Edelweiss sur l'épaule, Melody agrippée à mon bras libre – qui ne l'était plus du coup – nous étions enfin sorties de la bibliothèque. Etait-ce une bonne idée ? Clairement pas. Devions-nous retourner dans la bibliothèque ? Si Edelweiss et Melody souhaitaient le faire, libre à elles mais moi je refusais tout net. Je préférais largement affronter le danger plutôt que de rester terrée dans un coin, enfermée dans une pièce. Au pire il me suffisait de foncer dans le tas. Je n'étais pas si naïve, attention. Je savais très bien que foncer dans le tas comme un bourrin pourrait m'attirer d'autres ennuis mais...je m'en fichais. Tout ce que je voulais, c'était sortir mes deux amies de ce merdier.
- Bon... J'imagine que le plus simple pour échapper à ces...
Comment appeler ce monde devenu complètement fou ? Plus je les regardais, moins je savais comment les appeler. Après une petite observation et une hésitation, j'eus enfin une idée sur la manière de nommer ces trucs.
- ...à ces cinglés, c'est de retourner à l'institution.
Je me mis alors en route avec ma mascotte et une Melody transformée en sangsue. Je dus cependant me stopper durant quelques minutes. Un violent mal de crâne faisait son apparition et pour cause, une vision du futur bien plus forte que d'habitude. Je m'en serais bien passée honnêtement. Outre le fait que c'était extrêmement douloureux, les images n'étaient pas des plus agréables. Voir des gens se sauter dessus pour se bouffer, se frapper, s'envoyer en l'air, etc c'était pas super intéressant. Sans le vouloir, j'avais légèrement resserré ma prise sur le postérieur d'Edelweiss. Simple réflexe lorsqu'une vision arrivait à l'improviste. Lorsque tout se termina enfin, je reposai ma colocataire sur le sol et me massai un peu les tempes en ronchonnant doucement.
- Putain de voyance de merde...
Je repris mes esprits et observai les deux filles avec moi.
- Au fait, ça va vous ? Vous ne vous sentez pas bizarre ? Aucun changement ? Rien d'anormal ?
De nombreuses personnes agissaient déjà étrangement, d'autres n'allaient sans doute pas tarder à faire pareil. Et moi, je me sentais déjà bizarre. En temps normal, je voulais déjà protéger ceux qui m'étaient cher. Là, j'avais la sensation que c'était pire. Du genre passer en force, c'était normal pour les protéger mais vouloir le faire, quitte à trouver un tank et rouler sur tout le monde, c'était peut-être un peu extrême. Pourtant c'était l'idée qui me titillait depuis que nous étions hors de la bibliothèque. Et puis, il n'y avait qu'à voir aussi la puissance de ma vision pour savoir que quelque chose d'anormal se tramait. Pourtant Edelweiss et Melody ne semblaient pas encore en subir les conséquences. Pas pour le moment. Ou alors, elles le cachaient bien.
Dernière édition par Nia Jones le Lun 13 Mai - 21:40, édité 1 fois
Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
Couleur(s) de parole : #9966CC
Péché(s) :
Avarice
Colère
Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
Age : 17 ans Sexe : Race : Aoranne Pouvoir : Manipulation du temps Classe : 4°A
Raison et Instinct en désaccord
Cupcake ?!
Nous marchions depuis quelques minutes déjà sans que je ne me décroche d'un iota de mon ancienne colocataire, le tout sans jamais quitter du regard le "paquet encombrant" que cette dernière transportait avec elle. Je ne la quitterais pas des yeux quoi qu'il en soit : hors de question de lui laisser la moindre occasion de s'accaparer ma Nia.Je ne pouvais cependant pas braquer mon regard en permanence sur Weiss tant nous croisions des hommes et des femmes hagards ou déments sur notre chemin sans que jamais aucun ne s'aperçoive de notre présence. Décidément cette sortie n'était plus qu'un désastre et je ne pouvais m'empêcher de penser que la cité des Aorannes allait souffrir de cet incident pendant longtemps.. Je me collais machinalement contre Nia comme pour y trouver une consolation mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir triste - la colère semblant avoir laisser place à ce sentiment de désolation - en scrutant les pillards détruire ce décor si particulier par le feu et la violence.. Je crois même que quelques larmes vinrent dévaler mes joues.. Depuis quand je pleure..? Je n'eus pas le temps de me questionner à ce sujet que Nia proposa de regagner l'institution mais si l'idée semblait bonne sur le papier, je me doutais qu'elle serait presque irréalisable. En effet, dans leurs folies, il était probable que les "possédés" - si on peut les appeler ainsi - aient bloqués les accès à l'extérieur pour garder captifs les sains d'esprits mais en l'absence de meilleure idée.. Je devrais.. Je m'apprêtais à faire part de mon objection mais un nouvel événement vint perturber mon intervention.
- Putain de voyance de merde...
Nia semblait se sentir mal ou devrais-je plutôt dire qu'elle venait clairement d'avoir une vision avec les conséquences habituelles. Je serrais un peu plus fort son bras, prise par un élan d'inquiétude nouveau pour moi, tout en la fixant. Est-ce si douloureux? Je voudrais tellement pouvoir.. pouvoir faire quelque chose.. Tout sauf la voir souffrir de la sorte..
- Au fait, ça va vous ? Vous ne vous sentez pas bizarre ? Aucun changement ? Rien d'anormal ?
Je m'empressais aussitôt de hocher de la tête par la négative. J'allais merveilleusement bien, bien mieux qu'à l'accoutumée même, un peu comme si on avait ôté une chape de plomb de mes épaules. Certes, j'expérimentais d'étranges sautes d'humeur mais je doute que ces derniers ne soient pertinents.
-"Tout va bien Cupcake.. Ne te soucie pas de moi d'accord..?"
Je lâchais son bras pour caresser du bout des doigts les siens sans même prêter un regard à ma camarade allemande. Cette dernière s'empressa de lui porter les premiers soins par le biais de ses pouvoirs. La colère vint de nouveau m'emplir en la voyant si proche de Nia et si je voulais la pousser loin d'elle ou la foudroyer du regard, je me calmais instantanément : après tout, je pouvais bien faire une exception pour le bien-être de la petite rouquine. Très vite, trop vite même, l'effet sembla se faire sentir et je serrais alors la jeune femme dans mes bras.
-"Tu vas mieux Cupcake? Ne me fais pas peur de la sorte.. Tu as vu quoi?"
Attends comment je viens de l'appeler? Cupcake? Sérieusement? C'est aussi ridicule que mignon.. Voire plus mignon que ridicule.. Je dois dire que je vois très bien Nia en petit gâteau.. C'est presque sûre qu'elle serait délicieuse.. et que je la dévorerais de suite.. Mais Melody arrête ! Je tentais de retrouver mes esprits sans interrompre cette étreinte quand la voix de Weiss vint perturber la scène.
- C'est étrange... Je n'ai rien.
-"Comment ça rien?"
Je venais de m'adresser à mon ancienne amie sans même réfléchir et ainsi briser le silence que je m'évertuais à garder envers elle mais ce fait me semblait invraisemblable.. Essayait -elle de frimer devant Nia pour me la voler? Elle semblait pourtant des plus honnêtes pour l'occasion d'autant que je sentais bien qu'une pointe de jalousie naissante venait obscurcir mon jugement. Non mais sérieusement.. Cette sortie était une erreur..
Dernière édition par Melody Lawford le Mer 21 Nov - 21:37, édité 1 fois
Nia Jones
S |:| Licence 3
Nia Jones
Nia Jones
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 376
Inscription le : 25/11/2017
Né(e) le : 07/05/2000
Age : 24
Taille / Poids : 1m74 / Environ 52kg
Nationalité : Anglaise
Situation amoureuse : Catastrophique
Couleur(s) de parole : #ff3333
Péché(s) :
Avarice
Luxure
Envie
Commentaire/citation : Nia écrit en #ff3333
Mer 21 Nov - 21:13
Nous étions enfin dehors. Adieu les murs et les portes closes. Bonjour la liberté mais aussi le danger. Accompagnée par ma mascotte et mon ancienne colocataire, j'étais prête à tenter le tout pour le tout afin de sortir de cet enfer. Etrangement j'avais la sensation qu'un sentiment de jalousie régnait entre mes deux amies. J'avais déjà pu assister à une mini scène de jalousie de la part d'Edelweiss à l'hôpital mais Melody semblait avoir ce même trait de caractère possessif. D'un autre côté, elles étaient toutes deux en Pride alors ce n'était pas si étonnant au final. Ca restait tout de même légèrement troublant. Je ne voyais pas ce qui pouvait être la cause de leur jalousie.
Nous avancions dans la rue, Edelweiss sur mon épaule et Melody accrochée à mon bras comme si sa vie en dépendait. Tant qu'elle ne me l'arrachait pas... Je dus cependant faire une halte suite à une vision plus forte que d'habitude. Je détestais déjà en avoir en temps normal mais ce soir c'était encore pire. Le mal de crâne qui en suivit me donna clairement l'impression de me faire labourer le cerveau sans aucune pitié. Je posai ma colocataire sur le sol avant de me masser les tempes pour faire passer la douleur. Malheureusement cela sembla tout de même inquiéter mes deux amies. Moi qui ne voulais pas que ça arrive, c'était raté encore une fois.
Je ne me souciai toutefois pas plus longtemps de mes maux de tête, prenant plutôt des nouvelles des deux filles. Avec le bordel qu'il y avait autour de nous et les étranges actions des gens, il valait mieux que nous fassions attention à nos propres changements. RAS du côté de Melody pour le moment. Du moins c'est ce qu'elle me faisait comprendre mais je la trouvais quand même tout sauf normale. Depuis quand elle me surnommait « Cupcake » ? Pas que ça me dérange mais c'était surprenant. Surtout de sa part. Quant à Edelweiss, RAS aussi de son côté pour le moment mis à part son oiseau qui était plus excité que d'habitude. Bon...tant mieux s'il n'y avait que ça. Il fallait espérer pour qu'il n'y ait pas d'autres changements que ce soit pour elles ou pour moi.
J'eus tout de même droit à deux réactions dignes de personnes qui s'inquiétaient vraiment. Que mon frère le fasse, c'était normal. Que quelqu'un d'autre le fasse au point de me chouchouter, c'était complètement nouveau. Je fermai néanmoins les yeux et laissai Edelweiss jouer les infirmières. Mes céphalées s'en allèrent assez rapidement et je pus rouvrir les yeux. J'observai Melody qui était encore inquiète et me serrait contre elle. Autant être honnête, je ne pigeais rien. J'avais compris pourquoi mon mal de tête était parti mais je ne comprenais pas pourquoi ça avait donné autant de soucis pour mes deux amies. À croire que je venais de frôler la mort...
- D...Désolée j'voulais pas faire peur.
Etrangement, que je me retrouve contre l'une ou contre l'autre, une sensation bizarre apparaissait. Quelque chose que je n'avais ressenti qu'une fois dans ma vie et c'était arrivé le jour où Melody et moi faisions un petit défi. Et avant l'arrivée de l'autre tarée complètement amoureuse de sa frangine. Je ne lui en voulais pas de m'avoir fracassé le crâne contre un mur – j'aurais sans doute fait pareil si on touchait à mon frère – mais de là à péter les plombs juste par jalousie, c'était un peu trop.
Les paroles de ma colocataire me firent sortir de mes pensées. Elle semblait surprise. En y réfléchissant bien, c'est vrai qu'elle se prenait les douleurs lorsqu'elle soignait une personne. Du moins d'après ce que j'avais compris. Je me tournai alors vers Edelweiss en penchant la tête.
- Pas de contre-coup ?
C'était vraiment bizarre. Les pouvoirs n'augmentaient pas comme ça en un clin d'oeil en général. SI ? Et puis même si c'était le cas, il y avait forcément des conséquences. Il y en avait toujours. Les pouvoirs c'était comme des packs. Dès qu'on en découvrait un, il y avait fatalement les contre-coups avec. Et si on ne les aimait pas, et ben tant pis pour notre gueule, ce n'était ni remboursable, ni échangeable. C'était comme les vrais mariages. À la vie, à la mort.
- Ah ! Et pour répondre à ta question Melo, j'ai vu des trucs plutôt étranges. Apparemment ce qu'il se passe maintenant, ça va empirer. On a droit à un petit aperçu ici mais il y avait des gens qui se tapaient sur la gueule, d'autres qui se planquaient comme s'ils étaient soudainement atteints d'ochlophobie, certains faisaient carrément une partie de jambes en l'air en public comme s'ils étaient assoiffés de sexe, etc...
En gros résumé, c'était ce à quoi nous assistions déjà mais en pire. Comme si les pulsions augmentaient au fil du temps pour finir par nous consumer totalement.
- Et toi Melo, y a rien de bizarre qui se passe si tu essaies d'utiliser tes dons ?
Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
Couleur(s) de parole : #9966CC
Péché(s) :
Avarice
Colère
Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
Age : 17 ans Sexe : Race : Aoranne Pouvoir : Manipulation du temps Classe : 4°A
Raison et Instinct en désaccord
A Way Out
Je restais pensive suite aux déclarations de mon ancienne camarade de chambre. Certes, je ne pouvais pas nier qu'elle semblait se porter comme un charme alors qu'elle devrait subir les mêmes migraines qui venaient importuner Cupcake quelques secondes auparavant. Il était indéniable que si elle souffrait de ces céphalées, elles étaient drastiquement réduites voire inexistantes pourtant.. Pourtant ça ne marche pas comme ça. Je ne pouvais simplement pas m'y résoudre. Les pouvoirs ne fonctionnaient pas ainsi. Ils apparaissaient avec leurs avantages et leurs inconvénients en même temps que notre corps s'y adaptait et il était impossible de se dispenser d'esquiver l'épée de Damoclès de leurs contre-coup. Nia venait de le démontrer. Comment pouvait-elle s'affranchir de règles mêmes de ce monde? Je sentais une once de jalousie s'épanouir au sein de mon cœur et mes doigts se crispaient. Ce n'est pas juste. Ce n'est pas normal. Pourquoi devrais-je être la seule à subir cette apparence déplaisante en premier lieu? Et pourquoi certains pourraient- ils se défaire des obligations que leurs imposent leurs pouvoirs? Ce n'est pas juste.. Pourquoi elle? Pourquoi faut-il qu'elle me nargue de la sorte? S'amuse t-elle à m'humilier dès que ses capacités lui laissent l'opportunité de le faire? Je serrais un peu plus le poing alors que la colère venait de nouveau emplir mon esprit de ses brumes lorsque la voix si mélodieuse de la rouquine vint me détourner de l'objet de ma colère et rétablir le calme au plus profond de mon être.
-Et toi Melo, y a rien de bizarre qui se passe si tu essaies d'utiliser tes dons ?
Dieu quelle voix elle peut avoir.. Je me tournais vers elle avec un petit air charmeur avant de me pencher sur ce qu'elle venait de me dire. Il faut dire que si l'évidence aurait été de tester mes capacités avant de me plaindre de cette injustice, les excès qui m'habitaient en ce jour m'avait détourné de cette idée avant même qu'elle ne pointe son nez. Il était temps pour moi d'impressionner Nia et de capter son regard comme personne.
-”Cupcake tu sais que j'adore quand tu t'intéresse à moi et que tu me regardes ainsi? Grr.. Ca me donne envie de te croquer.. Soit, ouvre bien les yeux et prépare toi pour un tableau vivant.”
Je m'apprêtais à claquer des doigts et ainsi capter la scène actuelle dans un instant d'éternité mais je n'en eus malheureusement pas le temps : en effet , Weiss s'empressa de nous saisir toutes deux par la main – et ainsi interrompre ma tentative de séduction - pour nous amener à l'écart et si j'enrageais intérieurement, je compris vite, dans un instant de lucidité, qu'elle avait détecté un danger environnant, aussi je me gardais de laisser éclater les sentiments tumultueux qu'avaient provoqués cette interruption. Je la remerciais à demi-mot en lieu et place dès que nous fûmes à l'abri tandis que je tentais de me concentrer sur les environs en essayant d'occulter l'attirance évidente qu'avait provoqué le contact de la main de la petite allemande sur la mienne ou celui, plus pressant et clair encore, que produisait les quelques frôlements de ma peau avec celle de ce petit gâteau dont je rêvais de dévorer le glaçage. Oui cette métaphore n'est pas subtile. Malgré toutes ces émotions confuses et contraires, je posais ma main sur l'épaule de mon ancienne camarade de chambre en l'entendant céder à la panique.
-”Hey Weiss! Ressaisis-toi! On est là..”
Quelques mots de réconfort qui, si il y'a de grandes chances qu'ils échouent à leurs tâches, tentaient de l'aider à contenir le stress qui semblaient l'envahir. Une fois cela fait, je pris la décision de prendre la tête du groupe un moment pour essayer de dégager un plan et nous mettre en sécurité – car la sécurité dont nous jouissions actuellement restait toute relative .
-”Bon les filles, on ne peut juste pas rester ici et je doute que les accès vers la surface soient dégagés.. Dans tout les cas, nous ne sommes pas en sécurité ici et je pense qu'il vaut mieux que nous partions avant de vérifier cette affirmation”
Je m'écartais de mes deux camarades, dans un élan de courage, pour vérifier le reste de la ruelle. Cette dernière était vide et mené vers un grande barrière de bronze et de fer forgé qui donnait sur une allée richement décorée, emplie grande maison de type victorienne. Une cachette idéale ou une manière plus sûre, tout du moins, de fuir les environs en somme.. Enfin si nous arrivions à escalader la barrière sans nous empaler.. Et si les jeunes filles daignaient me suivre..
-"Cupcake.. Weiss.. venez voir.."
Nia Jones
S |:| Licence 3
Nia Jones
Nia Jones
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 376
Inscription le : 25/11/2017
Né(e) le : 07/05/2000
Age : 24
Taille / Poids : 1m74 / Environ 52kg
Nationalité : Anglaise
Situation amoureuse : Catastrophique
Couleur(s) de parole : #ff3333
Péché(s) :
Avarice
Luxure
Envie
Commentaire/citation : Nia écrit en #ff3333
Sam 24 Nov - 10:08
Edelweiss ne ressentait aucune contre-coup après l'utilisation de son don. C'était chouette pour elle mais surtout étrange. Où était le traquenard ? Le contrôle d'un pouvoir avait obligatoirement des conséquences. Alors où étaient passées celles qui étaient normalement liées à son pouvoir ? Je répondis ensuite à la question de mon ancienne colocataire concernant ce que j'avais vu. Malheureusement ce n'était pas de bonnes nouvelles. Elles étaient même plutôt de mauvaise augure. En gros résumé, la situation allait devenir encore plus bizarre qu'elle ne l'était déjà.
Néanmoins, ce qui m'inquiétait le plus ce n'était pas le futur bordel sans nom qui allait arriver. C'était plutôt mes deux amies. Je questionnai alors Melody afin de savoir si de son côté tout était normal ou si elle aussi elle subissait des effets inhabituels. Elle s'apprêtait à me faire une démonstration – du moins je crois que c'était ça, le ton utilisé et les paroles étaient bizarres, comme si elle tentait de me faire comprendre autre chose – mais ma colocataire coupa court à toute discussion et démonstration.
Nous nous fîmes littéralement entraîner par Edelweiss à travers les rues jusqu'à nous arrêter dans une ruelle plus calme. Je n'avais jamais vu ma colocataire être autant en panique. Avait-elle senti un danger ? Après tout son oiseau était plus agité que d'habitude depuis un moment d'après ce que j'avais compris. Peut-être était-ce parce qu'il sentait déjà un danger et que cette fois, c'était encore plus proche au point que même Edelweiss pouvait le sentir. Alors que nous étions plus ou moins cachées, Weiss ne se calmait pas. Au contraire elle paniquait encore comme si elle avait le diable à ses trousses. Même Melody ne semblait pas parvenir à rassurer notre amie.
- Weiss t'en fais pas, on va s'en sortir. On ne va pas laisser qui que ce soit nous avoir.
Peu importe le danger, s'il fallait foncer dans le lard je le ferais. Hors de question que je laisse qui que ce soit toucher à mes deux meilleures amies. Melo prit finalement le commandement si je puis dire, et nous fit part de son plan. Enfin plutôt de ce qui lui traversait la tête. Fuir. Bien sûr que nous devions le faire mais c'était plus compliqué maintenant. On ne savait pas quel danger rôdait vraiment autour de nous. Qu'on soit dans une ruelle ou en dehors, on restait de potentielles proies. Cependant elle avait raison, nous devions bouger. Rester sur place était une bonne technique pour se faire agresser au plus vite. En nous déplaçant, nous diminuions les risques de nous faire éliminer en moins de deux minutes.
- Effectivement rester ici augmente nos chances de nous faire repérer et éliminer en deux temps, trois mouvements.
Mon ancienne colocataire alla vérifier le reste de la ruelle tandis que je veillais sur Edelweiss. Elle dut voir quelque chose d'étrange parce qu'elle nous appela peu de temps après. Je repris ma colocataire sur les épaules pour m'assurer qu'elle me suive puis allai voir Melody.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
Une barrière avec une espèce de manoir. Voilà ce qu'il se passait. Je posai gentiment Edelweiss et observai la barrière. On n'avait pas intérêt à se louper. À moins d'être maso et de vouloir avoir mal, ce qui n'était pas mon cas. Néanmoins l'escalade ne me faisait pas peur et si nous pouvions avoir un lieu plus tranquille, pourquoi pas du moment qu'on ne finissait pas enfermées.
- On devrait y jeter un oeil. Ca nous fera peut-être un lieu où nous cacher le temps que le danger s'éloigne.
Et aussi un lieu plus discret si l'on avait certaines....pulsions à assouvir. Hum...non. Si je prenais ça en compte il valait mieux être dans les rues à fuir le danger plutôt que dans une baraque à avoir maintes occasions de nous sauter dessus pour faire des cochonneries et que sais-je d'autre. Nous devions juste éviter le danger. Rien d'autre.
Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
Couleur(s) de parole : #9966CC
Péché(s) :
Avarice
Colère
Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
Age : 17 ans Sexe : Race : Aoranne Pouvoir : Manipulation du temps Classe : 4°A
Raison et Instinct en désaccord
Dans les bras de Cupcake
- On devrait y jeter un œil. Ca nous fera peut-être un lieu où nous cacher le temps que le danger s'éloigne.
Il n'avait fallu que quelques minutes à Cupcake pour me rejoindre et remarquer le manoir qui me faisait clairement de l’œil. Nia est clairement très intelligente même si ça va de soi.. comment pourrais-je revendiquer une fille bête comme ses pieds comme étant mienne? Bref.. je divague.. Cette nuit commence vraiment à me monter à la tête.. Je détournais mon attention de mes fantaisies lubriques et je commençais à inspecter la grille pour essayer de déceler un passage exploitable : si mon idée première était de l'escalader et de nous réfugier dans la demeure, il était évident que Weiss serait incapable de pratiquer un tel exploit.. Bon.. Nous pourrions l'abandonner à son triste sort pour profiter d'une certaine intimité et de sauver nos vies mais je doute que Nia soit d'accord.. Je continuais de marcher tout en détaillant chaque barreau mais rien n'y faisait : la grille était solide et il était évident que nous n'arriverions jamais, Nia et moi, à l'altérer suffisamment pour permettre à Weiss d'éviter cette petite séance d'escalade. Je me tournais vers la principale intéressée et un pincement vint enserrer mon cœur. Elle faisait peine à voir. Je n'aurais clairement pas pu la laisser ici dans cet état. Je ne nierais pas que je ressentais une jalousie presque insoutenable en la voyant choyer de la sorte par ma jolie rouquine, une jalousie qui ne cessait de s'attiser à chaque réminiscence de sentiments passés, toujours trop présents pour me permettre de me montrer sans cœur mais même si j'avais pu, j'aurais été incapable de l'abandonner aux mains de tout ces détraqués. Je regagnais ma précédente place sans rien dire, mais non sans effleurer du bout des doigts le bras de Nia. Bon il était temps de grimper. Pauvre Weiss.
-"Pas le choix, il faut grimper.."
Et mais.. Un regard me fit remarquer la position anormalement haute de la main de Nia et aussitôt ma compassion pour la jeune allemande se mua en un excès de rage. Je le contenais avec mal, serrant la main à m'en blanchir les jointures mais je ne laissais rien d'autre apparaître tandis que j'observais le duo passait l'obstacle sans trop de mal - et que j'en profitais pour mémoriser l'agréable vue qui s'offrait à moi. C'était mon tour. Je marquais un temps d'arrêt, me tournant vers l'embouchure de la rue pour vérifier que nous n'étions pas suivies mais tout était calme, du moins si l'absence de meurtriers ou de violeurs dans cette simple ruelle puisse être nommé ainsi. Je me mettais alors à escalader la façade de fer forgé tout en veillant à ne pas glisser : j'avais beau être agile et svelte avec l'entraînement drastique et les régimes successifs que je m'imposais au quotidien, je n'étais ni équipé, ni habitué pour cette exercice. Je parvins cependant à atteindre les hauteurs sans mal quand une idée m'apparut en un éclair. En effet, mon regard croisa celui de Nia et se posa ensuite sur Weiss qui continuait de se débattre pour descendre du perchoir que j'enviais tant. "Si seulement je pouvais prendre sa place..". Une bouffée de jalousie me monta à la tête alors que je regardais celle qui avait déchiré mon cœur sans même prendre de pincette et qui s'était ensuite contenté de m'éviter comme la peste, comme si je n'étais qu'une gêne depuis que j'avais croisé sa route. Ce n'est pas juste. Il ne me reste qu'elle. C'est mon unique amie. Même ma sœur n'est plus là. Même mes fans m'oublient. Quelques larmes me montèrent aux yeux, embuant mon regard et c'est là. Cette seconde d'inattention suffit pour que je perde l'équilibre et pour que je chute du haut de la grille.
Je n'eus même pas le temps d'esquisser un geste pour tenter d'arrêter le temps et m'éviter cette déconvenue. La chute ne fut pas bien dangereuse heureusement, je parvins à me réceptionner plus ou moins bien - moins que plus à vrai dire - mais aussitôt une douleur lancinante se fit sentir au niveau de ma cuisse. J'essayais de me lever, faisant fi de cette dernière mais impossible.
Vous ai-je dit que de porter un mini-short pour une sortie scolaire nocturne n'était pas des plus intelligents même si ça met vos jambes en valeur? Vous souffrez du froid et du regard d'autrui. Vous souffrez aussi de n'avoir rien pour protéger vos jambes d’éventuelles agressions.. Je baissais alors les yeux pour constater la cause de cette douleur : en chutant, je venais de me griffer profondément la cuisse gauche sur l'un des piques qui empêchaient les intrusions. Plutôt efficace pour le coup : je saignais de manière non négligeable et j'étais simplement incapable de me lever. Bravo Melody.
-"Aoutch.. C'est plutôt douloureux à vrai dire.." fis-je en m'efforçant d'adresser un sourire à mes deux camarades.
Je tentais une nouvelle fois de me redresser mais sans succès : la douleur tétanisait mes muscles, si tant est que je ne me sois pas déchirer l'un d'entre eux. Il ne me restait plus qu'à espérer que Nia vienne me porter jusqu'à la maisonnée toute proche ou que je puisse ramper jusqu'à la porte non loin.
-"Un coup de main Cupcake?.."
Je détestais dépendre de autres mais je pouvais faire une exception pour elle : de toute manière si nous pouvions me soigner grâce aux nouvelles capacités de Edelweiss, je préférais éviter qu'elle ne me touche ou de compter sur elle, histoire d'éviter d'avoir certains comportements inappropriés, de ressentir des frissons semblable à celui de tout à l'heure ou encore d'empirer son état actuel, d'autant que nous n'avions pas vraiment le temps et le loisir de rester à la vue de tous. Non, les bras de Cupcake m'iront très bien. Très très bien! C'est plutôt ironique pour le coup..
Nia Jones
S |:| Licence 3
Nia Jones
Nia Jones
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 376
Inscription le : 25/11/2017
Né(e) le : 07/05/2000
Age : 24
Taille / Poids : 1m74 / Environ 52kg
Nationalité : Anglaise
Situation amoureuse : Catastrophique
Couleur(s) de parole : #ff3333
Péché(s) :
Avarice
Luxure
Envie
Commentaire/citation : Nia écrit en #ff3333
Lun 17 Déc - 18:33
Nous devions fuir le danger. Peu importe ce qui nous menaçait, nous devions aller le plus loin possible de ce truc. J'embarquais Edelweiss qui ne semblait plus pouvoir se déplacer d'elle-même tant la peur la paralysait. Je suivais Melody tout en continuant d'emmener ma colocataire comme si j'embarquais un objet de valeur. Le manoir semblait être une cachette suffisante le temps que le danger passe. Cependant une barrière nous barrait la route et apparemment, aucune entrée. Du moins pas de notre côté. Nous étions un peu coincées. Edelweiss ne voulait pas grimper, elle ne voulait même pas aller dans le manoir mais en même temps, nous n'avions pas trop le choix d'y aller si nous voulions augmenter nos chances de fuite.
Je repris donc ma colocataire sur les épaules malgré ses protestations puis utilisai mon agilité naturelle pour escalader la barrière. Bien sûr, avec Edelweiss sur les épaules, c'était moins facile que seule mais je parvins tout de même à passer de l'autre côté sans encombre. Comment j'avais fait ? Aucune idée. L'adrénaline sans doute. L'envie très présente de les protéger. Une folie qui me donnait apparemment suffisamment de forces pour faire un truc pareil.
Melody nous suivit peu après mais elle tomba et se blessa une cuisse. Je posai gentiment ma colocataire et vins voir la plaie de mon ex colocataire. C'était le cas de le dire, j'étais sur tous les fronts tant je me faisais du souci pour les deux filles. Une inquiétude qui me pousserait à foncer dans le tas si cela pouvait permettre aux deux autres de se mettre à l'abri. Ca saignait pas mal, elle avait dû se faire une belle entaille. Décidément je devrais peut-être songer à faire des études de médecine plutôt que de mécanique. Vu le nombre de fois où je me retrouvais transformée en infirmière personnelle, c'était une voie à envisager.
- Avoue, tu l'as fait exprès pour que j'te porte aussi.
J'eus un petit sourire suite à cette petite plaisanterie. Je savais très bien qu'elle n'avait pas fait exprès de se blesser mais après les sous-entendus qu'elle m'avait faits à plusieurs reprises, j'étais obligée de la taquiner aussi à un moment ou à un autre.
- On va devoir soigner ça rapidement mais d'abord on doit se mettre à l'abri. Ce n'est pas vraiment un endroit sûr dehors.
Moi qui avais besoin de me sentir libre, être enfermée dans un manoir n'était pas vraiment une super option. Cependant nous n'avions pas le choix. Je pris donc Melody sur le dos, plaçant mes bras sous ses cuisses en faisant attention à celle qui était blessée, et vins chercher Edelweiss.
- Viens. On doit soigner Melody et ce sera plus sûr de le faire à l'intérieur. On ne sait pas ce qui arrivera dehors avec tous ces détraqués.
Je pris gentiment le bras de ma colocataire avec ma main. Le fait d'avoir les cuisses placées sur les bras me permettait d'avoir les mains libres bien que limitées dans les mouvements. Je l'entraînai ensuite jusqu'au manoir mais sans y entrer. Pas tout de suite. Je fis d'abord un petit tour tout en jetant un oeil par les fenêtres. Ca semblait vide. C'en était même bizarre. Peut-être que les propriétaires étaient sortis en ville, pris par cette folie qui semblait atteindre tous les esprits. Ce fut donc après une petite vérification que je pénétrai dans le manoir avec mes deux amies.
Mes yeux sondèrent rapidement l'environnement à la recherche d'une cuisine, une salle de bain, ou n'importe quel lieu avec un lavabo. Enfin c'était le cas avant que je repense à Edelweiss et ses dons de soin. Mais était-ce vraiment prudent ? Elle m'avait soignée certes mais habituellement elle en subissait un contre-coup. Et là, elle n'avait rien eu. Et si ce n'était que le début ? Et si au fil du temps, les dons pouvaient devenir dangereux pour le monde mais aussi pour leurs utilisateurs ? Même les dons de soin pouvaient être à double tranchant. Edelweiss en était la meilleure preuve lorsque tout était normal – parce que soyons réaliste, rien n'était normal en ce moment –. Je me dirigeai au salon et posai gentiment Melody sur le canapé avant de regarder Edelweiss.
- Tu penses que tu peux soigner sa plaie ? Je ne sais pas si tu auras le contre-coup un jour donc si tu ne veux pas prendre le risque, je comprendrai. Au pire on soignera à l'ancienne, il doit bien y avoir une trousse de soin quelque part dans cette baraque.
C'est vrai, je pourrais comprendre si elle ne voulait pas utiliser ses dons. Qui aurait envie de prendre la blessure d'un autre ? Et même dans ce monde de fou, qu'elle avait pu soigner mon mal de crâne sans en subir les conséquences, qui disait que ce serait encore le cas lorsque les choses reviendraient à la normale ? Pareil pour Melody maintenant que j'y pensais. Elle pourrait très bien faire un retour arrière et éviter la blessure. Cependant qu'est-ce qui nous garantissait que son retour arrière ne serait pas sans risque ? Et puis nous n'avions pas besoin de toujours compter sur nos pouvoirs. Il fallait parfois faire les choses à l'ancienne.
Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
Couleur(s) de parole : #9966CC
Péché(s) :
Avarice
Colère
Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
Age : 17 ans Sexe : Race : Aoranne Pouvoir : Manipulation du temps Classe : 4°A
Raison et Instinct en désaccord
Sécurité relative
Et voilà.. Un simple élan de jalousie avait suffi à me mettre hors-course. En plus, c'est que ça fait fichtrement mal. Je relevais le regard pour éviter de fixer ma blessure tandis que Nia et Weiss semblaient débattre de la marche à suivre ; si je faisais pas attention à leur conversation, j'eus tôt fait d'en observer les conséquences lorsque Cupcake s'enquit de m'élever sur ses épaules. Brrr.. Je retenais, tant bien que mal, un frisson à son contact, même si elle avait dû ressentir la légère constriction de mes cuisses mais je n'en fis pas cas, enfin, je préférais éviter simplement de me focaliser là-dessus : je ressentais déjà suffisamment assez de choses particulières pour y rajouter de la honte. Rrrrraaaahh ! Pourquoi faut-il que ma libido soit à ce point exacerbé ? Pourquoi j'ai aussi mal ? Je fermais les yeux un court instant pour reprendre le contrôle alors que nous avançions vers l'imposant manoir. Je profitais de ce court moment pour observer les alentours de mon perchoir lorsque mon regard vint à croiser celui de la jeune allemande. Tiens.. Tiens.. Qui a la primauté des épaules de Cupcake désormais ? Je lui adressais un petit sourire moqueur avant de ponctuer ce dernier en tirant la langue comme une enfant. Oui ce n'est pas bien mature voire puéril. Même moi je le reconnais mais je n'y peux rien y faire, du moins c'est l'impression que j'ai.
Quelques instants plus tard, après un court tour de reconnaissance des lieux, nous pénétrions dans le hall de la demeure. L'endroit était richement décoré et si le style victorien – ou du moins inspiré de ce dernier et agrémenté de quelques rajouts d'une esthétique steampunk – prédominait dans l'âtre, je n'eus cependant pas le loisir de contempler les lieux dans leurs moindres recoins car je fus très vite embarquée dans le salon pour être allongée sur un magnifique canapé. Magnifique certes mais moins confortable que les épaules de la sublime rouquine. En effet, aussi gracieux qu'il puisse embler, un affreux ressort – ou quelque chose de cet acabit – venait appuyer sur le bas de mon dos, m'empêchant complètement de me focaliser que quoi que ce soit d'autre. C'est ainsi que l'entiereté d débat entre mes deux camarades ne parvint pas à attirer mon attention , noyée entre la douleur atroce qui émanait de ma cuisse et la gêne provoquée par mon assise. Je ne pris alors conscience du sujet de la conversation et de la suite présumée des événements qu'en apercevant la petite allemande se rapprochait de moi. Je fronçais les sourcils, incertaine sur ma supposition, tandis que je m'enfonçais un peu plus dans le siège au prix de quelques douleurs bien plus supportable que l'idée qu'elle ne me touche. Non. Elle veut me soigner et donc.. me toucher.
- « At..Attends.. »
Je m'enfonçais une fois de plus encore pour éviter l'inévitable, tendue comme rarement. Ne fais pas ça Weiss.. C'est l'unique pensée qui vint traverser mon esprit alors que ses doigts approchaient dangereusement de ma blessure et finalement, malgré tout mes efforts, le contact se fit. Je serrais dès lors les dents pour ne pas laisser échapper le moindre son gênant qui puisse trahir le frisson qui me parcourut alors et que je tentais vainement de réprimer de tout mon être. Ses doigts agissaient comme un glaçon sur ma peau pour laisser place à une incommensurable vague de chaleur irrépressible. Certes, je m'y étais préparé mais rien n'y faisait. J'avais déjà été traversé par une sensation semblable quelques instants auparavant lorsque je m'étais risqué à effleurer son épaule mais c'était d'une ampleur bien moindre d'autant qu'elle touchait une des zones que je savais érogène et que l'amplification d'Alicia n'aidait clairement pas. Un véritable supplice agréable.. Heureusement, ça ne dura pas. Il ne suffit que de quelques secondes – qui me parurent une éternité – pour que la douleur ne s'évanouisse, que la plaie se résorbe et que les doigts mutins laissent une sensation de manque dans chaque cellule de ma peau. Je détournais aussitôt le regard, les joues sûrement rosies par la situation, pour ne pas croiser SON regard. J'aurais pu la remercier, j'aurais dû mais je n'en fis rien. Peut-être par fierté ? Non, ce n'est clairement pas ça. L'aise et le manque avait laissé place aux ressentiments et aux questionnements. L'avait-elle fait exprès ? Cherchait-elle, en plus de susciter la jalousie, à me mettre consciemment dans un état pareil ? À me rappeler à mes souffrances ? Je me contentais d'un geste de la tête pour lui répondre, ne cachant aucunement la frustration et la colère dans mon expression.
Je n'eus cependant pas le temps de l'exposer - même si je n'en avais nullement l'intention – car un bruit métallique, semblable à une porte qui s'ouvrait avec fracas, vint à retentir quelques mètres au dessus de nos têtes. Quelqu'un venait d'ouvrir une porte. Quelqu'un d'autre que nous était ici. Toute cette énergie négative fit place à une attention sans faille, prête à réagir aux moindres dangers apparents . Je me levais donc sans attendre, presque en un bond, faisant fi de la légère pointe de douleur qui irradiait du bas de mon dos avant de poser un doigt sur mes lèvres, incitant mes camarades au silence le plus sacral. Le silence prit alors le contrôle des lieux avant d'être à nouveau violer par de légers bruits de pas à l'étage supérieur. Le doute n'était plus permis. Nous n'étions plus seules. Nous n'étions plus en sécurité. Il fallait enrayer le problème.
Nia Jones
S |:| Licence 3
Nia Jones
Nia Jones
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 376
Inscription le : 25/11/2017
Né(e) le : 07/05/2000
Age : 24
Taille / Poids : 1m74 / Environ 52kg
Nationalité : Anglaise
Situation amoureuse : Catastrophique
Couleur(s) de parole : #ff3333
Péché(s) :
Avarice
Luxure
Envie
Commentaire/citation : Nia écrit en #ff3333
Jeu 7 Fév - 0:22
Rester dehors n'était vraiment pas une bonne idée. Certes pénétrer dans le manoir n'était peut-être pas une excellente idée non plus mais nous n'avions plus vraiment le choix. Melody avait besoin de soin et si nous restions dehors, ce serait plus compliqué de la soigner en toute tranquillité. À l'intérieur ce serait déjà plus discret – dans l'hypothèse où il n'y ait déjà personne dedans – donc les soins seraient plus rapides à effectuer. De plus nous pourrions réfléchir plus posément à un plan de fuite. Et même s'il y a quelqu'un, ce serait plus facile de nous charger d'une ou deux personnes plutôt que de devoir nous occuper d'une dizaine et plus.
Nous nous rendîmes donc dans le manoir tandis que je transportais Melody sur le dos. J'étais vraiment transformée en moyen de transport aujourd'hui. Une fois à l'intérieur, je déposai mon amie sur le canapé avant de m'adresser à Edelweiss afin de savoir si elle pouvait soigner la plaie ou si c'était trop dangereux d'utiliser son don. Je me tenais prête à parcourir tout le manoir à la recherche d'une trousse de soin. Je n'en eus cependant aucunement besoin. Ma colocataire acceptait de la soigner. Cependant c'était Melody qui refusait. C'était bien la peine d'essayer de la soigner si elle faisait un caprice pour ça... Se rendait-elle compte qu'avec sa blessure, elle risquait d'avoir le plus d'emmerdes si quelqu'un nous agressait ? Elle serait la plus exposée puisque les ennemis avaient tendance à attaquer les personnes affaiblies en premier.
Edelweiss put tout de même la soigner mais ce n'était pas dur de voir que ça n'avait pas plu à la dragonne. Difficile cependant à dire si c'était seulement parce qu'elle avait été soignée contre son gré ou si c'était parce que c'était Edelweiss qui s'en était occupée. Ou alors c'était juste son côté « dragon » qui était à l'oeuvre. Après tout elle avait un caractère fier et pouvait être facilement frustrée lorsque quelque chose n'allait pas comme elle le voulait. Je ne m'en préoccupais pas plus que ça. De toute façon je n'en eus pas le temps. Un son parvint aux oreilles de chacune de nous. Un bruit qui n'annonçait rien de bon durant une soirée pareille. Au moins ça répondait à la question que l'on se posait depuis un moment. Nous n'étions pas seules dans ce manoir. Espérons qu'il n'y en ait pas trop.
Le seul son qui était désormais présent dans tout le bâtiment était les pas de l'inconnu. Je m'approchai à pas de loup de l'entrée du salon, voulant jeter un oeil dans le couloir. Pour le moment, rien ne venait. Au contraire, les pas se stoppèrent après avoir laissé entendre un nouveau son de porte. Il ou elle devait avoir été dans une autre pièce. Et bien qu'il y reste. Je regardai un instant mes deux amies et me décidai à leur poser la question qui me restait en tête depuis un moment. Evidemment vu que l'autre couillon était toujours présent à l'étage du dessus, je veillai à ne pas parler trop fort.
- Au fait toutes les deux, j'peux savoir pourquoi vous vous faites la tête depuis quelques temps ?
Il ne fallait pas croire que j'étais complètement aveugle. Je voyais bien s'il y avait de la tension entre deux personnes et entre elles, il y en avait depuis un petit moment déjà. C'était bizarre sachant qu'il y avait peu, elles étaient très copines. Ca m'intriguait. J'étais cependant loin d'imaginer que ma question allait déclencher une dispute. Ou si ce n'en était pas une, elle y ressemblait beaucoup.
Je restai un instant sur place, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait. Puis je vins essayer de calmer les chamailleries des deux filles. Déjà parce que je n'aimais pas les voir en froid mais aussi, et surtout, parce que ce n'était pas le moment de régler des comptes.
- Du calme les filles, ce n'est pas le moment de...
Malheureusement ma tentative de les calmer était inutile. Mon regard se porta vers le plafond lorsque j'entendis les pas retentir à nouveau. Et merde. Le voilà qui arrivait. La dispute l'avait alerté. Je vins rapidement observer le couloir et grimaçai en m'écartant avant qu'il ne me voit.
- Merde, le voilà...
Oui. Le voilà. Ses pas se faisaient de plus en plus proches et finalement, nous nous retrouvâmes face à un homme – travesti de surcroît – qui ne semblait pas hyper content. Je ne compris pas trop ce qu'il racontait et à vrai dire, je n'avais même rien écouté. J'étais plus occupée à esquiver les attaques qu'il lançait déjà contre nous. Il ne perdait pas de temps lui. Et pour nous faire comprendre qu'on le dérangeait, il y allait de façon radicale. Il se transforma en dragon, prenant de la taille par la même occasion, et tenta à plusieurs reprises de nous croquer, nous balancer des objets sur la gueule, nous donner des coups de queue et j'en passe. Tout était bon à ses yeux pour nous faire dégager du manoir.
Il en vint même à vouloir projeter mes amies. Je me jetai sur elles pour les pousser toutes les deux hors du champ d'attaque du dragon. Cependant mon geste salvateur me demanda un sacrifice. Je pus écarter mes amies mais je me pris la projection à leur place. Je valdinguai contre le mur et me pris le coin d'un grand tableau près de l'oeil. Cela m'ouvrit l'arcade et je me mis à saigner. Néanmoins ce qui me gênait le plus, c'était la douleur. Ca n'avait l'air de rien mais les bords d'un cadre de tableau étaient plus douloureux qu'ils en avaient l'air. Je m'essuyai un peu la figure – enfin au stade où j'en étais, je m'étalais plus le sang que le nettoyer – et me remis doucement sur mes pieds. Un peu sonnée sur le coup mais toujours en état de réagir. Et aussi toujours en état de râler et de balancer des trucs contre notre inconnu malgré sa transformation.
- Dis donc c'est fini de me balancer contre des murs ?!! J'en ai ras le cul d'être utilisée comme projectile !! D'abord l'autre blondasse et maintenant toi, c'est qui le prochain ?!
Ouais, je sais, c'était inutile de l'attaquer à mon tour. Surtout pour le simple fait qu'il m'avait fait remonter un mauvais souvenir à la surface. D'abord la frangine de Melody, maintenant lui... Mon geste était peut-être stupide mais au moins il me défoulait. Ca avait été plus fort que moi en plus. Certains avaient les pulsions sexuelles augmentées, d'autres les pulsions pour la fuite, et bien les miennes étaient de me défouler. Je commençai donc à lui lancer à la tronche tout ce que je pouvais trouver sur mon chemin. Je devais bien sûr éviter ses contre-attaques mais dans l'ensemble j'étais dans mon mode bourrin. Une folle qui lançait des projectiles sur un monstre et tentait de le frapper.
Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
Couleur(s) de parole : #9966CC
Péché(s) :
Avarice
Colère
Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
Dernière édition par Edelweiss L. Wintenberger le Lun 15 Avr - 1:39, édité 2 fois
Nia Jones
S |:| Licence 3
Nia Jones
Nia Jones
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 376
Inscription le : 25/11/2017
Né(e) le : 07/05/2000
Age : 24
Taille / Poids : 1m74 / Environ 52kg
Nationalité : Anglaise
Situation amoureuse : Catastrophique
Couleur(s) de parole : #ff3333
Péché(s) :
Avarice
Luxure
Envie
Commentaire/citation : Nia écrit en #ff3333
Lun 15 Avr - 0:17
C'est la merde. Quelqu'un est présent dans le manoir et se promène tranquillement à l'étage du dessus. Et pendant ce temps, Melody, Edelweiss et moi on traîne encore en bas. L'une est blessée, l'autre tente de la soigner et la dernière n'a pas d'autre choix que d'assister à une espèce de joute visuelle entre ses deux amies. Je m'approche du couloir pour vérifier que l'inconnu ne vient pas de notre côté. Rien. Aucun mouvement dangereux pour le moment. J'en profite donc pour revenir vers mes amies et leur poser une question qui me taraude depuis des semaines déjà. Voilà une action que je n'aurais pas dû faire. Du moins, pas ici. Que voulez-vous ? Quand la curiosité devient trop forte, c'est dur de se retenir. En particulier lorsqu'une pointe d'agacement se mêle à celle-ci.
Ma question déclenche donc une petite dispute qui s'envenime rapidement entre Melody et Edelweiss. Je n'ai pas réussi à tout comprendre mais apparemment, c'est pour une histoire de coeur. Je tente tout de même de les calmer, histoire d'éviter de trop alerter l'autre truc au-dessus de nous mais trop tard. Celui-ci a tout entendu et s'est ramené. Evidemment il nous fait bien comprendre qu'il ne veut pas de nous chez lui et il le fait de façon radicale. Vraiment très radicale. Ce con se transforme en une espèce de dragon – encore un... – et attaque mes amies. En voulant les protéger, c'est moi qui me prends le coup. Suite à ce coup – et une rencontre brutale avec le mur – ma tête se retrouve légèrement coupée. J'ignore royalement le sang qui coule et me défoule contre la bête.
Ce qui me calme, c'est l'aura qu'Edelweiss s'est mise à dégager en peu de temps. Elle qui est pourtant si calme et si pacifique, la voilà qui est devenue plus combative. Pour le coup, j'en reste bouche-bée. C'est vraiment ma petite mascotte ça ? Et depuis quand son oiseau peut se transformer en serpent ? Et puis c'est quoi ce pouvoir ?! C'est vrai qu'à part les soins, Edelweiss n'a jamais réellement montré ses dons. Sauf lorsque nous étions en magical girl mais là, ce n'était pas réellement son pouvoir à elle. C'est con parce que si ces pouvoirs avaient été réellement les nôtres, j'aurais eu un truc bien plus utile que les dons de voyance. Je n'aime pas vraiment jouer à madame Irma. C'est nul de connaître le futur.
Pendant que Juwelen s'occupe de notre ennemi, Edelweiss redevient celle que j'ai l'habitude de voir. L'amie qui pense bien plus à notre santé qu'à la sienne. Elle vérifie que Melody n'ait rien de grave puis vient jouer l'infirmière avec moi. Sans arrière-pensée. Elle m'entraîne juste à l'écart pour observer ma plaie tandis que je grimace comme une gamine.
- Meeeeh... Ce n'est qu'une petite coupure de rien du tout, t'inquiète pas.
Une petite coupure dans un lieu qui pisse beaucoup le sang. Je déteste être blessée à l'arcade. Ca pisse un max pour pas grand-chose. Et puis de manière générale, j'ai dû mal à accepter que l'on me soigne. J'ai pris l'habitude de tout gérer toute seule – à quelques exceptions près – alors lorsque je dois accepter les soins d'une tierce personne, j'ai du mal. Et puis lorsqu'on me dit de rester tranquille, j'ai plutôt envie de faire l'inverse. Une vraie gamine qui veut contredire.
Un geste de sa part m'inquiète toutefois. Et bien plus que ma plaie. Mon amie semble être prise d'un mal de crâne assez douloureux. Contrecoup de quand elle a soigné le mien un peu plus tôt ? Un souci avec Juwelen ? Je sais que les deux sont liés. Ca n'a pas été difficile de le deviner lorsqu'elle était malade et que lui il avait galéré pour venir me chercher. Elle tente alors de reprendre les soins mais rapidement, elle se retrouve pliée en deux.
- Edelweiss, ça ne va pas ?! Qu'est-ce qu'il y a ?
La réponse me vient peu après. L'homme-dragon est de retour dans la pièce et balance le compagnon d'Edelweiss contre un mur. Décidément, il a une obsession avec ça... Pendant ce laps de temps, mon cerveau tourne à plein régime. Il n'a pas vu Melody qui est encore derrière le divan. Il est plutôt concentré sur mon infirmière personnelle, le piaf-serpent et moi. Durant un instant, une vision me prend à la tête et l'image ne me plaît pas du tout. Je ne tarde pas à ressentir le contre-coup de la vision mais je n'en dis rien. Edelweiss a déjà bien assez de choses à gérer avec ses douleurs.
- Weiss, profite de fuir ! J'vais récupérer Juwelen et j'te rejoindrai !
Et bien non. Mademoiselle n'en a pas envie. Elle veut continuer à se battre. Il n'y a pas à dire, je ne l'ai vraiment jamais vue comme ça. Je la savais tête de mule mais je ne pensais pas à ce point. Ca ne m'arrange pas en plus. Pas après la vision que j'ai eue. Et je ne peux rien lui dire. J'ai bien trop peur de la réaction qu'elle aurait si je lui disais ce que j'ai vu. Tant pis. Puisque je ne peux pas changer la vision en faisant fuir Weiss, je vais essayer de la faire changer en les aidant.
- T'es vraiment têtue quand tu t'y mets toi...
Je lui fais un bref bisou sur le front et repars me défouler contre le dragon. Quitte à devoir laisser Edelweiss se battre avec Juwelen, autant que je leur apporte mon aide. Je prends une barre de métal – ça ressemble même à une barre d'haltère. Ce con doit s'entretenir apparemment – et l'attaque avec ça en guise d'arme. Ce n'est pas hyper efficace contre ses écailles mais ce n'est pas mon objectif premier. Mon but est juste d'attirer son attention pour que Juwelen puisse s'en prendre à lui s'il arrive encore à se battre. Tout en l'assénant de coups, j'essaie d'éviter les contre-attaques qu'il m'envoie. Parfois j'y parviens, parfois je me prends les coups. Ca fait plus ou moins mal selon la puissance mais ça ne m'empêche pas de revenir encore et toujours à la charge. Pas question que je laisse Edelweiss souffrir sans rien faire pour l'aider. Et pas question que je laisse Melody seule avec ce monstre sans être sûre qu'il soit dans l'incapacité de la toucher.