Lawrence venait de rentrer. Encore une journée longue qu'il avait destiné pour chercher un travail qu'il avait gaché encore au mussé. C'est pas sa faute, le guide était clairement pas très bien formé et il se devait de l'aider pour le plaisir des enfants qui viendraient plus tard pour entendre des Rois de la citée d'Ur, ou des Croisés ayant combattu en Livonie. Avec un petit soupir, il alluma la lumière, il était 21h14, définitivement tard mais pas pour Carter. Il ferma la porte et jetta son manteau sur son porte-manteau mural. Sa veste, il prit le temps de la retirer avec grace. C'était un cadeau important après tout, il serait fort dommage de l'abimer. Il posa son parapluie noir dans la petite corbeille destinée à l'accueillir.
Ses gants en cuirs viennent en dernier, ils n'étaient pas trempés ni salis. Lawrence les retira en prenant par le bout de l'auriculaire et en tirant, c'était la "bonne" façon de retirer les gants après tout. Il les posa sur une petite étagère située à coté de la porte.
Lawrence se sentait rentré dans son nid, il avait amménagé les lieux avec tous ses livres, souvenirs et cartes. L'odeur du vieux papier occupait les lieux, et Lawrence en prit une bouchée. C'était une odeur nostalgique, elle piquait le nez, certes, mais pourtant c'était ce qu'il y avait de plus agréable.
Ses lettres étaient sur son bureau, il les avait rapidement récupérés ce matin mais les avait pas encore lues. Parmi-elles furent des publicitées, des factures plus ou moins importantes mais une était plus imposante. C'était une lettre ornée d'embellisements à l'aspect dorés.
Indraë...
Le nom ne dissait rien au jeune professeur, ce n'était surement pas destiné à lui, ou alors encore une de ces satanés pubs pour spa. Non, ce n'était pas ça, il y avait quelquechose de mystique à propos de cette lettre, un je-ne-sais-quoi qui chatouillait l'esprit du jeune homme. Vite désinteressé, prisa le contact visuel avec l'objet et le rangea dans un de ses tiroirs. Il lira cela plus tard, demain peut-être?
Bzzzzbzzzzbzzzzbzzzz
Le vibreur de Carter resonna dans sa poche. Qui pouvait donc l'appeller maintenant? Sa main attegnit sa poche et mit un petit moment pour grapir l'engin. Le numéro était un connu de Lawrence. Il décrocha.
Davids, fils de pute. Moi aussi je t'aime Lawrence! Comment-vas tu? Je pourrais aller mieux, suis à Londres en ce moment, je me suis installé dans un petit bercail sur High Street. Ohh! High Street! Quelle Classe! Epargne moi ton sarcasme, que me vaut cette charmante visite Davids? Hmmm, j'hésite entre le fait que tu me dois encore ce café que je t'avais payé il y a 3 ans, ou alors que tu manque la meilleure conférence de tous les temps au Lichenstein... La mienne. Oh merde! Lawrence se facepalm, il avait reçu les invitations pour la conférence, les billets étaient payés par Davids lui-même par dessus tout! Désolé Davids, j'avais oublié. Pas de mal, Lawrence. Les billets étaient faux après tout!
C'était le genre de ton que Davids prenait pour rassurer Carter. C'était des amis depuis Cambridge. Ils étaient dans la même classe, jouaient dans l'équipe de rugby de l'école tout comme celui d'échecs. Ils étaient inséparables, du moins jusqu'à ce que Davids soit devenu chercheur en Suisse.
C'est quand même stupide de ma part. T'inquiète 'Celot. Je voyage à Nothingham la semaine prochaine pour voir un autre chercheur et son petit projet. J'ai décidé de passer à Londres. On peut reprendre un thé ensemble, comme au bon vieux temps. Lawrence rit un peu, il repense à l'époque où ils étaient encore étudiants. Leur exposé sur Platon qu'ils avaient animé avec un volonaire déguisé en Diogène venu avec le fameux poulet déplumé. Ou encore les maintes fois qu'ils avaient fait des farces à leurs professeurs, démontrant au prof de maths que l'on pouvait compter 11 doigts sur les 2 mains avec une technique de comptage. Comme au bon vieux temps.
Le bip du raccorchement resonna dans la tête de Lawrence. Un fort silence régna sur son appartement. Lawrence alla se coucher. Il enfilla ses shorts de nuit blanc et bleu avec son t-shirt "Mater tua tam obesa est ut cum Romae est urbs habet octo colles!". Bien entendu que c'était pas lui qui l'avait acheté, en fait il a beaucoup trop de cadeaux qu'il utilise dans la vie de tous les jours. Celui là était de Davids, bien sûr.
La nuit s'est passé sans trop de problèmes. Juste un léger bourdonnement occasionel. Mais ce que Lawrence ne remarquait pas, c'était le carton de son père au sommet d'une pile dans le bureau qui dégageait une lumière ocre et vibrait occasionellement.
Dernière édition par Lawrence Carter le Sam 29 Juin - 9:59, édité 1 fois
Le lendemain matin était assez calme, Lawrence prit un thé pour se réveiller et une douche bien agréable. Le soleil s'infliltrait à travers les volets mal fermés et donnait des reflets dorés à la pièce.
Son mug à la main, Lawrence se posa à son bureau, il alluma son petit ordinateur portable. C'est un Asus noir pas très exceptionel, il l'avait surtout prit pour le poids et la compactité. Il consulta son site de journal habituel, rien de nouveau sous le soleil britanique, du moins rien qui interessa Carter. Il se pencha en arrière dans son fauteuil au dossier mobile. Il allait surement passer les différentes écoles locales à nouveau pour voir si une place s'est ouverte.
L'horloge murale derrière lui annonça 9h10. Il s'est levé plustot tard aujourd'hui, mais c'était chose courante vu son manque d'emploi, un rare avantage dans une mer de problèmes.
L'Imperial College rejetta encore sa demande d'emploi face à la note sur la mort des deux élèves. Encore? , pensa Lawrence. En effet cette tache sur son CV était comme un boulet rattaché à sa cheville, mais il ne pouvait retirer un point aussi important. Si seulement l'on prenait la peine de lire les circonstances, il ne se ferait pas traiter de la sorte. Il n'eut pas plus de chance avec les autres institutions, pas de place ou pas l'envie de prendre un "meutrier". C'était d'autant plus blessant que de se faire appeller ainsi. "Meutrier", il ne les avait pas tués de ses mains, mais c'est pas ce qui importe aux gens. Ce qui importe est que des élèves sont morts et ça c'est impardonnable. Coupable avant d'être innocenté, ainsi fonctionnait ce monde.
Lawrence poussa un soupir d'épuissement, à force de cumuler les rejets il risque de ne pas pouvoir réintégrer de manière aimable la société. Et que va t'il faire avec son doctorat en histoire antique? Vendeur à un McDo peut-être? La pensée était outrageuse, tant de sacrifices pour ça?! N'avait-il pas assez souffert? Lawrence s'apprétait à frapper sa table d'un coup ferme mais s'arrêta juste avant de toucher le bureau. C'était pas comme lui de faire ça. Il était un gentleman et devait agir en tant que tel, avec calme. C'est juste une affaire de temps et de confiance
Bien sûr, si il se pointait à ces école, ils ne daigneront pas de le refuser une fois face à la personne, à l'être humain derrière le masque d'un e-mail. Pourtant Lawrence resta incertain. Si seulement j'avais pas été voir l'Altaï. Il aurait pu rester à Cambridge, ses deux meilleurs élèves à ses cotés. Ils seraient allé au Pérou, comme Luis le voulait, aux pyramides chinoises, dans les temples Shinto pour voir leurs artéfacts millénaire, au fin fond de la mésopotamie où se cachent encore des rois et reines sous les sables qui ne parlent jamais. Mais tout cela n'arrivera jamais, tout ça à cause d'une foutue tombe. Lawrence était tellement excité d'enfin pouvoir aller en Mongolie qu'il a ignoré tous les dangers, tous les signes. C'était plus qu'une erreur, c'était un désastre.
Qu'était vraiment ce lieu? Ces monstres? Une halucination...... ou pire? L'idée que ce fut réel mit les frissons au jeune archéologue. C'était impossible, pourtant il n'arrivait pas à se le convaincre. Ça avait l'air tellement réel, tellement cauchemardesque.
Les pensées de Carter furent chassés par un appel téléphonique. Davids, bien entendu.
Davids? Yes, Carter, comment-vas tu? La journée commence plutot bien, pas de tracas. Exepté... Exepté? Rien d'important, je te le promets. Me ment pas Lawrence, on se connait depuis qu'on est étudiants, je sais comment tu fonctionne. J'ai... J'ai pas été pris par l'Imperial College Quoi? Ils auraient osé rejeté le GRAND LAWRENCE CARTER?! Davids.... Ils ont tord! J'ai vendu tellement de places en disant que tu serais là à ma conférence! Tu as encore utilisé mon nom? Désolé Lawrence, tu me le pardonnera? Encore..... Le jeune homme poussa un soupir. Oui Davids, je te pardonne. Mais tu dois arrêter d'utiliser mon nom à tout va. Reçu Cinq sur Cinq! Sinon tu te trouves où? Aeroport, je viens de descendre. Ils avaient des hotesses... Oh tellement sexies! Bouge pas, je viens te chercher. Nul besoin, j'ai déjà un taxi à mon nom: les avantages d'être riche. Riche, sacré mot. Deviendrais-tu comme ton père Davids? Aucune chance! Tu me connais, moi et la gestion ça fait 4. Bien, on se reverra d'ici peu je suppose. Negatif, j'ai mon hotel et deux trois affaires à régler auparavant. Disons... 17h, heure du thé? 17h, compris.
Lawrence raccrocha. C'était une bonne chose qu'un viel ami vienne le visiter maintenant qu'il est parmis tous ces visages inconnus. La familliarité d'un collègue d'aussi longue date est une chose chaleureuse qui fait du bien à l'âme. Lawrence alla noter sur son calendrier. On était le 9 Janvier 2019, il n'avait pas encore fait les rencontres qui allaient changer sa vie, pour le meilleur et le pire. Le Codex restait encore dans sa boite, attendant que son maitre vienne le trouver. Il n'en avait pas eu depuis plus de dix mille lunes, c'était fort facheux. Le livre vibra de plus belle, cherchant sa clé, si proche pourtant si lointaine.
Lawrence avait préparé le thé dans son bureau, normalement le salon de l'apartement. La lumière de 16h50 faisait des jeux de lumière dans la pièce, les lueurs dançaient sur la mapemonde qu'il avait accorché au mur. Ce dernier était assez ancien et fait en 2 hémisphères. Des décorations représentant les vents et les dieux ornaient les cotés de la carte et donnaient une dimension divine à l'objet.
Davids sonna à la porte, légèrement en avance. Lawrence le laissa entrer et l'attendit au premier étage, la porte ouverte. Lawrence, mon bon ami! Salut Davids. Je t'en prie, entre! Les deux ont fait un calin d'ami assez court avant d'entrer. Lawrence prit soin de fermer la porte pendant que Davids laissa son manteau. Le thé est prêt dans le bureau, si tu veux bien. Bien sûr! Les deux anciens étudiants s'installèrent. Ils discutairent de tout et de rien et ça faisait du bien à Lawrence. Et donc ta conférence était sur quoi? Oh, c'était sur nos recherches sur la théorie du chaos. On a fait des avancés massives! Je vois ça sur ton visage. Et toi... Tu t'est remis de... et bien. La Mongolie? Lawrence resta silencieux. C'était pas vraiment encore passé. Ecoute si tu veux en parler... Je ne veux pas en parler. Ok...ok....
Davids se ressert du thé. Tu sais, il faut que tu reprenne un travail. N'importe quoi, quelquechose! Tu peux pas rester immobile sur tout ça. Sauf ton respect, je tiens à mon travail de professeur. Qui sait si quelqu'un voudra bien de toi, sans vouloir t'offenser. Des gens sont morts, tu y est sûrement pour rien mais ça change pas les faits.
On est des Anglais, le scandale est une chose que tout le monde évite. Un petit silence s'installe. Puis les deux discutent d'autre chose, s'étant silencieusement mis d'accord à ne pas en parler.
La soirée est passée assez vite et Davids finit par devoir repartir suite à un appel. T'est sûr? Le soleil s'est même pas couché. C'est mon patron. Désolé Carter. On continuera une autre fois. Davids se lève et aide Lawrence à ranger. Alors qu'il partait pour prendre son manteau il cogne son pied dans une boite. Ah! Faudrais que tu ranges dis-donc! Désolé. C'était quoi? Sais pas... Davids se penche et lit l'étiquette. "Pour mon fils, surtout fais attention". C'est un colis de ton père ça? Oh, ouais. Il me l'a envoyé juste à mon retour. Je l'ai pas encore ouvert. Tu devrais, si ça se trouve c'est important! Je ferais ça plus tard. Bon.... A bientôt, sûrement, Lawrence. Au revoir, Davids. Les deux serrent la main et se font une tappe dans le dos. Davids commence à sortir. T'a pas interêt à manquer ma prochaine conférence! Noté! Davids part, un taxi l'attend en bas pour le ramener. Lawrence ferme la porte et le regarde partir par la fenêtre. Une fois le taxi hors de vue il commence à fermer les volets. Il se retourne pour appercevoir la boite, encore là. Le jeune archéologue pousse un soupir puis s'emploie à lever le colis et le range ailleurs.
Le Codex le sentait encore plus, le sang de son ancien maitre. Plus impur, mais reconnaissable. Un descendant? Surement, qui sait combien de siècles sont passés. Il faudrait qu'il l'ouvre. Que l'on le libère de ses chaines une fois encore. Il avait réussi à fuir la prison conçu pour l'isoler à jamais du monde mais jamais cette malédiction si handicapante.
Plusieurs jours sont passés. L'on est le 4 Fevrier 2019 et Lawrence vient de rentrer tard une fois encore. Il avait réussi à se faire un peu d'argent en assistant dans les mussés et en jouant le rôle de professeur particulier à quelques enfants durant une journée. Il s'effondre dans sa chaise. Sa jambe fait encore mal depuis sa chute le 30. Il mit en route la radio et tomba sur une fréquence qui jouait du piano. Il s'est détendu, la musique le berçant. Alors qu'il s'endormait, un son brusque le fait sursauter.
Le colis est tombé.
Curieux, Lawrence l'inspecte. L'étiquette y est encore. C'est vrai. Il ne l'avait pas encore ouvert. Pourquoi pas après tout? Lawrence alla chercher un couteau dans la cuisine. Il découpa délicatement le scotch pour ouvrir la boite. Dedans était un objet recouvert de papier et attaché par des ficelles. Le jeune homme retira tout cela pour découvrir un livre recouvert de cuir. C'était un cuir assez étrange, teinté légèrement en violet et renforcé par des parties en métal. Un mechanisme apparent dans la forme d'un cercle astrologique orne l'avant et semble demander un loquet. Un titre gravé en or se tient dans le tiers supérieur de la couverture dans une police imposante.
Codex Ikibutum
A l'arrière se trouvait une étiquette collée avec écrit "Auteur: Richard Deschamps". Lawrence gratte pour retirer. En dessous se trouve un texte gravé dans un alphabet qu'il ne connait pas. Le veritable auteur?
Lawrence passe un petit instant à tourner et retourner le livre. Rien. Dans le carton il trouve un petit collier. Au bout se trouve un objet qui a la forme d'un ovale. C'est une gemme colorée dont les couleurs changent quand Lawrence la tourne. Autours se trouve une structure argentée qui relie la pierre au collier.
Le jeune homme met deux et deux ensemble et place la pierre dans la structure. Les mechanismes s'animent. Les signes bougent autours du cercle avant de s'aligner avec leur position actuelle. Des grincements de rouages, des cliquetis et autres sons sortent de ce spectacle lent et intriguant. Soudain un grand CLAC. Les verrous du livre sautent.
Lawrence commence à tourner la première page lentement. La page lui échappe des mains et comme si le vent soufflait, le livre parcours son contenu avant de finir sur une position vers le millieu du livre.
Un texte commence à s'écrire sur la page.
Salutations... Je suis le Codex Ikibutum.
Lawrence recule, terrifié. C'est définitivement pas normal.
C'est un rêve, il a du s'endormir. Il se pince mais rien.
La magie ne peut pas exister, qu'est ce que c'est?!
Le livre continue, comme si de rien était.
Mais je t'en pris, utilise le nom que ton ancètre m'a donné.
Lawrence se rapproche doucement du livre pour lire les lignes.
Ahem... Je suis Jonathan Gray. Un livre disons... Inhabituel. D'habitude je te parlerais avec ma voix mais deux trois siècles dans une boite ça aide pas vraiment.
Qu..Que... Qu'est ce que tu es? Comment se fait-il que tu existe?! La voix de Lawrence est tremblante. Il n'arrive pas à comprendre ce qu'il voit.
Allons, allons. Je viens de te le dire je suis un livre. Mon auteur m'est inconnu mais bon, je pense donc je suis. C'est de Pascal non? Ou étais-ce de Descartes, je ne me souviens plus... Et.... Et tu sert à quoi? Oh tant de choses! Disons... Je suis une encyclopédie particulière avec un petit bonus d'un système de recherche assez complet et interactif... Moi. Je sais pas pourquoi ni comment ça marche exactement mais je sais tout ce qui est écrit en moi et peut accéder à la page que je veux. Mais... Donc tes connaissances sont finies et restrintes à une époque particulière. Le livre ne répondit pas immédiatement. On pouvait sentir comme si il grimaçait. S'en est suivi 3 pages de rire.
Je suis plus que ça. Beaucoup plus. C'est d'ailleurs ce que je te demande en échange de m'utiliser. Je ne contient que ce que l'on écrit dans mes pages. Chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe que tu écris, je l'absorbe et j'en devient plus complet.
Parfois je suis tombé sur des gens qui ont eu peu à m'offrir et donc j'ai pris l'habitude de ne chercher que les plus délicieux: Les Experts.
Je me nourris de ces connaissances. Enfin, j'en ai pas besoin pour vivre, mais c'est un plaisir incroyable au delà des choses mortelles! Lawrence commence à penser qu'il est en plus tombé sur une chose folle. Qu'est ce qui a prit son père d'envoyer cette chose?
William a su m'appécier pour ma juste valeur. Il m'a secouru de ma prison. Des gens avec peu de tact et qui avaient peur de ce qu'ils ne comprenaient pas. Je ne fais pas de mal! Je suis l'encyclopédie ultime!
Lawrence ramasse le livre
Et que sais tu exactement? Hmmm... Vu que tu ne semble pas avoir vu des choses de mon genre avant, je te ferais la même présentation qu'à William.
Je peux te parler de politiques mésopotamiennes, de cultures Egyptiennes et Perses, Je parle 58 Langues courament, je contient la totalité des connaissances de L'Encyclopédie de Diderot ainsi que tous les écrits jusqu'au 18ème Siècle. Et bien entendu le meilleur pour la fin...
Je connais particulièrement beaucoup de choses sur l'occulte. Plusieurs de mes propriétaires étaient des sorciers en tout genre. Je crois même avoir eu un Vampire. Dommage, il s'est fait tuer par le suivant qui a lui aussi fini au bûcher.
Tu veux dire qu'il y a plus que toi? Beaucoup plus.
Lawrence prends Jonathan et se pose dans son fauteuil. Je suppose que tu peux me donner des exemples? Effectivement. Jonathan tourne ses pages avant de tomber sur un article d'encyclopédie qui décrit une sorte de créature. Homonculus. C'est le golem. Pas vraiment. Le Golem est animé par la puissance divine dans la mythologie hébrahique. L'Homonculus est animé par l'alchimie, la science. En fait toute créature de toute matière si créé par l'homme et doté d'intelligence est un Homonculus.
Terminator est techniquement un Homonculus.
Mais ce qui t'interesse est surement le reste de l'article. Jonathan retourne sur la page après avoir fini d'écrire. Homonculus. Première fois nommé en tant que tel dans De Natura Rerum, c'est une vie artificielle créé par un alchimiste. C'est aussi l'objectif de beaucoup d'alchimistes. Le concept est plus vieux que De Natura Rerum et remonte à la grèce antique. Les Alchimistes arabes avaient aussi ce concept sous le nom de Takwin.
Et je sais comment en trouver un. Cela va pas nous avancer à grand chose. Jonathan ne réagit pas, Lawrence interprête ça comme un moment de réflexion de la part du livre. Vrai. Mais ducoup on fait quoi? Tu as entre tes mains une connaissance immense sur une matière que tu ne savais même pas existait! Je.... Je sais pas.
Je sais vraiment pas. Tu sais pas?!
Ok, il est vrai que tu fais que découvrir ce nouveau monde. Et après tout j'ai besoin d'un peu de temps pour reprendre mes forces.
J'ai bien envie de savoir ce que je peux faire maintenant avec autant d'ancienneté et de connaissances....
Les deux concèdent à dormir sur tout cela.
Lawrence se lève le lendemain. Il doute un moment, pensant que tout était qu'un rêve jusqu'à ce qu'il voit une forme semi-humaine de petite taille, comme un enfant, qui se tient nue dans son fauteuil.
Que quoi? Le professeur à demi-reveillé ne comprends pas exactement ce qu'il voit. La figure se retourne vers lui, sans bouger de son siege. Ah, Lawrence! Je t'en pris, je commence juste à experimenter.
La figure est celle d'une petite fille autours de 1m20 aux cheveux violets coupés en ligne au niveau du front et longs sur le reste de la tête. On dirait un enfant ou pre-adolecente. La voix de Jonathan est crystaline et claire, la perfection académique d'un livre.
La forme tente d'attraper une tasse avant d'avoir le bout de ses doigts, puis son avant-bras, devenir des pages qui s'agittent. Hmmm... Fort dommage. Mais c'est déjà un bon début. Qui êtes vous?! Allons, du calme Lawrence. La petite le regarde d'un air smug avec un petit sourire malicieux. C'est moi, Jonathan. Ton thé est presque prêt. J'ai pas osé toucher à l'eau étant donné que j'ai pas encore toutes mes forces.... Dans une semaine ou deux? Je... quoi? Cessez cette attitude de perroquet curieux et servez le déjeuner. Lawrence prends un bon moment pour finalement abandonner toute tentative de donner du sens à ce qu'il se passait. Il trouve un livre et voila qu'il a forme humaine? Il se fait son thé et puis rammenne celui-ci avec des petits gateaux. Jonathan a l'air bien heureux de voir les gateaux et se retient de sautiller.
Et donc... C'est normal tout ça? J'avais pas ce pouvoir à la base, comme ma conscience d'ailleurs. J'ai pris quoi.... 700 ans pour pouvoir faire ce tour de magie? Lawrence essaye de contenir son dérangement par rapport à la nuditée de Jonathan. Mais celui-ci en prends connaissance. Oh, désolé. Un petit vent tournoit autours du livre et une serie de pages s'imbriquent pour finalement devenir une robe à l'aspect victorienne. C'est une robe en plusieurs parties en violet, noir et bleu. Des dentelures ornent les séparations entre les épaules et les bras ainsi qu'au bout des bras. La robe descend jusqu'aux chevilles de Jonathan qui remprend.
Mais ce n'est pas une vraie forme comme tu peux le voir. Je reste un livre au final. Un livre avec plus d'un tour dans son sac mais un livre tout de même. Je suis encore vulnérable à l'eau. Même si je peux limiter cette vulnérabilitée à des cas plus extrèmes ce n'est pas encore le cas. Je ne sais même pas pour combien de temps je peux tenir cette forme. Et si tu es mouillée? Que se passe t'il quand on noie un livre? Dans le pire des cas, il cesse d'être un livre, il meurt. Dans le meilleur, il perd des pages et pour moi perdre des pages c'est comme perdre la mémoire, la personnalitée voir même mes pouvoirs. Je pourrais perdre ma conscience! Autre chose que je devrais savoir? Jonathan sourit. Pas pour l'instant. Une dame doit avoir ses secrets. Pourquoi "Jonathan" si tu es une femme? Oh, je suis un livre Lawrence. Je n'ai pas de genre, j'apprécie juste fortement cette forme. Et puis Jonathan est un nom qui me plaît. Jonathan commence à se servir en gâteaux. Au fait, je peux digérer sous cette forme. Tu veux pas savoir comment, c'est assez dégeulasse quand j'y pense. Lawrence finit son thé puis prépare sa petite valisette en cuir et son manteau.
Tu vas où? En ville, je dois visiter une autre école pour essayer de trouver un travail. Hmmm. Achète moi des vetements d'aujourd'hui, tu veux bien? C'est plus protecteur que mes illusions. Lawrence note mentalement puis sort. Jonathan se lève et commence à consulter la bibliotèque de Lawrence. Voyons tout ce que j'ai pu louper. Et tant qu'on y est un peu plus. Quelle chance d'avoir un Expert comme maitre!
Lawrence rentra plus tard, il avait avec lui deux sacs de vêtements et autres essentiels. Il y avait un hoodie gris, un t-shirt blanc et des jeans dans le premier. Le deuxième contenait des morceaux de tissus, après tout, si ça se trouve, Jonathan peut coudre?
Jonathan était assis avec un livre. La couverture lisait "Le 20ème Siècle résumé". Elle était immergée dans sa lecture et seul le bruit des sacs se posant devant elle la fit sursauter.
C'est quoi? Des vêtements et un sac de tissus. Et qu'est-ce que je vais en faire de ton tissu?
Lawrence et Jonathan se regardent jusqu'à ce que Jonathan craque et rigole.
Je plaisante, je sais pas coudre, j'ai d'autres façons de faire.
Jonathan fit un signe à Lawrence en tappotant sur la chaise. Lawrence haussa un sourcil d'abord face à la gosse. Le livre répondit en gonflant les joues et recommançant.
Le jeune homme conceda et s'assit avec Jonathan sur ses genoux qui lit. C'était comme un père et sa fille. Le livre était étonnament léger sous cette forme. Elle restait concentrée, déconnectée du monde.
Deux guerres mondiales.... En effet, elles étaient assez importantes, toute la géopolitique en fut chamboulée. Et j'ai loupé ça?! AH! Je pense pas que ce soit une mauvaise chose.
Jonathan et Lawrence discutèrent de l'histoire récente pour que Jonathan rattrape les événements du dernier siècle. Les guerres mondiales, la guerre froide, l'atome, Einstein, Curie, Schrodiger, De Gaulle, Reagan, Cuba... Cela dura une aprés-midi entière.
A la fin, Lawrence en fut fatigué, il bailla et alla se changer pour dormir. Jonathan referma son livre et jetta un oeil aux vêtements.
C'était un monde nouveau, donc le style victorien n'est plus très approprié. Elle prit les tissus et les examina, c'était doux. Le livre alla prendre des références modernes de styles vestimentaires et se mit au travail.
Elle utilisa ses pages pour faire des petits effets magiques. Couper le tissu, le fusioner, réparer, déchirer, léviter. Petit à petit et par le bias de sorts mineurs elle put concevoir son appareil vestimentaire pour cette vie.
Une chemise noire aux manches courtes se fabriqua avec une petite poche pectorale et une fin en V inversé. Un pantalon accompagné d'une petite jupe fusionée de couleurs noirs et violets se forma. Elle embellissa le tout avec des accesoires argentés: boutons, babioles... Elle finit avec une cravate comme celle de Lawrence dans le même style violet mais plus clair et vif, tape à l'oeil.
Une fois fini, Jonathan prit le vêtement dans ses mains, le sentit, le toucha sous toutes ses coutures non existantes. Le vêtement était parfait, aucun signe de découpe, telle était la puissance de la magie. La petite l'enfila pour s'admirer dans le mirroir de la salle de bain. Celui-ci étant trop haut, elle dut user des chaises du salon. Elle regarda de différents angles, admira cet air intéressant. Elle aimait bien ce qu'elle avait fait.
Jonathan sentit faiblir.
Une journée, elle pouvait tenir presque toute une journée.
Sans prévenir, elle tomba sous sa forme physique, immobile et innerte, comme morte. C'était un sommeil sans rêve.
Théorie du Chaos Appartement de Lawrence; 19 Mai 2019
Lawrence Carter
Le professeur était encore en pleine réflexion devant un des tableaux qui remplissent maintenant son appartement. Des fils rouges en suspension relient des photographies, écrits, articles et noms entre eux. 3 tableaux noirs mobiles sont positionés dans un coin de la pièce, remplis de notes sur Indarë, la magie et des lieux ou personnes voire des équations mathématiques. Même si il était convaincu que l'école était l'origine de Magie et de ses mésaventures, il fallait le prouver pour en avoir le coeur net.
Encore à fond sur ta conspiration? C'est compliqué Jonathan. J'ai tous ces morceaux et pourtant je ne tiens même pas un fragment du puzzle. Que ce soit la tour de Londres; Yumiko ou Asuka, voire Williams... Il y a un truc, mais je le saisit pas pleinement.
Jonathan va vers une des plaques en liège avec des photos de diverses personnes et des notes à côté.
Et ça c'est quoi? C'est des hypothèses sur la race de ces gens à base de ce que tu m'a donné comme infos et quelques recherches de mon côté.
Par recherches, Lawrence parle du tas de livres sur le paranormal et l'occulte qu'il s'est procuré commençant en Avril.
On sait ce que Yumiko est mais qu'en est-il des autres? Pour Asuka j'ai remarqué qu'elle s'est mise à devenir réfléchissante comme une sorte de crystal ou de diamant. Elle peut donc être... Un golem? Non, les golems sont artificiels. Ils font parti des homonculus, le premier truc que je t'ai enseigné.
Non, c'est probablement pas ça. Elle a l'air trop joueuse pour être une des espèces auquels je pense. Esprit minéral peut-être?
J'y ai déjà réfléchi, c'est pas ça. Elle aurait été completement en roche.
Jonathan trouve le fait de vraiment utiliser ses connaissances occultes pour faire du travail de détective très ammusant. Jusque là c'était "fais moi apparaitre-ci, donne moi de quoi tuer-ça". Lawrence d'un autre côté est à mis chemin entre la terreur et la préoccupation vis à vis de ces êtres.
Tu sais... Tu pourrais juste t'inscrire comme la petite t'a dit. En plus ça va être un nouvel an scolaire. C'est le meilleur moment pour essayer de voir avec leur administration.
Théorie du Chaos Appartement de Lawrence; 19 Mai 2019
Lawrence Carter
Le professeur se retourna. La remarque de Jonathan était pertinente. Tu sais quoi? Tu as raison. Jonathan haussa un sourcil. Je devrais entrer dans cette école. Peut-être que ça m'aidera à surmonter mes démons, non? Peut-être Lawrence. Peut-être devrais-tu te changer les idées. Tout ça c'est... de la folie selon mon avis. Elle se lève et marche vers Lawrence. Elle prend sa main droite. Va s'y. Prends les choses en main et ta vie ira surement pour le meilleur. Elle envoie un souffle de vent allumer la radio puis tire Lawrence pour dancer.
Jonathan et Lawrence tournoient lentement au centre du salon, entouré par toutes ses notes. C'est pas toi, le grand professeur de Cambridge que tout le monde appréciait? C'est pas toi l'archéologue qui a déterré une tombe maléfique et en est ressorti vivant? La vie est compliquée. C'est toujours le cas.
Je suis pas un grand professeur, Jonathan...
Si... Je te le jure. tu es un type bien Lawrence. Remplis de défauts, mais un type bien.
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Jeu 14 Fév - 21:31
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