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Qui sauve qui ? [Pv Martel]

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Dim 24 Juin - 13:39
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Yasushi Lelph
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ÂGE : 23 ans
RACE : Loup-garou
POUVOIR : Sphères de lumière
TAILLE / POIDS : 1m82 / 80 kg
MÉTIER : Barman


Qui sauve qui ?

Feat Martel



Le travail commençait à avoir un rythme qui me plaisait bien. Hormis lors des gros concerts comme avec le groupe de l’autre soir, les soirées étaient plutôt calmes. Bien sûr, cela n’empêchait pas les bagarres à arrêter entre deux soûlards qui ne savaient pas quand s’arrêter, ni les personnes à sortir au petit matin. D’ailleurs, devoir les laisser sans défense dans la rue ne me plaisait pas du tout tant j’avais l’impression de les abandonner à leur sort, aussi malheureux soit-il. Heureusement, pour le moment, j’avais toujours eu le soulagement de les retrouver le lendemain soir, toujours prêts à dilapider leur argent dans des alcools toujours un peu plus forts. Dire que j’aurais pu être comme eux…

Sinon, le fait de ne travailler que le soir me permettait d’aller flâner dans les rues à partir de midi, après avoir mangé un peu. C’est ce que je fis ce jour-là.
Nous étions en fin d’après-midi et je venais de quitter un groupe de SDF qui revenaient bredouille de leur attente dans les rues. Certains avaient joué d’un instrument, d’autres avaient simplement placé une pancarte à côté d’un gobelet. Mais aucune des deux méthodes n’étaient gratifiantes quand on ne possédait pas de vêtements décents et qu’on ne pouvait pas se payer le loisir de prendre une douche. Je trouvais les gens un peu vaches de ne pas donner un Pound ou deux quand on savait que malgré le mal que j’avais à joindre les deux bouts je partageais certains repas avec eux. Ce n’étaient pas de mauvais bougres pour la plupart et leur situation ne leur permettait pas de trouver de travail de façon décente. Avec tout ce qu’on demandait juste pour postuler, c’était un miracle que je fus moi-même choisi pour devenir barman. En plus de cela, c’était également grâce à leur aide en grande partie puisqu’ils connaissaient la ville alors que je venais de débarquer.

Marchant lentement dans les rues, les mains dans les poches malgré la chaleur qu’il faisait, je regardais autour de moi en pensant à tout cela. Il était encore trop tôt pour que je commence mon service, mais bien tard pour que je puisse penser à rentrer chez moi ou faire un tour de la ville en m’éloignant du quartier. Mieux valait que je ne perde pas trop de temps non plus. Alors, je flânais en regardant les vitrines des boutiques. Grâce à ma bonne mémoire, j’avais tendance à repérer assez facilement de quoi retrouver mon chemin. C’était d’ailleurs grâce à cela que j’avais trouvé une repère pour les gosses que je gardais à Touhills. Mais je préférais ne pas trop y penser par crainte de me faire du mal. Néanmoins, je veillais instinctivement, regardant si je ne trouvais pas des enfants égarés ou à l’air affamés. D’ailleurs, me renseigner sur la possibilité qu’il y ait un marché pourrait s’avérer utile puisqu’il était plus facile de voler un étalage que dans un magasin très possiblement surveillé par des caméras. Pourtant, c’est à cela que je fis face au détour d’une ruelle.

Attiré par du bruit, je m’approchai d’une ruelle juste à côté d’un magasin de bonbons. La scène ne laissa pas de place à la réflexion, même rapide, quand j’en fus témoin. Un enfant était en train de se faire frapper par un adulte trois fois aussi grand que lui. Je n’entendais pas ce qu’il se disait tant les sons se mélangeaient dans les cris et le brouhaha de la foule derrière moi. C’est pourquoi je m’élançai dans la ruelle pour faire face à l’adulte, juste devant l’enfant que je souhaitais protéger. J’avais un regard sévère, montrant que j’étais loin de plaisanter, alors que je tentais de capter l’attention de l’homme qui me reprochait de protéger un voleur :

- Il s’agit avant tout d’un enfant ! User de la violence ne le fera pas arrêter de voler.

- Qu’en sais-tu, toi ? Tu n’es qu’un foutu étranger !

Ce qu’il pouvait dire sur moi ne m’intéressait pas. A vrai dire, il pourrait m’insulter des pires noms que je n’en aurais cure. Mais je ne voulais pas parler de mon passé. Trop de blessures non cicatrisées le brisait d’une bien horrible façon. Alors je ne lui répondis pas, préférant me mettre au niveau de l’enfant qui regardait la scène avec de grands yeux. Il ne croyait pas qu’on allait l’aider, c’était clair comme de l’eau de roche. Alors, je m’accroupie devant lui et lui tendis la main pour lui proposer mon aide :

- Que dirais-tu d’un vrai repas ? Les bonbon ne sont pas très nourrissants, tu sais ?

Je ne m’attendais pas à ce que le gamin accepte tout de suite. Surtout qu’il n’avait pas l’air de vivre dans le rue, ou pas depuis très longtemps. Un fugueur peut-être. Ou alors il avait pu voler des vêtements dans un autre magasin. Ou chez quelqu’un. Je ne connaissais pas son histoire, mais voilà ce que je savais ou pouvais imaginer face à toute cette situation alors que l’homme derrière moi commençait à perdre patience.

(c) Yasushi Lelph/Bethany Williams sur Sin Theatre
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Sam 30 Juin - 4:01
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Martel Raykin
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TAILLE / POIDS : 1m73 / 68 kg
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Qui sauve qui ?



Martel / Yasushi


La fin des cours. C'était une période aussi libératrice que fatigante. Une fois qu'elle aurait aidé le président du conseil des élèves à préparer son discours, elle pourrait vraiment souffler. Et changer de job. L'idée la suivait depuis un moment déjà. La communication, ça allait cinq minutes, mais elle avait de plus en plus l'impression d'avoir un travail vide, et de ne plus aider grand monde ; la campagne pour les Blooming Lion lui donnait moins d'effet d'utilité que lorsqu'elle essayait de redorer l'image des Black Wolf et des Black Sheep. Il était sûrement temps de changer de métier, mais une part d'elle ne voulait pas se détacher de S'Indarë. Pour trois raisons. Elle pouvait être totalement elle-même entre les murs de l'école, sans avoir à cacher trop sa magie. Il y avait trop de gamins à protéger qui pouvaient avoir besoin d'elle. Et Sanada. Une raison à lui tout seul.

Rester à S'Indarë en trouvant un autre travail ? Pourquoi pas. Hors de question qu'elle devienne prof, déjà – elle avait passé assez de temps dans une salle de classe pour le restant de ses jours, elle n'avait pas envie de passer un nouveau diplôme, et elle n'avait de toute façon pas le niveau intellectuel pour transmettre quoi que ce soit d'autre que des valeurs ou des astuces à des enfants. Les aider à lutter contre les problèmes en partageant son expérience, elle savait faire ? Devenir psy ? L'idée lui tira un ricanement intérieur. Ça impliquait un diplôme, mais surtout, jamais elle n'en serait capable. Le groupe de soutien, c'était déjà bien assez. Alors quoi ? Elle n'avait pas envie de devenir une simple secrétaire, ou quelque chose du genre.

Martel se promenait en ville en réfléchissant à sa possible réorientation quand elle entendit des éclats de voix pas très loin. Une alarme résonna presque aussitôt dans sa tête. Mots-clefs. Enfant, violence. Ses poings se serrèrent avant même que son cerveau n'ait le temps d'enregistrer la suite. C'était suffisant pour qu'elle ait envie d'intervenir. Le temps qu'elle localise la source de la dispute, cependant, les choses semblaient s'être calmées. Relativement. La voix qu'elle avait entendue protester semblait appartenir à un jeune homme - mignon, d'ailleurs - occupé à réconforter un enfant. La personne qui lui avait crié dessus devait donc être l'autre homme, qui était beaucoup trop crispé derrière eux. Pas très difficile de remettre la situation dans l'ordre : le type agressif s'en était pris à l'enfant pour une raison quelconque, violemment, et quelqu'un était venu s'interposer. Elle ne pouvait qu'admirer le courage.
Et l'imiter.

La jeune femme décida de réagir dès la seconde où l'homme menaçant fit un pas en avant. Elle s'interposa, se plaçant simplement entre lui et les cibles de sa colère, et il la toisa avec mépris.

- Dégage, toi. Te mêle pas de ça.

Mais elle croisa les bras pour lui retourner son regard sans ciller. Elle avait vu plus impressionnant, calmé plus impressionnant aussi. Elle ne bougea pas d'un millimètre tandis qu'il avançait, se plaçant là comme une barrière infranchissable.

- Je m'en mêle. Vous comptez faire quoi, les frapper tous les deux ? Vous n'avez pas fait assez de dégâts comme ça ?

A vrai dire, elle n'avait pas vu grand chose de la scène, mais vu l'air ahuri du gamin, rien de bien n'avait pu se passer avant qu'elle n'arrive. Autant qu'elle profite d'être là pour calmer le jeu. Ou, à défaut, renvoyer coup sur coup au mec sans bouger le petit doigt. Frappe-moi, prends ton propre coup en pleine figure, et découvre les joies de la magie. A vrai dire, montrer ce pouvoir en public n'était peut-être pas l'idée du siècle, mais encore fallait-il qu'elle ait besoin de l'utiliser. S'il savait garder son calme ou reconnaître qu'il avait perdu, ça ne serait pas nécessaire.
Mais bon, quelqu'un capable de frapper un enfant n'hésiterait sûrement pas à frapper une femme, surtout une qui lui tenait tête avec autant d'insolence et d'insouciance. Mieux valait elle que le petit garçon, quoi qu'il ait pu faire, il ne méritait certainement pas ce traîtement.
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Lun 2 Juil - 1:34
Rp Terminé
Yasushi Lelph
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Qui sauve qui ?

Feat Martel



Je ne m’attendais pas à ce que la situation se calme immédiatement. A vrai dire, j’étais persuadé qu’il allait s’énerver que je ne lui réponde plus, l’ignorant même, pour préférer m’occuper du petit garnement qui lui avait fait du tort. Peut-être même ferait-il preuve de violence, me plaquant contre le mur, voire pire. Mais je n’en avais pas peur. Bien au contraire vu que j’avais connu pire pendant de très longues années. Pourtant, il n’en fut rien. Je ne pouvais pas entendre ce qu’il se passait derrière moi à cause de mon ouïe amoindrie. Bien sûr, il était clair qu’il fulminait. Mais bougeait-il ? Je ne pouvais malheureusement pas le deviner. Puis, de toute façon, ma personne était bien moins importante par rapport à l’enfant qui me faisait face.

Ce furent les éclats de voix qui me firent comprendre pourquoi la violence à laquelle je m’attendais n’arrivait pas. En réalité, je crus d’abord que ce commerçant agissant sous le coup de la colère s’adressait à moi. Pourtant, il n’en était absolument rien. Je le sus alors que j’allais répliquer aussi froidement que calmement puisque quelqu’un le fit à ma place. Elle lui répliqua qu’elle voulait s’impliquer dans cette affaire et avant de lui poser une série de questions. Des questions fort intéressantes à vrai dire, mais je préférais garder le silence sur le coup. Après tout, mieux valait ne pas envenimer plus qu’elle ne l’était déjà cette situation bien compliquée.

- Des dégâts ? Des dégâts ?! Vous ne savez absolument rien, alors dégagez !

Craignant le pire, je chuchotai rapidement à l’enfant tremblant de peur de ne pas bouger de là, voulant me montrer le plus rassurant possible. Puis, rapidement, plus que je ne m’en croyais encore capable, je me plaçai aux côtés de la jeune femme en plaçant un bras entre elle et l’homme en colère. Et, le regardant avec un air menaçant, je lui répliquai sur un ton froid, ferme mais terriblement calme, juste après avoir demandé à la nouvelle venue de s’occuper de l’enfant :

- Que vous faut-il pour que vous cessiez de nous poursuivre ? Un dédommagement ?

- Me dédommager ne changera rien au fait que ce vaurien soit un sale petit voleur !! me cracha-t-il au visage.

- Monsieur, je vous prie de bien vouloir vous calmer maintenant ! Lui parler comme vous le faites ne changera rien non plus. Laissez-moi me charger de l’enfant et vous dédommager. Je pense que, ainsi, nous pourrons tous trouver un terrain d’entente.

Loin de s’être totalement calmé, j’eus néanmoins le droit à une longue réflexion de sa part. Ainsi, mes paroles n’étaient pas totalement vaines, ce qui me donna une légère vague d’espoir. Je ne devais cependant pas prendre cette petite victoire comme une réussite totale. Non, la guerre n’était pas encore gagnée. Ce qui se confirma par la conversation qui suivit. Sans entrer dans les détails, il me demanda ce que je comptais faire du petit voleur et il ne fut pas ravi d’entendre que je ne souhaitais pas le mener à la police. Personnellement, je préférais entendre son histoire et l’aider du mieux que je pouvais. Par la même occasion, même si je ne le mentionnais pas, j’avais l’intention de lui montrer combien le vol ne l’aiderait en aucune façon, même pour manger. Ayant abusé de cette pratique dans ma jeunesse, je savais pertinemment de quoi je parlais.

Après quelques derniers échanges animés pendant lesquels je ne perdis aucunement mon calme, même si patience arrivait à son terme, je finis par avoir raison. Je donnai donc l’argent demandé par le commerçant qui promit que la prochaine fois les choses seraient différentes avant de nous laisser. Ce n’est qu’une fois qu’il eut disparu que je me détendis enfin. Je soupirai donc sans vraiment m’en cacher avant de me tourner vers le garçon qui ne semblait pas comprendre la situation. Je m’agenouillai donc devant lui en lui souriant :

- Et si on allait manger un petit quelque chose ?

Il voulut dire quelque chose, mais se tint soudainement le ventre en rougissant. Je compris alors que son ventre avait dû gargouiller alors qu’il voulait refuser. Ce que je comprenais puisque j’aurais fait la même chose à sa place.

- Je pense que tu n’as plus le droit de refuser désormais. Vous souhaitez nous accompagner ? demandai-je à la nouvelle venue en la regardant. J’aimerais vous remercier pour votre aide.

Sans son intervention, qui sait ce qui se serait passé...

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Lun 17 Sep - 16:20
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Martel Raykin
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Qui sauve qui ?



Martel / Yasushi


Martel fronça les sourcils, mais elle resta immobile, les bras croisés, face à l'homme qui lui hurlait dessus. Il semblait énervé à un point déraisonnable. Qu'avait bien pu faire ce petit garçon pour le mettre autant hors de lui ? Impossible que ce soit assez grave pour justifier une telle rage. Elle secoua la tête.

- Je n'irai nulle part.

C'est à ce moment-là que le jeune homme qui avait secouru le gamin se redressa pour se placer à côté d'elle. Et se mettre plus ou moins entre elle et l'homme en colère. Martel esquissa un sourire ironique. Cela faisait bien longtemps que personne ne s'était interposé entre elle et quelqu'un qui lui voulait du mal – était-ce seulement arrivé une fois dans sa vie ? C'était... plaisant. Elle aurait aimé vivre ça plus souvent, c'était étrangement sexy. Elle le trouvait déjà mignon, mais cette attitude ajoutait encore un niveau de classe et d'attirance.
Pas le moment.

Martel reprit ses esprits quand il lui demanda de prendre le relais pour s'assurer de l'état de l'enfant. Il semblait avoir un peu de mal à se remettre de ses émotions et fixait les deux hommes en pleine dispute, un air incertain sur le visage. La jeune femme lui offrit un sourire rassurant.

- Ça va bien se passer. On va tout arranger.

Elle tourna la tête pour s'assurer de l'évolution de la situation. Ça n'avait pas l'air gagné. La discussion avait au moins l'air de ne pas s'envenimer, c'était bon signe. Avait-il réussi à calmer le jeu ? A négocier pour arranger les choses ? L'homme avait l'air de réfléchir ; Martel aurait détesté avoir menti à cet enfant même si, quoi qu'il se passe, elle était à peu près sûre que le jeune homme ne laisserait pas l'autre s'approcher du petit.

Mais, finalement, la situation retrouva un calme relatif. L'enfant sembla se détendre doucement à mesure que l'homme s'éloignait, mais il semblait toujours un peu perdu. Son sauveur se pencha vers lui pour lui proposer de manger. Elle sourit. Elle devait lui accorder qu'il savait s'y prendre pour aider les autres.

- Vous souhaitez nous accompagner ? J’aimerais vous remercier pour votre aide.

Elle haussa un sourcil surpris. Elle n'était pas sûre d'avoir eu une influence incroyable sur le déroulement de cette situation, mais elle avait toujours eu tendance à se sous-estimer. En vérité, elle avait fourni une distraction suffisante pour calmer le garçon, puis avait justement occupé l'enfant le temps que la situation se calme.

- Pourquoi pas, répondit-elle en esquissant un sourire. Je suis intéressée par la recette de votre miracle.

Parce que calmer un mec pareil sans se faire briser la mâchoire, c'était une compétence qui se faisait rare.
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Dim 23 Sep - 3:14
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Yasushi Lelph
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Qui sauve qui ?

Feat Martel



L’enfant était méfiant, il fallait bien l’avouer. Il était visiblement tendu, regardait partout autour de lui tout en surveillant chacun de nos faits et gestes. Vu qu’il avait visiblement fugué avec son gros sac à dos sans aucun doute extrêmement lourd, j’étais à peu près certain qu’il partirait en courant dès lors que nous porterions la main à un téléphone portable. Bon, personnellement je n’en avais pas donc je préférais garder un oeil également sur la situation.

A ma proposition, la jeune femme accepta volontiers de nous accepter et j’imaginais déjà une sorte d’interrogatoire masqué pour le sujet qui l’intéressait tant. Mais je ne savais pas du tout moi-même comment je m’y prenais pour me sortir de ce genre de situation. Après tout, je l’avais plus ou moins déjà fait quand j’étais plus jeune… en dehors des moments où j’étais hors de moi, mais c’était une autre histoire. Mais, du coup, je l’invitai à nous suivre, passant une main dans le dos du garçon pour l’encourager.

Il était silencieux. Très silencieux. Et ceux, pendant au moins la moitié du trajet. Je fus donc un peu surpris de l’entendre me remercier de l’avoir tiré d’un mauvais pas. Il n’était pas du tout assuré, bégayant un peu et les yeux bas. Gêne et peur. Ce devait être ses principaux sentiments sur le coup. Je continuai donc de marcher à ses côtés, gardant le silence quelques instants. Il fallait que je lui fasse une leçon de morale, mais sans être abrupt ou “méchant”. Et comme il ressemblait à un fugueur, il fallait que j’évite de faire le donneur de leçon. Comment m’y étais-je pris avec mes gamins avant ? C’était tellement loin et il y avait tant de choses qui avaient pris le pas sur ces bons souvenirs… Non. Il ne fallait pas que j’y pense. Mauvaise idée. Très mauvaise idée.

Calmement, sur un ton léger et le sourire, je finis par prendre la parole en haussant presque imperceptiblement les épaules :

- Je n’aime pas voir les autres en difficultés, et encore moins quand il s’agit de mômes comme toi.

- Hé !! fit-il sans pouvoir continuer puisque je le coupai en cours de route dans sa rage soudaine.

- Désolé, mais tu es plus jeune que moi, et tu as à peine douze ans à vue de nez, donc t’es un môme.

L’enfant gonfla ses joues comme pour s’empêcher de soupirer avant de se mettre à grommeler. J’attendis d’avoir son attention avant de continuer sur ce que je voulais dire. Mais j’eus clairement le temps de trouver un moyen de lui prouver mes dires. Cela m’embêtait d’impliquer la demoiselle, mais je n’avais pas vraiment le choix en vérité. Du coup, tout en parlant, je me mis à jouer le pickpocket, peu importe l’objet qui serait “emprunté” :

- Lorsque j’étais plus jeune, j’étais comme toi. J’ai fui ma famille et ais vécu dans la rue. Disons que voler était la seule manière pour moi de manger, jusqu’à ce qu’on m’apprenne une autre manière de faire.

- Prouves-le !

Je m’en doutais et sa colère ne m’étonnait guère. Alors, mine de rien, je lui montrai le portefeuille que je venais de prendre à la jeune femme. Les yeux du gamin s’agrandirent tant il était estomaqué. Ce ne pouvait PAS m’appartenir. Et ce fut encore plus vrai quand je le rendis à sa propriétaire :

- Désolé pour ce petit tour, mademoiselle, mais il fallait que je prouve mes dires à cet enfant et je me voyais mal faire le pickpocket sur un inconnu.

Je ne m’attendais pas vraiment à une réponse très positif de sa part. Une claque était même une réaction qui montait dans mon top cinq de ce à quoi je pourrais faire face. Et j’étais encore assez positif par rapport à ce dont j’étais capable, me semblait-il. Quant à l’enfant, il devait l’être autant que moi puisqu’il surveillait la réaction de sa sauveuse avec beaucoup d’attention. D’un autre côté, il devait se demander si nous nous connaissions. Il se rendrait rapidement compte que non. Nous étions plus des inconnus que des connaissances. Avec un peu de chance cela resterait ainsi très longtemps pour le bien de tout le monde, et surtout le leur !

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Mar 9 Oct - 0:22
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Martel Raykin
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Martel / Yasushi


Le garçon qu'ils avaient aidé ne semblait pas bien bavard. Se sentait-il coupable qu'on ait dû lui venir en aide ? Martel connaissait un peu ce sentiment, même si personne ne l'avait jamais aidée à se sortir des problèmes, ou soutenue. Elle l'avait ressenti quand elle était arrivée à S'Indarë et qu'on avait voulu la sortir de sa dépression, l'aider à remonter la pente. À l'époque, elle ne s'était pas sentie légitime, pas plus qu'elle ne s'était sentie digne de l'affection de Nate, son seul ami avant qu'elle n'entame sa cure personnelle d'amaigrissement.
Son remerciement mal assuré ne fit que renforcer son hypothèse.

Le gamin semblait un peu vexé avec ce que lui disait le jeune homme, et Martel ne put qu'esquisser un sourire. Elle écouta leur conversation d'un oreille distraite en suivant la marche. Pas qu'elle ne s'intéressait pas aux problèmes de cet enfant ni à ce qui avait pu les pousser, lui à voler dans la rue et son sauveur à venir à son secours, mais elle côtoyait ce genre d'épisode au quotidien. Des enfants qui se font recarder, elle en voyait tous les jours à l'école. D'autres qui ont du mal à assumer leur âge ou leurs bêtises, elle en voyait tous les jours sous son propre toit.

La jeune femme haussa quand même un sourcil surpris quand l'inconnu du jour lui tendit son portefeuille. D'où... d'où il sortait ça ? Elle plissa les yeux en le récupérant, puis elle haussa les épaules. Si cela pouvait aider à sa "thérapie" avec le gosse, il valait effectivement mieux qu'il fasse son petit tour sur elle que sur le premier passant du quartier – ne serait-ce que parce qu'il pouvait lui rendre sans risquer de se faire agresser. Martel rangea simplement l'objet dans sa poche, jeta un regard à l'enfant et à son sauveur, puis esquissa un sourire.

- On va dire que je laisse passer pour cette fois. Considérons que le restaurant que vous m'avez proposé servira de compensation.

Oh, elle aurait bien réclamé un autre genre de "compensation", mais malgré le cristal rouge qu'elle dissimulait sous sa chevelure, il lui restait assez de notions de pudeur pour ne pas faire ce genre de proposition, même très évasive et toute en sous-entendue, devant un enfant. La drague posait ses limites quand les yeux trop innocents d'un enfant déjà bien trop bourré de problèmes entraient dans la partie.

- Vous êtes un ancien pickpocket à la rue, alors ?

Et il aidait les enfants qui glissaient sur la même pente que lui... Amusant, comme ils avaient la même façon de penser. Elle aidait aussi du mieux qu'elle pouvait ceux qui souffraient des mêmes maux qu'elle, dépression et troubles alimentaires, depuis qu'elle avait décidé de diriger ce groupe de soutien à l'école.

- Il faut croire que nous avons le même genre de raisons d'aider les autres.

Éviter autant que possible à la nouvelle génération de répéter les erreurs de la précédente. Ce n'était pas une mince affaire, mais c'était une raison comme une autre d'avancer dans la vie, de rencontrer des gens, de travailler auprès des adolescents, de sauver ceux qui pouvaient en avoir besoin et qui n'avaient personne d'autre vers qui se tourner.
Elle ne pouvait nier que ce jeune homme n'avait pas que l'apparence (et l'invitation) qui jouait en sa faveur.
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Mar 9 Oct - 1:57
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L’expression de surprise que je vis dans le regard de la demoiselle fit monter la claque dans mon top trois. Mais rien ne vint. Au lieu de cela, elle haussa seulement les épaules et récupéra son bien sans le moindre signe d’agacement. OK. Je m’étais attendu à tout sauf ça. Je devais être tombée sur une personne bien compréhensive pour qu’aucune des réactions auxquelles je m’étais attendu n’aient été faites. En fait, je m’en sortais même très bien avec le fait que le paiement du restaurant était le compromis à mon geste.

A côté, l’enfant ne parvenait toujours pas à se remettre de mon action. Je devinais assez facilement toutes les questions qui se posaient dans son esprit. Comment j’avais fait ça ? Comment se faisait-il que la demoiselle n’ait rien senti ? Et d’autres soucis qui se posaient à lui. Néanmoins, il restait silencieux, comme muet. Enfin… Pour moi, le plus important était qu’il me croit et que je puisse continuer ma leçon. Oui, parce qu’avec tout ça, il ne fallait pas oublier que j’étais à la base en train d’apprendre à ce garçon que voler n’était pas un bienfait. En fait, peut-être aurais-je préféré qu’elle me frappe pour mieux imager mes propos. Cela pouvait sonner très masochiste, mais à côté de ce que j’avais pu vivre par le passé, une claque c’était rien. Juste… une pichenette me ferait le même effet.

Sans que je puisse réellement lui en reparler, j’entendis la jeune femme me poser une question. Une question qui touchait à mon passé. Malgré moi, je grimaçai légèrement, discrètement, avant de sourire à nouveau poliment. Je lui répondis même très honnêtement :

- J’ai fugué en étant très jeune et j’ai vécu dans la rue. Si je n’avais pas volé, je serais mort de faim.

A vrai dire, j’avais failli mourir à plusieurs reprise de faim. Sans l’aide de personnes autour de moi, je n’aurais jamais pu m’en sortir. Je souris de façon attendrie en repensant au petit bonhomme que j’étais, allant vers les marchands sans comprendre pourquoi on m’engueulait alors que je voulais essayer de prendre quelque chose. Mais comme cela me ramenait à de tristes souvenirs, je les chassai d’un clignement de paupières malgré les difficultés, et je me tins prêt à tout ce qu’on pourrait me répondre. Bonne initiative puisque la remarque de la jeune femme me fit rire doucement :

- Il faut croire.

Je ne la connaissais pas assez pour répondre plus. Puis, de toute façon, nous arrivions au restaurant dans lequel je voulais les mener. Le petit n’ayant rien fait pour se séparer de nous, sans doute appâté par le repas que je comptais lui offrir, je pris une table pour trois. Nous fûmes installés près d’une fenêtre. Le lieu ne payait pas de mine, mais c’était confortable et agréable. Je laissai donc le gosse regarder le menu qu’on nous apporta sans le presser. Personnellement, je ne l’ouvris pas, ne pensant commander qu’un simple café que je n’étais pas sûr de boire.

- Je vais prendre un steak avec des frites ! fit joyeusement le garçon.

Je lui souris et attendis que la jeune femme nous fasse part de son propre choix. Je les laissai même discuter ensemble si je les voyais le commencer avant de reprendre mon entreprise première. Ainsi, très calme, presque désintéressé, je demandai :

- Dis-moi, pourquoi as-tu fui ta maison ? Tu veux bien m’en parler ?

Peut-être étais-je un poil trop direct… Mais il ne fallait pas tourner autour du pot. Nous parlions du futur d’un enfant qui était à la limite de se faire taper par un commerçant qu’il avait tenté de voler. Certes, tous n’avaient pas le sang chaud, mais on pouvait également le choper et lui donner un casier judiciaire pour ça. Si nous pouvions le lui éviter, ce serait pas mal. Et je me sentis soulagé de ne pas le voir fuir. Au contraire, il me regardait dans les yeux et me demanda :

- Vous avez su comment ?

- Tu as l’air plutôt bien préparé et ta dégaine est plus celle d’un garçon vivant dans une bonne famille que celle d’un autre qui fait avec les moyens qu’il a. Ta méfiance aussi : même si tu nous as suivi jusqu’ici, tu restes sur tes gardes.

Merci mon odorat qui me permettait de sentir les fragrances de sa peur parmi tout le reste. La nourriture préparée dans ce restaurant, le parfum des différents produits utilisés par les clients autour de nous. Mais, là encore, je vis très bien que je venais de le surprendre. Je lui expliquai donc rapidement juste avant l’arrivée de notre serveur :

- J’ai vécu une bonne douzaine d’années dans le rue, j’ai appris à reconnaître certains signes.

(c) Yasushi Lelph/Bethany Williams sur Sin Theatre
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Fuguer pour fuir sa famille. Elle ne pouvait le lui reprocher, elle l'avait souvent fantasmée, cette fuite loin de chez elle. Mais là où lui avait fui littéralement, elle avait fui à travers la nourriture. Lui avait failli mourir de faim, elle avait failli mourir de l'inverse ; étrange parallèle. Sa fuite de sa famille, elle avait fini par l'avoir le jour où elle était arrivée à Londres, quand ses parents l'avaient mise en pension. Une libération comme une autre.

En tout cas, il sembla approuver son commentaire selon lequel ils avaient les mêmes raisons d'aider les autres, bien qu'il ne la connaisse pas vraiment. Sans doute pouvait-il s'imaginer qu'elle avait elle aussi vécu des choses difficiles sans avoir besoin de chercher très loin : on disait rarement ce genre de choses quand on avait rien connu qui puisse pousser à ressentir une empathie démultipliée pour les autres.

Leur petit groupe finit par atteindre le fameux restaurant que le jeune homme avait promis à l'enfant. Ils se retrouvèrent tous les trois à table, et le gamin s'empressa de demander un steak-frites. Rien d'étonnant à ça, s'il mourrait de faim, c'était le premier choix qu'elle aurait fait à son âge. Enfin relativement, parce qu'elle aurait sûrement multiplié la quantité par deux, ou trois, ou plus... elle soupira en chassant les mauvais souvenirs. Se rappeler de ce genre de choses n'était pas vraiment le meilleur moyen de passer une bonne après-midi.

- Je vais prendre une ratatouille, dit-elle finalement en s'amusant du regard à demi dégoûté que lui lançait le petit.

Oui, forcément, ce n'était pas la chose que la plupart des enfants auraient commandé, mais ça faisait un moment qu'elle avait renoncé à manger des choses trop caloriques. Son ancienne vie hantait encore trop ses cauchemars pour qu'elle veuille prendre le risque de la voir resurgir, et son poids était devenu un sujet obsessionnel dès lors qu'elle avait appris à le contrôler.

Martel laissa le sauveur du jour reprendre la conversation avec son petit protégé, une fois que celui-ci eut digéré le fait qu'elle mangeait un plat avec beaucoup trop de légumes. Elle ne se mêla pas trop de la conversation, à vrai dire, car elle considérait qu'il valait mieux laisser parler celui qui avait une véritable connaissance de la situation plutôt que de conseiller sur des choses qu'elle ne connaissait que très vaguement, voire pas du tout.
Ça ne l'empêcha pas de noter deux ou trois choses. D'abord, que son bel inconnu avait un certain talent d'observation, pour déduire autant de chose simplement du comportement et de l'apparence générale de l'enfant. Ensuite, que le modèle de la famille parfaite avec deux parents aimant et des enfants heureux était encore moins fréquent qu'elle ne l'imaginait. Et enfin, qu'elle avait peut-être plus de choses à apporter qu'elle ne l'imaginait. Certes elle n'avait jamais été à la rue et ses problèmes étaient plus de l'ordre psychiatrique que judiciaire, mais elle s'y connaissait en familles dysfonctionnelles.

- Il s'est passé quelque chose chez toi ? Un problème avec ta famille ?

Dans sa voix, on sentait que le mot "famille" ne signifiait chez elle rien de spécialement positif. Le harcèlement constant par quatre personnes toujours plus désagréables les unes que les autres ne correspondait pas vraiment au petit paradis vendu par la télévision.
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Yasushi Lelph
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Qui sauve qui ?

Feat Martel



Il y eut un moment de silence avant que la jeune femme ne demande une question pertinente mais que je souhaitais réserver pour un peu plus tard. J’avais la crainte que le garçon ne fuit littéralement en étant mit face à ses problèmes. Personnellement, je l’aurais fait sans hésiter, comme plus de la moitié des gamins fugueurs que j’avais rencontré durant ma courte vie. Pourtant, il n’en fut rien pour ce gosse. Je ne voyais que trois solutions qui pouvaient rendre cela possible : soit il avait trop faim pour partir en laissant ce repas gratuit lui passer sous le nez, soit il nous faisait plus confiance que ce que j’avais pu penser, ou il était moins farouche, voire moins “frileux”, concernant son histoire. Je ne savais pas trop comment considérer la situation. Je laissai donc faire, ne perdant pas une miette de la scène.

Le serveur arriva pour prendre nos commandes. Un steak frites pour le gosse dont on ne ne connaissait toujours pas le nom, une ratatouille pour l’inconnue aux cheveux verts et un café pour moi. Un café que je ne boirais sans doute pas, mais quelle importance ? Je n’avais pas faim… comme à l’accoutumée. Et pendant que nous attendions notre commande, le garçon continua de jouer avec ses mains nerveusement. Ce petit jeu antistress avait débuté dès lors que la question des raisons de sa fugue avait été évoquée. Il ne savait clairement pas quoi répondre, ce qui me laissait croire qu’il n’avait pas forcément confiance en nous. Il ne restait donc que deux options pour le fait qu’il n’ait toujours pas prit ses jambes à son cou.

Lorsqu’il se mit à parler, ce fut extrêmement timidement et pour nous poser une seule question : est-ce que nous allions le ramener chez lui. Je fus celui qui lui répondis, ne serait-ce parce que j’avais déjà mon avis sur la question bien arrêté et qu’il était hors de question que j’en change :

- Je souhaite avant toute chose connaître les raisons qui t’ont poussé à vivre dans la rue. Je ne veux pas te ramener chez toi si tu as des problèmes avec tes parents. A mes yeux, le bonheur des enfants comme toi est une priorité. Je t’en fais la promesse.

Doucement, je le vis se détendre un peu. Je ne savais pas trop s’il avait ressentit la sincérité de mes propos, mais cela l’aida à nous parler. Grâce à ça, il nous fit part de ses problèmes avec sa famille en jouant toujours avec ses mains. Un tic nerveux ?

- Mes parents n’arrêtent pas de se disputer à cause de moi. Que se soit entre eux ou contre moi, ils crient tout le temps. Je ne veux plus rester avec eux si c’est pour qu’ils soient toujours fâchés. Je voulais aller chez mes grands-parents, mais je me suis perdu…

Je réfléchis un instant avant de lui demander où habitaient ses parents et ses grands-parents. Lorsqu’il me fit part qu’il habitait à Hounslow avec ses parents, je compris qu’il avait fait une bonne trotte à pied seul. Il était malin et débrouillard, mais également assez impulsif étant donné qu’il devait se rendre à Salisbury. Plus que se perdre, il s’était trompé de direction. Que pouvais-je faire ? Comme il n’avait pas de numéro à contacter, que mes ressources étaient limitées et que je n’osais clairement pas demander à la jeune femme à côté du gosse de m’aider. Il ne restait plus que l’option de la police et des services sociaux, mais je craignais fortement que le bonheur de cet enfant soit compromis dans ces conditions. Que faire ?

- Avant de trouver une solution pour te mener à tes grands-parents, fis-je assez rapidement pour ne pas lui montrer mes doutes, on va se restaurer. Il ne faudrait pas qu’on leur amène un petit garçon mourant de faim, tu ne crois pas ?

Rassuré, le petit me sourit. Et lorsqu’il vit notre commande arriver peu après, il fut encore plus joyeux. J’espérais juste que le fait d’avoir le ventre plein ne le mènerait pas à réfléchir à un moyen de nous fuir.

(c) Yasushi Lelph/Bethany Williams sur Sin Theatre


Dernière édition par Yasushi Lelph le Mar 16 Oct - 15:50, édité 1 fois
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Mar 16 Oct - 12:36
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Martel / Yasushi


Le garçon ne répondit pas, préférant triturer ses mains nerveusement, mais Martel ne s'en formalisa pas. Elle lui laissa le temps de poser la question dans sa tête et d'y réfléchir. Elle savait à quel point parler de ses problèmes surtout avec des inconnus, pouvait être compliqué, mais elle n'avait pas fait ça en comptant sur le fait qu'il lui répondrait aussitôt. Non, elle espérait plutôt que ça se ferait un petit chemin dans sa tête pour que les mots lui viennent naturellement un peu plus tard. Ensuite de quoi elle laissa le jeune homme prendre le relais. Il s'y connaissait mieux qu'elle et, malgré sa volonté d'aider cet enfant et le fait qu'elle avait participé à son sauvetage, elle ne doutait pas qu'il faisait légèrement plus confiance à son premier sauveur qu'à elle.

Elle se sentait soulagée qu'il ne compte pas ramener l'enfant ses parents. C'était évident, s'il partageait la même histoire, mais elle se serait probablement opposée à la moindre volonté de le reconduire chez lui. Pas avant que ses problèmes se soient apaisés, si c'était possible, ou en tout cas pas avant qu'il le décide de lui-même. Et il n'y était clairement pas prêt.
Il avait donc l'intention de se rendre chez ses grands-parents. C'était bon qu'il ait un peu de soutien quelque part dans sa famille, à supposer que ses grands-parents ne le renvoient pas directement chez lui. Peut-être que recevoir un appel de leur famille disant que leur fils s'était enfui à cause de leurs disputes ferait réfléchir les parents, les calmerait assez pour qu'il puisse rentrer de lui-même.

Cela dit, à bien y réfléchir, le jeune homme dont elle ne connaissait toujours pas le nom – il serait peut-être temps de corriger cette erreur – semblait légèrement sceptique sur le sujet. Elle ne connaissait pas assez le pays pour avoir une idée de la distance ou de la direction vers la maison de ses grands-parent, mais c'était sans doute bien trop loin et compliqué pour que le gamin s'en sorte tout seul. Le changement de sujet ne fit que la conforter dans cette idée. La commande arriva peu de temps après et, tandis que le gamin mangeait avec entrain et qu'elle faisait de même du bout des lèvres, elle réfléchissait.

Sa meilleure amie avait une voiture, dont elle ne se servait quasiment jamais. S'ils pouvaient conduire l'enfant chez ses grands-parents, ceux-ci s'occuperaient sûrement de gérer la situation. Ils n'auraient qu'à dire qu'ils avaient trouvé le gamin errant des les rues et qu'il ne leur avait donné que cette adresse, et non celle de ses parents. Ce qui, en soi, n'était pas véritablement un mensonge. Mais ça risquait de conduire sa famille à le renvoyer chez lui, et le déplacement aurait été inutile. Sans compter la possibilité que ça leur apporte des problèmes, à tous les deux, pour ne pas avoir prévenu la police – même si, en soi, travailler à S'Indarë lui donnait techniquement une légitimité pour intervenir dans ce genre de situation. Ça semblait cependant la solution la plus simple... A moins qu'il n'y ait une assistante sociale qui lui doive un service et qui accepterait de l'aider plutôt discrètement, ce qui restait risqué.

- Je dois avoir un moyen de t'y conduire. Faire toute cette route seul serait long et dangereux.

Les risques pour un gamin seuls dans les rues ou sur les routes ne se limitaient pas à la possibilité de mourir de faim, et la simple idée qu'il puisse lui arriver quelque chose lui comprimait la poitrine. Non, il fallait l'aider d'une manière ou d'une autre.
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Mar 16 Oct - 16:26
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Pendant qu’il mangeait, je surveillais le gamin. Ses réactions, ses dires et autres. Un moyen pour moi de me rassurer sur un point : cela ne faisait pas bien longtemps qu’il vivait dans la rue. Ou, au moins, pas longtemps qu’il vivait la faim. J’avais vu deux grandes catégories de réactions face à la nourriture d’enfants mourant de faim. Les premiers boudaient la nourriture car ils n’arrivaient souvent pas à passer la douleur que manger provoquait. Sans parler des vomissements et autres à cause de la perte de l’habitude de digérer. Quant aux seconds, il s’empiffraient jusqu’à se rendre malade. Personnellement, je faisais encore partie de la première catégorie, ce qui expliquait pourquoi je me retrouvais aussi maigre et en compagnie de deux personnes sans manger avec elles. Le fait que le petit ne soit pas ainsi me rassurait grandement. Je l’avais trouvé à temps.

Doucement, cachant mes grimaces causées par l’amertume, je bus ma boisson. Je n’allais clairement pas la terminer. Déjà, parce que je l’avais pris pour faire genre, mais en plus, pour éviter de faire le client étant là juste pour regarder sans rien acheter. Pas vraiment l’image que je voulais donner, même si pour cela, je devais faire “genre”. Et, dans le même temps, je faisais tout pour essayer de réfléchir, trouver des solutions. Je m’en voulais de ne pas avoir les moyens de construire le refuge dans lequel ce garçon aurait pu s’installer le temps que je trouve le nom et le numéro de ses grands-parents pour leur expliquer la situation. Enfin… Comme me l’avait si bien dit Archie quelques années plus tôt, il n’était même pas sûr que cela soit accepté par l’état. Sans parler de ma situation précaire. C’était… Sérieusement, aucun adjectif n’était assez fort ou correct pour montrer combien je n’étais pas satisfait de la situation. Je rageais rien que d’y penser…

La jeune femme fit alors part qu’elle avait une solution à proposer. Curieux, je la regardai droit dans les yeux et lui demandai :

- Quelle est-elle ?

Et, tout en l’écoutant, je veillai sur le gamin en me demandant s’il connaissait au moins le nom de famille de ses grands-parents. Comme je connaissais désormais la ville dans laquelle ils habitaient, il était possible que je puisse chercher dans l’annuaire pour les prévenir de la situation. Plus rapidement ce serait fait, moins nous aurions de problèmes. Mais, il me fallait d’autres informations pour cela… sans oublier que je devais aller travailler dans quelques heures. Une course contre la montre avait commencé et ce n’était pas pour me plaire. Après tout, une réaction qui m’était propre, je ne voulais pas abandonner ce gamin ou le laisser seul avec une autre personne tant qu’il ne serait pas en sécurité. Un besoin de ma part de le protéger à tous prix. Peut-être était-ce à cause de mon instinct lupin, en partie, mais également la faute de mon passé un poil violent. Je le savais. J’en étais totalement conscient.

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Mar 23 Oct - 1:45
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Sa solution pour le gamin était-elle raisonnable ? Seulement faisable ? Ça impliquait que le gamin reconnaisse l'endroit où vivaient ses grands-parents et qu'il ne se soit pas trompé de ville, qu'il puisse indiquer le chemin une fois arrivé là-bas. Ça faisait beaucoup de conditions très difficiles à réaliser. Peut-être que l'idée n'était pas si bonne, finalement.

- J'ai moyen d'avoir une voiture pour le conduire dans la ville, mais ça ne servira à rien si on n'a pas d'information précise pour l'adresse.

Elle esquissa une grimace. C'était exactement pour ça qu'elle se contentait d'un poste dans la communication ou d'un autre boulot sans trop de responsabilités administratives : ça devenait vite trop compliqué pour elle, ce genre de choses. Elle avait du mal à envisager les possibilités et les solutions véritables qui s'offraient à elle, elle ne s'y connaissait pas assez. Les lois, les possibilités, même l'idée simple de la route à prendre ou de ne pas trop s'emballer dans des solutions floues et pas réalisables. Elle n'avait pas la moindre idée de comment gérer ce genre de cas, elle espérait que lui s'y connaîtrait mieux sur certains points. Déjà parce qu'il avait plus de points d'empathie avec cet enfant.

- Sinon je travaille à S'indarë, ça me donne des contacts avec des assistantes sociales, je peux demander à quelqu'un de nous aider à trouver ses grands-parents. Certains me doivent des services.

Des services pas toujours classiques, par exemple elle était à peu près sûre de pouvoir tenir l'un des gars sous la menace de révéler certains détails à sa femme... mais elle n'aimait pas jouer ce genre de cartes, le chantage était l'arme de ceux qu'elle méprisait, les manipulateurs et les petits sadiques. Mais pour aider un enfant désemparé... elle pouvait faire une exception. Ou trouver quelqu'un à qui elle pourrait demander sans menace, ce qui serait plus raisonnable et plus simple. Devoir des faveurs était une chose, poser un équilibre de la terreur en était une autre. Elle avait bien dû aider quelqu'un ces derniers temps, quelqu'un qui voudrait lui rendre la pareille...
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Mar 23 Oct - 3:19
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Sa réponse fut simple mais nuancée : elle avait un moyen de locomotion dans l’idée de l’amener nous-même le gosse chez ses grands-parents. Mais, en effet, nous n’avions que trop peu d’informations pour que nous puissions partir comme ça. D’autant plus que je devais travailler dans peu de temps, ce qui me laissait que très peu de loisir pour les accompagner dans tous les cas. Non pas que ce travail me tienne à coeur, mais je voulais conserver une certaine image pour être le plus invisible possible aux yeux de celui que je ne cessais de fuir. Je tentais donc à nouveau de chercher un autre moyen en pensant fortement à utiliser l’annuaire de l’établissement pour chercher le numéro des grands-parents. Quoique… s’ils n’avaient pas le même nom de famille que le gamin, cela allait s’avérer grandement compliqué…

Le garçon nous regardait tour à tour en mangeant. Sans doute se demandait-il pourquoi on réfléchissait autant alors qu’il était partit à pied en espérant trouver seul. Je ne comptais pas le lui dire puisque le vexer ne nous mènerait à rien, mais partir à l’aveuglette était le meilleur moyen de se perdre au point de ne plus savoir retrouver son chemin. Je le trouvais d’ailleurs vachement courageux de ne pas avoir totalement cédé à la panique alors que cela devait faire plusieurs jours qu’il marchait sans trouver. Je ne savais pas si j’étais capable de faire face à ce genre de situation alors que je me sentais déjà bien désemparé sans avoir perdu mon chemin. Les joies d’être adulte ?

Ramenant mes pensées sur les solutions adéquates, la jeune femme aux cheveux fort singuliers me fit part qu’elle pouvait contacter des connaissances qui pouvait nous aider. Apparemment on lui devait des services et il s’agissait de leur métier. Néanmoins, j’émis quelques réserves sans m’en cacher, l’air soucieux :

- Pouvez-vous être vraiment sûre que tout sera fait pour qu’il retrouve ses grands-parents avant d’envisager l’idée de le ramener chez ses parents ?

Elle m’avait dit qu’elle aussi voulait le bonheur du petit bonhomme, mais je ne savais pas à quel point ses propos étaient fiables. Mon père voulait mon bonheur mais n’hésitait pas à fait les plus horribles pratiques pour me briser et faire de moi son héritier. Enfin… Je savais qu’il voulait surtout le bonheur de son abominable création plus que la mienne. Après tout, qui se souciait de l’original ? Puis, je pouvais également parler de toutes ces personnes qui m’en avaient voulu pour avoir pleuré à l’enterrement de ma mère en disant que j’avais toujours mon père, que je n’étais pas seul. Si seulement ils savaient, ce jour-là, ce qui s’était réellement passé. Personne ne s’était douté que mon père n’avait fait que mentir. Et ce, jusqu’à ce que je le dénonce. Les personnes qui voulaient du bien, ne le faisaient pas forcément. Je ne le savais que trop bien et je voulais éviter à ce môme de le vivre, même si la violence de son vécu n’était pas la même que la mienne. Heureusement, d’ailleurs, que ce n’était pas la même. Je n’aurais pas été aussi calme, dans le cas contraire.

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Dim 28 Oct - 20:14
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Martel / Yasushi


La situation ressemblait un peu trop à une impasse, dont le seul moyen de sortir aurait été une ruelle avec beaucoup trop de zones d'ombres. L'emmener sur place semblait compromis, d'autant plus que le gamin silencieux ne les aidait pas le moins du monde. Peut-être ne comprenait-il pas vraiment de quoi ils parlaient, peut-être avait-il simplement l'intention de s'enfuir sitôt son repas avalé et de reprendre ses errances dans la ville. L'idée la fit grimacer. Lâcher un enfant dans les rues, c'était la meilleure manière de finir par voir de mauvaises nouvelles à son sujet dans le journal. Hormis le risque de la faim, il y avait bien d'autres danger pour un gamin naïf et innocent dans une grande ville comme Londres ; il suffisait de voir la facilité avec laquelle il les avait suivis. Désespéré et perdu, rien ne garantissait que les prochaines personnes qu'il croiseraient auraient véritablement de bonnes intentions.

- Si c'est un service qu'on me doit, c'est moi qui prendrait la décision. Et le renvoyer chez ses parents en l'état n'est clairement pas une bonne idée.

S'ils étaient incapables de s'adresser la parole sans hurler et que tout ça finissait par retomber sur leur enfant, c'est qu'ils avaient besoin de temps pour discuter des choses sans traumatiser davantage le pauvre garçon. Au fond d'elle, Martel réalisait quand même le quitte ou double qu'offrait cette fuite. Soit les parents seraient assez inquiets pour leur enfant pour se réconcilier, se remettre en question et prendre le temps de discuter de leurs torts... soit ils se renverraient l'un l'autre la responsabilité à la figure et les choses ne feraient qu'empirer.

- S'il veut se rendre chez ses grands-parents, ça ne sert à rien de le ramener chez lui. Au mieux il en souffrira, au pire il s'enfuira de nouveau et les conséquences pourraient être dramatiques.

Non, si elle faisait jouer le peu de relations qu'elle avait, c'était pour que le gamin se sente bien et en sécurité. Elle ne croyait pas au mensonge qui prétendait qu'un enfant serait toujours mieux avec ses parents, elle avait vu bien trop de contre-exemple à ce sujet, à commencer par sa propre jeunesse. Elle aurait donné n'importe quoi, à l'époque, pour avoir des gens chez qui s'enfuir comme il essayait de le faire. La joie de l'enfant passait avant son "intérêt". Oui, peut-être que ses grands-parents seraient dépassés et auraient du mal à s'en occuper, mais si le moral du garçon se stabilisait grâce à cela, lui ôtant la peur et la peine qui semblaient se frayer un passage, c'était bien mieux que des parents qui le mettraient à mal.
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Lun 29 Oct - 3:32
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La réponse de la jeune femme balaya mes doutes bien qu’elle s’y pris à deux fois pour m’exposer ce qu’elle pensait de la situation. Il était clair qu’il n’arriverait rien de bon si ce gamin retournait chez ses parents. Rien ne garantissait que tout s’arrangerait de cette façon, surtout avec le peu d’informations qu’il nous avait donné. D’ailleurs, je l’aperçu nous écouter avec beaucoup d’attention à la conversation tout en continuant d’apprécier son repas. Il fit mine que non, mais je n’étais pas dupe. J’attendis donc que mon interlocutrice terminer avant de déclarer avec un léger sourire en coin :

- Nous sommes donc d’accord. Mais le principal intéressé l’est-il aussi ?

Cette simple question eu pour effet de ramener vers moi l’attention du garçon qui comprit assez rapidement que je l’avais surpris à nous écouter. En soit, ce n’était pas un mal puisqu’il était le premier concerné. Puis, d’un autre côté, s’il avait tout suivi, il aurait alors compris qu’on ne voulait que son bien, qu’il avait bien fait de nous suivre et se confier à nous. Il ne tarda d’ailleurs pas à me le confirmer en me devançant, cessant de manger le temps de parler :

- Ben tant que je vais mon papi et ma mamie, ça me va, hein. Mais seulement ceux Salisbury, pas les autres.


Doucement, imperceptiblement, je soupirai. Pour qu’il fasse cette demande spéciale, soit sa famille était totalement déchirée en deux, soit il avait une affinité avec ceux qu’il demandait. Peut-être qu’il se sentait mieux comprit par ceux-là. Je n’en savais rien et je redevins un peu méfiant. Pas assez pour que ça se sente ou s’entende, mais assez pour que je fasse une demande spéciale à la demoiselle à qui je parlai à nouveau :

- En plus de l’emmener chez ses grands-parents, pourriez-vous demander une enquête approfondie sur la famille, que rien ne soit laissé au hasard ?

Peut-être était-ce évident. Je n’en savais rien et j’avais la crainte qu’elle me prenne pour un fou. Mais bon, mieux valait être trop prudent que laisser un danger latent mettre en péril une jeune vie. Dire que je n’avais pas encore les moyens ou même le loisir d’ouvrir mon refuge… Si j’avais pu le faire, j’aurais pu le garder en sécurité en attendant d’avoir des résultats vérifiés et attestés. A mes yeux, cela serait sans aucun doute l’idéal. Mais je ne pouvais pas. Je devais donc faire avec les moyens du bord…

- Vous pouvez joindre votre contact quand ? Je ne pourrais pas veiller sur lui ce soir, à moins de l’emmener à mon travail. Enfin… Je ne sais pas trop comment ce serait prit. Ou que vous vous en occupiez vous-même ?
 

Sans parler des risques que j’allais lui faire prendre en faisant une telle chose. J’espérais vraiment qu’elle pourrait le faire rapidement. Non pas que je ne lui faisais pas confiance concernant la garde de l’enfant, mais je n’avais pas vraiment ce qu’il fallait pour me reposer sur les autres… Je n’y étais jamais réellement parvenu depuis que j’avais vu mes gosses se faire assassinés sous mes yeux. J’avais tellement peur que cela recommence que je ne pouvais pas me permettre de trop faire confiance.

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