Sexe : Race : Demi-elfe Pouvoir : Armure de diamant Classe : 3°A, D2 + Adaptation 2 Age : 16 ans
L'importance d'une passion
Avec Noah Myers
Samedi. Un week-end d’hiver, durant le mois de février. Le dernier avant que mars n’arrive. Peut-être était-ce pour cela qu’il faisait très doux. La neige avait totalement fondue, ne laissant sur son passage que de l’eau pour les plantes et la terre. Une eau froide qui était normalement destinée à remplir les nappes phréatiques. Je ne savais pas trop comment cela fonctionnait, mais j’avais entendu dire que sans elles les cascades ne pourraient plus exister. Notre planète déréglée par l'activité humaine semblait être petit à petit privée de son équilibre et cela me faisait réfléchir. De mon côté, seule, je ne pouvais pas faire grand-chose, mis à part faire passer quelques messages à travers mon art. Mais serais-je convaincante ? Étais-je seulement convaincue de mon message ? Sans doute ne le saurais-je jamais tant que je n’essaierais pas. Cela s’était toujours passé ainsi. Mes réussites et mes ratés n'avaient été visibles que lorsque je les montrais au grand jour, mais jamais avant la création. Seulement parce que mes propos d'artiste dépassait souvent la compréhension des autres. Soit parce que j’étais trop technique sans le vouloir, soit parce qu’ils ne parvenaient pas à visualiser ce que je souhaitais montrer ou dire avant de voire la toile. C’était souvent désespérant…
Profitant d’être en congé, et qu’il ne me restait que peu de devoirs à faire, je sortis à l’extérieur, armée de mon matériel de dessin. Le club était fermé le matin, ce qui était très frustrant. J’aimais bien avoir accès à mon matériel de peinture et de dessin le plus possible. Le fait que ce soit ouvert que le samedi après-midi et le jeudi soir ne me plaisait pas du tout. J’en venais à regretter de ne pas avoir des talents de crochetage. En fait, le seul bon point de mon ancienne école était que les salles de club étaient constamment ouvertes. Enfin, ce n’était pas pour autant que j’allais avoir envie de retourner là-bas. Jamais de la vie ! Habillée d’un pantalon en toile kaki qui moulait mes jambes et d’un tee-shirt blanc plutôt ample, j’avais à mon épaule un sac à dos noir avec mon matériel de dessin. A chacun de mes pas, les cailloux du chemin crissaient sans cesse sous les semelles de mes bottines noires pratiquement sans talon alors que j’allais à la fontaine de la grande cour. Ce n’était pas vraiment agréable contrairement au fait de sentir à nouveau mes cheveux battre dans mon dos. Cela m'avait tant manqué que les laissai détachés le plus souvent possible. Néanmoins, pour dessiner plus facilement, je les avais remontés en une queue de cheval serrée et soignée. Seules mes mèches habituelles tombaient agréablement sur mon visage.
Arrivée à destination, je m'assis sur le bord de la fontaine. Cette dernière était impressionnante et originale. Au fond, on voyait qu’ils voulaient faire ressortir la particularité des lieux avec la statue de fée. En tant qu’artiste, je ne pouvais que féliciter la personne qui l'avait faite, et celle qui en avait eu l’idée si s’en était une autre. Pour ma part, mes domaines de prédilection étaient le dessin et la peinture. Je préférais tout faire à la main qu’à l’ordinateur, à l’ancienne. Voilà pourquoi je sortis de mon sac posé entre mes jambes une pochette noire décorée d’arabesques colorées que j’ouvris à côté de moi. A l'intérieur étaient rangés nombre de crayons et autres outils utiles, le tout facilement accessible grâce au fait que ce ne soit pas une trousse étroite. Puis, crayon en main, je pris mon carnet de dessins et l’ouvris sur une page vierge. Il ne me fallut pas plus de quelques secondes à partir de ce moment pour commencer à dessiner sur le thème que la neige fondue m'avait apporté. Mes coups de crayons étaient fins et extrêmement légers. Sur le coup, on ne pouvait rien voir de précis. A vrai dire, on ne pouvait pas comprendre en l’état ce que je faisais. Pourtant, même si le crayonnage semblait inachevé, je passai à la couleur. Du bleu, du marron, du vert… Je ne cessais de changer, d'alterner avec des outils telle que la gomme, un morceau de papier blanc et autres selon mes besoins. Petit à petit, mon dessin prit la forme d’une jolie petite cascade au milieu d’une forêt. Cela ressemblait au cour d’une rivière dans laquelle il serait vraiment agréable de se baigner en été.
Totalement plongée dans ce que je faisais, je ne faisais pas du tout attention à ce qu’il se passait autour de moi. Cela avait pu permettre à des personnes de potentiellement regarder ce que je faisais par-dessus mon épaule sans que je m’en rende compte. Pourtant, j’avais horreur de ça à l’origine. A moins que je ne sois définitivement seule ? Je ne m’en souciais pas vraiment alors que je changeait déjà de page pour pouvoir entamer un nouveau dessin qui n'avait absolument rien à voir. Cela, sans même prendre le temps de réfléchir puisque j’avais déjà procédé à cette étape pendant la demi-heure passée sur la cascade.
Sexe : Age : 17 ans Race : Démon Pouvoir : Manipulation de l'ombre Classe : 4ème année
Being somewhere far... Feat. Asuka
Ça fait une semaine que je suis ici. J’ai pas mal de cours mais aussi des pauses de quelques heures qui rendent les journées un peu plus agréables. Les cours ne sont pas très intéressants, je me fais chier dans beaucoup, surtout le théâtre. Je n’ai pas encore fait la connaissance avec mes camarades de classe. Je n’ai pas très envie de leur parler alors… Donc je ne sais pas comment je vais faire pour supporter les prochains mois ici… Mais je n’ai pas le choix. Il va falloir que je m’adapte et vite, avant de me jeter du toit de l’école. Je suis tranquillement dans ma résidence, allongé de travers sur le lit, et regardant le plafond. Je pourrais rester ici et lire. Ça me détendrait. Mais je me dis que si je ne sors pas, je ne pourrais vraiment jamais m’habituer à cet endroit et à ses habitants. Je pousse un soupire. Il faut que je me bouge. Je me redresse, m’étirant les bras. Je vais me balader, il ne fait pas très froid alors autant en profiter. Je peux toujours prendre un bouquin et lire dehors.
Je me lève et me dirige vers mon placard pour tirer un tee-shirt, un jean et un nouveau calecon que j’enfile. Pensant à la température extérieure, je prends un sweat à capuche, profitant des manches longues pour cacher mon bracelet GPS qui retranscrit aux vigiles tous mes déplacements. Autant dire, plus de vie privée… Encore heureux que ça ne filme pas. Quoique, j’aurais pu m’amuser à les gêner ! Je le fixe un instant. Quelle merde… Si je pouvais trouver un moyen de me débarasser de ça… Je fronce les sourcils. Tsk. Je file dans la salle de bain, vérifiant dans le miroir que ma tête soit à peu près potable puis sort pour prendre mon sac à dos. J’y glisse Le Vieil Homme et la Mer d’Hemingway que j’ai emprunté à la biblio et que je lis actuellement et une bouteille d’eau. Je prends mon mp4, accompagné de mes écouteurs, et m’enferme dans ma bulle musicale. Une fois prêt, je sors de mon chez moi, l’endroit ou personne, à part des surveillants, ne peut me faire chier, ma résidence. Je marche tranquillement le long de l’allée principale, liant le bâtiment A aux résidences surveillées.
Je continue à errer à l’extérieur, me baladant le long des verdures et regardant mes pieds, concentré sur ma musique. J’arrive dans la grande cour et m’arrête près de la fontaine. Je lève les yeux et fixe la fée qui, bien sûr, n’a pas bougé depuis mon arrivée. Je fais la moue… Je comprends un peu mieux sa signification. Je me demande s’il y en a ici… ? Sûrement, vu le genre d’endroit que c’est. Je glisse mes mains dans mes poches et shoot dans un petit caillou qui se trouvait devant moi. Il atterrit dans la fontaine dans un petit giclement. Je m’assoie sur le bord de la fontaine et lève les yeux vers le soleil qui vient de se frayer un chemin à travers des nuages pas si gris que cela, et ferme les yeux à cause de la luminosité. Après quelques instants, mes yeux ne pouvant plus supporter les rayons, je tourne la tête et remarque une fille en train de dessiner. Hm ? Je me lève, une curiosité inhabituelle me prenant aux tripes et me place derrière elle, les écouteurs toujours sur les oreilles, à une distance tout à fait respectable pour ne pas la gêner. Je n’aimerais personnellement pas qu’on s’immisce dans mon espace vital, même pour apprécier mon fait alors… Elle finissait un dessin représentant une petite cascade dans la forêt. C’est joli, c’est reposant. Je ferme les yeux, imaginant la scène avec les mouvements de l’eau, le tout mêlé à la musique. Aaah...j’aimerais y être...seul... Je ferais tout pour être en dehors d’ici…
Dernière édition par Noah Myers le Mar 26 Fév - 18:01, édité 4 fois
Sexe : Race : Demi-elfe Pouvoir : Armure de diamant Classe : 3°A, D2 + Adaptation 2 Age : 16 ans
L'importance d'une passion
Avec Noah Myers
Lorsque j’eus fini mon dessin, je tournai la page pour entreprendre un autre. J’aimais beaucoup me perdre dans mes œuvres habituellement, mais je ne me sentais plus de le faire en extérieur. La crainte qu'on me les détruise à nouveau, qu'on gâche mon travail acharné et qu'on se serve de certaines informations contre moi m’en empêchait. Le fait que j’ai changé d’école ne signifiait pas que j’étais à l'abri de la méchanceté et l'hypocrisie des autres. Mais, d’un autre côté, je ne voulais pas rester seule, m’isoler. A part laisser gagner mes bourreaux désormais loin et leur donner raison, cela ne servirait à rien d’autre que me blesser. Encore et toujours. Pourtant, je le faisais déjà en n'allant pas plus vers les autres, en évitant de parler plus que nécessaire à mes colocataires ou camarades de classe. Enfin, il en était une avec qui c’était légèrement différent, mais pas assez pour que je puisse me sentir proche ou prête à baisser totalement ma garde face à elle. Alors pour les autres, il s’agissait pour le moment d’une mission impossible. C’était comme… inimaginable. Impensable. Pas sans avoir une relation de confiance qui se construise.
Pour autant, il ne fallait pas que tout cela m'empêche de regarder le monde qui m’entourait. Au mieux, plutôt que le retranscrire, je pouvais essayer de l’embellir comme je le pouvais à travers mes peintures. La cascade était pour une prise de conscience. Mais, cette fois, je voulais faire quelque chose de différent. Je réfléchis donc un petit moment au monde que je voyais et comment je pouvais l’embellir. Ainsi, je vis ce paysage tristement sans neige alors que nous étions encore en hiver. Nous n'aurions même pas de giboulées en mars, ce qui était définitivement ce qui empêchait ce paysage d’être beau. Sans doute était-ce à cause de l'effet de serre dont on ne cessait de se plaindre sans jamais rien faire. Mais là n’était pas ma réflexion. Alors, comme plus tôt, je me mis à crayonner très légèrement, presque invisiblement, pour créer la base de mon dessin. D’abord, ce qu’il y avait devant moi pour l'arrière plan. Ensuite, la fontaine dont j’avais mémorisé l'architecture et les détails que je pouvais toujours vérifier au moment du coloriage. Néanmoins, j’eus un petit trou de mémoire pour ce qui se trouvait sur les côtés. J’y jetai donc un coup d'œil rapide, D’abord à droite, puis à gauche, me mettant face à face avec un inconnu.
La première chose qui me frappa fut sa taille. Sérieusement je n’étais entourée que de géants depuis que j’étais en Angleterre. En tous les cas, tous les garçons étaient définitivement trop grands pour moi puisqu'ils faisaient tous environ une vingtaine de centimètres de plus que moi. Ce n’était pas totalement déplaisant puisque je pouvais y voir de la force que je pouvais envier depuis peu. Mais cela restait effrayant quand je ne savais pas à quoi m’attendre. C’était sans doute dû à ses origines, mais là encore j’aurais pu me montrer envieuse. Je me retenais de l’être en me rappelant que, quelque soit mon apparence, tant que je ne ressemblais pas à une japonaise je n'aurais pas été acceptée telle que je l’étais. Au fond, rien n'aurait changé. Alors, je pouvais facilement rester neutre sans compter sur un changement de ma vie si j’avais été différente. Mes yeux se posèrent ensuite sur le reste de son physique : blond, les yeux, qu'il avait fermés, cachés par des mèches qui encadraient son visage durcit par son expression qui n'avait rien de la joie de vivre. Un peu comme moi, au fond. Sa peau était claire et son corps plutôt svelte de ce que je pouvais voir et imaginer. Il semblait concentré sur quelque chose. Il m'intriguait beaucoup et j'avais envie de savoir pourquoi. Néanmoins, je ne pouvais pas lui demander alors que je ne le connaissais pas. Déjà qu’il avait eu la gentillesse de ne pas entrer dans mon espace vital, je préférais ne pas trop en demander. Pour moi, c'était une horreur pour moi depuis un moment, malgré moi. Autant dire que je ne pourrais pas supporter qu'on pose sa tête sur la mienne sans prévenir comme je l'aurais fait auparavant. Mais bon… peut-être que cela changerait encore. Il fallait l'espérer un peu.
-Ça te dérange si je te dessine ?
J’avais posé ma question en souriant, plantant mes yeux dans les siens, quand il les tourna dans la direction, sans pour autant me montrer insistante. J’aurais pu lui demander s’il était là depuis longtemps et deviner s’il aimait mon art ou pas, mais je n’avais pas osé. Peur de l’hypocrisie, encore une fois. Ce n’était pas contre lui étant donné que je ne le connaissais pas. Je préférais seulement être prudente. On ne l’était jamais assez au fond. Je tournai alors la tête pour reprendre mon dessin en écoutant la réponse qu’il pourrait me donner, si tant est qu’il m’ait entendue. Pendant mon observation discrète, j’avais remarqué qu’il avait des écouteurs sur les oreilles. Je ne savais donc pas si j’allais devoir me répéter ou même s’il allait accepter que je fasse son portrait à l'intérieur de mon paysage.
Dans le doute, je passai à la couleur sur le reste du dessin. C’était la première fois que je reprenais un dessin enneigé depuis que j’avais peint une envie macabre. Non pas que je n’avais pas eu assez confiance en moi pour éviter de le refaire. Je n’avais pas non plus de mauvais souvenirs à ce propos. Seulement, je n’en avais pas eu l’envie. J’avais préféré peindre mes moments de tous les jours, ma mère, mes amis et d’autres paysage plus chaleureux. Sans doute avais-je eu besoin de m’évader et ne plus penser du tout à ce qui m’était arrivé. Tout simplement. Aujourd’hui, je devais vivre avec, ce qui passait par le travail sur ce que j’avais abandonné. J’en avais envie. Sans doute autant que j’en avais besoin. Sans l'ombre d’un doute.
Sexe : Age : 17 ans Race : Démon Pouvoir : Manipulation de l'ombre Classe : 4ème année
Being somewhere far... Feat. Asuka
J’ai toujours été un citadin, je n’ai jamais vécu à la campagne et je pense sincèrement que j’y aurais été très bien. Être né dans la grande pomme, vivre constamment à mille à l’heure et toujours se retrouver face au danger. Ce n’est plus pour moi. Si seulement mes parents n’avaient pas été aussi cons. J’aurais peut être une vie normale à l’heure qu’il est… Je soupire et rouvre les yeux. Mon image de la cascade étant petit à petit parasytée par des éléments de mon passé. Quand je baisse mon regard sur la dessinatrice, je vois qu’elle a commencé un nouveau dessin et qu’elle me fixe. Je sursaute, un peu surpris par son regard sur moi. Quoi ? Oh ! Je la gêne peut être ? Je détourne le regard. Personnellement, je comprendrais si je la gêne. Si je faisais quelque chose qui me plaît, qui absorbait toute mon attention et que quelqu’un se mettait derrière moi, je lui foutrait une balle dans la jambe direct. Pas qu’il me gênerait mais… personne ne se met dans mes angles morts sans risquer quoique ce soit.
-Ça...dérange...dessine ?
Hein ? Elle me parle ? Je tourne la tête pour la regarder à nouveau, n’ayant entendu que des bribes de ce qu’elle vient de dire. Je croise son regard et retire mes écouteurs rapidement. Elle demande si ça me dérange qu’elle dessine ? Pourquoi ça me dérangerait ? Elle fait ce qu’elle veut. Surtout qu’elle ne dérange vraiment personne. Je ne vois aucune raison de se plaindre d’elle, c’est pas des dessins qui pourrait heurter la sensibilité de quique ce soit. Et dans mon cas, quelle sensibilité ? J’hausse un sourcil et sourit en coin à moi-même avant de la rassurer.
- Hein ? Non non ! Ça me dérange pas, tu fais ce que tu veux !
Elle était de retour à son dessin, commençant à mettre de la couleur. Je jette un œil à ce qu’elle fait, c’est un paysage enneigé. Elle doit aimer faire des paysages. C’est le deuxième. Je regarde autour de moi, ne sachant pas trop ce que je veux faire. J’ai envie de me poser ici mais c’est peut être moi qui la gêne… Surtout qu’elle ne fait plus attention à moi. Je pourrais tout simplement partir sans qu’elle le remarque. Tant pis pour le moment lecture. Je trouverais un autre endroit. Mais quel autre endroit ? Je glisse ma main dans mes cheveux blonds, exaspéré. Bon… autant lui demander.
- Je peux rester ici ? Je voulais juste bouquiner.
Je montre du doigt le rebord de la fontaine, pas trop proche d’elle, ni trop loin, à un endroit qu’elle pouvait voir. Je n’ai pas envie d’être dans son angle mort et encore moins qu’elle soit dans le mien. Ce serait bête que je réagisse de la pire des manières alors qu’elle ne veut rien faire de mal. Je vais m’asseoir, lui jetant un coup d’oeil pour être sur que ça ne la dérange pas et sort mon livre.
Sexe : Race : Demi-elfe Pouvoir : Armure de diamant Classe : 3°A, D2 + Adaptation 2 Age : 16 ans
L'importance d'une passion
Avec Noah Myers
Finalement, nos regards avaient fini par se croiser. Il avait de magnifiques yeux verts qui me firent un peu penser aux feuilles d’été qui commençaient déjà à pousser sur les arbres. Mais je ne m’étais pas attardée dessus pour éviter de le mettre en colère ou mal à l’aise. Je ne le connaissais pas et je n’avais aucune envie de me retrouver dans une situation similaire à celle qui m'avait amenée là. Déjà qu’il avait apparemment été surpris de me voir l’observer, il ne fallait pas tenter le diable. Son expression ne me laissait pas vraiment la possibilité de me faire un premier avis, de tâtonner la situation. D’un autre côté, même avec ça il aurait très bien pu être comme Hotaba-kun : froid et impulsif mais qui pouvait également se montrer doux et protecteur. Je l’avais grandement apprécié et je regrettais de pas avoir pu garder contact avec lui à cause de mon départ du Japon. Dire que je ne l’avais pas vraiment remercié pour sa gentillesse à mon égard et le temps qu’il m'avait accordé. Il en était de même pour Yume-chan, mais je n’avais aucun moyen de la contacter non plus. Si cela n’avait pas été le cas, en même temps, nous ne nous serions pas perdues de vue pendant les vacances… Je me demandais régulièrement comment ils allaient.
Lorsque je lui eus posé ma question, il avait détourné la tête. Je n’avais pas vraiment compris sa réaction. Alors, je n’avais pas non plus insisté en ne le voyant pas réagir tout de suite. Pour ne pas me montrer envahissante, j’avais repris mon dessin en mettant de la couleur comme je l’avais fait pour le précédent. En posant un crayon, avant d'en prendre un bleu plus clair, je tournai à nouveau les yeux vers lui qui me regardait. Il avait enlevé ses écouteurs et semblait un peu étonné. Avais-je dit une bêtise ? Je ne compris que lorsqu'il me répondit en souriant en coin, comme s’il se forçait, que je pouvais faire ce que je voulais. Il avait dû n’entendre qu’une partie de ma question. Néanmoins, je n'insistai pas, me contentant de sourire pour le remercier. Je me remis alors à dessiner en croquant cette personne à côté de moi sans appuyer sur mon crayon de papier. Je ne voulais pas qu'on le voit sous la couleur plus que nécessaire. Néanmoins, je dûs me demander quelle position et activité lui donner sur mon croquis. J’avais donné un air pensif, comme s’il réfléchissait, à son visage, mais je ne savais pas ce qu’il pourrait faire d’autre qu’écouter de la musique. La réponse me vint en même temps que son interrogation.
Ce fut à mon tour d’être surprise en le regardant à nouveau. Il me montrait le rebord de la fontaine, une place non loin de moi. Je souris, contente qu’il me prévienne, et lui répondis en profitant pour l’observer un peu plus sans le montrer :
-Ça ne me pose aucun problème. La fontaine ne m'appartient pas, après tout.
Je n’étais pas sûre que ma petite note qui se voulait un poil humoristique soit appréciée. En vérité, sans même attendre sa réaction, je regrettai amèrement d'avoir dit ça. Pas d'avoir accepté, mais d'avoir parlé de la fontaine d’un bien à acquérir. Je savais que des personnes étaient capables de refuser la présence d’une autre personnes à cause de simples rumeurs, par exemple, ou son apparence… Du coup, je ne pouvais pas vraiment être fière de mes paroles. Je me remis donc à dessiner rapidement ce garçon en train de lire en écoutant de la musique. Néanmoins, je ne changeai pas son expression. Il me fallut quelques minutes de concentration pour oublier ma bourde et trouver le silence un peu gênant. Peut-être avait-il envie d’être tranquille ? Je ne voulais pas risquer de le déranger sans raison. Alors, je ne dis rien et continuai la coloration du paysage et du jeune homme. Il me fallut bien une bonne vingtaine de minutes avant de pouvoir signer le dessin. Asu était mon nom d’artiste, le pseudo que j'utilisais pour signer toutes mes oeuvres. Sans doute qu’un(e) autre que moi avait eu la même idée, mais je m’en fichais pour le moment. Ce n’était pas comme si j’allais vendre mes œuvres pour le moment.
Cela fait, je détachai délicatement le dessin du reste du carnet. Puis, je le regardai une dernière fois avant de le tendre au blond à côté de moi. Pour ne pas trop le surprendre, je lui dis doucement :
-Excuses-moi, je voulais te donner ça, si tu en veux bien.
J’attendis de savoir ce qu’il voulait en faire avant de lui demander :
Sexe : Age : 17 ans Race : Démon Pouvoir : Manipulation de l'ombre Classe : 4ème année
Being somewhere far... Feat. Asuka
Elle me répond que je ne la dérange pas et que la fontaine ne lui appartient pas et je souris en coin, pas très amusé mais restant poli. Je me doute qu’elle plaisante. Ce n’est pas super drôle mais c’est tout à fait légitime. C’est la vanne qui revient souvent lorsqu’on demande l’autorisation dans un cas où l’on avait pas vraiment besoin de le faire. Je lui ai tendu la perche, elle l’a prise quoi. C’est aussi simple que ça.
Je m’installe donc sur le rebord de la fontaine, mon livre dans les mains et reprend la où je m’étais arrêté. Ils refusent que Manolin parte avec le vieux à la pêche. Le vieillard décide donc de partir seul et de prouver à tout le monde qu’il n’est pas malchanceux et qu’il peut, lui aussi, attraper un énorme poisson. Il navigue et finit par attraper un énorme marlin qui se défend et se bat pour sa vie. Le combat entre le vieux et le poisson dure trois jours et deux nuits.
Je suis concentré dans ma lecture. Le combat entre les deux est à couper le souffle. On ne sait pas qui va gagner et je n’arrive pas à connaître mon avis sur la question. L’homme ? L’animal ? Et puis il est vieux, il saigne à cause du fil, il souffre beaucoup, ce serait tout de même logique que ce soit le poisson d’une centaine de kilos qui gagne ! Mais c’est forcément un homme qui a écrit ça, et si le poisson gagnait, il n’y aurait pas d’histoire… Je soupire. Ouais...le vieux gagne. Je voulais donc inconsciemment que la nature l’ait vaincu.
Le vieux va pour rentrer, le poisson accroché sur le côté de la barque mais se fait attaquer par des requins. Il se bat contre eux, de toutes ses forces restantes car il reconnaît la force du marlin et sa combativité précédente et veut lui faire honneur. Mais les requins sont plus nombreux et il ne reste presque plus grand-chose du poisson, seule sa tête et l’arête dorsale. Il est triste mais la preuve pour les villageois est toujours là. Il rentre et ils reconnaissent sa valeur, et le gamin Manolin peut à nouveau partir avec lui en mer.
Je ferme le livre et redresse la tête. Au même moment, elle me tend une feuille que je prends sans vraiment comprendre.
- Excuses-moi, je voulais te donner ça, si tu en veux bien.
Je regarde le dessin et écarquille les yeux, surpris. Mais c’est moi ! Mais… Ah ! C’était ça la question précédente alors ? Merde… j’étais complètement à côté de la plaque en fait ! J’examine un peu plus le dessin puis lève les yeux vers elle, ne sachant trop que dire.
- Je...Tu...Tu dessines bien !
Wouah Noah… Bon techniquement, elle m’a surpris...je ne m’attendais pas du tout à ça...et je ne peux même pas l’engueuler car officiellement j’ai donné mon accord… Je finis par sourire très légèrement.
- Merci… Je vais le garder.
Elle semblait, elle aussi, un peu gênée alors qu’elle n’avait techniquement rien fait de mal. Alors j’avais décidé de ne pas faire mon difficile. Et puis, qu’allait-elle faire de ce dessin si je ne le prenais pas. Je le regarde un peu plus et remarque sa signature. Asu ?
- Ton livre est intéressant ?
Je redresse la tête et la regarde sans rien dire. Elle...démarre la conversation. Je soupire intérieurement pour ne pas la froisser. Bon...c’est démarré, c’est démarré, hein. Plus vraiment le choix maintenant.
- Ça va. Je l’ai fini. Il est pas très long.
Je regarde la couverture du livre quelques secondes puis l’ouvre, y glisse le dessin pour ne pas le froisser, le referme et range le tout dans mon sac. Ça devrait aller comme ça. Dans le pire des cas, je mettrai le dessin sous une pile de livres pour le ré-aplatir.
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L'importance d'une passion
Avec Noah Myers
Pour mon plus grand soulagement, le jeune homme ne fit pas de commentaire et ne sembla pas désabusé par ma “blague” totalement foireuse. Son sourire en coin me fit penser qu’il ne m’en voulait pas. Néanmoins, je gardai une certaine réserve quant à ce qu’il pouvait penser. Après tout, même s’il ressemblait à Aki, il pouvait aussi cacher son jeu comme le faisait Mana. En fait, je misais un peu sur sa réaction face à mon dessin pour me faire un avis plus concret. Ce n’était pas avec seulement quelques mots échangés par politesse qu'on pouvait connaître quelqu’un. A part concernant son respect des autres sur une relations neutre. Sur ce point, il avait gagné un bon point, à n’en pas douter. Je repris donc mon dessin sur lequel je mis toute ma concentration pour qu’il soit bien fait. Aussi bien que tous les autres, voire mieux si cela était possible. En fait, j’étais d'avis que je pouvais toujours m’améliorer. Malgré cela, sur un dessin, je me mettais toujours des barrière sur le temps passé dessus pour éviter d’y passer ma vie entière et passer à autre chose, surtout quand c’était personnel. J’étais légèrement plus pointilleuse sur les mangas ou autres œuvres faites pour les autres, ce qui n’enlevait rien à ma rapidité.
Lorsque je lui tendis mon dessin, il venait de fermer son livre. Sans doute l'avait-il terminé puisque je ne vis pas de marque-page ou de coin corné pour retrouver un passage en particulier. D’un autre côté, l'ouvrage, Le vieil homme et la Mer d’Hermingway, n’était pas bien épais. Ainsi, au même moment, il releva la tête dont l'expression qui se voulait neutre changea pour montrer une surprise profonde que le jeune homme devait ressentir. Il était évident qu’il ne s’attendait pas à ce que je lui fasse un présent. A moins que ce ne soit le fait de se voir sur mon dessin ? Comme avec l’archéologue, il m'aurait été agréable de pouvoir lire les pensées d'autrui pour savoir à quoi m’attendre, comment réagir ou éviter des ennuis dont je pouvais largement me passer. Finalement, ce fut à mon tour d’être surprise face au compliment qu’il me fit. Vu sa réaction, je ne m’y étais pas du tout attendu. Néanmoins, cela me fit plaisir. Je souris donc en lui répondant un petit “merci” assez audible pour qu’il puisse l'entendre. Si l’eau avait coulé derrière nous, ma voix se serait sans doute noyée dedans. Mais ce qui me fit encore plus plaisir fut sa décision de le garder. Je lui répondis donc avec plus d'entrain :
-Merci, ça me fait plaisir.
Sans doute autant que le voir sourire, bien que de façon infime. Si je n’avais pas été attentive à ce moment précis, jamais je n'aurais pu le voir. Cela me conforta dans l’idée que mon “cadeau” lui avait fait plaisir. Autant qu’il le rangea dans son livre avec soin, sans doute pour ne pas l’abîmer, pendant que je tentais de relancer la conversation. La réponse qu’il me fit ne m’apprit pas grand chose sur lui, finalement. La faute à son manque de loquacité ? Je n’en étais pas sûre. En fait, j’avais l’impression que comme nous ne nous connaissions pas nous ne parvenions pas à nous ouvrir. Du coup, je décidai de prendre les devant. Rapidement, et soigneusement malgré tout, je rangeai mon matériel dans mon sac que je fermai et me levai pour lui faire face. Puis, souriant malgré ma réserve, je me présentai poliment :
-Je m'appelle Asuka Tsuno, nom d'artiste Asu. Je suis japonaise et je suis arrivée à Londres en septembre. Je suis en 2°A malgré que j'aille sur mes 16 ans. Je suis une Blue Bird en peinture et je fais partie du club de dessin.
Je me tus ensuite dans l'espoir qu’il se présente à nouveau et, également, se présente à son tour. Je me tins néanmoins prête à lui demander qui il était s’il ne répondait pas à ma question muette de lui-même.
Sexe : Age : 17 ans Race : Démon Pouvoir : Manipulation de l'ombre Classe : 4ème année
Being somewhere far... Feat. Asuka
Il y a plusieurs raisons à ma décision de garder le dessin. Premièrement, je suis représenté dessus, puis qu’est ce qu’elle allait en faire ? Et enfin, pour qu’elle ne le mette pas sur internet. Chose que je ne peux pas ignorer. Ils pourraient me retrouver même par le biais d’un dessin, et en plus de me mettre en danger, elle s’y mettrait elle-même ainsi que l’école. Et ce n’est pas acceptable du tout. Elle me remercit timidement, satisfaite par ma décision. Je range donc le dessin de manière à ce qu’il ne soit pas abîmé par la suite et ferme mon sac. Elle démarre donc la conversation avec une question sur ma lecture. Et je répondis le strict minimum. Je ne suis pas très doué pour parler de tout et de rien. Et honnêtement, j’avais lu de plus belles choses, mais cette lecture était correcte, ce n’était pas étonnant que l’oeuvre ait reçu un Prix Nobel. Alors forcément je n’ai rien à signaler. C’était bien. Facile à lire quoi. Et le message n’était pas mal. Le combat entre l’Homme et la Nature. L’homme gagne un instant mais la nature reprend ses droits avec les requins. De la poésie. Je n’ai donc pas vraiment envie de partir sur ce genre de conversation en sachant qu’elle ne l’a pas lu. Cela n’a donc rien d’intéressant. Je reste silencieux, ne sachant trop que dire, ni que faire. J’ai finit ma lecture bien trop rapidement à mon goût et n’ai pas d’autre option de détente que d’écouter ma musique, ce que je ne fais pas bien sûr. Je sens son regard sur moi et sais que ce serai mal poli de sortir ses écouteurs alors qu’elle attend clairement quelque chose de moi. Je réfléchis à ce que je pourrais dire pendant qu’elle range son matériel dans son sac et elle me devance en souriant.
- Je m'appelle Asuka Tsuno, nom d'artiste Asu. Je suis japonaise et je suis arrivée à Londres en septembre. Je suis en 2°A bien que j'aille sur mes 16 ans. Je suis une Blue Bird en peinture et je fais partie du club de dessin.
Ouah ! Beaucoup d’informations d’un coup ! Asuka...ok ce qui explique son nom d’artiste. Je lui souris légèrement par politesse. Il faut que je donne autant d’informations que ça ? Et...Blue Bird, c’est les...les quoi ? Ah oui ! Les élèves en spécialité, non ? Euh...elle va pas paniquer si je lui dis « Bad Wolf » ? Autant omettre ça…
- Euh...Noah… j’suis ricain, arrivé la semaine dernière et...et j’suis en 3ème année.
Putain, ça fait déjà beaucoup trop d’infos à mon avis… J’avoue ne pas être très à l’aise mais je ne montre rien, gardant mon sourire poli sur le visage. Ce que je suis en train de me demander c’est de quoi on va parler...on est clairement de deux mondes différents. Et quand je vois une fille comme ça, ça ne me donne pas envie de parler de moi. C’est beaucoup trop la merde. Et puis elle aura sûrement pitié de moi et ça, c’est hors de question. Je m’excuse d’avance Asuka mais tu ne saura rien de mon passé.
- Tu...tu dessines depuis combien de temps ?
Allez Noah. Adapte-toi et essaye de parler de banalités. Dans le meilleur des cas, elle reprendra les rênes de la conversation et dans le pire des cas, elle sera partie parce que tu l’auras ennuyée.
Dernière édition par Noah Myers le Lun 4 Mar - 14:18, édité 1 fois
Sexe : Race : Demi-elfe Pouvoir : Armure de diamant Classe : 3°A, D2 + Adaptation 2 Age : 16 ans
L'importance d'une passion
Avec Noah Myers
Sur le coup, je crus que le jeune homme était resté stoïque face à ma soudaine présentation. Certes, je crus le temps d’un instant qu’il avait légèrement ouvert un peu plus les yeux, comme une amorce aux yeux ronds de surprise, mais cela pouvait être dû à mon imagination. Je ne voulais pas m'avancer puisque je ne le connaissais pas. En plus de ça, son silence m’amenait plus volontiers à croire qu’il n’avait pas été pris de court. Après tout, ce n’était pas comme si ma présentation sortait de l’ordinaire. De même que cela me semblait normal que je me présente puisque je lui avais donné quelque chose que j’avais fait. A moins que cela ne se faisait pas forcément ici ? Je n’étais vraiment pas au point concernant les us et coutumes de ce pays. Il allait falloir que je finisse par me mettre à jour pour ne pas me retrouver face à des situations totalement inextricables.
Pourtant, sans que je sache vraiment quel avait été son sentiment, il finit par me répondre après un petit temps de réflexion ou d’hésitation. Son nom était Noah et il était en troisième année. Donc… normalement nous avions le même âge avec possiblement un écart de quelques mois. Après tout, moi aussi j'aurais dû être en troisième année. Mais, contrairement à moi, il n’était pas là depuis le début de l’année scolaire. Était-ce à cause de cela qu’il semblait terriblement timide ? Je ne savais pas trop quoi penser de tout ça mais c’était super gentil de sa part de ne pas m'envoyer bouler. Après tout, avec sa musique sur les oreilles un peu plus tôt, c’était comme s’il avait avant tout voulu être tranquille. Sans doute que, comme mon ancien protecteur, il avait un côté tendre sous sa carapace de dur ou son côté froid. J’avais vraiment envie de discuter plus avec lui face à tout ça. Mais peut-être que ce qui me rapprochait le plus de lui était notre réserve. Même si je ne le montrais pas car je le faisais par la distance entre lui et moi, ce que je pouvais mettre sur le compte de mes origines, j’étais également sur la réserve. Lui l’état plus dans sa façon de s'exprimer et son sourire loin d’être plein de joie. Poli ?
Néanmoins, il me prit de court en me demandant depuis combien de temps je dessinais. Mon sourire s'agrandit et, malgré mon choix de mots au préalable, je lui répondis très sincèrement :
-Je dessine depuis la primaire. Je mets tout mon avenir dans mes dessins et mes peintures. Tu peux voir ça comme ma seule et unique passion et le domaine dont je ferais mon métier. D’ailleurs, c’est ce qui m’a permit d'intégrer l’école en tant que Blue Bird.
Comme il ne m'avait pas parlé de sa classification, je décidai de ne pas en parler plus même si j’étais légèrement curieuse. Finalement, je décidai de rester sur le sujet qu’il avait choisi et lui demandai en me rasseyant sur le bord de la fontaine tout en nous laissant de l'espace :
-Et toi, as-tu une passion ? Je pense avoir compris que tu apprécies la musique et lire, mais as-tu une activité qui te bottes encore plus que ça ?
Je me doutais qu’il savait ce qu’était une passion, qu’il n’était pas bête. Déjà, parce qu’il n’en avait pas l’air. Mais je préférais désormais préciser mes pensées pour éviter des malentendus qui auraient pu me faire détester. Je détestais l’idée que je puisse me faire des ennemis si facilement. Pourtant, il s’agissait d’une réalité avec laquelle je devais danser chaque jour quand je n’étais pas avec les personnes qui m’appréciaient mais qui restaient géographiquement loin pour le moment. Du coup, allait-il être de ceux qui ne me verraient pas comme un monstre de fierté et de peinture ou ferait-il comme tous ceux qui m'avaient fait du mal sans raison apparente ?
Sexe : Age : 17 ans Race : Démon Pouvoir : Manipulation de l'ombre Classe : 4ème année
Being somewhere far... Feat. Asuka
Je sais que j’ai décidé de jouer le jeu et d’avoir une conversation avec elle mais…comme je m’en doutais, c’est pas facile. J’aborde la question du dessin et presque aussitôt que je le regrette. Elle part au quart de tour, avec un sourire éclatant, m’éblouissant et me fatiguant en même temps. Hahaha… Elle a de l’énergie. J’ai l’impression d’avoir pris 10 ans d’âge. Je me demande si j’ai eu une période de telle insouciance ou si j’ai rapidement été rattrapé par la réalité et n’ai pas pu faire « l’enfant ». Quand tu perds tes parents, te faire kidnapper par des mafieux et te fait abuser de tes 14 à 15 ans… Tu perds assez rapidement l’insouciance pour laisser place à une sorte de maturité déplacée. Déplacée, dans le sens où je pense principalement à ma survie plutôt qu’à mes envies.
- Je dessine depuis la primaire. Je mets tout mon avenir dans mes dessins et mes peintures. Tu peux voir ça comme ma seule et unique passion et le domaine dont je ferais mon métier. D’ailleurs, c’est ce qui m’a permit d'intégrer l’école en tant que Blue Bird.
Ahah…ouais je vois. Ça fait un bout de temps quoi. Et elle ne doit sûrement penser qu’à ça et focaliser sa vie dessus. Je hoche la tête. C’est bien d’avoir une passion. Et apparemment, elle a déjà décidé d’en faire son avenir. Je me perds légèrement dans mes pensées. Je n’ai jamais réfléchit à mon avenir. À quoi servirais-je ? Je n’ai pas d’atouts, comme elle. Je n’ai jamais rien fait pour moi ou pour la société. Je ne lui apporterais rien. Puis elle me sort de mes pensées avec une question à laquelle je n’avais jamais réfléchit non plus.
- Et toi, as-tu une passion ? Je pense avoir compris que tu apprécies la musique et lire, mais as-tu une activité qui te bottes encore plus que ça ?
Je la regarde, surpris. Euh… Je me mets à réfléchir sérieusement, mon regard se perdant sur le sol. Je reste un moment à ne rien dire mais rien ne me vient. J’ai pensé au tir, mais c’est au même niveau que la musique ou la lecture. Ça me détend. C’est tout. Je soupire. Waouh. J’ai vraiment une vie de merde en fait… Pas de passions, pas de projet d’avenir, pas de raisons de vivre en fait… J’en viens presque à me demander pourquoi je me suis fait chier à survivre jusqu’à maintenant. Je lui souris, n’arrivant pas vraiment à cacher mon état d’esprit.
- Euh…je…je n’ai pas vraiment de passion en fait.
Dernière édition par Noah Myers le Mar 5 Mar - 18:58, édité 1 fois
Sexe : Race : Demi-elfe Pouvoir : Armure de diamant Classe : 3°A, D2 + Adaptation 2 Age : 16 ans
L'importance d'une passion
Avec Noah Myers
Alors que je m’asseyais près de lui, pas trop non plus, je notai son silence. Il avait l’air de réfléchir à ce que je lui avais dit. Avais-je dis ou fait quelque chose qui lui avait déplu ou qui était étrange ? Je voulais croire que ce n’était pas le cas, mais je préférais rester sur mes gardes à ce propos. Il m’étais désormais impossible de croire que je n’avais pas été blessante pour quelqu’un, même sans le vouloir. Sans doute pourrait-on me qualifier de maladroite, même si cela ne s'appliquait clairement pas en peinture. Mais je n’aimais pas vraiment cette pensée. Cette réalité était liée à des événements qui me déplaisaient au plus haut point puisque je n’avais rien fait pour les amener. Dans cet état d’esprit, j'aurais pu également haïr mon apparence. Heureusement, il y avait bien plus différent que moi dans cette école pour que je me sente en danger constant. J’aimais croire que ce fait allait me protéger des railleries et de l'hypocrisie du genre humain. Après tout, tous ici, nous ne l’étions plus. Nous avions changé, de ce que j’avais compris. Personnellement, même si je ne savais pas trop ce que cela m’apportait de plus qu’une apparence qui me plaisait, j’étais une demi-elfe. Tient, d’ailleurs, mes oreilles n'avaient rien de différent… Et lui, qu’était-il ?
Revenant très rapidement à mon interlocuteur pour enchaîner la conversation, et lui demander quelle était sa passion. La surprise, encore une fois, tira ses traits le temps de quelques secondes alors qu’il me regardait. Ben quoi ?J’avais dit une bêtise ? Non. C’était sans doute autre chose puisque je le vis réfléchir longuement et avec un sérieux que je n'aurais jamais pu croire possible auparavant pour une telle question. En fait, au début de ma vie, j’avais toujours pensé qu’avoir une passion était totalement naturelle. Il en était tout autre et c’était ma mère qui me l'avait apprit. La conversation avait débuté en me demandant pour la énième fois en quoi le fait que je peigne était un problème, suite à une dispute avec une de mes amies de Tokyo, puisqu'il s’agissait de la seule activité qui me plaisait réellement. Là, elle m'avait fait part du fait que ce n’était pas aussi évident pour tout le monde, prenant son cas pour exemple. Elle-même n’avait pas le temps de s'adonner à une activité. A cause de cela, elle ne savait pas ce qui lui plaisait et ne saurait pas par quoi commencer. En fait, dès que je lui aurais donné la possibilité de se poser, il faudrait que je l’aide à trouver une passion pour qu’elle ne soit pas totalement perdue. Ce garçon était comme elle sur ce point, même s’il avait encore un petit quelque chose pour se détendre, apparemment.
Sa réponse confirma mes soupçons et m’attrista un peu. Néanmoins, au lieu de me laisser abattre pour lui ou de faire preuve de pitié, je cherchai rapidement une solution. Cela serait sans doute mille fois plus utile que me montrer sentimentale, j’en étais persuadée. Je pris donc un petit temps avant de lui demander en souriant pour l'encourager :
-As-tu déjà pensé à tester des activités ? Par exemple, en allant dans des clubs de l’école et demander à pratiquer un peu quelques une de leurs activités. Déjà ça te montrerait ce qui existe, mais ça pourrait également te permettre de trouver une passion. Qu’en dis-tu ?
Je réfléchis un instant. Nous étions samedi, donc le club ouvrirait de 13 heures à 15 heures. Une bonne occasion pour commencer à faire le tout. En attendant, peut-être que d’autre clubs seraient ouverts entre temps. Malheureusement, je ne pourrais sans doute pas l’accompagner. Alors, je lui proposai :
-En début d’après-midi, si tu veux, on pourrait aller à l'atelier de dessin. Je pense qu’Ever ne sera pas contre le fait que je te chaperonne le temps que tu tentes de dessiner ou peindre. Bon, après faut savoir qu’on ne réussit jamais tout d’un coup et que du travail est nécessaire pour s’améliorer, mais dans une passion on prend généralement plaisir à apprendre.
Comme pour moi-même, j’ajoutai en réfléchissant :
-Après je te verrais bien en bon sportif…
Je ne savais pas du tout si j’étais en train de l’aider. Mais, si ce n’était pas le cas, j’espérais grandement qu’il ne m’enverrait pas violemment dans les roses. Après tout, je disais tout ça pour lui qui semblait si triste de ne pas avoir de passion, comme s’il lui manquait quelque chose. Il n’était jamais trop tard pour avancer, j’en étais persuadée.
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Elle s’est assise à une distance acceptable de moi et continue à me faire la conversation. Je n’aurais jamais pensé que ses questions seraient si difficiles à répondre. Ce sont pourtant des questions que l’on dit lambda mais il faut croire que je n’ai pas eu une vie « lambda » jusqu’à maintenant. On pourrait dire que je suis fatigué, et que je veux juste qu’on me laisse tranquille. L’école n’est pas l’endroit que j’aurais imaginé mais au moins, ils ne pourront techniquement pas m’atteindre ici. Ce qui finalement, me va plutôt bien. Je me demande quand même pourquoi je n’ai jamais réfléchit à cette question. Une passion. C’est ce qui aurait pu m’aider à ne pas péter un câble, là bas. Mais je pense que je n’aurais jamais eu le temps de m’y consacrer. Quand t’es une pute à plein temps et que tu ne peux pas vraiment sortir de ta piaule…c’est un peu compliqué. Les seuls moments où je pouvais sortir pour me dégourdir un peu les jambes, c’est quand le boss décidait de m’apprendre à tirer et à me battre. Grosse erreur de sa part vous me direz, mais il faut croire qu’il attendait plus de choses de moi qu’une simple fellation. Ça ne m’intéressait d’ailleurs pas du tout… Il voulait que je fasse parti de son clan, et si ça avait été le cas, il aurait finit avec une balle dans la tête. Je lui réponds donc honnêtement que je n’ai pas vraiment de passion, un peu perturbé par cette révélation que je me suis faite à moi même. Je lui souris tristement et je la vois se creuser les méninges.
- As-tu déjà pensé à tester des activités ? Par exemple, en allant dans des clubs de l’école et demander à pratiquer un peu quelques unes de leurs activités. Déjà ça te montrerait ce qui existe, mais ça pourrait également te permettre de trouver une passion. Qu’en dis-tu ?
Euuuuh…
- En début d’après-midi, si tu veux, on pourrait aller à l'atelier de dessin. Je pense qu’Ever ne sera pas contre le fait que je te chaperonne le temps que tu tentes de dessiner ou peindre. Bon, après faut savoir qu’on ne réussit jamais tout d’un coup et que du travail est nécessaire pour s’améliorer, mais dans une passion on prend généralement plaisir à apprendre.
Hahaha…Euh…Attends…
- Après je te verrais bien en bon sportif…
Je la regarde, légèrement gêné et surpris. Pourquoi elle fait tout ça ? Je ne comprends pas vraiment… Elle ne me connaît pas ou à peine et cherche des solutions à mes problèmes. C’est pas mal mais…j’ai juste l’habitude de vivre avec des personnes qui s’en battent les couilles de toi, quoi. Je reprends mes esprits et cherche quelque chose. J’avoue que je ne me vois pas du tout dessiner. Je l’ai jamais vraiment fait excepté quand j’étais en maternelle et mon niveau ne doit pas avoir changer depuis…donc très peu pour moi. Puis le sport… Je grimace. Nan. Enfin à part du tir et de la boxe à la limite… Je garde le silence puis me souviens qu’elle est là et qu’elle attend surement une réaction de ma part.
- Ah ! Euh…pardon… Je…je te remercie ? Mais le dessin, ce n’est pas trop mon truc… vraiment… Je veux dire…la dernière fois que j’ai dessiné c’était du coloriage et je dépassais, tu vois ?
Je ricane. Ne sachant pas trop quoi lui dire. J’avoue que faire le tour de tous les clubs ne me motive pas trop. J’ai honnêtement la flemme. Je trouverais bien une passion au fur et à mesure. Je n’ai que ça à faire donc ça devrait venir avec le temps.
- Sérieusement, c’est super…gentil de ta part mais… je vais me débrouiller. Je n’ai que ça faire donc ça devrait venir avec le temps, tu vois ? On va pas forcer le destin !
Je lui souris doucement et plante mon regard sur mes pieds, ne sachant plus quoi faire. Je n’ai pas l’habitude de ce genre de conversation. C’est beaucoup trop…normal. Il faut dire que je n’ai jamais eu affaire à quelqu’un de bienveillant, n’ayant aucunes intentions secrètes. Et ça me perturbe beaucoup.
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L'importance d'une passion
Avec Noah Myers
Je ne m’étais pas vraiment attendue à le perdre en lui disant tout cela. Je ne pensais pas qu’il serait aussi étonné que je veuille l’aider. Du moins, c’était le ressentit que j’eus en tournant la tête vers lui et en voyant son expression. Peut-être avais-je trop parlé ? C’était possible. Quand on parlait de passion, comme pour moi c’était vital, j’en avais sans doute trop fait. C’est vrai que j’avais beaucoup parlé quand j’y pensais. Pourtant, sur le coup, ça m'avait semblé être une bonne idée. Aurai-je dû m'abstenir ? J’espérais que non, au fond. Mon but n’était autre que l’aider car je savais que c’était important d'avoir quelque chose pour se détendre. Certes, dans mon cas ma passion prenait beaucoup trop de place pour qu’on puisse me laisser faire sans me surveiller un peu. Mais j’avais également connu la privation, alors je savais à quel point cela pouvait être douloureux de ne rien avoir pour s'occuper l’esprit, extérioriser ou même simplement se détendre un peu en pensant à autre chose le temps de quelques heures. Comment pouvait-on vivre sans cela ? Je n'allais pas poser cette question qui était sans doute déplacée, mais elle restait là, bien présente.
Sans que j’ai à lui demander si ça allait malgré ma maladresse, il sembla se reprendre. En tous les cas, je le vis réfléchir et réagir à des pensées connues que de lui. J’étais curieuse, mais j’en avais déjà bien trop fait pour pouvoir me permettre d'insister et savoir ce qu’il avait derrière la tête. La patience n’était pas vraiment mon fort, mais j’avais prouvé que je savais l’être. Alors, je me promis de l’être un peu plus pour éviter de le mettre plus mal à l’aise qu’il ne pouvait déjà l’être. Cela sembla porter ses fruits puisqu'il me répondit enfin en commençant par des excuses. Je lui souris pour lui signifier que je ne lui en voulais pas et l’encourager. Était-ce pour cela qu’il me remercia ? En tous les cas je ne m’y étais clairement pas attendue, contrairement au fait qu’il ne veuille pas tenter le dessin. En fait, dans cela, ce qui fut ma plus grande question fut : avait-il à ce point si peu envie de dessiner d'avoir arrêté au stade du coloriage ou était-ce autre chose ? Je me sentis un peu mal à l’aise face à cette paranoïa qui semblait me gagner depuis l’an dernier. Puis ce devait être trop personnel. Il me fallait juste accepter qu’il ne voulait pas dessiner, c’est tout. Je lui répondis donc en regardant le paysage devant moi avec légèreté :
-Ne t’en fais pas, ce n’est pas grave. Je ne voulais pas me montrer trop envahissante. Désolée si je t'ai mis mal à l’aise.
La suite qui vint me fit chaud au coeur. Je sentis qu’il ne m’en voulait pas pour tout ça. De la reconnaissance ? Je n’en étais pas sûre, mais je ne cherchais pas à savoir plus loin. Je préférais rester sur ce sentiment agréable que me rendre compte d’une quelconque hypocrisie qui m'aurait fait du mal. En venir à une dispute qui était plus inutile qu’autre chose était vraiment en-dehors de mes capacités actuelles. Néanmoins, quand il parla de ne pas forcer le destin, ce fut à mon tour de rire nerveusement. Je me repris rapidement pour m’expliquer en pensant qu’il en serait mieux ainsi :
-J’ai appri à mes dépends qu’il faut parfois donner un petit coup de pouce au destin. Il ne fait pas tout et peut nous faire attendre des lustres avant de nous donner une bénédiction. Mais je respecte ton choix. Si jamais tu veux un coup de pouce ou une idée, n'hésite pas à venir me voir. Je serais ravie de pouvoir t’aider.
Certes, je n’étais pas vraiment douée hors du dessin, mais je pouvais toujours essayer d’autres activités. Non seulement cela ne me ferait pas de mal, mais en plus ma culture générale n’en serait que meilleure. En attendant, j’allais voir quelle serait sa décision après un temps à réfléchir. Personnellement, je ne lui fermais pas les portes à cause de son refus sur le coup. Il venait d'arriver, du coup il devait avoir besoin d’un temps d'adaptation. Comme moi à mon arrivée. La différence était qu’il débutait en milieu d’année, ce qui ne devait pas faciliter les choses. Je finis donc pas lui demander en penchant ma tête en arrière pour regarder les nuages :
-Tu as réussis à avoir des repères en une semaine ou tu as encore du mal ? …. Personnellement il m’a fallut un petit temps d'adaptation pour y arriver. Au Japon tout est tellement plus stricte et comme j’ai eu des problèmes, au début je n'arrivais pas à me détendre du tout. Ma passion était tout ce qui me permettait de garder un semblant de confiance. C’est trop bizarre de dire ça comme ça.
Je ris doucement à ma remarque sur mes propres paroles. Mais, au fond, c’était la première fois que je faisais autant allusion au harcèlement que j’avais subi avant mon arrivée ici. J’espérais qu’il ne prendrait pas mal cette réponse à ma propre question. Au fond, je l’avais fait pour l’encourager. Je voyais bien qu’il n’était pas à l’aise, mais je n'allais pas le manger. Sans doute était-il même celui qui pourrait me mettre à terre.
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Being somewhere far... Feat. Asuka
Il est irréfutable qu’il faut que je m’habitue à ce genre de conversation. Les small talks tout à fait banals et autres… Parler de moi sans vraiment se soucier de la réception de ces paroles et de ce qu’il pourrait ce passer ensuite. Mais il y a bien une chose que je ne pourrais pas éviter éternellement…parler de mon passé et la réaction qui ira avec. Mais je ne suis pas encore prêt. Et Asuka encore moins. Je le sais. Elle s’excuse de m’avoir peut être mis mal à l’aise, ce qui honnêtement, était un peu le cas mais je ne le lui fis pas remarquer. Je lui réponds simplement par un petit sourire et secoue doucement la tête pour lui signifier que ce n’était rien. Le problème, c’est moi à la base. Tout le monde ne peut pas s’adapter à tout le monde. Surtout quand on ne sait rien de la personne en face. On peut seulement se fier à ce qu’elle dégage et dans mon cas, je ne dois sûrement pas dégager le fait qu’on a abusé de moi pendant plus d’un an… Ça aurait pu être plus long si je n’avais pas été moi. Je lui dis donc qu’elle est gentille de penser à moi et refuse poliment sa proposition en disant que je me débrouillerais. Ce qui est vrai. Et je pense qu’elle n’a franchement pas que ça à faire que de m’emmener partout dans les clubs. Elle a le sien déjà. Elle rit doucement à ma réponse et je la regarde sans comprendre. Qu’est ce qu’elle a ? J’ai dit une connerie ? Je fronce doucement les sourcils.
- J’ai appris à mes dépends qu’il faut parfois donner un petit coup de pouce au destin. Il ne fait pas tout et peut nous faire attendre des lustres avant de nous donner une bénédiction. Mais je respecte ton choix. Si jamais tu veux un coup de pouce ou une idée, n'hésite pas à venir me voir. Je serais ravie de pouvoir t’aider.
Ah…hahaha…Je ne suis pas vraiment d’accord…on ne connaît pas notre destin. Qui nous dit que notre destin n’est pas morbide et que lui donner un coup de pouce ne vas pas nous faire mourir beaucoup plus rapidement que prévu ? Je ne veux pas prendre ce risque. Qui me dit que mon destin n’est pas, en fait, de me faire rattraper par ces connards et que en poussant le destin, je ne finirais pas, encore plus rapidement dans leurs lits… Je frissonne de dégout, très peu pour moi. Je préfère prendre la vie comme elle vient. Je lui souris n’ayant pas vraiment envie de partir dans un débat comme celui là, je me tais et garde mon avis pour moi. Si elle est heureuse en tant que tel, tant mieux.
- Merci. Je le garderais en tête.
Je soupire et regarde autour de moi. Je suis crevé… Je me mets à bailler et m’appuie sur mes mains pour essayer de me détendre. Je devrais peut être rentrer ? Ou aller rendre le bouquin à la biblio, puisque je l’ai terminé. Je pourrais en prendre un autre.
-Tu as réussis à avoir des repères en une semaine ou tu as encore du mal ? …. Personnellement il m’a fallut un petit temps d'adaptation pour y arriver. Au Japon, tout est tellement plus stricte et comme j’ai eu des problèmes, au début je n'arrivais pas à me détendre du tout. Ma passion était tout ce qui me permettait de garder un semblant de confiance. C’est trop bizarre de dire ça comme ça.
Je tourne la tête vers pour la regarder alors qu’elle regarde le ciel. Elle rit doucement pour une raison que j’ignore. Surtout que si elle avait des problèmes alors techniquement ça ne devait pas être super drôle. Je soupire et me frotte les yeux. C’est officiel, les petites conversations ne sont pas mon fort. J’ai juste envie de dormir maintenant. Ce n’est pas contre elle du tout, elle est gentille, elle n’a pas cherché à me faire chier. Je n’ai donc aucunes raisons de lui en vouloir ou de m’énerver contre elle. Mais…ça me fatigue quoi…
- J’ai encore du mal mais ça va venir. Et puis, se perdre reste une bonne excuse pour arriver en retard en cours.
Je ricane et lui fais un clin d’œil avant de me lever. Je m’étire et me tourne vers elle. Restons poli, le but n’est pas de la blesser.
- Je te remercie, Asuka, pour cette petite discussion et le dessin. Je retiens que si j’ai besoin d’un coup de pouce, t’es là ! Il faut que j’aille rendre mon bouquin à la bibliothèque avant qu’elle ferme. Donc je te laisse. On risque de se recroiser alors je te dis à la prochaine !
Je lui souris, prend mon sac et pars en direction du bâtiment principal tout en lui fait un signe de la main. Certes, je ne suis pas habitué mais je ne peux pas nier le fait que c’était un moment agréable. J’avoue que si je suis parti. C’est aussi parce qu’elle a commencé à parler de ses problèmes et que sa curiosité allait forcement dériver vers moi. Et sachant que je n’ai aucune intention du lui parler de mon passé. Elle aurait été bien déçue, je pense.
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L'importance d'une passion
Avec Noah Myers
Si le jeune homme n’était pas d’accord avec moi, je ne le remarquai pas. En fait, même si c’était le cas, je préférais ne pas pousser le bouchon trop loin en insistant sur le sujet. J’étais déjà sans doute trop intrusive et il avait le droit d’avoir sa propre façon de penser. Si nous avions été des potes, voire des amis, peut-être me serais-je permise de nous lancer dans un débat amical. Enfin, s’il m’avait dit que j’avais tort avec des arguments constructifs. Or, là il me remercia simplement de l’aide que je voulais lui apporter et me promit de garder ma proposition en tête. Au moins, s’il faisait ça je n’aurais sans doute pas l’impression d’avoir voulu l’aider pour rien. Ce n’était déjà pas mal, quoi qu’on en dise. Je souris donc sans rien ajouter sur le sujet, préférant lui demander s’il s’était habitué à l’école, s’il avait réussi à prendre ses repères. Pour l’encourager, et parce qu’il semblait un peu plus bavard quand je le faisais, je lui donnai l’exemple en lui donnant des informations sur mon vécu. Après, arriver en début et en milieu d’année n’avait pas de grandes similarités au niveau des ambiances, à moins qu’il n’y ait que des groupes déjà formés l’année précédente dans la classe. Je ne pouvais pas franchement dire que c’était le cas dans ma classe quand je voyais le cas de Bethany Williams dont le cas m’avait vraiment frappé, mais je ne pouvais pas prétendre avoir pu m’intégrer totalement non plus.
Sans non plus réellement entrer dans les détails, Noah me répondit qu’il avait encore des difficultés mais qu’il allait arriver à les trouver. Bon, s’il positivait c’était quand même bien mieux que désespérer dans son coin. Même si je ne le connaissais pas assez pour dire s’il me mentait ou non, je voulais croire qu’il était sincère. Tout le monde n’était pas malhonnête quand même ?! Je ne voulais pas croire que cela puisse être le cas, même si cela pouvait toucher la majorité du monde. Enfin, la divinité, ou le destin, était un véritable petit enculé s’il me faisait ce putain de coup de pute ! … Mmh ! Il fallait tout de même que je reste calme puisqu’il ajouta quelque chose. Je souris en repensant que j’avais un jour séché un cours par caprice et parce que ma fin de journée avait été si pourrie que je n’avais clairement pas envie de faire quoi que ce soit de ma soirée. Alors le fait qu’il veuille arriver en retard en profitant du fait qu’il soit nouveau ne m’étonnait pas tant que ça. Et au moins dire cela aura eu le mérite de le dérider, ce qui me fit plaisir.
Suite à cela, il se leva en me remerciant pour la conversation que nous avions eu et le dessin que je lui avais offert. Il me promit également de se rappeler de moi s’il venait à avoir un problème, ajoutant qu’il devait pour le moment rendre son livre à la bibliothèque avant la fermeture de cette dernière. Je lui souris donc et lui répondis sincèrement en lui rendant son signe de main :
-Au plaisir de te revoir, Noah. Ca m’a fait plaisir de discuter avec toi.
Et le fait qu’il apprécie mon dessin m’avait également fait plaisir, mais en rajouter là-dessus m’aurait donné l’impression d’être trop fière de mon art. Pourtant, j’avais encore des progrès à faire pour affronter les artistes qui vendaient leurs tableaux aux plus offrants. J’en vins d’ailleurs à me demander rapidement si un jour je pourrais vraiment leur arriver à la cheville. Puis, finalement, je pris mes affaires et allai au dortoir pour dessiner un peu mon manga et me préparer à aller manger un bout avant d’aller au club de dessin. Peut-être pourrais-je demander à Ever si je pouvais traîner un peu avant de rendre la clé. Peindre des tableaux hors des cours me manquait énormément et j’avais aussi une peinture à terminer pour mon prochain cours de spé. Un programme qui était bien long mais motivant.