(HC) Un moment de faiblesse [Weiss]

//Réalité alternative//

Allez... je peux me calmer... En tout cas, elle n'a pas l'air de trop mal le prendre. Tant mieux... ça m'aurait fait mal de la blesser involontairement après tout ça.
J'arrive enfin après un long, trèèèès long fou-rire à retrouver une contenance. Je garantis pas de ne pas me remettre à rire si j'entends le mot "madeleine", par contre. Je ne verrais plus jamais ce mot de la même manière.
Jamais.
Ne pas rigoler, ne pas rigoler.

Je toussote, je reprends mon calme et je souris. Voilà, c'est pas si compliqué, finalement. J'ai une tête présentable, un sourire, et en prime j'ai travaillé mes abdos... hm, bref. Maintenant que je vais un peu mieux... enfin relativement... on ne va peut-être pas rester dans ces douches toutes la journée ? Mais je l'aime bien, j'ai envie de discuter un peu avec elle, alors...

- Tu sais quoi ? Pour me faire pardonner ce fou-rire, je t'offre des ma... un truc à grignoter. Ce que tu veux.

Ne pas dire madeleine. Ne pas penser à des madeleines. Rien que le fait que le mot m'effleure l'esprit, ça me tire un petit sourire en coin qui est limite en train de me secouer en me répétant "allez, aleeeeez, rigole". Je ne céderai pas. Au-delà d'un certain stade, les fou-rire ça devient gênant pour les autres, d'autant plus quand c'est eux qui l'ont provoqué.

ft Weiss

//Réalité alternative//

Elle allait le dire. Je n'ai pas rêvé, hein, elle allait le dire, elle aussi ? J'ai l'impression que le mot madeleine va vite devenir soit un tabou, soit une source privilégiée de rire. Je ne pourrais plus jamais voir les madeleines de la même manière. Un pauvre gâteau innocent condamné par une expression... et une incompréhension.
C'est beau, le pouvoir des blagues.
Un fruit, donc.

Je lui fais signe de venir avec moi en restant assez près d'elle, histoire qu'on ne se perde pas dans les couloirs sans avoir à se tenir la main - ça passait quand elle m'emmenait à l'écart pour me réconforter, mais un peu moins maintenant. Direction ? La cafet, évidemment. Il n'y a pas mieux pour avoir des trucs à manger vite fait, et ils ont toujours un stock de fruit dans leurs aliments. Pour déculpabiliser les gens qui mangent des pizzas tous les jours ? Sûrement.
Arrivée sur place, je ne peux m'empêcher de sourire. Le grand sourire qui donne vraiment, vraiment envie de rire à nouveau. Je m'avance pour attraper l'un des sachets de madeleines et me tourner vers elle en l'agitant doucement.

- Ca te tente ?

Je ne rirais que si elle rigole aussi, mais ça me démange. Vraiment. Limite si on était dans un cartoon, je suis sûre que j'aurais une bouche en forme de vague pour symboliser que je me retiens de rire.
J'ai vraiment de ces comparaisons, moi...

ft Weiss

//Réalité alternative//

Ah, je l'ai fait rire. Ça ne fait que donner de la substance à mon propre sourire. Cette histoire de madeleine, tout de même... je m'en souviendrai. Je souris en prenant un deuxième sachet pour moi, une canette de limonade, et en la laissant commander un fruit si elle en veut un quand même.

- On peut aller dehors, il y aura moins de monde.

C'est pas comme si j'étais sensible au froid et, vu qu'elle propose, elle ne doit pas l'être non plus. Autant profiter de l'air frais et surtout de l'absence de gens possiblement encombrants pour discuter. Parfois, dans cet cafet, on ne s'entend plus tellement tout le monde parle en même temps. A l'extérieur, au moins, on est tranquilles. Il suffit de trouver un coin où s'installer.

Je dégote un banc assez bien placé - c'est à dire pas trop à l'ombre et pas trop dans un endroit surchargé - et je m'assois en lui laissant une place à côté de moi. L'air frais fait du bien, ça me remet les idées en place et ça me permet d'oublier un peu tout ce qui tourne dans ma tête. C'était une bonne idée, e rester dehors, finalement. A l'intérieur, entre la chaleur artificielle et le bruit, mon cerveau aurait continué de tourner à plein régime.

ft Weiss

//Réalité alternative//

Je me sens... bien. Étrangement. C'est bien la dernière chose à laquelle je m'attendais. Oh, je ne suis pas assez naïve pour croire que le vide dans mon cœur ne reviendra pas à un moment ou un autre mais pour l'instant, il se tient à distance. Tout ça à cause d'une simple intervention, d'une simple main tendue. Comme quoi...
Je lui souris doucement en ouvrant ma canette pour en prendre une gorgée.

- Tu fais ça souvent, sauver des demoiselles en détresse ?

Je n'aime pas le silence, ce n'est qu'un moyen comme un autre de remettre un peu de conversation, surtout avant que le silence se transforme en malaise. Parce que s'il y a bien une chose qui est plus dérangeante que le silence, c'est bien la gêne quand il dure trop longtemps. Je bois tranquillement ma limonade et ouvre mon paquet de mad... mon paquet, pour en grignoter une du bout des lèvres. Si je n'avais pas "croisé" Nia un peu plus tôt, j'aurais pu penser que c'était de Weiss que Melo parlait quand elle disait qu'elle avait une "coloc assez jolie".
Pourquoi je pense à ça, moi ? Bah, peu importe. Ça doit être le contrecoup du choc.
De toute façon, c'était très visiblement de Nia qu'elle parlait. C'est une certitude gravée sur ma rétine.

ft Weiss

//Réalité alternative//

Je suis assez contente de la faire rire, pour être tout à fait honnête. J'ai toujours eu tendance à faire des blagues un peu nulles, mais le public n'est pas toujours le plus réceptif du monde. Je souris légèrement en me tournant un peu plus vers elle, faisant mine de la détailler en plissant les yeux.

- Hm, c'est vrai que je te vois mal avec une armure. Ou alors quelque chose de léger.

Ça casserait sa silhouette, à supposer qu'elle ait la force de supporter une armure, déjà. Heureusement, je n'aime pas la normalité. Si avoir un chevalier en armure est "normal", je préfère avoir une sauveuse en robe blanche et bottines. C'est plus original, tout de suite.

- Les armures, c'est une autre époque. Je suis moderne, moi, je préfère les robes.

Un petit sourire pour aller avec, et je laisse la blague se filer toute seule. C ne se voit peut-être pas, mais c'est une façon d'exprimer ma reconnaissance. Et peut-être, au fond, l'espoir qu'elle sera là pour me soutenir s'il m'arrive à nouveau quelque chose du genre. Je ne m'en rendais pas compte avant, mais rien que l'idée d'avoir quelqu'un prêt à s'intéresser à moi si je pleure, pour autre chose que se moquer, c'est déjà apaisant et rassurant. Et comme je n'arrive pas à me débarrasser de mon pincement au cœur, j'ai l'impression que ça risque encore de m'arriver souvent.

ft Weiss

//Réalité alternative//

C'est agréable de voir quelqu'un réagir à mon humour. Jusqu'au point d'en rire et de participer à ma blague. Elle a un très joli rire, d'ailleurs. Agréable, apaisant. J'aime bien l'entendre rire...
A quoi je pense, moi.

- Moi aussi j'en suis contente. Ça m'a... aidée. Enfin je t'ai déjà assez remerciée, je crois.

Je souris doucement. C'est vrai que je sais pas où j'en serai si elle n'avait pas débarqué. Probablement encore roulée en boule dans un coin du couloir à me demander comment avancer dans mon existence. Vraiment, je pense que je n’exagère qu'à moitié quand je dis qu'elle est ma sauveuse. J'ai presque envie de lui faire un câlin pour la remercier, mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Déjà, parce que je l'ai remerciée assez de fois aujourd'hui. Ensuite parce que tout le monde n'a pas la même facilité que moi à câliner des inconnus. Mieux vaut manger nos ma... nos gâteaux tranquillement en terminant nos boissons.
Je suis déterminée à la revoir une prochaine fois, ce n'est pas souvent que j'ai la possibilité de me faire des amies, après tout.

ft Weiss