Quand on m'avait désigné délégué de classe, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. A vrai dire, j'en étais encore à me demander comment une telle chose avait pu arriver : je faisais en sorte de ne montrer aucune faille, oui, mais de là à ce qu'on me désigne pour représenter la classe ? Pour moi, ça avait toujours été un rôle réservé aux autres que je regardais de loin, et je n'avais jamais vraiment compris ce qu'ils étaient censés faire. Le devenir avait été déconcertant autant qu'angoissant mais, au final, je n'avais pas eu grand chose à gérer. Le titre me semblait surtout symbolique, vu que les gens préféraient résoudre leurs problèmes d'eux-mêmes (ou les profs s'en chargeaient pour eux), plutôt que de venir me confier le travail. Enfin sauf cette fois.
Dans la catégorie "problèmes dont j'aurais préféré ne pas avoir à me mêler", ce genre arrivait en tête. Un prof trop familier avec ses élèves, c'était presque la matérialisation des mes cauchemars. C'était une fille de ma classe qui m'en avait parlé, Naomi, le genre de fille populaire à qui j'adresse rarement la parole, mais elle m'avait plus ou moins fait comprendre que le prof de biologie avait oublié certaines notions de bon sens. Et de distance. Je ne savais pas à quel point il avait été loin, mais elle semblait plus en colère que traumatisée, donc j'imaginais qu'elle avait réagi avant qu'il ne tente trop de choses. Et d'un coup, c'était devenu mon devoir d'en parler au prochain conseil de classe, ou de gérer ça avec les autres délégués. Est-ce qu'on faisait seulement des conseils de délégués en dehors des périodes de bulletins ? Je ne pouvais pas décemment attendre qu'arrive le conseil de classe pour apporter un problème aussi grave mais sur le témoignage d'une seule personne... est-ce que je pouvais vraiment faire quoi que ce soit ? La sensation d'impuissance me serrait l'estomac. Non, non, je ne pouvais pas laisser des gens subir ça c'était... c'était leur imposer mes mauvais rêves, mes angoisses et mes traumatismes. Il fallait que je trouve quelque chose à faire.
Au début, je m'étais contenté de le regarder quand il le croisait dans les couloirs ou dans la cour, mais à part les dents serrées et l'air courroucé de Naomi à chaque fois qu'il posait les yeux sur elle, il agissait le plus normalement possible. Rien ne laissait paraître qu'il ait pu faire des avances à qui que ce soit. Cependant, je doutais qu'elle ait inventé une chose pareille. Déjà, il me semblait qu'elle avait de bons résultats en biologie, donc l'hypothèse du "ce prof me met des mauvaises notes donc je vais me venger" ne tenait pas la route. Et honnêtement, du peu que je connaissais d'elle, je l'imaginais plus du genre à régler le problème en face que d'improviser une vengeance fourbe pour détruire la carrière de quelqu'un, surtout si en plus elle se donnait le rôle de la victime. Et je ne pouvais m'empêcher de penser... si elle l'avait dit, combien ne le disaient pas ? Était-elle vraiment la seule cible ? Je n'en étais pas sûr. A moins qu'il ne soit comme Chris et qu'elle ressemble à une fille qu'il ne pouvait pas avoir, il ne se contentait probablement pas de lui faire des avances à elle. Et les gens trop timides ou qui se sentaient trop coupables emporteraient ce secret dans leurs cauchemars...
Cet après-midi, j'avais eu un mal fou à me concentrer sur mes devoirs, au point que j'avais fini par tout laisser de côté pour retourner dans l'école. Il fallait que je trouve d'autres camarades de classe, quitte à leur poser la question directement. Quelle importance si les gens me prenaient pour un fou ? Je préférais ça plutôt que de laisser quelqu'un souffrir en silence. J'étais donc allé voir ceux que j'avais pu croiser avant ou après leurs autres cours de l'après-midi, mais aucun ne semblait avoir vécu la même chose. Et c'est en fin de journée, avant l'heure habituelle des cours de magie, et alors que j'allais renoncer en partant du principe qu'il n'y avait finalement eu qu'une cible, que tu entras dans l'équation.
Edelweiss. Je me souvenais de toi, je t'avais vue te retransformer en avril et je reconnaissais ce visage. J'avais soigné une blessure à la hanche qui s'était ouverte dans la bataille et qui aurait pu te tuer... moins sûrement que cette fille qui avait simplement eu un trou béant dans la poitrine, mais j'étais rassuré de voir que tu semblait aller bien. Même si je savais à quel point il était facile de feindre un bon état avec un traumatisme qui tourbillonnait sous le crâne. "Oui, c'est moi. Je m’appelle Connor." Je me demandais ce que tu voulais, et tu me fournis rapidement la réponse... celle que j'avais cherché tout l'après-midi. Ainsi Naomi n'était donc pas la seule, finalement. La seule de ma classe, peut-être, mais j'aurais dû me douter qu'il ne se contentait pas de la 4°A. Ce prof me donnait la nausée. "J'ai eu une plainte... j'ai essayé de me renseigner auprès des autres, mais de ceux que j'ai vu, elle semble être la seule." Et de ton côté, tu dais avoir eu "plusieurs plaintes". Combien de personnes cet enfoiré visait-il ? Entre nos deux classes, avec toutes les classes ?
Ce que tu dis ensuite ne fit que renforcer ma sensation d'impuissance. Ainsi le secrétariat ne nous prendrait pas au sérieux ? C'était pourtant une accusation grave, de celles qui auraient mérité une enquête approfondie qu'elle soit basée sur une rumeur ou non, d'autant plus qu'elle était basée sur les plaintes de plusieurs élèves. Si ce prof se faisait renvoyer, j'espérais au moins que la secrétaire qui avait refusé de t'écouter suivrait le même chemin. Elle mettait en danger l'intégrité d'élèves qui n'étaient pas tous au mieux de leur état mental... "S'ils ne t'écoutent pas, il nous fait des preuves. Visiblement l'image importe plus que la vérité..." Je pouvais dire pareil de mon côté. Si j'avais un jour décidé de parler à propos de Chris, ce qui n'arriverait jamais, nul doute qu'on ne m'aurait pas cru. Dans un duel de parole, il faut avoir quelque chose de plus à apporter... "Il faudrait qu'on arrive à le prendre sur le fait." Je suivais des cours de vidéo, il fallait bien qu'ils servent un aspect pratique à un moment ou un autre, non ?
Petite note comme ça : avec le pouvoir de Connor, vu que Weiss est allemande, elle l'entend probablement parler en allemand et pas en anglais, vu que ça choisit la langue maternelle de la personne en face.
Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
Couleur(s) de parole : #9966CC
Péché(s) :
Avarice
Colère
Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
Je vis ton visage changer d'expression. La surprise, d'abord, sans doute parce que tu avais dû m'entendre parler dans ta langue maternelle qui, à l'écoute du petit accent dans ta voix, n'était probablement pas l'anglais, mais aussi une sorte de... doute ? Connaissais-tu la personne qui m'avait parlé de ce prof ? Si tu avais une amie dans cette classe, c'était possible que tu aies un doute, que tu craignes qu'il s'agisse d'elle. Mais je ne mentionnai pas son nom pour autant. Elle ne m'avait pas informé de ça pour que j'en parle à tout le monde, elle l'avait fait pour qu'on trouve une solution. Et on n'avait pas foncièrement besoin des identités pour l'instant. Au lieu de ça, j'évoquai la nécessité d'une preuve, d'une image concrète de ce professeur en train d'outrepasser ses fonctions. Tu semblas y réfléchir et quand tu parlas, je commençai par hocher la tête. Tu avais raison. On ne pouvait pas le suivre éternellement en attendant qu'il s'en prenne à quelqu'un, d'autant plus qu'il devait sûrement faire en sorte d'être isolé, et qu'on ne pouvait pas sécher les cours pour ça. "Il faudrait qu'on soit sûr de l'avoir..." Je réfléchissais. Que m'avait dit Naomi à ce sujet ? Quand avait-il tenté des avances ? Avec un peu plus d'éléments temporels et spatiaux, on avait plus de chances de le coincer.
C'est alors que tu relevas les yeux comme si tu venais d'avoir une révélation, ce que tu ne tardas pas à confirmer. Étrangement, j'avais comme un mauvais pressentiment par rapport à cette "idée", mais c'était sans doute à cause de la situation. N'importe quelle chose liée à ce professeur me laisserai une sensation de malaise, maintenant que je savais ce qu'il faisait. Cependant, quand tu exposas l'embryon de ton plan, je ne pus m'empêcher de frissonner. Le mot "appât" avait résonné en plein cœur de mes souvenirs. Pouvais-je vraiment te laisser prendre un tel risque ? Qui savait jusqu'où il était capable d'aller ?
S'assurer d'être seule, qu'il vienne te voir, que je sois à distance pour te photographier... Était-ce vraiment un plan fiable ? Stable ? N'allait-il pas y avoir une faille ? Peut-être qu'on nous accuserait d'avoir trafiqué les preuves, qu'on t'accuserait de l'avoir dragué ? Non... Non j'étais persuadé que tu n'avais pas plus envie que moi que ce type t'approche. "Tu es sûre ? Ça peut être dangereux... Si je suis trop loin pour t'aider... Ou même juste psychologiquement..." Dans le fond, réalisai-je, j'avais surtout envie de trouver une excuse, un moyen de t'empêcher d'avoir à faire ça. J'aurais pu me proposer d'être l'appât à ta place, mais rien ne garantissait qu'il s'en prenait aussi aux garçons.
Non. Non ce n'était pas de là que venait le problème. Si je n'arrivais pas ne serait-ce qu'à émettre cette proposition, ce n'était pas parce que j'avais peur de ne pas faire un bon appât. Au contraire. J'avais peur de faire un trop bon appât. Qu'il puisse me regarder, essayer de me toucher... J'en étais tétanisé rien que d'y penser. Je ne pouvais pas jouer ce rôle, ç'aurait été au-dessus de mes forces. La simple idée d'être à la merci d'un homme... Je glissai presque un peu trop vite mes mains dans mes poches pour cacher leurs tremblements. "Si tu te sens vraiment de le faire... Il faudrait quelque chose, un signal. Que je puisse te dire quand j'aurais pris assez de photos, que tu ne restes pas trop longtemps près de lui. Tu ne peux pas courir autant de risques." De toute manière, je ne le laisserais pas te faire de mal. Les images tourneraient déjà assez longtemps dans ta tête, inutile d'en avoir plus que nécessaire.
/!\ Les paroles en gras sont parlées en Allemand /!\
HRP:
Hey ! Désolée d'avoir mit tant de temps à répondre, j'ai été très prise par le travail dernièrement ;-; J'espère que la réponse te va, je me suis permise d'avancer un peu ^^ Si tu veux faire de même dans la tienne, tu peux considérer que Weiss a beaucoup de mal à réagir au sms et qu'elle ne le repousse que vaguement mais elle n'arrivera pas à s'enfuir. La crise de panique, tout ça tout ça u.u
J'avais peur. Vraiment peur que cette situation laisse une marque, une cicatrice psychologique. Je repensais à mon propre traumatisme. Peut-être que j'aurais dû proposer de faire l'appât à ta place, après tout tu étais plus douée que moi avec un appareil photo, et ça t'aurait évité des cauchemars. Mais rien que l'idée de subir ça me ramenait aux miens, et je ne pouvais rien faire de plus que d'essayer de te protéger et de diminuer le plus possible le temps que tu passerais avec lui, et l'effet que ça aurait sur toi. Je sortis donc mon téléphone, enregistrai ton numéro et ouvrai la page d'envoi de message pour n'avoir qu'un geste à faire, qu'un bouton à presser, pour lancer le fameux signal qui te dirait de t'enfuir.
Je hochai la tête avant de te suivre jusqu'à ta chambre pour récupérer l'appareil photo. Ça ressemblait un peu aux caméras que j'apprenais à utiliser en cours de vidéo, alors je n'eus pas trop de mal à comprendre comment il fonctionnait. On avait un plan, des armes, une cible et une chance de réussir. Restait à tout mettre en place, et à espérer que ça n'ait pas trop d'impact.
Je m'installai à l'extérieur, m'assurant d'avoir une vue assez large au cas où tu n'arriverais pas à l'emmener à l'endroit précis que nous avions convenu, pour avoir plus de possibilités de mouvement. Il était hors de question que ça échoue, que tu te mettes en danger pour rien. Cet homme était une menace, il devait sombrer, et je ne pouvais pas te laisser t'ajouter à la liste de ses victimes sans réussir à réunir des preuves pour qu'il ne mette plus jamais les pieds dans cette école. Ou dans n'importe quelle école. Le faire renvoyer était un début. S'il pouvait aller en taule, je me sentirai peut-être un peu mieux. Comme si faire justice pour tous les autres m'apportait un sentiment de justice pour moi-même...
il te suivait. C'était malsain, j'en avais presque la nausée. Je vous vis arriver tous les deux à l'endroit convenue et mes doigts se crispèrent sur l'appareil. Tu lui tournais le dos mais, avec l'objectif, je pouvais percevoir son regard. Il avait l'air ravi que tu sois seule, que personne ne puisse le voir s'il s'approchait de toi. À vomir. Et la main sur ton épaule me tira un frisson écœuré. Je pris la première photo. Elle n'indiquait rien, ce n'était qu'une main sur l'épaule, mais s'il n'allait pas plus loin, nous aurons au moins un élément. Le lieu et le contexte suffisaient à rendre ça plausible, assez pour qu'on nous écoute un minimum. Sa proximité avec toi était dérangeante, trop familière pour un enseignant. Puis il te fit reculer contre le mur, et je faillis lâcher l'appareil.
Le flash qui m'assaillit en voyant la scène faillit m'empêcher de réagir, mais mon doigt sembla presser le bouton sans me demander mon avis. J'aurais était incapable de dire le nombre de photos prises. La main sur sa joue, sa voix que je n'entendais pas mais que je devinais mielleuse, doucereuse, comme pour t'attirer dans une piège. Le silence fut très vite comblé par celle de Chris à mon oreille et je déglutis. J'avais assez de photos, non ? Assez de preuves ? Dans le doute, parce que je n'avais pas la moindre idée de ce que j'avais enregistré dans mon état second, je plissais les yeux pour prendre au moins une image volontaire. Nette, zoomée assez pour qu'on voit les détails, la main sur ta joue, la peur sur ton visage. Ce dernier point faillit me faire arrêter pour de bon. Mais je pris la photo, puis j'attrapais mon téléphone pour envoyer le message que j'avais déjà préparé.
Mes mains tremblaient. Au moment où j'allais appuyer sur envoi, le téléphone m'échappa. "Merde..." Deux choix s'offraient à moi : le chercher, continuer de te laisser endurer ça jusqu'à ce que je retrouve ce stupide appareil tombé quelque part dans l'herbe, ou le laisser là et trouver une autre manière de te prévenir. Moins discrète, peut-être, mais plus rapide. De toute manière, vu la position dans laquelle tu te trouvais, je commençais à douter que tu arrives à lui échapper juste en le repoussant et en t'éloignant. Et s'il essayait de t'empêcher de partir ? S'il te retenait, ou s'il te poursuivait ? Ce serait sûrement plus traumatisant encore que ce que tu venais déjà de vivre. Tant pis pour le téléphone. Je laissai l'appareil photo dans un buisson pour éviter de me trimballer avec et de possiblement griller notre plan, puis je marchai vers vous. Au début, comme si je n'avais rien vu, et pas la moindre idée de ce qui se passait. Puis je fis semblant de remarquer ta présence, et je fis un signe de la main. "Hey, Edelweiss !"
Cet appel totalement innocent d'un camarade à une autre fut comme un signe de départ. Le professeur s'écarta brusquement de toi, sans doute espérait-il que je n'avais rien vu, à la distance ou je me trouvais, et je le vis dire une dernière chose avant qu'il s'éloigne. Je n'avais pas la moindre idée de la phrase qu'il venait de prononcer, mais aucun mot sortant de la bouche de cet homme ne pouvait être autre chose que du venin. Je m'avançais vers toi en essayant d'avoir l'air naturel, normal, qu'il ne se doute pas que quelque chose clochait si jamais il se tournait vers nous, mais il finit par disparaître à l'angle d'un bâtiment. Je m'approchai de toi en gardant un peu mes distances ; vu ce qui venait de se passer, tu n'avais sûrement pas envie que quelqu'un t'approche de trop près. "Ça va..? Désolé... mon téléphone est tombé, j'ai pas pu envoyer le message mais... je suis venu aussi vite que j'ai pu." J'étais sorti de ma cachette après moins d'une seconde d'hésitation dès que la machine s'était retrouvée par terre.
D'un signe de tête, je t'invitais à me suivre. "J'ai caché l'appareil photo pour ne pas avoir l'air louche quand je t'appellerai, allons le récupérer avant que quelqu'un d'autre le trouve..." Il n'y avait pas grand monde dans les parages donc il y avait peu de chance que cela arrive, mais je préférais ne pas courir le risque. Il valait sûrement cher, sans compter que dans les mains de la mauvaise personne, ces photos pourraient très vite changer de sens.
Je ne supportais pas l'expression de ton visage, la lueur dans ton regard. Elle me rappelait trop la mienne, quand Chris... Elle me faisait mal. je devais résister à la tentation de rattraper ce salaud pour lui refaire le portrait, quitte à me faire expulser. Mais je pouvais faire mieux. Je pouvais le faire renvoyer, protéger les autres, le faire atterrir en prison, peut-être. Je ne pouvais pas rater ça, même si le voir souffrir était très, très tentant. J'étais incapable de te réconforter, pas après ça, pas alors que tu étais encore sous le choc, alors le mieux que je pus faire fut de garder mes distances, et d'essayer de te faire penser à autre chose. Un hochement de tête fut ma seule réponse, mais c'était au moins le signe que tu m'avais entendu. Un début.
Nous nous éloignâmes ensuite du mur contre lequel tu étais restée appuyée pour récupérer l'appareil photo qui nous permettrait de faire plonger cette ordure. Je regardai un instant l'oiseau qui se posa sur ton épaule. Ni mes capacités de dryade ni mon pouvoir ne me permettaient de comprendre les animaux, mais je devinai sans trop de mal que quelque chose vous liait. Et, vu ton sourire, qu'il pouvait te parler d'une manière ou d'un autre. Je lui lançai un regard reconnaissant. Lui, il pouvait te réconforter sans crainte. Tant mieux.
J'acquiesçai doucement avant que tu ne t'assois par terre. "Pas de problème. Je comprends. Reprend tes forces et tes esprits." Je ne savais que trop bien à quel point ça pouvait être traumatisant. Je m'appuyais contre un arbre en te laissant tout l'espace et le temps dont tu avais besoin.
Mon regard se détourna aussitôt quand tu approchas ta main de ton col. Tu y avais sûrement caché quelque chose, je ne voyais pas d'autre raison, mais ça ne m'obligeait pas à te suivre des yeux et ça ne m'autorisait pas non plus à le faire. J'attendis donc que tu reprennes la parole avant de tourner à nouveau la tête vers toi. "D'accord. Je vais vérifier les photos, aussi. Tu n'as pas à te remettre ces images en tête." Le mieux était, au contraire, de les oublier du mieux possible. Certains souvenirs doivent être affrontés, et d'autres doivent être effacés. Ceux-là, pour moi, étaient de la deuxième catégorie.
Je pris donc ton téléphone et ton appareil photo avant de m'éloigner assez pour que tu échappes au son. Puis j'appuyai sur le bouton play. On entendait bien, assez pour que mon sang boue à nouveau dans mes veines. Ce type ne méritait pas d'enseigner. il ne méritait pas d'être libre. Entre ça et les photos, l'administration serait forcée de nous croire. Ils ne pourraient pas laisser passer une chose pareille !
Je coupais la lecture avant de revenir dans ta direction. "Ils ne pourront pas le garder. pas avec ça." Je te laissai reprendre ton téléphone et ton appareil photo si tu le souhaitais, puis je pris une seconde pour réfléchir. "S'ils refusent de nous croire, la police le fera. Mais je ne pense pas qu'on nous mettra en doute, avec ça." En tout cas, je me battrais de toutes mes forces pour que ce gars soit viré. J'impliquerais toutes les personnes nécessaires, mais je ne le laisserai pas continuer.
Désolée pour le temps de réponse, j'ai eu beaucoup plus de travail que prévu à l'école ;-; J'ai fais en sorte que ce post puisse être un post de clôture si tu n'as plus trop d'inspiration mais si tu veux ajouter quelque chose, libre à toi ^-^
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