Situation amoureuse : Non, on n'est pas ENSEMBLE !
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Ven 28 Juin - 1:25
ft Logan
20/05/2019
Crains les ombres qui t'habitent
« Seule l'immortalité pourrait un jour effacer la peur. »
La faim était dévorante. Douloureuse. Il la sentait jusqu'aux tréfonds de ses entrailles, entailler son cœur, consumer son esprit. Jusqu'à quel point pouvait-elle le rendre fou ? Elle l'obsédait. Quand il fermait les yeux, des ombres et des filaments de fumée dansaient sous ses paupières, toujours accompagnés de la même voix lancinante. J'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim...
Au début, il l'avait écoutée. Le premier mois, Elijah croyait que ses pouvoirs aidaient les autres. "Je n'ai plus peur", "c'était quoi ma phobie, déjà ?" Il pensait qu'en se nourrissant de leurs peurs, il les effaçait. Mais il avait fini par comprendre qu'elles revenaient. Pire, que les gens se souvenaient après coup du cauchemar qu'il leur avait fait subir et de la terreur qu'ils y avaient vécu. Alors il avait arrêté.
Depuis ce jour, la faim s'était faite à chaque instant plus intense et plus obsédante. Il avait essayé de la combler et de la compenser avec de la nourriture, du sucre, des activités sportives, en se plongeant corps et âme dans des fabrications, rien n'y faisait. Même le claquement de plus en plus régulier de l'élastique sur son poignet n'avait pu la faire taire. J'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim...
Cela faisait quatre ou cinq jours qu'il se sentait bizarre. Étourdi, comme une sensation de dédoublement. Il voyait flou. Il avait l'impression d'avoir des absences de plus en plus fréquentes. La voix affamée dans sa tête surpassait tous les bruits ambiants. Et il y avait la douleur. Elle était atroce, pire encore que celle de la lame qui lui avait tranché le poignet. Elle courait, brûlante, dans ses veines, comme si de la lave en fusion avait remplacé son sang. Et puis, ce matin-là, Elijah s'écroula dans le couloir, après avoir franchi la porte de sa chambre.
L'aura autour de lui éloigna tous ceux qui auraient pu être tentés de l'aider. Une aura de terreur pure, qui donne envie de fuir au moins dix mètres autour de lui. Et si ça n'était pas suffisant, la fumée noire qui remontait de sa peau et l'étrange impression que son corps de dédoublait auraient fait partir les autres. Les ombres semblaient se coller à lui, s'agglutinaient autour de lui comme une nuée d'insectes. Et, au milieu, Elijah gémissait, à genoux et plié en deux, avec la sensation d'on lui arrachait les entrailles à mains nues. Tellement, tellement faim.
L'ombre commençait à recouvrir sa peau, s'y coller comme une carapace. Des filaments de fumée se collaient à ses côtes, s'accrochaient ensemble, s'épaississaient. Il avait mal. Tellement mal. Tellement peur. Tellement faim. Mais non. Non. Il ne voulait plus jamais blesser personne. Jamais. Tout sauf ça...
La journée avait commencée comme d’habitude par le nettoyage de sa chambre. Logan avait fait ça tranquillement, veillant à ce que tout soit bien propre et organisé, peu lui importait également de jeter les affaires de son colocataire si cela restait à traîner. Il s'assura que tout était bien fait avant de sortir dans le couloir pour aller faire un petit tour. A sa grande surprise Bonnie l'attendait devant la porte les bras croisés. Elle lui adressa un léger signe de la main.
"Qu'est-ce que tu veux ?" "Te surveiller."
Logan soupira en fourrant ses mains dans ses poches le visage aussi fermé qu'à son habitude.
"Qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu n'es ni ma mère, ni ma soeur." "On porte le même nom de famille." "Si c'était pas pour ton père, je l'aurait déjà abandonné."
Bonnie soupira à son tour et secoua sa main devant son visage. Quand bien même ils se battent souvent tous les deux, elle n'aimait pas tellement le mettre de mauvaise humeur.
"Passons. Je reste avec toi aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on fait ?"
Logan haussa légèrement les épaules. Il n'était pas vraiment disposé à monter aux créneaux aujourd'hui.
"J'allais aller au parc, faire u..."
Il fut interrompu par un bruit mat en contrebat comme si quelqu'un venait de tomber. Il inclina la tête et emboîta le pas à Bonnie qui était déjà partie pour voir ce qui se passait. Ils descendirent les escaliers jusqu'à l'étage du dessous. On pouvait voir de l’extrémité du couloir que quelque chose de pas net se passait. Entre les élevés paniqués qui essayaient de fuir et Bonnie qui elle même commençait à reculer à petits pas devant le spectacle de ce garçon dont la magie semblait hors de contrôle.
Logan pour sa part s'avança, laissant Bonnie derrière lui arrivé à distance raisonnable il observa la scène une seconde, la fumée noire n'avait aucune odeur elle ne semblait même pas physique et pourtant on avait presque l'impression qu'elle était en train de dévorer cet élève que Logan avait eu le loisir de déjà simplement croiser à quelques reprises. Ça et sa magie étaient sûrement la raison de la crise de paniques des autres. Pourquoi il n'était pas affecté, il n'en avait aucune idée, mais ce n'était pas le plus préoccupant pour le moment. Un cadavre dans le couloir compromettrait fortement la propreté de l'endroit.
Logan remonta les manches de sa chemise, il ne savait pas si ça allait marcher, mais ça avait toujours été une bonne méthode pour réveiller les gens et leur remettre les idées en place. Il pénétra dans la fumée avant de faire claquer sa main contre la joue du garçon.
"Réveille toi, tu fais peur à tout le monde avec tes conneries."
Elijah Desames
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Inscription le : 19/04/2019
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Jeu 11 Juil - 12:41
ft Logan
20/05/2019
Crains les ombres qui t'habitent
« Seule l'immortalité pourrait un jour effacer la peur. »
J'ai faim... la ferme Il avait envie de hurler. De hurler plus fort que la voix dans sa tête, que le son rauque et caverneux qui s'insinuait dans chaque fibre de son corps pour les transformer, retirer le peu d'humanité qu'il lui restait. Plus grand, plus fort, plus sombre. Ses bras avaient perdu toute consistance et toute forme, devenus fumée noire divisée et recroquevillée comme des pattes d'insecte autour de sa poitrine. Quatre bras d'ombres filandreuses qui ne demandaient qu'une proie à dévorer.
L'instinct humain fait bien les choses ; et aucune proie ne vint se jeter entre ses griffes. Au fond de lui, derrière la peur, la faim dévorante et tout ce qui li consumait les entrailles, Elijah sentait une pointe de reconnaissance. Il n'aurait à se nourrir de personne. il ne ferait souffrir personne. Cette crise finirait bien par passer, non ? Il n'était pas fou. la voix dans sa tête n'était qu'une manifestation mentale d'une sensation physique. Rien n'allait prendre le contrôle de son corps, pas vrai ? La magie ne pouvait pas être aussi puissante...
Les brumes qui le déconnectaient mentalement de la réalité se réarrangèrent dans la forme d'une personne quand il sentit un picotement sur sa joue. Il posa des yeux blancs et vide, brillant dans l'obscurité, sur le visage courroucé qui se tenait face au sien. Aucune trace de peur, sur ses traits. Et les ombres qui rampaient autour d'Elijah ne s'en approchaient pas, comme si elles n'y voyaient aucune cible. Impossible. Il ne pouvait pas exister quelqu'un sur cette planète qui n'avait peur de rien... si ?
Elijah n'arrivait pas à baisser la tête. Il fixait cette expression vide de toute peur pour essayer de contenir la sienne, comme une bouée à laquelle se raccrocher en pleine noyade. Son corps ne lui obéissait toujours pas. Les ombres continuaient de ramper, sa peau de laisser place à de la fumée, les tremblements ne s'arrêtaient pas. La faim n'allait pas partir simplement parce que la première personne à oser l'approcher n'était pas une source de nourriture.
- J'ai faim...
La voix n'était pas la sienne. Grave, masculine, profonde et oppressante, celle du monstre qui se tapissait dans son âme. Dans d'autres circonstances, il aurait adoré avoir cette voix, tant il détestait la sienne au quotidien. Mais pas avec ces mots, pas avec cette malédiction, pas tant qu'elle était associée à un monstre rampant sous sa peau. Il se recroquevilla encore plus sur lui-même. Il n'avait pas voulu prononcer cette phrase. Il perdait le contrôle, de plus en plus. Combien de temps avant qu'il ne le perde totalement ? Personne ne lui avait dit qu'il pouvait entrer en frénésie destructrice. Il ne savait pas à quel point ses attaques seraient violentes, s'il se nourrissait maintenant. Pouvait-il tuer quelqu'un ? Rien que l'idée ne fit qu'accentuer sa peur, nourrir encore plus le monstre dans son cœur... ou l'affamer davantage.
- Aide... moi...
Personne ne pouvait rien y faire. Personne ne pourrait rien y faire, jamais. On l'avait prévenu qu'il ne redeviendrait pas humain.
Logan fronça les sourcils alors que sa claque était restée sans effet. Il fallait frapper plus fort où quoi. Et puis qu'est-ce qu'il avait à répéter j'ai faim, j'ai faim. Prend un snickers et arrête de faire flipper tout le monde. Ses sourcils froncés décrivirent un arc lorsque l'autre élève lui demanda de l'aide. Donc manifestement, il ne contrôlait rien de ce qui se passait et s'il n'avait pas réussi à le faire réagir avec une bonne claque comme celle qu'il lui avait donné il faudrait trouver autre chose. Il croisa les bras toujours debout dans la fumée alors que tous les autres avaient au choix quitté le bâtiment ou fuit vers les autres étages. Y'a pas à dire ça le faisait vraiment chier. Mais bon, il fallait bien faire quelque chose pour ce gars avant qu'il ne dévore quelqu'un. Et vu la forme que ce truc prenait il ne doutait pas une seconde qu'il puisse faire une razzia parmi les élèves. Et il était hors de question de nettoyer du sang sur du parquet aussi salissant que celui des dortoirs.
"T'as faim et tu veux que je t'aide... Tu te prends pour qui sérieux ? Tu penses que je suis ta bonniche ?"
Comme d'habitude les réactions de Logan paraissaient démesurées, enfin plutôt à côté de la plaque cette fois-ci en effet, ce n'est pas le genre de réaction qu'on attend face à un élève en pleine mutation. Il soupira en se penchant sur ce gars ou cette fille, il savait pas trop. Il tenta de discerner son visage au milieu de toute cette fumée, mais c'était rien de clair. Un second soupir quitta ses lèvres avant qu'il ne lance un bon truc d'immortel.
"Si t'as si faim, bouffe moi le bras, ou une jambe, je mourrais pas. Mais si tu mets du sang partout je te promet que je te défonce quand je reviens."
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Lun 12 Aoû - 3:39
ft Logan
20/05/2019
Crains les ombres qui t'habitent
« Seule l'immortalité pourrait un jour effacer la peur. »
Il n'avait pas l'habitude de la colère. Le monstre grognait davantage au creux de son ventre. De la colère, contre lui ? Non. Personne n'était encore colère contre lui. Les gens avaient peur de lui, c'est tout. Mais personne n'était en colère.
Et pourtant le garçon près de lui n'avait pas peur. Il lui criait dessus, d'une certaine manière, en tout cas il s'indignait comme si la peur n'existait pas. Était-ce vraiment possible, quelqu'un qui n'avait peur de rien ? Avait-il vraiment trouvé une personne capable de lui résister ? Quelqu'un qu'il ne blesserait pas, quelqu'un dont il ne pouvait pas se nourrir ? Quelqu'un qui ne calmerait pas sa faim, donc. Quelqu'un d'inutile. La voix gronda ces mots à travers son esprit. Reprendre le contrôle. Il devait reprendre le contrôle. Il doit reprendre le contrôle. Il n'y a rien à manger, là, de toute manière. Tu le vois bien, non ? La faim ne peut être assouvie s'il n'y a pas de peur. Et ce gars... ce gars n'a pas peur. Il n'a pas peur de lui. Il n'a pas peur de moi.
Lentement, je cligne des yeux comme s'ils se rappelaient soudainement qu'il en étaient capables. Je sens la fumée qui reflue, comme si elle renonçait. Mais je sais qu'il ne renonce pas. j'entends encore sa voix, lancinante, au fond de mon crâne. Je sens la terrible impression de vide qui me serre les entrailles. J'ai toujours faim, terriblement faim. Mais je suis comme un végétarien à qui on présente un hamburger, un affamé à qui on présente un gâteau en caoutchouc : je n'ai rien à manger, alors je subis. Et je souffre. Mais au moins le monstre s'est calmé. Un peu. Pas pour longtemps, non plus.
Même si je ne les vois pas, je sais que mes yeux sont encore noirs, envahis de cette fumée étrange qui apparaît trop régulièrement autour de moi. L'ombre du monstre ne traîne peut-être plus dans les parages, mais elle reste dans mes yeux. Dans mes yeux, et dans ma tête. Dans ma voix aussi ? Peut-être. Il faudrait que j'ose parler, pour ça. Mais j'ai trop peur d'entendre une voix caverneuse et ultra grave si j'ouvre la bouche. Pour la première fois de ma vie, j'aimerais entendre ma voix trop féminine. Elle me rassurerait sur mon état actuel.
- Il ne mange pas... les gens...
Ah, c'est ma voix. C'est moi qui parle, donc. À quel point le monstre s'est-il replié ? Est-ce qu'il attends qu'une personne vulnérable passe à sa portée ? Mais il n'y a plus personne dans ce couloir. J'ai faim mais il n'y a rien à manger. Ça fait mal. Ça fait du bien; Tout dépend de si c'est mon corps ou mon esprit qui parle.
- Pourquoi... tu n'as pas... peur ?
Je suis encore sonné. Je me sens totalement incapable de me lever, comme si cette transe avait absorbé tout ce qu'il me restait de forces. Je sais comment les récupérer. je refuse de les récupérer. Je préfère encore me laisser mourir que de faire souffrir une autre personne.
Alors qu'il réfléchissait encore à une idée pour neutraliser la bête sans trop nuire à l'élève et sans trop faire de saleté, la fumée se mit à refluer d'elle même à l'intérieur de son hôte. C'était légèrement malsain d'avoir une bête comme ça à l'intérieur de soit. Il pouvait pas demander à la faire sceller ou même se la faire enlever ? Parce qu'à ce rythme il finissait clairement par attaquer quelqu'un et de quelle manière, il n'en savait rien puisque d'après les dire de cette personne au genre indéterminé, il ne mangeait pas vraiment les gens. Dommage. Il aurait bien aimé le voir mettre Bonnie en pièce quand même. C'est pas bien de penser comme ça, mais il s'en fout. Et Bonnie est immortelle aussi.
"Alors il mange quoi ? Il avait bien l'air de lorgner les autres pourtant."
C'est vrai que la question se posait là, si une bête pareille ne mangeait pas d'êtres vivants à proprement parler, elle mangeait quoi ? Ça devait être genre un truc qui aspire les âmes ou quelque chose. Au moins ça ferait pas de saleté si quelqu'un se fait choper. Il plongea ses yeux gris dans les yeux... vraiment tout noir de l'élève qui lui demandait pourquoi il n'avait pas peur. En voilà une bonne question, et pour Logan, la réponse était simple. Il était immortel et n'avait pas d'attaches.
"Je suis immortel, j'ai pas de raisons d'avoir peur."
Il décroisa les bras en soupirant, la crise semblait être passée, mais pour combien de temps. Parce qu'il ne comptait pas jouer à ça tous les jours.
"C'est quoi cette bestiole à la con ?"
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Ven 1 Nov - 11:35
ft Logan
20/05/2019
Crains les ombres qui t'habitent
« Seule l'immortalité pourrait un jour effacer la peur. »
Il est parti. Non, il est toujours là. Parce qu'il paraît que c'est moi. Qu'une partie de mon âme s'est transformé en fumée noire et informe, qui se réveille pour arracher celle des autres. Jamais je ne m'en débarrasserait. Toute ma vie, je devrais subir la douleur qui me brûle les veines et la certitude de blesser tout le monde autour de moi. Comme si j'avais pas déjà assez souffert.
Il mange quoi... Je ne suis pas sûr de vouloir répondre à cette question... Il mange les peurs, les phobies, les terreurs et les cauchemars. Puis il les rends. C'est comme manger la queue d'un lézard et la regarder repousser. Au fond, c'est ça que je vais. Je retire quelque chose, mais ça ne dure pas. Et moi, je fais repousser la queue avec une infection. Je soupire. Et au final, je finis par répondre à sa question par une autre question. Pourquoi tu n'as pas peur ?
Sa réponse n'en dit pas franchement plus. En dehors du fait que je ne savais pas qu'on pouvait être immortel (sérieux, la magie va jusque là), je ne pense pas que ça débarrasse de la peur. Quand je pensais aider les autres avec mon pouvoir, j'ai vu énormément d'angoisses, énormément de phobies, qui n'étaient pas liées à la mort.
- Et tu n'as pas peur d'autre chose que de mourir... ?
Je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment on peut échapper totalement à la peur. C'est impossible, non ? Totalement impossible. Et pourtant...
- C'est un cauchemar... enfin, un croque-mitaine.
C'est comme ça qu'on a fini par décider de l'appeler. C'est comme ça que les profs l'ont appelé, en tout cas, même si je pense qu'ils ont juste pris le premier truc auxquels ils ont pensé. À moins que toutes les bestioles qu'on peut devenir soient réunies dans un grand bouquin ou je ne sais pas quoi qui leur donne des noms prédéfinis ? Ça voudrait dire qu'il y a eu d'autres personnes comme moi ? Brr. Rien qu'à l'idée...
Logan inclina légèrement la tête, est-ce qu'il avait peur d'autre chose que de mourir. Pas du tout. Il se rappela le coin où il avait grandi, la misère, la crasse, la violence. C'était interdit d'avoir peur, parce que si tu cédait, y'avait pas moyen que tu tienne. Encore plus si t'étais un gosse. Être un Lycan lui avait donné des avantages certes, mais c'était pas pour autant qu'il s'était laissé aller à une quelconque faiblesse.
"Avoir peur, c'est être faible et là d'où je viens, celui qui était faible, il avait vite fait de se faire planter."
Logan n'aimait pas du tout donner de détails ou même d'indices sur sa vie, mais cette fois il l'avait jugé nécessaire. Utiliser son cadre de référence pour justifier son propos. Mais après tout c'était vrai, dans la misère, tu peux faire confiance à personne, tout le monde se balade avec un couteau ou un surin dans sa poche et si tu te laisse avoir, c'est banco. Et même s'il était immortel maintenant, ce n'était pas une raison pour baisser sa garde et se laisser faire.
"S'il t'incommode tant que ça, ton croque mitaine, montre lui qui est le patron."
C'est vrai ça, à en juger par la scène qui s'était déroulée un peu plus tôt ce gamin ressemblait plus à un hôte qu'à une véritable créature. Du coup, c'était bien à lui de prendre le contrôle et pas à cette créature qui ne ressemble à rien en plus. Peut-être à une araignée écrasée si on fait un effort.
"Et si t'y arrives pas tout seul, demande de l'aide. Parce que si quelque chose finit par arriver tu risque d'avoir des ennuis. Et je pense pas que te retenir sans cesse et aller te rouler en boule comme un geignard ne change grand chose au problème."
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Mer 20 Nov - 17:02
ft Logan
20/05/2019
Crains les ombres qui t'habitent
« Seule l'immortalité pourrait un jour effacer la peur. »
Avoir peur, c'est être faible. Je ne sais pas comment interpréter ça. Je ne suis pas d'accord. Quelqu'un qui n'a pas peur ne peux jamais devenir assez fort pour vaincre ses peurs. C'est logique. Si tu n'as peur de rien, tu ne sais pas comment la gérer si elle arrive un jour. Mais je n'ai pas envie de dire quoi que ce soit. Je n'en ai même pas la force, de toute manière. Pour l'instant, j'ai juste assez d'énergie pour m'allonger par terre et attendre que le temps passe. Je sais comment je pourrais en récupérer, mais la scène qui vient de se dérouler montre bien mon avis sur la question.
Je ne peux pas retenir un sourire amer quand il me dit de "montrer qui est le patron". Comme si c'était facile. Comme si c'était possible. Ce n'est pas une personne. Ce n'est pas un être vivant. C'est juste toutes les peurs qui existent, et la faim qui me dévorent les entrailles, et ma propre peur qui essaye de dissocier ce truc de moi. C'est comme entrer en guerre avec son estomac.
- Essaye d'arrêter d'être immortel. C'est pareil.
Je n'ai pas parlé très fort, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Me demander de contrôler ça, c'est comme lui demander de contrôler la magie qui l'empêche de mourir. Ce truc est devenu ma seule façon de me nourrir, ma seule façon de survivre. La seule différence, c'est que contrairement à un estomac normal qui se contente de gargouiller, celui-là essaye de bouffer les gens tout seul.
- Je ne me roule pas en boule...
Je n'ai juste pas assez de forces pour tenir debout. Il faut que je mange. Non. Ce n'est pas comme manger une assiette de pâtes ou un gâteau au chocolat. Ça fait trop de mal aux genre pour que je m'y risque.
- Le problème, c'est que pour manger, je dois détruire l'âme des gens. Et ça n'est pas un problème qui se résout.
Si. Il sera résolu quand je ne serai plus là pour me nourrir des peurs des autres. Tout simplement.
Logan fronça les sourcils presque instantanément, qu'on lui réponde de manière aussi désinvolte faisait partie des choses qu'il avait le plus en horreur avec la saleté. Cependant il ne réagit pas plus que cela, il venait de nettoyer les couloirs et ce n'était pas pour y faire de la saleté l'instant suivant, il attendrait d'être dehors, à condition qu'il y pense encore. En attendant ça ne résolvait toujours pas le problème et il commençait sérieusement à douter du fait que lui puisse le résoudre, à moins de lui jeter quelqu'un en pâture. Et vu la manière dont il avait l'air de penser, ce petit gars ne ferait pas de mal à une mouche à moins d'y être obligé. C'est un état d'esprit que Logan pouvait respecter, tout le monde n'avais pas eu le malheur de grandir comme lui et puis forcer les gens à agir contre leur nature et leurs convictions était bien souvent une mauvaise idée. Il n'y avait qu'à regarder ce qui se passait avec lui-même lorsque quelqu'un essayait.
"Détruire l'âme des gens ? Tu manges les peurs ou les âmes ? Je piges plus trop là."
Il soupira autant agacé par la situation que par le fait de ne pas pouvoir la comprendre vraiment. Après même en étant immortel, il ne restait pas trop différent d'un humain standard, il était juste plus performant. Il ne pouvait pas vraiment comprendre ce que ressente les créatures, après tout il avait cessé d'être un Lycan et encore quand il avait faim, il mangeait et c'est d'ailleurs à ceuse de ses fâcheuses tendances à ce nourrir sans restriction qu'il avait finit par se faire attraper.
"Hm, en fait je dis des conneries, mange pas les gens comme ça. Faut qu'on trouve un moyen de te sustenter sans faire trop de vagues."
Il se pencha sur le garçon avant de le saisir par le bras pour le relever sans trop lui demander son avis. De toute façon c'était pas comme s'il était en état de résister.
"Je te préviens, si tu me touche avec tes mains sales ou que tu froisse mes vêtements, je te casse le nez."
Il passa son bras autour de ses épaules pour le soutenir et en espérant ne pas croiser grand monde au passage.
"Ça marche avec les animaux ton truc ?"
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Ven 29 Nov - 19:23
ft Logan
20/05/2019
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« Seule l'immortalité pourrait un jour effacer la peur. »
Je ne veux plus être moi, je ne veux plus être ça. Si seulement je pouvais me nourrir des peurs sans les faire apparaître dans la tête des gens, sans qu'ils les vivent. Pourquoi je ne pouvais pas juste être normal ? Ou même juste hériter d'un truc basique qui ne blesse personne d'autre que moi, comme l'immortalité, ou me retrouver affublé d'oreilles de chat, ou d'ailes, ou n'importe quoi ? Il fallait que j'hérite d'une race barbare et destructrice ? Peut-être parce que je suis déjà incapable d'aider les gens au quotidien sans qu'il y ait de conséquences, la magie s'est adaptée. Ouais, sûrement.
-C'est pareil.
La peur marque les esprits et les âmes jusqu'à ce qu'on n'ait plus la force de l'affronter. Donc en faisant vivre aux gens leurs pires cauchemars, je laisse des cicatrices sur leur âme. Ce n'est pas mieux que de vider les gens de leur sang, ou de leur énergie. La seule différence, c'est que je ne leur laisse pas de marque visible. Je hoche doucement la tête. Trouver un moyen de me nourrir sans blesser qui que ce soit ? Si c'était possible... ça ferait bien longtemps que les profs auraient essayé de l'appliquer.
Son bras me décolle du sol. Ça doit bien être la seule chose à me tenir debout, en fait. Sans lui, je serais incapable d'avoir ne serait-ce qu'un semblant de force dans les jambes. Enfin, je n'en ai pas, mais il compense en me tenant en équilibre. Je hausse un sourcil un peu agacé. Comment ça, mes mains sales ? Le machin à la con sous mon crâne pouvait pas aller piocher dans son espèce de peur cheloue de la saleté ? Je suis sûr que c'est relativement nourrissant sans être traumatisant.
- J'en sais rien...
Si ça marche avec les animaux... Je ne me suis pas posé la question. Est-ce que les animaux ont peur ? A priori oui, mais je ne sais pas s'ils sont assez conscients pour que ça marche. Peut-être que c'est l'équivalent de manger un paquet de fruits secs ? Ou juste de boire de l'eau ?
Logan soupira, comment il pouvait dire que c'est pareil, les peurs, les âmes, est-ce qu'il était en train de dire que le teigneux n'avait pas d'âme ? Il n'avait pas peur non plus ce type on dirait. Il avait de la chance que Logan ai décidé de faire montre d'un minimum de compassion à son égard au lieu de l'utiliser comme une serpillière pour nettoyer les nouvelles traces de pas qui avaient été laissées dans le couloir par tous les fuyards.
"T'es en train de dire que les gens qui n'ont pas peur n'ont pas d'âmes. C'est pas terrible comme raisonnement."
Il soupira une deuxième fois. Pourquoi c'était à lui de faire ça. Pourquoi le directeur s'en occupait pas. Pourtant un monstre comme ça, ça devrait le préoccuper. Mais apparemment, il avait pas l'air d'en avoir grand chose à faire que les autres élèves soient en danger. Au pire il aurait pu mettre ce type en résidence surveillée, mais dans les dortoirs comme ça, c'était clairement pas une bonne idée.
Puis apparemment il savait pas non plus si son espèce de truc marchait sur les animaux.
"On le saura pas sans avoir essayé. Si ça marche pas, je te donne Bonnie en pâture."
Il était temps d'aller faire un tour. Bon c'était pas prévu de le faire avec un type sur les bras, mais ça ajouterais un côté ludique. Il s'agissait juste de trouver des animaux qui aient facilement peur, genre du bétail ou de la volaille. C'est que ça allait être facile à Londres. Peut-être un groupe de pigeon à la limite. Après il doit pas y avoir grand chose à manger dans un pigeon. C'est plutôt stupide comme animal. Bref ils verront.
"Dis moi si tu te sens vraiment pas bien, on fera une pause."
Elijah Desames
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Dim 23 Fév - 21:56
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20/05/2019
Crains les ombres qui t'habitent
« Seule l'immortalité pourrait un jour effacer la peur. »
Les gens qui n'ont pas peur n'ont pas d'âme ? Je n'ai jamais dit ça. Mais la peur creuse l'âme et la détruit au fur et à mesure, donc plus je me nourris des peurs, plus je fais de mal, et plus je les affecte. Et à la fin, leur esprit finit en miettes. Je suis persuadé que c'est comme ça que ça se passe si je me nourris trop, si je m'attaque trop de fois à la même personne. Affronter sa peur en permanence doit rendre complètement fou, à force. Enfin bref. Quant à savoir si ça marche sur les animaux, je n'en ai pas la moindre idée. On verra bien, j'imagine.
Une fois debout autant que possible, même si j'ai du mal à tenir sur mes jambes, je le suis avec un petit soupir. Je ne sais pas pourquoi j'ai demandé de l'aide. À moins de réussir à m'arracher cette race qui me colle à la peau, personne ne peut vraiment m'aider. Ma seule manière d'aller mieux, c'est soit de manger, soit de mourir. Ni l'un ni l'autre ne m'intéressent. Je voudrais juste vivre comme tout le monde, c'est trop demander ?
Je marche en vacillant derrière lui. Bon, j'en suis au stade ou même si ça ne marche pas, je crois que j'irai juste me réfugier dans ma chambre après coup. Soit je réussis à manger et tout va bien, je n'aurais plus - ou moins - cette sensation de vide dans l'estomac, soit ça ne marche pas et je continuerai de me laisser mourir de faim. Ça me va très bien. Je ne sais pas qui est cette Bonnie, mais je n'ai pas plus envie de m'en prendre à elle qu'aux autres. Il me suffit de serrer les dents pendant encore un peu de temps et ça sera terminé.
On finit par trouver une bestiole. Un oiseau, rien de très impressionnant. Il manque de s'envoler en nous voyant, signe qu'il a effectivement peur, mais le gars le rattrape avant qu'il ne file. Malgré la panique évidente de l'animal, rien ne se passe. je ne ressens pas cette impression de gagner de l'énergie, cette faim qui m'appelle d'habitude et qui se rassasie à peine. ... Tant pis. Je refuse de m'en prendre à qui que ce soit. Je n'ai qu'à faire semblant. Laisser la bête reprendre le contrôle quelque seconde, avoir l'air de faire peur, contenir à nouveau ma faim. Lâcher un...
- Ça a marché...
Un mensonge, mais ça suffira. Il lâche l'oiseau terrifié. Il s'en va. Et je reste là au milieu de la cour. Toujours aussi affamé. Mais je m'en sortirai.
#A4CD27 Ⓒ Martel
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