La sentence est tombée, on a toutes les deux chopé une heure de colle. Ceci nous permettra de réfléchir à nos agissements d'il y a quelques jours, qu'ils disent. Le hic, c'est que tous mes agissements sont réfléchis avant même de les faire. Je sais très bien qu'en frappant l'autre chieuse je prenais le risque d'en subir les conséquences. Je les assume.
Bref nous voilà toutes les deux dans une salle de permanence. C'est là qu'on est censées faire notre heure de colle. Un petit exercice à faire sur une feuille. On doit rédiger un texte à la con sur le pourquoi on n'aurait pas dû en venir à la violence. Comme si ça allait nous faire réfléchir ça...
- Tu devrais écrire sur ta feuille que tu t'es lourdement trompée sur mon compte. Que t'admets enfin que la vraie reine ici, c'est moi. Lion de pacotille...
Assise derrière l'un des pupitres, je m'occupe seulement à faire un dessin sur ma feuille en narguant l'idiote de service. La feuille ? Oui, c'est exactement celle où je suis censée écrire mon texte. Je n'en ai rien à foutre, je préfère dessiner. En plus je ne dessine pas si mal que ça. Tout dépend de ce qu'il faut faire mais dans l'ensemble, je m'en sors pas trop mal. Et là, mon dessin c'est juste Wendy morte et démembrée.
Codage par Libella sur Graphiorum
Dernière édition par Jordan Nash le Dim 30 Aoû - 14:21, édité 1 fois
Sérieusement, collée avec elle pendant une heure. Une heure à devoir supporter la présence de cette connasse, tout ça parce qu'elle était jalouse de ma grandeur. Maintenant, on allait devoir faire cette heure de colle, l'occasion parfaite de lui montrer qui était la patronne. Personne n'a le droit de me manquer de respect sans mordre la poussière. Et allez, voilà qu'on nous demande de rédiger un blabla pour justifier nos actes et dire pourquoi on aurait pas dû en venir aux poings. Et voilà que l'autre crache encore son venin inefficace. Soupirant, je lui répondis, la taclant à mon tour.
Tu as raison, je me suis trompée, en ne te prenant pas pour un objet inutile. C'est déjà assez incroyable que tu puisses dire autant d'âneries à chaque fois que tu parles. Franchement, je suis impressionnée. Sinon, t'as déjà pensé à devenir un clown? Avec un nez rouge en plus, t'as plus de chance de briller dans un cirque que sur scène, hein.
Je regardais ma feuille, écrivant alors pourquoi je n'aurais pas dû en venir à la violence. À la place, j'écrivis pourquoi ce que j'avais fait n'était pas de la violence, mais de l'auto-défense face à un truc défectueux. Non, ce n'était pas possible d'être aussi débile, elle devait forcément manquer un cerveau dans cette minuscule boîte crânienne.
C'est quoi cette heure de colle minable qui débute par un « Ecrivez sur une feuille les raisons blablabla » ?! C'est un truc pour les gosses de primaire ça ! On est dans un lycée, je m'attendais à devoir faire un exercice en coopérant avec l'autre truc bavard ! Enfin je préfère quand même le texte sur la feuille cela dit...
Les seuls traits qui apparaissent sur ma feuille sont ceux d'un dessin. Je n'ai pas l'intention d'écrire quoi que ce soit, et encore moins quand ça concerne cette...chose assise à un autre pupitre.
- Merci pour l'info mais je vais te laisser la place. Ce rôle te conviendra bien mieux qu'à moi. T'es ridicule à t'entêter à croire que t'es une lionne, une reine ou que sais-je d'autre qui a un rang bien trop élevé pour toi.
Je la fixe avec un sourire moqueur avant de lui faire signe de rester comme elle est posée.
- Oh ! Ne bouge plus ! T'as la pose qu'il faut pour que j'termine mon dessin !
Ou pas. Je n'ai pas besoin qu'elle change de position pour terminer une scène où elle est morte, éparpillée aux quatre coins de la feuille et avec du sang partout. Je me fous juste un peu de sa gueule.
Mon oeuvre étant terminée, l'ennui apparaît bien vite. Alors je déchire un morceau de ma feuille pour en faire une petite boule de papier que je lance ensuite sur l'autre chieuse.
Cette jalousie omniprésente à mon égard, c'était drôle, mais j'avais surtout de la pitié pour elle, car elle avait beau essayé de me rabaisser, elle ne pourra jamais m'atteindre. Quand au rôle de clown, je maintenais clairement que ça lui allait mieux que quiconque dans cet établissement. Je la regardais, avec son sourire moqueur qui me laissa de marbre, et quand elle me dit que c'était pour faire un dessin, mon majeur eu une soudaine envie de se lever.
Tiens, dessines le bien celui là aussi. Et oui, je ne suis pas le genre de reine qui se laisse faire, pour ton plus grand regret.
Puis après, l'ennui revint, et j'entendis un bruit de déchirure, puis un choc au niveau de la tête. Elle venait vraiment de me lancer une boule de papier en plein sur le visage? Comme si j'allais laisser passer ça. Je fis un projectile plus gros que le sien avec ma feuille et le lança avec force, tentant de la toucher.
-Ça c'est un lancer. Et ne me cherches pas trop, sinon, je risque de de finir ce qu'on a commencé la dernière fois, minable.
Si elle pensait un seul instant qu'elle allait pouvoir me battre, elle se trompe. Je lui ferais bouffer sa feuille par tout les orifices s'il le faut pour qu'elle se taise.
C'est fou ça ! Je n'ai même pas besoin de boire une seule goutte d'alcool pour être saoulée avec cette fille. Elle est un alcool et dégueulasse en plus. Pour la peine, je me suis bien amusée à lui montrer mon oeuvre. Un dessin qui ne lui a apparemment pas plu si j'en crois son geste.
- Oh... Je t'ai fâchée ? Zut alooooors...
Il se sent mon sarcasme ? J'en ai tellement, mais tellement rien à foutre de ce que peut penser cette andouille. L'énerver est rapidement devenu mon meilleur passe-temps. Au moins elle servira à quelque chose une fois dans sa misérable vie.
Et j'ai continué à la chercher en plus avec une petite boulette de papier. Sauf que cette conne a répliqué. Je m'y attendais mais ça ne me fait pas plaisir pour autant. Cette pisseuse m'en a renvoyée une plus grosse sur la tronche.
- J't'attends ! Allez viens, viens !
Oh oui, je l'attends. Quoique... En fait non. Je me lève et très calmement, je lance une chaise sur elle. Je vais lui montrer qui mène la danse quand il s'agit de se battre. Ce n'est certainement pas elle qui gagnera.
- Oups, elle m'a glissée des mains. Je t'ai fait mal ?
J'espère que oui. Remarque, la connaissant elle serait capable de mentir juste pour me décevoir. Ce n'est pas grave. Au pire je la balancerai sur une table. Ou à travers la porte. Là elle aura mal.
Elle se foutait vraiment de ma gueule et j'en avais marre. La petite Jojo n'aura pas de dernière dernière chance cette fois, et elle avait beau s'énerver, c'était trop tard, il allait y avoir un meurtre pendant cette heure de colle, mais dans tout les cas, j'aurais la paix. Je lui avais envoyé une boulette de papier et elle me demanda de venir, qu'elle m'attendait. Oh mais t'en fais pas ma cocotte, je vais venir, et tu vas vite redescendre à ton grade de bouffon de la reine. Cependant, je n'eus le temps de faire quoique ce soit qu'elle me lança une chaise en pleine figure, que j'eus le temps de bloquer avec mes avant bras. Serrant les dents, je commençais à gueuler, grimpant sur la table pour lui sauter dessus.
-Alors toi, t'es morte! Tu vas bouffer toutes les chaises dans cette pièce! Et avec de la force, contrairement à ce que tu n'as pas!
Bon, son coup allait me laisser quelques bleus, mais ça lui ferait trop plaisir de lui faire cet aveu. M'exécutant, je fis un bon sur elle afin de la plaquer au sol et de lui donner des claques, lui tirer les cheveux. Le choc au sol fut assez brutal, et je m'étais mal réceptionnée, mais je m'en fiche, tant qu'elle a mal, c'est ce qui compte.
C'est tellement bon de la voir rager. Allez, c'est décidé, ça sera réellement mon nouveau passe-temps ! Faire chier Wendy jour après jour. Quelle belle perspective.
Notre guerre s'envenime assez rapidement. Un boulette de papier, puis une autre un peu plus grosse avec des menaces, puis une chaise balancée. Suite à ça, c'est complètement parti en couille.
- Et toi tu vas te prendre toutes les tables dans la tronche ! Ta tête va devenir tellement plate qu'on pourra t'utiliser pour mettre ou retirer une pizza dans un four !
Et bam, je me prends un poids lourd sur la tronche. Chaque geste brutal qu'elle ose me faire, je les lui rends. À cause d'elle, je vais avoir le dos en compote et les joues rouges. Elle va le regretter. Je commence alors à lui envoyer des coups de poing dans le ventre, à lui mordre les mains et les avant-bras et je lui fous parfois mes mains sur sa tronche pour essayer de la dégager.
- Putain t'es plus lourde qu'un semi-remorque transportant une baleine ! Faut que tu songes à faire un régime, ça devient vraiment urgent !
Je finis par réussir à la dégager et à me mettre sur elle. À moi d'avoir le dessus cette fois et contrairement à elle, je n'hésite pas à utiliser le matériel pour lui faire mal. Je lui envoie d'abord des claques mais rapidement, je tente de lui enfoncer un crayon dans le bras.
On allait commencer à se battre désormais, et ça allait être brutal. Elle parlait de m'aplatir au point où je pourrais être utilisée pour retirer des pizzas au four, moi je pensais juste qu'elle avait beaucoup d'imagination pour tenter des insultes, même si elle n'avait aucune chance avec moi. Sérieusement, des pizzas? C'était minable comme insulte, surtout qu'elle m'avait tendu une perche énorme. Je lui répondis donc avec un sourire.
-Toi en revanche, tu es déjà plate, planche à pain.
La bagarre entre nous deux était plutôt violente, à base de tirages de cheveux, de coups de poings et de grosses gifles . En plus, la sauvageonne avait commencé à me mordre, et secouant l'endroit mordu le plus rapidement possible, je manquais de me cogner. Quelle peste celle là, à cause de sa morsure, je risquais de chopper des maladies! Lui donnant une énième claque, je continuais à la secouer.
-T'es à terre parce que t'es trop grosse pour te relever, c'est toi le problème, pas moi! Arrête de vouloir me surpasser et inclines toi devant ta reine!.
Jordan réussit alors à se débattre et rapidement, elle passa au dessus de moi, me plantant un crayon dans le bras. Criant un peu, je décidais de contre-attaquer en prenant la petite règle en fer que j'ai réussi à attraper sur ma table pour lui frapper le poignet avec, en plein dans l'os.
La guerre est déclarée. Les coups partent alors qu'on est présentes depuis seulement quelques minutes dans la salle. On ne peut pas nous laisser seules. Pourquoi le surveillant s'est barré ? Il ne se doutait pas qu'on en profiterait pour se taper sur la gueule ?
- Rha mais ferme ta grande gueule ! On dirait une boîte à meuh continuellement retournée tant ta voix est insupportable !
Elle n'a pas apprécié le crayon dans le bras et c'est tant mieux. Sauf que cette pute a renchéri en me donnant une claque sur le poignet avec une règle, me tirant une grimace. Ca fait mal ce truc ! Toujours assise sur elle, je me masse un peu le poignet avant de repartir à la charge. Tirage de cheveux, claques, tout reprend jusqu'au retour du surveillant. Le cri de Wendy a dû l'alerter. Il se précipite vers nous et nous sépare aussitôt.
- On ne peut vraiment pas vous laisser seules deux minutes !
J'ignore le surveillant et fais un doigt d'honneur envers Wendy. Je voulais faire autre chose mais... Oh et puis merde, je ne suis plus à une punition près. Je me pointe du doigt, puis Wendy, puis passe mon doigt sur ma gorge pour lui passer un autre message.
- Une heure de colle ne vous suffit pas ?! - Si mais y a cette chose avec moi...
Et pour qu'il comprenne de qui je parle, je pointe une nouvelle fois Wendy du doigt.
Insupportable. Tout simplement insupportable. Et on nous avait laissées seules? Décidément, les surveillants ne tenaient pas à la survie de leur lieu de travail et de leurs élèves, surtout vu l'intensité de notre dispute. Les coups pleuvaient et le fait qu'elle s'arrête pour se masser le poignet montrait qu'elle avait bien ressenti le coup. J'eus un air satisfait sur mon visage, avant que les surveillants viennent nous chercher, râlant sur le fait qu'ils ne pouvaient pas nous laisser seules deux minutes. Le poulet de feu en profita pour me faire un doigt d'honneur et je lui répondis par le même geste.
On nous demanda ensuite si une heure de colle ne nous suffisait pas, et face à la réponse de Jordan, je fus obligée de lui rendre la pareille.
-Je préfère encore être collée une journée entière plutôt que de voir cette erreur de la nature respirer le même air que moi!
Les surveillants finirent par nous séparer et ont décidé de nous séparer afin d'éviter d'autres débordements. Nous étions désormais placées à l'opposé de la pièce l'une de l'autre, avec un surveillant qui restait en permanence ici. Ça m'empêchait pas de la regarder en chien de faïence et de la tuer de diverses manières dans ma tête, de l'étrangler, de lui arracher les cheveux ou de la baffer jusqu'à la mort.