Je venais enfin d’être libérée de mon emprisonnement en salle de permanence. Saleté de poignée de merde !! Sérieusement, certes cela m’avait permis de mieux comprendre Léandre qui avait été enfermé avec moi, mais à part ça je ne savais vraiment pas quoi penser. Trop de problèmes que je remettais sans cesse à plus tard soulevés, trop de remises en question et, surtout… j’avais encore été mise face à mon passé douloureux. Qu’il soit proche ou lointain. Du coup, j’étais retournée dans la chambre sans avoir avancé mon programme et de plus mauvaise humeur qu’après un vendredi soir.
En entrant dans la chambre, je fermai la porte derrière moi en cherchant où se trouvaient mes colocataires et ce qu’elles faisaient pour “tâter le terrain”. Pour savoir si j’allais pouvoir faire ce que je voulais, à savoir hurler mon incompétence à tenir mes propres promesses. Mais, finalement, peut-être par peur ou parce que c’était finalement très puéril, je n’en fis rien malgré ma solitude. Je préférai aller m’allonger sur mon lit, un coussin dans les bras et l’espoir que personne ne puisse voir les larmes qui étaient remontées à la surface. Pleurer alors que tout était terminé… J’étais vraiment qu’une gamine faible et dénuée de bon sens. Dire que tout était mille fois plus simple avant que l’école ne me “recrute”...
Krystal Hamilton
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Inscription le : 30/06/2018
Né(e) le : 10/01/2002
Age : 22
Taille / Poids : 1m75 / 59 kg
Nationalité : America ! Fuck yeah !
Situation amoureuse : Bergère. Quoi ? Il y a des moutons partout chez moi
Couleur(s) de parole : #FFCC00
Péché(s) :
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Commentaire/citation : « Au fait, sache que je suis riche ! »
Dim 21 Oct - 4:36
Tu m'aimes, hein ?Ce petit crochet à la bibliothèque était des plus intéressants. Je n'ai pas appris grand chose sur les trafiquants mais j'ai pu compléter mes connaissances sur la psychologie. Plutôt pratique lorsqu'on est une grande manipulatrice telle que moi! Ah la la, pas la peine de me regarder avec des yeux ronds, ce n'est pas forcément péjoratif. Ça prouve que je suis plus intelligente que vous, pour commencer. Enfin bref mais petit loulous. Revenons à nos moutons. Nous sommes en milieu de semaine, le soir commence à tomber et j'ai bien envie de retourner dans ma chambre pour me poser. Je suis presque sûre que Lyse sera en vadrouille quant à Bethanychou... Devant son ordinateur, sans doute.
Ah? Perdu. J'entre à peine dans la chambre que je la vois totalement affalée sur son lit. Hé bien! La fatigue arrive vite. Je vais vers mon bureau pour poser mon sac à ses pieds.
- Déjà fatiguée? Je sais qu'il commence à faire noir mais il est à peine dix-huit heures... lançai-je nonchalamment à ma colocataire alors que je quittais ma veste.
Je tourne ensuite la tête vers elle, sur le point d'ajouter un autre commentaire mais me ravise. Hm. Sa tête contre son oreiller et ce petit hoquètement d'épaule me soufflent qu'il y a un problème. Allons bon. Je m'approche pour toucher son épaule du doigt.
- Je sais que tu ne dors pas, n'essaye pas de te cacher dans ton coussin.
En entendant la porte s’ouvrir, j’avais comme essayé de limiter mes pleurs. Et, concentrée sur cela en ayant le cerveau plein de ce qui venait de se passer, je ne fis pas vraiment attention à ce qui se disait. A vrai dire, je ne compris que c’était Krystal qui était rentrée que lorsqu’elle vint s’asseoir à mes côtés. Je sentis sa main me toucher l’épaule alors qu’elle me demandait de ne pas me cacher dans mon coussin. J’en sortis donc presque tout de suite en essuyant au mieux mes larmes. Inutilement puisque d’autres suivirent.
- J’dois être pitoyable, non ? demandai-je sans la regarder, honteuse mais également triste.
Je ne savais vraiment pas quoi faire. Léandre me disait que je pouvais faire confiance à Krystal, ma conscience et mon coeur me hurlaient que j’étais attachée à elle plus que je voulais l’admettre, mais je ne savais pas toujours comment réagir avec elle. Par exemple, je mourrais d’envie de me lover dans ses bras, mais je n’osais pas. Par fierté ? Ou parce que j’avais peur qu’un attachement me blesse ? Ou la blesse ? A moins que je ne m’en sente pas digne ? Je n’en savais rien. Tant et si bien que je n’osais pas céder à mes envies malgré tout ce qui avait été dit avant mon retour à la chambre.
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Dim 21 Oct - 11:11
Tu m'aimes, hein ?Oh? Hé bien c'est rapide. A peine ai-je demandé de ne pas se cacher dans son coussin que ma p'tite crevette se redresse. Il est temps de faire un mise à jour dans mon anticipation. Note à moi-même, elle ne m'envoie plus bouler aussi souvent qu'il y a peu. Par contre ce qui me dérange c'est de la voir pleurer comme ça. Allons bon, que se passe-t-il encore?
- J’dois être pitoyable, non ? dit-elle, le regard en biais.
Elle a l'air au bout du rouleau, ma foi. Elle n'était pas censé faire juste un "tour à la salle de perm' pour faire du codage"? Je pousse un soupir en mon for intérieur avant de la regarder en fronçant légèrement les sourcils.
- Quelqu'un a-t-il osé te dire ça?
Je laisse finalement échapper mon soupire tout en secouant la tête et mettant mes poings sur mes hanches.
- Je parie que c'est un garçon qui t'as mis dans cet état. A cet âge ils sont lourdauds, maladroits et souvent atrophiés du cerveau...
D'après mon expérience, ça n'en vaut pas trop la peine. Enfin, je ne pense pas que Bethanychou voit quelqu'un. Alors ça serait à cause d'une dispute ou bien une confrontation. Quoi qu'il en soit, je glisse doucement une main sur sa joue pour tourner son visage vers moi. Au passage, j'essuie une larme du bout du pouce.
Quand Krys me demanda si quelqu’un m’avait dit ça, je secouai vivement la tête. Non, il s’agissait d’une simple constatation personnelle alors que je pleurais pour un rien, comme si je n’étais plus capable de tenir la pression. Je me sentais tellement horrible… Pourtant, ma colocataire fit mouche sur un point en pensant que c’était la faute d’un garçon. Enfin… il n’était pas totalement en tort. Mais il était vrai que tout ce qui s’était passé pendant que nous étions enfermé m’avait touchée.
Je me laissai faire quand elle fit tourner mon visage vers elle et m’essuyer une larme. Mon envie de lui faire un câlin augmenta drastiquement mais je n’y cédai pas. De toute façon, sans doute qu’elle ne comprendrait pas. Pas venant de moi. J’en étais certaine. Je me contentai donc de lui expliquer un peu la situation :
- Avec Léandre, celui de ta classe, j’ai été enfermée dans la salle de perm’. Mais ça l’a énormément énervé et il m’a fait peur. Ahah… Il a même dit que j’étais condescendante alors qu’à la base j’veux juste pas qu’on s’attache à moi. Et, pour le calmer, j’ai dû ouvrir mon coeur…
Je grimaçai avant de continuer en baissant la tête sur mon coussin :
- J’ai peur qu’il s’attache à moi. En vrai, j’avais tellement peur qu’il me frappe à cause de sa colère que je ne savais pas quoi faire… On s’entendait pas du tout à la base, on se disputait presque à chaque fois qu’on se voyait. Pourtant on se ressemble...
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Dim 21 Oct - 18:48
Tu m'aimes, hein ?Ma petite colocataire avait une expression un peu étrange. J'imagine le bazar que ça doit être dans sa tête. Elle est du style à cogiter énormément cette enfant. Enfin, plus que les autres. Mais elle a le mérite de s'exprimer de plus en plus ces derniers temps. Peut-être à cause de cet événement à l'hôpital? Hm. Je pense que ça l'a effectivement chamboulé. Donc si elle est dans cet état actuellement, quelque chose ou quelqu'un doit lui avoir rappeler ça. Sauf si elle pleure vraiment pour rien auquel cas elle gagnera son titre de crevette pleureuse sans problèmes.
Léandre donc. Hm. De ce que je sais de lui, il était une petite célébrité dans son pays. Il a l'air plus mature pour son age mais le fait qu'il puisse s'emporter facilement ne m'étonne pas des masses. Et il trouve Bethanychou condescendante? Ah la la... Ça se voit qu'on n'a pas encore beaucoup échangé. Bref. Elle a du se confier de peur qu'il la frappe, ils se disputent souvent mais se ressemblent et au final elle ne veut pas s'attacher. Ça cogite.
Je donne une petite caresse sur la tête de la demoiselle avant de me lever pour fouiller ma table de nuit. Pour commencer, je pense qu'un mouchoir ne sera pas de refus donc je lui apporte le paquet. Ensuite...
- Qu'est-ce que tu veux, toi, Là, maintenant? dis-je en posant furtivement mon doigt sur son front.
J’avais fermé les yeux quand elle avait passé sa main sur ma tête et les avais rouvert dès la fin de cette caresse.J’aimais cette gentillesse qu’elle avait avec moi, surtout quand nous étions seules. Tout comme j’appréciais la distance qu’elle laissait nous séparer quand nous étions entourées. Cela m’aidait à ne pas me sentir au pied du mur, obligée d’accepter à coeur ouvert mes sentiments. Ces derniers étaient, de toute façon beaucoup trop difficiles à accepter dans leur totalité tant j’avais peur.
Lorsque Krys me donna un paquet de mouchoirs, je la remerciai en lâchant mon coussin pour me servir et m’essuyer le visage. J’en profitai pour me moucher brièvement juste avant qu’elle pose un doigt sur mon front. Sa question me fit ouvrir grand les yeux et je réfléchis. Qu’est-ce que je voulais ?
Après avoir ouvert une première fois la bouche sans rien dire, je la refermai en gardant le silence avant de finalement répondre en me grattant la tête de gêne :
- J’aimerais… pouvoir m’entourer de personnes, aller au-delà de ma peur. Parce que j’ai compris que tout le monde est différent. … Dis-moi, suis-je faible d’avoir peur des autres ?
Je ne voulais pas être faible et, surtout, je voulais avancer. C’était ce que j’avais fait en vivant par mes propres moyens. Mais, malgré ça, je me sentais vraiment loin de toute vérité.
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Dim 21 Oct - 19:22
Tu m'aimes, hein ?Hé bien voilà, je le savais, les mouchoirs sont nécessaires. Je pose ensuite ma petite question avant de retirer mon doigt de son front. Ça semble faire mouche. La p'tite me regarde avec des yeux de merlan frit mais au moins ça m'indique clairement que c'est efficace. L'hésitation précède sa réponse. Son comportement traduit de la gène. Mais je pense qu'elle est sincère.
- J’aimerais… pouvoir m’entourer de personnes, aller au-delà de ma peur. Parce que j’ai compris que tout le monde est différent. … Dis-moi, suis-je faible d’avoir peur des autres ?
Si je ne m'abuse, elle commence déjà à s'entourer un peu des autres. Et je pense ne pas me tromper en disant qu'elle surmonte petit à petite ses peurs. Même si ce n'est que le début. Quant au reste... Je hausse un sourcils en la regardant.
- Si avoir peur des autres signifie être faible alors tout le monde l'est.
Je m'assois finalement à côté d'elle, croisant les jambes et les bras presque naturellement.
- Mais est-ce si grave que ça? dis-je en haussant les épaules, Au final, si tu ne veux pas être faible parce que tu as peur des autres alors ne considère pas cette crainte comme une faiblesse. Ce n'est pas plus compliqué que ça.
D'après Krys, tout le monde avait peur des autres. Ainsi, si je suivais sa logique, je n'avais pas à me sentir faible. Je pouvais comprendre jusque-là. Pourtant quelque chose me chiffonnait sans que je parvienne à savoir quoi exactement. Du coup, je répondis en riant de gêne :
-Je ne sais pas si tu foncièrement géniale ou simplement je m'en foutiste de certaines choses…
La connaissant, elle allait sans doute me dire qu'étant un génie elle était forcément géniale. Mais ce n'était pas grave. Je l'aimais bien quand même. Après tout, son caractère n'était plus aussi horripilant qu'avant. Du coup, cela voulait-il dire que nous étions proches ? À quel point ?... Cela voulait-il dire que je devais m'attendre à souffrir bientôt ? À moins que ce soit qu'une fois que je lui aurais donné ce qu'elle voulait ? Mais, dans ce cas, que voulait-elle ? D'un autre côté... Je m'en voulais de me poser toutes ces questions.
-Ah... C'est trop compliqué d'être avec les autres...
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Dim 21 Oct - 20:41
Tu m'aimes, hein ?J'ai l'impression qu'elle se complique vraiment la vie. Hm. Il était temps qu'elle rencontre quelqu'un d'aussi géniale que moi pour la tirer de ses tourments!
-Je ne sais pas si tu foncièrement géniale ou simplement je m'en foutiste de certaines choses…
Ah bien! Même Bethanychou le reconnait! La preuve est là. Je me mets à sourire, amusée puis renvoie mes cheveux vers l'arrière d'un revers de main. Mon visage doit afficher un air satisfait mais comment ne pas l'être?
- Je t'ai déjà dis que j'étais un génie. La réponse devrait être évidente!
Ma colocataire laisse ensuite planer un silence avant d'émettre le fond de sa pensée. Trop compliqué d'être en compagnie des autres hm? Ah la la. On en revient au même point. Je regarde un instant sa petite bouille pensive avant d'ouvrir un bras et de la prendre par l'épaule pour l'attirer contre moi. Et je garde le silence. Si elle se prend la tête avec des choses compliquées je pense que c'est le mieux à faire. Là, ce geste ne devrait pas être trop dur à interpréter. Sauf si elle paranoïaque... Enfin, elle le prendra comme elle voudra.
Comme je l'avais prédit, son ego surdimensionné parla avant que le silence ne s'installe à nouveau. Les questions se succédèrent ainsi jusqu'à ce qu'elles cessent d'un coup. Cela, parce que je fus amenée sur Krys par cette dernière. Les yeux ronds, je ne bougeai pas pendant un instant, le temps de comprendre doucement ce qu'il se passait. Puis, sans plus chercher à comprendre, je fis enfin ce que j'avais envie depuis qu'elle était venue à moi et je lui fis un câlin, entourant même mes bras autour de son corps. Je n'étais pas très douée pour ça, mais j'étais aussi bien avec elle que j'avais peur d'être à nouveau seule.
Ce serait une bonne idée de lui en parler.
À cause de cette voix qui, pourtant, avait réussi à se mettre en veille un moment, j'émis un soupire.
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Dim 21 Oct - 21:21
Tu m'aimes, hein ?Je la sens très raide contre moi. Un véritable piquet! Mais bon, parler me semble un peu dérisoire dans ce genre de moment. De toute façon, je suis presque sûre qu'elle n'aimerait pas certains de mes commentaires. Je ne peux pas m'en empêcher parfois. Autant jouer la carte de l'affection dans ce cas. Elle commence à se détendre. Mais ce dont je ne m'attendais pas est sa réaction. Hm... ok. Elle me prend dans ses bras. Même si elle me semble un peu hésitante et maladroite, elle reste contre moi. Je crois que j'ai sursauté l'espace d'une seconde mais je me reprends sans problème. Et je resserre mes deux bras sur elle cette fois.
Un silence plane un assez long moment tandis que je lui fais de petites caresses dans le dos d'une main. Mais son petit soupir me fait baisser les yeux vers elle.
Le fait de sentir Krys me serrer contre elle fit bondir mon cœur. Mais pourquoi ? N'était-ce pas qu'un simple câlin ? Oui, cela me faisait énormément plaisir. Mais pourquoi mon cœur semblait hurler de joie ? Enfin... Un autre problème prit la place de celui-ci et la jeune femme ne tarda pas à me demander des explications. C'était normal. Mais à quel point avais-je le droit d'en parler ? Je savais que je devais faire attention sans savoir les raisons à cela. Du coup, je mis un petit moment avant de répondre en me relevant pour lui faire face :
- J'aimerais que tu gardes ce que je vais te dire pour toi, s'il te plaît. Je ne sais pas à quel point c'est "dangereux" ou non. En fait, j'ai une voix qui est apparue dans ma tête quand mes ailes sont sorties... Je pense que je l'avais avant mon amnésie mais j'ai encore du mal à comprendre pourquoi elle est là. ... À part m'emmerder je veux dire.
Tu pourrais pas lui parler de ce que je t'ai aidée à faire tant que tu y es ?
Je levai un peu les yeux au plafond avant d'ajouter avec une certaine taquinerie entourant une vérité pure comme le diamant :
- Sérieusement, Constance est la pire colocataire que j'ai pu rencontrer dans ma vie.
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Dim 21 Oct - 22:02
Tu m'aimes, hein ?Je l'ai déjà constaté depuis le début de notre relation à vrai dire. Mais ça devient de plus en plus récurent ces derniers temps. Bethanychou a parfois des comportements ou réactions qui ne semblent pas coller à la situation. Soit elle réagit à ce qu'elle pense, soit il y a autre chose. Mais quoi? Elle se redresse doucement et je desserre les bras pour lui laisse une marge de manœuvre après quoi elle me fait face. Elle hésite un long moment. Hé bien, hé bien. Encore un secret dangereux?
- J'aimerais que tu gardes ce que je vais te dire pour toi, s'il te plaît. Je ne sais pas à quel point c'est "dangereux" ou non.
Voyez? Je vous l'avez dit. Une génie, une génie.
- En fait, j'ai une voix qui est apparue dans ma tête quand mes ailes sont sorties... Je pense que je l'avais avant mon amnésie mais j'ai encore du mal à comprendre pourquoi elle est là. ... À part m'emmerder je veux dire.
Une voix dans sa tête. Allons bon. Je comprends mieux. Et vu la magie qu'il y a partout, ça ne m'étonne pas. Mais je suis ravie de constater que je ne suis pas sa pire colocataire. Enfin, ça semble la travailler cette histoire alors je glisse ma main derrière sa tête pour l'amener vers moi. Je pose ensuite mes lèvres sur son front. Aller t'en fais pas, je l'accepte ta p'tite voix.
Silencieuse, Krys me ramena vers elle comme pour me demander d'arrêter de me prendre la tête. Je crus pendant un instant qu'elle allait me reprendre dans ses bras. Mais il n'en fut rien. Au lieu de ça, elle me fit un bisou sur le front. Surprise et totalement dans l'incompréhension, je sentis la gêne faire chauffer mes joues alors que je ne savais pas quoi faire ou penser. Je n'avais pas récupérer mes souvenirs à ce point, malheureusement... Et encore, il n'était même pas sûr que j'obtienne une réponse de cette manière.
En me relevant, je regardai ma colocataire avec des yeux ronds comme des soucoupes comme pour essayer de trouver les tenants et aboutissants de ce geste que je n'avais jamais pu voir chez les autres. A moins que je ne me sois trop enfermée pour cela ? ... Je n'en savais rien et je commençais à avoir envie de regarder sur Internet si je pouvais trouver des réponses à mes questions. Mais, finalement, je lui déclarais avec un sentiment de malaise :
- Désolée, mais je ne dois pas être un génie parce que j'arrive pas à comprendre... euh...
Ne sachant pas comment dire, je passai ma main sur mon front, toujours plus rouge alors que mon regard devenait fuyant et que mes traits formaient une moue.
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Dim 21 Oct - 3:54
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