Date : 19 octobre 2018 Lieu : Les escaliers du bâtiment A de S'Indarë
Face à mon aveux, la jeune femme à mes côtés répéta mes paroles. Elle ne comprenait visiblement pas ce que je voulais dire et demandait indirectement des explications. Je ne pouvais pas les lui donner sans fondre en larmes. J’étais déjà bien fragilisée d'avoir dit cela, ramenant de mauvais souvenir avec force. Pourtant, je ne voulais pas lui mentir. Je n'aimais pas ça et ce serait mettre le reste de mes paroles en doute. Alors, je me contentai de lui répondre doucement avec le sourire ce qui était vrai :
-C’est fini maintenant, ne t’en fais pas pour ça.
Oui, tout était terminé. Normalement mon père était en prison et jamais il ne pourrait me retrouver. Elle n’avait donc pas à s’en faire pour moi. De plus, je ne souhaitais pas fondre en larmes alors que je venais de la calmer. Elle était fragile et avait peut-être encore besoin que je l’aide, donc je devais rester forte. Néanmoins, il allait falloir que je rentre à la maison pour que je puisse me laisser aller.
Constatant qu’elle n’instistait pas, ce qui me soulagea grandement, je pus continuer plus légèrement notre discussion en lui demandant comment elle se sentait. Il me sembla qu’elle fut comme surprise le temps de quelques secondes. Néanmoins, elle se reprit et me répondit qu’elle se sentait mieux, que la crise était passée. Une bonne chose en soi puisque je ne savais pas ce que j'aurais pu faire de plus alors que mon état semblait s’être dégradé depuis qu'on avait parlé de poisons. Je la laissai donc me remercier et déclarer que discuter avec moi lui avait fait du bien. Je souris alors avec un peu plus de joie teinté d’une gêne qui me fit passer mes doigts dans mes cheveux blonds.
-C’est bien la première fois qu'on me dit que j’ai aidé… Je suis contente d'avoir pu t’être utile.
Ma réponse était sans doute étrange, mais j’espérais surtout qu’elle n’était malvenue. Après tout, ce n’était que la vérité, j’avais toujours été celle qui était aidée par les autres et le peu que j’avais fait avait été d’écouter mon meilleur ami. A partir de là, le fait que je n’avais pas été un boulet pour elle me faisait extrêmement plaisir. Néanmoins, je ne me sentais plus capable de tenir mon visage souriant très longtemps. C’est pourquoi je lui demandai en me levant en faisant attention de ne pas faire un faux mouvement qui aurait pu la blesser involontairement :
-Je vais devoir m’en aller. Est-ce que ça va aller ?
Je réfléchis un instant avant d'ajouter avec douceur :
-Je ne suis pas souvent dans l’école, mais si jamais tu as besoin de discuter, n'hésite pas à venir me trouver, d'accord ?
Si je pouvais lui être utile, autant lui proposer. Surtout que je le faisais de bon coeur. Je ne voulais pas laisser qui que ce soit dans des situations de détresse. Je ne connaissais que trop bien ce que cela faisait de n'avoir personne pour nous soutenir, nous aider ou même pour parler un peu de tout et de rien. Je le vivais au quotidien. Et si aujourd'hui je ne le faisais pas plus, si je fuyais d’une certaine façon, c’était pour elle, pour ne pas lui donner les poids de mon passé en plus du sien. Ce n’était pas comme si cela allait m’aider, en vérité. Alors, une fois que je fus certaine qu’elle irait bien, je la saluai poliment et partit pour rentrer chez moi sans montrer le moindre signe d'empressement malgré ma peur de pleurer devant un public.
(c) Bethant Williams/Yasushi Lelph sur Sin Theatre
Lenaël Ehspeen
S |:| Licence 3
Lenaël Ehspeen
Lenaël Ehspeen
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 89
Inscription le : 04/02/2018
Né(e) le : 12/09/1994
Age : 30
Taille / Poids : ♂ 1m80 - ♀ 1m76
Nationalité : Néérlandaise
Couleur(s) de parole : Il parle en #cc6633 (voix d'homme) et elle parle en #996699 (voix de femme)
Péché(s) :
Envie
Gourmandise
Commentaire/citation : Esprits liés :
- Jhary, chat ailé au corps couleurs de galaxie, et à la tête et aux ailes dorées. Esprit gardien bienfaisant qui le protège de Katarina.
Anciens esprits :
- "Katarina", esprit malveillant qui se faisait passer pour la voix de Katarina pour le rabaisser et écraser son amour-propre, entre autres.
Il n'est pas toujours bon de réveiller certaines choses
ft Lena Ehspeen & Yumiko Okamoto le vendredi 19 octobre 2018
C'est fini maintenant... Dans les mots de la jeune femme, Lena perçoit une part d'elle-même. C'est fini, tes parents ne sont plus là pour t'imposer une différence. C'est fini, tu n'es plus en danger. C'est fini, les traces dans ton coude vont s'effacer. C'est fini, elle n'est plus là, tu devrais la laisser partir... Elle est bien placée pour savoir que ce ne sont que des mots. Des pansements, collés à la va-vite, sur des cicatrices qui resteront. Quoi qu'ait vécu sa collègue, ça ne sera sûrement jamais fini. Même si elle a échappé à la situation, elle ne peut pas échapper à la totalité des souvenirs. "C'est fini", ça n'est jamais qu'un état temporaire.
Comme sa crise, un peu plus tôt. Elle est passée, elle st finie, et pour l'instant l'état fébrile et instable dans lequel elle se trouvait à ce moment s'est effacé, soufflé au vent par l'aide de Yumiko. Sa réponse lui fait presque de la peine pour elle. Comment quelqu'un d'aussi gentil et d'aussi doux n'a-t-elle pas été remerciée plus souvent pour le bien qu'elle fait ? Elle a du mal à croire que cette gentillesse n'a été que l'affaire d'une fois, que la jeune femme assise près d'elle n'est pas constamment ainsi. Quand on ment en permanence, on sait repérer les autres menteurs. Elle n'en est pas une. N'a-t-elle eu que si peu d'occasion de faire du bien autour d'elle ? Dans le fond, Lena espère qu'elle pourra continuer. Aider les autres, se sentir mieux avec elle-même. C'est sans doute bien mieux que de changer de masque comme on change de vêtements.
» Ça ne sera sans doute pas la dernière.
Si elle peut tendre la main vers les gens avec une telle facilité, nul doute qu'elle le refera. ou peut-être est-ce juste une manière d'espérer que ce soit le cas. A sa question, Lena hoche doucement la tête avec un sourire, un peu pâli par la faiblesse physique qui n'a pas encore suivi le même chemin que sa faiblesse psychologique.
» Ça va aller.
Elle ne veut pas la retenir plus que nécessaire, Yumiko a déjà fait beaucoup pour elle en détournant ses pensées et en lui permettant de redevenir la jeune femme confiante dont elle veut avoir l'image. Elle opine, certifiant qu'elle ira la voir si elle se sent mal à nouveau tout en espérant mentalement qu'aucune nouvelle crise ne se réveille lorsqu'elle a cette apparence. Lena est censée être la sœur soutenant son frère à travers une vie difficile, pas celle des deux qui s'effondre sans raison. Un mensonge difficile à tenir avec un parasite dans le crâne.
Toujours assise sur sa marche, Lena salue la jeune femme puis la regarde s'éloigner. Une personne intéressante, qui lui est tellement opposée... Amusant comme certaines différences n'empêchent pas la communication... Avec un léger sourire, Lena se relève, attrapant sa bouteille d'eau au passage. Elle va mieux. Elle ne sait toujours pas pourquoi elle était là à l'origine, mais au moins elle peut profiter du silence sous son crâne tant qu'il dure. Elle jette un regard à l'horloge du couloir. Son travail commence dans vingt minutes.. Bon, autant se préparer, alors. L'expression de son visage change, se fait plus sûre d'elle et plus énergique. Et elle rejoint son "bureau" pour récupérer ses affaires.
Accueil
Jeu 21 Fév - 23:18
