Respire ! [Lyse]

La conversation que tu avais eu avec Claire, ton amie la plus proche ne cesse de tourner dans ton esprit, ayant créé un certain malaise dans ton cœur, tandis que tu sonnais à la porte des Äkning. Et si...elle avait raison ?...

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» Comment ça se passe avec Niels ? C'est toujours l'amour fou entre vous deux ?
» Toujours oui !
» Et alors maintenant que tu as couché avec allez dis dis dis ! C'est un bon partenaire sexuel ?

Ton regard se figea un instant, bloquée comme si tu étais devenu un glaçon, alors que tu sentais le regard de Claire très intéressée de la réponse.

» On a pas...
» HEIN ! Attends quoi vous n'avez jamais eu une relation sexuelle ?

A l'entendre s'exclamer aussi alarmée, tu as l'impression que ça a l'air d'être la fin du monde ! Elle devrait pourtant le savoir avec ce qui s'est passé avec David qu'un contact physique avec un homme t'angoisse. Rien que de repenser à lui, ça te répugne et te donne froid dans le dos. C'est encore bien marqué, trop présent pour être oublié...Mais était-ce seulement la seule raison du pourquoi tu t'étais refusée jusqu'à aujourd'hui toute relation avec ton roi ? Bien sûr que non. Hélas de part ton expérience, tu as toujours vu le sexe de façon divergente...Puisqu'à Asgärd quand les hommes avaient des relations charnelles avec une femme, c'était dans le but de lui faire enfanter une progéniture...et pire encore un butin de guerre, un objet dans le seul but d'assouvir les guerriers contre leur gré..

Tu ne peux oublier ce que tu as vu...et ce n'est donc pas si anodin de craindre un tel engagement...

» C'est normal tu sais...On est pas des bêtes non plus !
» Non ce n'est pas "normal" et ce n'est pas non plus une question de le faire tout le temps Lyse ! Je veux dire...avec Niels ça fait plus d'un an que vous êtes ensemble...et tu connaissais pourtant un peu sa réputation avant d'être avec toi non ? Je veux dire...à le brider comme ça, il va finir par en avoir assez...et peut être que vous allez finir par vous séparer...Tu ne veux vraiment pas essayer ?
» C'est que....je...

Tu dois l'admettre, tu n'avais jamais pensé à cela. Quand vous en aviez vaguement parlé tout les deux à vos débuts, il t'avait dit qu'il ne te bousculerait pas et qu'il accepterait quand tu serais prête...mais depuis rien ne s'est passé entre vous...et vous n'avez jamais eu de nouveau une conversation sérieuse de ce genre. Est-ce que...Niels ne ressent plus de désir pour toi ? Est-ce que comme le dit Claire il va se lasser et un jour t'abandonner...

Le rythme cardiaque de ton coeur s'était cruellement accéléré au point de t'en brûler la poitrine intérieurement...Non....tu ne voulais pas...Niels était ton monde...tu ne voulais pas le perdre...mais comment....puisses-tu imaginer le garder si tu ne fais pas d'efforts à ce sujet...

» Je sais que c'est compliqué avec...ce qui s'est produit avec David...mais Niels n'est pas David...je suis persuadée qu'il t'aime et qu'il ne te fera jamais de mal...pas comme ce salopard a essayé de t'en faire...pas de cette façon...
» Le soucis c'est que je ne connais...rien de tout ça...
» Tu sais quoi si tu veux vraiment apprendre ce que c'est, je peux t'enseigner au moins toute la théorie.

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Et c'est ainsi que l'heure de révision se transforma en cours d'éducation sexuelle. Tout ce qu'elle t'inculquait, tu essayais de l'assimiler comme tu peux...vous êtes jusqu'à aller regarder un film à caractère érotique...et tu dois l'admettre cela t'a donné des papillons dans le ventre..t'as fait frissonner....Tu n'aurais jamais pensé que le sexe pouvait avoir une forme aussi agréable...c'est comme une caresse, un simple toucher qui est là pour te faire ressentir des sensations innomables.

Quand Claire était partie, tu avais passé un peu de temps dans ta garde robe, il y avait bien cette robe que tu avais acheté...mais que tu n'as jamais osé mettre car elle était trop décolleté, trop dépareillée.
....Et...si tu la mettais pour lui aujourd'hui ?

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» Ho bonjour Lyse ! Vas-y entre ma belle ! Niels, ta copine est là !

Tu esquisses un sourire à l'aoranne alors que tu te rends devant la chambre de ton aimé, le stress commençant à te prendre aux tripes. Quand tu vis sa silhouette apparaître, tu reste interdite un instant toi aussi...ton coeur tambourinant fort dans ta poitrine alors que tes yeux détaillait chaque parcelle de sa peau à demi nue par la veste qu'il portait. Il n'y a pas à dire les filles ont raison...Il a un de ses sex-appeal...Il est si beau...si...tu en perds tes mots !

» J'imagine que ça doit être un peu à cause de ma nature...

Une déesse...c'est rarement un être repoussant surtout quand c'est un être de lumière

» Mais j'essaye aussi de mon côté de faire beaucoup d'efforts pour te faire plaisir et que tu te sentes fier d'être avec moi...

Quand tu es avec lui...tu as ce besoin d'être belle comme il le dit, juste pour dire à toutes ces prétendantes que ça ne sert à rien d'insister...ou tout simplement pour ne pas ternir la réputation de ton aimé...

» Je suis contente de te voir...est-ce que...ma robe te plait ?

Autant poser la question pour voir s'il trouve cela trop vulgaire...car après tout tu prend toujours soin de faire attention à ce qu'il pense, comme à ce qu'il ressent. Ton regard se perd alors sur ses mains que tu allais saisir quand tu te rendis compte qu'elles étaient blessées...

» Niels...tu t'es encore battu avec quelqu'un ?

Évidemment tu ne pouvais t'empêcher d'être inquiète de le voir souvent se blesser de la sorte...

L’idée qu’il te trouve trop vulgaire t’avait effleurée l’esprit, car après tout, c’était la première fois que tu portais une robe si extravagante et que tu te maquilles de la sorte pour paraître plus femme que tu ne l’as jamais été…mais était-ce vraiment toi ? Arrivais-tu à te reconnaître dans cette nouvelle physionomie ? Pourtant, le simple fait de voir l’iris rubis aussi éclatant que la pierre elle-même de ton aimé te conforta dans l’idée qu’il était charmé, enchanté de te voir ainsi ! Il finit même par te le confirmer d’une voix tendre, celle qu’il n’adresse qu’à toi. Un sourire se dessine sur tes lippes, alors que tes joues s’empourpraient de ce compliment. Ta main glisse dans la sienne avec la même affection que l’échange de vos œillades respectives, tandis que tu te hisses sur la pointe des pieds pour venir lui voler un chaste baiser. Ton autre dextre valide glissant sur son échine doucereusement. Ce simple contact, cette simple caresse pouvait réveiller n’importe quel sens, et tu essayais de déclencher ses quelques réactions en lui, comme pour voir s’il te désire.

» Moi aussi j’ai toujours du mal à le réaliser…toi qui est si populaire auprès des femmes…

Mais avant, il fallait que tu fasses ton petit rôle d’infirmière ! Tu serais plus rassurée de t’occuper de le soigner, surtout qu’il a tendance à beaucoup négliger la gravité de ses blessures, il suffit de l’entendre dire que ce n’est rien pour que tu sentes ton sourire s’effacer légèrement. Bien sûr que non ce n’est pas rien…Tu n’aimes pas quand il se fait mal, quand quelqu’un lui fait du mal ! C’est au dessus de tes forces, mais le plus inquiétant et qu’il ne veuille pas te confier le pourquoi de toutes ces bagarres, a-t-il une quelconque bataille psychologique à gagner ? Pourquoi est-ce qu’il te tient à l’écart de tout ça ? C’est depuis cette histoire avec « elle », non c’est surement depuis « david » et rien que d’évoquer ce nom dans ton esprit te glace le sang. Déjà que ta peur des hommes était forte, mais depuis que ce type t’a touchée…c’était encore pire…mais avec Niels c’est différent, ses caresses sur ta joue te font frissonner, sont agréables, te font battre un plus intensément le muscle de ta poitrine. Alors peut être qu’ils arriveraient à faire taire toutes tes angoisses ?

» Installe toi, je vais soigner ta main, on ne peut pas la laisser comme ça !

Fouillant dans ton sac, tu en sors de l’antiseptique, du coton et des bandages. Etant de nature maladroite et combattive, tu as toujours appris à te balader avec une trousse de premier secours sur toi. Ce n’est donc pas anodin de te savoir avec tout ce matériel dans tes affaires. Le rejoignant, tu t’assois sur le lit à côté de lui puisqu’il s’était installé sur ce dernier. Tu attrapes sa main délicatement parce que tu ne sais pas si c’est très douloureux ! Puis tu commences en premier par appliquer le produit et frotte doucement avec le coton, avant de bander sa main, d’un air calme et minutieux.

Ton regard ne peut s’empêcher de dériver une fraction de secondes, sur la ligne de son cou, qui descend jusqu’à ce torse bien saillant à travers ce tissu. Il est…trop beau, trop sexy…comment résister à un homme pareil…c’est juste impossible…tu commences à avoir très chaud sans comprendre pourquoi…Et maintenant ? D’habitude tu ne te préoccupes pas de tout cela…mais depuis cette discussion avec Claire, tout cela te travaille…Il l’a fait avec beaucoup de filles avant que vous soyez ensemble et pourtant il ne t’a pas touchée une seule fois…
Tu ravales ta salive un instant, en pleine hésitation de la question qui brûle tes lèvres ! Allez lance toi ! Il ne va pas mal le prendre si tu lui demandes non ?

» Niels…je me demandais…cela fait plus d’un an qu’on est ensemble…et…pourtant…

Non pas comme ça ! Tu vas lui faire peur ! Il va croire que tu te lasses alors que c’est complètement faux ! Vite rectifie le tir !

» Tu…ne m’as pas touchée…une seule fois…alors que tu l’as déjà fait…avec d’autres filles…est-ce à cause de ma peur…des hommes ?

Est-ce en partie de ta faute que vous en êtes à ce statu quo ?

» Ou bien est-ce parce que je…ne suis pas désirable ?

Finalement tu as finis par y arriver ! Tu vois ce n’était pas compliqué !

Aucune femme ne t'arrive à la cheville, ma déesse

Cette phrase suffisait à te réconforter, à t'apaiser sur tes angoisses présentes. Te donner la capacité de tout accomplir comme pouvoir tout éprouver. Tu ne peux taire ce rouge présent sur tes joues, alors qu'un magnifique sourire se dessinait sur tes lèvres maquillées. Il l'avait dit avec un regard si épris d'amour qu'il en avait fait fondre ton coeur. En sentant sa main parcourir ta chevelure, un frisson s'était déposé sur ta peau, et un soupir de bien être s'échappa de tes lèvres. Etait-ce à cause de cette discussion avec Claire que chaque effleurement te paraissait différents aujourd'hui ? Peut être que tes sens sont un peu plus en exergue que d'habitude ! Tu ne sais pas trop comment mettre des mots dessus, mais en cet instant, Niels te parait si beau...si attirant...

Il t'a tellement déboussolée que tu t'étais arrêté un instant dans tes soins, et que tu avais terminé ces derniers de façon un peu maladroite. Quand bien même ça ne peut pas s'infecterni rien, tu n'aimes pas quand il se blesse de la sorte. Tu ne veux que son bien être, tu n'as toujours souhaité que cela ! Pendant des mois tu as dû supporter ces bruits de couloir à son encontre après ce qui s'est passé avec Drake et puis sa copine Leika...
Tu avais dû prendre ton mal en patience, ainsi que garder ton self contrôle pour ne pas te battre contre ceux qui calomniaient sur celui que tu aimais. Certains même t'avaitdit que tu n'avais été qu'une roue de secours pour palier à ses erreurs, pour se rassurer d'être encore un chic type. Balivernes ! Il n'y a que des sangsues et des langues de vipères dans cette école, et les ragots sont ce qui alimentent leur piètre vie.

Tu avais sû que Niels n'avait pas fait quelque chose d'aussi abject sans raison...Et qu'importe sa haine envers la wyverne. Il y a donc bien longtemps que tu as cessé de croire aux rumeurs qui sont censés le détruire un peu plus. Aujourd'hui tout s'était calmé. Pourtant parce qu'il ne t'avait pas touchée depuis que vous étiez ensemble, tu n'avais pas pu t'empêcher de ressaser ce que ces types avaient dit. Que s'il ne touchait pas c'est parce qu'il ne t'avait jamais désirée. Et cela t'avait travaillée un peu...c'est le moment où Claire s'en est mêlée que ça a fini par te stresser.

En entendant son prénom sorti de tes lèvres, ta tension monta d'un cran. Il va répondre à ta question c'est ça ? Bien entendu ! Pourquoi il te laisserait sans réponse voyons Lyse ! Tu appréhendes bien sûr...si bien que ce n'est pas simple de soutenir son regard. C'est alors qu'il prit tendrement ta main dans la sienne, caressant avec tendresse tes doigts fins. Ce geste te rassura un peu, mais tu avais besoin de l'entendre de sa bouche pour être totalement sereine. C'étaient elles qui venaient à lui ? C'est vrai que c'était souvent ce qui ressortait des bouches des autres élèves, et c'est sûrement aussi pour ça que Niels s'attiraient les foudres de la gente masculine.

Et puis il y a eu cette Leika oui...cet acte accomplit par vengeance...mais cela était du passé...et surtout tu avais compris pourquoi il l'avait fait...Si tu n'avais pas trop bu à ce moment là et que tu n'avais pas commis d'acte sexuel avec Drake....rien de tout cela ne serait arrivé...Cette Leika doit autant t'en vouloir que tu ne lui en veux d'avoir brisé la vie de Niels. C'était une erreur que d'avoir couché avec la wyverne. Tu aurais préféré  découvrir cela avec le suédois.

» Et si....j'en ai envie....? Si je voulais....essayer ?

Alors ce n'était que parce qu'il ne voulait pas te faire du mal...? Tu aurais dû t'en douter...comme te l'avait dit Claire peut être qu'il attendait tout simplement que la proposition vienne de toi directement...et quand on repense à tout ce qui s'est produit cela semblait d'une évidence ! Pourquoi tu n'y avais pas pensé ! Lui même venait de te dire que c'était les femmes qui lui demandaient...alors il avait sûrement été habitué à ne pas faire le premier pas.

» J'aimerais...connaître ça avec toi...

Ton regard était sincère, doux, et tu ne pouvais plus détacher tes iris des siens à présent.

Il avait l’air décontenancé par tes mots, et il y avait de quoi pour être honnête. Longtemps avant, tu te rappelais qu’à Asgärd aucun homme n’avait réussi à te toucher car tu avais fait en sorte qu’aucun ne vole la pureté à laquelle tu tenais précieusement ! Qu’importe s’il avait fallu verser le sang ou non. Et puis alors que tu retrouvais dans un autre monde, dont tu ne connaissais ni l’existence, ni les coutumes, un jour comme un autre tu l’as rencontré lui. Niels, bouleversant tout ce que tu avais construit pièce par pièce, troublant tout ton être. Et... cela tourna au cauchemar quand voyant ton intérêt soudain pour le suédois, David Lawson qui s’était épris de toi a tenté de te forcer la main, rendant plus venimeuse ta peur de l’homme jusqu’à t’en détruire intérieurement.

Et pourtant malgré ces évènements douloureux, quelque chose avait changé. Tu ne faisais que penser à Niels, à son sourire, au timbre de sa voix, ne comprenant pas pourquoi ton cœur battait plus fort quand tu l’observais de loin. Tu pensais être malade, alors que tu ne peux jamais le tomber grâce à ta condition parfaite de déesse par exemple ! C’était à te rendre complètement folle. Mais contre toute attente, c’est sa popularité qui avait su t’aiguiller, un peu comme une boussole dans une situation désespérée. A chaque fois que tu entendais les filles glousser en ventant ses mérites, cela te rendait plus curieuse, te donnait envie de le découvrir et connaître chaque facettes de son existence. Néanmoins tu savais au fond de toi que tu n'avais rien de spécial, et que tu avais tout à leur envier, si bien que tu étais persuadée qu’il ne s’intéresserait jamais à toi. Tu l’as toujours regardé de loin, sans chercher à franchir le pas, restant en retrait pour être sûre de ne jamais l’importuner. Une ombre que l’on ne remarque pas. Et c’était mieux pour lui, comme pour tout le monde. Juste des collègues de classe.
Tu ne t’attirais les foudres d’aucune de son fan-club et il n’avait de compte à rendre à personne ! Bref tout le monde était content.

Jusqu’à…
Ce moment.
A force de trainer avec Claire, tu étais obligée de supporter également son entourage de pimbêches et autres piailleuses, mais tu t’en accoutumais parce que leur centre de conversations ne tournait qu’autour des beaux garçons, dont le suédois. Entendre parler de Niels, cela te permettait d’une certaine façon d’être plus proche de lui, même si tu avais finie par être submergée de frustration et surtout de jalousie. C’était la seule manière pour toi de l’atteindre un peu sans que la lumière qu’il dégage ne te fasse disparaître. Certaines se vantaient d’avoir pu passer une nuit avec lui le qualifiant de partenaire sexuel très potentiel ! Tout ce qui te venait de ce pêché, te marquait au fer que c’était contre tes principes de Valkyrie, quand bien même tu étais la dernière. Mais ton corps humain lui…était contre ton esprit intelligent…
Avec l’âge dit adolescent, il y a des désirs que l’on ne peut contrôler.
Et tu t’étais secrètement mis à en avoir pour lui, te maudissant d’avoir ce genre de pensées impures telle que : J’aimerais qu’il me touche moi aussi…qu’il m’embrasse à ces endroits…être à lui…être quelque chose pour lui...

Afin de les faire taire, tu t’étais plongée à fond dans tes études, un peu comme le seul moyen de penser à autre chose. Et c’est à cette période aussi chaotique de ta vie que tu as rencontré Drake.
Il avait suffit d’un peu de discussion pour qu’il te réconforte sur tes doutes et te propose de ne penser à rien d’autre et d’oublier qui tu es. En le suivant dans cette débauche, tu t’étais laissée aller à cette boisson qu’on appelait « alcool » et tu avais fini par ne plus être assez lucide pour réaliser l’impair que tu commettras par la suite.
Dans une nuit où se mêlait peur et gémissements.

Après cette nuit, en plus d’avoir brisé tout ce qui faisait de toi une valkyrie accomplie, et rejeter la faute sur la wyverne par dépit, tu étais persuadée que définitivement tu ne pourrais plus jamais regarder Niels en face….tu avais pleuré toutes les larmes de ton corps, alors que les seules que tu avais versées était pour ta défunte sœur Ilya.

En sachant que tu avais couché avec Drake Corvusia ! Beaucoup avait tenté leur chance d’essayer de te mettre dans leur lit également, persuadé qu’ils avaient autant de possibilité de t’obtenir que la wyverne. De nouveau tu étais retournée au commencement, tu préférais rester à l’écart, te faisant le plus discrète possible jusqu’à ce qu’on t’oublie.
Et ce qui y a aidé…c’est ce qui s’est passé entre Niels et Leika…
Le point de départ qui t’aura fait enfin fait passer ce pas que tu t’évertuais à ne jamais franchir.

Aujourd’hui cela fait plus d’un an que vous êtes ensembles.
Et ton désir pour lui tout comme l’amour que tu lui portes est intact, sans tâches.

Un sourire franchit tes lèvres à sa question, alors qu’un frisson te parcoure au toucher de ses doigts sur ta peau chaude.

» Je ne l’ai jamais autant été oui…

Alors qu’il dépose ses lèvres sur les tiennes, ton cœur se gonfle de cette joie euphorique, mêlé à du soulagement. Y répondant avec tout l’amour que tu peux lui donner, tu ne réalises toujours pas à ce jour que ce désir que tu nouais depuis si longtemps pour lui, tu allais pouvoir le laisser s’exprimer.
Tandis que tu ne savais pas comment t’y prendre, Niels vint te rassurer pour que tu saches qu’à la moindre hésitation tu pouvais lui en faire part. Que si tu voulais tout arrêter, tu en avais cette capacité. Hochant la tête négativement, avant de poser ton front contre le sien, une voix doucereuse.

» Je ne changerais pas d’avis…Il n'y a que toi que je désire et que j'ai toujours désiré...

Tu l’as toujours tenu en haute estime. Même quand la moitié de S'indare crachait dans son dos, même quand il se flagellait d’être un monstre. A tes yeux, il est comme cette fois là où vos regards se sont croisés. Ineffable. Il est la lumière qui t’a sauvée des ténèbres. La chaleur qui t’a sauvé de ce froid mordant. La douceur qui t’a apaisée de cette profonde solitude. Il est tant à tes yeux qu'une vie ne suffirait pas à pouvoir tout décrire.

C’est une expérience inconnue, un nouveau cocktail de saveurs comme de sensations qui se profilait. Mais une chose est certaine, c’est que toutes ces émotions nouvelles, tu ne voulais les découvrir qu’avec lui, au creux de ses bras, au toucher de ses empreintes sur ta peau laiteuse. Tu étais assurée que malgré cette peur qui te dévore les entrailles, dû à ce traumatisme que David t’a infligé, Niels…lui…jamais il ne te ferait le même mal que cet insignifiant t’a fait. C’est différent. La douceur avec laquelle le suédois te considère, tu pouvais le ressentir dans l’ardeur et le souffre de ses baisers que cette ambiance sensuelle installe. Sa main qui parcoure ta chevelure, ses doigts qui longent tes courbes à t’en faire frémir. Et lorsqu’il relâche tes lèvres, ton souffle se trouve irrégulier. Ta respiration se mêle à l’exaltation alors que ses lippes explore les parcelles de ta nuque exposée, tout en traçant un chemin qui ne fait que te galvaniser davantage.

Il te fait perdre la raison, tes joues se vantent d’un vermeil plaisant, alors que les yeux clos durant ce plaisir, tu laisses chaque caresses te vivifier. Tandis qu’il t’attire contre lui, dans la fougue de ce moment, tu te retrouves à cheval sur lui et derechef, vos lèvres se rencontrent à nouveau. Ce que tu aimes ses baisers…chacun d’eux sont uniques, et fait vibrer tout ton être !

Novice certes, mais dans la passion et par le désir commun de goûter à chaque frissonnements que tu peux lui procurer, l’une de tes douces mains vint à se perdre dans la toison diamant de ton aimé, tandis que l’autre se tente à venir sillonner les contours de son torse. Tu ne savais pas si tu t’y prenais bien, mais tu imaginais que s’il était capable de te faire palpiter autant avec un tel toucher, c’est que lui-même pouvait ressentir la même chose. Relâchant ses lèvres un bref instant pour récupérer l’oxygène qui commence à te manquer. Ton regard se perdant dans le carmin de ses prunelles, divergent vers sa stature. Bon sang…ce qu’il est beau…ce qu’il est sexy…ce que tu l’aimes…tu souhaiterais tellement pouvoir dessiner chaque ligne de son thorax complètement dénudé.

» Nie…ls…

Tu ignores si c’est l’atmosphère qui te pousses à une telle audace, mais tu décidas de l’embrasser de nouveau, de rendre le baiser plus langoureux, plus amoureux, lui exprimant tout l’amour que tu éprouves pour lui. Espérant que cette prise d’initiative ne te ternisse pas à ses yeux. Ta main logée dans ses cheveux descendit le long de son échine jusqu’à rencontrer les traits de son dos, s’arrêtant au niveau de ses reins. Tu le désirais rien que pour toi…cette fois aucune prétendante, aucune fille que tu jalousais à cette époque n’aurais le droit de le toucher, de vivre ce que tu t’apprêtais à éprouver. Il était tout à toi, et tu n’es rien qu’à lui et à lui seul…

Aucun autre homme n’arrivait à te faire frémir, à t’exalter de la sorte. Puisqu’à cause de ta peur de ces derniers, c’est à peine si tu ne tremblais pas quand ils posaient le petit doigt sur toi. Mais pas avec Niels. Jamais avec Niels. Tu ne pensais pas être capable de pouvoir autant ressentir qu’avec le simple contact de ses doigts sur tes cuisses, de ses lèvres sur ta peau nue, te faisant passer par des émotions indescriptibles. Tes iris se perdant dans le rubis majestueux de ses yeux quand il s’y noyait, intensifiant un peu plus les battements chaleureux de ton cœur ou rendant ton souffle encore plus irrégulier qu’il ne l’était déjà. Ce n’est que les prémices d’un chemin nouveau et pourtant tu étais déjà curieuse de savoir ce qu’il pouvait te faire de plus. Pas comme cette fois avec David qui t’avait forcée la main…
Non là tu t’offrais toute à lui, entière et sans aucune gêne.
Malgré ton inexpérience dans ce domaine, sentir ses palpitations sous ta paume, le voir vibrer sous ce contact, t’encourage dans ta prise d’initiative et de nouveau ton regard se perd sur ce qu’il te laisse voir. Si Niels avait été une entité dans ton monde, il serait probablement la réincarnation d’un Dieu vivant. Une divinité avec laquelle tu aurais sûrement accompli un pêché. Peut être que finalement, même si tu ne te souviens pas d’elle, tu aurais été comme ta mère ?

Mais qu’importe penser au passé ne mène plus à rien. Et ton esprit était occupé à ne pas sombrer dans les lices d’un plaisir délectable. Chose difficile. Chose impossible. Toi-même tes mains se risquent à explorer encore plus et c’est avec une timidité que tu viens dézipper sa veste pour pouvoir caresser son corps d’apollon…et les mots sont faibles.
Pas étonnant qu’il ait été si populaire auprès de la gente féminine…il est….à se damner.
Est-ce que tu t’y prenais bien ? Tu étais assaillie de doutes, et tu ne savais vraiment pas par où commencer, et la peur de ne pas arriver à le satisfaire commença à te nouer l’estomac. Et si à cause de ça il ne voulait plus de toi… ? Alors que tu commençais à ressentir un prélude d’angoisse à ce sujet, sa main toucha le pli de ton sous vêtements sous ta robe, puis ses lèvres vinrent relâcher les tiennes pour s’aventurer plus en longueur sur ta nuque jusqu’à la naissance de ta poitrine te faisant soupirer de bien être, à la limite même d’un gémissement alors que capturée dans son tissu, tes  chairs réagissait à ce petit détour. Et le désir se faisait plus présent sous ses caresses charnelles.

Sa voix, son corps, ses respirations, tu aimais tout de lui, tu en étais complètement mordue. Ce n’était peut être pas la première fois qu’il te disait qu’il t’aimait, pourtant poussée par les sensations, tu pouvais sentir cet amour se décupler dans cet échange amoureux. Caresses timides, baisers sulfureux mais suffisant à te déloger du bon sens.

» Moi…aussi…Niels….je t’aime….si tu savais...ha...à quel point…

Peut être pouvais-tu le lui montrer ? Mais tu as peur d’aller trop vite, ou bien même de t’y prendre maladroitement. Alors pour lui faire comprendre que tu es sienne, que tu lui appartiens, tu baisses, toujours avec cette même timidité, les manches de ta robe pour dévêtir tes épaules, et par la même occasion libérer le corsage de ta robe, te retrouvant dans ta dentelle noire. C’est bien noir hein ? Tu ne savais pas si tu avais bien choisi, mais tu t’est dis que cette couleur que tu adores est très passe partout, puis ça allait avec le déshabillé de ta robe.

Tes joues s’empourprent davantage espérant que la vue lui plairait.

La fièvre de cet instant que tu avais un peu redouté, se perdait petit à petit dans l’exaltation. Aucun autre n’aurait pu te faire frémir, exprimer de la sorte…
Ses contacts chastes, mais ô combien précieux, enivrants, te faisait tourner la tête, tandis que ses baisers noyaient ta raison déjà perdue depuis quelques minutes. La peur disparaissant au fur et à mesure que tu sentais ses frissons sous tes doigts, et tu te complaisais à vouloir découvrir chaque endroit qui pourrait lui en prodiguer plus. Quand sa dextre remonta jusqu’à tes fesses, tu te surpris à étouffer ce soupir contre ses lèvres qu’il venait de nouveau de capturer pour les faire siennes, pour montrer que tu n’appartenais qu’à lui seul. Oui tu es sienne, toute tes années étudiante, tu as désirée l’être. Être à ses côtés. Vibrer sous ses doigts ou ses lippes. Cette tension…ce désir, il était déjà présent lorsque vos regards se sont croisés la première fois, mais tu n’en avais jamais compris la signification.

Tout était clair comme de l’eau de roche à présent. Ton être tout entier est attiré par Niels, le réclame lui seule. Et chaque baisers sur les parcelles de ta peau te galvanisait, te faisait te mordiller les lèvres quand ils les quittaient pour s’attarder sur ta nuque, sur tes clavicules. Jusqu’où pouvaient aller ses baisers ? Tu rêvais de le découvrir, tu voulais encore plus palpiter sous son toucher, sous le chemin de ses lèvres qui s’aventuraient davantage sur des zones encore plus intimes, alors que tu lui offrais nouvellement des endroits encore plus secrets comme récompense. Du moins à tes yeux comme tu ne montres jamais ces parties de ton corps. Il n’y a que lui qui a le droit de les toucher, de les contempler.

» Nie…ls…ha….

Un gémissement plus passionné franchit ton souffle devenu brûlant, alors que ta main continuait son chemin vers le bas de sa sculpture, car tu mentirais si tu ne disais pas qu’il était taillé comme un dieu grec. Il est…à tomber…et il te donne envie d’aller encore plus loin avec lui, rien qu’avec ses prunelles rubis ardentes de désir qui te dévore du regard. Il ne peut difficilement le cacher au fur et à mesure que la passion s’en mêle. Alors qu’il abaissait cette barrière de tissu qui retenait ta poitrine, lorsqu’il frôla la naissance de ta poitrine de ses lèvres tentatrices, éprouvant la rondeur de tes seins, tes chairs se durcissent sous ce contact, revendiquant qu’il en prenne soin davantage.

Ta tête penchée sur le côté lui laisse libre champ à sa créativité pour t’exciter encore plus. Bien que l’excitation faisait déjà partie de tes sentiments présents. Tu voulais qu’il te touche encore plus, tu voulais te perdre avec lui encore et encore...
C’est si difficile de lui résister…

Toi aussi tu veux lui faire ressentir toutes ces choses qu’il te procure avec juste des caresses. Mais oserais-tu franchir les frontières qui te sépare de l’indécence ? Comme si toute ton âme était encouragée à le faire, et parce que ton esprit s’embrumait dans un vice appelé luxure, ta main glissa jusqu’à la ceinture de son torse, frôla la bosse ferme du bout des ongles, avant de défaire les entraves du jean qui te séparait de l’impudicité. Timidement tout de même, car tu es encore novice en la matière, tu viens toucher, caresser avec douceur, voir langueur ce qui s’apparentait au sexe de ton amant. Est-ce que tu t’y prenait correctement ?
Est-ce que ça lui plaisait ? N’allais-tu pas trop vite ?
Tout ces questionnements méritaient une attention, mais plus tu cherchais les réponses, et plus elles se perdaient dans ton souffle embrasé, dans les frémissements de ton être.
Ou dans le peu de lucidité qu’il te reste.