Sin Theatre


 

Comment Chat va? [Featuring the great Asuka]

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Jeu 21 Fév - 20:34
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Lawrence Carter
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TAILLE / POIDS : 1m83 / 67 kg
MÉTIER : Prof d'histoire
 
Comment Chat va?


C'était une jolie journée. L'hivers touche bientôt à sa fin, on voit les oiseaux revenir et la vie renaître dans le petit park de Greenwich. Les fleurs autours de l'Observatoire n'ont pas encore commencé à remontrer leurs couleurs.
Lawrence respire l'air frais de l'exterieur. On est le 21 février, cela fait plus d'un mois qu'il vit à Londres. La ville ne lui est pas encore familliaire et chaque petit moment passé à explorer la citée est un moment de découverte de plus.

Il avait laissé Jonathan à la maison aujourd'hui. Le livre était encore plongé dans ses recherches après avoir découvert l'existance de l'Internet. Lawrence pense au mal de tête en rentrant quand il aura affaire aux conséquences de laisser le libre accès à une encyclopédie dévoreuse d'informations.

Il se déplace encore à l'aide de sa canne. La blessure à sa jambe ne s'est pas encore remise. Sinon, il peut enfin sortir sans son manteau et profiter de la brise sans risquer de tomber horriblement malade. Ce serait chapeau avec ses difficultés actuelles.
Mais bon, il n'est pas là pour cela. Si il est le sourire jusqu'aux oreilles c'est car il prend un plaisir silencieux à contempler la nature et son ile britannique tant aimée. Il avait passé tellement de temps à l'étranger qu'il avait oublié ce que c'était que d'être "chez soi".

Le soleil jouait à travers les nuages, faisant des lueurs dansantes sur l'herbe courte et fraiche du park. C'était un spectacle assez agréable aux yeux de Carter, quelquechose qui lui fait oublier le temps, les problèmes, et la présence de personnes autours de lui...
Car oui, c'est à ce moment qu'il se place sur un banc à deux cheveux d'une jeune demoiselle et manque de la bousculer avec sa canne. Lawrence pousse un léger soupir de soulagement, sa jambe fait encore mal quand il marche après tout.


Oh, flûte! Désolé, je ne vous avait pas remarqué!

Le jeune archéologue se pressa de bouger un peu plus sur le côté afin de ne pas géner l'artiste.
Après un petit instant et un sursaut de curiosité naturelle, il engage la conversation.


Escusez ma curiosité mais... Que dessinez vous?
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Dernière édition par Lawrence Carter le Ven 8 Mar - 18:58, édité 1 fois
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Asuka
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Ven 22 Fév - 3:14
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Asuka Tsuno
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Comment chat va ?

Avec Lawrence Carter


Cela faisait environ huit mois que j’étais arrivée à  Londres et que j’allais à l’école de S’Indarë. C’était, pour moi, un peu rassurant de voir que tout était différent au niveau des règles, libertés, obligations et la relation avec les autres. Bon, je n’avais pas autant accès au club de dessin, mais ce n’était pas grave. Après tout, ce n’était pas comme si on m’empêchait totalement de pratiquer mon art. Cette période était révolue, désormais. Je ne devais donc plus y penser et avancer. De plus, je n’avais pas vraiment eu de contact avec les autres pour le moment, donc je pouvais reprendre ma vie telle que je l’avais laissée plusieurs mois plus tôt. Bien sûr, je ne pourrais pas repeindre ce qui avait été détruit, ni retrouver les personnes que j’avais apprécié, mais ce n’était pas grave. Je pouvais en faire d’autres, plus jolies, plus travaillées, plus joyeuses. Du moins, je l'espérais pour le “joyeux”. Je n’étais pas toujours de ce genre d’humeur, ce qui ne m’aidait pas vraiment, même si j'appelais régulièrement ma mère et faisais tout pour ne pas me retrouver dans des situations inextricables comme la dernière fois. Enfin, autant que je le pouvais, ne pouvant désormais plus rien faire pour mon apparence. Elle me plaisait énormément. Ce n’était pas le soucis. Cela ne l'avait été que pour les autres, peu importe mon âge.

Il était environ seize heures alors que j’étais assise sur un banc, dans un parc dans Greenwich. Croquant sur un carnet spécial pour le dessin sans regarder autour de moi, je repensai un peu à ma journée. Je m’étais levée tard par rapport aux deux autres. Des sœurs d’après ce que j’avais compris de leurs conversations. Je n’avais pas vraiment cherché à discuter avec elles, ce qui ne me dérangeait pas tant que ça. Toutes deux avaient des caractères forts, ce qui n’était pas déplaisant. En fait, tant qu’elles ne cherchaient pas à m'approcher de manière intempestive c’était tout ce que je demandais. Du coup, seule, je m’étais préparée pour aller en cours sans prendre de petit déjeuner. J’en avais l’habitude. Cela devait être également le cas pour le port de l’uniforme, donc d’une jupe/robe pour l’école, mais je ne m’y faisais pas. Je me sentais extrêmement mal à l’aise ainsi vêtue. Puis, comme je le pus, je suivis les cours. Beaucoup de sujets de début d’année, hormis en histoire entre autres, ne m’étaient pas inconnus, ce qui me désespérait un peu. Dans ce genre de cas, je dessinais sur une page blanche de mes cahiers ou de classeur selon le matériel que j’avais sous la main. Rien de très travaillé, bien que cela restât esthétique. Des petits chats, des oiseaux, un début de paysage miniature… Le tout sans faire attention si les professeurs me voyaient ou non. Okamoto-sensei m'avait déjà vue faire mais ne m'avait pas disputée comme d’autres l’auraient fait. Au lieux de cela, elle avait essayé de me comprendre et c’est ainsi que nous avons convenu qu’elle verrait pour me donner quelques autres exercices pour m’aider à m'améliorer sans perdre les autres. Après tout, comme elle, j’étais japonaise et apprendre la grammaire que j’avais vu lors de mes premières années de scolarité ne m’aidait pas.

Vers quinze heures trente, j’étais allé à la chambre pour me changer. Dès que j’eus ôté la robe beige et bleue, je me sentis mille fois mieux. Ainsi, plus sereine, j’enfilai un jean slim d’une couleur bleue se rapprochant du noir. Pour éviter qu’il descende, je mis une ceinture simple noire, pratiquement invisible. Au-dessus de mon tee-shirt bleu, je mis un pull en coton blanc. Une montre simple et métallique couleur argent au poignet, je mis des chaussettes et des bottines noires fourrées. J’aimais énormément la fourrure couleur fauve qui surmontait mon pantalon. Puis, après avoir mis quelques affaires de dessin, mon portable et mes papiers dans mon sac à bandoulière, j’enfilai un manteau en similicuir noir qui laissait les manches de mon pull dépasser joliment. Laissant mes cheveux violets détachés, j’étais alors partie dans la ville de Londres pour me promener et profiter du beau temps qui annonçait le printemps imminant. C’est ainsi que je me trouvai sur ce banc, les pieds sur mon assise pour ramener mes genoux contre moi alors que je dessinais. Cela m'avait rapidement fait oublier le temps qui passait et le reste du monde.

Ainsi dans mon monde, je ne vis pas qu’un homme s'approchait de moi pour s'asseoir sur le banc. Je ne le remarquais que lorsqu'il me frôla en s’asseyant. Par réflexe, je me tendis comme un arc sans pour autant relever la tête ou me déplacer. En fait, je m’étais comme recroquevillée sur moi-même, plus que je ne l’étais déjà, ce qui rendit mon geste peu visible. Néanmoins, je me détendis rapidement en sentant l'homme se décaler en s’excusant. Son comportement étant tout à son honneur, je ne lui en tins pas rigueur, même si je restai un peu méfiante. En l'observant discrètement, je lui répondis doucement :

-Y’a pas de mal.


Un adulte. Il était grand et mince. Ses cheveux bruns étaient coupés courts, mais pas assez pour voler un peu sous le vent. Ses yeux verts tirant sur le brun étaient comme cachés par des lunettes ronde qui lui donnaient un air sage, presque savant. Cela contrastait un peu avec la barbiche qui le rendait moins tiré aux quatre épingles. Et, dans sa tenue, ce qui retint le plus mon attention fut sa canne. Sans le soupir de soulagement que j’avais noté quand il m'avait frôlée, j'aurais pu croire qu’il ne s’agissait que d’un accessoire comme tant d’autres. En fait, il me faisait penser à la fois à un détective et un gentilhomme comme on en voyait sur les illustrations françaises du vingtième siècle. A moins que ce soit le dix-neuvième siècle ? Je ne m’en rappelais plus vraiment en vérité. En tous les cas, il avait de l’allure.

Me désintéressant rapidement de lui, je me remis à mon dessin qui n'avait rien à voir avec le paysage. Cela dura jusqu’à ce qu’il me demande ce que je dessinais. Un peu suspicieuse sous mon air neutre, je le regardai un instant. Il ne me connaissait pas et n'avait aucune raison de s’en prendre à moi ou mes dessins. Je tentais de m’en persuader en lui tendant mon carnet en répondant :

-C’est ma mère telle que je la vois cuisiner depuis que je suis petite.


Effectivement, on voyait facilement une femme aux fourneaux, vue de côté, dans une cuisine très simple et dans le style d’un appartement japonais low cost. Elle semblait goûter un plat qui mijotait, un louche à la main. Habillée d’une jupe serrée et d’un pull, elle portait un tablier. Ses cheveux étaient attachés en une couette qui commençait à se défaire. Mais ce qui frappait le plus était son air fatigué. Mais je ne lui en dis pas plus, attendant qu’il fasse des remarques ou qu’il me donne son avis. Après tout, il s’agissait de ma vie que je ne souhaitais pas forcément étaler, mais en plus je ne savais pas vraiment à quel point cela pouvait l’intéresser. Garder le silence était donc sans doute la meilleure chose à faire pour le moment.

(c) Asuka Tsuno sur Sin Theatre
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Ven 22 Fév - 19:19
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Lawrence jette un coup d'oeil depuis le côté sans trop bouger afin de ne pas déranger la demoiselle. La scène n'étant pas lié au paysage cela l'étonna un peu. Mais bon, il n'étais pas artiste, qui est-il pour juger de ce qu'ils font. Ses capacités en dessins se limitent à la reproduction de motifs et bas reliefs importants lors de ses expeditions archéologiques.

Hmm, d'accord. Vous dessinez sacrément bien d'ailleurs.

Bien entendu qu'avec son coup d'oeil il ne pouvait vraiment dire le niveau de qualitée, mais c'était important de toujours dire du bien de ce que les gens font avant de pouvoir critiquer. C'est un truc de psychologie qu'un de ses collègues lui avait appris à Cambridge.

Ah, désolé... Carter, Pr.Lawrence Carter.

Se présenter est une chose essentielle quand on discute avec quelqu'un. C'est marque de politesse et de bienscéance. Lawrence tendit une main mais n'espérait pas vraiment qu'on la serre en retour, après tout elle était occupée par son oeuvre et n'avait pas forcément envie de détourner son attention pour un simple inconnu.
Lawrence se replaça tranquillement sur le banc et profita de l'air frais. Bientôt il n'aura plus trop d'occasions pour faire ce genre de petites balades chaque jour.


Et donc vous venez souvent dans les parks pour dessiner? Je peux comprendre, c'est vrai qu'il n'y a rien de plus paisibles que ces jardins.

Le jeune archéologue essayait de lancer une conversation, une façon d'évader l'ennui pendant qu'il récuperait ses forces pour continuer sa marche.

Il devait aussi faire ses courses après ainsi que passer à la poste. Il avait tellement de temps et peu de choses à faire, certains se réjouirraient dans cette situation mais pour Lawrence c'était comme une mort lente.
Ayant un peu de temps à perdre, il sortit son journal et continua son analyse de ses trouvailles en Mongolie maintenant qu'il a eu des informations de la part de Jonathan.

Le journal est un petit carnet vert cadrillé comme un cahier d'écolier. Les pages sont remplis de texte et de croquis, des schémas de lieux et des glyphes de différentes langues. Il arrive sur ses pages et notes sur la tombe du grand Khan.
La page de gauche est doté d'un grand croquis assez brouillon mais compréhensible. On voit la grande porte monumentale de la tombe, autours se trouvaient deux statues dans un style Tang de Tigres. Un homme était représenté pour montrer l'échelle de la construction. La porte faisait 3 fois sa taille. Sur la page de droite étaient le début de ses notes sur les lieux, détaillant la présence de glyphes inconnus et la structure interne de la tombe.
Lawrence sort par la suite un petit bout de papier déchiré où sont notés glyphes et traductions. Certains se retrouvent sur les deux mais d'autres aparaissent pas sur l'un ou l'autre. Le jeune homme semble devenir concentré et commence à essayer de traduire.


Et donc vous faites de la BD ou de la peinture?

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Dim 24 Fév - 0:37
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Avec Lawrence Carter


L’homme assit à mes côtés ne prit pas le carnet que je lui avais tendu. Au lieu de cela, il avait simplement regardé en tournant la tête. Cela me déconcerta un peu puisque je ne m'attendait pas à ce qu’il me laisse autant mon espace vital. Néanmoins, je sus l'apprécier sans rien montrer. De plus, son compliment me fit plaisir. Il était toujours agréable d'avoir des encouragements pour ce qu'on faisait, sans jugement. Malheureusement, cela n’était aucunement la méfiance et la peur de l’hypocrisie. Après tout, je ne le connaissais pas du tout, jusqu’à son nom. Je fis donc un signe de tête comme pour le remercier silencieusement, manquant de mots. Je ne souriais pas non plus, visiblement morose, pensive. En fait, secrètement, je comparais la situation actuelle au passé, ne sachant qu’en penser. Cet homme avait beau être un adulte, je savais que tous n’étaient pas réfléchis et gentils avec les enfants tels que moi. Certains étaient comme ces adolescents qui m'avaient fait du mal l'année précédente. D’autres avaient d’autres méthodes plus ou moins horribles. Voilà pourquoi je ne pouvais pas baisser ma garde. Je me le répéta également lorsqu'il se présenta : Professeur Lawrence Carte. Professeur ? Il enseignait ? Non. Il ne me semblait pas que ce soit cela. Après tout, mes professeurs actuels ne s’étaient pas présentés comme ça. Il devait donc y avoir une autre raison qui m’échappait pour le moment. En attendant d'avoir au moins une autre hypothèse, à défaut d’une réponse, j'entrepris de me présenter à mon tour sans prendre la main de mon interlocuteur :

-Je m'appelle Tsuno Asuka, mais appelez-moi Asuka, Carter-san. Désolée de ne pas prendre votre main, mais je ne suis pas à l’aise avec les contacts physique...


Le suffixe “san” était un signe de politesse, un moyen de montrer notre respect envers la personne. Je me rappelais très bien le reproche qu'on m’avait fait de respecter de cette façon mon principal bourreau alors qu’elle me faisait volontairement souffrir. Allais-je regretter mes choix actuels ? Voulais-je trop faire confiance aux autres malgré moi et ce qui m’avait été fait ? Je n’en savais trop rien. En tous les cas, j’allais bien le voir avec ce qui allait se passer par la suite, ce qu’il allait me répondre. Prévoir le futur n’était pas vraiment mon truc. Mon excuse était que c’était beaucoup trop imprévisible selon les variables qui pouvaient nous tomber dessus sans qu'on s’y attende. En réalité, j’avais sans doute peur d’essayer. Peur de ce que je pourrais voir, imaginer et prévoir. Je voulais également encore croire en la beauté de la nature humaine, chose qui était extrêmement difficile pour le moment. Alors, je préférais garder en tête la beauté de ma mère et me concentrer sur elle.

*J’aimerais peindre… Laisser ce dessin au crayon est du gachi !* pensai-je en regardant mon carnet silencieusement, avec un regard qui se voulait critique.
À vrai dire, j’avais perdu la majorité des tableaux la représentant et je voulais à nouveau lui rendre hommage. La peinture et le dessin étaient les seuls domaines dans lesquels je pouvais faire une telle chose. L’écriture, le chant, les discours, les compositions… Rien de tout cela ne m’était accessible. Alors, je restais concentrée sur ce qu’il m’était possible, ce qui faisait naître de la frustration. J’étais limitée par le temps qu'on me laissait passer sur un chevalet ou dans une salle d’arts. Certes, j'aurais pu reprendre mon manga en cours, mais je n’avais pas la motivation de le continuer. J’étais comme… bloquée par mon état d'esprit qui ne correspondait plus du tout à ce que je faisais avant de me retrouver au pied du mur. Je ne voulais pas l'abandonner pour autant.

Mon interlocuteur me demanda soudainement si je venais souvent dans les parcs pour dessiner. Sur le coup de la surprise, je le regardai un instant. Puis, changeant de page de mon carnet, je lui répondis sans chercher à cacher quoi que ce soit :

-C’est la première fois que je viens ici. J’ai déjà peint dehors, mais je n'ai pas de matériel pour ça pour le moment. Puis, depuis peu je préfère m'enfermer dans une salle bien éclairée pour peindre ou dessiner. ...


Je voulus ajouter que je me sentais moins vulnérable seule, en intérieur, mais je me retins à temps. Il n'avait pas à connaître mon sentiment d’insécurité. Il n'avait pas à en savoir autant sur mes états d’âme. Je ne savais pas quel genre de personne il était. De ce fait, j’étais peut-être en présence d’une personne qui pourrait jouer sur mes faiblesses comme l'avait fait cette fille sans foi ni loi. Mais, parce qu’il était peut-être différent, je lui répondais sincèrement, me montrant de bonne foi, à défaut d’être ouverte. Néanmoins, après un instant je me sentis honteuse de mon manque d’enthousiasme. Alors, souriant timidement, je cherchai le positif de ma situation actuelle et repris avec plus de sérénité :

-C’est vrai que les parcs sont agréables. A Londres, ce sont les endroits que je préfère. Je n'ai pas vraiment eu l’occasion de beaucoup me promener depuis mon arrivée, mais j’aime le calme de cet endroit. Sans doute que c’est pour ça que je suis venue y dessiner.


Tout en parlant, j’avais commencé à croquer mon interlocuteur. Pour le moment ce n’était que les bases de son visage. Il me semblait que je pourrais améliorer le tout au fur et à mesure de la conversation que nous venions d’entamer. Pour le moment, il m'apparaissait comme un homme mystérieux mais incroyablement poli. Je le voyais par les excuses qu’il m’avait faites quand il m’avait pratiquement bousculée et juste avant de se présenté un peu tardivement. Mais je n’en savais pas vraiment plus sur lui. Son allure de gentleman n’était peut-être qu’une façade, mais je ne pouvais le savoir sans creuser.

Alors que je me concentrais sur les bases de son visage et la position de son corps dans des traits très peu appuyés, je vis qu’il sortait une sorte de cahier pour le lire. Cela m’avait sauté aux yeux alors que j’avais tourné le regard pour vérifier les proportions. Ce qui me frappa le plus alors fut son expression : il était concentré, vraiment sérieux, presque… passionné ? Le peu que je voyais de son carnet m’était totalement incompréhensible, même si je sus tout de suite que cela avait un lien avec l’Egypte. Le fond du dessin que je faisais me parut alors évident, bien que je ne le fis pas tout de suite. Au lieu de cela, je me mis à corriger la position et l'expression de son visage que j’appuyai un peu plus. Tout en faisant cela, je répondis à sa question avec un sourire nostalgique et légèrement triste malgré mon sourire passionné :

-Je ne sais pas ce que vous nommez “BD”, mais j’ai publié un manga au Japon. J’étudie la peinture à S’Indarë : j’aimerais faire de ces passion mes métiers pour offrir à ma mère une meilleure vie que celle que mon père lui a laissé.


On aurait pu appeler ça une vie de misère. Néanmoins, je savais qu’elle ne regrettait pas les choix qu’elle avait fait parce que j’avais été le soleil de sa vie. Rien que pour ça, je voulais la remercier jusqu’à la fin de mes jours. Je ne me sentais pas totalement méritante de tous les efforts qu’elle faisait pour moi, mais je ne voulais en parler à personne. Il était évident que tout le monde allait me dire que les efforts qu’elle faisait pour moi étaient quelque chose de normal. Et ils auraient raison. Pourtant, je l’avais plus ou moins trahie en refusant de lui parler du harcèlement que j’avais subi l’an passé. Elle m'avait pardonnée et je souhaitais tant l’en remercier. Certes, je le faisais chaque jour, mais cela n'avait rien de la reconnaissance que je ressentais.

-Qu'est-ce que vous regardez, si c’est pas indiscret ? finis-je par demander après un moment d’hésitation.


Je ne savais pas si c’était d'ordre privé et j’espérais qu’il ne se mettrait pas en colère face à cet élan de curiosité. D’un autre côté, c’était une éventualité qui avait peu de chance de se produire. Depuis son arrivée sur ce banc, il cherchait à discuter avec moi, à me parler de ce que je faisais. Un peu comme s’il voulait me sortir de mon cocon. C’était un peu étrange en fait puisqu'il ne me connaissait pas du tout. Je souhaitais grandement que cette conversation resterait innocente. J’espérais que je ne souffrirais pas à nouveau.

(c) Asuka Tsuno sur Sin Theatre
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Dim 24 Fév - 9:25
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Lawrence fut un peu étonné de l'utilisation du suffixe "-san" suite à son nom.
Donc elle est Japonaise? Pensa l'archéologue.
Je vous en prie, appellez moi juste Lawrence, mes élèves et mes amis m'appelaient comme ça.
C'était plus confortable de se faire appeller par son prénom. Le nom de famille donne un écart froid entre les personnes. C'est utile quand il s'agit d'une conversation purement professionelle ou si on ne veut rien à faire avec la personne, mais ce n'est pas très agréable quand on cherche une bonne conversation.

C'était sa première fois dans ce park? Cela l'était pour Carter aussi, mais il avait visité d'autres parks avant. Il pourrait parler à longeur des jardins à Cambridge, des fois il déménageait sa classe dehors pour y enseigner durant les périodes plus agréables de l'année.
Lawrence sentit néanmoins une petite touche de malaise quand Asuka nota qu'elle restait à l'interieur pour peindre, surtout quand elle continua pour dire comme les parks étaient agréables. Il soupçone qu'il y ait plus que juste un manque de materiel, mais ce n'est pas sa place de fouiller la vie des gens. Les gens qui sont aidés malgrès eux tombent dans des misères plus profondes.

Indarë? C'était maintenant trop de fois qu'il entendait ce nom. Peut-être devrait-il serieusement chercher cette école à force?
Mais ce n'était guère étonnant que cette jeune femme faisait des études en peinture. Elle semblait avoir un attachement profond pour sa mère, une chose que Lawrence n'a pas pu vraiment vivre vu que la sienne est morte dans un accident.
La façon avec laquelle Asuka parlait de cela, il semblerait qu'ils n'aient pas eu une vie très agréable.

Lawrence se concentrit sur son travail, il traduisit quelques lignes. Les phrases étaient parfois sans sens, il soupçonna que les glyphes ont surement été utilisés avec des significations différentes, mais lesquelles? Ou alors, si ils avaient utilisés un codage à la Caesar, comment pourrait-il décoder?

Ces pensées fûrent intérompues par la question d'Asuka. Le jeune homme retira ses lunnetes pour les netoyer avec un petit tissu.

C'est des notes sur une de mes expeditions. C'est la tombe du Grand Khan, je l'ai découverte l'année dernière et il restait beaucoup de choses que je n'avais pas compris.
C'est très important pour moi, j'ai besoin de comprendre.

Lawrence pinça le haut de son nez et plissa les yeux. Il remit par la suite ses binocles et reprit.
J'ai perdu deux élè... Deux amis quand j'y ai été. Donc c'est disons.... Mon devoir envers eux que je résolve ce mystère.
Il tourna la page, les nouveaux croquis montraient des bas reliefs plus obscurs. Attachés avec des trombones sont des photographies montrant une porte interne brisée. Des cadavres vieux de siècles sont immobiles dans des poses. Une carte incomplete faite à l'arrache illustre la page droite. Des notes la completent, parlant de créatures, de chambres et de la salle funéraire.
Avant j'enseignait à Cambridge, je suis Professeur en tant que titre, j'ai des diplomes en histoire antique. J'ai été à de nombreuses fouilles, et jamais avant j'avais trouvé ou même entendu parler d'un lieu comme cette tombe. Je crois que c'est le premier de son genre.
J'avais abandonné tout espoir de comprendre ce qu'il s'était passé dedans, jusqu'à ce qu'un nouvel ami m'a donné une petite lueur d'espoir.

Lawrence sort un peu de sa transe en levant les yeux et réalise qu'il pensait à voix haute. Ses yeux s'écarquillent et sa bouche d'ouvre de honte.
Escusez-moi, j'ai pensé à voix haute, oubliez ce que j'ai dit!
Il s'est tourné vers Asuka, s'agitant un peu de façon fort gênée.
Au bout de quelques secondes, il se calme et reprend son travail.

Juste... Oubliez ce que j'ai dit.
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Lun 25 Fév - 17:27
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J'aurais dû me douter qu’il était préférable que je n'utilise pas les formules de mon pays natales. Je me trouvais dans un pays différent, loin de chez moi, avec des coutumes qui n'avaient rien à voir avec ce que j’avais connu jusque-là. Pourtant, je l’avais nommé tel que j’en avais l’habitude avec l’étranger, comme si j’avais peur que ne pas le faire m'attire à nouveau des ennuis. Loin de m’en tenir rigueur, mon interlocuteur me demanda simplement de l'appeler par son prénom comme le faisaient ses amis et ses élèves avant moi. Discrètement, j’avais tourné le regard vers lui comme pour le jauger, tenter de savoir à quoi il pouvait bien penser. Personnellement, je n’étais pas son élève et encore moins une amie étant donné que je venais de le rencontrer. Plus que cela, je n’étais qu’une inconnue qui n'avait pas vraiment droit de demander la moindre considération de sa part. Puis, je n’avais rien fait pour qu’il me prenne pour un de ses proches. En fait, tout cela me dépassait un peu. Mais je ne dis rien, n’approuvant pas non plus sa demande. Je n’avais aucune envie de le froisser en refusant, mais il était hors de question de je le nomme par son prénom comme ça pour le moment. Peut-être plus tard, si je voyais une possibilité de bien m’entendre avec lui, s’il me donnait l’occasion de l’apprécier. Si c’était réciproque aussi. Je ne voulais plus tomber dans les pièges de la société humaine qui amenait les personnes à créer des liens malgré eux et en souffrir terriblement.

Lorsque je répondis à ses questions il me rendit mon silence. Je ne sus donc pas du tout ce qu’il pensait de ce que je lui avais dit à propos des parcs ou de ce que je faisais habituellement. Ne me croyait-il pas ? S’en fichait-il au fond de tout ça ? À moins qu’il n’ait rien à dire de plus ? Ce n’était pas ce que j’avais voulu si ma dernière hypothèse était la plus proche de la réalité. Dans les autres cas, sans doute aurais-je préféré qu’il me montre le fond de ma pensée. Enfin… Je n’étais sans doute pas la mieux placée pour dire ou même penser de telles choses puisque je cachais sans cesse mes craintes par rapport aux relations humaines. Ne voulant pas voir tout le monde comme des hypocrites et menteurs, je préférais tenter de donner sa chance à chaque personne que je rencontrais sans pour autant m'ouvrir comme je l'aurais fait plus d’un an auparavant. Il n’y avait qu’à constater que je n’avais pour le moment pas du tout adressé la parole à mes colocataires ou camarades de classe. Auparavant, j'aurais tout fait pour me montrer agréable avec tous et cherché à me créer un entourage, peu importe le temps que cela aurait prit. Il n’en était rien désormais. J’étais devenu bien poltronne, que cela me plaise ou non. J’en émis un discret soupir en continuant mon dessin, jusqu’à ce que je devienne curieuse concernant le carnet de mon interlocuteur.

Ce dernier, concentré sur ce qu’il faisait, retira ses lunettes pour les essuyer en répondant à ma question. Il semblait pensif, mais également de plus en plus las à mesure qu’il me parlait de ce qui était apparemment des notes sur ses recherches et découvertes en archéologie. Je n’avais que très peu entendu parler de ce domaine de métier, même si j’en avais vaguement effleuré le sujet pour parler des découvertes que cela nous avait apporté. Je pensais notamment aux dinosaures, les hommes préhistoriques tels que Lucy, les pyramides de l'Égypte ancienne qui étaient apparemment le sujet des recherches de cet homme fatigué… Mais là s'arrêtaient mes connaissances dans le domaine. D’ailleurs, j’étais tellement mauvaise et peu intéressée par l'histoire emplie de guerres qu’on ne cessait de répéter dans le présent, je ne compris que très peu qui était ce “Grand Khan” qu’il me nomma. Néanmoins, il m’apparut clair que le sujet était sensible, presque tabou puisqu'il me demanda finalement d'oublier la totalité de ce qu’il m'avait raconté. D’une certaine manière, je pouvais comprendre : savoir que des personnes étaient morte lors d’une expédition n'avait rien de joyeux et il n'avait sans doute pas envie qu’on en parle. Peut-être était-ce un secret qu’il n'avait dévoilé à personne. Néanmoins, il m'avait apprit pourquoi il se nommait “professeur” : il enseignait et c’était un titre comme “mademoiselle”, “madame” ou “monsieur”. Seulement, ces trois derniers n’étaient habituellement pas utilisés en anglais. Au Japon beaucoup plus avec les suffixes. Du coup, cela irait-il si je le nommais “sensei” avec son prénom ?

-Je ne vois pas trop ce qu’il faudrait que j’oublie, lui répondis-je en reprenant mon dessin. Si je venais à le faire, ce serait abandonner la raison pour laquelle vous vous nommez “professeur”, chose que je n’avais pas compris avant que vous ne m’en parliez. Ensuite, si c’est par rapport à vos recherches ou même vos amis perdus, sachez que je ne suis ne suis pas une cafteuse. J’ai horreur de ce genre de comportement. De même que… comment voulez-vous que je parle à qui que ce soit de ce que je ne comprends pas ?


M’arrêtant un instant de dessiner, je le regardai dans les yeux, souriant doucement pour ajouter avec un peu plus d'empathie :

-En fait, j’ai surtout compris que toute cette histoire vous tenait sans doute autant à cœur que moi dessiner. Alors, j'aimerais garder tout ça en tête et vous souhaiter de réussir à élucider les mystères qui vous travaillent, Lawrence-sensei.


Avant même qu’il puisse me répondre, je repris mon dessin. Je semblais fermée comme une huître, mais en réalité je restais très attentive. Surtout maintenant qu’il m'avait un peu ouvert son coeur, même si je faisais son portrait sur un sujet totalement nouveau pour moi, je voulais lui garder une oreille attentive. Pourtant, après un instant, j’ajoutai presque à regret :

-Après, si vous voulez vraiment que j’oublie, je peux le faire. Néanmoins, évitez de me prendre pour un ordinateur : même si je fais tout pour, il est des informations qui restent, des souvenirs, contre mon gré. Ce doit être votre cas aussi, non?


Sincèrement, je ne savais pas trop pourquoi je voulais lui montrer que sa demande était étrange, quoique compréhensible. Il était des choses qu'on voulait oublier ou ne pas ébruiter. Mais nous ne maîtrisions pas nos mémoires comme un ordinateur ou un téléphone, sans quoi tout serait sans doute plus simple. Ce, pour tout le monde. Oublier sans laisser la moindre trace… Une pensée pour les amnésiques me traversa. Eux, souhaitaient se rappeler, la plupart du temps. Qu'est-ce qui était le mieux en réalité ? Oublier était-ce aussi douloureux que ne pas se rappeler ? Le sujet m’était beaucoup trop compliqué, d’où mon envie de garder mes souvenirs, vivre avec et m'adapter selon la leçon qu’ils m’apportaient.

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Lun 25 Fév - 20:43
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Lawrence Carter
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Le petit titre du rp



Ecoutant la réponse de la jeune demoiselle à coté de lui, Lawrence eut un peu mal au coeur. Mais il ne peut pas reprocher quoi que ce soit à Asuka. Elle n'est pas britannique et n'a probablement pas le même sens de la vie privée ou de ce qui peut être honteux ou gênant qu'un gentleman comme lui.
Ses propos sont néanmoins pas moins vrais et font très mal. Il resta silencieux le temps qu'elle finisse de parler. Le sourire de la fille à coté de lui rappellait celui de son élève perdue durant ses recherches. Un sourire perverti par les horreurs qui l'avaient dévoré.
Julia et Luis étaient comme ses enfants à ses yeux, rien n'est plus blessant que de voir ses enfants mourir sans qu'on puisse rien faire.
Ce qu'il avait vu dans cette tombe, il voulait l'oublier, mais il ne pouvait pas. Les scènes horrifiques revenaient dans ses cauchemars la nuit.

Lawrence continua sa traduction tout comme Asuka continua son dessin. Dessinait-elle encore sa mère? Sûrement, mais Lawrence ne voulait pas lancer un autre regard.
Il soupira et répondit.


Non, c'est pas ça c'est juste que.....

C'est pas une chose dont je suis fièr. J'ai pas envie de vous ennuiller avec mes histoires ou vous donner une image négative de moi.


Il repensa à la mère de Julia, Mme Ademond. Son regard outré après avoir vu que sa fille n'étais pas en vie, mais que lui, son professeur, l'était. "Meutrier". C'était un mot qui avait résonné dans son crâne alors que le cerceuil de la jeune femme fut placée dans sa dernière maison. "Meutrier", peut-être qu'elle avait raison, c'était à cause de cette pensée qu'il s'était exilé aussi longtemps.

Il avait démissioné à cause de ça.
A cause de la honte, le regret et le chagrin.
Celui de n'avoir pas pu sauver ceux à qui il tenait le plus.
Il aurait du mourir là bas, pas eux.


Je suis responsable de ce qui s'est passé là bas, en Mongolie. J'en ai honte. J'ai envie de pouvoir oublier, mais je peux pas, en effet. Vous avez raison Mme Tsuno, si on pouvait oublier comme un ordinateur, je dormirais mieux la nuit.

Non.

On dormirais tous mieux la nuit.

Après tout, je crois pas qu'il n'y ait un seul être humain qui ne souffre pas de regret.


Lawrence se pencha en arrière sur le banc, le dos plaqué contre le siège, le regard sur les fleurs renaissants. Il vida sa tête avant de reprendre. Il devrait arrêter de prendre tout le monde pour un psy et raconter ses problèmes.

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Mer 27 Fév - 2:35
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Avec Lawrence Carter


Un silence sembla s'installer après que j’eus terminé de parler. Je ne savais pas à quel point mes paroles avaient pu toucher cet homme. Je ne le connaissais pas, mis à part son nom, son métier et le fait qu’il était blessé par une histoire qui m’échappait. Du coup, je ne savais pas vraiment quelle était cette ambiance qui était entre nous. Le fait que je sois en train de dessiner devait également m’aider à me détacher un peu. De même que cette sensation que, peu importe l’aide que je pourrais apporter, personne ne pourrait m’en être réellement reconnaissant. La première à m’en avoir tenu rigueur n’était autre qu’une camarade de classe qui avait eu des problèmes avec le professeur de sport. Nous nous étions défendues face à ce dernier et nous avions eu des ennuis à cause de ça, par ma faute. Je ne savais pas trop si c’était à cause de ça ou de ce que je lui avais pendant que nous étions dans les vestiaires. En tous les cas, elle m’en avait voulu jusqu’à son départ soudain. L'autre que j’avais en tête était une fille à qui j’avais montré le chemin de l'administration car elle était nouvelle. Elle, rien n’avait amené une réelle dispute en vérité, pourtant je n’avais eu le droit à aucune reconnaissance ou autre. Au final, j’étais celle qui s’était fait aidée par des adultes, majoritairement. Mais jamais encore l'inverse n’avait été fait. J'imaginais donc que cela ne serait pas bien différent de ce qu’il s’était passé jusque-là…

Le temps d’un instant, lorsqu'il eut une hésitation sur ce qu'il voulait me dire, je crus définitivement avoir fait une bourde. C’était sans doute le cas vu qu’il n’avait pas l’air soulagé face à mes paroles que j’avais pourtant voulu encourageantes. Il finit finalement par m'expliquer qu’il n’avait tout simplement pas voulu m'embêter avec son passé et les douleurs que ce dernier lui apportait. De nos jours, qui n’avait pas un peu souffert ? … Mana peut-être, mais je n’étais pas très objective à son propos. Il ne fallait donc pas que je m’avance. Quant à lui, je voulus lui répondre sur le coup que tout ce qu’il m'avait raconté ne montrait rien de négatif à son propos. Néanmoins, je n’en fis rien. Je repris donc le dessin que j’avais délaissé en obtenant cette volonté de le rassurer. Avais-je donc été prise d’un doute ? Cela me semblait être tout autre chose. Quoi que ce soit, cela me permit de l’écouter jusqu’au bout, lui qui insista sur le fait d’être responsable de ce que j'imaginais être un drame. La façon dont il en parlait me confortait dans cette idée.

Je me mordis la lèvre inférieure quand il me nomma “madame Tsuno”. OK, là je l’avais vraiment froissé. C’était sûr. Même s’il semblait plus désespéré qu’autre chose. Je le laissai donc terminé en améliorant mon dessin, ajoutant des détails sur les pyramides et le visage mélancolique du personnage qui prenait de plus en plus l'image de cet homme qui me paraissait tel un aventurier brisé. Je pris même le temps de réfléchir plus amplement à mes paroles en faisant cette activité qui avait le don de m’aider à garder mon calme. Puis, d’une voix ne trahissant aucune autre émotion que la compassion que j’avais à son égard, je lui répondis sans le regarder :

-J’aimerais préciser un truc avant de vraiment vous répondre : si je vous ai proposé de me nommer par mon prénom, c’est parce que je suis plus jeune que vous. Il me semble qu’ici on nomme les plus jeunes par leur prénom, non ? Sinon… Je suis désolée si vous vous êtes sentis forcés de me donner des détails que vous ne vouliez pas me donner. Le but de mes paroles n’étaient pas de vous pousser à le faire. Je n’en ai pas le droit. Après, je ne me suis pas sentie ennuyée par vos paroles. Je veux dire, je porte moi-même un fardeau et je sais que c’est lourd à porter. Du coup, je peux comprendre que vous ayez laissé certaines de vos paroles vous échapper.


Avais-je bien fait de dire tout cela ? N'aurais-je pas dû garder le silence pour une fois ? J'aimais beaucoup penser qu’un jour je pourrais être capable de tendre une main salvatrice à autrui. Pour le moment, je n’avais pas l’impression qu’elle ait fait autre chose que blesser. Alors, avec grand soin, je détachai mon dessin du reste de mon carnet et le tendis à mon interlocuteur. Il s’agissait d’un portrait de lui qu'on voyait de profil. Un pied sur une butte de sable, il regardait au loin quelque chose que nous ne pouvions voir. Son expression était un mélange de sérieux, mélancolie, souffrance et espoir. Une expression que j’avais pu voir sur des traits familiers à plusieurs reprise sans jamais les reproduire car j’avais eu peur de les rendre terriblement dérisoires par rapport à la réalité. Derrière lui se trouvaient des pyramides. Trois pour être exacte. On pouvait très facilement deviner qu’il s’agissait de l'Égypte sous un soleil brûlant.
Le laissant prendre mon cadeau, je me relevai en ajoutant, de façon plus neutre, voire légèrement triste et pensive :

-Désolée, je ne suis pas douée pour aider les autres, même si j’aimerais beaucoup tendre la main aux autres. J'espère que mon dessin vous montrera davantage qu’à mes yeux vous n'avez rien d’une faible personne. Au contraire, il faut de la force pour vivre avec ses regrets et ses peines.


Je m’avançais. Je fronçai donc les sourcils, en proie aux doutes, en me frottant la tête. Que devais-je faire ? Je ne voulais pas le forcer à me raconter sa vie si telle n’était pas son envie. Il aurait également été très mauvais de ma part de lui dire quoi que ce soit de plus, même en voulant faire plus. Pourtant, je souhaitais grandement lui redonner le sourire et le désir d’une conversation normale dont il avait eu envie avant tout ça. Je ne le connaissais cependant pas assez pour savoir quel sujet était désormais abordable ou non. Je tentai néanmoins de le faire en espérant qu’il ne le verrait pas mal :

-Je dessine et peint souvent les rencontres qui me marquent et les personnes que j’aime beaucoup. C’est comme ça que je me suis améliorée au fil du temps. J'espère que vous apprécierez ce portrait de vous.


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Mer 27 Fév - 19:55
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Oh, non, ne vous fâchez pas. J'ai une tendance à en dire trop, j'ai été enseignant après tout. C'est moi qui devrais m'escuser...

Mais bon, ça me fait un certain bien de parfois parler de ce qui me trouble. Même si c'est au désaroi des autres.


Lawrence ne voulait pas offenser la demoiselle en l'appellant par son nom de famille. Il appellait les gens surtout en terme de proximitée plutot qu'en terme d'authorité. Le fait qu'elle cite un fardeau à porter est une pensée tout aussi inquietante que chaleureuse.
Il continua sa traduction, les détails commençaient à s'assembler petit à petit. Le script était juste un poil plus ancien que ce que Jonathan avait passé. Les murs étaient dotés d'avertissements et de directions. La voûte du hall aux statues décrivait la fonction de la tombe.
"Et du haut de ces murs, Zathuria prononça ces mots. Que ce lieu devienne ta tombe, démiurge, que ces murs te retiennent toi et ceux que tu as maudit. Que dans ces lieux soient scélés ton mal pour jamais que tu t'étende. Ta magie noire sera ici pour toujours et ici elle demeurera. Que tes monstres soient condamnés à errer ce labyrinthe et qu'ils crèvent dans ces couloirs. Que cette porte te retienne prisonier et que ces passages changent par la grâce de ce qui est bon, pour que tu ne sorte jamais.

Les paroles semblaient être une prière gravée pour être répétée à jamais comme pour les égyptiens avec le livre des morts. Donc ce n'était pas une tombe pour le Khan mais autre chose? Les couloirs bougeraient?
Lawrence aurait presque envie d'y retourner pour en être sûr. Mais hors de question dans la situation actuelle. Il ne comprend pas encore la nature de ce lieu là, ni comment contrer les choses qui l'habitent. Il lui faudrait monter une nouvelle expedition. Un jour, peut-être.

Lawrence se tourna pour voir qu'Asuka lui tend un portrait de lui avec des pyramides en fond.

Les paroles de la jeune femme se contredisent dans leur nature. Être doué pour aider ça n'existe pas, le plus significatif c'est qu'on tend la main aux autres. L'archéologue admira le croquis de sa personne, la touche de mélancholie dans le regard du dessin faisait un lien profond. C'était un très beau dessin.

Lawrence écouta Asuka avant de répondre.

Il est très beau. J'ai déjà été en Egypte avant. C'est plus très possible d'y retourner avec les actualités. Mais je me souviens de la beauté des lieux. Giza, le site des grandes pyramides, étaient très vert avant. Et le sphinx devant est encore plus vieux que les pyramides. L'histoire c'est que la tête dépassait des sables quand un prince d'Egypte le trouva. Il fit un rêve où le Sphinx promit le throne d'Egypte en échange de le déterrer. Après quoi, le nouveau pharaon aurait fait resculpter la tête. Ce qu'on sait par l'erosion sur les côtés c'est qu'il aurait bien plus d'un millénaire avant les pyramides. Peut-être serait-il plus vieux que l'Egypte?
J'y étais allé avec ma classe, j'ai négocié avec le directeur car je voulais rendre mon cours plus vivant. Rien n'est plus vivant que de voir les choses en vrai.
Autrefois, la pyramide de Kheops devait être recouverte de pierres blanches et tout au sommet se teint un pyramidon en Or qui était une réproduction à plus petite échelle de la pyramide entière.



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Jeu 28 Fév - 22:26
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Je ne m'attendais pas vraiment à une réponse dès la fin de ma première prise de parole. A vrai dire, je n’avais pas forcément voulu qu’il me dise quoi que ce soit à propos de la façon dont nous nous appelions et mes premières excuses. Pourtant, je le laissai parler, ne voulant pas me montrer impolie en lui coupant la parole. Ainsi, je l’écoutai me demander de ne pas me fâcher avant de m'expliquer qu’il avait l’habitude de beaucoup parler, sans doute sans vraiment réfléchir. Je ne compris pas pourquoi il faisait un lien avec ma colère et le fait qu’il ait parlé du poids qui pesait sur ses épaules. La seule chose qui m'avait hérissé le poil était d’être appelée “madame”, c’est tout. Mais peut-être que je comprenais mal ses paroles. Sincèrement, je me mis à regretter de ne pas pouvoir lire au moins une partie des pensées des personnes qui me faisaient face. Non seulement cela pourrait m’aider à reprendre une vie sociale proche de celle que j’avais dû abandonner, mais en plus j'aurais mieux compris les propos qui étaient ceux de mon interlocuteur. Je trouvais pénible de ne pas pouvoir toujours comprendre ce qui m’était dit. En plus de ça, par moment, je devais supposer les paroles de mes interlocuteurs, même après plusieurs mois passés ici.

Ne répondant pas à ses paroles, notamment parce que je n’y vis aucun réel intérêt, je le laissai vaquer à son occupation jusqu’à ce que je puisse lui donner mon dessin. Cette fois, je pus m'excuser et dire tout ce que j’avais sur le cœur concernant cette conversation qui semblait nous opposer. Je ne savais pas si cela serait bien prit, s’il serait compréhensif, mais je ne pouvais pas laisser les choses comme ça. Ainsi, le compliment sur mon dessin me surpris assez pour que je le regarde un instant avec des yeux arrondis. Je me repris néanmoins assez rapidement pour écouter la suite de ce qu’il voulait me dire sans penser à le remercier..

Je ne sus si c’était voulu ou non, mais il m’apprit sans l'ombre d’une hésitation qu’il était allé en Égypte, comme sur le dessin, mais qu’actuellement ce n’était plus possible d’y retourner. Ses souvenirs le ramenèrent à Giza que j’imaginais, peut-être à tort, comme un désert. Surtout lorsqu'on me parlait des pyramides, je les voyais toujours entourées de dunes de sable. Mais c’était sans doute une erreur de ma part qui avait sans doute trop été guidée par les dessins animés que j’avais pu voir par le passé. Par la suite, quand il me parla du sphinx et ce qui devait être des savoirs acquis en tant que professeur, j’eus un peu de mal à suivre. L'archéologie et l'Égypte ancienne n’était pas vraiment ma tasse de thé. Mais ce qu’il m’apprenait restait des détails très intéressants que je pourrais possiblement reprendre dans mes dessins. Du moins, au niveau des érosions et de ce qu’étaient les tombeaux de pharaon par le passé.

En fait, il ne parla pas plus que ça de ce qui nous avait amenés à nous confronter. Je ne sus vraiment qu’en penser puisque je ne pouvais pas deviner ce qu’il pensait. Au fond, il était possible qu’il ne veuille pas s’éterniser sur le sujet, à moins qu’il ait comprit que cela ne me dérangeait pas de l’écouter. Je n’en savais rien, au fond, et je n’avais aucune envie de me risquer à lui poser la question. Alors, je fis simplement une constatation en me rasseayant sur le banc :

-Du coup vous n'avez pas vécu que de mauvaises choses, c’est rassurant.


Et moi, avais-je vécu que de mauvaises choses ? Non. Bien sûr que non. Je pouvais le voir maintenant que j’avais quitté cet enfer qui avait été le mien. Étrangement, l'Angleterre me paraissait bien moins hostile que mon pays natal, ce qui n’était pas forcément bon signe à mes yeux. D’ailleurs, en parlant de lieu, il avait mentionné Cambridge en se présentant. Il me semblait que c’était dans ce pays qui m’accueillait, mais n’étant pas très bonne en géographie, j’avais du mal à situer où c’était. Alors, finalement, je revins sur les voyages en parlant de mon propre vécut sans même effleurer les causes de ma présence là :

-Mon seul voyage m’a amenée ici. Je n’avais pas les moyens d'aller ailleurs. Mais si je pouvais j'irais en Amérique pour aller chercher mon père. Il faut que je me présente à lui et l'oblige à prendre ses responsabilités.


Je me tus un instant puis, rougissant très discrètement grâce à ma peau particulière, gênée de mes propres propos. J’ajoutai donc rapidement :

-Finalement, je n'ai rien de spécial à raconter car ma vie n’a rien eu de vraiment palpitant. Je trouve que vous avez au moins un peu de chance d'avoir pu voir du pays.


Bien sûr, parmi tout ça, il y avait ce qui le travaillait au point de mener seul une mission possiblement dangereuse. Une mission pour racheter les fautes qu’il était persuadé d'avoir commises. Malheureusement, je ne pouvais lui être d’une grande aide, n'ayant que le dessin et la peinture comme seul talent. Puis, je n’étais qu’une lycéenne n'ayant que des notes moyennes dans tout ce qui ne touchait pas mon domaine. Ce qu’il lui fallait c’était un confrère ou des ouvrages qui apporteraient une nouvelle lumière sur les informations qui se trouvaient dans son carnet. Je ne pouvais rien pour lui, à part lui prêter une oreille attentive s’il le souhaitait.

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Ven 1 Mar - 20:23
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Lawrence écouta Asuka. En effet, il avait eu des bons moments avec sa classe et ses amis avant l'incident. Mais ce qui le blessa était justement que ces moments ne reviendront jamais, que tout espoir de revoir son bureau ou le sourire de ses élèves était futile.
Les paroles d'Asuka venaient du fond du coeur et ça se sentait. Soudainement, le professeur fit une chose sur le moment sans vraiment réfléchir. Il pat la tête de la jeune fille avant de répondre.

Asuka, tu as encore toute ta vie devant toi. Au diable les parents qui prenent pas leurs responsabilités! C'est pas pleurer qui ramène les gens. Je connais ce genre de personnes, mon ami était dans une situation similaire. Aujourd'hui c'est un grand chercheur qui tient des conférences dans le Lichenstein. Cela ne m'étonnerait pas si il obtient un prix nobel un jour.

Quand on étaient encore étudiants, il voulait retrouver son père qui les avait quitté. C'était un mauvais homme, un alcoolique sévère sans morale. Il n'avait pas un sou et pas un sourire à donner. Je me souviens qu'il était revenu avec une marque sur la joue dans la pluie. On a juré de ne plus en reparler.
Je ne connais pas ta situation, mais si elle a quoique ce soit à voir avec celle de Davids, n'y va pas. Tu n'en aura que le coeur brisé. C'est un rêve d'enfant qui ne se réalisera sûrement jamais.


Il retire sa main et regarde les fleurs qui bourgonnent dans les arbres

Ce que tu dois promettre et te battre pour, c'est que tes enfants ne connaîteront pas cette douleur. Que tes amis ne fassent pas non-plus cette erreur. C'est le meilleur moyen de te battre. Il est innutile d'essayer de réparer un crystal brisé, on ne peut qu'empécher le prochain de finir pareil.

Le professeur ne sait pas si ces paroles seront utiles, si elles metteront Asuka en colère ou si elle fuira. Ce qui importe, c'est qu'il l'ait dit et que ça la marque.
Lawrence commença à se lever. Il s'était bien reposé. Il regarde sa montre et voit que ce sera bientôt l'heure du thé. Il y a un café en exterieur pas loin, peut-être il peut avoir de la compagnie. Il se tend le dos et prend sa canne en main.

Je vais prendre du thé au café là-bas. Vous voulez quelquechose? Je payerai.

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Dim 3 Mar - 14:09
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Comme je regardais devant moi pour m'imprégner du paysage en le laissant méditer un peu mes paroles. Je n’aimais pas fixer les autres sans raison, surtout que personne ne le prenait bien en général. Alors quand le professeur en archéologie approcha sa main de moi, je rentrai soudainement ma tête dans mes épaules en fermant les yeux. Cela était un réflexe que j’avais acquis face au harcèlement scolaire que j’avais subi. La peur que j’avais ressentis en pensant que j’allais me faire frapper à cause de mes paroles qui pouvaient être mal prises me fit automatiquement sécréter du diamant qui recouvrait ma peau. Cette dernière se mit à briller légèrement sous les rayons du soleil. Je n’avais pas vraiment encore compris en quoi consistait mon pouvoir, du coup les cours de maîtrise se révélaient compliqués. Surtout qu’il me paraissait totalement inutile. Il l’était encore plus face à la main légère qui se posa sur mes cheveux violets tandis que l'homme répondait à ce que je lui avais dit. Il ne montrait aucune trace de frustration ou colère alors que j’avais voulu le faire positiver, ce qui n’était pas forcément bien perçu par tous. En fait, il tenta avant tout à me faire comprendre que chercher mon père n’était pas forcément une bonne chose. Et pour étayer ses dires, il me donna l’exemple d’un ami à lui nommé Davids. D’une certaine façon, je comprenais ce qu’il voulait dire, mais comme ce crétin de père était partit avant ma naissance et que ma mère faisait alors partie d’une grande famille réputée, il avait dû pensé qu’elle avait avorté. Tout ce que je voulais c’était lui montrer mon existence, aussi futile soit ce souhait.

Finalement, il retira sa main pour regarder les alentours en continuant ce qu'il avait à dire. Personnellement, je tournai mon regard vers lui pour tenter de le déchiffrer. Lui qui était en train de me demander de faire en sorte de me battre pour mes enfants comme l'avait fait ma mère pour moi. L'image du cristal brisé impossible à réparer me fit penser à moi qui avait dû quitter le Japon pour continuer mes études parce que j’avais beaucoup trop peur de faire face à de simples esprits incapables de faire face à la différence d’autrui. Du coup, que pouvais-je réellement lui répondre ? Je ne voulais pas en parler. D’un autre côté, ce n’était pas comme si retrouver ce fichu géniteur était le véritable but de ma vie. Si ça avait été le cas, j'aurais demandé d'aller en Amérique pour commencer mes recherches à la source. Ce n’était pas le cas. J’étais ici, en Angleterre, pour étudier l'art et ainsi être dans la capacité d'offrir à ma mère une vie moins fatigante, lui rembourser tout ce qu’elle m'avait donné depuis ma naissance. D’ailleurs, sans doute aurais-je pu aller voir mes grands-parents pour leur montrer que je n’étais pas une mauvaise herbe, que vouloir se débarrasser de moi puisque cela empêchait un bon mariage de leur fille était une erreur. Enfin, c’était sans doute trop tard… ou trop tôt. Peut-être serait-ce mieux une fois que j'aurais atteint mon premier objectif.

Lorsque le professeur me proposa de boire du thé, je le regardai à nouveau un instant avant d'accepter. Le fait que je n'ai pas à payer n’était pas ce qui me fit accepter. En fait, j’avais surtout envie de continuer de discuter avec lui, surtout que je ne lui avais pas répondu. Alors, après avoir rangé mes affaires, je proposai mon aide pour marcher à cet homme qui avait vraisemblablement mal à une jambe ou au dos. Puis, marchant vers le café qu’il m'avait désigné, je répondis à ses mises en gardes :

-Rencontrer mon père est secondaire. Je ne le connais qu’à travers une photo de lui avec ma mère. Il est partit avant ma naissance et le rencontrer me permettrait de lui dire : “Coucou, j’existe. Regarde ce que tu rates depuis que tu as abandonné ma mère!” entre autres choses. Mais mon vrai but dans la vie est de devenir peintre et mangaka pour offrir à ma mère au moins la moitié de ce qu’elle a fait pour moi depuis qu’elle a été abandonné par tous. Même enceinte elle a travaillé pour payer un loyer miteux. Avec tous ses efforts, elle m’a élevée, habillée, nourrit, permit d'aller à l’école… Aujourd’hui encore elle doit enchaîner les petits boulots pour pouvoir s'occuper de moi et l’appartement. Alors je veux lui permettre de se reposer en travaillant dur !


Je ne dis rien à propos de mes amis. Je ne les voyais pratiquement jamais et c’était surtout eux qui me ramenaient sur le droit chemin depuis que je les connaissais. Cela avait également été le cas de Aki-kun et Yume-chan avec qui je n’avais plus aucun contact. Alors leur éviter de faire une erreur ou une autre ne m’était pas vraiment possible. Pas pour le moment en tous cas…

En arrivant dans le café, nous fûmes installés à une table dans un coin où il y avait peu de monde. C’était très agréable. Même si j’étais incapable de dire dans quel style avait été construit le bâtiment, l’ambiance m'apparaissait clairement comme était apaisante et dédiée à la détente. Même l'accueil et le service étaient fait pour nous permettre une pause. Un peu comme si cela avait été le but du proprio. Si c’était le cas, c’était très réussi, sinon il fallait croire que le gérant était un bougre tout à fait sympathique. C’était plaisant de voir que tout le monde n’était pas après l’argent. Ainsi, faisant un peu attention aux prix pour qu’il n’ait pas à payer trop cher, je choisis de prendre un chocolat chaud et une tartelette à la fraise.

-Dites, mes paroles n’étaient pas trop déplacées tout à l'heure ? demandai-je avec une pointe de honte en repensant au fait que j’avais voulu lui montrer que sa vie n’était pas totalement pourrie.


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Dim 3 Mar - 19:34
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Lawrence s'installa tranquillement, réajustant sa chaise pour être au plus confortable. Il regarda sur le menu les accompagnements pour son thé avant de répondre.

Alors c'est un bon but dans la vie. J'espère que tu y arrivera.

Une fois un serveur arrivé, Lawrence détaille sa commande. Il prend du thé noir avec quelques madeleines. Le serveur prend aussi la commande d'Asuka avant de partir chercher. L'archéologue garde son carnet et stylo, continuant à interprêter les glyphes et leur signification pour mieux comprendre la tombe. C'était incroyable, il comprenait tellement de choses qui auraient pu être si utiles le jour de l'expedition. Si il avait pu découvrir Jonathan plus tôt, tout aurait été différent.
Cette pensée était innutile, il n'aurait jamais pu ce faire.
Il entends les paroles de la jeune étudiante et répondit.


Faut pas penser comme ça. De toute façon ce qui est fait est fait, il faut prendre l'avenir entre ses mains, non?

Après peu de temps, le serveur arriva avec les commandes et les distribuas. Lawrence paya l'addition et put commencer à prendre son brevage préféré. C'était stéréotypique, oui, mais rien n'était meilleur dans le monde. Les madeleines par contre étaient plutôt petites par rapport à ce à quoi il s'attendait. Bon, c'est un café en ville, ils doivent bien faire des marges quelque-part.

Sinon je vous souhaite de réussir. Ce serait dommage de priver le monde d'une artiste telle que vous.

C'est alors qu'il rangea son carnet, c'était plus poli pour discuter avec Asuka. Il remarqua que sa peau brillait un peu. Sûrement une illusion, quoique... Cet autre personne venaît aussi d'Indarë, non?
Un petit grain de soupsons germait dans l'esprit du professeur. Etais-ce une autre créature de l'inconnu? Si seulement il avait Jonathan pour pouvoir demander, elle pourait confirmer ou réfuter ses doutes. Sans vraiment qu'il le sache, Lawrence plissa un peu les yeux et ses sourcils ont pour un instant paru plus analyseur que doux comme tout à l'heure. Sa bouche était couverte par la tasse, donc on pourrait supposer que c'était juste le thé de trop chaud.

Lawrence trempa une madeleine dans son thé. Croqua un morceau, inspira, expira, avala dans un bruit assez discret.

J'ai croisé hier une autre personne qui disait être d'Indarë. Vous connaissez une Yumiko?

C'était la question la plus subtile qu'il pouvait imaginer sur le moment. Dire plus pourrait reveler ce qu'il sait. C'était minimalite. Par contre, il courrait le risque d'elle ne la connaisse pas, ou alors que Asuka comprenne immédiatement. Quoique, ce serait peu probable.

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Mar 5 Mar - 0:43
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Asuka Tsuno
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Comment chat va ?

Avec Lawrence Carter


Tandis que nous prenions place confortablement dans le café, mon interlocuteur me fit part que le but de ma vie était “très bon”. Le fait qu’il me souhaite d’y parvenir me fit plaisir au point de le remercier rapidement, sans m’attarder. Heureusement d’ailleurs puisque le serveur vint prendre notre commande. Je laissai alors Lawrence-sensei commencer avant de l’imiter avec le sourire. Une tarte à la fraise… Je ne savais pas combien de temps cela faisait que je n’en avais pas mangé. Je me rappelais qu’ils en avaient déjà servi dans mon ancienne école qui cherchait à satisfaire tous les goûts malgré le caractère pratiquement inflexible de ma patrie. Néanmoins, je me doutais fortement que celle que j’allais avoir en ce jour allait être bien meilleure que la première. Sans doute le serait-elle encore plus si l'archéologue voulait bien se décider de lâcher son carnet. Je voulais bien comprendre que ce soit important pour lui, mais il me semblait qu’il ne m'avait pas invitée pour que je le regarde faire. Une petite frustration que je cachais totalement en demandant si j’avais été malpolie ou déplacée avec mes paroles pour l’encourager. A cela, il me répondit qu’il ne fallait pas que je pense ainsi puisque je ne pouvais de toute façon pas revenir en arrière.

Il avait raison, mais ne pas pouvoir m'excuser si j’avais fait du mal ne m’était pas agréable. Rester sur des non-dits était une mauvaise chose. Je ne le savais que trop bien. Mais je n’en fis pas part, comprenant assez bien que, pour lui, la conversation était close. De plus, le serveur revint avec nos commandes. Pour lui laisser la place de faire son travail, je m’adossai à ma chaise en le regardant faire, un sourire poli aux lèvres. Puis, lorsqu'il fut parti, l'addition payée par mon hôte, ce dernier me souhaita à nouveau de réussir dans mes projets. Ne se répétait-il pas un peu ? Par politesse ? Dans le doute, je le remerciai à nouveau en sirotant doucement ma boisson. Mais, au moins, j’eus la joie de le voir ranger son carnet. Sans était-ce pour mieux apprécier son goûter, mais je me plus à penser que c’était également pour moi. Après tout, si je le gênais je pouvais tout autant le laisser en le remerciant pour l’encas. Heureusement, je n'eus pas à en arriver là.

Alors que nous venions de commencer à manger nos plats respectifs, les savourant autant que nous nous le permettions, je dûs me concentrer à nouveau sur l’archéologue. Ce dernier me demandait si je connaissais une personne nommée “Yumiko” et qui faisait partie de S’Indarë. Sur le coup, j'aurais souhaité lui dire que je ne connaissais pas toute l’école non plus. Mais je n’en fis rien : ce prénom me disait quelque chose. Non pas parce que j’étais japonaise, mais parce que je l’avais entendu très récemment. Je réfléchis donc un instant en passant en revu mes souvenirs. Finalement, tout sourire, je lui répondis avec grande légèreté :

-Vous parlez de Yumiko Okamoto, non ?C’est ma prof de japonais. Je l'apprécie beaucoup car elle est très attentive aux difficultés et facilités qu’on peut avoir. Elle s’y adapte. Mais elle a toujours un air super triste. Je sais pas pourquoi… Vous la connaissez, vous aussi ?


C’était peut-être présomptueux ou naïf de ma part de penser cela, mais je me dis que si elle avait une personne aussi gentille que lui pour l’aider, sans doute qu’on pourrait la voir aller mieux. Personnellement, je doutais être capable de l’aider étant une simple élève n’ayant en commun avec elle que mes origines. Je doutais que mettre cela en avant soit une bonne idée… Cela me fit penser à quelque chose que j’ajoutai pensivement, comme pour moi-même tout en m'adressant à lui :

-D’ailleurs, on nous a dit qu’elle ne viendrait pas cette semaine, qu’elle serait absente. Je me demande si elle est tombée malade...


(c) Asuka Tsuno sur Sin Theatre
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Mar 5 Mar - 20:19
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Lawrence Carter
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ÂGE : 27 ans
RACE : Warlock
POUVOIR : Ecrivain
TAILLE / POIDS : 1m83 / 67 kg
MÉTIER : Prof d'histoire
Comment Chat va? Parc Greenwich; 21 Fevrier 2019 à 16h36
Lawrence
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Asuka
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Lawrence sentit son coeur se serrer au moment où il entendit l'absence de Yumiko. Il espérait que ce ne soit pas de sa faute. Il s'était pas comporté de son mieux ce jour là, mais grâce à Jonathan, il aura pu se rattraper et partir sur un ton plus positif. C'était peut-être dû à ses souffrances personnelles aussi, une femme avec autant de larmes à verser doit avoir plus de causes d'absences que juste son comportement la veille.

Il finit son thé et ses gateaux, gardant son expression stoïque pour pas laisser passer d'informations.

Quand vous la reverez, pourriez vous lui passer un message de ma part?
Lawrence sortit une lettre scélée. Elle n'avait pas de timbre, pas encore, et fut marquée avec un vieux cachet en cire rouge comme à l'ancienne.
Je sais que ça fait "viellot" le cachet, mais c'est un des moyens les plus sûrs de savoir si la lettre fut ouverte avant.
Dans la lettre étaient plus d'escuses, bien entendu, ainsi que des notes que Jonathan et lui avaient trouvé sur les Ysera durant le reste de la soirée, espérant que ça l'aide si au moins une partie se révelle être vraie.
Il avait honte de lui et de son comportement et pense bien qu'elle ne voudrait pas le revoir de sitôt.


J'espère... qu'elle va aller mieux plutôt vite. Son moral doit être à zéro en ce moment, mais au moins elle n'est pas blessée.

Il l'avait vu hier, à part si elle s'était faite mal autrepart, elle devait être encore en bonne santée.
Le fait que Yumiko fut humaine et "devint" une créature magique le tracassa. Combiné avec l'étrange reflet de la peau d'Asuka, l'archéologue en vit une corrélation.
Il ne dit rien, ne sort pas son carnet pour ne pas paraître impoli, il note tout mentalement. Ces deux personnes doivent avoir fait face à un événement commun. Etais-ce à un moment fixe et ne se reproduira plus? Etais-ce régulier, prédictible? Causé par un tiers? Lié à un objet, un lieu? La tombe était un lieu donc c'était le plus probable.

Le voilà encore en train de les traîter comme des sujets d'une experience ou d'une étude. C'était naturel pour un scientifique comme lui de réflechir de cette manière avec des morts, mais jamais avant avec des êtres encore vivants. Il essaya de paraître encore normal face à Asuka, alors qu'il était déjà en train de se mettre en garde. Yumiko était innoffensive, mais rien ne garanti que Asuka le soit. Après tout, Jonathan peut razer un quartier si on lui donne suffisament de temps pour récuperer ses forces.

Connaissez vous... la théorie du chaos, Asuka?

Il regarda la jeune fille depuis l'espace au dessus de ses lunnêtes, la tête penchée vers l'avant.

C'est le concept comme quoi la totalitée de l'univers est prédictible, tout se produit dans un certain ordre par une série de causes-effets qui dépendent l'un de l'autre et qui sont déterminés dès le début de l'univers.

Dès que l'univers est né, il était décidé que la terre existerait, que Rome tomberait, que l'Angleterre serait envahie par Guillaume le Conquerant, que je devienne Professeur et que vous viendrez à Londres. Si tout dépend d'un simple calcul mathématique, comment se fait-il qu'on ne l'ait jamais découvert? C'est car il faut connaître les conditions initiales de formations.

Et si ne serais-ce qu'un seul grain d'existence se trouve décalé d'un milliardiemme de nanomètre, l'histoire, l'univers, toutes les règles de la physique, seraient changés.


Il se plaque contre son fauteil, se remettant droit.

En conséquent, les coïncidences n'existent pas.

Lawrence fixe Asuka pendant un petit moment, c'est pas un regard aussi chaleureux qu'avant, mais pas non plus menaçant. C'est plus un air froid et vide.

En Janvier j'ai rencontré une jeune fille qui étudiait dans une école que je connaissait pas. Ensuite je me blesse la jambe et je rencontre une autre personne qui parle de la même école. Début Février, la tour de Londres a tremblé sans qu'il n'y ait eu de tremblement de terre. Ensuite, je trouve un livre assez particulier. Je rencontre Mme Okamoto hier et aujourd'hui je vous rencontre. Vous savez ce qu'il y a de commun à tout cela?

Une école qui ne figure pas sur les listes standard des établissements scolaires, qui a des clauses de confidentialité assez strictes et entouré de hautes murailles.


Il insiste le regard avant de le lacher et de rire un peu, reprennant des couleurs.

Je suis sûrement juste paranoïaque à force.



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