Aucun livre ne t'explique la cruauté du monde [Weiss]
Naomi Lawford
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Naomi Lawford
Naomi Lawford
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Apparitions : 478
Inscription le : 26/11/2017
Né(e) le : 25/01/2001
Age : 23
Taille / Poids : 1m63 / 58kg
Nationalité : Canadienne
Situation amoureuse : En couple avec Weiss, et mes biscuits avec Juwelen
Couleur(s) de parole : #006600
Péché(s) :
Orgueil
Jeu 3 Jan - 13:21
22 avril 2018
Aucun livre ne t'explique la cruauté du monde
Edelweiss Wintenberger
Je le déteste. Je le déteste je le déteste je le déteste je le déteste je le déteste je le déteste je le déteste je le déteste je le... Ma résistance finit par se briser. Ma force aussi. Je ne sais pas où je suis. Je sais juste que j'ai fondu en larmes après l'avoir insulté pour la millième fois dans ma tête, que je me suis écroulée quelque part, là où mon pouvoir a cru bon de m'envoyer après que j'ai souhaité être ailleurs et ne plus jamais voir sa tête. Je veux qu'il meure. Je veux qu'il souffre. J'aurais dû le balancer dans un mur jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable de se lever. J'aurais dû le... J'aurais dû... J'aurais...
Je sens mes bras ses resserrer autour de moi comme si ça allait changer quelque chose. J'ai envie de disparaître bien plus que je n'ai envie de le tuer. De me recroqueviller jusqu'à n'être plus rien. Comme si ce n'était pas déjà le cas. J'arrivais à reparler à Melody. Un peu. Au début du mois, j'avais réussi à aller la voir dans sa chambre malgré la présence de l'autre garce. A être plus ou moins naturelle. A me forcer à laisser toute cette rancœur et cette peine de côté pour redevenir sa sœur, à défaut de pouvoir reprendre mon rôle de protectrice et de presque jumelle. Je ne pouvais pas être aussi proche d'elle qu'avant, mais maintenant... Maintenant je ne pourrais plus jamais la regarder en face. Pourquoi il a fallu que je rencontre ce type ? Pourquoi, de toutes les chambres où j'aurais pu me téléporter ce jour-là, il a fallu que j'atterrisse dans la sienne ? Il a tout foutu en l'air. Encore. C'est ce qu'il fait, de toute façon, il utilise les gens pour s'amuser et tout détruire. C'est pour ça qu'il s'est retrouvé avec un pouvoir pareil.
J'entends des voix autour de moi. Des murmures. Les mêmes qu'il y avait dans le couloir au moment où je suis apparue pour coller mon poing dans la mâchoire de cette ordure avant qu'il ait le temps de réagir. Avant qu'il ait le temps de m'ordonner le contraire. Les gens parlent. Ils commentent, ils chuchotent, et j'ai envie de tous les éclater. Je ne sais pas qui ils sont. Je ne sais pas ce qu'ils disent, mais je sais qu'ils parlent de moi. je sens leur présence autour de moi, je sais qu'ils ne sont pas loin. Oui, la pauvre Naomi recroquevillée au milieu d'on ne sait où, à genoux par terre, qui se cache dans ses bras comme si ça allait tout arranger. La pauvre Naomi a envie que vous lui foutiez la paix. Tous. Laissez-moi respirer.
J'entends des bruits. Des crissements de chaussures ou même des chutes. Ah. j'ai encore dû utiliser mon pouvoir... J'espère que je les ai envoyés assez loin. j'espère que j'ai fait mal à assez d'entre eux pour qu'ils arrêtent de venir raconter des trucs sur mon dos en se pressant autour de moi comme si j'étais un putain de spectacle. Je ne les entends plus. Enfin un peu de silence. Du silence partout, partout sauf dans ma tête. Je déteste mon cerveau. je déteste toutes ses pensées parasites qui tournent en bouclent en permanence.
Un ordre. Le goût des lèvres de Melody l'espace d'une seconde. La douceur de sa peau. Ses mains qui me retiennent. Une heure avant que ça se termine. La légère douleur dans les phalanges quand elles ont percuté la mâchoire d'Erik. D'autres coups, encore et encore. Est-ce qu'il saignait ? Je ne sais même plus. Je veux qu'il saigne. Je le déteste. J'aurais dû frapper plus fort. Beaucoup plus fort. Avec ce qu'il a fait, il aurait mérité que je le balance par la fenêtre. Avec ce qu'il a osé...
Il y a encore quelqu'un près de moi. J'entends des pas qui approchent. Mais pas de murmures, pas de chuchotements plein de jugement. Qui, alors ? Si c'est Melo ou Erik... Non. non, ils ne peuvent pas savoir où je suis. Même moi, je ne sais pas où je suis.
:copyright: Naomi paroles en #006600
Edelweiss L. Wintenberger
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Edelweiss L. Wintenberger
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Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
Situation amoureuse : En couple avec Weiss, et mes biscuits avec Juwelen
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Sam 19 Jan - 21:42
22 avril 2018
Aucun livre ne t'explique la cruauté du monde
Edelweiss Wintenberger
Que personne ne s'approche de moi. Tous ces gens qui murmurent, quoi doivent être tellement satisfaits de me voir dans cet état. Parce que la jalousie joue beaucoup. Ils se seraient inquiétés pour quelqu'un d'autre, moi ils savourent. Ils riront moins quand je les aurais tous éclatés dans un mur. Enfin... pour l'instant à part les repousser de quelques centimètres, je n'ai pas fait grand chose. Peu importe, tant que ça les fait taire. C'est ça, taisez-vous. Je ne veux pas vous entendre, pas vous voir, pas savoir que vous existez.
Les pas qui s'approchent de moi sont moins menaçants, moins oppressants.Je sens quelqu'un s'agenouiller à mes côtés, une main se poser sur la mienne. Clairement pas quelqu'un qui veut se moquer de moi, si ? J'espère que c'est pas Melo... et je pousse un soupir de soulagement en entendant sa voix. Weiss... Mon pouvoir a vraiment une manière bien à lui d'obéir à mes pensées. J'ai voulu être en sécurité... et elle chasse les curieux et les commères. La sécurité, en somme. Merci. Je sens sa main se fermer sur la mienne, et je secoue doucement la tête. Je n'ai pas encore la force de me lever, je ne sais même pas si je l'aurais un jour, en vérité. J'attends un petit moment avant de serrer ses doigts entre les miens pour me remettre sur mes jambes. Mieux vaut m'effondrer ailleurs qu'au milieu de la bibliothèque, quitte à me laisser traîner sans vraiment de volonté.
Comment a-t-il pu me faire ? Comment a-t-il... osé prononcer ces mots ? Donner un ordre pareil ? À quel point est-il idiot ? Ce n'est pourtant pas compliqué de faire attention à ce qu'on dit ! Il l'a fait exprès. Il l'a forcément fait exprès. Je le déteste. Je le hais, je le hais, je le hais, je le hais ! Mes yeux brûlent, je sens des larmes couler sur mon visage. Trop de larmes. J'en ai marre de pleurer. J'en ai marre de pleurer à cause de gens qui ne réfléchissent pas à ce qu'ils font et à ce qu'ils disent. J'en ai marre de pleurer à cause des gens que j'aime. Pourquoi je l'aime, déjà ? Pourquoi je les aimes, tous les deux ? De toutes les personnes que j'aurais pu aimer, pourquoi il a fallu que ce soient ces deux-là ? Ma sœur et un beau-parleur... Aussi cruels et indifférents l'un que l'autre. Joli score...
On s'arrête. Où ? J'en sais rien, mais je prends ça comme le signal que je peux m'écrouler à nouveau. Je sens de l'herbe, quand je me retrouve à nouveau assise par terre. On est dehors, alors... je sais pas s'il y aura moins de monde, mais tant que plus personne ne murmure autour de moi, ça me convient. Je vois un mouchoir apparaître dans mon champ de vision, l'attrape par réflexe. Je ne sais pas quoi faire. Quoi dire. C'est moi qui la protège, normalement. Moi qui l'aide. Et maintenant que les rôles sont inversés, je crois qu'on est aussi perdues l'une que l'autre. J'ai une boule dans la gorge. Je dois parler ? J'en sais rien. Peut-être. Mais j'ai déjà hurlé toute ma rage, tout à l'heure dans ce couloir. Il me reste quoi, maintenant, à part une violente envie de pleurer ? Qui n'attend pas mon autorisation pour continuer de se manifester librement, d'ailleurs.
- Merci...
Merci 'être là, tu es une des seules qui restent. Presque la seule, en fait. Weiss et Max – que je viens e rencontre pour la première et de retrouver pour le second – c'est tout ce qu'il me reste. Ma relation avec Melo s'est effondrée avec ça, je n'oserais plus la regarder en face. Pas pour l'instant, en tout cas ; ça n'a été que le coup fatal à notre lien déjà bien endommagé. Et Erik... Erik, s'il s'approche de moi, il comprendra très vite que c'était une très mauvaise idée. Je ne veux plus jamais le revoir.
- Merci de rester avec moi.
Ne m'abandonne pas, ne me blesse pas, ne me trahis pas. C'est la base de l'amitié, non ? C'est ce qui la rend largement plus fiable que n'importe quel autre stupide sentiment. Tomber amoureuse de quelqu'un... Pff... Peut-être que Melody est dans le vrai, finalement, à cacher et refouler ce qu'elle ressent. Dommage, je suis moins douée qu'elle à ce jeu. Mon travail c'est de jouer et de montrer des émotions, pas de les effacer. Ça, c'est le sien. Mais j'en ai marre de pleurer. Et j'en ai marre d'aimer.
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Dim 17 Fév - 23:13
22 avril 2018
Aucun livre ne t'explique la cruauté du monde
Edelweiss Wintenberger
Comment j'en arrive là ? J'aurais préféré ne jamais mettre les pieds dans cette école. Melody se sent peut-être mal à cause de sa nouvelle race, et elle déteste peut-être sa nouvelle apparence, mais au final c'est moi qui souffre le plus. Je perds tout ce à quoi je tiens, et je n'ai jamais autant pleuré que depuis qu'on est revenues en Angleterre. Peut-être que je n'aurais pas dû m'attacher uniquement à Melody, peut-être que j'aurais dû essayer d'avoir des amis au lieu de ne m'accrocher qu'à elle, peut-être que j'aurais dû être plus ferme et véritablement refuser de côtoyer Erik au lieu de laisser des débuts de sentiments m'empêcher de le chasser. Ah... Je suis un peu idiote, en fin de compte...
Sentir les bras de Weiss autour de moi me fait un drôle d'effet. Je ne m'y attendais pas - on me peut pas dire que ce soit la fille la plus câline du monde - et je ne sais même pas comment réagir. Je reste juste les bras ballants, à me demander comment j'ai pu en arriver là. Mais finalement... Ça me prouve au moins que j'ai réussi à avoir quelques amis malgré tout ça... et qu'au moins une personne dans cette école se préoccupe de mes sentiments, au lieu de les ignorer comme Melody ou de jouer avec comme Erik.
- Je te l’avais promis.
Frisson. Pourquoi tout le monde n'est pas comme ça ? Pourquoi je n'ai pas pu trouver que des amis comme elle, ici, au lieu de me faire des ennemis, de me faire arracher ma sœur, de tomber amoureuse ? Je ferme les yeux.
- Je ne sais plus quoi faire...
Un murmure, après ses phrases rassurantes. Son soutien. Je n'aime pas parler, ni de moi, ni de mes problèmes et de mes sentiments - surtout pas de mes problèmes et de mes sentiments, en fait. C'est à force d'essayer de me les arracher et de se heurter à un mur qu'Erik a fini par m'envoyer balader et me dire de faire... ça. Mais Weiss c'est différent... Elle n'essaye pas de me forcer à dire des choses, elle n'essaye pas de lire en moi comme si elle savait tout. Elle est juste là pour moi. C'était trop demander, que ce soit pareil pour les autres ? Que je n'ai pas à affronter ça seule...
- J'en ai marre de pleurer. J'en ai marre d'avoir des sentiments...
La vie était plus simple quand il n'y avait que Melo et moi contre le monde. Quand je pouvais juste la protéger de tout et de tout le monde, quand elle avait besoin de moi... sans l'amour tout serait plus simple, je ne serais pas tombée amoureuse d'elle et tout aurait été plus simple. Je ne sais pas quoi dire. Je ne suis pas sûre de vraiment pouvoir parler, pouvoir expliquer. C'est tellement improbable et puis... est-ce que j'ai vraiment envie que quelqu'un sache, pour Melody ? Même si elle l'a sûrement entendu la semaine dernière, compris quand l'autre cinglé s'est amusé à nous envoyer des vérités à la figure. Des sentiments pour ta sœur. Des sentiments pour un garçon. Ouais. La prochaine fois au lieu de souligner leur existence, essaye plutôt de les faire disparaître.
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Sam 13 Avr - 17:05
22 avril 2018
Aucun livre ne t'explique la cruauté du monde
Edelweiss Wintenberger
J'ai mal au cœur. J'ai envie de hurler, je ne peux pas. J'ai assez crié pour aujourd'hui, ma voix refuse de produire autre chose que des mots faibles entrecoupés de sanglots. Pourquoi je ne peux pas juste parler ? pourquoi je ne peux pas juste haïr de toute mes forces les personnes qui m'ont blessée et faire disparaître tous les autres sentiments ? Je le sais, dans le fond. Il reste quelque chose pour Erik que je n'ai pas réussi à détruire dans l'accès de rage qui a manqué de lui casser la mâchoire. Et je refuse. Je ne veux pas de ça. Je ne veux plus rien qui me lie à lire en dehors de la rancœur, de la haine et du mépris. Déteste-le. Déteste-le plus, plus fort, éternellement.
Pénible et compliqué. A quel point est-elle dans le vrai ? Beaucoup trop, même si ses mots sont faibles. C'est plus que pénible, c'est invivable. Plus que compliqué, inextricable. Et je ne supporte plus ni l'un ni l'autre.
- Je ne sais pas ce qu'il se passe. Et je ne te demanderai pas de me raconter si tu n'as pas envie.
Envie ? Non, je n'ai juste pas la force... parler de ça, ça m'obligerait à rappeler les souvenirs, à revoir... Non... je ne suis même pas sûre d'être capable. Quand j'essaye d'ouvrir la bouche pour le mentionner, il n'en ressort qu'un lourd silence. Aucun mot ne passe. Je trouve ça trop violent, trop triste, trop improbable, limite honteux. Il n'y a rien de normal dans ce qui s'est passé... Ni moi, ni Erik, ni Melody. Ni ma relation à l'un comme à l'autre. Je sens son étreinte se desserrer et sa main prendre la mienne mais je garde la tête baissée, en essayant de chasser les souvenirs qui essayent de s'agencer dans ma mémoire. Non, ne prenez pas la peine de rester. Disparaissez juste de ma tête et faites comme si vous n'aviez jamais existé.
Des moments de faiblesse, du jugement... Ses mots auraient pu m'atteindre mais je sais qu'elle tape un peu à côté du problème. Ça ne change rien au fait que ça fait du bien, d'avoir un peu de soutien. Mais je n'ai pas envie de parler de Melody. pas envie de parler de ce qu'Erik a failli me faire faire, avec sa stupide manie de parler sans réfléchir. Pas envie de parler du trou béant qui s'est ouvert dans ma poitrine quand elle m'a repoussée alors même que je n'avais pas vraiment envie de faire ça, de la douleur que j'ai ressentie malgré tout. Parce que même si ce n'était pas mes gestes, mes actes, ma volonté... ça a quand même été la sienne de m'écarter. Je ne m'attendais à rien d'autre. Ça fait mal quand même.
- Reste... Reste juste avec moi... J'ai besoin de quelqu'un qui ne me repousse pas... quelqu'un qui ne se sert pas de moi....
Quelqu'un qui n'est ni l'un, ni l'autre de ces deux-là.
Situation amoureuse : En couple avec Weiss, et mes biscuits avec Juwelen
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Mar 21 Mai - 14:58
22 avril 2018
Aucun livre ne t'explique la cruauté du monde
Edelweiss Wintenberger
J'aimerais qu'elle sache, qu'elle comprenne sans que j'aie besoin d'en parler. Mais au lieu de ça, je peux juste prononcer cette phrase qui n'a presque aucun sens sans le contexte. Au fond, je veux juste qu'elle reste avec moi. Je sais qu'elle, elle ne me blessera pas. Elle n'a aucune raison de le faire, c'est mon amie, et c'est suffisant. Pourquoi j'essaye d'être amoureuse, finalement ? Ça me réussit pas. Et puis... l'amour est temporaire, l'amitié est éternelle... non ? J'ai déjà entendu cette phrase quelque part. Mais au moins, elle est là. Avec moi, pour moi, pas égoïstement pour obtenir quelque chose, ou pas inaccessible comme un fantôme. Je ferme les yeux. Ses mains sur les miennes, c'est peu, mais c'est réconfortant. Finalement je n'ai pas besoin de grand chose de plus. Un contact positif, une présence à mes côtés. Les mots sont superflus, mais il font du bien quand même.
Je reste là, immobile près d'elle, en ressassant mes pensées jusqu'à ce qu'elles perdent leur sens. Melody. Erik. Erik. Melody. Jusqu'à ce que les mots ne deviennent plus que ça, une succession de lettres associée à aucun sentiment, aucun ressenti, aucune émotion. Juste deux mots, deux noms, qui tournent en boucle dans ma tête avec le suivi des événements. Tout ce qui me fait mal, tout ce qui me met en colère, tout ce qui peut me blesser, je le dis et je le répète mentalement comme si ça allait leur ôter tout pouvoir sur moi. D'une certaine façon, ça marche ; quand on dit quelque chose trop souvent, ça finit par devenir une ritournelle, et ça perd sa signification. Tant mieux. Je veux que Melo et Erik perdent leur signification. Devenez des inconnus, s'il vous plaît, ça me conviendra bien mieux. Ça permettra à mes larmes de se calmer, aussi. Ou peut-être que c'est juste parce que je n'en ai plus.
- Ça... va... ça passe un peu...
On ne peut pas rester triste éternellement, si ? Ça finit bien par passer, au bout d'un moment. C'est à ça que c'est censé servir, de pleurer, faire passer la tristesse et la calmer. Ouais. Comme si elle n'allait pas revenir. Mais pour l'instant, j'arrive à respirer normalement, presque sans sanglots.
- Je viens dormir chez toi ce soir.
Je relève la tête, un peu surprise d'entendre ces mots. Je dois avoir les yeux rouges, ils me brûlent, mais je suis incapable de me résoudre à les changer de couleur pour qu'ils aient l'air normaux. Tout le monde m'a vue m'effondrer. Weiss m'a vue m'effondrer. Pourquoi est-ce que j'aurais besoin de le cacher ? Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle propose... enfin proposer est pas spécialement le mot... enfin à ce qu'elle dise ça. Elle n'est jamais venue chez moi avant, et j'ai plus l'habitude qu'elle soit timide et un peu du genre à se tenir à l'écart plutôt que de la voir proposer spontanément de venir chez moi comme ça.
- En-Enfin je.. Je ne veux pas m'imposer chez toi... Et nous n'avons rien organisé, je n'aimerai pas déranger tes parents.. Enfin.. Oublie, c'était peut-être idiot.. - N... Non, ça dérange pas, c'est juste... je m'y attendais pas.
En fait, je crois que pendant un moment je risques d'être surprise dès qu'on fait preuve d'un peu de gentillesse envers moi. Ça aussi c'est un peu triste quand on y pense. Mais... une soirée entre amies, ça ne peut pas me faire de mal. En fait, ça peut surtout faire totalement l'inverse. Me faire un peu de bien. Je hoche doucement la tête, en essuyant les larmes qui traînent encore sur mes joues et le bord de mes yeux.
- Tu peux venir... Il y a toujours de la place pour une autre personne chez nous... Il y a la chambre de...
Non. Non, je ne dirais pas un mot de plus. De toute façon, l'idée d'être seule chez moi me déprime. Ma chambre contient trop de souvenirs, et j'ai déjà eu un mal fou à ne pas complètement m'effondrer la première fois. Et la première fois, c'était juste Nia et Melody... Là c'est pire. Tellement pire... Comment je pourrais tenir toute seule avec cette situation, hein ? Non... non j'en suis totalement incapable... J'ai besoin d'elle. J'ai besoin de quelqu'un avec moi.
:copyright: Naomi paroles en #006600
Edelweiss L. Wintenberger
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Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
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Situation amoureuse : En couple avec Weiss, et mes biscuits avec Juwelen
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Lun 10 Juin - 18:53
22 avril 2018
Aucun livre ne t'explique la cruauté du monde
Edelweiss Wintenberger
Weiss s'est donc invitée chez moi. Enfin façon de parler, elle reste Weiss, elle a vite réalisé ce qu'elle venait de dire et et s'est tout de suite... Pas excusée, non, mais rétractée au moins. L'inverse aurait été difficile à croire, mais j'ai fait de mon mieux pour la rassurer assez vite. Je ne veux pas qu'elle se trouve irrespectueuse ou qu'elle ait l'impression de s'imposer. Sa présence ne me dérange pas, au contraire. C'est la solitude qui m'aurait gênée. Je n'ai aucune envie d'affronter le vide de chez moi et le poids de mes souvenirs toute seule. Pas aujourd'hui...
Au fond, j'aurais préféré que la première fois qu'elle vienne chez moi soit dans d'autres circonstances. On aurait pu se faire une vraie soirée entre amie et, au lieu de ça, sa première visite sera principalement pour me consoler d'événement dont elle n'a même pas les détails. C'est dommage, et triste, un peu, je trouve. Eh puis je lui ai proposé la chambre de Melody. Enfin je n'ai pas dit son nom, je ne suis pas sûre d'en être capable pour le moment, mais c'est l'idée. Ça me fera sûrement du bien d'avoir une présence positive dans cette pièce, pour une fois.
Bon il reste une chose qu'elle vient de mentionner et qui ne m'était pas spécialement venue à l'esprit : mes parents. Je pense pas qu'ils diront non, surtout s'ils voient que je vais pas hyper bien, mais il faudrait quand même que je leur pose la question. Ou au moins que je les prévienne, histoire qu'ils ne me voient pas débarquer avec quelqu'un sans l'avoir prévu. Alors je hoche doucement la tête.
- Je leur enverrai un message...
Il y a peu de chances qu'ils refusent, de toute manière. Je leur ai assez parlé de Weiss ces derniers jours pour qu'ils aient une assez bonne idée de qui c'est, Melo... Melo a dû leur en parler aussi avant moi. Au final, elle doit avoir la meilleure réputation du monde dans ma famille, c'est pas comme si je leur ramenais quelqu'un qui baignait dans la négativité constante. Enfin, techniquement, vu que je rentre, je leur ramène un peu ça aussi.
- Lorsque tu auras envie de rentrer, dis-le moi. J'irais récupérer quelques affaires et je te suivrai.
A nouveau, je hoche la tête. Et maintenant ? Est-ce que je reste là longtemps à attendre que mes larmes s'apaisent et disparaissent, histoire que mes parents ne voient pas rentrer une boule de tristesse ambulante – ou en tout cas que ce soit moins évident – ou est-ce qu'on part maintenant ? Je n'ai pas de cours, de toute manière, si je mets trop longtemps à rentrer maman va s'inquiéter. Je passe encore une main sur mon visage mais je crois que mes yeux ont fini par sécher un peu. Je dois juste avoir des marques rouges sur la peau mais bon ça... c'est facile à résoudre. Un clin d’œil et on en parle plus. Si on m'avait dit un jour que j'utiliserai cette capacité pour faire ce genre de choses...
Enfin bon, maintenant que j'ai le visage beaucoup trop uniforme pour être naturel, je ne devrais plus inquiéter personne... enfin plus trop, à part Weiss. Avec un soupir, je finis par me redresser et me relever.
- On peut y aller... Je n'ai pas envie de rester ici trop longtemps.
Encore moins de risquer de croiser Erik ou Melody dans les couloirs. Là je suis à peu près sûre qu'ils sont encore au niveau des dortoirs et qu'ils n'ont pas la moindre idée d'où je me trouve. Autant garder les choses comme ça.
Ⓒ Naomi paroles en #006600
Dernière édition par Naomi Lawford le Lun 22 Juil - 1:55, édité 1 fois
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Lun 22 Juil - 1:53
22 avril 2018
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Edelweiss Wintenberger
Rentrer chez moi dans cet état... Je devrais peut-être profiter que Weiss va récupérer des affaires pour essayer de reprendre un peu mes esprits, de me remettre en état. Commencer par replacer mon cerveau sur les rails, déjà. Je n'ai pas envie de traverser la ville en larmes, ni d'attirer l'attention sur elle - je sais qu'elle préfèrent que les regards glissent sur elle au lieu de la fixer. Alors pendant qu'elle retourne aux dortoirs et que je me dirige vers les grilles, je modifie les couleurs de mon visage pour faire disparaître les rougeurs dues aux larmes, pareil pour mes yeux, bref je fais en sorte d'avoir une peau de couleur uniforme pour que personne ne se doute que j'ai pleuré. Il y a peu de chances que j'arrive à feindre un sourire, mais au moins je n'ai plus l'air de sortir d'une pièce dramatique.
Elle finit par me rejoindre comme prévu et j'esquisse malgré tout un petit sourire. C'est largement plus proche du soulagement que de la joie, quand même. Je suis contente qu'elle soit là. Plus j'assimile le fait qu'elle vient chez moi, et plus je réalise que j'aurais eu du mal à supporter ça toute seule. Déjà, sans elle, mes yeux me feraient encore mal, recolorés ou pas. Non... sans elle, je serais probablement encore recroquevillée dans un coin, ou bien j'aurais balancé toutes les personnes qui m'entouraient dans les murs les plus proches.
- Je ne t'ai pas fait attendre trop longtemps ?
Je secoue doucement la tête. Je n'ai pas vu le temps passer, en fait. J'en ai déjà une notion très relative d'habitude, mais quand je suis dans cet état, c'est encore pire. Elle aurait pu partir cinq secondes comme une heure, je ne suis pas sûre que mon cerveau aurait fait la différence. C'est sans doute pour ça que je ne suis pas celle des deux sœurs à avoir hérité du pouvoir sur le temps. La matière, je maîtrise beaucoup mieux. C'est bien plus mon domaine de compétence que les choses abstraites.
Une fois qu'elle est là, on se met donc en route pour arriver chez moi. Je fais presque le chemin en mode automatique. J'aurais sûrement dû parler, essayer d'avoir une conversation, mais je n'arrive pas à trouver des choses banales desquelles discuter. Je pense qu'elle comprend. Elle doit bien se douter que je vais avoir du mal à papoter de tout et de rien et, de toute façon, c'est le genre de fille à être assez calme. Pas de celle qui va parler juste pour entendre le son de sa propre voix. Vu comme j'ai du mal à avoir du silence dans ma propre tête, c'est apaisant.
En atteignant la porte de la maison, je soupire légèrement. Heureusement qu'elle est avec moi, vraiment. M'approcher de la chambre de ma sœur, de l'endroit où j'ai vécu avec elle depuis qu'on est arrivées en Angleterre, ça me tire un autre pincement au cœur. Je prends une grande inspiration avant d'ouvrir et de la laisser passer.
- Naomi ?
Ma mère. Sa tête pointe depuis la cuisine et elle finit par apparaître entièrement dans l'entrée dès qu'elle aperçoit que je ne suis pas seule, une tasse de thé à la main. C'est vrai, au final j'ai oublié d'envoyer un message à mes parents pour leur dire que j'invitais une amie à la maison.
- Oh, bonjour, dit-elle avec un petit sourire. Tu restes dormir ?
Ma mère, dans toute sa splendeur. Elle pose la question naturellement comme si elle avait la moindre idée de qui était Weiss, et comme si c'était la seule chose qui importait, de savoir si elle dort ici. Sûrement qu'elle se doute que Weiss se présentera, mais quand même. Enfin je ne m'attendais pas à autre chose de sa part, pour être honnête. Elle donnera son nom quand Weiss l'aura fait, et on aura sûrement droit à des popcorns ou des glaces à un moment dans la soirée.
Ⓒ Naomi paroles en #006600
Dernière édition par Naomi Lawford le Lun 5 Aoû - 2:17, édité 1 fois
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Situation amoureuse : En couple avec Weiss, et mes biscuits avec Juwelen
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Péché(s) :
Orgueil
Dim 11 Aoû - 3:27
22 avril 2018
Aucun livre ne t'explique la cruauté du monde
Edelweiss Wintenberger
Bon, ma mère n'a pas l'air de m'en vouloir d'avoir invité une amie sans la prévenir. En même temps, elle a l'habitude, et ce n'est pas son genre de s'offusquer de ce genre de chose. Je souris doucement à Weiss avec un air qui se veut rassurant. Je ne veux pas qu'elle se sente de trop ou qu'elle ait l'impression de déranger, alors qu'au fond elle ne gêne personne.
- Ne t'en fais pas. les amis de Naomi sont toujours les bienvenus ici. Je m'appelle Tamara.
Elle sourit à son tour, elle aussi pour la rassurer. Je pense qu'elle s'est rendue compte que Weiss n'est pas forcément à l'aise à l'idée d'être ici, vu qu'elle n'est jamais venue. Mais ça va, entre moi et ma mère, elle devrait être rassuré, et mon père n'est pas non plus du genre contrariant. C'est pas comme si j'avais invité une amie hyper bruyante ou même quelqu'un avec qui je sors. C'est de Weiss, qu'on parle. Ce n'est pas elle qui va déranger mes parents et les empêcher de dormir.
Ma mère sourit une dernière fois avant de s'éclipser, sans doute pour rejoindre mon père dans le salon et se poser tranquillement. D'un petit geste de la tête, j'invite Weiss à me suivre jusqu'à ma chambre. Je me crispe légèrement en passant devant la porte de Melody, la ferme d'un geste sec, et on entre dans ma chambre.
- Tu peux poser tes affaires. Tu veux qu'on regarde un film ?
J'essaye de me changer les idées, d'occuper le silence, et de l'aider à être un peu moins mal à l'aise, aussi. Juste de quoi briser un peu la glace, qu'elle oublie qu'elle est chez moi et qu'elle n'y a jamais mis les pieds. Elle finit par accepter et je décale un peu les oreillers de mon lit pour les poser contre le mur et le passer, d'une certaine manière, en "mode canapé". Comme ça on peut s'installer confortablement sans être allongées côte à côte, parce que je pense que ça la mettrait pas super à l'aise. J'ai mis le film sur mon pc, posé sur le bureau en face de lui, et je m'installe sous ma couette, contre mon oreiller, avec les genoux repliés.
Ma mère est arrivée dans les trente premières minutes du film avec un saladier de pop-corns, comme je m'y attendais, et nous a souhaité un bon film avec un sourire avant de laisser le bol entre nous et de quitter la pièce. Au final, c'est de ce genre de choses que j'avais besoin : du temps entre amies, tranquillement, loin des problèmes et des drames. J'ai eu ma dose pour l'année, merci beaucoup. Laissez-moi un peu de répit.
Ⓒ Naomi paroles en #006600
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