Lorsque 2 s'en vont, 2 autres restent

Lorsque 2 s'en vont, 2 autres restent

Respire Weiss. Sourit et respire. Tout va bien se passer. Tu dois seulement attendre encore un peu avant de pouvoir t'en aller et laisser les larmes venir. Contrôle. Contiens. Tu as l'habitude. Tu l'as déjà fais des centaines de fois. Ce n'est pas si difficile au fond.

Le regard de Ruby semblait garder cette détermination qui l'habitait plus tôt et Edelweiss continuait de la regarder, la tête levée vers elle. Même si ce n'était pas facile, elle espérait tout de même avoir une réponse un peu positive. S'efforcer d'être ce que les autres voulaient qu'elle soit était un peu éprouvant. Elle aimerait au moins que cela serve...

- Alors je ferais de mon mieux. Pour toi et pour les autres. Je veux être forte cette fois.

Le sourire de la jeune fille s'élargit un peu. Elle avait au moins réussi à aider un peu cette petite à défaut d'aider Naomi...
Sa main lâcha celle de Ruby alors qu'elle se relevait doucement en expirant.

- On va ramener les autres.

La petite raie manta vint se mettre près du visage de sa magical en faisant deux petits loopings dans l'air. Elle semblait heureuse de ce regain de confiance et d'espoir. Enfin... Un faux regain d'espoir du côté d'Edelweiss. Mais elle n'avait pas besoin de savoir.

- Tu veux que je te raccompagne à l'école ou ça ira ?

Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia

Lorsque 2 s'en vont, 2 autres restent

Ça ira. Ruby pouvait rentrer seule et Edelweiss hocha la tête. Elles se tiendraient au courant via leur objet de transformation.
Lorsque la petite s'éloigna en saluant de la main, la jeune fille répondit d'un signe de tête. Elle la regardait partir sans bouger, les yeux braqués devant elle. Puis elle baissa la tête, regardant un moment son cadran avant de serrer les dents pour empêcher ses lèvres de trembler. Elle aussi, elle devait rentrer.

Edelweiss inspira doucement avant de se diriger vers leurs affaires qu'elle avait dû abandonner dans le parc. Elle s'arrêta devant l'espèce de poncho que Naomi avait utilisé comme nappe. Puis elle s'accroupit pour poser sa main dessus, caresser doucement le tissu avant de le prendre pour l'enfiler autour de son cou. Et le simple fait de sentir son odeur encore présente sur le vêtement lui noua la gorge. Lentement, ses bras s'enroulèrent autour d'elle-même alors que ses doigts se repliaient sur le tissus. Comme si, en serrant l'habit contre elle, elle pouvait serrer sa petite-amie dans son étreinte.

- Weiss...?

Edelweiss secoua lentement la tête pour lui dire que ce n'était pas le moment. Puis elle relâcha ses bras et, presque mécaniquement, elle rangea le pique-nique. Elle se releva, prit la direction de l'appartement. Le sac dans un main, son cadran dans l'autre. Bientôt seule à l'appartement.

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