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Moonlight Sonata {PV Jodie}

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Lance Herñandez
E |:| Surveillant
Lance Herñandez
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Lance Herñandez
E |:| Surveillant
Sexe : Masculin
Identité de genre : Homme/Garçon
Apparitions : 121
Inscription le : 02/07/2018
Né(e) le : 18/03/1999
Age : 25
Taille / Poids : 1m75 / 57kg
Nationalité : Mexicaine
Situation amoureuse : Ma précieuse Jodie ♥
Couleur(s) de parole : #0066cc
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Dim 21 Oct - 16:37
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Si je m'étais attendu à cet entretien ce matin avec l'administration, il est clair que j'aurais réfléchi à deux fois avant d'y aller. Non mais, je veux bien que le rôle d'un surveillant c'est de faire régner l'ordre et établir la justice dans un monde délinquant, de prendre en compte les interdictions et les entorses au règlement des élèves, mais il faut vraiment la, que pour leur sortie scolaire, je joue la nounou ? Tout ça parce qu'un professeur refuse de s'y coller. En même temps, je me souviens des mots qu'à prononcé le directeur comme quoi il fallait vraiment cadrer cette classe, car elle est la plus redoutée et la plus redoutable de tout Sin.

Cela me fait bien rire, quand je regarde la liste des élèves. Enfin j'ai quand même entendu parler des exploits de certains pendant un cours de sport, ou ça a finit en bain de sang. Je veux bien sûr parler d'une certaine rouquine, qui me donne beaucoup de fil à retordre. Et qui avait encore fait des siennes, comme la fois où elle s'est battue avec ces gars qui l'emmerdait. Malgré tout, ça me fait penser qu'elle ne m'a toujours pas contacté après que je lui ai donné mon numéro. Et je vais pas vous mentir, mes premières nuits ont été très somnambuliques quand je repensais à elle. Mais c'est qu'elle va me rendre dingue à pas donner de nouvelles comme ça...

Pourquoi je me prends autant la tête pour cette gamine franchement ? C'est pas comme si apprendre son histoire allait changer quelque chose à ma vie ? Ou alors je culpabilise encore ? Non ça me ressemble pas ! Mouais, je sais pas trop ce qui tourne pas rond chez moi, mais au moins j'aurais de quoi m'expliquer avec elle, lui demander subtilement si elle a pas jeté mon numéro par exemple ? Peut être que je lui ai vraiment fait peur...Bah, je vais pas le cacher, je suis très flippant comme gars, personne ne sait à quel point. Autant profiter du cadrage de cette sortie, pour mettre les choses au clair non ! Alors ouais, j'ai accepté de faire ce que les professeurs n'avaient pas les couilles de faire ! Accompagner la petite division de terreurs à ce fameux amphithéâtre pour un concert philharmonique. Que d'un chiant...mais bon, allez je le fais pour la bonne cause.

Attendant que les troisième années se regroupent, leur professeur de philosophie expliquant le pourquoi de cette petite escapade hors de l'école. Je restais les bras croisés, avec mon bandeau de surveillant sur le bras, le regard froid, impassible pour faire comprendre qu'il y en avait pas un qui devait me chercher ! Encore moins celui avec la tête d'un délinquant brun là bas ! Reprenant ma liste vite fait sur mon calepin...Hum ha oui Corvusia ! Semblerait que lui et Cravery se battent beaucoup ! Ne peuvent pas se voir en peinture...et j'ai bien ma petite idée de pourquoi au vu de la conversation de notre rencontre. Ce serait pas lui le fameux " gars " dont la rumeur parle ? Mais si....Ouais bah elle fait ce qu'elle veut après tout, mais je suis bien plus beau et attirant que ce mec, pff...

Tentant de ne pas trop la mettre à l'aise, je me contentais de suivre le groupe, alors que j'écoutais un peu à droite à gauche les conversations, et répondait vaguement quand on s'adressait à moi. Je suis pas trop d'humeur aujourd'hui. Le fait de la revoir comme si rien n'avait eu lieu, ça me soule un peu...Après j'attendrais une ouverture, parce que là elle en a des choses à me raconter.  

  • Moonlight Sonata
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Jodie Cravery
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Lun 22 Oct - 2:38
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Moonlight Sonata
ft Lance
J'ai. Tellement. Pas envie d'aller à ce truc. Un concert philharmonique à Londres. Déjà, ça implique d'aller en ville et sortir de l'enceinte de l'école, et j'ai beau savoir que je ne croiserais personne que je connais, l'idée d'être une fille morte se promenant parmi les vivants ne m'emballe pas des masses. Surtout que je suis, du coup, obligée de rester matérielle tout du long parce que si je reprends mon aspect fantomatique de base, il y a moyen que je terrifie des gens, paraît-il. Du coup le mot d'ordre pour aujourd'hui, c'est de rester loin de Drake et d'ignorer totalement son existence ; histoire d'éviter de déclencher une nouvelle guerre civile comme au dernier cours de sport, parce qu'elle m'a coûté cher, et parce qu'il n'aura aucun mal à me frapper si je ne peux pas traverser ses coups. Si je pouvais sécher cette fichue sortie, vraiment, je le ferai. Mais il paraît que si je sèche un cours de plus ils vont me coller une deuxième expulsion temporaire sur le dos, et je préfère éviter de les accumuler. Du coup allez, on est partis pour une sieste pendant un concert avant de revenir en cours et basta.
Enfin ça c'était le programme. Avant que je reconnaisse – sans trop de difficultés on va pas se mentir – la personne qu'ils avaient visiblement choisie pour nous surveiller.

Je détourne les yeux à la seconde même où nos regard se croisent, serrant le papier qui se trouve toujours dans ma poche. Je mentirai si je prétendais qu'il n'a jamais quitté la poche de mon uniforme : je l'ai sorti plusieurs fois, au point que je suis à peu près sûre de connaître une partie du numéro par cœur, je n'ai juste jamais trouvé... la force ? le courage ? la volonté ? de l'appeler. Pour quoi faire, de toute façon ? Je ne me voyais pas lui raconter ma vie et, après tout, je n'avais rien promis. Il m'avait dit que je pouvais l'appeler si j'allais mal, mais peut-être que je n'ai juste eu à aucun moment le besoin qu'on me soutienne, ou qu'on m'écoute râler. Tu parles. Ça ne m'empêche pas de me sentir coupable, maintenant que je me retrouve face à lui. J'aurais peut-être dû l'appeler... Je veux dire, ce n'est pas comme si je n'en avais pas eu envie. Ce n'est pas comme si je n'avais pas plusieurs fois pris mon téléphone et ce petit bout de papier en hésitant devant le clavier avant de tout reposer et de serrer les dents.
Mais je ne l'ai pas fait. Pourquoi ? Par fierté ? Ou par peur ?
À qui peut-on vraiment faire confiance ? La compassion n'a toujours été qu'un leurre pour attirer les gens.
Mais je suis persuadée qu'il n'est pas comme ça.

Je me sens comme enfermée dans une bulle, tandis que j'avance avec les autres en mode automatique. Je ne fais pas partie de ce monde après tout, ou pas vraiment, je n'ai pas besoin d'y garder mon esprit. Je n'entends même pas si les gens me parlent mais, après tout, ils sont déjà idiots de vouloir me parler. Tout ce que je peux faire, c'est avancer en regardant mes pieds, relever de temps en temps les yeux dans sa direction, et me sentir légèrement oppressée par la culpabilité.
Je n'arrive même pas à savoir si je suis contente ou non qu'il soit là.
J'avais envie de le revoir, ça serait un mensonge d'affirmer le contraire. J'ai... peut-être un peu rêvé de lui une ou deux fois depuis que je l'ai vu mais... Mais les circonstances sont un peu... crispantes. Entre l'andouille de prof qui me regarde comme si j'allais me jeter sous une voiture au prochain feu rouge – pour ce que ça changerait – et la présence de littéralement toute ma classe de dingues, c'est trop compliqué d'espérer une conversation. Et pourtant j'ai envie de lui parler. J'ai envie de pouvoir m'excuser, trouver un semblant d'excuse que je n'ai pas pour ne pas l'avoir appelé. J'ai envie d'entendre encore sa voix s'adresser à moi et moi seule...

Urm. Apparemment, on est arrivés à son amphithéâtre à la noix pour son concert inutile. Je n'ai pas envie d'être là. Je n'ai surtout pas envie d'être là avec eux. Mon regard se pose un instant sur lui et se refixe aussitôt sur le sol. Je me sens idiote, voilà. De ne pas l'avoir appelé, ou de me sentir coupable pour ça ? Les deux, sans doute.
22 oct. 2018
Je parle en #cc9966


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Lance Herñandez
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Lun 22 Oct - 17:15
Rp Terminé



Comme toujours, je faisais mon travail. Je surveillais qu'il n'y ait pas d'écarts, que les élèves ne se prennent pas l'idée de sécher et faire une petite escapade en ville. C'est que s'ils tentent ils me connaissent très bien ! Je suis pas du genre tendre on va dire...Et encore moins ces derniers temps, où mes nerfs sont un peu à cran à cause des insomnies et manques de sommeil. Finissant par arriver à cet amphithéâtre, on pouvait voir des étudiants du conservatoire discuter avec des juges et plein d'autres fanfaronesques activités liées au lieux. Ouais, bon j'allais au moins pouvoir dormir avec de la musique agréable à écouter. Comme si c'était des enfants, le professeur préféra les classer dans les rangées de la salle où se passerait ce concert. Cela me fit doucement sourire, car toutes les personnes qui pensaient chahuter ou bavarder pendant. Faire d'autres activités, n'allait pas pouvoir. On est dans une école sérieuse non ? En plus la professeur de philosophie, ne semblait pas être très tendre, vu son ton un peu stricte. Parfois je me rendis compte que la rouquine me jetait des coups d'oeil, un peu gênée ! Ouais c'est bon, j'ai compris que je te fais peur et que tu as pas envie de me parler, c'est pas la peine de me regarder avec ton regard de chien abattu.

» Corvusia et Cravery, rangée 5

Aie aie aie ! Est-ce que je suis d'accord avec cela non ? Et de plus, est-ce qu'elle est vraiment sérieuse à les mettre ensemble ? Elle veut vraiment que son cours se transforme en troisième guerre mondiale ? Non parce que là, c'est bien parti pour ! Il fallait vite intervenir, fallait que je fasse quelque chose ! Car j'avais pas spécialement envie de mettre des baffes aujourd'hui, et encore moins d'élever la voix ! Non non je veux un havre de paix...

» Sauf votre respect professeur, je ne pense pas que c'est une bonne idée de mettre ces deux là ensemble...
» Ha oui et pourquoi ça monsieur Herñandez ?

C'est vrai ça hein...pourquoi ? Déjà parce que j'en ai pas envie ? Seulement si je lui donne cette raison, elle va me dire que ce n'est pas un argument convenable, et surtout tout le monde allait me regarder bizarrement, moi y compris...Parfois faut vraiment que je dormes, mon cerveau tourne pas rond quand je suis fatigué.

» C'est que mademoiselle Cravery risquerait de lui "sauter dessus"...Non pas dans le sens propre du terme vu que sa vie sexuelle ne me regarde pas hein...je veux dire par là qu'elle va finir par l'étrangler et que ce serait bien dommage d'assister à un meurtre aujourd'hui. Le cours de sport ayant été très mouvementé, il ne vaut mieux pas laisser les deux ensemble, si vous voyez ce que je veux dire...

» Bon hé bien dans ce cas...

C'est l'occasion ou jamais...

» Je m'en occupe, je vais la mettre à côté de moi, au moins la demoiselle se tiendra à carreaux et n'aura pas idée de s'enfuir.
» Bon hé bien, je vous laisse gérer cela...

Au moins comme ça je peux veiller à ce que personne ne vienne la faire chier, et qu'elle n'ait pas aussi idée de s'enfuir. Parce que bon ça serait bien son genre à cette chipie. L'invitant à me suivre, nous remontons sur des rangées plus haut un peu plus à l'écart où il n'y avait personne aux alentours, et prit place dans un des fauteuils attendant qu'elle s'installe. J'aurais bien aimé me fumer une clope, mais là ça va être compliqué dans une enceinte comme celle ci. Cela me met encore plus les nerfs à fleur de peau, du coup j'ai peur d'être un peu froid...Je dois souffler, me calmer...Sinon je risque encore de l'effrayer et c'est pas mon but. J'ai des questions à lui poser, des tas oui...mais je ne veux pas la mettre dans une position inconfortable. Fin j'ai des doutes qu'elle veuille aussi m'adresser la parole, donc je devrais peut être prendre les devants ? Et vu ce que j'avais dit, elle devait me détester d'avoir mis en avant sa relation sexuelle avec l'autre.

» Content de voir que tu vas bien, et que tu n'as pas besoin de mon aide...

Rah mais non Lance c'est pas comme ça ! Si tu voulais la mettre mal à l'aise, bah bravo c'est réussi...Je sais pas vraiment y faire avec les femmes, fin du moins quand elles sont aussi jeunes...Après, elle n'était pas n'importe laquelle, elle avait du caractère, un sacré mordant, donc j'imagine qu'elle va plus être cinglante et probablement me dire de lui foutre la paix...Ce serait pas plus mal...Enfin je crois...

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Lun 22 Oct - 23:00
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Moonlight Sonata
ft Lance
Je n'écoutais pas. Genre vraiment pas. Si elle voulait nous classer par rangée, grand bien lui fasse, de toute façon ce n'est pas comme si j'allais prêter attention à son truc. Impossible de penser à me barrer, non plus ; sans mes pouvoirs, mes possibilités pour m'éclipser discrètement sont limitées. Il faut croire que je passe un peu moins inaperçue quand je ne suis pas transparente, malheureusement.
Mais même sans écouter, je l'ai entendue, l'idée de placement débile.

- Corvusia et Cravery, rangée 5
- Crève.

La réponse a été instantanée, même si j'ai eu la présence d'esprit de simplement la marmonner en serrant les dents. Hors de question que je passe ce concert qui va déjà me soûler à moins de dix mètres de ce type. Et encore, dix mètres c'est encore trop peu. Mais sérieusement, elle nous connaît pas, ou quoi ? Un mois et demi à côtoyer la 3°A, ça lui a pas suffi pour savoir que nous laisser une chance de nous adresser la parole c'est une certitude de guerre civile ? Visiblement non. Ce que ça peut être débile, un prof, c'est pas possible.
Heureusement qu'il y a des personnes dans cette pièce qui sont un peu plus réfléchies. Bien sûr que non, ce n'est pas une bonne idée de nous mettre ensemble, c'est un peu effrayant qu'un surveillant le sache mieux que la prof qui nous a une fois la semaine.

Le soupir de soulagement a été à peu près aussi instinctif que le frisson de dégoût à la mention de ma "vie sexuelle" beaucoup trop près d'une référence à ce type. Rien que d'y repenser... Argh. Pourquoi il fallait qu'il entende parler de ça ? Et puis, on va être honnête... est-ce qu'il était vraiment obligé d'en parler de façon aussi évidente ? À choisir, je préférerait enterrer ce souvenir loin, très loin de moi, et des autres. Heureusement que le reste de la classe s'est éloigné pour s'asseoir avant que cette phrase soit prononcée, je me fais assez charrier comme ça avec cette histoire.

- Je m'en occupe, je vais la mettre à côté de moi, au moins la demoiselle se tiendra à carreaux et n'aura pas idée de s'enfuir.

Q... Quoi ? Attends... attends une seconde, j'ai raté un truc là. Je fais quoi, je dis quoi ? Je sais que je voulais pouvoir lui parler mais... mais mais mais mais... Ok, on se calme. On respire. Il faut vraiment que j'arrête de stresser comme une gamine pour si peu. C'est une bonne chose, non ? Je vais pouvoir lui expliquer... quoi ? Que je n'osais pas l'appeler ? Si ça se trouve, il a déjà oublié et il s'en fiche, il suffit qu'il ait lancé ça juste comme ça... Je... j'imagine que le mieux c'est juste de le suivre et de m'asseoir pour l'instant. Je m'angoisse vraiment pour rien, on croirait une enfant prise en faute.

- Content de voir que tu vas bien, et que tu n'as pas besoin de mon aide...

Je me crispe, un peu recroquevillée sur mon siège, avant de me mordre la lèvre, les yeux baissés sur le sol. Voilà, j'ai encore fait une gaffe. Il était sérieux, alors ? Quand il me proposait son aide... Je... Bon, ça suffit, je peux pas continuer de fixer mes pieds comme une gosse, il m'a quand même sortie d'affaire encore une fois. Du coup je me sens encore plus ingrate. Je garde la tête baissée, un peu, mais je relève les yeux pour les poser sur lui. Déglutis. Allez, ça ne peut pas être si difficile à dire, si ?

- Je suis désolée, je...

Je rien du tout. Je ne sais pas quoi dire d'autre. "Je voulais t'appeler mais je n'ai pas eu le courage". Ben voyons. C'est la vérité mais paye l'image que ça donne. Soit je passe pour une gamine hyper nerveuse pour rien, soit ça sous-entend qu'il me fait peur. "Je n'ai pas eu besoin de t'appeler", non seulement ça l'approuve mais en plus ce n'est pas totalement vrai. "J'ai oublié", il n'y aurait rien de plus faux. "Je pensais que tu avais dit ça par principe", en dehors du fait que ça ouvre une brèche directement vers mes problèmes de confiance, ça laisse trop de possibilités qu'il pense que je le prends pour un gars qui balance des paroles en l'air. Ouais... mieux vaut que je me taise. Soupir.
Nickel Jodie, tu as huit ans maintenant.
J'ai juste envie de lui dire que je suis contente de le revoir, en fait, mais vu comme il a l'air vexé que je ne l'ai pas appelé, j'ai peur de me prendre une répartie cinglante en réponse.

- J'aurais dû t'appeler...

Je l'ai à peine murmuré en essayant de ne pas triturer mes mains comme une enfant, mais je n'y arrive même pas. On va... commencer par la base. Redresser la tête, comme une personne normale. C'est un bon point de départ pour ressembler à un être humain et pas à une boule recroquevillée.
22 oct. 2018
Je parle en #cc9966


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Lance Herñandez
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Mer 24 Oct - 0:27
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Pourquoi faut toujours que je sois sur les nerfs, et que je lâche des petites piques pour montrer mon agacement ? Voilà que je la mettais encore mal à l'aise. Cela ne tourne vraiment pas rond chez moi, j'imagine que c'est à cause de mon éducation de rue. Soupirant doucement, alors qu'elle disait d'une petite voix gênée qu'elle était désolée, je regardais les lumières s'éteindre, alors qu'un douce musique au piano commençait. Elle aurait du m'appeler ? Non c'est pas vraiment ça ! Je lui ai dis qu'elle pouvait se confier si elle avait besoin d'aide, que si elle avait besoin de quoi que ce soit, elle pouvait venir me voir. Pas qu'elle était obligée ! C'est juste que...je m'attendais pas à être aussi inutile après avoir partagé quelques moments...Je suis vraiment un débile parfois ! Est-ce que je ne suis pas en train de me répéter le même scénario qu'avec Elena ? Est-ce qu'au fond, je n'ai pas juste envie de me sentir précieux aux yeux d'une personne ? Probable. Cette vie est fade, manque de saveur...et je suis encore à me demander, le pourquoi je suis en vie...Si seulement la personne qui m'avait trouvé, m'avait jeté dans un caniveau...on en serait pas là ! Passant une main dans mes cheveux. Je la regardais se triturer les doigts ! Bon okay, elle est mignonne...c'est assez craquant...

» C'est pas ça...tu n'es pas obligée tu sais, mais je me doute que tu n'as pas voulu le faire pour pas m'embêter ou quelque chose du genre...sache que j'étais sincère...

Fuyant son regard, je vins à poser ma main sur sa tête pour la rassurer, un peu comme un pat-pat, avant de rabaisser ma main. Peut être que je peux la mettre en confiance et lui parler un peu de moi ? Oula, nan, mauvaise idée Lance...Elle va prendre peur si elle sait que tu es un délinquant et qui plus membre d'un gang. Après je n'ai pas vraiment de honte à cacher ce que je suis. Les gens doivent apprendre à m'accepter comme je suis, mais tout le monde n'est pas de cet avis. Ha si, il y a bien une chose que je pouvais faire pour commencer, car cela me semble essentiel. Esquissant un sourire un peu charmeur certes, mais cela fait partie de ma nature.

» Au faites, moi c'est Lance...Enchanté mademoiselle Jodie Cravery.

Retournant mon attention sur le concert, la musique m'apaise et me sauve d'un monde de chaos que je tente de fuir à tout prix. Je suis un grand amateur de ce genre de classique, car c'est l'essence même. Au final cette sortie, elle est pas si mal que ça...et puis je suis en bonne compagnie, je ne devrais pas trop m’ennuyer avec cette demoiselle aussi imprévisible que têtue.


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Mer 24 Oct - 12:29
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M'a-t-il entendue ? Avec la musique qui a commencé juste avant que je parle, je n'en suis pas vraiment sûre, d'autant qu'il ne me répond pas tout de suite. Est-il vraiment en colère ? Non... non, je ne pense pas, en tout cas il n'a pas l'air de l'être. Même dans l'obscurité, je pense que je le verrais s'il était énervé, mais le ton sec qu'il a employé ne quitte pas mon esprit. Le genre de ton auquel j'aurais répondu par une pique cinglante si je ne m'étais pas sentie aussi mal à l'aise, maintenant que j'y pense. Comme quoi la gêne a du bon parfois.
Par contre il faut qu'il dise quelque chose sinon je vais commencer à vraiment stresser.
Genre vraiment beaucoup.
Je me détends presque brusquement quand il parle, laissant mes mains tranquilles pour le moment. Tout va bien, alors ? Il n'a pas l'air énervé. C'était quoi, alors ? De la frustration ? De la déception ? Je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse être déçu de ne pas avoir de nouvelles de moi, mais après tout... s'il était sincère comme il vient de l'affirmer, peut-être qu'il s'est vraiment inquiété pour moi.

Je sens mes yeux se fermer et mon corps se tendre légèrement lorsqu'il pose sa main sur ma tête. Pas par peur, mais simplement parce que je ne m'y attendais pas. Une réaction de légère surprise qui m'a enlevé de la bouche les mots que je m’apprêtais à prononcer, mais ils reviennent vite.

- C'est à peu près ça...

A vrai dire, pas totalement. Je ne voulais pas le déranger, oui, mais ce n'est pas uniquement pour ça que son numéro n'a jamais dépassé le stade du morceau de papier toujours rangé dans ma poche. On va dire que cette explication conviendra pour l'instant. Le reste... Le reste est un peu trop personnel. Il a beau s'inquiéter honnêtement, il y a des parties de mon esprit que je tiens à garder pour moi.

- Au faites, moi c'est Lance...Enchanté mademoiselle Jodie Cravery.

J'adore sa façon de prononcer mon nom...
N'importe quoi. Il l'a dit normalement en plus. C'est le sourire, qui fait ça. Je... crois. C'est vrai, il n'y avait rien de spécial, dans sa voix. Juste... sa voix.
Mais j'aime beaucoup sa voix...
Bref.
On va faire un truc, c'est qu'on va écouter la musique et essayer de sortir ce genre de pensées bizarres de ma tête. Je n'ai plus douze ans, et puis il bosse dans mon école, en plus. Tiens, parlant de ça... Maintenant que j'y pense, son nom m'est familier. C'était quoi, le nom de famille qu'a prononcé cette idiote de prof ? Ah, oui... Et effectivement, je sais où j'ai déjà entendu son nom.

- Lance Herñandez... C'est sur toi que s'extasiaient toutes ces filles dans les couloirs, alors...

Je crois que j'ai légèrement serré les dents en prononçant cette phrase. Étrangement, maintenant que je sais qu'elles parlaient de lui, ça m'agace encore plus. J'ai déjà du mal à supporter les nanas qui jacassent et qui gloussent en groupe à la simple mention de quelqu'un, mais celles-là... Je ne sais pas, je les trouve encore plus insupportables. Enfin je ne dois pas être la seule. Comment il les avait qualifiées, déjà ? Une meute de gazelles en saison des amours ? Quelque chose comme ça. Pas son genre de filles, donc, a priori. Ça me ferait presque sourire.
22 oct. 2018
Je parle en #cc9966


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Mar 30 Oct - 0:02
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Le timbre de sa voix légèrement désolée, s’accordait parfaitement au son du violon, comme si nous étions dans un vieux film romantique, une série à l'eau de rose. Amusant, même si je pense que le contexte est peu approprié dans notre cas. Je veux dire, je lui fais peur...Elle n'a pas vraiment l'air d'être en totale admiration comme les autres. Je peux comprendre, il y a des facteurs qui ne trompent pas. Probablement que mon côté un peu trop entreprenant de la dernière fois, ça elle ne l'a pas oubliée. Ou alors, c'est qu'elle s'en veut vraiment de ne pas m'avoir contacté ? Hé, j'ai dis que je voulais pas l'aider, pas qu'elle y étais obligée ! Si elle ne pense pas avoir besoin de moi...Je veux dire, c'est pas comme si j'avais pas l'habitude de n'être utile pour personne. Alors un de plus, un de moins. C'est un peu comme l'expression une de perdue, dix de retrouvées...Même si ce serait me mentir de dire, que perdre toute identité à ses yeux ne serait pas un mal. J'existe enfin. Quelqu'un me reconnait, et m'a regardé autrement que comme je suis. Et même si c'est de la peur que j'inspire, ou même de la colère, alors dans ce cas, ça me suffit ! Cela m'aide à rester vivant d'une certaine manière.

Quand on parle de dix...Apparemment, elle connait la réputation que le bon vouloir de cette école aime me donner. Mais c'est bizarre elle avait changé de couplet. Comme si dans sa voix transparaissait un petite quelque chose ! De la colère envers ces jeunes filles qui perturbent son quotidien et son havre de paix probablement ou bien...serait-elle jalouse ? Comme c'est touchant, adorable, mais je n'appartiens qu'à un seul destin mon ange, et il faut apprendre à le saisir, car si tu le laisses échapper, ce serait bien dommage. Ouais écouter de la musique m'amène sur un mélodrame, et je commence à me croire dans une pièce de théâtre. Amusant disais-je...

» Ho toutes les filles ? Je ne comprends pas trop pourquoi ! J'imagine qu'elle me qualifie comme être une perfection pour elles, mais j'en suis bien loin. Quoi que...ce serait prétentieux de donner trop de part au contraire.

Mon cristal venait de briller d'une couleur violette assez prononcée, mais je n'ai pu y faire attention, puisqu'il était caché dans ma nuque sous ma chevelure comme toujours.

» Je pense que ce qu'elles attendent le plus de moi, c'est que je les comble et prennent soin d'elle. Mais j'avoue être lassé des oiseaux de la basse-cour...non je voudrais goûter au gratin...Essayer de par exemple, trouver celle qui me correspondrait. Cela dit, je doute fort la trouver avec mon caractère ! L'amour c'est surement pas fait pour moi...  

Soupirant légèrement, je m'affalais un peu plus dans mon fauteuil.

» Et puis j'imagine que pour toi non plus...tu avais l'air apeurée quand je t'ai approchée...Alors que bon, j'allais pas te violer ma petite chérie...mais...c'est surement ton traumatisme lié à un garçon qui a du se mélanger avec l'éloge de tes sentiments incontrôlables ?  

Mettant les mains dans mes poches, je tournais mon regard sérieux vers elle, mais un peu plus doux, un peu moins brusque.

» Cela dit, je reste toujours à ta disposition si tu as besoin de vider ton sac...parait que je suis une bonne oreille, plus qu'une bonne parole. Les filles préfèrent ça, plutôt qu'on leur chantent des bagatelles.

Et je ne doute nullement que ce soit aussi son cas à elle.


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Jodie Cravery
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Mar 30 Oct - 0:58
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Moonlight Sonata
ft Lance
Est-ce que la crispation dans ma voix s'entendait ? J'espère que non, ou j'espère qu'il ne va pas l'interpréter n'importe comment. Sa réponse me tire quand même un léger sourire, toujours aussi petit que j'en ai l'habitude, mais légèrement sarcastique. La modestie est un art qui se fait rare, par ici. J'aurais pu trouver ça énervant, j'ai toujours eu un peu de mal avec les gens trop sûrs d'eux mais... il n'a pas tort, sur ce point. Elles le qualifient effectivement de perfection, quand elles ne sont pas juste trop occupées à baver en répétant en boucle qu'il est "trop beau oh la la".
Idiotes décérébrées.

Les combler et prendre soin d'elles ? Mouais... ça dépend ce qu'on appelle "prendre soin", je suis à peu près sûre que la plupart voudraient juste bien une place dans son lit. Et je suis tout aussi sûre que ça serait illégal, d'ailleurs. Pas que ce genre de greluches s'en soucie vraiment, mais bon.

- Je t'imaginais pas sentimental.

Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce qu'il a l'air un peu froid de l'extérieur, ou peut-être parce que j'ai du mal à assimiler le concept même de sentimental. Trouver celui qui nous correspond, ce genre de chose. Des fables auxquelles j'ai arrêté de croire, si j'y ai seulement cru un jour. Non, il a raison, l'amour n'est pas fait pour moi. La dernière personne qui m'a aimée m'a tiré une balle dans le dos. Pourquoi voudrais-je me rapprocher de qui que ce soit, après ça ? D'ailleurs... Je sens un frisson remonter sur ma peau en entendant ses paroles. Un traumatisme lié à un garçon ? Les mots semblent si faibles, si loin de la vérité. Comment aurait-il pu en être autrement ? Peut-être que si je l'avais appelé quand je me sentait mal, il en saurait plus et il ne serait pas si loin des faits. Mais j'ai préféré poser mon téléphone et rester dans mon silence.

- Je n'ai pas peur de toi...

A quel point c'est crédible, quand je suis en train de serrer mes mains l'une dans l'autre comme si j'essayais de ne pas trembler ? Mais je ne veux pas qu'il pense qu'il m'effraie. Bon, sur le coup, peut-être. Pas pour ce qu'il semble croire, je doute qu'il soit possible pour qui que ce soit de me violer, étant donné que je peux échapper à tous les contacts possibles, mais je me rappelle encore de la peur qu'il m'a inspirée ce jour-là, entre tout un tas d'autres choses.

- Peut-être sur le moment mais... Pas de ce que tu imagines. Personne ne peut me toucher. J'ai juste été assez traquée pour le reste de mon existence, et elle est partie pour durer longtemps.

Longtemps... Éternellement, surtout, à moins que les fantômes aient une date de péremption. Peut-être que je finirais par m'évaporer et disparaître pour de bon ? Un jour dans cent, deux cents, trois cents ans. Je m'adosse un peu dans mon siège. Je me sens... je sais pas, un peu plus détendue. Peut-être parce que j'ai pu m'excuser. Ou peut-être que c'est juste la musique. Ce n'est pas si mal, finalement. C'était venir avec ma classe, qui me tapait sur les nerfs, parce que je ne les supporte pas. Parce que je ne supporte pas le concept même d'une sortie de classe. Mais là... j'ai pas l'impression d'être à une sortie de classe, on dirait presque un rendez-vous.
Étrange rendez-vous, alors. L'idée m'aurait fait rougir si j'en étais encore capable.

- Et tu sais... je n'ai rien contre le fait de t'écouter parler.

Ou chanter des bagatelles, pour reprendre ses mots. J'aime sa façon de parler, le son de sa voix. À vrai dire, il peut me raconter ce qu'il veut. Comparer ses groupies à des gazelles ou à des poules s'il le souhaite, jouer de la fausse modestie, donner dans le dramatique, même me rappeler des choses que je préfère oublier, me raconter ses propres états d'âmes. Je ne suis même pas sûre de pouvoir faire pareil. Je ne suis pas très douée, pour la conversation.
22 oct. 2018
Je parle en #cc9966


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Lance Herñandez
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Jeu 1 Nov - 14:46
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Pas facile de me reconnaître là si on me demandait qui je suis. Disons que pour être plus précis, la conversation c'est pas trop mon truc. J'ai plus tendances à écouter les filles piaillaient quand elles s'adressent à moi, et à répondre de la manière la plus concise possible. Mais Jodie est différente, elle n'est pas du genre à parler de trop pour ne rien dire, ou même à sortir des pensées plus fortes que ce qu'elle supporter. Du moins c'est comme ça qu'à force de l'observer et de la remettre sur le droit chemin après qu'elle se mette encore en situation difficile, j'ai fini par la voir. Elle est bien plus intéressante que toutes les étudiantes qui ont tenté de jouer avec mes barrières ces derniers temps. Non je ne suis pas fasciné, cela reste une gosse après tout, mais au moins elle a une hauteur assez marquée dans mon estime. Et puis quand elle est toute gênée, elle est craquante, cela lui va bien. La petite rebelle qui s’attendrit. Cela serait presque un nom de tableau que l'artiste ne savait nommer. Je vins à laisser un onomatopée de rire léger quand elle vint me dire qu'elle ne me pensait pas sentimental. Il est vrai qu'il y a quelques années, je n'étais pas ainsi. Et puis l'amour, c'est vraiment des conneries.

» Il faut croire que je cache bien mon jeu alors...

Cette phrase sortie comme une bombe dans une cuve d'eau. Dans la forme elle n'est pas mortelle, mais elle reste à donner une part de mystère, si elle compte exploser même en ayant atteint la douceur du liquide. Les yeux fermés légèrement, je me laissais happer par la douce musique et par le son de sa voix qui était bien plus agréable à mes oreilles que l'enchainement des divers instruments présents dans la pièce. J'ai carrément envie de m'en griller une là, juste pour être dans cet havre de paix, dans cette fantasmagorie. J'étais tout de même rassurée d'entendre qu'elle n'avait pas peur de ce que je suis. Enfin rassuré entre parenthèses.

» Tu es dans l'erreur ma belle, tu devrais avoir peur de moi...

Après tout ne suis-je pas un délinquant qui a tué de sang froid un mec qui s'amusait à arracher les yeux de ses victimes ? C'est vrai qu'en y repensant ça sonne comme une justice, mais par principe c'est punitif et contraire à la loi de tuer une personne. Sauf que dans l'enfance que j'ai vécu, ce n'est pas une éducation que j'ai reçue. M'étirant très légèrement les bras, pour me remettre les épaules en place, je restais tout de même attentif à ce qu'elle me disait. Donc j'avais bien vu juste...cette capacité à devenir transparente...ce n'est pas son pouvoir hein...Elle est donc vraiment un esprit, un fantôme qui est tourmenté par celui qui l'a tuée et dont l'âme ne peut se reposer en paix. Intérieurement, j'avais la rage au ventre ! J'avais juste envie de retrouver ce bon connard, pour lui mettre une balle entre les deux yeux ! Ou même le battre à mort de mes poings. Enfin...si elle savait que je pouvais prendre son apparence comment réagirait-elle ? Peut être me verrait-elle comme le monstre que je suis censé être.

» Je sais que ça doit être très douloureux d'éveiller les choses de ton passé...mais parfois, juste en parler...juste dire ce qu'on a sur le coeur ! Cela apaise, et réconforte...

C'est vraiment moi qui viens de dire ça...

» C'est pas très bien formulé je sais, mais venant d'un garçon de rue...j'ai pas appris à parler de façon courtoise...Je ne sais même pas à quoi ressemblent mes parents, ils m'ont abandonné dans une ruelle quand j'étais un bébé...

Je ne suis pas un adepte de la psychologie, mais j'ai appris que pour mettre en confiance quelqu'un, il faut apprendre à parfois se dévoiler soi même afin de faire tomber les masques de son vis à vis. Si lui parler de mon passé l'aiderait à se conforter à me dire le sien, alors dans ce cas, je veux bien faire cela pour elle. Esquissant un sourire, alors que je venais poser ma main sur sa joue un peu chaude, caressant cette dernière du pouce.

» Attention princesse, tu vas finir par y prendre goût...

Si elle veut m'entendre parler, elle ne risque pas d'être déçue. J'ai tout un sac de choses les plus difficiles les une que les autres à vider. Enlevant ma main, je soupire légèrement avant de me relever. C'est pas que ce concert m'intéresse pas, mais là parler de mon passé me donner envie d'une clope ! Il faut que j'aille en fumer une ! D'un regard complice, je zieutais d'abord la demoiselle, puis la prof, et à nouveau la rouquine, lui faisant comprendre que la voix était libre si elle souhaitait m'accompagner. De toute façon vu comment l'enseignante était en plein extase de son dramaturge philosophique...Aucun risque qu'elle se rende compte que Jodie ait disparue avec moi...et puis si ça arrive, je n'aurais qu'à trouver un petit alibi, une petite astuce pour elle.


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Ven 2 Nov - 2:00
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Moonlight Sonata
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Ouais, il cache bien son jeu. Mais je trouve ça aussi surprenant que... mignon. Un peu. Je sais pas pourquoi, j'ai toujours trouvé ça idiot d'être sentimental mais ça doit être le côté inattendu qui enlève ça. Le contraste rend ça moins niais et agaçant que les gens qui se pâment devant des films à l'eau de rose à qui j'ai juste envie de donner des claques. L'amour ça n'existe pas, ce n'est qu'une illusion de plus pour manipuler les autres.
Je ne peux m'empêcher de poser un regard sceptique sur lui quand il me dit que je devrais avoir peur. Ironique si on considère que j'ai effectivement eu peur de lui la dernière fois qu'on s'est vus.

- Peur de quoi ? Que tu me tues ?

Ça paraît bizarre, dit comme ça. On croirait une nana hyper prétentieuse, mais c'est juste que quand on assimile qu'on est immortelle, l'instinct de survie finit par devenir secondaire. La seule chose qui me fait peur, c'est la possibilité de revivre mes anciens cauchemars. Et il peut avoir l'air aussi menaçant et aussi dangereux qu'il veut ça s'est vu, qu'il n'avait pas l'intention de me replonger là-dedans. Me tuer... Cela fait un moment que je n'ai pas eu peur de mourir, et il a fallu me rendre mon humanité pour ça. C'est pas près de m'arriver à nouveau.

- Je suis pas vraiment du genre bavarde.

L'abruti de psy avait bien pris des mois avant de me tirer le moindre mot, et j'avais fini par lui parler uniquement parce qu'il me tapait sur les nerfs et que j'avais aucune envie de me le manger aussi pendant les vacances. Et il a quand même trouvé le moyen de me plomber en disant que j'avais fait un gros retour en arrière niveau collaboration. Oui, pas facile d'être coopérative quand on a failli mourir deux fois dans la même journée et que la seule chose qui m'a sauvée... bah c'est de retrouver ma nature de fantôme. Donc de mourir.
La logique et la magie.

- Je... je suis désolée. Que tu aies vécu ça...

Je ne sais pas trop quoi répondre d'autre à sa confession. Je me sens un peu triste pour lui. Je repense à la gamine que j'étais et qui s'est plainte de ses parents, encore plus idiote que je l'imaginais. Maintenant... j'ai déjà du mal à me rappeler leur visage. Je ne les ai pas vu depuis longtemps et je n'ai pas de photo, c'est comme ces gens qui s'aperçoivent qu'ils oublient le visage d'un proche décédé, sauf que le proche décédé, c'est moi. Et que le seul visage de mon ancienne vie qui reste clair dans mon esprit, c'est celui d'Adam. La vie a un drôle de sens de l'humour.

De genre qui me fait passé d'un état proche de me morfondre à un état un peu trop.. différent. J'ai pas le mot, là, tout de suite. Par contre je sais que je me sens un peu tremblante. Son sourire, sa main, l'effleurement de son pouce sur ma peau, ou juste sa voix... Ma respiration m'a échappé... un peu.
Finir par y prendre goût ? Tu es loin du compte, c'est déjà fait.
Même si on va peut-être éviter de dire ça, hein. Ouais, on va éviter.

Il a la délicatesse d'épargner un peu ma stabilité mentale en retirant sa main, puis en se levant. Il va où, comme ça ? Je ne suis pas assez aveugle pour ne pas voir qu'il m'invite à venir avec lui. Honnêtement, c'est pas comme si ce concert m'intéressait énormément de base, et s'il s'en va... ouais, non, le peu d'intérêt de la sortie s'en va avec lui. Clairement. De toute façon, la prof a pas l'air de faire gaffe, elle devait chercher une occasion parfaite de se décharger d'un ou plusieurs élèves et il lui a fourni la meilleure excuse en me gardant avec lui. Je me lève peu de temps après lui, du coup, pour le suivre. Et là il y a une partie de mon esprit qui a quand même un moment de doute sur le "où il va" mais bon, je suis partie du principe que je n'ai pas peur de lui. Ça serait un peu contradictoire de m'inquiéter maintenant.
Pas comme si j'avais pas l'habitude d'être contradictoire, en même temps.
22 oct. 2018
Je parle en #cc9966


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Lance Herñandez
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Dim 4 Nov - 12:51
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Cela sonne particulièrement ironique en sortant de ses lèvres. Oui c'est vrai que c'est con à dire pour une fille qui est déjà morte, mais ce n'est pas vraiment de cet aspect là que ça m'inquiète le plus. Car elle a beau être un esprit, être déjà passé dans l'autre monde, même la mort devrait me craindre. J'avais envie de lui faire une démonstration, mais je ne sais pas si je peux assez lui faire confiance là dessus...On se connait à peine, et je suis pas du genre à exposer mes points faibles comme ça pour m'amuser. Enfin « faible » est un bien grand mot, vu que je ne l'ai jamais été ! Que ça soit dans le lit avec une de mes pierres précieuses, ou bien dans tout ce qui existe en général. C'est très nombriliste de dire ça, mais quand on est la perfection même, on ne peut que l'accepter. Les gens me qualifient ainsi, à bon entendeur qu'il fasse ce qu'il leur chante, tant qui ne perturbe pas ma tranquillité. Un rire intérieur s'étouffa en moi, je ne le voyais pas mais j'étais persuadé que mon cristal venait de briller d'un violet actuellement. Ce n'est qu'un détail, parmi tant d'autres qui ne me feront jamais défaut. Car cela n'existe pas pour moi.  

» Il n'y a que la mort qui est effrayant ?...Il faudrait que je pense à revoir mon jugement dessus alors...

Elle me confirme en plus ce que je sais déjà ! Elle pense que je ne m'en suis pas rendu compte ? C'est très mal me connaître chérie ! J'ai beau être paresseux sur certains aspects, nonchalant, et pire encore, je suis quand même plus intelligent que les autres personnes de mon gang. Je peux me vanter que c'est au moins le seul beau cadeau que mes connards de parents m'ont offert. Parce qu'au final, ils n'ont pas fait grand chose pour moi, à part peut être...m'abandonner dans une ruelle ? Ha ouais tiens, ironie. Après c'est assez paradoxal comme tableau, le mec du genre froid, solitaire, mystérieux, avec la "pas très bavarde" de l'école. Le duo de choc, au moins digne d'un couple sortant de l'ordinaire. Enfin si on en était un, parce que les gamines...c'est pas trop mon délire. Je suis plus à aimer les femmes matures, qui ne portent pas des uniformes scolaires, même si ce côté très déguisement pourrait m'exciter un peu. Non je dois dire que je suis plus mordant sur de la femme avec des talents cachés spécifiques. Un peu comme cette rouquine qui habite juste en dessous de chez moi...

» Moi non plus, cela va être marrant nos conversations...le silence face à l'onomatopée, très intéressant débat.

Autant la prévenir que j'ai mes phases. Disons que là, j'essaye de la mettre dans le confort, mais je suis pas toujours ainsi, j'ai mes sautes d'humeur comme tout le monde. Et quand ça me gonfle, je suis du genre à rester très silencieux, à ne répondre que par des sons ou du moins ce qui s'en rapprochent. Ouais t'as bien compris poulette, il me faut un effort considérable pour aligner autant de mots. Je suis du genre joueur, et taquin mais j'ai mes limites. Après bon, c'est vrai que je suis assez curieux de son histoire, que j'ai aussi envie de l'aider, non pas parce que j'ai pitié d'elle, mais parce que j'essaye un peu de me persuader que je ne suis pas qu'une boule de nerfs, et un objet sexuel sur lequel les femmes adorent se défouler. J'ai un coeur moi ? Non, je l'ai fermé depuis bien longtemps depuis cette histoire avec Elena. Elle m'a brisée, et plus jamais une femme ne me fera cet effet, c'est bien pour ça que j'ai ce côté dominant dans une partie de baise...Histoire de "briser" tout ce qu'il y a de fierté chez ces petites coquines. Si on ne parle que de cela bien sur, ça deviendrait un peu trop sale d'aller plus loin. Quoi que....je suis un connard, je ne m'en cache pas.

Alors que je me conforte dans cette idée, je l'entend s'excuser de ce qui m'est arrivé, ce qui me fait un effet...bizarre. Personne ne m'a jamais vraiment dit cela. On m'a toujours sorti un truc du genre "Ouais ouais, c'est triste mais c'est la vie". Alors qu'elle soit désolée, qu'elle compatisse à ma douleur, ce n'est pas dans mes habitudes, ça m'en arrache un écarquillement, alors que ma lèvre inférieure s'était mise à trembler un semblant de secondes, avant que la partie glace de mes émotions reprenne le dessus et me fait me relever.

» C'est gentil tu sais, mais j'ai fini par me convaincre que c'est ce que la vie voulait pour moi et puis c'est tout...J'imagine que je l'ai mérité.

Je ne dis pas ça pour passer pour un malheureux, c'est pas mon genre. Non non j'essaye juste de la rassurer, parce que je me suis fait une raison que je ne saurais qui jamais ils sont, et de toute façon j'en ai juste rien à foutre. Après mon regard complice, je la vois regarder en direction de la professeur, ce qui me fait écarter un sourire un peu amusé. Ho, alors même la petite rebelle a peur de se faire punir et a un minimum de connaissances du bon et du mauvais ? Intéressant cette petite Ève. Je vais finir par adorer la taquiner, et elle, elle va apprendre à me détester ! Un mélange parfait pour un gâteau sublime. J'ai senti quand même son moment d'hésitation, alors que discrètement, je quittais l'enceinte. Elle dit qu'elle n'a pas peur de moi, mais en attendant elle en montre quelques signes quand même. Il vaut mieux qu'elle réalise oui, que je ne suis vraiment pas un enfant de coeur.

Dans le hall, il n'y a personne, sauf quelques employés, mais ils ne font pas attention à moi...je décide de sortir sur la terrasse pour aller fumer ma clope en regardant si la demoiselle a finir par renoncer à l'idée ou non, mais je la vois me suivre sur mes talons. J'imagine qu'elle ne fume pas, elle risque de s'ennuyer un peu, enfin sauf si elle apprécie vraiment ma présence. Cela dit, on est quand même en automne et je trouve que la température a tendance à être un peu d'humeur changeante. J'enlève ma veste, et m'approche d'elle pour la poser sur ses épaules.

» Tiens ça te tiendra chaud...je m'en voudrais que tu attrapes froid par ma faute

Connard peut être ouais, mais pas au point de laisser une fille greloter devant moi. Et puis ça a beau être un fantôme, quand elle est matérielle, elle reste quand même avec un corps humain...


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Dim 4 Nov - 23:05
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Oh, non, il n'y a pas que la mort qui est effrayante, c'est même la dernière chose à m'effrayer. Je la connais un peu trop bien pour en avoir peur – tant que je suis un fantôme. Mais bizarrement, c'est le pire que je l'imagine capable de faire. C'est un peu ce que j'ai senti dans le ton de sa voix, au final, ce genre de danger-là. Le danger direct et brut, pas le danger insidieux et sournois qui m'a coûté la vie. Enfin, bref. Il semble qu'on forme le duo le moins bavard du monde, et on arrive quand même à discuter. Ça doit être parce que j'aime bien entendre sa voix et que je fais un semblant d'effort pour ne pas laisser mourir la conversation et continuer de l'écouter. Mais de son côté ? Je ne sais pas. Peut-être qu'il est vraiment déterminé à m'écouter parler de mes problèmes, il a dit qu'il voulait m'aider après tout. Ou alors il est de bonne humeur, tout simplement.

En vrai, il a une tête très mignonne quand il a l'air surpris. Les yeux écarquillés, et la lèvre qui tremblote... à vrai dire je m'attendais à tout sauf à ce genre de réactions. Par contre, je ne dirais pas que sa réponse est triste. Plutôt... réaliste. Ouais, la vie est une salope. Elle ne t'aime qu'un temps, et ça ne dure jamais longtemps. Moi ça a duré 16 ans. Lui, visiblement, elle l'a lâché plus tôt. Et quand elle t'a jeté, elle revient tranquillou de temps en temps pour te faire croire qu'elle t'aime à nouveau et te coller un poignard de plus dans le dos.
Ouais, l'amertume a de beaux jours devant elle, je sais. Même si j'ai du mal à être d'accord avec la fin. "Je l'ai mérité". Non, on ne mérite jamais les trucs qui nous tombent dessus. Ou quand on les mérite, on les voit venir.

Je l'ai suivi dehors, finalement. Le goût du risque ? Ouais, on peut dire ça. Il paraît que je devrait avoir peur de lui, et il y a toujours la petite voix au fond de moi qui me dit de me méfier des gens mais... j'ai pas envie. Pour une fois. Alors que je suis douloureusement consciente que je ne peux pas devenir immatérielle ici.

Je ne réalise qu'il fait apparemment froid dehors que quand il pose sa veste sur mes épaules. Comment il peut penser que je vais avoir peur de lui, s'il fait ce genre de chose ? Bon, ça ne sert techniquement à rien, parce que ma peau doit être bien plus froide que l'air ambiant, actuellement, mais c'est quand même mignon. Je serre un peu la veste autour de moi. Je pourrais le laisser croire que ça sert à quelque chose, mais je suis trop franche et puis... je n'ai pas envie qu'il ait froid à cause de moi.

- Tu sais je ressens pas vraiment le froid, alors... Tu es pas obligé de geler à cause de moi...

Même si je trouve ça adorable et que j'ai peut-être un peu détourné le regard parce que ça m'a gênée, sur le moment. Je n'ai pas l'habitude des attentions, enfin pas des attentions désintéressées.

- Mais... merci...

Il va sans doute vouloir récupérer sa veste, du coup. Le bon côté, c'est qu'il sera plus proche de moi pendant encore un petit moment, s'il la reprend. Pas comme si j'en avais env... ouais bon ok si, j'aimerais bien être plus proche de lui. Et je me fais l'effet d'une idiote en contradiction totale avec sa façon de penser.

- Je peux en avoir une ?

Quitte à être dehors avec quelqu'un qui fume, autant faire pareil. Je fumais quand j'étais plus jeune, au collège. C'est Adam qui m'a fait arrêter, à force de persuasion et de la manipulation déglinguée dont il a le secret. Parce qu'il n'aimait pas ça, et que ce qu'il n'aimait pas devait disparaître. Mes amis, mes proches, ma résistance... Ouais, juste parce qu'il n'aimait pas ça, je vais me permettre de fumer une clope. Ça me fera du bien d'imaginer à quel point ça l'aurait emmerdé et, surtout, de retrouver une petite part de ce que j'étais avant qu'il débarque. De toute façon, c'est pas comme si ça pouvait vraiment me faire du mal, les risques de cancer deviennent limités quand on est déjà mort.
22 oct. 2018
Je parle en #cc9966




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Lance Herñandez
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Jeu 8 Nov - 21:28
Rp Terminé



On peut dire que je suis un idiot ? Ouais ouais, allez je vous laisse cette fleur ! Évidemment que les fantômes ne peuvent pas avoir froid...et qu'elle puisse être matérielle ou non, ça ne change rien, le fond reste le même. Enfin je pense que je n'ai pas épluché assez de livres dans ma vie pour connaître réellement ce que les esprits peuvent ressentir, que ça soit physiquement ou psychologiquement. Bien que j'imagine que si parfois elle ne se sent pas bien, c'est que d'une manière ou une autre, elle n'est pas complètement insensible à quoi que ce soit. J'ai l'air fin moi à lui donner ma veste, alors qu'elle n'en a pas besoin...Mais qu'importe, je n'allais pas la reprendre...Non, non je ne suis pas fou, ni même malade - bien que je risque de le devenir à rester trop dehors en t-shirt  - je n'ai pris aucun coup sur la tête, et une femme ne m'a pas retourné le cerveau. Alors dans ce cas pourquoi ? Tout simplement que ce geste aussi protecteur et mignon qu'il puisse paraître n'a pas que le sens premier de m'inquiéter pour sa santé. Lui laisser mon bien, lui montre qu'elle peut avoir confiance en moi. Que je ne lui veux aucun mal. Et son remerciement était la plus douce des chaleurs en cet instant. Je me demande vraiment si elle est mignonne quand elle sourit ! Peut être qu'un jour, j'arriverais à lui en décrocher un qui sait ?

» Ho tu sais, c'est trois fois rien...mais tu peux la garder quand même pour l'instant...

Tirant sur une latte, je m'amusais à faire des ronds de fumées, alors que mon regard se perdait dans l'immensité de la ville, me rappelant un peu que je suis loin de chez moi, de ma terre...Je me sens si étranger ici, avec mon accent à peine espagnol sur certain mots. Auparavant, j'avais pensé...me dépêcher d'accomplir ce boulot de merde pour vite y retourner et butter tout ceux qui se mettent en travers de ma route et de celle de ma famille...Seulement, j'ai pris goût à la vie d'ici...et certaines personnes y ont aidés, même si elles n'ont pas encore guéris ce vide qui m'appartient. J'imagine qu'un jour, je trouverais ma raison d'être et d'exister. Elle est peut être beaucoup plus proche de moi que je ne le pense. Quand elle me demande si elle peut en avoir une, je suis assez étonné. Alors là...Si je m'attendais à ça...Bon techniquement elle peut pas chopper de maladie vu qu'elle est déjà...mais quand même une femme qui fume c'est pas commun. La seule qui me vienne à l'esprit de celles que j'ai connu est Dana, cette rouquine aussi têtue qu'imprévisible. Bien que elle, c'est quand même encore un niveau au dessus. Sortant donc une de mes précieuses de son paquet, je la tend serrée entre deux doigts à la demoiselle. Elle ne se rend même pas compte comment ce geste m'a demandé des efforts. je suis du genre à compter les clopes quand je les fumes pour savoir combien il m'en reste. Pas du genre prêteur...mais pour elle, parce qu'elle est spéciale, je veux bien faire exception...Comment ça "spéciale" ?

» Tu fumais auparavant ?

Une question simple, pas ici pour lui rappeler de mauvais souvenirs ou d'essayer de toucher la corde sensible, mais si je peux à petits pas aller dans son sens pour qu'elle me parle un peu plus, qu'elle s'ouvre un peu plus à moi, je ferais ce qu'il faut, quitte à devoir lui céder plusieurs fois, l'un de mes biens. Enfin à tatillons, et avec modération d'accord ? Faut pas trop en demander non plus. L'observant du coin de l'oeil pour capter la moindre de ses expressions, je ne pouvais pas m'empêcher de la trouver de plus en plus adorable, bien que mystérieuse, secrète, indéchiffrable. Un défi particulièrement ardu pour le challenger que je suis.  

» Le concert dure presque 3 heures, on a tout le temps pour discuter si tu en as besoin. Maintenant que je suis là, tu n'as pas à te sentir mal de me parler...Enfin si tu veux bien entendu ! je ne veux pas te forcer hein...ce n'est pas dans ma nature...C'est plutôt les femmes en général qui me force haha...

Faire l'idiot pareil pour détendre l'atmosphère...Tu as vraiment pas trouvé mieux sincèrement ? Ce que je peux être maladroit parfois. Mais si ça le fait rire, alors je serais peut être gagnant ! J'irais de victoire en victoire.


  • Moonlight Sonata
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“ La musique nous berce et nous anime ”

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Jodie Cravery
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Lun 12 Nov - 14:34
Rp Terminé
Moonlight Sonata
ft Lance
Il na la récupère pas finalement, alors ? Pourquoi ? Il sait que je n'en ai pas besoin mais... Bah, c'est probablement une question de politesse ou de gentillesse, parce que ça ferait bizarre de venir me la retirer des épaules, maintenant que j'y pense. Je ne vais pas m'en plaindre, en fait c'est plutôt agréable d'avoir quelqu'un qui s'inquiète véritablement pour moi quitte à avoir froid par ma faute.

Je laisse un léger silence s'installer. Il a l'air perdu dans ses pensées, je me demande ce qu'il a dans la tête. C'est une question que je me pose tellement souvent... j'imagine que c'est logique quand on a du mal à faire confiance aux autres, de vouloir savoir ce qu'ils pensent. Je me sentirais presque coupable de l'interrompre en ouvrant la bouche, mais j'ai l'impression de faire un acte de rébellion contre mes cauchemars avec cette demande. C'est sûrement un peu idiot, mais Adam détestait ça, et c'est la première fois depuis longtemps que je me permets de faire quelque chose qu'il détestait. Juste une cigarette, pas foncièrement quelque chose qui me manquait atrocement, mais ça me fait quand même un bien fou de la prendre et de l'allumer. Le premier pas en avant depuis une éternité...
Sa question me tire quand même un léger frisson, que je cache du mieux possible en resserrant la veste sur moi. Là, je regrette d'avoir dit que je ne pouvais pas avoir froid.

- Ouais... avant... avant qu'il...

Ma monte remonte presque naturellement au niveau de mon cœur, ou là où il aurait dû être. En vérité, c'était même bien avant qu'il presse la détente ; il a détruit mon monde et ma vie bien avant d'y mettre fin. Quand il... je chasse la pensée de ma tête en portant la cigarette à mes lèvres comme si je pouvais le noyer dans la fumée. Je relève les yeux quand je m'aperçois que je les avais fixés sur mes pieds, reportant mon regard sur lui. Je me demande ce qui le pousse à s'inquiéter pour moi et à s'intéresser comme ça. J'ai toujours tellement tout fait pour être insignifiante et aussi transparente que possible, et pourtant, j'ai quand même attiré l'attention de quelqu'un.
Et mon esprit se bat en duel avec lui-même pour savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose. J'aimerais lui parler, mais il y a quelque chose qui me bloque, et je sais très bien quoi.

- Je ne veux pas te forcer hein...ce n'est pas dans nature...C'est plutôt les femmes en général qui me force haha...
- Je peux comprendre pourquoi.

J'ai dit quoi, là ? Non mais, vraiment... retour arrière, deux secondes. Est-ce que j'ai vraiment dit ce que... Non mais c'est quoi mon problème, exactement ? Sortir ce genre de choses... Je suis tellement, mais tellement contente de pas pouvoir rougir ! J'ai envie de me planquer pour avoir dit un truc pareil.
Ok, on se calme. On se calme, on respire et on évite de s'étouffer parce que ça doit bien faire deux fois que je tousse pour rien et que ça fait beaucoup trop cliché de se mettre à tousser après avoir dit un truc embarrassant. Comment on change de sujet, déjà ? Je préfère parler de littéralement n'importe quoi.

- J'ai... du mal à parler de moi. La dernière personne à qui j'ai fait confiance...

"M'a tiré une balle dans le dos". Nickel. C'est le problème quand je commence à parler de ma vie, ça finit toujours par être dramatique. Enfin... c'est lui qui m'a demandé de ne pas me sentir mal de discuter avec lui, non ? Quand même... Je ne sais pas ce qui est le pire, comme sujet de discussion. Revenir à ce qu'il m'a dit de base ou assumer la phrase hyper gênante que j'ai osé prononcer ? J'en sais rien. Par contre je sais que si j'avais pas rouvert la bouche pour dire quelque chose, je me serai murée dans un silence embarrassé et... j'ai pas envie.
C'est assez exceptionnel pour être souligné.
22 oct. 2018
Je parle en #cc9966


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Dim 2 Déc - 18:38
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C'est un début, mais j'ai l'impression qu'elle commence à un peu plus s'ouvrir, même si parler de cela la bloque complètement au point où à chaque fois qu'elle réalise, elle se mure dans un faible silence. Je ne suis pas idiot, je vois bien dans quel état elle se trouve, et même si je ne la connais pas assez personnellement, je sais que les femmes sont très sensibles quand aux traumatismes qui leur sont arrivés. C'est vrai que j'avais parlé d'Elena comme si ça ne me faisait plus ni chaud, ni froid...Il est normal qu'à l'époque j'ai ressenti de la tristesse et de la colère. Mais aujourd'hui, c'est de l'histoire ancienne et rien que de me dire que ça m’indiffère presque, montre à quel point je suis vraiment un être écœurant. Après j'avais aussi fait exprès de parler de moi, histoire de lui montrer que la confiance marche dans les deux sens, et qu'elle n'est pas la seule à se confier sur des choses qui la blesse. Avant qu'il...Ouais pas la peine d'être devin pour comprendre ce qu'elle voulait dire ! En gros ce connard sans nom la faites souffrir et à décider ensuite de la tuer. Un crime passionnel ? Ou bien un taré de plus dans ce monde horrible ?

Tirant sur ma latte, et expirant la fumée, je sentais mes nerfs se tendre un peu plus. Une fille ne mérite pas de vivre ça, et encore moins elle. Si seulement je tenais le salopard qui a pourri sa vie, qui a fait de son existence un enfer....Je lui ferais payer au centuple ! Parce que je ne supporte pas qu'on touche les élèves de cette école, et par dessus tout, je n'apprécie pas qu'on la touche elle...J'ai envie de la protéger, j'ai envie de lui montrer qu'il n'y a pas que des abrutis qui existent sur cette terre, qu'elle peut faire confiance aux hommes. Même si bon vu mon passif, je ne suis pas le meilleur exemple. Puis j'imagine pas ce que ça fait de mourir, ni même si ça fait vraiment mal. La mort ne m'a jamais effrayé. Si ça fait partie du cycle de la vie hé bien qu'il en soit ainsi. Mais elle...elle est morte bien trop tôt, bien avant que ce qu'elle aurait du vivre...Et ça veut donc dire qu'elle ne ressent plus rien ? Il est vrai que je n'entends pas les battements de son coeur, et qu'elle semble fade de sentiments. Je pourrais espérer la faire rougir, mais je crois qu'elle n'en est pas capable. Cela dit, quand elle se confond dans sa gêne et s'emmêle les pinceaux, elle est beaucoup trop adorable. Cela me donne envie de la taquiner un peu, mais bon je pense que ce n'est pas trop le moment. Sauf que je ne peux pas m'empêcher de relever le fait qu'elle peut comprendre pourquoi les femmes me force. Ho ? Une admiratrice cachée ? J'en suis honoré. Me mettant un peu à sa hauteur, je prends son menton entre mes doigts, presque un regard charmeur, approchant mes lèvres des siennes...

» Alors comme ça tu craques pour moi ? C'est que ça risque de me plaire, méfie toi

Un éternel joueur, on ne me l'enlèvera pas. J'aime beaucoup trop faire ce genre de choses pour arrêter. Et même si elle ne peut pas s'empourprer, j'imagine déjà dans son esprit comme tout est chamboulé. Histoire de ne pas la faire paniquer davantage, j'écarte mon visage du sien, avant de terminer ma première cigarette, un air un peu pensif. Un léger silence s'était installé et il fallait vite que je le brise pour éviter le malaise. Trouve un sujet de conversation Lance, vas y ! Mais c'est tellement difficile ! Moi même je ne suis vraiment pas fort dans cela. Je suis bien plus doué dans d'autres domaines plus cachés on va dire, et j'ai des doutes que lui proposer de coucher avec moi là l'intéresse. Surtout vu son engouement pour les hommes. Pourtant c'est souvent ça qui aide. Se perdre dans le plaisir jusqu'à ce que l'esprit soit embrouillé et ne rêve plus que de ça. Au moins ça lui ferait penser à autre chose. Sauf que je suis un bon partenaire, pas un violeur.

» Et donc...ce type...il est encore en vie ? Non parce que si c'est le cas, il vaut mieux qu'il signe son arrêt de mort tout de suite, vu que je vais m'occuper personnellement de son cas.

Au moins c'était dit...



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