C'était censé faire peur, non ? [Weiss]

C'était censé faire peur, non ?

Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia

20 mars
2020

C'était censé faire peur, non ?

Edelweiss W.

Depuis combien de temps j'ai pas eu une pensée cohérente ? J'arrive pas à rattraper le fil. Tout ce que je sais, c'est que j'ai senti le mouvement frais d'une fermeture dans mon dos, la douceur brûlante de ses lèvres dans mon cou, un millier de frissons qui ont fait de ma peau leur nouveau terrain de jeu, le goût de sa peau alors que je parcours son épaule de baisers, le tissu du canapé sous mes doigts. C'est rare, mais j'ai l'impression que mon cerveau a décidé de céder la place à mes sens, et ça fait un bien fou de remplacer ma cacophonie intérieure par un silence fait de sensations.

Pourtant, je me redresse doucement, écartant mon visage même si ça implique d'échapper au délice de ses lèvres dans mon cou. Juste assez pour pouvoir effleurer sa joue en tendant les doigts, me pencher à nouveau, retrouver la chaleur de ses lèvres et d'un baiser qui porte mon cœur au bord de l'asphyxie.

- Moi aussi...

J'ai plus deviné que compris ce qu'elle m'a dit, mais je le sais, au fond. C'est dans le ton de sa voix, dans la tendresse de ses mains contre mon dos. La mienne finit par quitter sa joue, survoler les lignes de ses côtes et de sa hanche, glisser très légèrement sous le tissu pour effleurer le bas de son ventre. Suffisamment pour frissonner. Suffisamment, peut-être, pour la faire frissonner aussi. Honnêtement, je suis pas sûre d'oser remonter tout de suite, alors je décale plutôt mes doigts, ma paume, jusqu'à sa hanche, pour continuer de caresser cette peau tendre qui m'appelle beaucoup trop. Je suis censée être celle des deux qui sait ce qu'elle fait, non ? Je suis pas vraiment d'accord. Jamais je n'ai autant agi sans savoir ce que je faisais.

Je me penche à nouveau pour venir chatouiller son cou du bout du nez, déposer de bref baisers le long de sa mâchoire. C'est le relief d'une de ses côtes, que je sens sous mon pouce ? Hm... Il faut croire que mon corps n'a pas décidé d'attendre que je me remette à réfléchir pour prendre des décisions à ma place. Ça aurait pu me frustrer dans d'autres circonstances ; tout ce que j'arrive à faire, c'est sourire. Parce que je suis incapable de faire autre chose que de sourire quand je suis avec elle, quand je suis contre elle, quand je me laisse envahir par le parfum de ses cheveux et de sa peau.

- Weiss...

Non.

- Mon Edelweiss...

Je pose mes lèvres contre son cou, comme si j'étais incapable d'en rester éloignée longtemps. C'est peut-être vrai. J'ai envie de continuer de l'embrasser. Qu'est-ce qui m'en empêche ? Elle ne m'a pas arrêtée. Elle ne veut pas que j'arrête, sinon elle me l'aurait dit. Jamais elle ne me laissera faire quelque chose dont elle n'a pas envie. Elle sait... Elle me connaît... Alors je peux...
Laisser mes baisers dériver jusqu'à la ligne de ses clavicules, les limites de ce tissu qui fait déjà naître une pointe de frustration dans mon cœur.
Laisser ma main remonter lentement, très lentement, assez pour la faire frémir, assez pour qu'elle puisse la retenir, assez pour sentir chaque grain de sa peau.
Soupirer contre sa peau. Fermer les yeux. Me laisser emporter.

C'était censé faire peur, non ?

Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia

20 mars
2020

C'était censé faire peur, non ?

Edelweiss W.

Je l'aime... tellement... Sa peau a un goût de frisson, ses mains la douceur de sentiments que je pensais connaître. J'étais si loin de la vérité, si loin de comprendre à quel point c'était différent de ce que je ressentais vraiment. Je sens ses doigts glisser dans mon dos et j'ai l'impression qu'elle englobe directement mon cœur dans un cocon de bonheur. J'entends son rire à mon oreille et j'ai l'impression qu'il flotte jusqu'à mon esprit pour en ôter tout ce qui aurait pu l'encombrer. Mon Edelweiss. Mon petit trésor. Elle soupire, je l'embrasse, je l'effleure, je sens sa peau se dérouler comme une toile se maître au fil des mouvements de ma main, couler sous ma paume, frémir sous mes caresses. Je l'aime. Tellement. Si fort que mon cœur pourrait imploser. Est-ce qu'elle le sait ? Est-ce qu'elle le sait à ce point, est-ce qu'elle le sait suffisamment ?

Ses mains sont autant des tentations que des invitations. Ses effleurements, mais aussi sa façon de plonger dans mes cheveux  comme si elle en avait besoin pour se raccrocher à la réalité, comprendre que tout cela n'est pas qu'un rêve, une illusion, un soupir fugace entre deux instants de sommeil. C'est réel. Elle est réelle, ici, dans mes bras. Et je prendrai soin de son cœur en lui offrant le mien.

Mes lèvres continuent de courir sur sa peau, mais je sens le tissu qui les effleure, les arrête, interrompt leur course. J'aurais pu être frustrée ; je ne ressens qu'une petite pointe de tristesse. Est-ce que c'est vraiment ma limite ? Non. Ma limite serait le moment où elle me demanderait d'arrêter, où elle aurait l'air de vouloir que j'arrête. Ce n'est pas le cas. Ma main remonte comme pour retrouver mes lèvres, glisse jusqu'à effleurer un bout de tissu, se rétracte, ose avancer doucement. Je la sens glisser à même sa peau, près de son cœur ; je sens une courbe se former sous mes doigts et c'est le mien qui perd le rythme. J'ai le droit. J'ai le droit, pas vrai ? C'est comme si... comme selle avait été dessinée pour moi, pour se caler parfaitement au creux de ma paume. S'il n'y avait pas... autant de tissu pour m'empêcher de bouger...

- Je... peux...?

J'ai besoin de lui demander. D'être sûre. De l'entendre aussi. L'idée d'entendre un petit "oui" franchir ses lèvres, ou même un simple petit bruit d'assentiment, l'idée de savoir qu'elle accepte, rien que de l'imaginer fait bouillir mon sang d'anticipation. Jamais un silence ou un soupir n'égalera ce petit son, ce petit mot qui reflète tant d'émotions sans véritablement les exprimer.

C'était censé faire peur, non ?

Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia

20 mars
2020

C'était censé faire peur, non ?

Edelweiss W.

Un mot, trois lettres, une explosion dans mon cœur. Une de plus. Ce n'est qu'un soupir mais il résonne à mes oreilles avec la force d'un ouragan. Elle a dit oui, avec ce regard plein d'amour et de tendresse, avec cette voix pleine de fébrilité. Alors, parce que je ne peux plus m'en empêcher, je viens poser mes lèvres sur les siennes. J'avais bien trop envie de l'embrasser, depuis tout à l'heure, de goûter à nouveau à ce souffle tremblant qui m'est réservé.

Je ne peux pas vraiment dire que j'ai contrôlé mes gestes, quand mon autre main s'est glissée dans son dos, quand j'ai senti des agrafes céder sous mes doigts, le tissu s'écarter des autres, leur offrir une liberté de mouvement qui secoue beaucoup trop mon sang dans mes veines. Je veux qu'elle soit heureuse. Je veux qu'elle sache à quel point tous les sentiments qui bouillonnent dans ma poitrine ne demandent qu'un vecteur par lequel l'atteindre. Pour l'instant, le seul qu'ils ont, le seul qu'ils trouvent, c'est la paume qui remonte autour du galbe de sa poitrine, en douceur, délicatesse, tendresse, si éloignées de mon comportement excessif habituel. Mes lèvres se promènent sur le coin de ses lèvres, sur sa joue, longent à nouveau la ligne de sa mâchoire. Elles exhalent un souffle trop tremblant qui doit courir sous sa peau. J'espère, si c'est le cas, qu'il lui tirera des frissons à la hauteur des miens.

Je devrais peut-être ôter les vêtements qui limitent mes mouvements, mais je n'arrive pas à y penser. Mon esprit n'est concentré que vers un seul objectif : faire fondre son cœur autant que le mien, la faire frémir d'envie et de bonheur au rythme de mes caresses, de mes baisers et de mes effleurements. Je sais que ce serait plus simple pour moi, sans doute plus agréable pour elle. Je devrais... peut-être...
Je devrais quoi, déjà ?
Continuer de l'embrasser. Continuer de la cajoler. Continuer de la faire frissonner. Il y avait autre chose, je crois. Je ne sais plus. J'embrasse le creux de sa gorge, place tout mon amour dans la pression de mes lèvres, dans la douceur de ma main sur son corps. J'ai l'impression d'être prise entre deux feux, deux rythmes, deux sensations, partagée entre la tendresse et la passion sans savoir à laquelle confier l'ascendant, alors mon corps passe de l'un à l'autre entre un baiser et une caresse.
Tant qu'elle est heureuse. Tant que je le suis. Tant qu'on l'est, ensemble.

C'était censé faire peur, non ?

Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia

20 mars
2020

C'était censé faire peur, non ?

Edelweiss W.

Je sens tous les petits frissons de sa peau sous mes doigts. J'ai l'impression que je peux percevoir chaque grain de sa peau, chaque fibre de duvet qui la compose, chaque petit relief. Un en particulier, au creux de ma paume, que je sens jouer contre ma peau, glisser le long des lignes de ma main. Je me demande ce qu'elle ressent, elle. À quel point elle est traversée ne serait-ce que par ce tout petit contact. Moi, rien qu'en sentant ses doigts dans mon dos j'ai... je saurai même pas dire. J'ai pas les mots... Tout ce que je sais, c'est que je veux pas qu'elle s'arrête...

Ma robe a glissé, je crois que j'ai senti l'agrafe de mon soutien-gorge se défaire. Ah, oui, c'était ça que j'ai pensé et oublié. Enlever les vêtements qui limitent mes mouvements. Oui... Je commence par quoi ? Par où ? Comment ? Je devrais pas être aussi perdue, je fais ça tous les jours avec les miens. Je serais peut-être moins distraite si j'arrivais à penser à autre chose qu'au goût de sa peau. Mais en même temps, j'ai pas envie d'arrêter de l'embrasser. Non, non, concentre-toi Naomi. On a dit...
Arrête de bouger la main deux secondes et remets tes pensées en ordre.

Sa petite voix beaucoup trop adorable me permet au moins de reprendre un peu conscience de la réalité. Je suis beaucoup trop dispersée, mais en même temps... il y a trop de choses que j'ai envie de faire à la fois. Je laisse mon front reposer contre son épaule.

- Oui... tu peux...

Je peux aussi ? Je peux aussi, non ? Si elle demande, c'est qu'elle a envie... J'ai pas envie d'enlever ma main... J'en ai une autre. Bon, je suis appuyée dessus, mais si je fais glisser mon avant-bras je peux... je peux attraper la ceinture qui ferme sa robe et tirer un peu dessus. Bon, c'est pas simple. Hmpf. J'ai compris... Je laisse mon autre main glisser le long de ses côtes pour se poser sur le canapé et me soutenir le temps de faire glisser le ruban. J'espère... J'espère que je vais pas trop vite...

C'était censé faire peur, non ?

Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia

20 mars
2020

C'était censé faire peur, non ?

Edelweiss W.

Je n'aurais jamais cru qu'un nœud qui se défait puisse me paraître aussi lent. Ce n'est pas de l'impatience, c'est juste… ce petit bout de tissu qui se défait a capté mon attention à un point tel que je perçois chaque milliseconde du mouvement, chaque pli, chaque petit centimètre qu'il parcoure avant de totalement se détacher. Tout est… Tout est tellement présent, tellement intense, tellement… important. Comme s'il n'y avait rien de plus essentiel dans ce monde que les grains de peau qui se révèlent à mesure que le tissu se décale sous mes doigts. Je n'arrive plus à penser à autre chose… qu'à elle. Je veux la voir, la découvrir, apprendre par cœur chaque fibre de son être même si ça doit me prendre des années… surtout si ça doit me prendre des années. Tendrement, je dépose à baiser sur la main avec laquelle elle a caché ses yeux.

- Tout va bien ?

J'embrasse ses doigts, son front, sa joue, effleure le coin de ses lèvres, longe son menton. je veux qu'elle se sente bien. je veux qu'elle oublie tout ce qui se passe dans sa tête, tout ce qui peut se passer dans sa tête, que seuls comptent les battements de son cœur, les sensations que j'essaye de lentement faire courir sur sa peau. C'est à peine si je contrôle ma main qui continue de glisser sur sa hanche, sous le tissu, par ce petit espace qu'elle s'est offert en tirant sur le ruban. Si ça ne tenait qu'à cette envie qui me serre la poitrine, j'aurais probablement déjà fait glisser chaque portion de vêtement qui m'empêche de l'admirer, de la découvrir du regard et du bout des doigts. Mais ça tient aussi à elle, surtout elle. Son corps, ses envies, ses soupirs : je veux tout exacerber jusqu'à ce qu'elle se sente plus heureuse qu'elle ne l'a jamais été. Peut-être que c'est présomptueux. Trop demander. Est-ce vraiment trop demander de remplir son cœur d'amour ?

Je continue lentement, très lentement, de découvrir son corps sous les lignes de ma paume. Traverser les collines et les creux de ses côtes, remonter cette courbe que j'ai quittée il y a si peu de temps, faire glisser les bretelles de son sous-vêtement, le col de sa robe, le long de son bras en l'effleurant du bout des ongles. Toutes ses petites expressions, les différents éclats de son regard, les différents sons qui peuvent franchir ses lèvres, toutes les façons dont sa peau peut frissonner, trembler, s'apaiser ou s'agiter… Je veux tout savoir. Tout découvrir.

C'était censé faire peur, non ?

Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia

20 mars
2020

C'était censé faire peur, non ?

Edelweiss W.

Elle est tellement douce. Tellement adorable. Tellement... Tellement elle. Pourquoi chaque millimètre de sa peau me donne envie de la cajoler encore plus ? Je veux qu'elle soit heureuse, qu'elle se sente bien, qu'elle fonde au contact de mes doigts. Je m'inquiète quand même un peu d'aller trop vite mais... mais ça a l'air d'aller.

Je sens sa peau sous mes doigts, sous mes lèvres, j'entends sa voix remonter doucement à mes oreilles et me confirmer que tout va bien, autant en mot qu'en autres sons, qu'en frémissement et en frissons. Je croise son regard et... c'est suffisant pour me tirer un petit sourire attendri. Elle est trop mignonne, comme ça. Pour la peine, je l'embrasse encore, en continuant de longer la ligne de sa mâchoire. Je veux dessiner chaque grain de sa peau. C'est important, essentiel, nécessaire, vital. J'aurais continué, j'aurais totalement continué, si je n'avais pas senti ses lèvres se poser dans mon cou et, subitement, paralyser mes sens. Sauf un, sauf celui qui a décidé de prendre toute la place sur le devant de la scène.

C'est tellement… électrisant, indescriptible, comme des milliers de picotements qui naissent dans mon cou pour fourmiller partout dans mon corps. Je me mords la lèvre en posant mon front contre sa tempe, arrêtant un instant mes caresses pour profiter de la douceur de ses baisers. C'est bien plus agréable que tout ce que j'ai vécu jusque là. Peut-être parce que c'est elle, peut-être parce que j'ai la sensation d'être aimée et d'être une précieuse découverte. Un trésor. Et un trésor qu'elle veut garder pour elle, on dirait. Un tout petit rire m'échappe en sentant la traction sur ma peau. J'ai toujours considéré ça comme une forme de possessivité mignonne, et elle est trop mignonne.

C'est comme si mon rire avait remis mon corps et mon cerveau en marche. Je sens à nouveau la bretelle sous mes doigts, les frissons sur mon bras. Ma main descend d'elle-même pour faire lentement glisser les vêtements auxquels elle était encore accrochée. Je veux la voir entièrement... sinon comment pourrais-je espérer la connaître par coeur ? Et je veux la connaître par coeur. Je relève un peu la tête malgré mon envie de baisser les yeux vers elle, pour étendre mon cou, pour lui laisser plus d'espace à explorer. Mais, j'avoue, je finis par craquer. Me soustraire délicatement à ses baisers, goûter à cette peau que je rêve de sentir au bout de mes lèvres. Je n'ose qu'à moitié remonter ma main, effleurer son épaule, longer sa clavicule du bout des ongles. Je pourrais faire plus. Je peux faire plus, elle a dit oui, mais... j'ai encore un peu peur de la brusquer...

C'était censé faire peur, non ?

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20 mars
2020

C'était censé faire peur, non ?

Edelweiss W.

Je ne devrais pas m'inquiéter autant. Si elle m'a dit oui, si elle ferme les yeux, si elle se laisse frissonner sans se crisper, c'est que tout va bien, c'est que je ne fais ni trop, ni trop vite. Sinon elle ne m'attirerait pas à elle de cette façon, sinon elle n'aurait pas l'air d'aller si bien. Il n'y a pas la moindre crispation dans ses gestes, sur son visage. Elle sait parfaitement tout ce qui se passe, et ça lui convient très bien. Alors je laisse ma main prendre un peu plus de liberté, découvrir sa peau tout en essayant de juguler l'empressement qu'elle veut me transmettre. Non, je n'ai pas envie de faire ça vite. Je veux prendre le temps de tout découvrir.

Je réponds à sa déclaration en déposant mes lèvres dans ses cou et en remontant ma main le long de son corps, la chatouillant un peu du bout des doigt. J'aime bien la sentir frémir un peu et de toute façon, j'ai l'impression d'avoir un peu oublié comment parler. Impossible de former une phrase cohérente, alors je vais lui dire autrement. En un regard, d'abord, que je croise au sien en espérant qu'elle lira tout ce que ma voix refuse de prononcer. Puis en posa mes lèvres contre les siennes et en laissant libre court aux sentiments qui font pulser mon sang dans mes veines.
Moi aussi, je t'aime. Je t'aime de tout mon coeur.

• • • • • • •

Ouvre les yeux. Non. Referme les yeux. J'inspire comme si je remontais d'un plongeon en apnée dans les profondeurs de l'océan. Expire tout ce que mes poumons peuvent contenir d'air. Le front collé contre celui d'Edelweiss, j'entrouvre un peu les paupière pour voir son regard noyé d'émotions avant qu'elle ne s'évaporent et ne s'effritent comme un rêve. Je veux me rappeler de chaque petit éclat dans ses yeux. Ils sont tellement beaux, encore plus comme ça, voilà par rien d'autre que le souvenir embrumé de tout ce qui l'a traversée. Je réponds à son baiser avec une délicatesse volatile, avant de laisser à nouveau mon front reposer contre le sien.

Je souris doucement, clignant des yeux comme un chat en guise de réponse. Mon cerveau s'est pas encore totalement remis en marche et il va me falloir un petit peu de temps avant de pouvoir reformer des phrases cohérente. Je glisse un peu sur le canapé pour venir poser ma tête dans le creux de son épaule, m'allonger contre elle malgré le peu d'espace qu'on a à notre disposition. Je reprend soudain conscience du film qui a continué de tourner en fond et qu'on a absolument pas regardé, à cause d'une musique qui revient emplir l'air comme si elle avait attendu que je m'allonge pour se mettre en marche. À moins que je l'aie juste totalement occultée de moi-même. D'un geste, je ferme l'ordinateur portable connecté à la télé. J'ai même pas regardé si le film était fini ou pas, je m'en fiche, je veux juste profiter de mon câlin. Je me blottis contre elle en frottant mon nez contre sa peau, remontant une main pour lui caresser doucement la joue. Je devrais lui demander si elle va bien, surtout que c'était la première fois... mais j'arrive pas à retrouver les mots. Laissez-moi un peu de temps...

C'était censé faire peur, non ?

Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia