Quelle merde ! Non content de me vêtir de façon obscène, avec une arme perverse qui plus est, de me faire sortir des phrases plus cucus les unes que les autres et d'avoir des réactions trop attardées, voilà qu'on me faisait subir l'épreuve de l'hospitalisation. Je détestais être dans un lit d'hôpital. Je ne tenais déjà pas en place dans une infirmerie alors un hôpital, c'est perdu d'avance. J'y voyais tout de même un avantage. Je ne portais plus ma tenue de magical girl. Enfin si je retouchais à cette espèce de collier en tissu, je pense que je serais à nouveau en train de faire n'importe quoi mais en contrepartie, je me retrouvais dans un truc très moche.
En partie assommée par les anti-douleurs, je tentai tout de même de quitter le lit. Je n'avais qu'une seule idée en tête, m'habiller et dégager de ces lieux. Je voulais partir et rentrer à l'institution. Je pouvais tout aussi bien rentrer à la maison mais supporter les parents qui me faisaient un tas de reproches, très peu pour moi. J'en avais déjà bien assez entendu avant d'être inscrite à l'institution. Pas la peine d'en rajouter une couche. De plus, je finirais par péter un câble et dieu sait ce dont je serais capable. Je préférais donc éviter les dégâts éventuels.
Ma tentative de fuite était presque une réussite. Presque. J'étais parvenue à décrocher ma jambe du truc qui la maintenait surélevée, à me lever et à sautiller sur un pied pour aller prendre mes habits. Un seul détail m'avait échappé. J'oubliais que les infirmières faisaient des passages réguliers pour contrôler les perfusions, donner les médicaments, vérifier que les blessures ne s'infectaient pas, etc. Et là, j'étais pile dans cette situation.
- Mademoiselle Jones, que faites-vous debout ? Vous ne pouvez pas encore quitter les lieux, il faut vous reposer.
Une moue de grosse déception s'était vite affiché sur mon visage. Je maudissais ce moment où une infirmière m'avait prise en flagrant délit de fuite. Tant pis. Je n'abandonnais pas cet espoir. Je me recouchai sagement dans le lit mais je comptais bien retenter ma chance plus tard même si à cause de cet échec, je risquais d'être un peu plus surveillée qu'avant. Elle s'occupa donc de vérifier que ma jambe n'avait pas subi de dégâts supplémentaires, la suréleva à nouveau puis changea ma perfusion. Elle s'en alla ensuite tout en me rappelant bien que je devais me reposer et pas me lever, sauf pour aller aux toilettes ça va de soi. Je fis mine d'avoir compris le message et patientai un petit moment, le temps d'être sûre qu'elle soit partie. Dès que ce fut le cas, hop me revoilà à descendre ma jambe et à sautiller sur un pied pour attraper mes affaires et essayer de me tirer.
Je continuais de sautiller jusqu'à la porte et au moment de l'ouvrir, nouvelle malchance. Je me retrouvais nez à nez avec une silhouette bien connue. Ma petite mascotte préférée. Bon en même temps je n'en avais qu'une alors ce n'était pas difficile d'être ma préférée.
- Euh.... Salut Edelweiss.
En mon for intérieur, j'en soupirais de désespoir. Ma fuite allait encore devoir attendre. Ca devait être le karma, ce n'était pas possible autrement. Je retournai donc vers le lit en sautillant encore, posant mes affaires sur le meuble prévu pour ça et me remis sur le lit.
- T'as l'air en forme, ça fait plaisir à voir.
Dernière édition par Nia Jones le Sam 3 Nov - 17:20, édité 1 fois
Edelweiss L. Wintenberger
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Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
Couleur(s) de parole : #9966CC
Péché(s) :
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Colère
Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
Deux tentatives de fuite. Deux échecs. Je ne perdais toutefois pas espoir. Je comptais bien prendre la poudre d'escampette et tailler la route. Hors de question que je reste coincée dans un lit d'hôpital. Je détestais bien trop cet endroit. Pourquoi ? Parce qu'il n'y avait rien de reposant au fait d'être enfermée dans un lieu sordide, rempli de malades et de blessés qui chouinaient pour tout et pour rien – même si j'admettais que certains avaient de bonnes raisons de le faire – et qu'en plus, des infirmières ou un médecin passaient régulièrement pour trifouiller quelque chose. C'était très vite agaçant. Si je tentais de dormir, ils me réveillaient pour x ou y raison. Si j'essayais simplement d'aller aux toilettes, ils ronchonnaient comme quoi je devais les appeler pour ça. Bien sûr, si j'avais un besoin très urgent j'allais vachement les appeler et attendre dix ou quinze minutes – voire plus – le temps qu'ils puissent se libérer... S'ils voulaient tant que je repose ma jambes et mes côtes, parce qu'elles aussi étaient touchées et même si je ne le montrais pas, elles faisaient quand même un mal de chien, ils n'avaient qu'à me laisser une chaise roulante à disposition. Ca me permettrait d'éviter de réveiller toutes les douleurs en sautillant ou de mouiller mon lit parce que je les aurais attendu vingt minutes pour un besoin trop urgent.
Bref, l'hôpital me rendait aigrie. Il fallait vraiment que je sorte. Pourtant à ma seconde tentative ratée, j'étais retournée bien sagement sur mon lit. Edelweiss était une excellente raison de rester encore un petit moment dans cette chambre aussi froide que celle d'un château. Je ne parlais pas dans le sens « glagla il fait froid » hein. Je pensais bel et bien dans le sens qu'il n'y avait rien d'accueillant. Edelweiss était la petite mascotte qui rendait le lieu plus joyeux. Elle avait l'air de bien se porter. J'étais contente de voir que malgré tout le bordel qui régnait en ce moment, elle n'était pas blessée.
- Ca l'est. Enfin les médecins exagèrent toujours les choses. J'ai juste une jambe pétée et quelques côtes en mauvais état. Ca fait juste un mal de chien quand je bouge par contre mais bon, faut souffrir pour réussir à s'échapper d'ici.
En principe il fallait souffrir pour être belle, et bien moi je souffrais pour m'évader. Je laissais ma colocataire poser le bouquet mais la suite, je n'aurais jamais pu le prévoir. Enfin si peut-être la partie qui concernait Edelweiss mais pas la mienne. La demoiselle sortait un collant de son sac. J'avais envie de rire puisque cette situation me rappelait un bon souvenir mais en même temps, quand je voyais l'expression de la jeune fille, je n'étais pas sûre que ce soit le bon moment pour le prendre à la rigolade.
- Euh...Edelweiss ? Tu comptes faire quoi avec ces collants ?
Elle comptait vraiment me saucissonner ? Damn... Je l'avais peut-être légèrement pervertie. Non Edelweiss, il ne fallait pas suivre mon exemple. Mon dieu, Melody et moi étions en train de transformer notre amie en quelque chose qu'on aurait jamais pensé voir. Notre mascotte grandissait si vite. Bientôt elle allait quitter le nid. Snif. Je comprenais maintenant les parents qui ne voulaient pas voir leur enfants grandir trop vite et quitter le cocon familial. Non Edelweiss, ne sois pas aussi dévergondée que tes deux colocataires ! Remonte un peu notre niveau, please !
Dernière édition par Nia Jones le Lun 10 Sep - 23:49, édité 1 fois
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C'était le cas de le dire, mon cas était irrécupérable. Je voulais que mes proches se reposent quand ils étaient mal mais moi, je ne faisais guère mieux. Et puis même avec une jambe dans le plâtre et des côtes assez douloureuses, je continuais d'être pleine d'énergie. En vérité, je n'avais pas tant de force que ça. C'était juste ma volonté de quitter ces lieux qui me donnait tant d'énergie. Trop têtue pour me reposer dans un hôpital. Ou pour me reposer tout court. Tout comme Edelweiss, j'avais appris à ne pas montrer mes faiblesses. J'avais aussi appris à me démerder seule quand Dave était dans l'impossibilité de m'aider. Quand ma colocataire avait été malade, je lui avais fait un beau discours pour qu'elle apprenne à se reposer sur les autres mais au final, je ne suivais pas mon propre conseil. Enfin pas toujours. Quand Dave était présent, je ne ronchonnais pas. Il me connaissait par coeur, je lui avais déjà montré mes faiblesses, il m'aidait dès qu'il le pouvait et vice-versa.
Edelweiss me surprit toutefois en sortant des collants de son sac. Certes la scène me rappelait de bons souvenirs mais venant d'elle, c'était étonnant. Elle était si pure, si timide. On ne pouvait pas l'avoir dévergondée à ce point même si ses deux colocataires étaient deux andouilles qui aimaient charmer ou qui avaient simplement les idées mal tournées. Melody et moi n'avions pas pu pervertir si facilement notre mascotte quand même. SI ? Il fallait croire que non. Heureusement. Ca m'aurait drôlement inquiétée si Edelweiss était devenue aussi tordue que Melody et moi. Elle remontait le niveau de notre chambre avec son innocence. Par contre elle devenait assez vicieuse pour faire les plaisanteries. Un sourire apparut sur mes lèvres en lui tirant la langue pour répondre à sa blague.
- Sait-on jamais. T'aurais pu devenir vicieuse comme tes deux colocataires. Et ouais marcher...pour le moment ce n'est pas trop ça.
Elle redevenait vite sérieuse la petite mais au moins, j'avais enfin pu la voir plaisanter une fois durant l'année. Elle prit un peu de mes nouvelles et se tenait à disposition pour de l'aide. Néanmoins elle brisa rapidement mon espoir. Pas question qu'elle m'aide à fuir. Dommage.
- Ca va, comme dit les côtes font un mal de chien quand je m'agite mais bon. T'es vraiment sûre de ne pas vouloir m'aider à m'évader ? Suffit juste de m'apporter une chaise roulante et hop, go vers la liberté.
C'était inutile mais je tentais quand même le coup. Edelweiss rangea la paire de collants et sembla se perdre dans des songes. Du moins c'était le cas jusqu'à ce que je la vois sursauter pour des bruits dans le couloir. Note à moi-même, j'avais tout intérêt à faire attention si un jour je voulais lui raconter une histoire d'horreur ou regarder un film dans ce genre.
- Tu crois... ?
Elle croyait quoi ? Qu'elle réfléchissait ? Autre chose ? Qu'est-ce qu'elle croyait ? Je n'aimais pas les phrases en suspens comme ça. Cette miss avait le don de m'intriguer pour tout et pour rien.
Edelweiss L. Wintenberger
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Edelweiss venait de faire une plaisanterie. Chose très rare chez elle. Depuis que je la connaissais, je ne l'avais encore jamais vue en faire. C'était la première fois que je la voyais plaisanter. Il était donc normal que je sois presque choquée et surtout que je ne sache pas discerner sa blague. Elle avait été tellement sérieuse à ce moment-là que j'avais cru qu'elle l'était réellement. Néanmoins elle avait vite repris un visage plus détendu et rangé les collants avant de reprendre un sujet plus sérieux. Elle me parla et se stoppa en pleine phrase, la laissant en suspens et je n'aimais pas ça car j'imaginais souvent bien trop de choses. Elle avait titillé mon intérêt, je voulais savoir la fin de sa pensée. Et puis la réponse ne tarda pas à arriver. Elle croyait qu'elle réfléchissait ? Je savais qu'on pouvait croire beaucoup de choses mais ça, c'était une première. On me l'avait jamais faite celle-là. En même temps, c'est ce qui faisait le charme de ma colocataire.
Elle répondit ensuite à ma question, me donnant la réponse à laquelle je m'attendais. Si elle avait accepté, j'aurais été très surprise. Au moins j'avais tenté en argumentant pour donner plus de chance de réussite. Tentative qui avait totalement raté. Tant pis. Lorsque je la vis détourner le regard avec sa mine toute tristounette, je ne pus m'empêcher d'avoir un léger sourire. Elle était trop adorable. Melody et moi étions peut-être trop protectrice avec elle mais comment ne pas l'être quand on faisait face à cette fille ? Je la regardais encore tandis qu'elle posait ses doigts sur mon plâtre et qu'elle me faisait part de ce qui la tracassait. Elle n'aimait pas me voir blessée tout comme je n'aimais pas la voir mal en point et elle se sentait inutile sans ses pouvoirs. Elle raconta aussi des trucs, sans doute dans sa langue natale, mais je ne compris rien du tout. Je ne parlais que l'anglais et j'apprenais encore le français. Néanmoins la langue qu'elle avait parlée, ce n'était ni l'un, ni l'autre.
- Tu sais, il y a une douleur que tu me soulages rien qu'avec ta présence.
Se sentir seule était bien plus douloureux que de se prendre des coups qui nous envoyaient à l'hôpital. Même mes côtes me faisaient moins mal que ce qui rongeait mon coeur. Des cotes fêlées, une jambe pétée ou que sais-je encore, c'était l'affaire de quelques jours voire quelques semaines. Une blessure morale durait bien souvent durant des années et peut-être même à vie. Edelweiss soulageait déjà en partie tout ça. Dave aussi.
- Je peux avoir le corps en miettes, ce n'est pas grave. Le fait que tu sois là ça fait du bien au moral et je me sens déjà mieux. Tu n'as pas besoin d'avoir des pouvoirs pour que je me sente bien.
Je jetai ensuite un regard vers la porte de la chambre qui venait de s'ouvrir pour y laisser apparaître une tête masculine avec une tignasse aussi rouge que la mienne.
- Oh, désolé je ne savais pas qu'il y avait déjà de la visite. - Nan, nan entre. Ca ne dérange pas. Ca rassurera ma colocataire qui tente de m'empêcher de fuir.
Il entra dans la chambre et referma derrière lui avant de s'approcher de mon lit pour me faire une pichenette sur le front.
- T'essaie encore de te carapater ? Reste un peu tranquille, bordel...
Il regarda ensuite Edelweiss avec un air plus doux que quand il m'avait réprimandée.
- Enchanté au fait. Je m'appelle Dave, T'as bien du courage pour supporter cette andouille jour après jour. - Dixit celui qui le fait depuis la naissance... Bref n'effraie pas ma petite mascotte et remercie-la plutôt. C'est bien grâce à elle que je ne me suis pas encore fait la malle. - Ow dans ce cas, un grand merci mademoiselle pour avoir retenue cette andouille ici.
Ses remerciements étaient sincères même si le ton utilisé était plutôt taquin. En fait, il se foutait plutôt de ma tronche à moi mais il était réellement reconnaissant envers Edelweiss.
Edelweiss L. Wintenberger
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Je ne comprenais pas un traître mot de ce qu'elle avait fini par raconter mais je ne m'en préoccupai pas vraiment non plus. Si elle avait parlé dans sa langue natale, c'était sûrement par réflexe ou volontairement. Sachant que beaucoup de monde censuraient les vilains mots en revenant à leur langue natale, j'imagine qu'Edelweiss en avait fait autant. Je me trompais peut-être mais il valait mieux que je reste dans cette pensée sinon je risquais de bombarder ma colocataire avec les questions. Je tentai plutôt de la rassurer sur le fait qu'elle m'était suffisamment utile rien qu'en étant présente. Ca faisait du bien au moral. Elle ne semblait pas trop convaincue au départ. Il fallait vraiment qu'on lui montre les différentes facettes de l'amitié. Je n'allais pas être l'exemple puisque j'étais aussi douée qu'elle dans ce domaine mais je savais à qui demander.
Dans tous les cas, sa mine rêveuse était amusante à observer. Ce n'était pas difficile de deviner que ma colocataire et amie était plongée dans de profondes réflexions. Je n'osais pas imaginer le bordel que ça devait être dans sa tête. La joie ou peut-être la tristesse. Peut-être même les deux. L'incompréhension de la situation et du lien. Peut-être l'envie de réagir mais aucune idée de la manière à faire. Peu importe à quoi elle pouvait bien penser, sa bouille était adorable et amusante. Elle devait sûrement encore trop se torturer l'esprit. C'était mignon.
Elle entama finalement un début de phrase qui fut interrompue par l'arrivée de mon frère. Celui-ci s'excusa évidemment et fut prêt à repartir un moment pour nous laisser seules toutes les deux mais je l'en empêchai. Il ne dérangeais pas. Et puis je pensais que ça ferait un soutien en plus pour Edelweiss vu qu'elle voulait aussi que je reste coincée dans ce lit d'hôpital. Je me pris une pichenette affective sur le front avant de me faire réprimander. Celui-ci se présenta ensuite à mon amie et fit un peu d'humour. Le pauvre. S'il savait qu'il se prendrait un râteau monumental... J'avais peut-être oublié de lui dire que ma colocataire n'était pas super douée pour comprendre l'humour, surtout lorsque celui-ci était moisi. Je le taquinai un peu avant que celui-ci ne remercie Edelweiss. Il se foutait toujours de ma gueule mais c'était une simple habitude. J'en faisais souvent de même avec lui.
- C'était une simple petite taquinerie, rassure-toi. Je peux la traiter de tous les noms mais au fond je l'adore ma petite soeur.
Oui. Officiellement j'étais bien sa petite soeur. De quelques malheureuses minutes. Je regardai ensuite Edelweiss et la retins doucement par la main.
- Reste Edelweiss... Il a un humour pourri mais il n'est pas méchant. - Je ne resterai pas très longtemps de toute façon. Faut que j'aille sonner les cloches à quelqu'un en urgence. J'ai appris qu'elle prévoyait une sorte de gala où nous serions présents mais t'es déjà pas en état et de toute façon je ne pense pas que tu veuilles y aller. - Plutôt crever... - C'est bien ce qu'il me semblait.
Je tiltai ensuite sur un détail en me rappelant de la réaction de mon amie quand j'avais simplement évoqué le fait d'être en miettes. Je regardai donc Edelweiss en souriant pour la rassurer.
- Au fait quand je dis « plutôt crever » ce n'est qu'une expression hein. C'est juste que je refuse catégoriquement de faire plaisir à mes parents en allant à des soirées ennuyeuses.
Dave reprit ensuite la parole en souriant.
- Oui. Du coup je passais surtout pour voir comment elle allait et lui faire un « odieux » chantage.
Tout en disant le terme « odieux » il mimait les guillemets avec ses doigts. Le chantage ne serait pas réellement affreux mais je voyais venir la vacherie quand même. J'avais bien fait. Il me le disait comme un compromis mais ça restait bel et bien un chantage. Le deal était que si je restais tranquille le temps de ma convalescence, il me préparerait mon dessert favori en échange. En revanche, si je ne restais pas sage, pas de dessert. C'était un sadique au fond parce qu'il savait que je refuserais de louper ça. Ma gourmandise me perdra un jour. Il sourit, victorieux. Avec la présence de mon amie à mes côtés ainsi que le chantage, Dave pouvait maintenant être sûr et certain que je ne bougerais pas. Il passa quelques minutes avec nous et se prépara finalement à repartir.
- Bon, faut que je file. Je ne me fais pas trop de souci pour la suite, t'es entre de bonnes mains.
Il parlait bien évidemment d'Edelweiss. Il me fit donc une bise sur le front, salua poliment ma colocataire puis quitta la chambre et l'hôpital. Je me retrouvais à nouveau seule à seule avec ma petite mascotte. Je la regardai avec un petit sourire amusé et taquin. Je ne voulais pas lui faire la remarque devant mon frère pour éviter de la gêner mais maintenant que nous n'étions que toutes les deux...
- Au fait, j'ai rêvé ou t'as fait une légère crise de jalousie ?
Je n'avais pas la moindre idée si c'était ça ou un simple embarras mais j'avais envie de la taquiner un peu. Rien que pour revoir son petit visage rougir. Ce n'était clairement pas méchant comme remarque.
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Edelweiss voulait quitter la chambre mais je l'en empêchai. Je ne savais pas ce qui la tracassait mais je n'avais pas envie qu'elle s'en aille. C'était sans doute égoïste de ma part mais peu importe. De toute façon mon frère ne comptait pas rester très longtemps, il était juste venu prendre de mes nouvelles, m'expliquer un peu ce qu'il se tramait en dehors de l'institution et me faire un chantage comme un sale traître. Entre-temps j'avais aussi rassuré Edelweiss sur le fond de ma pensée. J'avais employé un terme macabre et je savais que son niveau d'humour – noir ou non – n'était pas très haut. Et parfois elle avait aussi du mal avec les expressions alors je préférais mettre les choses au clair rapidement pour qu'elle ne s'inquiète pas. Et puis le chantage arriva. Ce salopard de frère jouait sur ma gourmandise. Un véritable traître. Tout ça pour m'obliger à me tenir tranquille. Entre ma colocataire qui voulait me ligoter et mon frère qui serait prêt à me priver de mon dessert favori, je n'étais pas gâtée. J'avais vraiment intérêt à rester sagement dans ce lit quitte à mourir d'ennui.
Après quelques minutes supplémentaires, Dave s'en alla finalement et nous laissa donc à nouveau entre filles. Un moment qu'Edelweiss risquait peut-être de regretter. À peine fut-il parti que je m'adonnai à mon petit plaisir personnel. Taquiner Edelweiss et voir les réactions qu'elle pouvait avoir. On pourrait croire que je l'utilise comme cobaye – et c'est un petit peu le cas je l'avoue – mais c'était surtout parce qu'elle était vraiment trop adorable quand elle perdait ses moyens face à une plaisanterie. Cette fois je jouais sur une éventuelle jalousie de sa part. La réaction ne se fit pas attendre. Elle lâcha immédiatement ma main et ses joues s'empourprèrent aussitôt. Cette fille était chou.
- T'es vraiment sûre que ce n'était pas de la jalousie ?
Sourire malicieux figé sur mes lèvres, je continuais la raillerie. Pas jalouse, mon cul ! Elle oubliait qu'elle avait affaire à une Envy. La jalousie ça me connaissait. Elle avait eu la réaction typique d'une personne qui se faisait titiller par le désir d'avoir quelqu'un rien qu'à elle ne serait-ce que quelques instants et qui se faisait déranger par une tierce personne. Je ne l'embêtai toutefois pas avec ces détails. J'avais obtenu ce que je voulais, la voir rougir, il était donc inutile que je pousse le bouchon plus loin. Autant la laisser croire qu'elle n'était pas jalouse.
Nous passâmes encore un bon moment ensemble, cette fois sans être dérangées par qui que ce soit. La fin des visites arriva malheureusement et ma colocataire devait aussi partir. Elle avait aussi un couvre-feu à respecter à l'institution. Elle me prit la main et me regarda avant de me lancer quelques paroles. Un serment en rapport avec le merdier qui régnait en ce moment en ville. Je ne l'avais jamais vue aussi déterminée et cela me surprenait de sa part mais en même temps, j'étais contente de voir qu'elle prenait de l'assurance petit à petit. J'espérais juste que ces monstres ne la mettraient pas en aussi mauvais état que moi, ou pire, qu'ils l'envoient six pieds sous terre. Si ça arrivait, blessée ou pas, je ferais un massacre.
Elle se leva finalement et récupéra ses affaires avant de me poser une ultime question. Une demande à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Elle souhaitait squatter mon lit pour éviter de le laisser vide. C'était un peu une drôle d'idée mais c'était aussi ce qui faisait le charme de ma petite mascotte. J'affichai donc un sourire sincère en la fixant pour répondre à sa question.
- Bien sûr que tu peux l'emprunter. Et t'en fais pas, je compte bien me rétablir rapidement et revenir bientôt dans notre chambre.
Une promesse dissimulée pour lui signifier que je ne la laisserais pas seule. Certes elle avait aussi Melody, la garce blonde, son ami Léandre et sûrement d'autres encore à ses côtés mais cette promesse me permettait de me motiver à faire tout ce qui était en mon pouvoir pour me remettre rapidement sur pieds. Elle quitta finalement la chambre, les heures de visite étant vraiment finies, et me laissa me reposer. Ca me faisait chier de rester à l'hôpital mais j'avais donné ma parole à mon frère et à Weiss. Je ne pouvais pas la briser.
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