Joyeux Noël-anniversaire [Weiss]

21 décembre

Léandre termina de faire sa valise. Il se redressa et regarda sa partie de chambre pour vérifier que tout était propre, rangé et qu'il n'avait pas rien oublié d'important qu'il aimerait emmener avec lui. Tout semblait parfait. Il n'avait plus cas aller chercher Yumiko et s'envoler pour la France.
Léandre leva ses yeux vers son bureau où il avait poser le cadeau emballé pour sa partenaire. Il pensait lui donner en rentrant mais c'était totalement stupide. Le jeune homme vérifia qu'il avait le temps avant son vol. Oui, c'était parfait.
L'adolescent prit le paquet dans les mains et quitta sa chambre, se rendant deux étages plus bas vers la chambre de l'allemande.

Il frappa à la porte et attendit sagement qu'on vienne lui ouvrir, espérant ne pas tomber sur les colocataires de la demoiselle. Heureusement pour lui, ce fut la concernée qui lui ouvrit la porte. La vue de son visage fit sourire automatiquement le finlandais.

_Salut, désolé de te déranger, je voulais te donner ceci.

Léandre tendit le paquet emballé à la jeune fille. Le paquet était assez volumineux mais il n'était pas possible de deviner son contenu. Léandre avait utilisé un papier blanc avec un ruban doré pour emballer ce présent, des couleurs qui lui rappelaient chaudement sa belle amie.

_C'est pour ton anniversaire. Comme je pars tout à l'heure, je voulais que tu l'ais pour demain.

Léandre eut un sourire franc avant de dire :

_Bon anniversaire Edelweiss.

Le jeune homme ne pouvait s'empêchait de sourire et ne s'en cachait pas. Il acquiesça doucement pour répondre à son interlocutrice :

_Un instant pourquoi pas.

Après l'invitation de son amie, Léandre entra dans la pièce, un peu timidement même si ce n'était pas la première fois. Même si c'était la chambre d'Edelweiss, elle la partageait avec deux autres personnes que le finlandais ne connaissait pas et il évitait de trop regarder la chambre pour ne pas paraître intrusif.

_Je pars dans une heure.

Cependant, bien qu'il essayait de ne rien observer, Léandre ne pouvait s'empêcher de constater qu'Edelweiss n'avait pas d'affaires de sortis. Pas de valise, pas de petit paquets prêt pour Noël posés innocemment sur son bureau. Sa chambre n'avait rien de changé. Ce détail interloquait Léandre et il avait bien peur de la réponse à sa question :

_Tu ne rentres pas chez toi ?

Léandre regarda un instant Edelweiss en silence avant de s'avancer doucement vers elle. Elle souriait mais ... Il ne savait pas. Ce sourire ... n'était pas comme les autres. Et ces raisons ... "pas mal de choses à faire", pour Noël ? Qu'est-ce que ça voulait dire ?

Le jeune homme hésita à toucher sa partenaire. Il avait sentit un rapprochement entre eux lorsqu'il était venu la chercher pour se balader, mais en cet instant, elle était à des années lumières de lui. Il ne savait plus sur quel pied danser avec elle.
Est-ce qu'elle le regardait ? Est-ce qu'elle voyait tout les pas qu'il faisait vers elle ? Cette situation lui faisait de la peine. Elle semblait tantôt proche, tantôt loin de lui.

_Ils s'en remettront peut-être ... Mais toi ?

Voilà, c'était dis. Peut-être qu'elle allait lui en vouloir de s'immiscer dans sa vie privée, ses soucis, mais c'était fais. Il lui disait constamment qu'il était là pour elle, mais il voyait bien qu'Edelweiss ne viendrait pas d'elle même vers lui. Comment pouvait-il espérait plus alors qu'elle ne voulait même se confier sans qu'il ne lui tire les vers du nez ?

Léandre respira doucement pour garder contenance et ne pas montrer que ça le peinait. Il venait de souhaiter un joyeux anniversaire à Edelweiss, il ne devait pas être triste. Pas maintenant.

_Je ne connais pas les raison qui te poussent à rester ici mais ... Je suis sûr que ta famille te voudrait près d'elle.

Léandre hocha doucement la tête de droite à gauche. Voir Edelweiss ainsi le lui plaisait pas, et il se maudissait bien de ne pas l'avoir vu avant. En fait si, il avait senti un malaise chez elle, mais pensait que c'était dû au fait qu'elle était loin de son petit ami, il ne pensait pas que c'était plus profond. D'ailleurs, pourquoi ne reviendrait-elle pas si elle partait ?
Léandre s'était dis de ne pas lui poser de questions, alors il ne le ferait pas, il voyait bien que ça l'attristait davantage.

Doucement, la muse prit une mèche encadrant le visage de sa partenaire pour la passer délicatement derrière son oreille. Il répéta le geste tout en disant, fixant ses cheveux de miel :

_Si tu n'es pas heureuse ici, rien ne t'oblige de rester. Ta famille comprendrait que tu ne veuilles pas terminer l'année si tu es malheureuse. Le plus important est que tu sois épanouie, ici, ou ailleurs. Ce n'est pas une bonne raison mais ...

Le regard de Léandre dériva légèrement pour regarder Edelweiss dans ses beaux yeux de pluie. Il força un maigre sourire pour elle.

_Tu comptes pour moi, alors j'aimerais te revoir lorsque je reviendrais. Et parce que tu comptes, ce que je souhaite c'est ton bonheur.

Il ne devrait pas avoir de tels propos vis-à-vis du petit ami de sa partenaire mais tant pis, parce que tout était vrai. Il préférait ne plus la revoir que la voir triste chaque jour durant.

Léandre regarda un instant la belle, triste, souffrante. Il ne pouvait rien faire, ou du moins, si il pouvait l'apaiser, cela ne serait qu'éphémère.

Le jeune homme cessa ses gestes pour simplement déposer sa main sur la joue d'Edelweiss. Il continuait de la regarder, impassible. Puis, Léandre s'approcha doucement pour déposer ses lèvres sur le front d'Edelweiss. Les yeux clos, il resta un instant ainsi, près d'elle, près de son coeur. Sentir sa chaleur qui faisait vivre la sienne, sentira sa peau et sa présence près de lui ... Simplement l'embrasser ...

Le téléphone de Léandre sonna l'heure de partir. Il ne fallait pas qu'il rate son avion, même si à l'instant présent il aurait préféré rester avec sa partenaire. La muse se détacha doucement, faisant un pas en arrière pour retrouver un écart convenable avant de prendre son catalyseur et le retirer de son cou. Il prit la main d'Edelweiss pour y glisser le bijou et la regarder en un fin sourire sur le visage et les yeux brillants de bienveillance.

_Va voir ta famille et prend ça avec toi. Comme ça tu auras une raison de revenir, pour me le rendre. Sans une partie de toi je ne peux pas utiliser mes pouvoirs et sans pouvoirs vivre ici est compliqué alors ... Je sais que tu reviendras ... Et moi je serais là, je serais toujours là pour toi ...