(HC) Tristan et Yseult [PV Weiss]

« Juste être avec toi », mais ça ne se disait pas … enfin … si … mais non …

Léandre ne savait pas comment l’expliquer, mais Edelweiss avait l’air heureuse et il se doutait que c’était « grâce » à cette journée et à lui, mais avait encore du mal à se dire qu’une personne pouvait être heureuse par sa présence.

_Oui, on y est bientôt.

Léandre se concentra sur sa glace qu’il avait négligée tantôt. Il était encore pensif, le visage fermé et la foule dans la rue ne l’aidait pas vraiment. C’était certainement le soleil qui attirait les habitants hors de leur foyer, vivement qu’ils arrivent au parc pour avoir de l’air.
Même s’il n’aimait pas être entouré de monde, Léandre n’accéléra pas le pas, marchant sur celui de sa précieuse amie, concentrant son anxiété sur sa glace. Mais ça semblait difficile.

_Edelweiss … on pourrait … prendre une autre rue ?

Une autre rue allait forcement rallonger leur trajet mais la foule humaine … c’était vraiment atroce ! Léandre ne savait pas comment il avait pu supporter ça lorsqu’il était plus jeune, ce n’était qu’il y a 2 ou 3 ans mais il avait l’impression que cela faisait une éternité, presque une autre vie.
Edelweiss semblait absorber par la beauté de la rue alors que Léandre vaguait entre ses pensées et le beau visage de sa petite amie.

_Avant j’étais habitué à ça …

Léandre n’avait jamais parlé de lui à personne à Londres, surtout de son parcours musical, il trouvait ça étrange, mais Edelweiss était sa petite amie et il ne voulait pas lui faire de mal. Il avait peur que certaine de ses réactions soient incomprises et la blesse par mégarde.

_La foule, les cris, le bruit. J’ai participé à beaucoup d’émissions télévisées musicales, mais depuis que j’ai arrêté, je ne supporte plus tout ça.

Le jeune homme n’allait pas entrer dans les détails. Edelweiss connaissait l’essentiel, même s’il savait que si leur relation durerait, elle voudrait certainement savoir pourquoi il se montrait froid et méprisant alors qu’au fond il pouvait être emplie de chaleur. Et fatalement Jade reviendrait sur le tapis.
Léandre serra légèrement la main de sa copine en repensant à cette fille. Heureusement leur pas les conduisit finalement à destination, devant le portail du grand parc.

_Nous y sommes. Il y a des coins d’ombres agréables à l’intérieur.

Léandre émit un sourire furtif avant de jeter également sa serviette, appréciant le goût encore neuf de la glace au fond de sa gorge.

_On peut les découvrir ensemble, si tu veux.

Le jeune homme souria sincèrement à Edelweiss. L'idée de découvrir Londres en sa compagnie lui plaisait beaucoup, même si ce n'était pas toute la ville, mais pouvoir être avec elle et découvrir le monde à ses côtés semblait être une belle aventure.
Il se mit à ouvrir la marche dans le grand parc vers l'étant où étaient plantés plusieurs arbres. L'espace était bien aéré et il y avait peu de monde, ce qui n'était pas anodin puisse que les humains avaient une préférence pour le shopping, ou la piscine en vu de la chaleur.

Ils ne mirent pas longtemps à trouver l'étant et un abri feuillus solitaire. De là, les bruits de la ville était étoffée par le chant des oiseaux et canards qui bordaient le point d'eau. L'étant reflétait le ciel clair et apportait cette odeur appréciable de fraîcheur mélangée à celui de l'arbre. Léandre avait presque l'impression que ce parfum familier le ramenait en Finlande.
Le parc n'était pas immense mais assez pour que les bâtiments soient camouflés par la nature et les statues décoratifs. C'était vraiment un endroit qu'il appréciait, calme, aéré, naturel. Et il espérait que sa petite amie allait partager son point de vue.

Léandre retira sa veste, s'assit, dos à l'arbre et tendit la main vers sa belle, l'invitant à le rejoindre.

Léandre apprécia davantage l’environnement lorsqu’Edelweiss vint près de lui, posant sa tête sur son épaule. Tendrement, il passa une main derrière son dos pour venir caresser des mèches de ses cheveux des racines à la pointe.
Il aimait son parfum. Il aimait sa peau, ses cheveux de miel. Ses sentiments étaient nouveaux mais il comprenait aisément que c’étaient eux qui rendait Edelweiss plus que parfaite à ses yeux.
Le jeune homme ne décolla pas son regard du lac et se mit à fredonner. Puis, il ouvrit les lèvres pour chanter, continuant de caresser inlassablement les cheveux d’Edelweiss.


Les oiseaux semblaient donner le rythme de la chanson, comme un orchestre, comme un chœur. Le sourire de Léandre se dressait davantage en chantant. Il ne s’en rendit pas compte, mais son pouvoir s’activa et tout les êtres qui l’entendaient, animaux comme humains, eurent un puissant sentiment au fond d’eux-mêmes, ils ressentaient la même joie que ressentait le jeune homme à ce moment là, la même chaleur dans le cœur qui faisait battre le sien à cet instant. Ils ressentaient les bourgeons d’un premier amour naissant.

Lorsque la chanson eut sa fin, Léandre déposa un tendre baiser sur le sommet de la tête d’Edelweiss

Léandre pencha légèrement la tête avant de se rendre compte que sa belle était endormie. Le sourire aux lèvres, Léandre fit doucement basculer la tête d’Edelweiss sur ses genoux et la couvrit de sa veste puisse que le corps humain refroidissait lorsque la personne était en sommeil.

Le jeune homme regarda sa petite amie endormie, il leva ses yeux vers son oiseau en train de roucouler et posa un doigt sur sa bouche pour lui faire signe de ne pas réveiller la belle endormie. Il détailla un instant son visage avant de chanter de nouveau pour s’assurer que la demoiselle puisse faire un doux rêve.


C’était étrange, mais pour elle, il pourrait chanter toute sa vie jusqu’à ce que ses cordes vocales cessent de fonctionner. Il se sentait grimper des montagnes, voler au dessus des nuages et vivre, simplement.



Une chanson qui reflétait ce qu’il ressentait à cet instant, des paroles qu’il ne pourrait pas lui dire mais qui s’exprimaient à sa place. Peut être qu’ils n’étaient pas destiné à finir leur jours ensemble, mais c’était son premier amour et le jeune homme aura des sentiments pour elle ainsi toute sa vie.
Dans un murmure presque inaudible, il souffla :

_Je t’aime …