Petite tournée dans les lieux [feat. Jordan]

Aujourd'hui je reste exceptionnellement plus tard après les cours. La raison est que ma soeur est enfin de retour auprès de moi et que je veux éviter de la blesser avec mes nouveaux dons. Je profite donc d'être un moment seule pour pouvoir m'exercer à utiliser la cristallisation. Cependant je n'ai pas encore compris l'élément déclencheur ni comment le contrôler. Alors parfois ça fonctionne, parfois non. Parfois ça me fait un truc qui ressemble à l'idée que j'avais en tête, parfois c'est un truc louche tout droit venu d'une autre planète et parfois...et bien parfois ça ne se matérialise même pas. C'est comme si je gesticulais toute seule devant un mur.

Je reste encore un moment toute seule pour continuer de m'entraîner, essayant de comprendre comment se déclenche mon don. C'est plutôt un échec puisque après environ une heure à m'agiter dans mon coin, je ne vois toujours pas comment faire appel au cristal de mon plein gré. Et cela finit fatalement par m'amener à des ennuis. Je rage un coup, prends mes affaires et sors de la salle de classe en ronchonnant. Ca encore, ce n'est rien. C'est habituel. Ce qui n'était cependant pas prévu, c'est de cristalliser le téléphone d'un élève adossé contre le mur. Ca m'apprendra à râler sans contenir un minium ma frustration.

- Ah...merde. Désolée, ce n'est pas fait exprès.

Je sais reconnaître mes fautes parfois. Ce n'est pas souvent. Cela dépend en fait beaucoup de mon humeur du moment et bien entendu, de la faute commise. Maintenant un autre problème se présente à moi. Comment je fais pour annuler le truc ? Etant donné que je ne sais même pas comment il se déclenche, c'est difficile de savoir comment l'annuler.

- J'vais t'arranger ça. Faut juste que je comprenne comment annuler ce truc ou le casser sans bousiller son téléphone.

Oui parce qu'il peut s'estimer chanceux, le cristal ne s'est contenté que d'envelopper l'appareil. Avec certaines matières, ça ne créée pas une sorte d'enveloppe, ça le transforme carrément en cristal et ça, c'est plus délicat pour arranger le coup. Je reste donc devant le type en fixant le portable, le prenant même dans les mains pour l'examiner sans demander l'avis de son propriétaire.

Ca vaut bien la peine de rester après les cours pour s'entraîner à utiliser ses dons, si ceux-ci ne se déclenchent même pas quand on le veut. Après un peu plus d'une heure à me faire chier dans la salle de classe dans l'espoir d'avoir un peu plus de contrôle sur mes pouvoirs, je préfère tout stopper et sortir. J'en ai trop marre. Sauf que je n'avais pas prévu que ma frustration déclencherait involontairement mes dons et qu'un couillon serait sur le passage.

J'ai beau lui présenter mes excuses et lui expliquer que je vais lui arranger le problème – dès que je saurai comment faire – mais il commence quand même à râler. Il en profite en même temps pour récupérer le téléphone que je lui avais pris pour observer les dégâts potentiels.

- Est-ce que j'ai l'air de me foutre de ta tronche ?

Non mais sérieusement, j'ai l'air d'avoir un sourire aux lèvres et de me moquer de lui ? Je me suis excusée espèce de crétin, aies au moins l'intelligence de l'admettre ! Je ne le fais pas à tout le monde !

- C'est toi que j'vais péter si tu me casses trop les couilles... J'ai dit que je ne savais pas comment le faire. J'ai pas dit que je ne pouvais pas. Y a une grosse nuance entre les deux, pauvre crétin.

Au pire son machin aura peut-être besoin d'une réparation ou d'être jeté à la poubelle. Je l'admets, n'ayant moi-même pas une fortune de malade contrairement à certains qui étudient ici, réparer ou racheter un téléphone n'est pas dans le budget de tout le monde. C'est souvent chiant en plus. Mais de là à faire toute une histoire juste parce que je l'ai entouré de cristal sans le vouloir, c'est un peu extrême.

Il se met alors en route. C'est ça, casse-toi pauvre con. Je ne vais pas le suivre juste pour le convaincre que j'arriverai peut-être à annuler le truc un jour. Il me prend pour une fangirl ou quoi ? Alors que je m'apprêtais à reprendre la route de mon côté, j'entends l'autre idiot me donner un ordre. Même deux. Non mais il me prend pour son clebs en fait ! Je tique un peu et le fusille du regard.

- Tu me prends pour ton esclave ou quoi ? Et si j'viens pas et que j't'en rachète pas, tu feras quoi ? Tu me foutras la raclée de ma vie ? Oulàlà j'ai peur...

Ou pas. J'espère pour lui qu'il ne croit pas réellement à ma frayeur. Ce serait décevant. Il serait encore plus con que je ne l'aurais imaginé. Allez le râleur, dis-moi que t'es plus intelligent que t'en as l'air. Honnêtement je pense que c'est peine perdue mais sait-on jamais.

Je le rejoins finalement et lui donne une petite tape derrière la tête, l'air de rien. Comme si c'était un geste normal. En un instant, je me retrouve plaquée contre le mur pendant que l'autre taré me râle dessus. Je suis chiante mais lui il est pire que moi. La tape sur la tête n'était pas si méchante pourtant. Pas la peine de réagir comme un bourrin. Après sa réplique, il me relâche. Je remets un peu mon col correctement puis je continue la marche sans l'attendre.

- J'viens uniquement pour voir si y a un espoir de te sortir ton truc du cristal sans le bousiller. Après tout il fonctionne encore donc il a juste dû être enveloppé, c'est tout. Pis bon, si j'viens pas j'sens que tu vas pleurnicher jusqu'à ce que je pète un câble alors je préfère limiter les dégâts...

Sans doute trop franche pour lui, avec encore moins de tact qu'un papi dans sa crise de la septantaine et vous savez quoi ? Je m'en fous ! S'il n'est pas content, c'est la même chose. Il a voulu que je vienne, je viens. Je n'ai jamais dit que je serais aimable et lèche-cul pour lui faire plaisir. Y a pas marqué "Mère Noël" sur mon front. Je continue d'avancer dans le couloir avant de jeter un bref coup d'oeil derrière moi.

- Tu te bouges ?! Ramène-toi espèce d'escargot !

C'est quoi ces gens qui piquent la mouche pour un simple accident ? Okay j'aurais sans doute fait pareil mais merde, je lui ai présenté mes excuses ! Ce n'est pas comme si j'avais vu le problème et m'étais cassée en mode « Débrouille-toi » ! J'essaie même de voir si je peux arranger les choses. Ce n'est pas souvent que je fais ça, surtout avec un parfait inconnu. Il pourrait au moins éviter de râler pour une broutille. Ca ne valait pas la peine de faire un effort si c'est pour qu'on me fasse chier après. Et puis qu'il aille se faire foutre, je n'ai pas envie de perdre mon temps avec un chieur pareil !

- Tu ne sais même pas combien de temps ça me prendrait !

Des plombs oui. Cependant je ne vais pas lui dire que je suis encore en pleine découverte de mes dons. Ce serait admettre que je risque de ne pas trouver de solution pour annuler son truc, et je refuse catégoriquement de faire une chose pareille.

Alors qu'il se met en route et que je me prépare à faire de même de mon côté, monsieur ne trouve rien de mieux que de me donner des ordres. Non mais pour qui il se prend ? Et surtout, pour qui me prend-il ? Je ne suis pas son esclave, je ne vais pas le suivre juste parce qu'il le réclame ! Je me contente juste de le narguer – peste un jour, peste toujours – et de voir sa réaction. Ca le saoule. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure. Tant mieux, mon objectif est donc atteint. Je voulais le faire chier, c'est fait.

Lorsque je l'ai rejoint, j'en profite pour lui donner une tape sur la tête. Rien de bien méchant. Juste de quoi lui montrer que si je dois aller quelque part, je le ferai de mon plein gré. J'admets cependant que je ne m'attendais pas à sa réaction. Il est extrême pour une simple petite tape. Remarque, un inconnu qui me fait pareil se serait sans doute pris mon poing dans la gueule. Ouais enfin moi j'ai le droit. Pas les autres. Par contre ce n'est pas très bon pour la réputation cette position. Ceux qui ne savent pas qu'on se dispute pourraient croire tout autre chose.

Il finit par me relâcher et nous reprenons la route comme s'il ne s'était rien passé. Je n'ai pas envie de débattre sur sa réaction puérile. Surtout en sachant que je ne n'aurais pas fait mieux. Je préfère donc me concentrer sur plus important. Son téléphone à la con. Il fonctionne encore donc j'ai peut-être un espoir d'annuler le truc sans le bousiller. Au pire, tant pis. Et puis c'est surtout pour éviter qu'il chouine comme un bébé sur le fait que je me sois soi-disant tirée sans rien tenter. On ne sait jamais ce qu'il pourrait raconter pour me foutre dans la merde. Il y a des filles qui exagèrent les choses pour passer pour des victimes innocentes mais il y a aussi des mecs qui le font.

Par contre, il est horriblement lent. Enfin au moins il a l'air de comprendre quand on lui dit de se bouger. Brave garçon. Il comprend au moins quelques phrases.

- Certainement pas. Ca te ferait trop plaisir si je ne disais plus rien et franchement, j'suis pas d'humeur à t'accorder ce privilège.

Ouais. Faire plaisir est un privilège à mes yeux. Je marche donc derrière lui sans  prêter attention à ce qu'il pense de moi. Ou sur les pensées obscures qu'il peut avoir à mon encontre.

- Au fait t'étais pas obligé de réagir aussi sec juste pour un téléphone cristallisé. C'est pas la mer à boire sachant qu'on peut sûrement annuler le sort.

Le ton est plus calme que tout à l'heure. Cette fois je ne cherche ni à le narguer, ni à le mettre plus en colère. Seulement à lui faire part de ce que je pense de son comportement. Que ça le vexe ou non, que ça l'énerve encore ou non, tout ça je m'en fiche.

- En plus ça ne motive pas du tout à te repayer un téléphone si celui-ci est une cause perdue.

Remarque, son propriétaire l'est peut-être aussi. Dommage, je ne suis pas assez curieuse pour le stalker comme une fangirl. J'aurais pu vérifier ma théorie. Ou alors j'envoie un larbin faire le boulot et me faire un rapport. Nan. C'est trop louche et limite pervers. Et puis ça me ferait chier de devoir compter sur qui que ce soit juste pour une théorie à la con.

Ce n'est pas croyable ! À croire qu'aucun de nous – et surtout lui – ne veut abandonner la dispute. On se chamaille depuis le début, je vois bien que je l'énerve mais sur ce point, il me le rend bien. Lui aussi il m'agace. Cependant aucun de nous ne veut lâcher prise même en sachant que continuer ne mènera à rien. Du moins rien de bon. Puis je finis par lui faire part calmement de mon ressenti. Pour une fois, j'essaie de comprendre ce qui l'a tant mis en colère. Je crois cependant que mes remarques, bien que calmes, l'ont titillé sans que je ne le veuille. Promis, ce n'était vraiment pas mon intention.

Apparemment mon pouvoir n'y est pour rien. C'est plutôt bon à savoir. Ce qui l'emmerde, c'est mon impolitesse. Il est sérieux ? Je me suis excusée, me suis proposée pour annuler le sort si je trouvais comment faire et lui, il trouve encore que je suis impolie ?! Okay habituellement je montre volontairement mes défauts pour que les gens me foutent la paix. Cependant lorsque je fais l'effort d'être polie et de montrer une qualité, j'aimerais bien qu'on évite de me râler dessus.

- Tu rigoles ? J'me suis excusée et t'ai proposé d'essayer d'annuler le truc, ce qui est déjà relativement poli il me semble. Qu'est-ce qu'il te faut de plus ? Et puis ton machin n'est pas cassé sinon tu n'aurais pas pu continuer à écouter de la musique. Quelqu'un pourra annuler le sort et pouf tu récupéreras ton téléphone en excellent état.

Et le voilà qui se tripote le dos avant de fixer sa main. Il se rend compte que là ce qui est le plus louche, ce n'est pas ce qu'il ressent mais bel et bien lui-même ?

- Pour le moment ce qui est le plus chelou, c'est toi en train de te tripoter... T'as mal au dos ?

Encore une fois, aucune moquerie de ma part. Ni même d'hostilité. Enfin peut-être un petit peu mais ça fait depuis quelques minutes déjà. J'écoute sa réponse tout en continuant de marcher, me dirigeant vers l'administration. S'il y a bien quelqu'un qui puisse nous aider ou nous dire à qui nous adresser, c'est bien le personnel administratif.

- Au fait, t'attendais quelqu'un ? Ce n'est pas souvent qu'un élève attend près d'une classe après les cours. À moins que tu devais rejoindre le prof de magie mais là, tu l'as loupé du coup. Il est parti depuis un bon moment.

Espérons qu'il ne va pas râler juste parce que je me montre un tantinet curieuse à son sujet. Ce serait vraiment du foutage de gueule de sa part. Ca voudrait dire dans ce cas que je n'ai pas le droit de lui poser une seule question ou d'essayer de sympathiser avec lui – si ça avait été mon intention évidemment –.

Ce type m'exaspère. Je m'excuse, lui propose d'essayer d'arranger les choses et pourtant il trouve toujours que je suis impolie. Tout ça pour un téléphone pris des mains. Bon okay, si on m'avait fait le même coup, la personne se serait rapidement pris mon poing dans la figure. Ou au moins des insultes. Cependant je suis un cas à part. Je rage justement pour que les personnes restent loin de moi et me fichent directement la paix. Lui il le fait juste pour râler.

- Ca va, c'est pas comme si j'te l'avais pas rendu. J'voulais juste vérifier son état...

Puis je ne sais pas ce qu'il lui prend, il se met à se toucher le dos. Des douleurs ? Si c'est bien le cas, il n'est pas prêt d'être soigné de sitôt. Il y a tellement d'emmerdes ici que c'est dur de rester en bonne santé. Je suis présente que depuis presque deux mois et pourtant, j'ai déjà vu bon nombre de personnes mal en point. De toute façon, peu importe ce qu'il a, il ne souhaite pas que j'en sache quoi que ce soit. Je n'insiste pas. Après tout moi je m'en fiche. Je trouvais juste louche qu'il se touche le dos l'air de rien. J'admets cependant qu'il y aurait pu avoir plus louche.

Après quelques instants de marche silencieuse, je finis par reprendre la parole sur un ton bien plus calme qu'avant. Ca le surprend, c'est difficile de louper son air ahuri. Pourtant le ton dans sa réponse laisse tout de même comprendre que ça le fait chier. Jamais content ce type.

- Vrai que c'est grand ici...

Combien de fois me suis-je perdue les premiers jours ? Beaucoup trop à mon goût. Et même maintenant je n'ai pas tout visité. J'ai beaucoup trop la flemme pour faire un tour complet. J'ai vu les lieux qui me sont vraiment utiles. Les autres seront pour plus tard, voire jamais. La marche se poursuit dans le calme  avant que l'autre n'ouvre à nouveau la bouche. L'ambiance ne redevient pas catastrophique cependant. Heureusement parce que j'en ai déjà marre de me disputer.

- Ouais. J'suis juste restée après le cours pour m'entraîner un peu. Et puis vu que j'ai pas un caractère facile, j'suis souvent seule. M'enfin c'est pas grave, j'préfère la solitude.

Faux. Je n'aime pas du tout être seule. La solitude est une ennemie. Cependant j'ai trop peur d'avoir des proches. Trop peur de les voir disparaître. C'est pour éviter cela que je suis si désagréable avec le monde. Et même lorsque quelqu'un parvient à entrer dans mon cercle de personnes proches, il découvre alors mon côté possessif. Ce n'est pas vraiment le défaut le plus facile à supporter lorsqu'on est la personne qui le subit. Moi je vis avec, je m'en fous. Jessica le subit, elle s'en fiche moins. Ca porte parfois préjudice.

Je me rends à l'administration après quelques minutes de marche puis me renseigne sur la manière d'annuler le sort. Un appel est passé pour contacter une personne capable d'arranger la situation mais le temps qu'il ou elle arrive, on doit patienter un petit peu. J'en profite alors pour faire la causette au râleur de service, comme si de rien n'était.

- Au fait le râleur de service, c'est quoi ton nom ?

Je doute fortement qu'il veuille que je l'appelle encore par un surnom à la con. Ca lui donnerait en plus des raisons supplémentaires pour me ronchonner dessus. Je ne veux pas lui faire ce petit plaisir.

L'ambiance s'apaise légèrement entre nous. Très légèrement. Soyons réalistes, avec nos caractères respectifs et nos tempéraments trop vifs, le calme ne régnera pas en maître. Je ne sais même pas si on sera capable de réellement se supporter un jour. Notre tentative de conversation calme se fait via des sujets très banals. La taille des lieux, ce que je fous encore en classe après les cours, etc.

L'administration arrive enfin en vue après quelques minutes de marche. De là, je ne perds pas de temps pour me renseigner sur notre problème. Plus vite on aura une solution, plus vite il arrêtera de me casser les pieds. Pendant le temps d'attente, j'essaie d'en savoir un peu plus sur Râleurman. Au moins son prénom. Je n'ai pas envie de chercher trop de surnoms et encore moins envie de me faire râler dessus à cause de ça. Etonnamment, il y répond sans trop rechigner. Je ne pensais honnêtement pas qu'il y répondrait. Je m'attendais à une remarque cinglante de sa part.

- Jordan...

Je peux bien lui accorder cette faveur. Il m'a répondu sans trop ronchonner même s'il m'a tout de même bien fait comprendre son ennui. Je peux bien en fait de même. Avec moi d'emmerdement par contre.

- J'suis en 2°A. Et toi, tu vas être en quelle classe ?

Il a l'air d'avoir à peu près le même âge que moi voire un peu plus vieux. J'imagine donc qu'il sera soit dans la même classe que moi – pitié que non – soit une ou deux classe au-dessus. Je n'insiste pas sur les sujets personnels. À vrai dire, je m'en fiche un peu d'où il vient, son âge, sa race et je ne sais quoi d'autre. Je prends juste les infos utiles pour faire la conversation pendant l'attente. Dès que l'autre sera arrivé, je resterai juste le temps d'expliquer la situation, de régler le problème et ensuite je me casserai. Pas moyen que je reste encore longtemps avec Noah.

Après quelques minutes d'attente et d'ennui, quelqu'un vient enfin nous voir pour régler notre problème.

- Que s'est-il passé ?
- Rien de spécial. Juste un petit souci de contrôle de pouvoir.

J'amoindris le problème. Ou je l'enjolive. J'ai un léger doute sur comment on dit la chose. Toujours est-il que je le fais passer pour moi grave que ce qu'il est réellement.

- Je m'entraînais, j'ai foiré un truc et voilà c'est son machin qui a pris sur la gueule.

Dans le même temps je pointe le portable de Noah. Le prof demande alors à la victime s'il peut prendre le téléphone pour voir plus en détail. J'espère qu'il pourra faire quelque chose parce que sinon l'autre chieur va me tomber dessus pour que je lui repaie un téléphone. Et moi, je n'ai pas que ça à foutre.