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Unexpected [Sanada]

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Mar 5 Juin - 0:15
Rp Terminé
Martel Raykin
Ancien membre
SEXE :
ÂGE : 40 ans
RACE : Lézarde
POUVOIR : Transfert de blessures
TAILLE / POIDS : 1m73 / 68 kg
MÉTIER : Surveillante
Unexpected



Martel / Sanada


Les choses avaient repris leur cours normal. Toutes ces histoires de magie inconnue avaient pris fin, Scarlet avaient récupéré sa queue et ses facultés (malheureusement, ils se seraient bien passé du retour du poison et des flammes), plus personne ne dansait dans les couloirs en criant des catchphrases ridicules, et plus aucun monstre ne s'attaquait à l'école ou à la ville.
En bref, les deux dernières semaines avaient été un véritable petit paradis sur Terre, sans problèmes ni complication. Seul point noir au tableau : l'ennui.
Passé la première semaine à s'assurer que la magie bien déserté la ville, en tout cas la partie "normale" de Londres, et que personne n'aurait vent du rôle joué par l'école dans toute cette affaire, le quotidien avait retrouvé sa banalité. Et la banalité, pour Martel, ça devenait vite lassant. Heureusement qu'il y avait quelques élèves pour provoquer des catastrophes sous son nez. Ce n'était jamais agréable de réparer leurs bêtises, mais c'était mieux que d'attendre sans rien faire dans son bureau ; après tout, les campagnes de communication en été, ça n'avait pas grande utilité, elle était quasiment au chômage technique.

Les élèves avaient dû percevoir son début de lassitude, car il ne dura pas longtemps. Alors qu'elle flemmardait avec les pieds posés sur son bureau en attendant que l'horloge daigne signaler la fin de la journée, un bruit fort avait retenti de l'autre côté de sa porte, et elle s'était levée, à mi-chemin entre l'excitation de sortir de sa monotonie et l'exaspération à l'idée que quelqu'un ait encore fait une connerie. En guise de responsable, deux adolescents qui avaient trouvé intelligents de se battre avec leurs pouvoirs. L'un des deux semblait dans un bien mauvais état, vu la plaie qui lui barrait l'épaule. Martel soupira, appela un surveillant pour se charger de celui qui était intact et l'amener au directeur, puis elle aida le second à se relever pour le conduire à l'infirmerie.

Et voilà en deux étapes comment elle s'était retrouvée à cet étage où elle ne mettait jamais les pieds. Il n'avait pas beaucoup changé depuis son adolescence ; elle se souvenait y être venue des dizaines et des dizaines de fois dans sa lutte contre la dépression qui lui rongeait les entrailles à l'époque. C'étaient toujours les mêmes couloirs, les mêmes portes, le même silence, un hôpital au milieu d'une école. Même la rénovation n'avait pas changé l'ambiance. Chassant la vague de nostalgie, elle installa l'adolescent blessé dans un des lits avec l'aide de l'infirmière,, puis elle le laissa à ses soins, quittant la pièce et se reposant rapidement contre le mur. Pas léger, le garçon, c'était mine de rien assez épuisant de monter jusqu'ici avec lui. Elle ramena ses cheveux en arrière d'une main en prenant le temps pour respirer. Au moins, il n'aurait pas de séquelles, c'était toujours ça de pris. La bonne action du jour, en somme. Elle se demandait quand même comment ils en étaient arrivés à se lancer leurs pouvoirs à la figure au point de s'écharper mutuellement.
D'expérience, elle était prête à parier sur une fille - ou un mec. C'était toujours les histoires sentimentales qui entraînaient une violence aussi excessive et soudaine. Et si ce n'était pas "toujours", c'était "souvent".

L'ironie voulut qu'elle pense ça quelques secondes avant que son regard n'accroche à la silhouette d'un homme dans le couloir voisin. Pas un adolescent, donc probablement un de ses collègues. Elle n'allait pas assez souvent à cet étage, et de manière générale ne côtoyait pas assez souvent les autres employés de l'école, pour le connaître et pourtant... pourtant quelque chose dans sa posture lui sembla familier. Elle plissa les yeux. Il y avait... quelque chose de félin dans sa façon de se tenir et de se déplacer.
..Non ..?

La jeune femme s'écarta du mur avec un froncement de sourcil. Était-ce possible ? Ça ne lui coûtait rien de vérifier, après tout elle n'avait pas vraiment de boulot pour le moment. Elle s'éloigna de l'infirmerie pour s'avancer dans le couloir. Elle n'eut pas besoin d'être très proche pour vérifier sa théorie ; dès qu'elle aperçut une partie de son visage, elle le reconnut.
Il avait plus de barbe et l'âge ne l'avais clairement pas rendu moins beau, mais elle l'aurait reconnu même avec un changement plus radical.

- Sanada ?

Sous-entendu dans le ton de sa voix, un "qu'est-ce que tu fais ici ?" lorgnais en arrière-plan. Il travaillait ici ? Et elle ne l'aurait jamais vu ? Impensable. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle ait pu travailler au même endroit que lui sans le croiser pendant tout ce temps... et pourtant, il était bien face à elle.
Elle avait vraiment un problème de communication avec ses collègues, un comble avec un travail comme le sien.
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Jeu 7 Juin - 22:32
Rp Terminé
Sanada Nomura
Ancien membre
Age : 39 ans
Sexe :
Race : Yokai
Pouvoir : Allergie
Poste : Psychologue
▲▼ Premier amour retrouvé...

Cela faisait déjà 3 ans qu’il avait réintégré l’école mais cette fois, ce n’était plus en tant qu’élève mais en tant que personnel. On pouvait dire qu’il avait changé de tout au tout. Il n’était plus l’adolescent arrogant et capricieux à qui ses parents cédaient tout. A son retour, ça lui avait fait bizarre de revoir certains bâtiments qui lui rappelèrent forcément des mauvais et de bons souvenirs d’enfance. Evidemment, il regrettait certains actes et comportements qu’il avait pu avoir mais  il était prêt à remédier à cela. Après avoir rabaissé ses camarades durant 3, 4 ans, le voici à présent, en ces lieux pour écouter et aider les élèves qui avaient besoin de parler, de se confier. Il était leur oreille, leur confident et le gardien de leurs secrets. Est-ce que c’était un travail tranquille ? Un travail qui lui permettait de se la couler douce ? Non, ça demandait malgré tout de l’engagement et une patience à toute épreuve. Il devait également réussir à garder une carapace afin de ne pas être trop affecté par des récits parfois durs à entendre de la part des étudiants. Il voyait même la faiblesse de certains qui laissaient les larmes coulaient le long de leurs joues. Comment ne pas être touché ? Comment rester insensible ? Impassible ? Il était très difficile de se protéger de tout cela.

Lorsqu’il était encore élève, lui-même ne se serait vu un jour à ce poste. Ce n’aurait pas été assez bien à ses yeux et surtout, pas assez bien payé ! Le fait d’avoir quitté cette école à la fin de sa scolarité et avoir fait des études supérieures dans un autre établissement. Il avait pu rencontrer de nouvelles personnes avec des personnalités encore différentes. Son attitude ingrat et grossier lui valut également de se prendre des raclées. Puis, d’autres qui justement avec le temps avait réussi à lui faire voir les choses autrement. Ce fut long avant que cela pu avoir un certain impact sur lui. Finalement, le plus important était de voir son évolution, son changement. Cependant, il avait gardé encore des traits de caractères qui avait toujours fais partis de lui comme son côté manipulateur et quelques peu narcissique mais il avait arrêté de s’en prendre aux plus faibles, de ne plus mettre les gens plus bas que terre… Aujourd’hui, il était dans l’optique d’effacer cette facette et repartir de bon pied et pour ça, il devait faire une chose qui marquerait le début du nouveau Sanada, ce fut l métier de psychologue mais à l’école où il avait étudié pour tirer un trait sur son ancien lui.

Aujourd’hui, il avait vraiment tourné une page et il accueillait les élèves dans son bureau avec professionnalisme et sérieux. Son visage s’était plus adoucit. Son sourire était devenu bienveillant envers autrui. Son regard était aussi plus doux. Il n’y avait plus d’arrogance, ni de côté hautain. Il était respectueux et courtois. De plus, il maîtrisait parfaitement son pouvoir de Yokai. Il contrôlait sa transformation en forme féline. Puis, il se souvenait de tous ces actions qu’il effectuait sous cette forme, ce n’était pas le cas autrefois. Bien entendu, il utilisait cette forme en dehors de son travail. Ça lui permettait de garder un œil discret sur ceux qui l’entouraient. Une chose qui n’avait pas changé, c’était le fait d’obtenir ce qu’il voulait quand il le souhaitait. Quand il désirait des informations sur une personne en particulier, il partait à sa rencontre mais en chat et non en forme humaine. Qui se méfierait d’un simple chat ? Personne n’hésitera à parler devant un chat. Puis, à côté de ça, il pouvait apprécier les papouilles qu’il recevait à gogo sans faire le moindre effort. Enfin, il se servait de son don avec parcimonie. En revanche, ce qu’il entendait, il ne le répétait jamais mais il le gardait pour lui. Peut-être  étant plus jeune, il s’en aurait servi pour faire chanter les personnes mais ce n’était plus cette homme maintenant.

Aujourd’hui, il avait commencé sur les chapeaux de roues avec beaucoup de consultations. Il enchaina les séances les unes après autres en rangeant chaque dossier de chaque patient dans l’ordre alphabétique afin de retrouver rapidement un dossier bien précis et ne pas le chercher pendant une heure… Il était très ordonné dans son travail bien que chez lui, c’était une tout autre histoire. Lorsqu’il avait un petit temps de répit de profiter pour aller dans la salle détente prévu au personnel pour se prendre un café. Et d’ailleurs, ce fut le cas à l’instant… Il se posa un instant sur une chaise en soupirant un bon coup. C’était épuisant moralement d’écouter autant d’élèves en un laps aussi court. Il fallait qu’il évacue tout ça mais il ne pourrait pas le faire avant la fin de son travail. Une fois son café fini, il sortit de la pièce et referma derrière et reprit la direction de son bureau. Il commença à s’installer à nouveau mais une voix féminine se fut entendre… Une voix qui ne lui était pas inconnue. Il releva la tête et il resta figé sur le visage de cette personne. C’était impossible… Se disait-il sur l’instant. Elle aussi était là ? Il eut un sourire d’étonnement. Il n’en croyait toujours pas ses yeux. Il se remit debout et se dirigea vers elle en s’arrêtant devant elle. Il la regarda de la tête aux pieds avant de plonger son regard dans ces yeux :


SanadaJe n’y crois pas… C’est toi Martel ? La Martel que tous les hommes rêvaient d’avoir comme petite amie ? Si je ne le voyais de mes propres yeux, je n’aurais jamais cru quelqu’un si on m’avait dit que tu étais encore dans cette école !

Il la regarda à nouveau de haut en bas, il était surpris de la revoir mais à la fois ravi. Au fond de lui, ça lui fit quelque chose… Son cœur s’en rappelait encore. Ils avaient passés de si bons moments ensemble… C’était la première fille qu’il avait aimé après tout. La première qui avait su le supporter malgré son comportement puéril envers les autres. Il lui prit ces mains, les laissant dans les siennes en admirant sa beauté. Elle était si élégante et belle dans cette robe bleue foncée… Il lui fit signe de rentrer dans son bureau pour qu’ils puissent discuter en toute intimité après tant d’années…

SanadaTu es toujours aussi ravissante Martel. 2lève ou adulte, tu ne changes pas… A croire que le temps n’a pas d’effet sur ta beauté. Comme tu le vois, je travaille ici en tant que psychologue depuis 3 ans. Et toi, que fais-tu ici ?

Il lui lâcha les mains puis rangea rapidement ses papiers qui trainaient sur le bureau et tira le siège pour qu’elle s’y asseye si elle le souhaitait. Il regarda l’heure et il lui restait encore un peu de temps. Il était presque déçu d’avoir encore des consultations… Il devrait pouvoir décaler ses rendez-vous probablement. Enfin, l’heure était à s’occuper de sa patiente particulière. Il avait les yeux qui brillaient en la regardant.




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Dernière édition par Sanada Nomura le Dim 4 Nov - 13:02, édité 2 fois
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Ven 8 Juin - 1:03
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Martel Raykin
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Martel / Sanada


C'était bien lui. Elle n'avait déjà quasiment aucun doute parce qu'aucun changement n'aurait pu la conduire à confondre - l'un de ses premiers copains, et pas le plus facile à oublier - mais croiser son regard et entendre sa voix ne fit que renforcer sa certitude. Bien sûr que c'était lui. Sanada... qu'est-ce qui avait bien pu le faire revenir ici ? Et surtout : comment avait-elle pu passer à côté de cette information ? Ça lui semblait tout bonnement impossible de ne pas l'avoir croisé avant aujourd'hui. Sans le hasard qui les avait conduits au même étage, elle ne l'aurait peut-être même pas revu du tout... elle en aurait presque remercié les gamins qui se battaient devant son bureau.
Parlant de bureau... c'était un bureau de quoi, ici ?

Son premier commentaire lui tira un sourire. Que tous les hommes rêvaient d'avoir comme petite amie ? Lui avait-elle laissé un souvenir si... marquant ? Bon, elle ne pouvait pas nier non plus, elle avait beaucoup de mecs à ses pieds au lycée...
Mais il n'était pas en reste niveau filles qui lorgnaient sur lui non plus, elles étaient juste plus discrètes. Parce qu'il avait une réputation nettement moins ouverte qu'elle, déjà. Le mec qui tape sur les plus faibles attirait moins de tentatives désespérées que la fille qui draguait un peu tout le monde.

- Si je ne le voyais de mes propres yeux, je n’aurais jamais cru quelqu’un si on m’avait dit que tu étais encore dans cette école !
- Et toi alors... si je m'attendais à te revoir ici. C'est vraiment le dernier endroit où j'aurais imaginé te croiser.

Un instant, elle se crut revenue au lycée. L'espace d'une seconde, à sentir ses mains autour des siennes et à se plonger dans ce regard... À l'époque, beaucoup de filles l'auraient tuée pour être à sa place. Si elles l'avaient vu maintenant... elles auraient été encore plus véhémentes. Les années n'avaient vraiment rien enlevé à sa beauté, au contraire. Et elle était prête à l'affirmer des dizaines de fois.

-Tu es toujours aussi ravissante Martel. Elève ou adulte, tu ne changes pas… A croire que le temps n’a pas d’effet sur ta beauté. Comme tu le vois, je travaille ici en tant que psychologue depuis 3 ans. Et toi, que fais-tu ici ?

Deux réactions.
La première, le compliment qui la toucha droit au cœur tant elle était et restait sensible aux commentaires sur sa beauté. Surtout venant d'un homme qui avait eu tant d'importance – importance qu'elle ne laisserait jamais éclater au grand jour, question de fierté.
La deuxième fut au moment où son cerveau analysa et enregistra ce qu'il avait dit ensuite.
En tant que...
Psychologue.

Elle ne put pas retenir le rire qui lui échappa à ce moment. C'était... c'était tellement improbable. C'était comme si elle annonçait s'être désintéressée des hommes (ou des femmes, enfin l'idée était la même) et se lancer dans la chasteté. Le décalage entre le souvenir qu'elle avait de lui et ce job... C'était trop pour que la situation ne lui paraisse pas irréaliste.
Oh, elle était consciente qu'il disait la vérité, aussi improbable soit-elle, mais elle trouvait ça drôle malgré tout. Très drôle. Il lui fallut quelques instants pour cesser de rire, et elle passa une main dans ses cheveux avec un sourire d'excuse avant de s'installer. Comme à son habitude, elle s'assit sur le bureau avant de croiser les jambes, délaissant un peu trop rapidement la chaise qu'il lui avait proposé. Une habitude qu'elle tenait du lycée et qu'elle n'avait pas perdue depuis.

- Désolée, c'est juste... le dernier métier dans lequel je t'aurais imaginé.

Son hilarité se calma assez vite, même si elle préférait ne pas trop y réfléchir. Il lui faudrait un moment pour digérer l'information. Pour la trouver normale. Et pour ne plus sourire rien qu'à l'évocation de cette idée. Même si elle ne riait plus, son amusement était toujours perceptible dans sa voix quand elle s'exprima.

- Psy... Tu as fait un virage à 180° dans la vie ou quoi ? Tu as changé de bord dans tes relations avec les autres ?

Bon, d'un autre côté, vu qu'elle se promenait avec une alliance au doigt, elle était mal placée pour rire de changements radicaux. C'est fou ce que vingt années pouvaient faire à une personne. Elle, mariée ; lui, occupé à réparer l'esprit des gens là où il avait passé plus de temps à en briser que beaucoup de monde. Depuis trois ans en plus. Ça voulait dire qu'il aimait ça, non ? Aucune des personnes qu'ils avaient côtoyées à l'époque n'y aurait cru.

- Tu n'as pas aussi changé de bord avec les femmes, au moins ? Tu es encore plus beau qu'avant, ça ferait des déçues.

Le compliment s'était glissé tout seul dans sa plaisanterie, mais elle ne pouvait pas nier qu'elle le pensait. Il était déjà au-dessus de la moyenne, voire de la majorité, quand elle l'avait connu, mais maintenant... elle en regretterait presque la fin de leur histoire.
Puis elle se rappela qu'il lui avait aussi posé une question, chassa l'air attendri qui s'était invité sur son visage et essaya de reprendre une expression sérieuse. Pas facile, il faisait une sacrée distraction.

- Oh, et... moi je travaille à la com'... en fait je me charge de convaincre les parents de t'envoyer des patients, il semblerait.

Bon, pas que, mais la plupart des élèves passaient par le bureau d'un psy à un moment ou un autre ; le choc de la transformation était rarement sans conséquences, les élèves qui le prenait comme on accepte la pluie ou le beau temps étaient rares.
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Ven 8 Juin - 2:59
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Sanada Nomura
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▲▼ Un lien invisible mais présent


Vous ne rêvez pas, Sanada n’avait pas vu de fantôme. Il avait bien vu en chair et en os devant lui sa première petite amie à son bureau devant lui… Comment se détendre et se changer les idées… Il n’y avait pas mieux. Il exprima sa joie ouvertement de la revoir en l’admirant dans son ensemble en signifiant également qu’il ne croyait point la revoir un jour. Mais ce sentiment semblait réciproque en entendant les paroles de la jeune femme. D’ailleurs, il put voir son petit sourire paraître sur ces lèvres. Enfin, il ne s’était jamais lasser de la voir sourire dans le passé et ce n’était pas aujourd’hui encore que cela changera. Il s’était permis de lui prendre ces mains, après tout, ils se connaissaient bien puis, il n’était pas du genre à hésiter pour ce genre de petit détail. Surtout qu’il savait très bien que ça ne dérangeait pas le genre de personne comme Martel à moins qu’elle avait changée depuis… Il l’avait aussi sur le coup, invité à entrer dans la pièce en commençant à lui faire un compliment sur son apparence qui ne s’était guère enlaidit avant d’indiquer son métier.

Ces paroles enclenchèrent un rire chez elle. Il la regarda en ne comprenant pas la raison de cette réaction. Ce n’était pas pour autant qu’il se mit à sourire en espérant qu’elle lui donnerait les explications par la suite. En attendant, il lui avait proposé un siège pour s’y assoir mais finalement, elle prit le bureau comme support. Il avait bien fait de faire de la place dessus… ça ne le gêner guère. Ce n’était qu’un bureau puis, ce n’était pas avec son poids plume que le bureau s’écroulera sous son poids. Puis, il entendit des excuses probablement à son rire soudain. C’était donc la profession qu’il faisait qui avait déclenché ceci… D’ailleurs, elle fit part de sa surprise avec des questions qui en disait long sur son étonnement de la nouvelle encaissée. Il fallait avouer que lui-même ne se serait vu psy à l’époque alors, il comprit parfaitement sa réaction. Il répondit en gardant son sourire aux lèvres, restant debout face à elle :


SanadaL’après l’école… Fut assez déterminant dans mon changement… Et en gardant mon attitude de l’époque, je n’aurais jamais pu trouver un travail. J’étais bien trop snob et arrogant pour cela. Il était temps que je me prenne en mains et donc, voici où cela m’a amené ! Effectivement, j’ai amélioré ma relation avec les autres… Aujourd’hui, je les aide, je ne les rabaisse plus… Enfin, si tu as pu te mettre avec moi, je ne devais pas être si invivable et désagréable que cela…

Puis, la conversation continua avec Martel qui lui demanda s’il avait aussi changer de bord… Non ! Sacrilège ! Il aimait bien trop les femmes pour pouvoir aimer un jour les hommes. Bien qu’il n’avait rien contre les hommes gays. Ce n’était tout bonnement pas sa tasse de thé. Puis, vint le compliment, elle le trouvait encore plus beau qu’à l’époque. Ça lui faisait tellement plaisir d’entendre ça de la bouche d’une femme mais ce n’était pas n’importe laquelle… Sa première réaction fut un sourire. Disons qu’il le savait déjà qu’il était un bel homme alors, ça ne faisait que confirmer son opinion sur sa personne. Il répondit avec manière, jouant la carte de l’humour même si, il y avait malgré tout une petite partie de lui là-dedans :

SanadaJe crois que même dieu est déçu d’être un homme… je crois que je réponds à ta question, non ? /rit à sa phrase / Navré… Je te remercie de ton compliment. J’espère que tu ne regrettes pas ton mariage au moins ?

Dit-il, en faisait un petit clin d’œil à celle-ci. Et oui, il l’avait bien vu l’alliance autour du doigt de son ex. Alors, il était amusant de plaisanter sur cela. Puis, ça permettait de montrer à celle-ci qu’il avait remarqué ce détail. Ce genre d’élément n’échappé pas à l’œil du psy. Peut-être que, si elle n’avait pas été mariée qu’il aurait retenté sa chance mais... Ce n’était pas le cas alors, il se contentera simplement de flirter un peu sans aller trop loin. Il ne faisait rien de mal après tout… Séduire sans embrasser n’est pas tromper. Il avait lu ça quelque part mais il ne savait plus où exactement. Il ne voudrait pas briser un couple… Elle vint par la suite à lui répondre à sa question à propos de son travail. Valait mieux tard que jamais comme on le dit toujours… Puis, il ne put s’empêcher d’esquisser un rictus quand il sut que c’était elle qui lui envoyait ses patients… Il ne pouvait pas la remercier de lui donner autant de travail ! Quoique… Il fallait bien qu’il explique son salaire à la fin du mois. Il vint se poser sur le bureau près d’elle, la regardant avec des yeux plutôt tendre, avec un doux sourire. Il se ressassa les instants de tendresses dans son esprit… Tous ces petits moments où ils s’embrassaient… Où ils… Stop ! Ça devint trop intime la suite de ses souvenirs. Enfin, ce fut des instants qu’il avait apprécié et les rares moments où ils s’étaient sentit « heureux ». D’ailleurs, il se perdit tellement dans ses souvenirs qu’il resta figé sans dire un mot… Avant de reprendre ses esprits. On put voir un léger rougissement lorsque son regard recroisa celui de Martel :

Sanada : Je t’interdis de faire un commentaire ! Bon puis, tu pourrais éviter de m’envoyer trop d’élèves d’un seul coup… Mes journées sont chargées. Même dans notre métier, on arrive à trouver un lien...

A croire qu’il était fait pour se revoir même si, ce ne serait pas pour revivre une nouvelle histoire d’amour. Mais une chose était sûre, ils étaient liés d’une manière ou d’une autre. Il reprit aussitôt la parole en ayant repris ses esprits et arrêter de rougir:

Sanada - Et sinon, comment une princesse comme toi en est venue à travailler dans la com’ ? Tu dois détruire beaucoup de couple… chez les parents… Les hommes fond surement à tes pieds… Mais plus sérieusement… ça fait combien de temps que tu es mariée ? J’espère que ton mari est à la hauteur de tes attentes… Sinon, je connais un truc qui se fait populaire depuis des années… ça s’appelle comment déjà… Hmm… Ah oui ! Le divorce !

Bien évidemment, il ne souhaitait pas qu’elle divorce, il disait cela pour plaisanter. C’était juste une manière de dire à sa façon qu’il espérait vraiment que son mari la rendait heureuse car elle le méritait puis, elle fera toujours partie des personnes qui ont comptés dans sa vie. Il eut un regard tendre à son regard…



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Dernière édition par Sanada Nomura le Sam 9 Juin - 14:05, édité 1 fois
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Ven 8 Juin - 4:19
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Martel / Sanada


Snob et arrogant ? Oh, il était dur avec lui-même sur ce coup-là... Bon, ok, il avait clairement mérité le cristal violet qu'il arborait à l'époque, mais elle avait toujours été attirée par les gens qui avaient confiance en eux, peut-être parce qu'elle en manquait cruellement. C'était peut-être de l'arrogance ou du narcissisme aux yeux du monde mais, pour elle, c'était un outil de séduction implacable.

- Tu n'as jamais été désagréable.

Un murmure, et un petit sourire. Elle était bien consciente que 90% des élèves de l'école ne seraient pas d'accord avec elle, mais elle n'avait jamais vu tant de négatif que ça en lui. Parce qu'il la traitait mieux qu'il ne traitait les autres ? Sans doute, elle n'était pas assez naïve pour ne pas savoir qu'elle avait eu droit à un traitement de faveur.
Il avait vraiment un très beau sourire.
Hm.
Et l'ego qui allait avec, mine de rien. Psy ou pas, certaines choses ne changent jamais. Sa confiance en lui n'avait pas baissé d'un iota, ou alors il faisait bien semblant.

À sa phrase suivante, elle leva légèrement la main pour observer l'anneau qui y trônait. Regretter son mariage ? Oh, il avait des avantages. La débarrasser de souvenirs familiaux encombrants, tout d'abord, en changeant son nom de famille, mais ce n'était pas le seul. Elle appréciait la compagnie de Nate même si sa jalousie était parfois étouffante et elle appréciait aussi ses enfants – c'étaient même probablement les seules personnes qu'elle aimerait véritablement dans sa vie.

- C'est vrai que je suis mal placée pour parler de changement improbable, hm ? lança-t-elle d'une voix pensive.

C'était bien elle, ça, de rire d'une chose en faisant la même, ou pire. Mais après tout, elle avait toujours ri de tout – en tout cas la Martel qu'il connaissait. Ça faisait au moins une constante dans cet amas d'imprévus et d'inattendus. Au final, elle n'avait pas vraiment répondu à sa question, préférant rapporter la conversation à la première question qu'il lui avait posée, à savoir son travail. Était-ce parce que le sujet était plus facile à aborder ? Pas vraiment, mais son mariage était un peu à part. Une union pour la forme, avec le premier garçon qui avait eu l'air capable de tolérer de rester avec elle aussi longtemps. Ou plutôt celui qui était avec elle depuis le plus longtemps et dont elle ne s'était pas encore séparée.
Est-ce que Sanada aurait pu avoir cette place s'ils étaient restés ensemble ?
C'était un peu... dérangeant d'avoir cette pensée alors qu'il se tenait près d'elle, et elle relégua la question au fond de son esprit lorsqu'il s'installa à ses côtés. Assez proche pour que l'idée passe de "étrange" à "potentiellement gênante", d'autant qu'il la fixait avec un de ces regards...
Elle en aurait presque considéré la question.
Presque.
Il était mignon quand même. Surtout quand il rougissait comme ça. C'était bien dommage pour l'image de l'homme arrogant et prétentieux, mais son petit air attendri et son rougissement venaient de lui porter un coup.

- Je t’interdis de faire un commentaire !

Martel répondit par un sourire innocent, l'air de dire "jamais, voyons !", mais son regard en disait long sur ce qu'elle pensait. Elle n'avait même pas besoin d'exprimer son commentaire, mais elle trouvait ce petit moment d'égarement à la fois amusant et adorable. Tant qu'il ne pouvait pas avoir idée de son moment d'égarement à elle, en tout cas.

- Oh tu sais, je ne choisis pas quand ils arrivent, je ne fais que convaincre les parents de les inscrire grâce à mon talent naturel pour attirer les gens. Je suis juste douée dans ce domaine... Tu es bien placé pour le savoir, après tout.

Elle agrémenta sa remarque d'un clin d’œil avant de poser ses deux mains derrière elle pour poser un instant son regard vers le plafond, laissant ses pensées vagabonder l'espace d'une seconde tandis qu'elle l'écoutait. Même si l'idée était flatteuse, elle espérait quand même n'avoir pas brisé tant de couples que ça par ses simples ; heureusement qu'elle n'entrait pas en contact direct avec les parents d'élèves, d'ailleurs, parce qu'elle en aurait sûrement été capable... de draguer père et mère pour mieux les convaincre... ou au moins passer le temps.

Son commentaire sur le mariage lui tira son deuxième rire naturel de la journée. Elle ne l'avait pas vue venir, cette histoire de divorce. C'était tout lui, ce genre de répliques. Elle passa une main sur son visage pour chasser son hilarité qui repointait le bout de son nez et secoua doucement la tête.

- Ne t'en fais pas va, ce mariage est très bien comme il est.

Martel ramena ses cheveux en arrière, tourna son regard dans sa direction sans perdre son sourire. Cette situation était tellement improbable, mais à la fois tellement naturelle. Elle en oubliait presque qu'elle l'avait croisé au hasard d'un couloir et qu'ils ne s'étaient pas vus depuis vingt ans.

- Je me suis mariée juste après le lycée... avec Nate.

Le coin de son sourire se releva légèrement en mentionnant ce détail. Elle se souvenait très bien de lui avoir parlé de celui qui n'était encore, à l'époque, qu'un ami. Un ami très clairement amoureux d'elle dont elle avait dû dire, en substance, qu'il était "amoureux, un peu collant, mais sympathique". Heureusement qu'elle avait eu la présence d'esprit, à l'époque, de ne pas rajouter un "pas mon style", parce que la contradiction aurait été lourde. Et le contraste était déjà assez grand comme ça.

- Un peu possessif, mais il s'est fait à l'idée que j'irais toujours voir ailleurs, alors on peut dire qu'il me convient, ajouta-t-elle avec un haussement d'épaules.

Faussement innocent, pour le coup. Est-ce que c'était une façon détournée de dire qu'elle était toujours libre malgré son alliance ? Peut-être... après tout, rien ne l'en empêchait vraiment. Il était toujours aussi - non, encore plus - séduisant, et un petit flirt n'avait jamais fait de mal à personne.
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Sam 9 Juin - 14:07
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▲▼ Veux-tu je te le présente ?

Sanada en était venu à expliquer le changement dans sa personnalité. Adieu l’arrogance, adieu le côté hautain et immonde. Mais en laissant un petit doute sur le fait qu’il était si méchant en indiquant que si c’était le cas, une fille comme Martel qui avait une certaine notoriété à l’époque ne serait pas sorti avec lui. De plus, ces dires se confirma lorsqu’il entendu la jeune femme dire qu’il n’avait jamais été désagréable. A ces mots, il afficha un sourire de satisfaction. C’était toujours plaisant de recevoir de tels compliments de sa part. Cependant, il était tout à fait conscient que son comportement, son attitude n’étaient pas les mêmes quand il était à ces côtés. Suite à ça, il ne manqua pas de répartit lorsqu’elle lui demanda s’il avait aussi changé de bord. Evidemment, il ne lui en fallait pas plus pour se mettre une fois de plus en valeur en lançant même un petit message à peine caché sur son choix  propos de son mariage sans oublié le petit clin d’œil qui suivirent. Il la vit alors lever sa main où il y avait son alliance en le regardant de plus près. Voulait-elle l’enlever ? Non ? Dommage… Puis, elle enchaina avec un petit commentaire qui était plus vrai que nature ! Elle «était la dernière personne qu’il aurait vu se marier à cause de son côté volatile et ne sachant tenir en place…

SanadaEn effet, le mot improbable est le bon terme… Je croyais que toi et le mariage étiez incompatibles. Comme quoi…

Il détourna rapidement le sujet vers le travail avant de venir s’asseoir près d’elle sur le bureau, l’admirant des fonds des yeux, se ressassant quelques souvenirs mignons et plaisants passés avec elle. Cependant, lorsqu’il retrouva ses esprits et croisa son regard à nouveau, un rougissement apparut à son encontre le faisant tout de suite réagir au petit sourire sur le coin des lèvres de celle-ci en ne lui demandant aucun commentaire avant de lui faire la remarque qu’elle lui filait un peu trop de boulot en lui envoyant autant de gamins ! En revanche, elle se défendit en rétorquant qu’elle ne choisissait pas leurs venus et que son seul travail était de les convaincre à s’inscrire grâce à son talent dans ce domaine. Il ne pouvait pas la contredire pour le coup. C’est vrai qu’elle avait toujours eu ce don d’attirer les gens et les amener à être pris dans ces filets sans qu’ils ne résistent… Il ne répondit pas à ces paroles, il ne fit acquiescer avec un sourire avant de reprendre aussitôt la parole en demandant comment elle avait pu finir à ce poste. En revenant sur son mariage et lui fit savoir que si jamais son couple ne fonctionnait plus, il existait le divorce… Il avait provoqué un rire chez son interlocutrice qui restait vraiment ravissante et radieuse quand elle riait… Elle fit savoir que le mariage était très bien comme il était avant de passer ces cheveux en arrière et d’ajouter qu’elle s’était mariée juste après l’école. Sanada eut un petit Bugue à cet instant…

SanadaTu n’as pas perdu de temps, dis-moi ! A peine parti et tu me remplaces déjà en te mariant avec un inconnu. Je suis presque vexé par cela… Je ne te savais pas si désespérée !

Il ne s’attendait pas à ce qu’elle se marie aussi rapidement après l’école surtout qu’il n’y avait pas non plus beaucoup de temps de passé entre leurs ruptures et la fin de la scolarité. Bien évidemment, il se rappela très bien de ce Nate qui était censé n’être qu’un ami pour elle et aujourd’hui, le voilà son mari. Mais il préféra faire l’amnésique et le nommé l’inconnu… Il n’allait tout de même pas donner de l’importance à cet homme qui lui avait subtilisé Martel… Même si, ils n’étaient plus ensemble. Il écouta  à nouveau la belle Martel qui lui fit part de la possessivité de Nate et la suite de ces mots le scotcha… Il haussa un sourcil en regardant son amie en dégageant un rictus… Pourquoi se voulait-il encore étonné par cette femme… Même mariée, elle n’était pas fidèle et se voulait encore libre… Il était clair qu’elle ne disait pas cela de façon anodine, surtout venant d’elle. Souhaitait-elle le récupérer ? Était-ce bien ce message qu’elle voulait passée, la fixant et affichant un sourire enjôleur :

SanadaPossessif mais… Il te laisse libre d’aller voir ailleurs… A-t-on la même définition du mot possessif ?

Son cerveau était en marche. Il réfléchissait quoi faire. Devait-il se lancer malgré son mariage ? Pourquoi se priver alors qu’elle venait de lui ouvrir la porte ? C’était presque une invitation à venir à elle. Finalement, il arrêta sa réflexion et avait pris sa décision. Il vint déposer une main sur la sienne, la caressant de son pouce. Il avait oublié combien sa peau était douce… Pourquoi s’était-il séparé déjà ? Il ne pensait même plus à son travail de psychologue. Il reprit la parole avec le même ton :

SanadaTu es chanceuse aujourd’hui… Je crois qu’il y a un charmant homme qui est libre et pas très loin… Je crois qu’il serait intéressé. Veux-tu que je te le présente ?

Il laissa sa main contre la sienne, rapprochant légèrement son visage du sien, leurs nez se frôlant… Il avait envie de l’embrasser et cela était indéniable. Retrouver toutes ces sensations qu’il avait perdu… voir de nouveau la chance d’être à nouveau en contact avec ces lèvres qui le narguaient. Mais il n’agissait pas tout de suite pour voir la réaction de celle-ci. Serait-elle gênée ? Ou plutôt ravie ? Peut-être tout autant envieuse que lui ? Le temps s’arrêta un instant…


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Sam 9 Juin - 15:01
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Martel Raykin
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Martel / Sanada


Elle et le mariage, incompatibles... oui, il n'avait pas tort. Elle était d'ailleurs toujours rigoureusement incompatible avec le concept, contrat signé ou non. Toutes ces clauses idiotes, à commencer par cette idée inconcevable de se contenter toujours de la même personne. Où étaient l'aventure, la liberté, l'amusement, le simple plaisir de profiter de la vie ? Non, elle n'avait pas gagné durement cette beauté et cette vie pour ne la consacrer qu'à un seul homme. Ç'aurait été un monumental gâchis, après tout. Tant de jaloux qu'elle aurait laissés derrière elle, de déçus... Et elle aurait raté tellement de choses ; tellement de sourires en coin, de flirts, de baisers, parfois plus, parfois simplement ça. L'homme qui l'enchaînerait n'était pas né. Enfin... pas celui qui enchaînerait sa liberté, en tout cas. Pour le reste, c'était discutable.

La  conversation se déroulait naturellement, comme s'il ne s'était pas écoulé vingt ans entre la dernière fois qu'ils avaient parlé, et aujourd'hui. Le travail, les petits clins d’œil, le flirt léger d'une phrase sur l'autre. C'était son quotidien la plupart du temps mais, paradoxalement, elle avait cette sensation étrange. Comme si ça lui avait manqué. Ce n'était pas impossible ; la sensation n'était pas la même, entre un inconnu et un ancien amant.
Parlant d'inconnu... Son commentaire lui tira un sourire légèrement sarcastique. Oh, non, elle doutait qu'il ait oublié Nate. Il avait été trop présent pour que son souvenir ne persiste pas. Alors quoi ?
Jaloux ?
Son sourire se teinta d'un rictus moqueur. Elle était prête à le parier. C'était adorable, d'un certain point de vue. Elle ne précisa pas que le début de son histoire avec Nate n'était pas situé précisément après la date de leur rupture. C'était un détail insignifiant.

- Il me fallait un nouveau nom de famille. Mais dis-moi... serait-ce de la jalousie ? Je ne te savais pas si attaché...

Une petite répartie qu'elle chassa presque aussitôt en continuant son petit résumé de mariage. Elle vit clairement de la surprise dans son regard. S'attendait-il vraiment à ce que le mariage mette fin à sa vie libre et indépendante ? Elle était presque vexée qu'il ait pu le penser un instant. Comme si elle était le genre de femme à s'attacher à quelqu'un au point d'en dénigrer les autres... Elle n'arrivait pas à savoir s'il sous-estimait son besoin de liberté, ou s'il avait volontairement occulté sa tendance à draguer à droite à gauche, couple ou pas. Pas sûr qu'il ait apprécié, à l'époque où ils étaient ensemble.

- Possessif mais… Il te laisse libre d’aller voir ailleurs… A-t-on la même définition du mot possessif ?
- Il est possessif mais pas idiot. S'il veut me garder, ses choix sont limités, répondit-elle avec un petit sourire.

Elle n'avait jamais proféré ce genre de menace, mais Nate la connaissait depuis assez longtemps pour savoir que c'était sous-entendu à chaque fois qu'elle sortait seule et ne rentrait pas de la nuit. "Arrête-moi, et tu me perdras".
Et puis Nate s'effaça de son esprit. Totalement. L'espace d'un contact inattendu qui lui tira un frémissement presque imperceptible. Le ton de sa voix, la caresse de son pouce sur sa main, l'expression de son regard... C'était un jeu qu'elle aurait pu connaître par cœur, qu'elle connaissait pas cœur, mais il l'avait assez devancée pour la surprendre.

Sa respiration lui échappa légèrement. Son souffle sur ses lèvres, son visage si proche du sien, faisaient remonter des souvenirs d'adolescence. De battements de cœur qui s'emballent entre deux baisers. Elle n'avait pas oublié. Mais elle n'était pas contre une piqûre de rappel.
Après une légère hésitation, marquée par la surprise, une seconde hors du temps, elle effaça l'espace qui les séparait. Réduisit à néant ces quelques centimètres de souffle pour poser ses lèvres sur les siennes. Retrouver cette sensation d'une autre époque.

Ses doigts se replièrent légèrement sur le bureau comme pour tenter de ralentir les battements de son cœur. Oh, non, elle n'avait rien oublié. Ni le goût de ses lèvres, ni la douceur de sa peau. Elle n'avait pas envie d'y mettre fin, pas envie de rompre ce voyage dans le temps...
Pourquoi s'étaient-ils séparés, déjà ?
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Sam 9 Juin - 22:25
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Sanada Nomura
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▲▼ Toujours statut d'ex ?

Nate… Un nom qu’il n’aurait jamais voulu entendre. Ce raté, ce perdant comme l’avait pensé si souvent Sanada étant plus jeune. Aujourd’hui, il essaya de comprendre ce qui l’a poussée à épouser un type comme lui. Il n’était qu’amis, non ? Alors que s’était-il passé après l’école ? L’avait-il harcelé ? Avait-il changé au point de devenir assez bien pour être son mari… Qu’est-ce que ça pouvait être d’autre ? Martel ne pouvait pas être aussi désespérée pour se jeter sur lui comme ça… Bref, il ne devait plus y penser. Après tout, c’était du passé et c’était sa vie alors, il n’avait pas à dire son avis sur ces choix. Alors disons que le nommer l’inconnu était le mieux pour lui. Ses paroles enclenchèrent un rictus chez la jeune femme plutôt moqueur avant d’indiquer qu’elle voulait changer de nom de famille, en le suspectant d’être jaloux, ne le pensant si attaché. Sanada se racla la gorge et sourit en la regardant en faisant signe de la tête que non. Pourquoi serait-il jaloux ? Ça n’avait pas lieu d’être ! Pensa-t-il. On n’est pas jaloux d’une ex d’il y a 20 ans déjà… Quelle idée ! Au fond de lui, il savait qu’elle avait raison mais il se refusait de se l’avouer, de l’admettre et ça n’allait pas changer…

Sanada Tu débordes d’imagination Martel… Qui serait jaloux d’un homme comme Nate ? Tu l’as simplement utilisé pour avoir ce que tu veux… Quoi de mieux qu’un ami naïf pour cela. Pour une femme comme toi, ça a dû être simple, n’est-ce pas ?

Ensuite, celle-ci reprit la parole en parlant de son mariage. Elle était mariée mais elle avait toujours sa liberté. Des propos qui surprirent le psychologue. Il ne savait pas qu’elle prendrait le mariage aussi peu au sérieux… l’avait-elle vraiment épousé pour un simple nom de famille ? Elle était une femme diabolique. Il plaint presque Nate d’avoir pensé que Martel lui appartiendrait après le mariage et au final, elle ne lui appartenait pas totalement… Un possessif qui accepte le partage de sa femme. Sanada ne se gêna pas pour en faire la réflexion. La réponse qu’il eut le fit rire un petit instant. Non, il n’était pas possessif, ni idiot seulement esclave de l’amour qu’il portait à celle-ci et par peur de la perdre il disait amen à tout ce qu’elle exigeait… Nate, voilà comment il était parvenu à être au côté de cette beauté… Baisser son pantalon et dire wouf wouf quand elle disait quelque chose. Il reprit son sérieux et changea d’état d’esprit pour ne pas reprendre ses mauvaises habitudes d’avant. C’est-à-dire, rabaisser les autres même si, ce n’était que par la pensée. Il lui répondit d’un ton amusé et intrigué…

SanadaTu l’as bien dressé ce petit Nate. Tu utilises la peur pour en faire ton soumis et pouvoir faire ce qu’il te plaît. Tu es redoutable ma chère…

Il n’avait pas perdu de temps pour agir après cette déclaration. Il ne pouvait pas laisser passer sa chance de pouvoir à nouveau la sentir et revivre des émotions, des sensations qui remontaient à son adolescence. Il lui prit la main délicatement avant de lui faire un petit discours afin de lui faire comprendre son attention du moment. Qu’il était toujours intéressé par elle, qu’elle ne le laissait toujours pas indifférent même 20 ans après… Il rapprocha son visage et il ne fit pas longtemps avant que leurs lèvres se collent de nouveau. Il sentit des frissons parcourir tout son corps. Ce toucher, le contact de tes lèvres si enivrantes… Le temps d’un court instant, il oublie tout ce qu’il l’entoura, fermant les yeux, posant ses mains sur ces joues, les caressant doucement, prolongeant le baiser avant de le stopper pour plonger ses yeux dans les siens, restant à quelques centimètres de son visage :

Sanada ça m’avait manqué… Crois-tu que… Si on continue encore un peu… qu’on aura des problèmes ?

Son cœur s’était emballé et ses yeux illuminés. Son regard était redevenu celui qu’il avait adolescent quand il était encore à ces côtés… Pourtant, cela ne l’empêcha pas de faire l’humour…

SanadaJe crois qu’il y en a un qui va être jaloux…

Il vint à nouveau déposer un baiser puis, un deuxième… Passant une de ses mains dans ces cheveux. Il savait qu’il y aurait une fin à ce moment alors il voulait profiter un maximum. La question à se poser était, restait-elle encore seulement une ex ?



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Sam 9 Juin - 23:45
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Martel Raykin
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Martel / Sanada


Martel ne put pas cacher l'air sarcastique que prenait son sourire. Il était totalement jaloux. Il pouvait cacher ça de toutes les manières qu'il voulait, mais cette façon de dire les choses... "Qui serait jaloux d'une homme comme Nate ?" De toute évidence, lui. Et c'était à la fois amusant et presque mignon. Elle l'écouta distraitement. Simple ? Oui, parce que Nate était amoureux d'elle depuis qu'il l'avait rencontrée, bien avant qu'elle ne commence à guérir, donc le faire craquer avait été la chose la plus simple du monde. Elle ne pouvait pas nier ça.
Mais Sanada était quand même jaloux. C'était visible. Du coup, elle ne prit même pas la peine de relever ses commentaires. Elle sourit simplement, un sourire qui en disait long sur ce qu'elle pensait. Qu'il nie autant qu'il voulait, elle n'était pas dupe, sur ce coup-là. Le mépris qu'il exprimait sur Nate après avoir auparavant sous-entendu qu'il avait oublié jusqu'à son existence en disait long. Regrettait-il de ne pas être à sa place ? Elle n'irait pas jusque là...  

Mais elle n'eut pas le temps d'y penser davantage. Parce que sa main sur la sienne. Parce que son souffle sur ses lèvres. Parce que le baiser qu'ils échangèrent la ramena des années dans le passé. Elle ne regretta pas d'avoir franchi le peu de distance qui les séparait. Martel se laissa aller à leur baiser, à son cœur qui s'emballait. Ce temps passé dans ses bras lui avait manqué. Elle eut à peine conscience de glisser sa main dans ses cheveux pour le garder contre elle, mais elle ne le retint pas lorsqu'il mit fin à leur contact. Parce que croiser son regard avait au moins autant d'effet sur son cœur que de sentir ses lèvres sur les siennes. La nostalgie...

- Ça m’avait manqué… Crois-tu que… Si on continue encore un peu… qu’on aura des problèmes ?

Elle se mordit la lèvre en secouant doucement la tête. Des problèmes ? Quels problèmes ? Avec Nate ? C'était dérisoire, elle pouvait lui raconter en détails ses soirées avec un autre homme sans qu'il n'ose s'énerver contre elle – il avait trop peur de perdre le contrôle de son pouvoir. Elle ne pouvait pas avoir de problèmes. Personne ne pouvait l'empêcher de faire ce dont elle avait envie et là, tout de suite... continuer encore un peu... Tant qu'ils le pouvaient encore, qu'ils en avaient le temps et la liberté...

- Qu'il soit jaloux, souffla-t-elle en réponse à sa dernière remarque. Ça ne m'arrêtera pas...

Peu importait la jalousie de Nate, elle y était habituée. S'il l'apprenait, elle arrangerait les choses. Sinon... eh bien les choses se régleraient d'elles-mêmes. Elle se laissa aller à un nouveau baiser, puis encore un, passa ses bras autour de son cou. Ex, passé, peu importe ces mots. La vérité était que son contact, son parfum, sa voix lui avaient manqué ; qu'elle n'avait aucun envie de se poser ce genre de limite. Elle l'attira un peu plus contre elle, serra ses doigts sur le tissu de sa chemise.

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Dim 10 Juin - 15:22
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Sanada Nomura
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▲▼ Interruption non désirée

Depuis que Martel avait mis Nate sur le tapis, Sanada avait changé d’état d’esprit. Quand il vit que la carte de l’ignorance ne fonctionnait pas, il commença à cracher son venin dessus en trouvant des raisons qui le rabaisser à un simple soumis, à un esclave à la botte de sa femme. Tout ce qu’il obtenait de la part de son ex était des sourires qui disaient tant… Même s’il ne voulait pas se l’admettre, il était jaloux de Nate malgré  le temps qui était passé depuis sa relation avec Martel. Etait-ce le fait de la revoir revu qui lui avait fait rappeler à quel point il l’avait aimé ? Et surtout, à quel point elle ne le laissait pas indifférent. C’était comme sa première rencontre, la première fois qu’il l’avait vu… Son cœur s’était mis à battre fortement, son regard ne pouvait s’empêché de la regarder et au moindre contact, des frissons parcouraient son corps… Elle le rendait dingue. Peut-être ses retrouvailles lui donnèrent des regrets. Le regret d’avoir mis fin à leur relation alors que, les sentiments étaient encore là… Et Nate était celui qui malheureusement, l’empêcha de récupérer ce qui était sien auparavant…

Il avait fallu d’une indication de la part de celle-ci pour que cette jalousie s’arrête… Qu’il arriva à passer à autre chose, concentrant son esprit sur la façon qu’il profitera de cette ouverture qu’elle venait de lui donner… Finalement, elle était encore accessible malgré son mariage. Elle avait encore gardé sa liberté de faire ce qu’elle voulait. Il était ravi alors sans attendre, sa main rejoignit la sienne, caressant sa peau si douce… C’était comme s’il venait de faire renaître leur lien. C’était comme s’il faisait un retour en derrière de 20 ans… Son visage s’approcha du sien, ne cachant pas son désir de l’embrasser, son envie de ressentir ces sensations d’antan… Son désir fut rapidement exaucé quand elle vint coller ces lèvres qui réanima une étincelle de plus dans les yeux de ce dernier, glissa ses mains sur ces joues… Il arrêta un instant le baiser pour lui faire part que cela l’avait manqué, demandant s’il était raisonnable de réitérer l’expérience… Dont la réponse fut celle qu’il attendait de sa part avant de faire une petite remarque… sur le fait que Nate serait jaloux s’il le savait…

Les mots de Martel laissèrent un long sourire sur le visage de Sanada. Elle venait tout simplement de dire qu’elle se fichait de sa jalousie et que rien ne l’arrêtera. Ce qu’il comprit de ces paroles, c’était qu’elle avait tout autant envie que lui… Ce qu’il ressentait, était probablement réciproque. Il vint déposer à nouveau un baiser, sentant les bras de celle-ci entouraient son cou, attrapant fermement sa chemise avec ces doigts, le ramenant un peu plus vers elle. De son côté, Sanada posait une main dans ces cheveux, tandis que sa deuxième main vint se poser sur son ventre, le caressant avec tendresse, remontant peu à peu… Il voudrait aller plus loin mais il savait qu’il était à son travail et que le risque était grand pour qu’on les surprenne. Puis, quelqu’un toqua à la porte. Seulement, il ignora totalement ce détail, continuant de l’embrasser jusqu’à ce qu’on vienne frapper à la porte une seconde fois. Il dû arrêter un instant, tournant légèrement sa tête vers cette porte dérangeante en soupirant…

Sanada Et si… je n’ouvrais pas la porte ? Qu’on ne fasse qu’ignorer ? Et continuer ce qu’on est en train de faire ?

Il regarda rapidement l’horloge et vit l’heure. Il savait exactement que c’était une de ses consultations avec un élève… Il aurait dû faire ce qu’il pensait au départ, annuler tous ces rendez-vous pour profiter de Martel. Il ne voulait absolument pas lâcher la belle…

Sanada - Peut-être que je peux annuler mon rendez-vous… On a déjà fait pire par le passé… T’en souviens-tu ?

Il la regarda toujours avec le sourire en attendant une réponse de sa part, continuant malgré ça ses caresses… Il espérait vraiment qu’elle lui conseille d’annuler pour ne pas interrompre ce moment.


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Dernière édition par Sanada Nomura le Lun 11 Juin - 16:25, édité 1 fois
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Dim 10 Juin - 17:53
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Martel Raykin
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Martel / Sanada


Tu perds pieds, ma grande. La pensée l'effleura à peine, chassée par le son de son cœur qui avait oublié comment battre correctement. Elle n'avait pas la prétention de nier. Ils s'étaient séparés il y avait bien longtemps, mais la nostalgie jouait beaucoup dans son état actuel. Elle en oubliait presque le fait qu'elle se trouvait dans un bureau de l'école, dont la porte n'était pas fermée à clef. Peu importait, non ? Ça n'aurait pas été la première fois qu'ils se faisaient surprendre. L'adolescente dans sa tête n'en avait rien à faire. L'adulte, un peu plus, mais elle était court-circuitée par le poids de la nostalgie. Avec n'importe quel homme, elle aurait gardé assez de lucidité pour aller fermer la porte, même s'ils ne faisaient que s'embrasser. Avec lui, elle avait à nouveau 16 ans ; et cette pensée ne l'aurait jamais effleurée.

Elle s'accrochait à lui, autant par ses mains qui le maintenaient contre elle que par le contact de ses lèvres. Un frisson courut sur sa peau lorsqu'elle sentit ses doigts parcourir son ventre. Et les siens se crispèrent un peu plus sur sa chemise. Elle sentait la tension dans ses muscles, percevait presque la limite qu'il s'imposait à mesure que ses mains remontaient. Mais elle n'avait pas les mêmes scrupules.
Son baiser s'était fait plus passionné depuis un moment déjà. L'idée de le lâcher ne pouvait même plus s'approcher de son esprit, reléguée loin, très loin de sa conscience. Elle glissa sa main le long de sa nuque, par-dessus son épaule, ses doigts accrochèrent un des boutons de sa chemise avant qu'elle n'ait le temps de réaliser ce qu'elle était en train de faire. Ni les risques qui semblait l'arrêter lui, mais qui n'avait jamais été assez fort pour la retenir, elle.

Martel continua de l'embrasser et entrouvrit à peine les yeux pour jeter un regard en coin vers la porte lorsqu'elle entendit frapper. Peu importe. Elle aurait probablement continué de l'ignorer si Sanada, lui, ne s'était pas interrompu une seconde. Là, elle tourna la tête vers la porte. Et une connexion sembla se refaire dans son cerveau, une réalisation en trois étapes. Elle était dans l'école, la porte n'était pas fermée à clef, quelqu'un finirait par tenter d'ouvrir et d'entrer. Un semblant de conscience professionnelle commença à se battre en duel avec son âme d'adolescente, qui elle ne demandait pas mieux que d'ignorer l'intrus et de continuer...
Elle ferma les yeux et prit quelques instants pour reprendre son souffle.

- C'est tentant, murmura-t-elle. Tu n'imagines même pas à quel point...

Vu la tête qu'il faisait et ses mains qui continuaient de l'effleurer, elle était à peu près sûre qu'il imaginait très bien, en vérité. Elle dut se faire violence pour écarter doucement ses mains. Combien de temps avant que la personne de l'autre côté ne tente d'ouvrir la porte ? Si c'était un élève, il prendrait peut-être un peu plus longtemps mais n'importe qui aurait fini par essayer. Elle déglutit. Elle n'avait aucune envie d'arrêter, aucune envie de s'interrompre. Ses doigts glissèrent doucement sur la joue du jeune homme.
Vraiment, vraiment aucune envie...

- Mais...

Toutes les raisons lui semblaient dérisoires. Oui, ils avaient fait pire par le passé. Mais en vingt ans, malgré sa liberté d'esprit encore très adolescente et sa pudeur toujours proche du néant, elle avait acquis un peu de responsabilité et de self-control. Assez pour qu'elle trouve la force mentale de s'écarter un peu. Avec un soupir excédé, certes, mais s'écarter quand même. On frappa une troisième fois, elle fixa la poignée, mais qui que soit la personne derrière la porte, elle n'était pas encore assez impatiente pour ouvrir. Martel en profita pour voler un court baiser à Sanada avant de se lever à contrecœur.

- Tu as du travail, souffla-t-elle.

Un petit sourire enjôleur flotta sur ses lèvres tandis qu'elle se passait une main dans les cheveux pour les arranger un peu. Profitant des quelques secondes qu'il leur restait avant que quelqu'un n'entre, elle se rapprocha de lui, referma le bouton de sa chemise qu'elle avait eu la témérité d'ouvrir un peu plus tôt, et plongea son regard dans le sien.

- Cela dit, la porte de mon bureau ferme à clef. Je resterai peut-être jusqu'à ce que tes consultations soient finies, qui sait... J'ai pas mal de choses à rattraper.

Elle appuya son commentaire d'un clin d’œil et s'écarta à nouveau, rompant le dernier contact entre eux. En vérité, avec le peu de travail qu'elle avait à faire ces derniers temps, elle n'avait pas grand chose à rattraper... à part le temps perdu. Est-ce que ça valait le coup de s'ennuyer jusqu'à ce qu'il ait fini de voir tous ses patients ? Mille fois oui.
Elle avait toujours eu beaucoup de patience.
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Lun 11 Juin - 16:29
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Sanada Nomura
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Poste : Psychologue
▲▼ Séparation temporaire

Nate était partit aux oubliettes, place à la tendresse et au désir qui les habitaient tous les deux. Leurs lèvres furent celles qui allumèrent l’incendie avant qu’il ne se propage, qu’il embrase leurs cœurs, leurs esprits… Un feu qui ne s’était jamais éteint mais qui était resté endormis durant toutes ces années. Ce feu brûlant fut alimenté par cet enlacement autour de son cou, s’accrochant à ce bout de tissus qui était la seule barrière entre elle et le corps de ce dernier. Les caresses progressaient au fur à mesure que la température augmentée… Un glissement se fit sentir sur sa nuque avant d’entre ouvrir un instant les yeux pour s’apercevoir que son bouton vint d’être déboutonné… Un détail qui en disait long sur les limites qui semblaient absentes à ces yeux. Sanada était prêt à suivre l’élan, continuant sa progression jusqu’à atteindre sa poitrine qu’il effleura du bout des doigts. Néanmoins, un bruit se fit entendre dont ils ignorèrent dans un premier temps pour ne pas interrompre ce moment privilégié et intime mais on toqua à la porte une deuxième fois. Le psy ne put cette fois rester sans réaction et tourna la tête vers celle-ci en s’adressant à Martel en proposant de ne faire comme si que rien n’était… Ces murmures donnèrent naissance à un rictus sur le visage de ce dernier qui était déjà prêt à repartir là, où ils s’étaient arrêtés.

Les mains de la jeune femme se retirèrent sous le regard déçu de Sanada qui fit un soupir de déception tout en jetant un œil à l’horloge. Une de ses consultations… Elle tombait au mauvais moment. Il regarda sa douce en écartant ses mains à son tour, les glissant à sa taille. Tandis que celles de Martel glissèrent sur ses joues… ajoutant un mot « mais » qui attira toute l’attention de celui-ci. Peut-être avait-elle trouvé une idée pour qu’ils puissent continuer ? Malheureusement pour lui, elle fit l’inverse, mettant une légère distance entre eux. C’était donc la fin de ce rêve. Toutes bonnes choses ont une fin… Comme quoi, les gosses étaient toujours là pour faire chier les adultes… Sanada détestait-il les élèves ? En général, non… Mais pour le coup, il les haïssait au plus haut point. Il eut un dernier baiser qu’il rendit et tenta de prolonger… Seulement, elle se leva en rappelant à celui-ci qu’il avait du travail… Il descendit également de son bureau de manière un peu dépité et à la fois frustré… Il lui répondit ne cachant pas sa déception dans sa voix :


SanadaJe crois que tu n’as pas besoin de me le rappeler… La personne derrière la porte l’a fait pour nous… J’espère te revoir…

C’était plutôt déchirant cette séparation. Il posa une dernière fois ses doigts sur les joues de celle-ci, la fixant avec douceur accompagné d’un doux sourire. On aurait pu penser à cet instant que Sanada était un petit agneau sans aucune once de méchanceté… Il la vit se rapproché de lui, fermant son bouton qu’elle avait délicatement déboutonné avant qu’elle ne plonge son regard dans le sien en s’adressant à lui. Elle lui fit comprendre qu’il pouvait la rejoindre après ses consultations dans son bureau pour continuer cet instant interrompu… Un long sourire s’afficha à ces mots qui redonnèrent du baume au cœur à Sanada. Sa frustration était redescendue, et sa décision était déjà faite. Il était clair qu’il la rejoindrait une fois que ces consultations terminées… C’était une certitude. Il lui répondit avec plus d’envie et de motivation et surtout déterminé à venir à son bureau avec hâte :

SanadaEn voilà, une excellente nouvelle ! Je crois que tu auras probablement besoin d’aide pour rattraper toutes ces choses… Je me dévoue… En tout cas, tu fus ma meilleure patiente… Si tu as besoin d’une autre consultation à l’avenir… Préviens-moi…

Quand elle s’écarta de lui, il la retint par le bras et l’embrassa avec fougue avant de la relâcher avec un pincement au cœur.

SanadaA tout à l’heure…


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Lun 11 Juin - 19:20
Rp Terminé
Martel Raykin
Ancien membre
SEXE :
ÂGE : 40 ans
RACE : Lézarde
POUVOIR : Transfert de blessures
TAILLE / POIDS : 1m73 / 68 kg
MÉTIER : Surveillante
Unexpected



Martel / Sanada


Cet élève avait vraiment choisi le pire moment pour débarquer. À vrai dire, s'il était arrivé même quelques secondes plus tôt, le frustration aurait été moindre. Parce qu'il serait arrivé avant qu'elle perde pied, avant qu'elle laisse le contrôle total aux émotions qui l'envahissaient depuis que leurs lèvres s'étaient retrouvées. Avant que le bouton ne cède sous ses doigts, avant qu'elle ne sente cet effleurement sur sa poitrine... S'il était arrivé un peu plus tard, elle aurait sûrement trop perdu son sang froid pour ne pas simplement l'ignorer. Éventuellement se lever le temps de bloquer la porte. Mais son côté raisonnable ne s'était pas encore évaporé. Alors elle réussit à trouver la force de s'écarter. Même si elle le regrettait avant même d'avoir fini son geste. La déception qu'elle perçut dans sa voix et son regard n'était qu'un parfait reflet de la sienne.

Elle n'avait pas envie de partir. Le simple fait de prononcer son fataliste "tu as du travail" l'exaspérait déjà. La distance entre eux était minime, mais terriblement frustrante. D'autant plus lorsqu'elle referma sa chemise et dut lutter pour ne pas faire totalement l'inverse. Il lui suffisait d'un millimètre pour effleurer sa peau, céder à la tentation... Mais, au lieu de ça, elle préféra lui indiquer – de façon tout sauf subtile – qu'il pouvait la rejoindre dans son bureau plus tard. Après tout, ce n'était pas une petite interruption qui allait les empêcher de reprendre où ils s'étaient arrêtés.

- Une autre consultation ? Avec plaisir, souffla-t-elle en réponse à son commentaire.

Elle reviendrait, oui. Ce n'était certainement pas la dernière fois qu'ils se voyaient. Ni maintenant, ni quand il viendrait la rejoindre un peu plus tard. Elle ne se priverait pas de revenir, ou de le réinviter – probablement les deux. Elle effleura sa main avant de s'éloigner, mais il attrapa son bras avant qu'elle n'ait le temps d'aller bien loin.

Sa détermination vacilla légèrement, fragilisée par l'impulsion de répondre à son baiser, de le prolonger sans se soucier de conséquences. Elle frémit, s’accrocha autant que possible à leur baiser, mais le laissa la lâcher à contrecœur. C'était elle qui avait décidé d'attendre, de respecter les responsabilités de son travail. Elle s'y tiendrait.

- À plus tard...

Elle s'éloigna à reculons sur quelques pas avant de se retourner pour avancer vers la porte. Sa main posée sur la poignée, elle hésita encore. Elle pouvait la bloquer, verrouiller la porte, laisser les possibles problèmes en suspens, ignorer l'élève de l'autre côté. Il finirait bien par partir s'il ne pouvait pas entrer, non ? Elle soupira. Non, elle était assez patiente pour ne pas revoir Sanda avant ce soir. Pas beaucoup plus, cela dit. Pas dans son état d'esprit actuel.

Martel ouvrit la porte en se forgeant une expression totalement neutre tandis que l'élève qui attendait de l'autre côté relevait la tête pour la regarder. Elle se fichait de savoir ce qu'il pourrait penser de ça. Elle lui accorda à peine un regard, juste le temps de le laisser passer avant de sortir, alors qu'une part d'elle aurait juste voulu lui refermer la porte au nez en lui disant de revenir plus tard. Quand il referma la porte derrière lui, la laissant seule dans le couloir, elle soupira à nouveau.
Quelle idée, d'avoir un comportement d'adulte, aussi.
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