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Silencieuse obscurité [Solo]

Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Sexe : Féminin
Identité de genre : Femme/Fille
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
Couleur(s) de parole : #9966CC
Péché(s) :
  •  Avarice 
  •  Colère 

Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
https://sin-theatre.forumactif.com/t99-une-fleur-vous-ouvre-ses-petals#325 https://sin-theatre.forumactif.com/t161-fleurir-pour-s-epanouir https://sin-theatre.forumactif.com/t1452-dossier-u835-edelweiss-wintenberger

Sam 7 Sep - 3:01
Rp Terminé


Silencieuse obscurité




Allemagne, été 2019.

Une demoiselle était assise au bureau de sa chambre. Silencieuse. Elle ne bougeait pas. Ne parlait pas. Elle se contentait simplement de regarder à travers sa fenêtre. Quelques nuages blancs effilés glissaient sur un ciel devenant plus transparent à mesure que le temps filait. Et le soleil tapait aussi fort qu'il le pouvait contre la vitre. Il avait l'air brûlant vu d'ici. L'on aurait facilement pu dire que la température avait rarement était si haute. Et pourtant, la jeune fille se sentait glacée. Comme si un blizzard avait soufflé sur ses frêles épaules pour la figer dans une émotions de vide. Elle avait l'impression de ne pas ressentir. De ne penser à rien. Pourtant... quelque chose lui enserrait le cœur. C'était... étrange comme sensation.
Lassée, la demoiselle préféra se lever pour rejoindre son lit. Mais en passant à côté du miroir de l'armoire, elle s'arrêta pour lentement tourner la tête vers son reflet. Elle l'observa un instant, à la fois pensive et fatiguée. L'une de ses mains se leva vers sa joue, presque automatiquement. Ah.. elle pleurait encore? Ce n'était pas grand chose, juste une larme silencieuse sur son visage. Pourtant, elle ne s'était même pas aperçue qu'elle avait commencé à couler. Comme si son esprit était ailleurs, loin, très loin. Qu'il avait décidé de laisser seulement un peu de néant dans sa tête.

« Edelweiss... Viens, nous devons parler. »

Parler... Parler maintenant alors qu'ils s'étaient tus toute sa vie. Parler maintenant alors qu'elle se sentait déjà fragile. Mais jamais elle n'aurait pensé qu'une parole puisse autant la briser intérieurement. Comme si.. comme si..

« C'est difficile à dire mais... »

Alors ne dites rien. Taisez-vous. Continuez de vous taire comme vous l'avez toujours fait. Pourquoi les choses devraient-elle changer? Vous n'avez pas besoin de dire quoi que ce soit. Il est encore temps de revenir en arrière. Il est encore temps..
Revenez en arrière. S'il vous plaît...

« Tu as 16 ans maintenant, tu as le droit de savoir... »

Le droit de savoir? Et si elle n'en avait pas l'envie? Si elle préférait rester ignorante, dans le noir? Sa vie était suffisamment éprouvante. Pourquoi devait encore supporter cela? Le savoir faisait mal parfois. Tellement mal...

« Surtout, tu ne dois pas t'inquiéter. Personne ne te remplacera jamais, tu es et seras toujours notre propre fille à nos yeux. »

Oui, bien sûr. Leur propre fille. Qui n'avait pas leur sang... Qui n'avait jamais eu leur sang. Durant toute sa vie, elle ne se sentait jamais aussi bien qu'avec sa famille. Sa "famille"... Elle les considérait comme tel cependant... Pourquoi avait-elle ce goût si amer dans la bouche? Pourquoi avait-elle l'impression qu'un lien s'était brisé entre eux? Elle ne devrait pas.. Elle les aimait... Mais..

« Tu étais au courant Alina? Pendant tout ce temps? »
« Écoute... Pardon de t'avoir rien dis mais c'était juste pour te protéger. »

La protéger. La protéger... Bien évidemment. Tout le monde n'avait que ce mot à la bouche. Et c'était normal. Après tout, n'était-elle pas qu'une simple petite chose fragile et sans défense? Déjà en primaire, au collège, à son école actuelle. Et sa grande cousine avait été mise au courant pour représenter le regard protecteur que ses parents ne pouvait avoir lorsqu'elle était à l'école. C'était son rôle. Comme une sœur aînée. Comme une gardienne.
Comment pouvait-elle croire qu'elle voulait réellement la protéger maintenant? Comment pouvait-elle se convaincre du lien qu'elle avait avec sa cousine? Tout était faux. Depuis le début. Alina n'était qu'une tour de guet. Un remplacement de la vigilance de ses "parents" qui avaient déjà tellement peur pour elle. Pourquoi? Parce qu'elle était adoptée? C'était ça? Juste ça? Ils voulaient qu'elle se sente en sécurité? Entourée par sa famille? Et pour cela, leur meilleure idée avait été de demander à Alina de la materner? Qui dit qu'elle ne le faisait pas contre son gré, hein? Qui dit qu'elle ne l'avait pas simplement prise en pitié à cause de sa situation? Et qui dit que ce n'était pas le cas encore aujourd'hui?
Bien sûr, la petite Weiss est fragile, la petite Weiss doit absolument se sentir chez elle alors il faut faire en sorte qu'elle ne voit rien. Il faut faire en sorte qu'elle ne sache rien. Pas pour l'instant. Alors faites tous silence. Continuez de la garder dans l'ignorance. Et au lieu de l'habituer doucement mais sûrement à cette idée, balancez la lui comme une douche froide. Parce que c'est tellement plus intelligent ainsi.
Mais la petite Weiss en a assez qu'on la prenne pour quelque chose d'idiot! La petite Weiss en a assez de vaciller entre la fille qui se fait harceler ou protéger. La petite Weiss en a assez de se sentir en permanence en danger. Elle aimerait seulement... vivre une vie normale. Mais elle n'avait jamais été normale! Depuis le début... Depuis sa naissance. Rien n'était normal.

Ses parents l'avaient fait vivre dans le mensonge jusqu'à maintenant. Sa grande cousine était complice. Et puis il y a eu le collège. Son harcèlement presque constant. Rédouane. Son arrivée à S'indarë. Sa transformation. Les migraines causées par sa race. La rencontre avec un fantôme. La découverte de son pouvoir où elle avait cru mourir. Son agression de couloir. Avril et les magicals girls. Le mini boss. Le combat contre Rédouane. La lame de Melody. Son pouvoir retourné contre elle. Les sentiments de Melody qu'elle avait dû refuser et qui lui ont valu un nouveau type de harcèlement par la suite. Ever. Le bal. Son râteau monumental. Ange qui ne la laissait pas respirer. Halloween. Le dragon. La mort de Juwelen. Cet espoir idiot et ridicule d'être avec Léandre. Deux rencontres avec des vampires. Un professeur pervers. Noël. L'alcool. Le changement de sexe. L'éloignement qui semblait s'accentuer avec Léandre. Ses notes qui chutaient. Et maintenant cette révélation?  

Stop!

Pitié... Stop.


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Sam 7 Sep - 3:03
Rp Terminé


Silencieuse obscurité




« La loi sur l'état civil prévoit que seuls l'administration, les adoptants, les représentants légaux de l'enfant et l'enfant lui-même, s'il a plus de 16 ans, puissent consulter les registres d'état civil ou en obtenir un extrait. »

Était-ce pour cela que ses parents avaient gardés le secret jusque là? Pour lui donner la possibilité de connaître ses origines? C'était un peu idiot, non? Ils auraient pu demander un extrait du registre pour le lui dire déjà petite... A moins qu'ils voulaient attendre pour lui laisser le choix. Attendre qu'elles soient plus grande pour pouvoir encaisser. Attendre qu'elle soit plus forte... Mais elle ne se sentait pas plus fort qu'avant. Elle ne se sentait pas plus courageuse. Peu importait son âge... elle ne pourrait jamais prendre cette nouvelle avec bravoure. Elle ne pouvait pas...
La jeune fille relisait l'extrait qu'elle avait obtenu. Sa mère biologique s'appelait Amber Line. Elle était décédée à l'âge de 17 ans, peu de temps après sa naissance. Son père s'appelait Kurt Feuermann et était actuellement en prison pour le meurtre d'Amber Line.

Ce n'était que quelques mots sur un papier. Quelques mots pourtant si dur à lire. Elle ne voulait pas y croire. Alors elle avait tapé le nom de son père dans la barre de recherche d'internet. Et elle tomba sur des articles de journal de l'époque. Un fait divers qui avait fait le tour de la ville à cette période... Il était question d'un jeune homme qui, après une dispute, avait frappé la jeune fille jusqu'à ce que mort s'en suive. Dispute à propos du bébé qu'ils avaient eu récemment. Elle voulait le garder et qu'il assume, lui ne voulait pas. Et puis les gestes avaient dépassés les mots. Et il s'était laissé emporter par une pulsion meurtrière à cause de sa colère et l'alcool.

Edelweiss avait mal au cœur, face à l'écran de son ordinateur. Face à l'histoire de ses parents. Elle se sentait comme étrangère à eux et en même temps... quelque chose résonnait en elle. Peut-être était-ce à cause de cela qu'elle avait toujours eu une peur maladive de la violence masculine? Parce qu'elle y était ce jour là et que, inconsciemment, elle avait dû enregistrer tout ce qu'il s'était passé.
Plus elle regardait les photos qui accompagnaient l'article, moins elle ne pouvait nier leur lien de parenté... Elle leur ressemblait tellement... Bien plus qu'à ses parents adoptifs... Et puis... Elle avait les mêmes yeux que lui... Les même yeux gris que son père biologique. Ces yeux qu'elle n'avait jamais aimé. Qu'elle trouvait toujours si ternes. Si mornes..

Edelweiss recula lentement pour se laisser tomber sur son lit. Fixer le plafond. Elle n'avait envie de rien. Elle se sentait terriblement blessée. Elle aurait préféré ne jamais savoir... Pourquoi avait-elle eu cette idée idiote de chercher plus de détails? L'ignorance c'était bien... L'ignorance la préservait encore un peu. Maintenant elle ne ressentait plus aucune envie. Plus rien. Elle avait l'impression d'être épuisée alors qu'elle n'avait fait aucun exercice physique. Et se sentait oppressée alors qu'elle était seule. Elle se sentait vide. Indésirée. Son père biologique voulait si peu d'elle qu'il en était venu à tuer sa mère. Il ne voulait même pas la reconnaître. Il avait seulement eu envie qu'elle disparaisse. Et maintenant, elle avait la sensation d'être invisible. Insignifiante. Elle avait l'impression d'être rien. Et elle avait juste envie de pleurer.

Sa gorge était serrée au point de lui faire mal. Un étau indescriptible s'était refermé sur ses poumons. Et elle sentait des larmes aux bords de ses yeux. C'en était trop... Elle ne pouvait plus.. Elle ne pouvait plus encaisser et supporter. Elle ne pouvait plus prétendre que tout allait bien. Elle avait l'impression d'être engloutie par des ténèbres atroces qui lui brûlaient les entrailles. Elle se sentait faible, trahie, humiliée. Comme si la vie s'amusait à rire d'elle. Comme si tout ce qu'elle avait fait jusqu'à maintenant pour se tirer vers le haut n'avait servi à rien. Comme si..

- Edelweiss?

La voix de son père s'éleva derrière la porte, précédant un crissement. La poignée s'abaissa deux fois sans que rien ne se passe alors il insista.  

- Ma chérie, ouvre-moi, s'il te plaît...

La jeune fille ne tourna même pas les yeux dans sa direction. Elle se contenta de se recroqueviller sur son lit sans rien dire, cachant son visage dans ses mains. Elle ne voulait pas le voir, ne voulait pas lui parler. Elle avait juste envie qu'on la laisse pleurer en paix. Elle n'avait pas besoin de réconfort. Pas besoin de pitié.
Juwelen n'essaya pas de la convaincre. Il gardait le silence car il ne pouvait rien faire d'autre. Rien du tout.

On frappa doucement à la porte. Toujours son père qui demandait à entrer. Edelweiss serra un peu plus les paupières alors qu'un sanglot lui serrait la gorge. Puis, doucement, elle finit par décrocher ses premières paroles depuis la révélation.

- Laisse-moi tranquille... Laisse-moi toute seule...  


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Sam 7 Sep - 3:05
Rp Terminé


Silencieuse obscurité




Tout allait bien. Cette nuit, tout irait mieux. La solution était simple. Logique. Efficace. Elle était aussi libératrice que condamnatrice. Elle était le salue dont elle avait besoin. Le dernier recours qui lui était offert. Alors c'était bien... C'était la meilleure solution n'est-ce pas? Oui, forcément. Elle n'avait pas à avoir peur puisqu'elle faisait le bon choix.

A pas lent, la jeune fille déambulait dans la maison, accompagnée d'un silence de marbre. Tel un fantôme glissant entre la pénombre de la nuit. La lune qui filtrait par les fenêtres était l'unique source de lumière des lieux, caressant avec douceur le sol et les meubles du salon. Edelweiss s'immobilisa pour balayer la pièce du regard. Elle avait une certaine tendresse pour cet endroit où elle avait grandit mais aucune expression ne venait habiller son visage. Seule une désespérante neutralité couvrait ses yeux de pluie. Ce n'était ni éprouvant, ni réconfortant de se trouver là, au milieu de cet environnement si familier. Elle se sentait comme enfermée dans un palais endormi par la nuit. Et elle était là, seule. Elle ne comptait pas faire de bruit pour ne réveiller personne. Elle n'en avait plus le droit. La vie avait décidé de lui retirer son foyer. Soit. Elle l'acceptait. Tout ce qu'elle souhaitait était de pouvoir faire ses adieux silencieux à la maison.
Doucement, elle laissait ses doigts glisser sur le bois d'un meuble avant de regarder la clarté de la lune traverser la vitre. C'était joli. Exactement comme ce soir de bal porté par les larmes et les quelques notes d'une mélodie. Mais maintenant, Léandre n'était pas ici. Elle se trouvait seule dans la nuit, incapable de faire un pas vers la lumière. Comme si elle était bien trop intimidante pour elle. Comme si son rôle était de rester dans les ténèbres. Alors elle se retourna pour s'y enfoncer. Retourner à l'étage. Elle s'arrêta un instant devant la porte de ses parents pour la fixer sans bouger.

- Tout ira bien maintenant. Je ne vous en veux pas... Je ne vous en veux plus... Dormez bien...

Elle avait à peine murmuré de peur de les réveiller mais elle ne pouvait pas partir sans leur avoir souhaité une bonne nuit. Maintenant que tout était fait, elle pouvait s'en aller. Ce n'était pas grave. Elle ne manquerait pas à grand monde. Parce qu'après tout, comme la fleur, Edelweiss était blanche et presque invisible. Maintenant que l'hiver s'en était allait, elle pouvait se faner en même temps que la glace fondait. Sans faire le moindre bruit. Sans que personne ne s'en rende compte. Tout allait bien.

***

« A ma famille,
Merci de m'avoir permis de vivre à vos côtés quelques temps.
                                                                  Edelweiss »

Elle déposa le petit papier sur son bureau en le pliant proprement. Puis elle jeta un regard à son téléphone. Il y avait encore des personnes à qui elle devait dire au revoir. Des personnes qui étaient chères à son cœur et qui avaient le droit de savoir toute l'affection qu'elle leur vouait.
Pensivement, elle glissa son doigt sur l'écran pour arrêter sa liste sur le nom de Nia Jones.

« Bonjour Nia, j'espère que tu vas bien. Je sais bien que cela ne me ressemble pas mais tu ne dois pas t'inquiéter. Je veux seulement que tu saches que je n'aurais pu rêver meilleure colocataire et je suis heureuse que tu m'aie proposé qu'on le soit encore l'an qui vient. Ton énergie est pour moi un mystère, cela dit, je me suis toujours sentie bien et en sécurité en ta présence. Je pense que tu mérites ce qu'il y a de mieux mais je ne m'inquiète pas. Tu es capable de tout accomplir par ta force et volonté. Sache que je t'admire énormément et que je t'apprécie aussi bien comme une amie, une sœur ou une confidente. Merci pour tout ce que tu m'apportes chaque jour.»

Edelweiss relisait les quelques mots qui habillaient son écran. Elle les trouvait un peu bêtes. Elle avait l'impression d'être une petite fille un peu trop romantique cependant, elle appuya sur le bouton pour l'envoyer. Nia avait le droit de savoir tout cela.
Puis elle sélectionna le nom de Naomi Lawford pour commencer à pianoter sur son clavier.

« Bonjour Naomi, j'espère que tu vas bien. Ce message te semblera sûrement étrange mais ne te fais pas de soucis, tout va bien, j'avais seulement besoin de te témoigner mon affection. Je suis heureuse de te compter parmi mes amies et je veux que tu saches tout l'estime que j'ai pour toi. Parce que tu es une personne pleine de vie et d'énergie. Parce que tu es quelqu'un de parole, fière, courageuse. Et une amie que je ne remplacerais pour rien au monde. Merci de toujours veiller sur moi et mon bonheur. Merci pour ton humour et ta lumière. Merci d'être toi.»

La demoiselle esquissa un très léger sourire en repensant à son amie. Elle ne comprendra sûrement pas ce message. Il était étrange. Ridiculement fleur bleu. Habituellement, elle ne disait pas ce genre de chose. Habituellement, elle ne disait rien. Mais puisqu'elle n'aura plus d'occasion après cela, elle se devait de le mettre par écrit. Et le message s'envoya.

Puis elle regarda avec plus de tendresse le dernier nom qui s'arrêtait devant ses yeux. Léandre Laverny. Pour toi, son message sera un peu différent. Pour toi, son message n'aura pas le même enjeu. Parce que tu étais le prince qu'elle avait espéré depuis le début et qu'elle acceptait maintenant de laisser à une autre. Parce qu'elle voulait simplement que tu puisses vivre ta vie dans la lumière que tu incarnais.

« Bonjour Léandre, ce message te semblera sûrement inhabituel et je m'excuse de ne pas avoir eu le courage de te le dire en face. Cependant il y a quelque chose dont je voulais te parler depuis longtemps déjà. Même si les débuts ont été difficiles, j'ai été heureuse d'avoir passé le portail avec toi lors de notre arrivée. Être ta partenaire et quelque chose de précieux et important pour moi. Mais... petit à petit, j'ai développé des sentiments inconnus pour toi. Avec le recule je pense que je commençais déjà à être amoureuse de toi le jour où tu m'as amené au bord de cette fontaine. Et je suis désolée que les choses se soient précipitées de façon inattendue au bal. J'aurai sûrement dû te faire part de mes sentiments plus proprement. Peut-être aurais-je eu une chance à cette période? A des moments, j'y croyais vraiment. J'y croyais encore à Noël. Je voulais y croire lorsque tu me montrais de l'affection. Mais ne te fais pas de soucis, je ne t'envoie pas ce message dans l'attente de quoi que ce soit. J'ai finis par comprendre que tes sentiments envers moi s'arrêteraient à notre lien magique ou à une amitié. Que tu étais passé à autre chose ou bien que tu n'avais jamais eu envie d'être avec moi. Tout va bien. Je suis simplement heureuse de notre relation actuelle. J'avais seulement besoin de dire cela pour mieux me libérer de ces sentiments et ne pas avoir de regrets.»

Envoyé.

La jeune fille posa son téléphone après l'avoir éteint. Elle ôta le collier que Léandre lui avait offert et qui contenait un peu de son sang. Puis elle posa un regard bienveillant sur son oiseau avant de s'approcher de sa cage. Habituellement, elle la laissait toujours ouverte. Mais ce soir là, elle avait préféré la fermer. Ses intentions déplaisaient fortement à Juwelen qui la suppliait mentalement de ne rien faire d’irréversible. Elle le regarda. Sourit. Puis elle glissa un doigt à travers les barreaux pour lui donner une petite caresse. Lui la refusa, frustré et en colère contre elle. Elle n'avait pas le droit de faire cela! Elle n'avait pas le droit...
Edelweiss lui adressa un petit sourire triste en retirant sa main pour simplement poser ses doigts et son front sur les barreaux glacés de la cage.

- Je te libère Juwelen, murmura-t-elle avant de s'éloigner doucement de l'oiseau.

Puis elle sortit de la chambre pour rejoindre la salle de bain. Toujours dans le silence sacral de la nuit, ayant pour seul témoin une lune de marbre.
La jeune fille s'assit dans la douche pour lever doucement son poignet et poser la pointe d'un petit objet fin aux reflets de lune. Elle se sentait déjà glacée. Elle n'avait pas peur. Elle n'était pas triste. Elle avait l'impression de ne rien ressentir...
Et puisque la vie n'était qu'un passage, et la mort une renaissance... Alors tout allait bien. …Tout...

***

Une faible lumière dansait devant ses yeux et une sensation de chaleur envahissait ses poumons. Ses paupières papillonnèrent légèrement avant qu'elle ne voit Juwelen penché sur elle, son catalyseur dans son bec. Une lumière rougeâtre s’échappait de l'objet alors que l'oiseau l'appelait mentalement. Il lui demandait si elle l'entendait. De tenir bon.
Edelweiss l'observa un instant sans rien dire. Puis elle se mit à pleurer.

Alors, même maintenant, elle n'avait pas le droit de mourir?  


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