Sin Theatre


 
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Beg me for forgiveness

Dahlen Sarha-Hento
BS |:| Première année
Dahlen Sarha-Hento
Dahlen Sarha-Hento
Dahlen Sarha-Hento
BS |:| Première année
Sexe : Masculin
Identité de genre : Homme/Garçon
Apparitions : 5
Inscription le : 23/05/2022
Né(e) le : 07/08/2005
Age : 18
Taille / Poids : 1m75 / 77kg
Nationalité : Britannique
Péché(s) :
  •  Avarice 
  •  Envie 

https://sin-theatre.forumactif.com/t1763-beg-me-for-forgiveness

Lun 23 Mai - 19:43
Fiche validée
Dahlen Sarha-Hento

Surnom : Kessy (par ceux qui veulent mourir)
Âge : 16 ans
Date de naissance : 7 août

Lieu de naissance : Antelope Canyon, US
Nationalité : Britannique
Orientation sexuelle : Pansexuel

Race : Alfur
Pouvoir : Coeur d'or
Race de naissance : Alfur

Classification : Black Sheep
Raison : Orphelin

Année scolaire : Première année
Date d'arrivée à S'indarë : Mars 2022
PhysiqueYeux : Bleu gris, rétro-luminescents
Cheveux : Noirs, tressés le long de la tête du côté gauche et laissés libres de l'autre, avec des bijoux dans la tresse la plus proche de son front
Traits du visage : Yeux en amande, né allongé, sourire de travers
Taille : 1m75
Poids : 77kg
Marques visibles : Il a de larges cicatrices dans le dos qu'il ne montre à personne, et une coupure de l'oreille droite qui donne à celle-ci une allure presque humaine
Habillement : Vêtements amples et colorés, il porte toujours une capuche ou un bandeau pour pouvoir cacher ses oreilles facilement. Il ombre aussi très fortement ses yeux, et il se pare d'assez de bijoux pour perdre son poids en or si quelqu'un décidait de les voler
Caractéristiques : Oreille gauche longue et tournée vers le bas, yeux brillants dans le noir, peau hâlée, mains à la place des pieds, deux longues queue terminées par des pinces en os, capacités de se fondre dans la pierre.
CaractèreDahlen a un rapport aux autres très compliqué. Il apprécie la compagnie mais il peine à s'attacher et a toujours l'impression que ses émotions et ses sentiments ne sont pas à la hauteur de ceux des autres. Il préfère se cacher dans ce qu'il collectionne et vivre les émotions des autres par procuration plutôt que d'assumer les siennes. Il n'a cependant que de l'affection pour les autres êtres humains et non-humains, à quelques exception près, et il est toujours très curieux d'en apprendre plus sur eux, et surtout sur leur perspective.

Dahlen tient à l'équilibre, la justice et la juste rétribution. Pour lui, le monde et les relations sociales fonctionnent comme un sablier. Il rendra jusqu'au dernier grain de sable, en bien ou en mal, jusqu'à ce que les comptes soient parfaitement réglés et qu'il ne reste ni dette, ni rancoeur.

Il a un rapport assez compliqué avec lui-même. Sept ans de torture psychologique entre les mains de sa belle-mère l'ont laissé fragilisé psychologiquement et il lui arrive très souvent de se dissocier de son reflet dans le miroir ou de vivre des expériences proche de la décorporation. Il s'identifie très mal à sa propre image, son nom, son environnement, comme s'il n'était pas vraiment dans sa propre peau.

C'est un garçon agréable à vivre, de l'extérieur. Il a l'air plus calme qu'il ne l'est réellement mais il se comporte avec un flegme proche du je-m'en-foutisme qu'il ne ressent pas vraiment. Les traumatismes l'ont laissé avec un regard vide, parfois fixe, qui en tout cas ne se pose que très rarement sur les gens qu'il croise ou ceux à qui il parle. Il paraît un peu désintéressé ou déconnecté, c'est assez difficile de savoir à quoi il pense. La plupart du temps, il n'est même pas sûr de penser à quoi que ce soit. Très souvent, sa mère revient dans ses pensées. Un peu moins souvent, sa belle-mère, la tortionnaire de son enfance, à qui il rêve de pouvoir rendre la pareille. Elle lui doit sept ans de souffrance et il a bien l'intention de les lui rendre à la seconde près dès qu'il aurait les moyens de mettre la main sur elle ; elle a quitté Londres a la mort de sa mère mais il est patient. Il sait qu'elle reviendra un jour et si elle ne réapparait pas, il la retrouvera.

Son père était membre d'un gang dans le canyon où vivait sa petite communauté alfure et il fait partie des choses qu'il veut détruire. Il a compris que les ravages causés à l'esprit de sa mère viennent d'un pouvoir et que c'est lui qui tirait les ficelles. Il sait qu'un jour, il ira aussi là-bas pour le retrouver, et réduire en cendres tout ce qui a détruit sa vie avant même qu'elle ait commencé. Pour autant, son désir de vengeance ne le ronge pas. Il est juste... là, en filigrane. La patience dont il sait faire preuve après avoir passé sept ans à endurer les pires souffrance juste pour le sourire de sa mère tient presque de l'exemplaire.

Dahlen est un collectionneur. D'émotions et de souvenirs, avec son pouvoir, mais il aime beaucoup les bijoux et les choses qui brillent, sans doute parce que sa mère les adorait. Alliés à son attitude très maniérée, il passe souvent pour un enfant de bonne famille, mais l'illusion se brise dès qu'il ouvre la bouche. Car son élocution est très enfantine. Il n'a eu que très peu de possibilité de socialisation et le moindre mot de travers pouvait résulter en torture, alors il fait très attention à sa façon de s'exprimer. Pas de vulgarité, ni énormément de vocabulaire, il parle généralement en monosyllabes et bute sur beaucoup de mots, au point d'avoir parfois l'air de bégayer. Il utilise aussi très souvent des mots au mauvais endroit, employant des expressions qui ne veulent pas du tout dire ce qu'il pense, juste parce qu'il les a entendues une fois et s'est mépris sur leur signification.

Sa connaissance du monde aussi est embryonnaire. Il n'est jamais beaucoup sorti et il lui arrive d'avoir des réactions proches de la crise d'angoisse s'il passe trop de temps à la lumière solaire. Créature des souterrains comme tous les alfurs, il est plus habitué aux environnements confinés et aux galeries étroites, comme le canyon où il a grandi avant de déménager à Londres. Autant dire que s'éloigner du sol le met mal à l'aise et qu'il a très vite développé une violente forme de vertige. Il évite la cité céleste et tout ce qui y ressemble comme la peste.

Même s'il la cache et ne l'assume pas vraiment, Dahlen éprouve une peur mêlée d'aversion pour les dragons et autres créature à écailles. Les souvenirs de sa belle-mère se superposent bien trop facilement à leur visage et il lui arrive de trembler à la simple vue d'une de ces personnes, ce qui rend la vie dans la cité souterraine dont il a besoin légèrement compromise. Il travaille dessus autant qu'il peut.
RaceCréée par Martel sur Nitzihell parce que je reprends mes persos et je pique :D

Les alfurs sont des créatures quadrumanes (leurs pieds sont plus proches des mains) qui vivent sous terre, dans des grottes ou des maisons troglodytes mais leur peau est souvent halée ou bronzée. Leurs oreilles sont longues et pointues. Tournées vers le bas, elles descendent vers leurs épaules et s'agitent en fonction de leurs émotions. Leurs yeux sont rétro-luminescents et sont leur seul moyen de voir où ils vont lorsque les galeries sont si profondes que même leurs fleurs ne s'y aventurent pas. Ils ont une résistance exceptionnelle à la pression et sont capable de s'approcher à une distance effarante du centre de la planète. Mais plus que ça, ce qui effraie les étrangers, ce sont leurs deux queues au bout desquelles claquent de menaçantes pinces d'os. Les alfurs sont d'excellents grimpeurs : même lorsqu'ils s'aventurent à la surface, leurs quatre mains et leur deux queues leur permettent une stabilité à toute épreuve aussi bien sur les murs que dans les arbres. Capacité raciale étrange et perturbante, les alfurs sont capable de traverser la pierre et la terre en se fondant dans celles-ci, pour pouvoir ressortir plus loin.    
PouvoirLe pouvoir de Dahlen lui permet de copier les émotions, les souvenirs et les sentiments d'une personne et de les stocker dans des objets de valeur (bijoux, pierres précieuses, métaux précieux, attachement émotionnels, etc). Les objets doivent valoir quelque chose aux yeux de Dahlen, sans avoir spécifiquement de sens aux yeux de la personne dont il copie les émotions.

Ces émotion stockées peuvent être utilisées, sur lui ou sur quelqu'un d'autre, pour remplacer temporairement les siennes jusqu'à ce que l'énergie contenue dans le bijou soit épuisée. C'est valable également pour les souvenirs. Plus un souvenir ou une émotion est puissante, plus il pourra l'utiliser régulièrement avant qu'elle s'amenuise et disparaisse.

Dahlen a stocké ses propres émotions et souvenirs dans de nombreux bijoux qu'il porte sur lui en permanence, ainsi que dans un couteau de poche, et il se sert des plus violents d'entre eux comme armes pour les situations désespérées. Certaines de ses bagues sont aussi imprégnées de ses plus violents traumatismes.

Parmi les émotions et les sentiments qu'il porte en permanence sur lui et qu'il absorbe quand il se sent mal, on trouve une variété assez large de sentiments d'affections et d'amour qu'il a récoltés à droite à gauche pendant ses premiers mois à Sin. Bien cachée dans ses affaires, une bague d'or et d'améthyste contient les derniers sentiments forts de sa mère à son égard, issus de la première utilisation de son pouvoir, qu'il n'a jamais osé absorber.

Les émotions qu'il copie ne disparaissent pas de la personne chez qui il les a récupérées : elles paraissent floues et un peu différentes pendant environ une heure, puis reprennent leur plein potentiel comme s'il ne s'était rien passé. Cela vaut aussi pour les souvenirs et les sentiments : il ne les vole pas, il se contente de les imiter et de les conserver dans ses bijoux.

La récupération comme la libération d'émotions implique un contact direct de l'objet de valeur avec la personne, de préférence au niveau du cœur ou de la tête pour un effet plus puissant.
Histoire
Famille
« Bonjour, Dahlen, mon fils, mon petit joyau. Si tu lis ceci, c'est que nul n'a réussi à me protéger. Je me suis promis de détruire cette lettre si un jour j'échappe à l'emprise écrasante des Ruisseaux et à celle de ton père, tu ne la liras donc pas. Je l'espère. Je l'espère de tout cœur mais je veux être certaine que mes mots t'atteindront si j'en viens à échouer.
Mes parents m'ont toujours dit et répété que les Ruisseaux étaient de mauvaises fréquentations. Des voleurs et des malfrats, des criminels des bas-fonds qui n'ont même jamais vu ou voulu voir la surface et la ville au-dessus du canyon. Esclavage, contrebande, arènes de combat, assassinats : à l'entendre, ils faisaient tout. Mais ça n'avait pas d'importance pour moi, car je ne m'intéressais pas aux Ruisseaux. Je m'intéressais juste à Armen Henteo. Je savais qu'il était des leurs, mais il m'avait assuré que jamais je ne les subirais. C'était vrai. C'est lui, que j'ai subi.

Comme tu ressembles à ton père, mon petit Dahlen. Les mêmes cheveux, les mêmes yeux, les mêmes traits, c'est à se demander ce que tu tiens de moi. J'espère que la réponse sera toujours dans ta gentillesse. Tu es trop jeune pour t'en rendre compte, je le sais, mais ton père a changé. Il n'est plus l'homme aimant qui t'a amené en ce monde, ni celui qui t'en a donné le goût. Les Ruisseaux l'ont changé, ils ont mis le grapin plus profondément encore sur son âme et je pense que jamais nous ne le retirerons. Je l'ai surpris à utiliser notre maison comme cachette pour des marchandises volées, il y a ramenés des gens qui, en y regardant de plus près, avaient l'air terrifiés d'être là, sans doute des esclaves pour les arènes des Ruisseaux. Pendant tout ce temps, j'ai fermé les yeux, refusé de croire que ton père était devenu pleinement l'un des leurs, mais il m'est impossible de l'ignorer désormais. Tu n'es pas en danger, jamais au grand jamais il ne fera de mal à son enfant, du moins tant que tu es trop jeune pour qu'il t'entraîne avec lui. je ne laisserai pas ceci arriver.

Je vais partir. Nous allons partir. Bientôt, nous parviendrons à nous éloigner de lui, des Ruisseaux, de tout ce qu'il représente. Je m'en veux de suggérer que tu grandisses sans deuxième parent, mais je ne peux pas prendre le risque qu'il t'entraîne par le fond. Je n'ai pas la force nécessaire pour lutter contre son pouvoir : si je m'y oppose, il ne se contentera pas de museler mon esprit. Alors je profite de ce bref instant de conscience pour tout poser sur papier tant que je parviens encore à réfléchir.

Nous partirons à l'aube rouge, quand les Ruisseaux se réunissent, quand la pression dans ma tête se relâche. Je t'emmènerai loin d'Antelope, loin de lui, de l'autre côté de l'océan, dans les souterrains de Londres, ou même lui n'osera venir nous retrouver. Là-bas, tu seras heureux. Et s'il lui prend malgré tout le courage inconsidéré de venir, il n'y fera pas long feu : la magistrature nous protégera. C'est la destination de choix pour leur échapper. »

Le reste de la lettre détaille le plan d'évasion dont il se souvient, l'escalade sous la lueur écarlate du petit soleil jusqu'à la surface, la courses sous les passerelles, la traversée des ponts, le sacrifice de leurs possessions pour deux billets d'avion, la pluie d'Angleterre. Tout s'est passé comme prévu et pourtant, elle n'a pas trouvé le courage de détruire cette lettre, sinon il ne l'aurait pas trouvée dans ce tiroir. Serrant le poing, il laisse la feuille se froisser entre ses doigts. Comme tu ressembles à ton père. Cette phrase, écrit avec une écriture si douce, lui a fait l'effet d'un coup de poing dans l'estomac. Quand le ton et l'implication de ces mots ont-ils changé ?

Fourrant la feuille dans sa poche, il se dirige vers la porte bardé de fer qui a marqué le tournant de son existence. Le métal froid sur ses doigts lui tire une grimace presque douloureuse tant le souvenir qu'il ramène est vivace. Les mêmes yeux. Les mêmes cheveux. Dahlen, mon fils. Il ferme les yeux, plongeant le couloir dans une obscurité absolue. Pousse le battant pour entrer dans la petite pièce. Ses ongles effleurent les traces de sang séché sur le mur comme s'il était possible de les faire disparaître. Un deuxième parent. Crissement d'ongles.

« - Tu ressembles beaucoup trop à ton père, Dahlen. Tu ne vois pas l'état dans lequel ça la met ?
L'enfant reste silencieux, le front caché par sa frange droite trop bien alignée. Ses queues s'agitent doucement dans son dos.
- Fais au moins un effort pour moins lui ressembler !
Tintement de lame. Sa frange disparaît et, rapidement, le reste de ses cheveux. Il ne reconnaît pas le reflet dans le miroir. Ses petits poings se serrent de frustration, mais il ne dit rien. Il encaisse. Pour sa mère, parce qu'elle aime cette femme, et que sa maman lui a promis qu'elle serait un deuxième parent qui prendrait soin d'eux. Il ne le voit pas.

......

La main de Mahira se serre sur sa mâchoire et il retient les larmes qui lui montent aux yeux. Elle ne sera pas contente s'il pleure. Elle ne fait que corriger les choses, c'est ce qu'elle dit toujours. Corriger les choses pour rendre sa mère heureuse. Et maman ne dit rien. C'est qu'elle doit avoir raison, non ? Sinon elle ne se serait pas mariée avec.
- Non, il faut faire quelque chose. Plus tu grandis, plus tu ressembles à un alfur.
- Mais je suis un...
Les doigts se serrent plus fort encore. Il gémit.
- Ton père était un alfur. En devenant un alfur comme lui, tu ne fais que lui rappeler ce qu'il lui a fait subir.
Il se mord la langue. Comment pourrait-il arrêter d'être un alfur ? Il ne comprend pas. Il ne comprend pas ce qu'elle lui demande. La main sur son visage disparaît, se serre sur son poignet, l'entraîne dans une pièce bardée de métal froid. Mahira lui tend une corde.
- Cache tes queues. Attache-les dans ton dos et ne les bouge pas.
- Mais ça fait mal...
Elle le toise avec tant de haine qu'il en frissonne. Il obéit, elle vient serrer la corde davantage et il sent l'air entrer difficilement dans ses poumons. Mais au moins, ses queues sont cachées. Les pinces d'os lui font mal au dos. Elles seront contentes, avec ça. Il ne peut plus ressembler à son père, si on ne voit pas ses queues.

......

Le cri de Dahlen résonne dans la salle trop petite pour étouffer les sons et il s'effondre, une main plaquée sur son oreille, dégoulinante de sang.
- Même comme ça, tu lui ressembles.
Mahira feule, exaspérée. Les écailles sur sa joue palpitent au rythme de sa colère. L'enfant se replie sur lui-même, incapable cette fois de retenir les larmes et de supporter la douleur qui dépasse toute notion de retenue.
- Je te demande juste de faire un petit effort, et tu continues de lui ressembler. À chaque fois qu'elle te voit, son état empire.
Elle a raison, Dahlen le sait. Depuis si longtemps, sa mère frémit de terreur à chaque fois qu'elle croise son regard, comme si son père hantait son visage. Il ne comprend pas pourquoi. Il ne comprend pas pourquoi ils se sont enfuis, pourquoi papa lui fait peur, pourquoi elle aime Mahira. Lui n'aime pas Mahira. Elle lui fait peur. Mais quand elle est méchante avec lui, maman approuve. C'est qu'elle doit vouloir la même chose, alors. Peut-être qu'elle n'est pas méchante. Peut-être qu'il ne comprend juste pas.
- Tu es trop alfur. À partir d'aujourd'hui, tu mettras des chaussures.
Il regarde celles qu'elle porte avec un frisson. Ça a l'air terriblement petit, trop petit pour ses mains inférieures. Ça va lui faire mal. Ses queues s'agitent d'indignation, il se mord la langue. Il sent les pinces d'os griffer plus profondément encore les plaies dans son dos.

......

Les chaussures lui agressent les doigts mais au moins, maman semble un peu moins malheureuse en le regardant. Mahira lui a interdit de montrer son oreille gauche, il la cache sous un haut col et ne montre que la droite, celle qui ne fait pas alfur. Il ressemble moins à son père, maintenant. Mais ça n'empêche pas Mahira de le toiser avec mépris.
- Ce n'est pas assez.
Il frémit.
- Ce n'est pas assez. Elle est encore malheureuse. Je ne peux pas changer ton visage, je... oh.
Elle le tire par l'épaule et il retient à nouveau ses larmes. Elles font trop briller ses yeux, elle dit que ça le fait ressembler à son père parce qu'ils font plus de lumière.
- Tu vas devenir une fille.
- Quoi ?
L'adolescent cligne des yeux. Comment est-il censé "devenir" une fille ?
- C'est parce que tu es un garçon, que tu ressembles à ton père. Tu vas changer de nom, parce que c'est lui qui l'a choisi et que dès qu'elle le prononce, elle a mal. En plus ça ressemble au nom de ton père. Non, tu vas t'appeler autrement. Et à partir de maintenant, tu seras une fille.
- Mais ça ne change rien...
La gifle le prend par surprise et il gémit. Il aurait dû s'y attendre, mais parfois, il ne peut pas s'empêcher de contester. Malgré tout le temps qui s'est écoulé et toutes les leçons qu'il aurait dû retenir.
- Ça change que si elle ne t'appelle plus Dahlen, et si elle ne t'appelle plus son fils, tu ne pourras pas être ton père, parce que ton père était un homme et toi, tu ne l'es plus.
Plus un alfur. Plus un homme. Plus Dahlen. Il déglutit difficilement. Est-ce que c'est ce qu'il faut pour que sa mère le regarde dans les yeux ? Pour qu'elle l'aime ?
- D'accord...
Elle approuve d'un signe de tête et lui donne un nouveau prénom. Maladroitement, il s'approche de la chambre de sa mère. Elle est encore là, comme tous les jours, le regard rivé sur la pierre de quartz qu'elle a ramené d'Antelope quand ils sont partis pour l'Angleterre. Elle le regarde, tressaille, il sent son petit coeur se serrer.
- Dahlen ?
- Non, je... je suis Kessy.
Il n'aime pas ce prénom. C'est moche.
- Quoi ?
- Je... Je suis Kessy. Ta fille. Il n'y a pas de Dahlen.
Pas d'alfur, pas d'image de son père. Sa mère le fixe avec de grands yeux. Puis elle sourit, tend ses bras dans sa direction, le serre contre son cœur pour la première fois depuis si longtemps. Il se laisse câliner.
- Ma douce petite fille...
Est-ce qu'elle l'aime ? Est-ce qu'elle l'aime vraiment de nouveau...? »

La pièce est fidèle à son souvenir. Toutes les décisions de Mahira Tenzon, toutes ses tortures, sont comme imprégnées dans les murs. Sept ans. Pendant sept ans, elle lui a fait croire qu'il subissait tout ça pour que sa mère cesse d'être aussi mal. Jamais elle n'aurait dû épouser cette femme, jamais elle n'aurait dû se laisser abuser une nouvelle fois par une gentillesse éphémère. Sa main inférieure droite agrippe une lame qui traîne au sol, la remonte pour qu'il puisse s'en saisir dans la supérieure. C'est une lame de ciseau. Le ciseau qu'elle utilisait pour se couper les cheveux et tisser l'outil de torture qui maintenait ses queues collées contre son dos. D'un geste rageur, il la projette vers le miroir. C'est à peine si elle y laisse un petit éclat.

Il laisse la fraîcheur du sol s'imprégner dans ses mains nues. À force de les engoncer dans des chaussures, il a oublié la sensation de la pierre sous ses paumes inférieures. Oui, sa mère l'a aimé de nouveau, pendant un temps. Kessy Sarha-Tenzon, avec son crâne rasée, son oreille de forme arrondie, son absence de queue et ses pieds, était plus loin de son père qu'il ne le serait jamais. Il ne lui aurait manqué que des écailles pour paraître être l'enfant croisé des deux femmes qui se donnaient le titre de parent. Mi-alfur, mi-dragon. Mais Mahira n'a jamais été jusqu'à essayer de lui en enfoncer sous la peau. Peut-être qu'elle n'en a juste pas eu le temps.

Un son étouffé interrompt ses pensées baladeuses et il soupire. Ne peut-on pas le laisser paisiblement dans le silence ? Il regarde son visage. Ressemble-t-il vraiment à son père, maintenant que ses cheveux ont repris leurs droits ? Maintenant que son oreille et ses queues se trouvent enfin à l'air libre ? Il ne se souvient plus. Il n'a pas vu son père depuis ses quatre ans, c'est suffisamment loin pour qu'il ait oublié son visage. Sans doute ont-ils le même. Sinon, pourquoi aurait-il subi tout ça ?

Nouveau son étouffé, nouveau soupir en réponse. Il quitte la pièce à petits pas comme si elle pouvait le retenir, comme si elle était vivante. Puis il s'approche de l'ancienne chambre de sa mère. Il n'y a pas remis les pieds depuis que son esprit s'est consumé. Mahira avait tort. Sa mère avait tort. Tout cela n'avait rien à voir avec lui. Il serre fortement la lettre dans son poing. Tout cela, c'était la faute de celui qui avait comprimé son âme.

Il doit aller en cours. Cette école où sa mère l'a placé avant de rendre l'âme, cette école qui l'a arraché aux griffes de Mahira. Elle n'avait aucun droit sur lui, elle n'a pas pu le garder et il est libre. Libre... Non. Il ne sera libre que lorsqu'il se sera vengé. Un jour, il reviendra. Il retrouvera Mahira et il lui fera regretter tout ce qu'elle lui a fait. Il retrouvera son père et il lui fera payer l'esprit rongé de sa mère. Mais pour l'instant, il faut remonter à la surface. Il n'est venu qu'une fois, dans cette école. Comme il n'a jamais eu de cours avant, on l'a mis en premier année même si tout le monde est plus jeune que lui. Tant mieux ? Tant pis ? Il n'en a pas la moindre idée. La dernière fois qu'il y est allé, il a gagné un pouvoir qui lui a permis d'encapsuler les derniers souvenirs de sa mère. Maintenant... Maintenant il ne sait plus. Sa mère n'est plus là. Il est redevenu lui-même. Dahlen. Celui qui a cessé d'exister.
Peut-être qu'il est temps de prendre un nouveau départ.

Derrière l'écran
Prénom/Pseudo : Tessa
Age : 26 ans
Tu nous viens d'où ? : C'est encore moi ~
Un commentaire ? : Je l'ai postée en entier je suis sage :3
Accès aux rps -18 ? Oui
Avez-vous une phobie ? : Nope

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Rosa Lee
BS |:| Quatrième année
Rosa Lee
Rosa Lee
Rosa Lee
BS |:| Quatrième année
Sexe : Féminin
Identité de genre : Femme/Fille
Apparitions : 191
Inscription le : 28/10/2018
Né(e) le : 28/02/2002
Age : 22
Taille / Poids : 1m70 / Environ 55 kg
Nationalité : Espagnole
Situation amoureuse : Alone
Couleur(s) de parole : #ffccoo (Rosa) et #99ccff (Lena)
Péché(s) :
  •  Colère 

Commentaire/citation : Muerciélago parle à Rosa et Lena en #66ff00
https://sin-theatre.forumactif.com/t408-une-rose-a-la-fois-douce-et-piquante-o-rosa#2983 https://sin-theatre.forumactif.com/t409-les-liens-de-rosa-lena https://sin-theatre.forumactif.com/t1028-dossier-s818-rosa-lee https://sin-theatre.forumactif.com/t410-telephone-de-rosa

Mar 24 Mai - 0:03
Fiche validée
Il me fait un peu de peine mais en même temps j'ai un peu peur de ce que tu vas en faire de ce pauvre garçon XD

Re-bienvenue quand même ! o/
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Dorian MacKenzie
E |:| Directeur du lycée
Dorian MacKenzie
Dorian MacKenzie
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E |:| Directeur du lycée
Sexe : Masculin
Identité de genre : Homme/Garçon
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Inscription le : 11/09/2019
Né(e) le : 25/12/1977
Age : 46
Taille / Poids : 1m83 / 78kg
Nationalité : Britannique
Situation amoureuse : Célibataire
Couleur(s) de parole : #0D77F9
https://sin-theatre.forumactif.com/t1732-just-tell-me-the-truth#16079 https://sin-theatre.forumactif.com/t1734-que-serais-tu-pret-a-sacrifier

Mar 24 Mai - 0:32
Fiche validée
Vie par procuration, collection
Bienvenue à S'Indarë. Un cristal de couleur verte est apparu sur votre corps pour signifier votre appartenance au groupe Envy. On y aperçoit aussi les reflets doré des Greed. Définitif ou appelé à changer ? Cela dépendra de votre évolution.


Logement et cours :
Logement : Dortoir principal
Niveau de magie : Débutant
Classe de pouvoir : C

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