Quand on s'fait chier...[ft Melody Lawford]

Oui bon certes.. Ce que je venais de faire n'était peut-être pas la meilleure idée. Je ne connaissais pas Nia depuis des années mais j'avais déjà eu un aperçu de son rapport au défi, aussi lui dire quelque chose comme "Viens on se bécote" par ennui, même pour plaisanter, n'était pas la meilleure des idées. J'aurais pu refuser mais encore une fois, je me voyais bloquer par le fait que je ne supporte pas qu'on puisse me penser lâche ou tout autre qualificatif négatif. Bon certes, Nia était loin d'être moche. Au contraire, elle atteignait facilement la troisième place de mon Top 10 des hommes et femmes les plus sexy de cette école et c'était des plus honorables. Bon quand il faut y aller.. Je haussais un sourcil avec un sourire charmeur avant de répondre sur le ton le plus naturel qu'il soit.

-"Je ne vois pas où est le souci, on est des grandes filles, après.. je peux concevoir que tu es peur de ne pas être assez douée pour la perfection faite aoranne mais bon.." fis-je en reprenant mon petit air de pimbêche prétentieuse et en scrutant mes ongles.

Peut-être que cette phrase non plus n'était pas une bonne idée.

Je me la jouais toujours beaucoup. L'un des gros problèmes de l’ego c'est qu'il est difficile de le contrôler et donc difficile d'avouer ses lacunes ou ses erreurs. Des erreurs comme ce défi. Je n'avais jamais embrassé quiconque auparavant et je dois avouer que je ne m'attendais pas à un telle déroulement pour cette première fois. Vous voyez les pétales de roses, l'amour sincère et inconditionnel.. Toutes les choses auxquelles les princesses croient et auxquelles moi aussi manquaient à l'appel. Tant pis. Je n'avais de toute manière aucune échappatoire sans briser l'image que les gens se font de moi : sauvage, prétentieuse, intouchable, provocatrice.. La beauté parfaite qui n'a pas peur de ses charmes. C'était d'autant plus vrai que je ne voulais pas perdre l'estime de ma première amie en ces lieux, première amie qui était bien trop proche pour que je puisse espérer qu'elle se dégonfle. Bon ben.. Je fermais les yeux lentement, m'étonnant moi-même de la docilité avec laquelle je me laissais faire afin d'apprécier ce bref contact. Un bref contact bien plus agréable que je ne l'aurais pensé à vrai dire.

-"Tu appelle ça un baiser? Amatrice.." fis-je pour essayer de reprendre constance et ne pas laisser filtrer mes failles

La réponse de ma camarade laissait entendre que ce baiser impromptue n'était que le premier d'une liste plus ou moins longue. Je ne comptais cependant pas trahir mon manque d'expérience ou d'assurance en interrompant la demoiselle dans ses assauts. Après tout ce n'était pas désagréable, je dirais même que c'était agréable d'autant que les lèvres de ma comparses étaient aussi douces que savoureuses. Je n'eus cependant pas le temps de me fendre d'une remarque provocatrice que mes lèvres subirent de nouveau le contact de leurs homologues. Je restais une seconde stoïque, voire même un peu surprise, avant de glisser mes mains dans son dos pour la maintenir près de moi alors que ma température corporelle commençait à grimper en flèche. Mes mains décrivaient des petits cercles sur son dos alors que je ne résistais en aucun cas à cette étreinte encore plus douce et assurée que la précédente. Je finis par interrompre le baiser en dégageant mes lèvres des siennes, mon regard figé dans le sien, un léger sourire aux lèvres. En effet, mon naturel prétentieux revenait au galop comme à chaque fois alors que je me remettais à peine de ce baiser.

-"Quelle chance je t'accorde quand même.."

Il semblerait que le jeu avait commencé à dépasser ses propres règles

Je dois dire que je ne m'attendais pas à ça. Certes, je savais garder mon calme et mon masque de prétention en toute circonstances mais je ne doute pas qu'un léger air surpris devait en transparaître. Était-elle vraiment en train d'essayer de me prendre à mon propre jeu? Pensait-il vraiment pouvoir m'avoir? Pouvait-elle vraiment espérer que je puisse faire machine arrière ou laisser paraître quoi que ce soit. Oui la proposition de Nia me paraissait acceptable alors pourquoi lui refuser? Après tout, je m'étais changée devant elle un nombre incalculable de fois et je ne vois pas ce qu'il y avait de différent. J'allais accepter mais pas reprendre les rênes. Je suis la princesse. Je suis la plus belle et c'est seulement lorsque elle aurait compris la chance dont elle jouissait que je satisferais sa vue de mes formes dans leurs plus simples appareils.

-"Une chance ça se mérite.. Tu veux en voir plus? Mérite-le. Je ne compte pas offrir une vision du paradis pour si peu. fis-je en lui adressant un clin d’œil provocateur.

De toute manière, ça faisait longtemps que tout retour était impossible.

La situation m'avait, somme toute, quelque peu échappé mais je ne pouvais décemment me résoudre à l'admettre publiquement. Certes, je n'étais pas la plus à l'aise qui soit lorsque Nia commença à glisser ses doigts sous mon débardeur mais ce n'était qu'un jeu après tout? Ce n'était pas plus sérieux que les poses que l'on me demandait lorsque je travaillais. Je laissais donc ses lèvres dévaler mon cou et ses doigts s'aventuraient sur mon ventre sans perdre constance. Je devais faire illusion. Je glissais lentement mes doigts sous son propre haut, caressant lentement son dos tout en laissant mes ongles effleuraient ce dernier pour y laisser de minces marques. Ses mains sont chaudes, pas autant que ma peau mais chaudes, et ce n'est pas désagréable, loin de là. Peut-être finalement que je prends goût à cette expérience? Je notais l'arrêt de son exploration alors que je laissais moi-même mes doigts glissaient le long de ses côtes avec un petit sourire.

-"Tu es intimidée? C'est mignon Madame je peux te satisfaire.. Remarque je comprends que ma beauté puisse t'émerveiller.. Ça fait ça à tout le monde.." fis-je d'un air provocateur.

Je venais apposer mes lèvres aux siennes lentement. Quitte à jouer le jeu..

Mes tentatives de reprendre l'ascendant et la situation en mains semblaient ne pas porter leurs fruits : au contraire, la demoiselle avait l'air même reprendre de l'entrain à chacun de mes essais. J'en veux pour preuve ses lèvres qui étaient venues s'emparer de nouveau des miennes ainsi que ses mains téméraires. Je laissais Nia explorer à son gré quelques instants puis m'ôter mon débardeur avant de reculer légèrement et me dérober à son emprise, un bras cachant mes formes. Je dressais un doigt face à elle, l'agitant de gauche à droite sous son nez, un petit sourire en coin fiché aux lèvres, tout en la regardant avec un certain charme.

-"On se calme jeune fille.. Tant d'empressement... Si tu continues comme tel, tu risques de ne pas tenir la distance ma chère..." fis-je en lui adressant un clin d’œil complice.

Je me collais de nouveau à la demoiselle, sans rien dévoiler de nouveau de mes formes avant de lui mordiller l'oreille, ma queue s'aventurant sous son haut pour en caresser les secrets, et de lui murmurer d'une voix sexy.

-"Il serait d'autant plus dommage que tu sois la seule à en profiter non? Alors.. Jouons ensembles.."

Il était trop tard pour la jouer prude..

Nia ne semblait pas s'arrêter en si bon chemin. Au contraire, la Miss ne semblait pas décontenancée par mon attitude mutine et provocatrice, je crois même que l'envie en était que plus forte pour elle de dompter la petit aoranne que je suis. Je laissais de côté ses provocations tout comme je laissais ses mains s'aventurer sur ma peau sans m'en offusquer, mon regard figé dans le sien,une invitation comme un défi, avant de glisser mes lèvres sur son cou et de mordiller le lobe de son oreille. Je ne comptais en aucun cas perdre la face ou ce défi alors il me fallait prendre les devants.

-"Avec plaisir jolie rouquine.. je vais te faire cet honneur.." fis-je en posant mes mains sur ses hanches.

Je soulevais lentement le tissu encombrant,un sourire malicieux sur les lèvres. Je prenais un malin plaisir à faire durer ce supplice et à la dévorer des yeux. Il fallait qu'elle fonde. Je n'avais aucune expérience, un semblant de gêne s'immiscer en moi, mais je devais entretenir l'illusion. Je faisais basculer la jeune fille en ôtant complètement le tissu de trop avant de parcourir ses formes de ma queue et de mes doigts.