Sin Theatre


 
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Dewittian Collapse [Solo] [FB]

Laura Cydonia
S |:| Licence 2
Laura Cydonia
Laura Cydonia
Laura Cydonia
S |:| Licence 2
Sexe : Féminin
Identité de genre : Femme/Fille
Apparitions : 58
Inscription le : 17/05/2020
Né(e) le : 20/01/2001
Age : 23
Taille / Poids : 1.76m / 64Kg
Commentaire/citation : "Oui, j'ai déjà essayé de me faire moi même. Honnêtement, les orgies avec moi même c'est la meilleure chose que j'ai eu jusqu'à présent."
https://sin-theatre.forumactif.com/t1269-ehv-xcsinkxdcoskx-25en-cours#9994 https://sin-theatre.forumactif.com/t1315-dossier-u1023-laura-cydonia

Lun 1 Juin - 12:31
Rp Terminé

DΣWittianCollapse

Every possible world exists, even those where it all goes wrong.




Il existe une infinité d'univers possibles, une infinité de mondes à explorer où tout peut partir dans tous les sens. Il existe un monde pour chaque choix, chaque altération, chaque changement dans la structure même de l'univers depuis l'instant qui précède le Big-Bang. Parfois, tout se passe relativement normalement et l'on a un univers banal où la matière est distribuée sans variation. Parfois, on a une soupe moins homogène et là naissent les étoiles, les galaxies, les nuages de poussière d'étoile et les planètes. Parfois, sur certains mondes nait une forme de vie, parfois elle évolue, parfois elle survit assez longtemps pour laisser quelquechose, parfois elle doit faire des choix, parfois elle s'extermine elle-même.
L'humanitée... non... la terre... non... ce sous-secteur de l'univers, simple fragment de sable qu'on ose appeller "univers visible" est insignifiant, commun, facilement passable. Mais c'est ça qui donne toute la beautée à mon avis: de voir toutes ces petites créatures s'agiter et accomplir des choses. Ils sont nés sans destin, sans histoires et parfois sans dieux pour les guider, alors ils prennent ce qui leur est à portée et tel des Prométés, ils prennent la torche pour forger leur propre place dans le vaste univers.
C'est pour ça que voyager comme je le fais vaut tant le coup. C'est pour ça que même après avoir été confronté à l'insignifiance de ma vie avant ça, à l'inimportance de mon monde d'origine, je continue de m'attacher à la terre, aux mondes proches du mien et à tout ce que les humains peuvent accomplir. Après-tout, je suis à moitié un des leurs, je peux le sentir dans mon sang.

Et c'est comme ça que je me suis retrouvée là, de retour dans les déserts de Cydonia, un chapeau de cowboy que j'avais pu prendre dans un p'tit village en bas des collines. Mon sac épais est rempli de vivres alors que j'avance à travers les terres sèches, fusil gauss en main, prête à affronter les viles créatures mécaniques qui occupent les sables rouges sous le ciel bleu de Mars. Je peux sentir le vent me rafraichir de ses bandes de tissus passant dans mes cheveux et caressant mes joues. Je cherche de la Verundite, un espèce de crystal violetasse qui sert de source d'énergie. J'avais besoin de rapporter ça pour une dette que j'avais obtenu dans les casinos de Logias, l'univers en fractale de métal où les murs sont des portes et les mathématiques sont loi. J'ai voulu jouer contre le grand Mathématicien #é"'ç_àé_è en personne! C'était une occasion en or et je regrète pas, mais bon, il faut payer quoi!
Il voulait un truc impossible, je lui donnerai l'impossible. Après tout, c'est comme ça qu'on m'appelle parfois, non? La fille impossible...

Un son d'explosion retentit, je prends garde et je regarde autours de moi avec mon fusil gauss de sorti. Les rochers ont l'air calmes, mais j'entends le petit grincement d'articulations peu huilées. Je tourne lentement vers le sol, essayant de ne pas faire de mouvements soudains. J'essaye de reconnaitre l'odeur. Kerosène? Diesel? Hmm, un vieux modèle, peut-être bien 6000 ans en date, quand la Terre était encore une planète habitable...
Soudain, la créature de métal sort. C'est une monstruositée de 4m de long, quadrupède à la tête vaste et ornée de capteurs. Ses jambes sont larges, dotés de pneumatiques usées dont le son d'air fuyant résonne sur le rythme de ses mouvements. Tchick, Tchack, Psish, ainsi parlait par ses milliers de mécanismes intriqués la créature artificielle d'une ère dépassée, ses membres presques disfonctionelles par le temps. La tête ressemblait à celle d'un félin avec une bouche de processeurs de matière reliés à ses réserves bioénergétiques, exemple parfait d'une créature faite pour imiter parfaitement une nature qui avait cessé d'être. Le monstre me hissa dessus avec sa voix synthétique crachant des précieuses goûtes d'huile. D'un seul bond, il charge vers moi. J'esquive avec une roulade de côté, jettant du sable vers ses capteurs thermiques. Il s'arrête bien à 3 mètres de moi avant de se retourner. Je commence doucement à me relever, mon fusil entre mes mains et les tissus qui me protègent de la chaleur et du sable qui s'agitent au vent.


Putain de merde


Je tire le contre-magnétiseur pour essayer de charger un projectile plus concentré et plus puissant pour percer le réservoir ou l'unitée centrale. Un bourdonnement électronique léger commence à monter en créchendo entre mes mains petit à petit. Je sens l'électricitée statique commencer à s'accumuler et à tirer un peu mes cheveux vers le bout de l'arme entre mes mains. La bête marche de côté, hésitante, attendant que je baisse ma garde pour frapper. Je reste concentrée, prête à frapper dès que le fusil sera chargé. Dans un coup soudain, il s'élance vers moi à nouveau pour m'avoir. Je tire, frappant le côté gauche de son crâne de titane, faisant un ricochet mais pas sans avoir exposé une partie de l'électronique interne. La bête me fait tomber et se tient au dessus de moi. Je bloque sa machoire avec mon fusil gauss. La créature met toutes ses forces, elle doit être en manque sévère d'énergie pour y mettre tellement de force, je devais être son dernier espoir de survivre. Je pousse vers le côté pour essayer de me libérer un peu et me permettre de rouler hors de danger. Je force la tête forgée de la chose, ses articulation grincant alors qu'elle tente de briser mon arme avec ses crocs broyeurs. Ses servomoteurs sont trop faibles pour achever la tâche contre du bon métal, mais mes os y passeraient certainement. Je me dégage de sous là bête, finissant accroupie et vulnérable à côté. Je jette rapidement du sable sur lui, lui causant quelques disfonctionnements internes à son crâne. Il se protège, détournant son visage de moi, me laissant le temps de me remettre en joug et de tirer un autre projectile dans sa tête. Un silence descend sur les sables.
La machine devient faible et las, elle tombe au sol comme une carcasse d'une quelquonque créature. Je souffle en répit de ma victoire. C'était un combat assez difficile, je m'attendait pas à croiser une de ces choses ici. Je m'approche des restes pour examiner, peut-être que des pièces utiles demeurent dessus.
Mes mains circulent sur la surface solide de cet engin usé par les siècles. Une marque de modèle se trouve dessus, effacée à un tel point qu'on ne distingue à peine les lettres. Je t'appellerai "Leo Mechanicus" si ça te dérange pas. Je note la créature dans mon journal d'aventures avec un croquis rapide. Je résiste pas à l'envie de regarder un peu autours. C'est définitivement de l'ingénieurie humaine, cette pâte de débrouille est particulière à l'espèce. Je repère alors la batterie déchargée mais encore bien fonctionnelle. C'est une recharge au lithium, un classique qui a eu la chance de durer aussi longtemps. J'arrache d'un coup sec la pièce et la rajoute dans mon sac à dos avant de me retourner vers le désert et ma destination. Au loin je vois un village en bidonville fait de pièces et de morceaux récupérés de métal ou de bois d'un peu partout sur cette planète  désertique. Ah, comme les humains ont toujours sû se débrouiller partout! C'est pas pour rien que c'est une des races les plus répandues dans le multivers!

Je continue à marcher à travers les sables calmes de Cydonia, mes pas se font lègers. Je n'ai que très peu besoin d'eau ou de nourriture, un des nombreux avantages de ma demi-race. J'aurais pu aussi me laisser périr par cette créature et toujours survivre, mais me régenérer est douloureux et assez long, j'aimerai ne pas perdre plus de mon précieux temps ou de me forcer à subir une sensation aussi déplaissante que d'être dévorée encore une fois...
Oui, je dis bien encore.
J'ai eu le malheur d'avoir été mangée par des loups érrants quand un bandit m'avait tuée sur un monde assez médieval en apparance. C'était une expérience nauséabonde. Le pire était de ressortir et de me reconstituer pièce par pièce.

J'arrive aux portes du village. Un mur en taules se dresse devant moi, orné d'une porte aux grands bareaux de fer et d'une éolienne improvisée. Autrefois, ici, devait se dresser une grande mine de l'entreprise "Kharak Metalurgies", j'en distingue le logo sur une des plaques. Je me souviens de l'avoir vu dans d'autres univers. Maintenant, ce fier bastion de la civilisation humaine se dresse seul contre le désert, isolé des autres forteresses. Pourtant, bien au sud d'ici se dresse le Royaume Réformé de Niateh qui a reconquis les basses plaines de Mars. Ils ont essayé depuis longtemps de venir conquérir ces terres, je suis surprise qu'ils y sont toujours pas arrivés.

Il y a quelqu'un?

Des figures encapuchonées et dotés de voiles pour cacher leur visage du sable se hissent en haut des murs. Ils me regardent, me fixent de leurs yeux usés. Ils se demandent sûrement si je suis un danger.

Je suis Laura Cydonia, une voyageuse. Je viens de terres lointaines à la recherche de Verundite! L'on m'a parlé de votre village et de ses anciennes mines!

Les figures se regardent entre elles, discutent, chuchottent. Je sais pas si elles m'ont bien comprises. Après-tout, je n'ai pas entendu quelle langue ils parlaient. Après-tout, avec la colonisation de masse ils pourraient avoir des ancêtres de n'importe où sur Terre et Dieu sait quelle langue bizaroïde a du naître de ça! Enfin, ils disparaîssent derrière leurs murs quelques temps. Le son de moteurs à essence bourdonne grossièrement, les portes grincent alors que les barres d'acier montent lentement pour me laisser entrer l'humble village devant moi. Derrière se tient une figure qui dévoile un visage barbu à la peau bronzée. Il a les cheveux courts chataîns et des yeux ambre, sa stature est assez moyenne mais ses épaules larges, un homme impossant. Il tend sa main, tous doigts pliés sauf le petit qui est tendu. Je réciproque, c'est un sérrage de main un peu étrange qui n'utilise que le petit-doigt.

Je suis Jack Oconor, le chef de Veramih. Nous avons entendu parler de vous, Laura Cydonia.
Oh? Comment donc? Vous savez, je ne viens pas souvent à Cydonia.
L'on dit que vous êtes née dans ce désert, toute faite et adulte.
Ce n'est pas exactement vrai. J'ai grandi, j'ai eu une enfance.
L'on dit que les rumeurs ont toujours un fond de vérité.
Pas faux. Mais bon, venons en au point de ma visite. Je cherche des crystaux de Verundite, cet endroit était une ancienne mine, je pense que je pourrais vous en acheter, non?

Jack contemple ma question, sa main sur sa barbe.

Ce n'est pas possible.
Pourquoi donc? Vous n'en utilisez pas, c'est presque un fardeau plus qu'autre chose...
Les mines sont fermées. Trop de gens ont disparus en essayant d'y entrer. Personne ne doit y aller.
Que... Que s'est-il donc passé? C'était l'un de vos exports, un bien que vous vendiez aux marchands passant.
Nos mineurs ont disparu, un par un, à l'intérieur. La plus grande perte fut une expédition de 7 personnes dans les tréfonds de la mine.
Et.... Et si je vous les retrouve, tiens. Alors vous me passerez de la Verundite?

Jack réfléchit à mon offre. J'espère qu'il acceptera. Après tout, si ils ont entendu parler de moi ici c'est certainement à cause de la fois où j'avais sauvé le prince de Niateh justement. J'ai évité un peu le royaume depuis, j'aime pas trop que l'attention soit porté autant sur moi. C'est cool mais là c'était un peu trop. J'attends un peu que cela se calme avant de refaire une visite future. Mais en conséquence, il est possible qu'il refuse, ne voulant pas risquer une "héroïne" ou alors qu'il accepte en raison de ces histoires.

Très bien....Je prends votre offre, Dame Cydonia. Je ferais ouvrir l'accès mais prenez garde, j'ignore quelles créatures trainent à l'intérieur depuis.
Je sais me débrouiller, vous inquiétez pas. Comme l'on disait chez moi: Une grande personne est une personne qui a sa main dans tous les arts.

Le village essaya ensuite de m'inviter à manger et à dormir au moins une nuit ici avant de continuer, le voyage m'ayant certainement épuisé. Je n'étais pas contre, même si j'avais vraiment envie de résoudre tout ça au plus vite. Ils m'ont rammenée vers une hutte en terre sèche et plaques de fer. L'intérieur est spacieux et frais, les personnes s'assoient sur des tapis de petite taille en croisant les jambes. Ils sont arrangés en cercles et se passent des plateaux de bois où sont des larves grillées ou quelques morceaux de cactus et des dattes. C'est un goût assez crouistillant et un peu comme les noisettes ou des chataignes si l'on ignore la texture très moelleuse et presque explosant dans la bouche. C'est très innhabituel pour moi qui a mangé dans un empire européen qui s'étendait sur un tiers du globe pendant presque toute ma vie avant d'avoir découvert mes abilitées. Je discute un peu avec ces autoctones du territoire martien de Cydonia, intéressée par leur us et coutumes. Je note beaucoup de choses dans mon journal: leurs expressions, leur vêtements, leurs idéeaux. Et puis, le temps passe vite, le soleil se couchant avant même que j'ai eu le temps de dire "ouf".

L'on m'a donné une chambre, c'est assez humble comme endroit. Le lit est une simple pierre sur laquelle est posée un coussin rempli de paille. Les murs sont peints avec de l'ocre dans des motifs géométriques. Je me repose sur la stelle et respire doucement. J'ai du mal à m'endormir, j'ai tellement envie d'aller tout de suite explorer la mine!
Mais bon, il faut que je dormes et que je repose ma part humaine. Je me berce avec les chants de mon pays d'origine.


Le soleil se lève le lendemain, brillant intensément sur mon visage. Je m'agite lentement pour me réveiller pleinement, m'étirant en grognant un peu. Je me redresse tout doucement, prennant mon fusil qui demeurait à mes côtés. Je frotte mon oeil gauche avant de sortir sous le soleil brûlant. Je vois Jack qui ouvre ses bras, content de me voir levée.

Athrava Cydonia! Vous vous êtes levée tard! J'ai fait ouvrir les mines, laissez-moi vous y diriger.
C'est sûrement le voyage qui m'a fait ça. Allons-y donc, j'ai ce qu'il me faut sur moi.

Jack me fait passer à travers le village vers les hauts rochers qui l'entourent. Là se trouve une entrée sculptée dans la roche du visage de Mars, un ancien monument qui avait donné naissance à tant de théorie sur Terre. Deux grandes portes à véhicules demeurent fermées, une ouverture découpée dans les portes depuis que les villageois fûrent incapable de les ouvrir. J'entre derrière Jack, découvrant une caverne sculptée par le travail humain et les eaux de Mars depuis des siècles. Je touche la surface de la pierre, elle est humide, froide, vivante. Je sens l'histoire de ce lieu.

Et donc par quel tunnel est-ce que votre expédition est passée?
Jack me pointe vers un tunnel qui descend verticalement avec une echelle en cordes. Il y a un vieil assenceur mais je ne peux pas trop compter sur cet engin si même eux ne l'utilisent pas. Je met mon fusil sur mon dos et je commence à descendre. Les cordes sont pas mon matériau de choix pour une échelle, c'est instable et a tendance à partir un peu partout. Je me concentre pour ne pas glisser ou casser un bout lors de ma descente. La corde me gratte et me pique, je le sens. L'humiditée devient d'autant plus forte au fur et à mesure que je descends dans les profondeurs de la mine. Enfin, en bas, je pose mes pieds sur la surface du sous-sol marsien. Je sors une lampe-torche, regardant autours de moi. Des cables longent le plafond, parfois croisant des anciennes lampes accrochés et depuis longtemps éteintes. Sur le sol je remarque des traces de passages réguliers il y a longtemps ainsi qu'une miette de pain. Du pain? Ici? La miette est assez fraiche, peut-être un ou deux jours tout au plus. Je continue d'avancer dans les couloirs de cette section de la mine. Les côtés ont été minés pour leurs ressources, il en reste presque plus rien. Des marques de craie sont encore présentes sur les murs, délavés par le temps et l'humiditée. Quelques outils trainent sur le sol, innutilisables.
Au bout d'un moment je remarque une partie où le mur est brisé pour faire un passage, une caverne naturelle s'étend de l'autre côté. Je m'y insère doucement. Un bout de tissu s'était accroché à un des bouts plus coupants. L'expédition a du passer par là.
Je pointe ma lampe torche vers les murs. Des symboles les recouvrent, sortes de peintures rupestres. C'est.... C'est pas vraiment possible ça.
On est sur Mars, dans un univers où la colonisation a commencé dans les années 70 avec la première équipe sur Mars. La course à l'espace avait changé avec la coopération americano-soviétique pour aller sur la Lune, J.F.Kennedy avait survécu à la tentative d'assasinat et a fait son fameux speech. Il n'y avait jamais eu de développement d'une civilization primitive sur Mars. Pas ici en tout cas.
Ces peintures ne devraient pas exister.
Pourtant elles ont l'air authentiques, faites avec la même technique que celles sur terre, montrant des créatures totalement différentes. Des extraterrestres très anciens?
Je me tourne vers ma gauche et j'en reviens pas.
Ça, ça ne devrait pas exister.
C'est tout bonnement impossible.


Des négatifs ornent les murs, marqués par des peintures d'ocre de jaune et de rouge qui ont été soufflé dans des os vides. Ils dessinent des mains qui caressent délicatement la surface rocheuse. Ce sont des mains humaines, des humains de la préhistoire, certains doigts manquant suite au froid ou des blessures. Soudainement cette caverne est devenue bien plus intéressante. Voilà donc des disparus dans une vieille mine, une caverne naturelle avec des peintures rupestres et un drôle de symbole peint un peu partout...
Je souris, plus qu'excitée par ce que je découvre donc ici.
Comment donc est-ce qu'une société préhistorique ait pu arriver ici, dans les cavernes sous-terraines de Mars? Je note dans mon journal mes trouvailles, la grande caverne ainsi que des croquis des symboles. Le principal est un cercle avec un X dedans. Je poursuis mon exploration dans la caverne, je vois des traces de pas, je pense que l'expédition a du continuer par là. Les symboles se multiplient un peu partout puis j'en remarque des nouveaux.

Le premier est un homme avec une épée au dessus de lui. Il semble tenir une torche.

Le second est une femme avec ses bras croisés, elle se tient à côté d'une autre femme qui semble pleurer. Entre les deux est un petit enfant assis.

Le troisième est un homme en armure portant une hache dans une main et une grande lance dans l'autre.

La caverne devient de plus en plus petite, j'ai l'étrange impression de revenir en arrière. Je ne dis pas ça comme un humain ordinaire, j'ai la véritable sensation que ma nature quantique me titille vachement. Je rampe à la toute fin pour tomber sur une immense salle. Les murs sont sculptés avec des bas reliefs étranges et des symboles tout aussi mystérieux. Une voute circulaire se tient au dessus, il y avait une peinture mais il en reste plus grand chose. La fresque est en miettes.
Au centre de la pièce se tient une grande table en pierre couverte d'objets et de papiers divers et variés. Il y a aussi un individu en robes noires qui repose, sa tête caché par le tissu. Je m'approche, son visage caché, je sens aucune vie venir de lui. Ses mains sont pourtant parfaitement préservées. Je passe ma main contre son visage pour essayer d'imaginer l'apparence avec mon toucher. Je retire d'un coup ma main.
Il....
Il n'a pas de visage.
Il y a les formes des orbites et des pommettes mais pas d'oeil, pas de nez, pas de bouche, rien, juste une chair continue et froide.
Je tourne mon attention vers les papiers. Ce sont des séries d'équations complexes, je ne comprends pas trop ce qu'elles calculent. Un mot, plutôt une phrase, attire mon attention. "Création du feu semble difficile, j'ai fait l'offrande aux sujets de cette invention à force de frustration". Je circule sur les autres pages, trouvant des notes sur des conditions environementales, la forme de continents, l'évolution mais pas de la Terre mais... d'un autre monde encore?
Ce sont des calculs fort étranges. Je les emporte avec moi en les attachant à mon journal. Il y a une bouteille sur la table avec des mots inhabituels. "『水』を持つ。"
Je reconnais le lexique japonnais mais je connais pas trop ce language, un peu rouillée. C'est quoi, un objet magique? La bouteille est en plastique épais, bleu clair désaturé, genre bouteille de sportif avec un bout noir pour boire. Il y a d'autres objets étranges: un smartphone à l'écran fissuré, un atlas d'une planète, quelques livres de cours en néerlandais ou en russe. Au sol et un peu partout sont des bougies depuis lontemps éteintes, arrangées comme pour vénerer un mort. Mais pas n'importe quel mort...
De l'autre côté de la salle se trouve un portail en pierre aux portes entre-ouvertes. Je m'y dirige, ignorant à présent le cadavre. Je passe la lumière de ma torche de l'autre côté pour y voir. On dirait une sorte de pièce secondaire en forme de capsule. Je pousse les portes en pierre pour essayer d'ouvrir assez pour que je puisse m'y infiltrer. Les murs sont parfaitement polis, chaque son résonne parfaitement. C'est... extrémement paisible. On dirait ces chambres qui se trouvent en Inde, personne ne savait quand elles avaient été construites et par qui, certaines innachevées.
Un symbole est sur le sol, le cercle avec un X. Oh....
Oh, ça reviens.
C'est pas un X, c'est une croix. C'est le symbole de la Terre en alchimie.
Mais pourquoi donc, est-ce que cette salle est une sorte de teleporteur? Par quelle technologie ou magie même?
Je trouve enfin au sol une dernière chose, une lampe brisée. L'expédition.
Ils étaient juste ici.
Pourtant il ne reste nulle-part d'autre où aller.
Est-ce qu'ils ont été téleportés par cette chambre?
Je retourne dans la grande salle et j'entends alors une voix.

Hey? Il y a quelqu'un?

Rien, aucune réponse, mais j'entends des mouvements.

Je suis Laura Cydonia. Jack m'a envoyée retrouver l'expédition. Je ne veux causer aucun tort.

Je... Je vous vois pas.

Une réponse!

J'arrive vers vous, bougez pas!

Soudain, je sens une douleur nette dans mon dos. Quelquechose de froid est entré en moi, gelant mon dos. Un couteau? Une lame?

Arg!

Je tombe au sol, essayant de chercher mon assaillant, je n'y vois rien, la salle est obscure. L'on donne un coup de pied dans ma main pour éloigner la lampe torche. J'essaye de rendre un coup mais frappe dans le vide. Un second coup de couteau m'est donné, enfonçant la lame dans mon coeur. Je souffre immensément mais ça ne peut pas me tuer. Voyant probablement que je survivais, on me prends mon fusil et un projectile est tiré dans ma tête, éclatant toute la partie supérieure droite en mille morceaux et étalant ma cervelle sur le sol. Je ne vois plus rien, ne sens plus rien à part la douleur.

Et merde.









Je fais quoi maintenant? Je dois encore attendre que ça se répare avant de repartir! Ah comme je maudis parfois ma moitié humaine qui me donne de telles limites. Les purs ont tellement la chance, ils peuvent juste éviter tous les coups en changeant leur forme, moi, je dois rester humaine et féminine car c'est comme ça que je suis née et que je suis!
Au moins je peux faire des trucs cools comme changer un peu mes cheveux et mon visage, voir quelques... parties bien plus intéressantes. Généralement, j'aime bien mon apparence de base. Mais qu'est-ce que je ne donnerais pas pour l'invulnérabilitée totale!
Lentement, je sens les cellules de mon corps se recomposer à partir d'énergie ambiante, luttant contre la troisième loi de la thermodynamique. Cela prends bien du temps. Des minutes? Des Heures? Des Jours? Je sais pas, je vois pas le soleil ici. En tout cas ça a l'air infernal.







Ah!





J'arrive à bouger la tête!






Je me relève, lentement, le sang tache probablement quelques habits, mon sang. Je cherche de ma main ma lampe torche et l'allume. Je suis encore dans la même salle. Il semblerait que j'ai loupé un passage secret maintenant ouvert sur la gauche. En effet c'était là donc que l'expédition s'était planquée quand ils m'avaient entendus. Mais, ils devaient être là que depuis peu, et moi j'ai marché pas si longtemps... Un bourdonnement résonne, de la lumière venant de la salle de portail. Ils l'ont activé. Je sais pas comment, mais ils l'ont fait. Ils....
Ils voulaient partir.
Pourquoi donc?

Je jette un regard pour voir un monde verdoyant de l'autre côté du portail. Il y a des créatures comme celles décrites dans les peintures rupestres. La porte en pierre fut presque totalement refermée, certainement pour empêcher les créatures de traverser et de venir ici. Je décide de remonter à la surface. J'ai trouvé l'expédition, mais Jack saura m'éclairer sur toute cette histoire, je pense.





Je remonte au village.
Jack? Est-ce que Jack Oconor est ici? Je dois lui parler!
Jack arrive, portant un long manteau à poches cette fois.

Hey, j'ai trouvé l'expédition... mais ils sont partis pour de bon.
C'est à dire?
Il y a un portail dans les cavernes, je ne sais pas d'où cela peut exister ici mais c'est un lien entre ce monde et un autre. L'expédition a insisté pour traverser disons.

Etrangement, cela ne rendit pas Jack triste. Au contraire, il explosait presque de joie.

Euh. On a encore notre deal pour la Verundite?
Oui! Tout à fait! Occupons nous en tout de suite!
Très bien......

Jack m'ammène vers les fournaises. Certains modèles sont anciens, je suis impressionée par le travail de maintenance.
Purée, certains ont bien un siècle ou deux. Vous avez des ingénieurs de l'enfer, Jack!
Jack hoche de la tête avant de continuer. Il chante une langue archaïque étrange et soudainement de la poussière bouge autours de nous.
Qu'est ce que c'est que ça?! Jack?
Oh, c'était une mauvaise journée, le vent a envoyé du sable dans les fournaises, j'ai juste fait un petit sort pour retirer le sable.
SORT MON CUL! Il devrait pas y avoir de magie dans cet univers! Jack, qui êtes vous? Genre, vraiment?
Vous êtes pas de Mars, n'est-ce pas?


Jack passe par diverses expressions avant d'enfin confesser.

Non, je ne suis pas de Mars. Le peuple de ce village non plus.

Je suis né sur les terres Verdoyantes de Liuchao. Mon père, ma mère et mon grand-père sont venus, passés par l'un des portails qui étaient apparus sur notre monde. On pensait aller retrouver notre dieu pour l'honnorer dans ses derniers moments mais avons finis piegés ici, le portail hors de portée. On l'a cherché, étant apparus à la surface, ici. On l'a longtemps cherché.
J'avais fini par perdre espoir, je pensais qu'on devrait migrer ailleurs, construire notre propre vie. Mais grâce à vous, et à l'expédition, on peut rentrer chez nous. Et ça, Laura Cydonia, c'est sans prix.


Euh.

Et bien, je suis contente de savoir ça....
Je pense....


Jack me met un gros crystal de Verundite dans du tissu épais et le met entre mes mains.

Prenez soin de vous, Dame du désert infini. Que vos dieux vous protègent




Je quitte l'étrange village, ayant le crystal que je suis venue chercher et avec une étrange histoire de plus à raconter.
Je continue de marcher dans les dunes jusqu'à ce que je ne puisse plus rien voir à l'horizon, un lieu isolé du reste du monde.
Je me pose, assie, et je contemple un peu le monde autours de moi. Le vent calme me caresse le visage. J'expire doucement l'air dans mes poumons et puis j'inspire tout aussi calmement.

Je vide ma tête et me prépare à sauter dans un autre monde. Soudain, j'entends un son de derrière moi. Je me retourne pour voir un homme portant un manteau de tranchées noir et des jeans déchirés. C'est un Jumper, je le sens. Il ressemble à un assasin stéréotypique de film avec ses cheveux courts et son regard tranchant. J'ai même pas le temps de me lever qu'il tire de son pistolet. La balle perfore mon épaule, je sens la douleur intense, ça brûle! C'est une de ces balles faites pour tuer des gens comme moi, n'est-ce pas?
Ah! Comme ça crâme de l'intérieur!

Je tombe à travers le sol, traversant les univers et tombant avec un grand choc sur une surface métalique creuse. Des goûtes frappent mon visage, il pleut. Un sol goudronné se trouve pas loin de mes pieds alors que je me tiens presque allongée sur des grosses poubelles externes. Du sang coule de mon épaule blessée, comme la pluie qui descend du ciel.

Quelle putain de journée...

Je contemple un peu tout ce qu'il s'est passé. Cydonia, Mars, Jack, le portail... et maintenant ça.
Lentement je me pousse avec mes bras faiblissants pour me redresser. Je tiens à peine debout, c'est une vraie saletée ces balles. Il fait totalement nuit, quelques étoiles brillent dans le ciel. Je tente de marcher, j'ai l'impression d'être une ivrogne presque incapable de se tenir droit. Je manque de tomber à cause de morceaux de verre et de déchets. Un homme sale sort de derrière une poubelle, me regardant avec les yeux écarquillés.

A... A l'aide....

Il me rattrape alors que je manque de tomber, il voit ma blessure et regarde ça avec un air confus et inquiet.

J'ai... On m'a tiré dessus.

Ok, bougez pas, je vais appeller une ambulance. Surtout restez au sol.

Je le vois partir vers une cabine téléphonique, il insert une des rares pièces à sa disposition et compose un numéro, il parle, je l'entends pas mais je vois son expression inquète. Il continue un moment, regardant un peu partout dans la rue puis enfin raccroche et reviens vers moi.

Tout va bien se passer, ça va aller.

Merci.

Après quelques minutes une ambulance arrive. Des personnes me portent et m'ammènent à l'intérieur. J'ai envie de dormir soudainement, juste une longue sieste....









Le lendemain je me tiens dans une salle blanche, dans un lit et portant des habits bleus. Mes affaires sont à côté.
Le médecin entre, il est content de voir que je suis réveillée.

Vous avez de la chance, c'était une sacrée balle ce truc.
Vous êtes?
Oh, désolé, Dr.Smith pour vous servir. Vous êtes?
Laura Cydonia.
Laura Cydonia... Voilà, c'est noté.


Bien Laura, personne d'autre va nous entendre donc entre nous...

Vous n'êtes pas humaine, n'est-ce pas?

Euh... Je crois pas vous suivre...
Cette balle est imprégniée d'une énergie qui vient pas d'ici. Et puis, dès qu'on la retiré, votre corps s'est régenéré plus vite qu'une pizza cuit au four. Je crois que c'est assez gros. Vous avez de la chance de tomber sur un ancien d'Indarë comme moi.
Pardon? Indaquoi?

Le médecin me regarde, un peu perdu soudain. Hésitant peut-être.

Ecoutez, je... Je viens pas d'ici... De ce monde...
C'est à dire? La France? La Scandinavie.
Je suis née Laura Pigeon, une citoyenne de la Duale Monarchie des Couronnes de France et d'Angleterre sous le roi Henri XXI. Je pense définitivement que c'est pas d'ici que je viens.

Un silence se pose.

Oh... D'accord...
Je suis une demi-humaine. Une chose qui n'aurait pas du naitre. Je peux... sauter entre les mondes. Mais disons que certains n'approuvent pas trop de mon existance comme cette balle a pu vous le confirmer.
Mais bon, cela n'importe peu, je vais repartir.

Hop hop hop! Je crois pas non. En tant que médecin je dois vous interdire de faire vos... quoi que ça soit. Votre corps n'est pas en l'état de beaucoup bouger, vous avez besoin de repos et que je vérifie encore votre niveau sanguin.

Je me rassis, poussant un soupir de boude.

Ecoutez. Et si vous restiez un peu de temps dans ce monde? Vous avez besoin de repos et je connais un endroit où vous serez en sécuritée.
Ha, comme si quelqu'un pouvait vaincre un Jumper...
Vous serez surprise par les choses qui ont essayé et échoué d'attaquer ces lieux, madame Cydonia. Votre pression est bonne.
Et quel est donc cet endroit?, dis-je sur un ton sarcastique.
L'Universitée d'Indarë. Ça peut vous plaire, croyez moi.




@feat Laura Le Début de l'Aventure
Awful
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