Situation amoureuse : Bergère. Quoi ? Il y a des moutons partout chez moi
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Commentaire/citation : « Au fait, sache que je suis riche ! »
Jeu 25 Oct - 21:56
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?Je suis sortie de cours depuis bien deux heures et mes devoirs sont déjà négociés. Ah la la... C'est tout de même ennuyeux d'être un génie parfois. Tout devient très facile et d'une rapidité alarmante. A croire que je n'ai même plus le temps de me satisfaire de mon intelligence tant c'est ridiculement simple. Soupir. Je m'étire sur ma chaise, lasse, avant d'entendre mon téléphone vibrer sur la table. Je penche la tête pour regarder le nom qui s'affiche et oh, quelle surprise. Ma p'tite crevette. Moi qui pensais qu'elle n'utiliserait jamais mon numéro, il faut croire que les choses ont bougé bien plus vite que ce que j'imaginais.
Bethanychou a écrit:
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?
Allons bon, qu'est-ce qui se passe encore? Une personne lui a dit des vilénies ou bien elle se suffit à elle-même pour se mettre dans ces état de questionnement? Je réponds immédiatement après quoi son SMS se fait attendre. Pour m'envoyer bouler en plus. Ah ben, voilà autre chose. Elle commence la conversation pour m'envoyer paitre. Le but de l'histoire, je vous prie? Je soupire mais préfère ne pas relever en faisant de l'humour avant de demander où est-ce qu'elle est. Je doute qu'elle ait ce genre d'idée pour rien, c'est mieux que j'éradique ses emberlifications de neurones avant que ça n'empire.
Je me lève de ma chaise, range mes affaires avant de glisser mon sac sur mon épaule pour sortir du CDI. Je cherchais justement la motivation pour bouger de là, c'est parfais. Ça doit faire une heure et demi que je suis ici à attendre en feuilletant des bouquins aussi gros qu'inintéressants. Bref. Je franchis les portes avant de regarder l'écran de mon portable. Ah la coquine, elle me connait mal si elle pense que je vais juste parler par texto. J'obtiens toujours ce que je veux. Nouveau message. Ah ben voilà, qu'est-ce que je disais? Passerelle du bâtiment B et C donc. Je commence déjà à m'y rendre tout en pianotant sur mon portable après quoi je le glisse dans mon sac. Si elle essaye de contester, je ne pourrai pas le voir. Et si je n'ai pas vu, ce n'est pas de ma faute si je ne l'ai pas écouté, n'est-ce pas?
En quelques minutes, j'arrive aux escaliers du bâtiment B par lesquels je rejoins la passerelle. Oh, je suis plus rapide que d'habitude. Mes capacités physiques ont du augmenter depuis les autres fois. J'aperçois Bethanychou au loin et m'avance tranquillement vers elle, la main sur ma lanière de sac pour le réajuster sur mon épaule de temps en temps. Ah par contre un élément va arrêter ma marche, je le sens. Ça manque pas. Je me stoppe, change de trajectoire et fais quelques pas de côté pour rejoindre un distributeur que je parcours rapidement des yeux. Ice Tea, c'est très bien. Ce liquide sucré au "goût" de pêche est un classique, je vais faire mouche. Après avoir fouillé ma poche, je glisse deux pièces dans l'appareil qui recrache presque immédiatement deux cannettes dans un bruit métallique. Je m'accroupis pour les récupérer avant de tourner les talons et reprendre ma marche.
- Salut, lançai-je en tendant l'une des cannettes que je tenais par le haut à ma colocataire.
Elle a encore l'air chafouin. Comment peut-on être chafouin un jeudi après-midi? Les ados ont pleins d'autres choses à penser comme.. Je ne sais pas, le contrôle qu'on n'a pas encore révisé et qui est pour le lendemain ou bien se demander si la journée du vendredi est vraiment importante au niveau des cours pour voir s'il ne serait pas possible de commencer directement son week-end. Ce genre de chose.
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?
Avec
Krystal Hamilton
Cela faisait quelques temps que j’étais en train de m’attacher à Krystal. Entre la bataille de polochon qui m’avait amusée, même si l’avouer m’écorchait grandement la bouche, le sauvetage mutuel avec le fait de parler à coeur ouvert et… tous ces petits moments où nous ressemblions réellement à des amies. Des moments dans lesquels je sentais que je pouvais me détendre un peu. Cela me faisait plaisir d’avoir une toute nouvelle relation qui se passait bien. Et avec une personne qui cherchait réellement à me comprendre, quitte à chercher dans mon passé pour ça ! Ce n’était pas rien ! Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de me demander si cela allait durer. Je ne voulais pas la perdre. C’était une certitude. Cette volonté, mêlée à la peur panique, faisait que j’évitais de créer tout lien entre moi et les autres. Cela avait créé une solitude monstre qui me déchirait le coeur. Puis, il y avait aussi ces rencontres depuis l’an passé qui étaient plus mauvaises qu’autre chose. Daniel et moi ne nous étions plus parlés après être partis fâchés et ma relation avec Léandre était extrêmement électrique. Le pire était que la faute m’était rejetée dessus malgré les explications (moins avec le dernier qui était, finalement, pareil que moi) comme ma première et dernière amie. J’en étais donc à me demander si Krystal n’allait pas finir par se lasser de moi et de mon caractère de cochon…
Jeudi. Ma journée commençait dès la première heure, avec un informatique donc ça allait, pour terminer sur du sport à quinze heures. En fait, plus la journée avait avancé, plus les matières étaient devenues presque déprimantes au point que je n’en avais plus rien à faire de ce qui allait arriver. J’étais donc allé prendre une douche et me changer dans ma chambre dès le sport terminé. Sérieusement, fallait pas abuser ! Ainsi, lorsque je sortis de ma chambre, une bonne heure plus tard car j’avais pris le temps de prendre soin de mon corps, je fus habillée d’un jean bleu clair entrant dans mes bottines noires, un tee-shirt sous lequel mes ailes étaient repliées et un pull gris dépassant de mon manteau noir en simili cuir au niveau des manches. Mes cheveux étaient détachés, tombant ainsi sur mes épaules tendues par le stress que mes questions ne cessaient d’augmenter.
Sans savoir pourquoi, j’étais allé me réfugier sur la passerelle reliant les bâtiments B et C pendant la dernière heure de cours. Personnellement, je n’avais rien à faire. Enfin… Tout était relatif étant donné que les professeurs avaient donné des leçons à apprendre et des exercices à faire. Mais je me fichais pas mal de les faire et que cela m’envoie à nouveau en heure de colle. Sérieusement, j’avais d’autres problèmes à résoudre pour me soucier de ceux-là.
Ce serait une bonne idée d’en parler à la première concernée.
Pour lui dire quoi ? Et, surtout, pour qu’elle se moque de moi ? Certes, elle semblait se débarrasser de son masque pour le temps que nous passions ensemble, mais je pensais vraiment que mes questions étaient du genre… stupides. Pourtant, ça ne cessait de me tracasser. Voilà pourquoi, à 17h15 très précisément, je pris mon portable et envoyait un message en espérant une réponse qui me réponde franchement. Soit une blague qui me ferait comprendre qu’elle n’en avait rien à foutre de mes états d’âme, soit une réponse claire me montrant qu’elle tenait plus à moi. Quoique la seconde option n’était peut-être pas la plus rassurante en y repensant… Et lorsque la réponse me parvint dans l’instant, j’eus un moment de bug. C’était la blague qui me montrait qu’elle ne tenait pas réellement à moi ? Non… Quand même pas… Après tout, il n’y avait pas vraiment de moquerie. En vérité, plus j’y pensais, plus j’y voyais de la surprise face à cette question sortie de nul part. Du coup, je me mis à réfléchir à une réponse en écrivant et effaçant des réponses. Puis, finalement, contrairement à ce que j’avais d’abord voulu, je lui demandai simplement de laisser tomber, oubliant dans la foulée de lui préciser que ma question était beaucoup trop stupide.
Le fait qu’elle veuille savoir où je me trouvais ne me présageait rien de vraiment bon. Assise par terre, je lui répondis à sa blague pourrie comme je l’aurais fait devant elle. Ce, avant de lui demander à nouveau de me répondre. Malheureusement, elle insista. Je soupirai donc en lui répondant, sachant pertinemment que je sortirais perdante d’une bataille contre elle. Enfin… Je ne fus pas plus gagnante de cette façon puisqu’elle me fit part qu’elle allait me rejoindre. Mes protestations restèrent sans réponse, donc sans aucun doute veines.
- Crétine… soupirai-je en l’attendant sans vraiment penser à ce que je disais.
Bouger et fuir comme je savais si bien le faire me sembla aussi futile qu’inutile. De toute façon, si je ne lui faisais pas face une fois qu’elle arriverait, j’allais devoir le faire dans la chambre avec possiblement Lyse pour nous écouter. Ca, il était hors de question que ça se fasse ! Par contre, refusant de ressembler à un animal aussi perdu que blessé, je me relevai et m’appuyai sur la rembarde pour regarder pensivement l’horizon. Sincèrement, j’avais très envie de voler jusqu’aux montagnes, de pouvoir décider de ma destination sans l’avis de personne. Mais, d’un autre côté, l’idée d’être seule m’attrista grandement. En fait, depuis que je m’étais attachée à Krys, je ne supportais plus vraiment d’être seule. Certainement était-ce la raison pour laquelle j’avais accepté de jouer aux jeux vidéos avec Léandre malgré notre mauvaise entente…
Ne faisant pas vraiment attention à ce qui m’entourait, je ne me rendis compte de la présence de la demoiselle qu’une fois que celle-ci me salua. Je pris la canette en lui répondant de la même façon, ne sachant pas trop quoi dire. Le fait qu’elle m’ait choisi de l’Ice Tea me fit sourire doucement. Lui avais-je dis que j’aimais ça ? Non, il ne me semblait pas… Mais ce n’était pas grave. Que ce soit le cas ou non, c’était un très bon choix et j’étais prête à honorer ce fait en ouvrant le récipient pour boire une gorgée de ma boisson. Ce fut le temps qui me fut donné avant qu’elle ne remarque que je n’allais pas forcément bien. L’avait-elle remarqué à cause de mon message ? Ou était-elle plus attentive à moi que les autres ? Je ne parvenais pas à me décider puisque cette partie de sa personnalité m’échappait encore un peu. Je préférai donc lui répondre en détournant un peu le sujet et haussant les épaules :
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Dim 28 Oct - 17:35
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?L'Ice Tea a l'air de lui convenir. En tout cas elle ne refuse pas la canette et l'ouvre presque instantanément. Je la laisse boire un instant, l'observant alors que je décapsuler la petite ouverture en fer sans rien dire. Puis je m'appuie contre le paroi vitrée de la passerelle pour porter le bord de la canette à mes lèvres et prendre une gorgée en fermant les yeux. Se poser tranquillement même si ce n'est pas dans ma chambre me fait un bien fou. Depuis que je suis présidente du conseil, j'ai forcément plus de boulot et j'apprécie les moments calmes comme ceux-là. Enfin, même si la question de Bethanychou ne présage rien de calme. Je sais qu'elle peut avoir des sauts d'humeurs, j'imagine qu'un mot de travers suffirait à me prendre un retour de bâton. Ah là là.
- Tu n’as pas répondu à ma question, lança-t-elle en haussant les épaules.
La fameuse. Elle revient sur le tapis. Forcément puisque, comme elle l'a si bien dit, je n'ai toujours pas répondu. J'incline légèrement la tête sur le côté en tournant mes yeux vers elle sans pour autant bouger de ma vitre puis je baisse la canette avant de la faire tourner tout doucement dans ma main comme pour mesurer le liquide qu'il y a à l'intérieur. Je finis par fermer les yeux et poser ma tête contre la paroi, esquissant un léger sourire indéchiffrable avant de pousser un petit soupir.
- Je pourrai dire la même chose.
J'ai affirmé ça sans vraiment d'ironie dans ma voix ni même de moquerie. Juste une sorte de constatation neutre contrastant avec mon expression de visage. Puis je tourne à peine la tête vers elle pour lui adresser un regard avant de reposer mon crâne contre la vitre et clore une fois encore mes paupières. Je me demande si elle voit de qu'elle question je parle. Mais dans le doute qu'elle n'ait pas compris, j'imagine que je vais devoir préciser.
- "Tu as pris un coup sur la tête?".
Je rouvre les yeux, baissant la tête vers ma canette pour la mener à ma bouche et prendre une gorgée. Puis je finis par me décoller de mon repose dos pour me tourner et la regarder. Elle a vraiment l'air de se torturer la tête pour rien. Ça m'agace. Je croise les bras devant ma poitrine avant de pousser une nouveau soupir. Disons que je passe pour ma question. Cela dit, je ne vois pas pourquoi je répondrai à ce qu'elle me demande tant ça me parait stupide.
- "Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester?" c'est ça? Est-ce que tu penses sérieusement que tu te poses la bonnes question?
Je suis assez sérieuse pour une fois quand je la regarde. Je ne comprends même pas pourquoi on a cette discussion. Ok, sa seule amie l'a trahi mais si vous voulez mon avis, elle devait avoir une très bonne raison de le faire. On ne souhaite pas à sa meilleure amie de mourir sur un coup de tête. Et pour beaucoup d'autre raisons, je me permets de penser que sa question est stupide.
- Pourquoi est-ce que je t'ai traîné hors de la chambre pour cette chasse au trésor? Pourquoi est-ce que je t'ai fais sortir de ton lit après ton cauchemar? Pourquoi je suis apparue face à ces trafiquants? Pourquoi j'étais là à ton réveil à l'hôpital? Pourquoi est-ce que tu penses que je passe mes journées à la bibliothèque?
Je soupire lourdement. Il y aurait encore pas mal de questions que je pourrai lui citer comme exemple mais je préfère m'arrêter là. Ça ne me.. ressemble pas de dire ce genre de chose. En temps normal je lui aurait probablement sortit quelque chose comme "Oh c'est mignon, tu m'aimes et tu ne veux pas me perdre!" le tout en lui tirant sur les joues. Enfin, il faut croire que je suis d'une humeur massacrante aujourd'hui. Peut-être à cause de ce coup de téléphone que j'ai eu juste avant son SMS...
- A ton avis, quelle question est-ce que tu dois te poser?
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?
Avec
Krystal Hamilton
Je ne la regardais pas. Je ne savais pas moi-même si cela était le résultat d’un manque de courage de ma part ou si parce qu’il était évident qu’elle allait me regarder avec une évidence qui allait m’énerver. Je ne voulais pas me mettre en colère ou monter sur mes grands chevaux. Au contraire, je voulais simplement discuter. Discuter et pouvoir être rassurée. Ou, à défaut, me faire une raison et retourner avec mes bonnes résolutions, quitte à trouver une solution pratiquement impossible à réaliser pour éviter de perdre mon matériel. Et, dans le même état d’esprit, je ne répondis pas à sa remarque.
Il était très fort probable que je ne lui ai pas répondu à sa question. Oui, c’était le cas, je m’en souvins juste avant qu’elle ne me la cite. La réponse, de toute façon, était très claire : je n’avais pas besoin de me cogner la tête pour poser ce genre de questions. Il me suffisait qu’on me brise le coeur pour ça. Mais je ne dis rien non plus à ce moment là, me contentant de boire mon Ice Tea. Après tout, à quoi cela servirait-il ? A part m’énerver, rien. Cela ne nous avancerait à rien et je n’aurais alors aucune réponse à la question que j’avais eu le courage de demander.
Je tournai le regard dans sa direction quand elle revint sur le sujet que j’avais lancé. La laissant parler, je mis en ordre ses arguments. Ou, plus exactement, ses successions de questions qui étaient là pour me montrer que ma situation pouvait être de ma faute. Alors, quand elle termina par me demander à nouveau quelle était la véritable question que je devais me poser, je me soupirai doucement et la regardai enfin. Elle aussi elle l’avait fait, et je devais bien avouer que ça me blasait plus qu’autre chose. Cela dû grandement se ressentir dans la réponse que je lui donnai puisqu’il n’y eut aucune trace d’énervement ou de tristesse dans ma voix :
- Me poser des questions, j’ai fait que ça depuis des années. Et si aujourd’hui je me pose cette question-là, c’est tout simplement parce que tu ressembles énormément à cette amie qui m’a abandonnée.
Regardant à nouveau à l’extérieur, je me mis à faire une succession de questions que je m’étais posées pendant des années :
- Pourquoi est-elle venue à moi alors que je voulais rester seule ? Pourquoi m’a-t-elle montré tout ce qu’elle connaissait ? Pourquoi a-t-elle voulu qu’on soit comme des soeurs ? Pourquoi m’a-t-elle sortie de ma solitude…
Puis je me tournai à nouveau vers Krys pour terminer ma question :
- … si c’était pour me demander de mourir le jour où des parents ont décidé de la prendre comme leur fille ?
Je pris une grande inspiration avant de reprendre, toujours terriblement calme :
- Je ne suis pas conne. J’ai compris qu’elle voulait m’éviter de souffrir, à ses yeux, et qu’on n’était que des gamines. Mais il est hors de question que je prenne le risque qu’on me souhaite la mort une nouvelle fois. Je ne suis pas forte et c’est bien pour ça que je préfère fuir qu’affronter les dangers. Pour une fois, je fais l’effort parce que je sais que je t’apprécie beaucoup. Non. Tu es la seule personne avec qui je m’entende un peu. Alors je te pose simplement la question : vas-tu finir par me détester comme tout le monde finit par le faire malgré ce que je fais qui va à l’encontre de la promesse que je m’étais faite ?
Je pensais notamment à Daniel qui m’avait envoyée chier alors que je tentai de discuter à nouveau avec lui en fin de la dernière année scolaire, et à Léandre avec qui je m’étais souvent engueulée avant de me rendre compte que lui et moi nous ressemblions. J’avais l’impression que toutes mes relations et toutes les fois que j’avais fait des efforts finissaient de cette façon. Je ne le voulais pas. Je préférais rester seule que m’accrocher à quelqu’un pour finalement me faire rattraper par la solitude, aussi douce que cruelle. C’était beaucoup trop difficile à envisager…
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Dim 28 Oct - 23:25
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?Je la regarde, les bras croisés, la respiration lente. Je me sens terriblement calme, étrangement. Et Bethanychou a l'air d'être mon miroir. Elle soupire comme je l'ai fais plus tôt. Elle parle d'un ton posé, sans énervement. Elle expose simplement les faits. Je sais bien qu'elle se pose énormément de questions depuis longtemps. Ce genre de constat est d'une simplicité enfantine et j'imagine que c'est normal qu'elle réfléchisse à mon sujet. Pourquoi j'agis de telle ou telle manière. Pourquoi je dis telle ou telle chose. C'est sûrement légitime surtout après ce qu'elle a vécu. D'ailleurs elle me compare à son amie mais je ne réagis pas et la laisse parler. Comme je l'ai fais tout à l'heure, elle m'expose une liste de questions qui lui trotte dans la tête depuis un bout de temps visiblement.
- Pourquoi m’a-t-elle sortie de ma solitude… entama-t-elle avant de se tourner pour me regarder, .. si c’était pour me demander de mourir le jour où des parents ont décidé de la prendre comme leur fille ?
Je ne bouge pas. Mon expression reste inchangée alors qu'elle continue de me fixer. Puis elle prend une grande inspiration avant de reprendre son discours d'une voix toujours aussi calme. Elle m'expose son hypothèse quant au comportement de son amie, son refus catégorique de revivre la même chose, ses faiblesses.
- Pour une fois, je fais l’effort parce que je sais que je t’apprécie beaucoup. Non. Tu es la seule personne avec qui je m’entende un peu. Alors je te pose simplement la question : vas-tu finir par me détester comme tout le monde finit par le faire malgré ce que je fais qui va à l’encontre de la promesse que je m’étais faite ?
Elle m'apprécie. Allons bon. Désolée ma petit crevette mais j'ai peur que tu ais terriblement mal choisi la personne sur qui reporter ton affection. Mais... ça me fait plaisir. Alors quand je la vois si troublée dans la marche à suivre, je ne peux m'empêcher de me sentir bizarre. Je pousse un long soupir en portant une main à mon front comme pour réorganiser mes idées. Il faut toujours que je sois là pour te réconforter et te rassurer toi... Heureusement que je réponds présente sinon je ne donne pas cher de ta peau! Je retire finalement mes doigts de mon visage pour redresser la tête et la regarder un court instant après quoi je reporte le regard vers l'extérieur. Je hausse un sourcil en esquissant l'un de mes petits sourires habituels pour finalement reporter mon attention sur ma colocataire. Je m'approche d'un pas vif pour lui prendre la main.
- Viens avec moi.
Je ne lui laisse pas vraiment le choix et la tire en dehors du bâtiment pour rejoindre la cour. La plupart des élèves sont encore là, à flâner, tandis que les autres ont sûrement investit le CDI, la cafet' ou bien leurs chambres. Mais je n'arrête pas ma marche et rejoins le grand portail pour sortir de l'établissement. Je me fiche du temps qu'on mettra pour rejoindre le lieu qui se dessine déjà dans mon esprit mais je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin. Cela dit je reste silencieuse durant le trajet, resserrant parfois ma prise sur la main de ma p'tite crevette pour m'assurer qu'elle me suit bien.
L'air est un peu frais maintenant que nous sommes en Octobre mais je le trouve plutôt agréable. J'aime bien regarder mon souffle chaud se transformer en une petite vapeur blanche devant mes lèvres et sentir la pellicule de froid se poser sur ma peau. Alors je lève légèrement le visage, fermant les yeux, pour humer l'air en même temps que je m'arrête. Nous sommes arrivées au parc. Il n'y a presque personne à cause de la température et de la baisse de luminosité. Ça m'arrange.
Il y a une petite colline là-bas, avec un arbre au centre et un banc. C'est là que je veux aller. Après la courte pause que je nous ai accordé je reprends ma marche pour rejoindre l'endroit et me planter face au coucher de soleil. Les rayons déclinent. Le ciel se teint de nuages en aquarelle. Cette colline nous offre vraiment une vue parfaite.
- Les sentiments sont difficiles à cerner pour la plupart des gens. On ne peut ni les voir, ni les toucher. C'est facile de douter ou de se questionner. J'imagine.
Je parle d'un point de vu général parce que, après tout, je ne suis pas n'importe qui. Je me fiche de ce que pensent les autres alors je n'ai pas besoin de vérifier de quoi sont fait leurs émotions. Alors je finis par soupirer et m'asseoir sur le banc qui fait face au soleil somnolent. Je ne quitte pas des yeux ce tableau. J'ai l'impression qu'il m'inspire pour trouver les bon mots.
- Tu as peur parce que tu ne sais pas de quoi sont faites mes émotions? Parce que tu ne sais pas si elles pourraient changer? Tu penses que mon amitié ne t'es pas acquise parce que tu ne peux pas la voir ou la toucher?
Pourquoi je dis ça? Qu'est-ce que je fabrique? Je ne peux pas "m'ouvrir" autant. Je ne dois pas...
- L'amitié c'est un peu comme ce coucher de soleil. Il va finir par décliner, devenir invisible pour plonger la ville dans le noir. Mais le fait qu'il ne soit plus visible ne veut pas dire qu'il n'existe plus.
Je marque une pause. Je crois que je ne peux plus vraiment m'arrêter. Peut-être que j'en ai marre de ces coups de téléphones à répétitions et que j'ai besoin de rassurer quelqu'un pour me sentir mieux? Ça m'embête cette histoire. Mais bon, juste pour cette fois... Je me tourne enfin vers Bethany pour la regarder.
- Peu importe ce qu'il se passe, il se lèvera toujours. Brillera. Réchauffera le monde. Et il restera à jamais inchangé, malgré ce moment d'ombre.
Je finis par esquisser un sourire un peu plus sincère que ceux qu'elle a pu voir jusque là même si je garde une certaine réserve.
- Et même dans la nuit, une part de ses rayons restent toujours là pour se refléter dans la lune.
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?
Avec
Krystal Hamilton
En entendant les pas rapides de Krystal se rapprocher de moi, je me retournai. Mais pas assez rapidement pour réagir. Alors, quand elle me prit la main et me tira à sa suite, je manquai de tomber sur le coup, lâchant ma canette. Finalement, sans m’en préoccuper, je suivis ma colocataire à travers l’école jusqu’au grilles qui nous séparaient du monde extérieur. A vrai dire, si j’en avais eu le temps, j’aurais hésité à la suivre. Je n’avais pas eu le courage de remettre les pieds à l’extérieur à cause de la peur de retomber sur des fous furieux voulant ma peau. Ce, même si je savais que Krystal faisait tout pour les faire tomber et malgré ma surveillance journalière des alentours. Je ne parvenais pas à me calmer alors qu’on avait failli nous tuer comme bien des années auparavant. Je ne voulais pas mourir. Je voulais encore moins que mon existence mette en danger les autres. Il en était hors de question !
Pourtant, je fus tirée à l’extérieur, obligée de suivre la jolie jeune femme qui ne disait qu’à demi-mot ce qu’elle pensait. Et encore… Ce ne devait être que le tiers du quart de ce qu’elle pensait à ce stade. Je ne savais pas les raisons, et sans doute ne me le dirait-elle jamais, mais je savais pertinemment que ça cachait une grosse blessure. La niait-elle ou vivait-elle avec depuis si longtemps qu’elle se sentait incapable de la voir guérie un jour ? Au fond, me poser cette question ne servirait à rien. Tout comme j’avais l’impression que j’aurais dû garder mes états d’âme pour ma pomme. J’étais fragile et il semblait que cette faiblesse allait me conduire à ma perte, à force. Entre les personnes qui me fuyaient, celles qui étaient en colère contre moi et les demi-réponses, je ne savais pas quoi faire pour faire des efforts pour les autres. Peut-être allais-je devoir totalement arrêter de me faire des illusions.
Après un moment de marche, nous nous arrêtâmes devant l’entrée d’un parc. J’en profitai pour reprendre mon souffle et tenter de faire disparaître le point de côté qui était apparu pendant le trajet. Sans doute que la surprise d’être traînée et la peur de sortir m’avaient fait respirer d’une mauvaise façon. Heureusement, nous fûmes bientôt arrivés puisqu’elle m’emmena sur une sorte de colline dans le fameux parc, face à un coucher de soleil.Krystal s’installa sur le banc posé sous l’arbre trônant au sommet de ladite colline alors que je restais debout à côté. Je n’avais pas envie de m’asseoir. Pas alors que je ne comprenais clairement pas ce qu’elle voulait. Etais-je méfiante ? Je n’en savais trop rien à vrai dire. Simplement, elle avait tellement retardé sa réponse à ma question qu’il me semblait plus opportun de m’en aller si elle le faisait encore que m’énerver. Après tout, elle gagnait toujours tous nos semblants de duels ou disputes et je devais bien avouer que ça me lassait. Pas qu’un peu. Dans cette même optique, je l’écoutai jusqu’au bout, tentant de comprendre ses métaphores et images.
Je ne compris pas le fond de sa pensée, même lorsqu’elle eut terminé. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par “acquérir une amitié” ? Comme cette chose n’était qu’un mot pour exprimer une affection entre deux personnes, comment pouvait-on l’acquérir ? C’était débile. De plus, si l’amitié ne disparaissait jamais, comme le soleil, pourquoi cette amie qui était venue à me détester du jour au lendemain n’avait jamais tenté de me retrouver ? Certes je m’étais enfuie, mais mon apparence n’avait pas changée depuis que j’étais petite. Je paraissais plus mûre et j’avais grandis. Mais j’étais encore et toujours la même, justement au cas où elle voudrait me retrouver. Elle ne l’avait pas fait. J’avais donc perdu son amitié. Son image ne fonctionnait donc pas à mes yeux. Alors c’était une image qui la concernait, elle ? C’était trop bizarre ! Je ne parvenais clairement pas à m’y retrouver.
Tournant le dos au soleil, je m’adossai au banc à côté de Krystal alors que je ne cessais de réfléchir. Regardant la ville, je profitai de la chaleur des rayons lumineux qui me réchauffaient un peu en tentant de trouver des mots qui me permettraient de faire comprendre ce que je ressentais. Enfin, je n’étais pas certaine de le comprendre moi-même, en vérité.
- Je ne suis pas un génie, Krystal. Alors, je comprends l’image que tu me donnes, mais je ne pense pas qu’elle s’applique à tout le monde. Du moins, pas avec celle qui m’a abandonnée, ne serait-ce parce qu’on ne souhaite pas la mort à une personne qui nous est chère. Ensuite, je ne demande pas à acquérir quoi que ce soit. Je veux juste qu’on ne me mène pas en bateau. C’est pas pareil. Parce que tu as beau m’avoir aidée jusque-là, rien ne me dit que tu ne caches pas le fait que je t’énerve profondément. Je ne te demande pas non plus de me dire ce que tu ressens. Simplement, si tu penses finir par me détester un jour et souhaiter ma mort, alors je préfère être seule.
J’avais, encore une fois, parlé calmement. En vérité, je ne m’étais jamais prise à parler avec un si grand calme, hormis à travers les mots écrits dans des mails. Quand cela me touchait ou jouait avec une corde plus ou moins sensible, j’avais tendance à m’énerver rapidement. Ce n’était pas forcément ce que je voulais, mais cela restait plus fort que moi. Pourtant, cette fois, j’avais l’impression d’avoir passé outre pour simplement poser mes sentiments. Cela m’effrayait. J’avais envie de m’en aller, de rentrer dans ma chambre et laisser Krys réfléchir à mes paroles. Je ne voulais pas l’entendre me prendre de haut pour ce genre de choses. Mais je restais pour ne pas rester sur des non-dits. Elle était une personne qui m’était chère. Dans le cas où elle viendrait à me faire ouvrir les yeux sur le fait que notre lien était inexistant, alors je pourrais avancer d’une meilleure façon. Reformer ma carapace serait extrêmement difficile, mais pas impossible.
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Lun 29 Oct - 22:00
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?Je continue de la regarder un instant pour capter sa réaction mais elle reste un instant interdite. Ah ben ça y est, je l'ai perdu. Ah la la, faites des efforts... Je finis par pousser un léger soupir en fermant les yeux, toujours ce petit sourire aux lèvres. Et puis je me tourne à nouveau vers le soleil, m'installant plus confortablement sur le banc, le nez à peine levé pour mieux sentir l'air, gardant les paupières closes. Ressentir le vent, la chaleur et le bruissement des feuilles a vraiment quelque chose d'apaisant. J'ai presque l'impression d'être parcourue de petits frissons d'aise à chaque fois que la bise me caresse les cheveux. Inutile d'ajouter quoi que ce soit, j'imagine que tu n'as pas compris ce que je viens de dire. Ton expression parle pour toi ainsi que le silence que tu laisses planer. Hof, ce n'est pas comme si c'était très grave après tout. Je n'y peux rien si mes métaphores t'échappent. Enfin, je suis indulgente là-dessus, ce n'est pas tout le monde qui est capable de comprendre un génie telle que moi.
J'entends ma p'tite crevette faire quelques pas pour poser le bas de son dos contre le dossier du banc, debout face à la ville alors que moi j'offre mon visage au soleil. Direction différente. Points de vues différents. Caractères opposés. C'est amusant comme un rien peut prendre une valeur symbolique si on prend seulement le temps de regarder de plus près. Que voulez-vous, j'étais et suis toujours particulièrement douée pour la sémiologie. Tient ça pourrait être drôle de tout interpréter comme une analyse d'image pendant une journée, juste pour voir. On pourrait en tirer des choses très intéressantes.
- Je ne suis pas un génie, Krystal. Alors, je comprends l’image que tu me donnes, mais je ne pense pas qu’elle s’applique à tout le monde. Du moins, pas avec celle qui m’a abandonnée, ne serait-ce parce qu’on ne souhaite pas la mort à une personne qui nous est chère.
Qu'est-ce que je disais plus tôt? Je suis vraiment un génie, je vous dis. Enfin, j'ai tout de même l'impression qu'elle comprends sans saisir le fond de ma parole. Hum... C'est bizarre, je la sens très proche de moi, seulement à quelques centimètres de ma tête, pourtant quelque chose nous sépare. A chaque fois qu'on part dans une discussion on en revient au même point: l'incompréhension. Enfin, ça ne me déplaît pas vraiment.
- Ensuite, je ne demande pas à acquérir quoi que ce soit. Je veux juste qu’on ne me mène pas en bateau. C’est pas pareil. Parce que tu as beau m’avoir aidée jusque-là, rien ne me dit que tu ne caches pas le fait que je t’énerve profondément. Je ne te demande pas non plus de me dire ce que tu ressens. Simplement, si tu penses finir par me détester un jour et souhaiter ma mort, alors je préfère être seule.
Bon. Je l'avoue, je ne peux m'empêcher d'élargir mon sourire avant de lâcher un petit rire.
- Je ne conduis pas les bateaux, trésor. Je préfère de loin les hélicoptères!
J'entrelace mes doigts entre eux avant de lever les bras au ciel et m'étirer longuement. Et puis je me laisse légèrement glisser sur le banc pour m'enfoncer encore plus dans l'assise avant de décoller mes mains pour attraper le haut du dossier et laisser aller ma tête vers l'arrière, mon nez pointant presque vers le ciel. Là, j'ouvre enfin les yeux et regarde Bethanychou, mon éternel sourire aux lèvres.
- Alors d'après toi je te sauverai et te protégerai pour ensuite vouloir ta mort? Ha la la, ça serait atrocement contre productif, tu ne penses pas?
Avouons-le, après tout ce que j'ai fais, j'estime avoir droit à un minimum de confiance. Mais bon, si elle ne veut rien savoir et reste bornée dans son idée, grand bien lui fasse. Je ne pourrai pas y changer grand chose de toute façon. Je ferme à nouveau les yeux, immobile, le visage tendu vers elle et les traits étrangement apaisés. Les dernières chaleurs du soleil me font du bien. Les charmantes couleurs du crépuscules me réchauffent. Et puis je finis par murmurer, sans rien changer à ma position.
- Ce n'est pas de ton amie dont je fais allusion en parlant du soleil...
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?
Avec
Krystal Hamilton
Je crus sincèrement qu’elle était en train de se moquer de moi lorsqu’elle rit avant de prendre à la dérision ce que je lui avais dit. Pourtant, malgré mon léger froncement de sourcil et le fait que je serrais fortement le dossier du banc, je ne réagis pas. A quoi bon ? Si je venais à prendre la mouche, soit elle se vexerait parce que je n’aurais pas compris quelque chose, soit elle en rirait parce que son but aurait été de me faire réagir. Je ne le voulais pas. Je voulais rester sérieuse jusqu’à ce que le sujet soit clo, que je comprenne ce qu’elle souhaitait me dire.
Ainsi, je lui avais laissé le temps de s’étirer longuement et de pencher la tête en arrière. Ce mouvement m’avait menée à la regarder avec une expression indéchiffrable, comme si je restais dans l’attente. Patiente alors que mon coeur me hurlait de laisser tomber. J’avais horreur qu’on tourne autour du pot. Non seulement cela ne servait à rien, mais en plus ça m’énervait énormément. Alors quand elle me fit part que mon sauvetage n’aurait servit à rien si elle voulait avoir envie de me voir morte, j’y vis un début de réponse. Seulement, on ne va pas se mentir, j’y remarquai également le voile de sa carapace qui la faisait parler comme une femme d’affaire plus que comme un être humain. Cela me rendit triste. Après tout, jamais ne se lâcherait-elle un peu ? Jamais ne serait-elle celle qui se dévoile une fois les barrière tombées ? Personnellement, j’étais heureuse qu’elle me montre des bribes de ce qu’elle était réellement. Mais j’avais toujours l’impression qu’elle m’échappait. Peut-être avait-elle peur que je l’emprisonne ?
Le moment de réflexion que je me pris me permit d’avoir la fin de ma réponse. Je soupirai donc doucement, comprenant enfin ce qu’elle avait voulu me dire. Je me penchai donc vers elle et lui embrassai avec tendresse son front avant de me relever et lui dire, les joues légèrement rougies par l’affection que je lui portais :
- Ton génie est incroyable, tu sais ? Mais il est des façons plus simples de dire les choses qui nous permettraient de nous comprendre. A moins que… tu veuilles que je te rattrape ?
Sans vraiment attendre de réponse, je me relevai et me tournai de sorte qu’elle ne voit pas que mon dos. Une mains dans mes cheveux qui volaient un peu dans le vent, comme pour les tenir en place, je continuai avec un voix douce et un sourire que je n’avais encore montré à personne :
- En tous les cas, sache que je ne me suis pas cognée la tête. J’ai simplement eu envie de savoir si je m’engageais vers une amitié qui n’aurais pas une fin malheureuse, si mon attitude ne te blessait pas. Après tout, à part toi, tout le monde finit par me fuir. Alors… je suis simplement heureuse que tu vois notre amitié comme le soleil.
Et après ? Je me mis à regarder le ciel en plissant légèrement les yeux. J’avais l’impression qu’il manquait quelque chose à cette sortie. Mais quoi ? Je voulais faire plaisir à Krys, mais je n’avais aucune idée du moyen d’y parvenir. Lui demander était exclu. En fait, malgré notre amitié, un fossé à la fois effrayant et apaisant nous séparait. Je voulais le combler au moins un peu, mais comment faire ? Je me désespérais moi-même et je crus comprendre pourquoi mon amie soupirait aussi souvent. J’en ris silencieusement en baissant la tête. Dieu ce que je pouvais être bête dans mon intelligence, si vraiment j’en avais.
Situation amoureuse : Bergère. Quoi ? Il y a des moutons partout chez moi
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Commentaire/citation : « Au fait, sache que je suis riche ! »
Mar 30 Oct - 22:22
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?Je sens le vent glisser légèrement sur mes cheveux tirés vers l'arrière et les derniers rayons de miel caresser ma peau. Ma respiration devient plus lente, j'entrouvre à peine la bouche d'aise et mes doigts, repliés sur dossier, se détendent. J'en oublierai presque mon coup de téléphone et mes obligations scolaires. J'en viendrai même à souhaiter être en week-end et ne pas retourner en cours demain. Pouvoir profiter un peu plus longtemps de ce moment suspendu. Hm... Je me sens plutôt bien. Et ce silence est appréciable. J'ai dis tout ce que j'avais à dire, je ne vois pas pourquoi j'ajouterai quoi que ce soit et si Bethanychou veut se taire, grand bien lui fasse. Soit elle ne comprends toujours pas ce que je raconte soit elle...
Ma pensée s'interrompt d'un coup alors que je sens un subtil contact sur mon front. Comme une petite caresse toute douce. Non... Plutôt comme un bisou. Un bisou? Bethany me donne un baiser? Je suis sûre de reconnaître la forme des lèvres mais j'ai du mal à y croire. C'est plutôt rare qu'elle me témoigne ce style d'affection. Mais, même pour vérifier, je ne rouvre pas les yeux. J'ai juste envie de savourer le velours du soleil, la douceur du vent et la tendresse de ses lèvres. Le tout m'en donne presque un petit frisson d'aise.
Ha la la, j'ai vraiment besoin de ce genre de contact plus souvent. Il faut que je vois Cain.
- Ton génie est incroyable, tu sais ? Mais il est des façons plus simples de dire les choses qui nous permettraient de nous comprendre. A moins que… tu veuilles que je te rattrape ?
Plus simple, hum? C'est vrai, je pourrai utiliser des mots plus faciles à comprendre mais en tant que génie, je me dois d'honorer mon esprit. Ha ha! Désolée p'tite crevette, il faudra t'y faire. A la fin de sa phrase, j'ouvre enfin les yeux. Elle s'est éloignée du banc pour se tourner vers moi. Son expression m'interpelle. Plus que d'habitude. Je n'en suis pas tout à fait sûre puisque je la vois à l'envers mais j'ai la sensation qu'elle est inhabituelle. Alors je me redresse pour relever la tête et me retourner, le coude posé sur le haut du dossier et mon menton dans le creux de ma main. Je la regarde. Sa main glissée dans ses cheveux chatouillés par le vent. Ses joues légèrement roses. Son sourire. Je ne me souviens pas avoir déjà vu une telle expression sur son visage... J'ai bien fait de l'observer à l'endroit! Puisque je vous dis qu'elle devrait utiliser plus souvent ses atouts cette petite. Elle peut avoir un certain charme quand elle n'est pas d'une humeur de cochon. D'ailleurs elle ne m'envoie pas bouler pour une fois, c'est plutôt une bonne chose, ça prouve qu'on progresse. Elle en vient même à s'inquiéter à propos de son comportement envers moi. Hé bien, on est passé de "dégage, je te déteste" à "je ne veux pas te blesser". Hu hu. C'est mignon. Mais je savais qu'elle finirait par m'aimer. Je suis Krystal Hamilton, ne l'oublions pas!
- Après tout, à part toi, tout le monde finit par me fuir. Alors… je suis simplement heureuse que tu vois notre amitié comme le soleil.
J'esquisse simplement un sourire en guise de réponse. Hé bien, elle a mit son petit temps mais elle a finit par comprendre. C'est pas si mal. Enfin, j'en ai dis suffisamment moi, qu'elle ne s'attende pas à plus de ma part. Je lui ai déjà accordé beaucoup de privilèges aujourd'hui. Alors je continue de l'observer tranquillement tandis qu'elle lève les yeux au ciel puis baisse la tête. Allons bon, qu'est-ce qu'il y a encore?
- Hé bien, encore des questions qui tournent dans ta tête, n'est-ce pas? N'essaie pas de nier, je peux voir la fumer sortir de tes oreilles, lançai-je légèrement en haussant un sourcil et esquissant un petit sourire.
Cette fille se prend tellement la tête pour pas grand chose parfois, pas étonnant qu'elle s'endorme moins vite que moi. Et je l'entends souvent tournicoter dans son lit. Bref. Je me lève de mon banc pour le contourner et appuyer le bas de mes reins contre le dossier, reposant également une main dessus. Face à Bethanychou et dos au soleil, je lève mon bras libre pour lui donner une petite pichenette amicale sur son front en souriant.
- Ne te prends pas la tête ou bien dis-moi ce qui te tracasses. Ça sera beaucoup plus simple.
Depuis ce jour avec les trafiquants, j'adoooooooore lui donner des petites pichenettes. C'est presque devenu un running gag à ce stade. Et ce qui est top avec ce truc c'est que ça marche pour tout: démontrer de l'affection ou de l'agacement, attirer son attention si elle fait une overdose de questionnement, arrêter une conversation ou répondre à une question. La pichenette, meilleure invention du monde. Enfin, étant donné sa marque d'affection, je me demande si ça ne serait pas malvenu. Je finis par reprendre la parole, pointant mon propre front d'un doigt pour faire référence à mon geste.
- Si je t'ai fais mal je peux me faire pardonner avec un bisou magique de Barbie.
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?
Avec
Krystal Hamilton
Je sortis de ma rêverie lorsque Krys reprit la parole. Elle avait l’air exaspérée. Mais en entendant la raison, j’eus plus envie de rire qu’autre chose. Je fus également un peu désolée de m’être si souvent montrée désagréable et chouineuse devant elle. Il m’aurait été agréable de lui dire que je ne recommencerais plus, mais je ne pouvais pas le promettre. Après tout, j’avais l’impression de ne pas me connaître du tout, surtout à ses côtés. Et si seulement elle savait ce à quoi je pensais… Étrangement, j’étais presque sûre que cela me permettrait de voir une fissure dans sa carapace le temps d’une seconde, au moins. Pourtant, je préférai garder le silence le temps qu’elle termine ce qu’elle avait à dire, la regardant simplement, inexpressive.
Alors qu’elle s’était appuyée sur le dossier pour me parler elle finit par se lever pour se planter devant moi et m’asséner une pichenette. Je finissais par avoir l’habitude de ce geste. Au point que je ne portais plus à chaque fois ma main au front. Surtout pour éviter de lui faire croire que j’étais fragile. Enfin… quand j’y pensais. Et c’était un de ces moments-là puisque je m’y attendais plus ou moins. Je souris donc simplement quand elle me demanda de lui dire quand j’avais un problème. Je passai outre sa proposition de me faire un bisou, même si j’en mourrai d’envie pour lui répondre, visiblement de bonne humeur :
- Ce serait dommage de te gâcher la surprise si te disais toujours ce à quoi je réfléchis. Puis, je ne suis pas totalement démunie. Certes, niveau génie et moyens je suis plus faible que toi, mais ça ne m’empêche pas d’être débrouillarde. Ma plus grande preuve et d’avoir vécu seule pendant plus de cinq ans.
Doucement, je lui pris la main avant de la tirer à mon tour à ma suite en lui déclarant avec joie :
- Viens avec moi, il y a une boutique dans laquelle j’aimerais aller avec toi.
Ainsi, je lui refis traverser le parc, mystérieuse mais comme fière de moi. En même temps, j’avais enfin trouvé mon idée. Je ne savais pas trop ce qui m’y avait aidée, mais ce n’était pas un soucis. Le plus important restait que je savais ce que je voulais lui donner. Alors, une fois sorties du parc, je nous fis traverser quelques rues pour arriver devant une petite bijouterie. Celle-ci ne payait pas de mine, mais je savais de source sûre qu’ils ne faisaient pas de la camelote. En même temps, c’était moi qui leur avait fait leur site de A à Z et pour cela j’avais dû visiter la boutique, entre autres choses. Alors, j’entrai avec elle en lui tenant toujours la main, sans répondre à ses éventuelles questions. Après tout, elle saurait bien trop tôt à mon goût ce que comptais faire.
Un homme devant avoir la quarantaine, brun et une calvitie très avancée vint à ma rencontre. Il me reconnut tout de suite et sembla très à mon écoute, comme si j’étais une cliente très appréciée. Ainsi, quand il me demanda si j’avais changé d’avis, je lui répondis :
- Eh bien, la bague que vous vouliez m’offrir ne me satisfait toujours pas. Mais si vous avez un bijoux qui se trouve dans la même marge de prix…
- Oui, bien sûr ! Y a-t-il quelque chose en particulier qui vous ferait plaisir ?
- Peux-tu m’attendre un instant ici, Krystal ? Je n’en ai pas pour longtemps, souris-je à mon amie avant de mener l’homme vers le fond de la boutique.
Je restai un instant avec cet homme qui, finalement, me fit un petit paquet qu’il me tendit. Je le pris en remerciant l’homme et rejoignis Krystal, toute contente.
- Désolée de t’avoir fait attendre, mais je voulais que ce soit une surprise. Au moins un peu… Mais voilà pour toi. J’espère que ça te plaira.
Sans la forcer à quoi que ce soit, et espérant ne pas avoir été trop maladroite, j’attendis patiemment qu’elle l’ouvre, que ce soit là ou plus tard, lui laissant de loisir de choisir.
Situation amoureuse : Bergère. Quoi ? Il y a des moutons partout chez moi
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Jeu 1 Nov - 0:44
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?Elle commence à avoir l'habitude des pichenettes de ce que je vois. Pour commencer elle ne porte plus sa main à son front et réagit à peine. Hm.... Elle s'immunise la petite. Bientôt il me faudra trouver un autre running gag pour m'assurer de me renouveler. Non mais vous imaginez? Même pas besoin d'un bisou magique de Barbie maintenant! Ah y a pas à dire, elle devient forte pour arriver à supporter une telle violence! Et pour ceux qui se le demandent, oui c'est de l'ironie. Pas méchante mais de l'ironie quand même. Enfin bref. Son sourire et le ton de sa voix me confirment qu'elle est plutôt de bonne humeur. Quand je pense qu'à la base elle se plongeait dans des idées noires, recroquevillée dans un coin. Preuve que je suis géniale pour l'avoir aidé à retrouver de la légèreté.
- Ce serait dommage de te gâcher la surprise si te disais toujours ce à quoi je réfléchis. Puis, je ne suis pas totalement démunie. Certes, niveau génie et moyens je suis plus faible que toi, mais ça ne m’empêche pas d’être débrouillarde. Ma plus grande preuve et d’avoir vécu seule pendant plus de cinq ans.
Ah vous voyez? Même elle, elle reconnaît mon génie. Et ma richesse aussi. Tient, je croyais pourtant que ça l’exaspérait. Pas tant que ça finalement. Et, malgré le fait de ne pas forcément jouer dans la même cour, je lui donne raison sur son argument. Effectivement, elle sait très bien se débrouiller. Enfin, bien que socialement ça reste catastrophique. Je souris en haussant tranquillement les épaules avant d'ouvrir la bouche. J'allais ajouter quelque chose mais ma p'tite crevette me coupe dans mon élan en prenant ma main.
- Viens avec moi, il y a une boutique dans laquelle j’aimerais aller avec toi, lança-t-elle, toute joyeuse, alors qu'elle me tirait à sa suite.
Oh? Une initiative! Quand je disais plus tôt qu'on progresse, je ne pensais pas autant. Hé bien soit, je te suivrais Bethanychou. Je me laisse donc guidée à travers le parc pour en sortir et rejoindre le sol dallé. Quelques rues à la lumière déclinante, les premiers lampadaires qui s'allument et de rares passants. Elle veut rejoindre une boutique donc? Je regarde son dos alors qu'elle continue son chemin. Ses cheveux courts lui caressent la nuque, balancés par sa démarche guillerette. Je commence à sourire avant de lâcher un petit rire.
- Shopping entre filles? Ha ha, tu ressembles enfin à une vrai ado!
Cette fille a à peine plus de quatorze ans, il faut vraiment qu'elle s'occupe un peu plus comme une jeune de son âge. Bon, grâce à moi il y a un début de progrès mais ça serait bien qu'elle ne s'arrête pas en si bon chemin. Peut-être faire ami-ami avec ce Léandre? Elle avait finalement l'air mitigée à son propos ce qui est un bon début. Hm, à part mes réflexions, je remarque qu'elle ne me répond pas vraiment. Elle se la joue mystérieuse? Et elle a l'air fière d'elle en plus... Mon enfant, tu exposes de nouvelles facettes de ta personnalité, j'espère que tu t'en rends compte.
Elle m'emmène dans une petite boutique de bijoux assez discrète de l'extérieur. Mon premier réflexe: regarder les prix sur la vitrine. Hm... Je ne pense pas que ça soit du toc même si ça reste une petite sous-marque on va dire. Bon, je pense que c'est le genre de prix relativement abordable pour les ados -et encore, certains bijoux en feraient déglutir plus d'un- mais pour moi je trouve que c'est très peu cher.
Dans l'encadrement de la porte, je tourne un peu la tête pour regarder l'ensemble du magasin tandis qu'un quarantenaire brun, très peu garni capilairement parlant, s'avance directement vers ma camarade de chambre pour lui taper la causette. Je fais comme si je ne les écoute que d'une oreille et ne m’immisce pas mais je pense avoir compris où veut en venir Bethanychou. D'abord elle me dit que si elle révèle sa pensée ça "gâcherait la surprise" puis elle prétend vouloir aller dans un magasin avec moi et enfin elle me demande de rester là pendant qu'elle doit "discuter affaire avec le monsieur". C'est clair comme de l'eau de roche. Toi, tu veux m'offrir quelque chose. Mais je ne dis rien et me contente de hocher la tête pour lui assurer que je ne bouge pas. Je fais seulement quelques pas dans le début de la boutique pour observer d'un œil distrait les choix proposés. Il y en a des plus grossiers que d'autre mais dans l'ensemble c'est plutôt mignon.
J'attends sagement que ma colocataire revienne vers moi, un petit paquet à la main et un air enthousiaste sur le visage.
- Désolée de t’avoir fait attendre, mais je voulais que ce soit une surprise. Au moins un peu… Mais voilà pour toi. J’espère que ça te plaira.
Je prends l’emballage dans mes mains pour le regarder avant de rester un instant silencieuse et relever les yeux vers la jeune fille, un petit sourire taquin sur le visage. Je l'ouvre maintenant ou pas? Je laisse durer le suspens ou bien je fais ma curieuse? Bon aller, je vais regarder maintenant sinon je sens qu'elle va être déçue. Alors, je retire délicatement le papier pour découvrir une petite boite que j'ouvre. Là, un collier à la chaîne argentée trône au milieu du minuscule coussin. Un cœur azure taillé en de multiples facettes avait été glissé sur les mailles. C'est tout simple. C'est mignon. Je n'ai pas l'habitude de porter ce genre d'accessoire mais l'attention est adorable, alors j'esquisse un sourire avant de relever la tête. Doucement, je glisse une main derrière la tête de la demoiselle pour l'amener vers moi et lui donner un bisou sur le front en guise de remerciement. Puis je sors le collier de la boite avant de me tourner tout en faisant glisser mes cheveux sur l'une de mes épaules pour découvrir ma nuque.
- Tu m'aides?
Je lui tends le bijou avant de la laisser l'installer autour de mon cou. Une fois fait, je prends le motif dans ma main pour le relever légèrement et l'observer avant de le rentrer sous mon haut tout en me retournant. Puis je pose ma main contre ma poitrine comme si je pouvais appuyer sur le petit cœur bleu à travers le tissu.
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?
Avec
Krystal Hamilton
En attendant qu’elle me montre un signe qu’elle voulait, ou non, ouvrir son cadeau sur place, je pensai un peu à ce qu’elle m’avait dit. Faire du shopping serait une activité d’adolescent ? Mais, dans ce cas, en quoi cela consistait-il exactement ? Aller dans un magasin avec une autre personne ? Ou cela avait une autre définition que celle-là ? Tous faisaient-ils ça ? Puis, pourquoi cela m’intéressait-il tout d’un coup ?
Tu connais déjà la réponse à cette question. Tu es trop butée pour l’admettre.
Elle m’énervait ! Elle m’énervait, mais je savais pertinemment qu’elle avait raison au moins sur un point. Je voulais tout simplement faire plaisir à Krystal, faire quelque chose d’autre que me disputer avec elle. Pour cela, je faisais de gros efforts de mon côté pour ne pas prendre la mouche sur tout ce qu’elle me disait, comprendre ses tournures de phrase, chercher un cadeau qui lui ferait plaisir et des activités qui pourraient nous plaire à toutes les deux. Voilà pourquoi je cherchais à comprendre ce qu’était réellement le shopping. Au pire, que je ressemble ou non à une fille de mon âge, je n’en avais pas grand-chose à faire. Pour elle, ce n’était pas ce à quoi je ressemblais qui m’importait, mais bien ce qui pourrait lui montrer ce que je ressentais pour elle.
Et que ressens-tu exactement pour elle ?
*De l’affection. Beaucoup d’affection, car elle est précieuse à mes yeux.*
Je sentis que ce n’était pas tout à fait la réponse attendue, mais ce n’était pas grave. Le débat qui allait débuter n’était clairement pas une de mes priorité puisque j’allais avoir tout le temps d’y repenser une fois seule. De plus, je fus curieuse de voir la réaction de Krystal face à ma surprise. Je ne m’attendais pas vraiment à de grandes effusions de joie. Sans doute ne se le permettrait jamais. Mais je guettai un sourire, un léger haussement de sourcils ou autre petites mimiques et silences qui auraient pu me montrer que j’avais fait le bon choix. Ou alors que j’aurais mieux fait de m’abstenir. Mais, il fallait l’avouer, je ne voulais pas envisager cette possibilité. Après tout, cela m’aurait clairement donné l’impression de casser le lien que j’étais en train de construire en douceur avec elle.
Le sourire qu’elle émit en découvrant le collier agrandit le mien, découvrant mes dents. Elle aimait ! Pas besoin de mots ou autre chose pour me le faire comprendre. C’était sincère, c’était beau. Oui. Elle était tellement magnifique en cet instant que je voulus le graver pour toujours dans mon coeur. Cette Krystal était si pure que je ne pouvais que l’aimer… l’apprécier. Du plus profond de mon être.
Je ne me fis cependant pas prier quand elle me demanda de l’aider à mettre le collier. Au contraire, j’acceptai avec plaisir avant de me mettre à la tâche avec soin. Je fis d’ailleurs très attention à ne pas lui accrocher de petit cheveux pour lui éviter d’avoir inutilement mal. Après tout, cette partie de la tête était une zone assez sensible. Puis, je ne me privai pas de la regarder avec mon cadeau autour de son cou alors qu’elle semblait s’extasier de joie. Je lui répondis alors, sortant de la boutique après avoir dit rapidement au revoir :
- Il te va très bien. Je suis vraiment heureuse que tu l’aimes. Vraiment.
Puis, sans vraiment m’en rendre compte, je me mis à marcher vers le centre ville tout en discutant avec Krystal. De très bonne humeur, je ne m’offusquai que très légèrement quand elle me lançait des piques, mais ne perdis en aucun cas mon sourire. J’étais simplement heureuse. Je me sentais plus légère et comme libre, sans barrière, sans peur. Elle était avec moi et c’était tout ce qui comptait à mes yeux à ce moment-là.
Le temps passa et nous nous retrouvâmes dans le centre ville. D’habitude bondés, les lieux paraissaient vides à cause de l’heure avancée. Pourtant, cela ne m’empêcha pas de m’arrêter devant la vitrine d’une boutique fermée pour lui montrer un chat en peluche et quelques coussins que je trouvais “trop mignons”. Puis, reprenant un poil de sérieux, je lui avouai :
- Je n’en suis pas sûre, mais si faire du shopping c’est passer du temps avec des personnes qu’on apprécie, alors je pense pouvoir essayer de faire un peu plus d’efforts pour aller vers les autres.
Je me relevai en continuant, souriant toujours :
- Ce s’ra pas facile car j’ai toujours peur, mais si ça me permet de vivre des moments comme ça, alors pourquoi pas ?
Pourtant, être avec quelqu’un d’autre ne me permettrait sans doute jamais d’être aussi joyeuse qu’avec elle. Je le ressentais en parlant mais ne le réalisai pas. Après tout, je ne pouvais pas l’emprisonner pour qu’elle reste avec moi H24. Elle était le soleil et avait besoin de voir d’autres personnes. Je le savais, je m’en doutais. Alors pourquoi trouvais-je cela dur à accepter ?
Situation amoureuse : Bergère. Quoi ? Il y a des moutons partout chez moi
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Dim 11 Nov - 2:36
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?Des salutations polies avec le vendeur et nous voilà dehors. Je vous passe les détails, c'est vraiment des plus classiques, merci, bonne fin de journée, à plus dans l'bus. Bref, toute personne un minimum éduquée connaît la base, je ne vous apprends rien. Quoi qu'il existe encore des espèces rares qui ignorent toutes règles de politesse. Des animaux. Enfin, j'imagine qu'il veulent se rapprocher de nos cousins les singes. C'est tout à leur honneur de vouloir établir un rapprochement social, ma foi. Bien que je ne sois pas dans l'optique de suivre leur "exemple" totalement ridicule.
Je marche tranquillement dans la rue avec ma colocataire au même niveau. Elle a l'air drôlement enthousiasme la p'tite. Peut-être que c'est le premier cadeau qu'elle offre, ça doit lui faire plaisir. J'imagine. Elle me compliment, me disant que le bijou me va très bien avant de m'avouer qu'elle est sincèrement heureuse qu'il me plaise. Ah, vous voyez. Il suffit que je le pense pour que mes hypothèses se confirment. Elle est contente. J'esquisse un petit sourire malicieux en haussant un sourcil puis renvoie une mèche vers l'arrière d'une main.
-Évidemment qu'il me va bien. Je fais briller tout ce que je porte, ne l'oublions pas.
Je sais qu'elle n'aime pas quand je dis ce genre de choses. Et moi j'adore particulièrement en jouer. D'ailleurs elle n'a pas l'air de s'offusquer ce soir. Elle s'offusque de moins en moins en fait. Ah, dommage, c'est toujours plus drôle quand il y a du répondant. Mais bon, elle est contente en ce moment, je peux comprendre. Quel sourire stupide elle m'affiche depuis tout à l'heure. On dirait qu'elle va me parler de son crush. Hé bien, si un cadeau lui fait cet effet, imaginez ce que donnerait un présent de ma part. Enfin, ça serait légitime. Quelque chose offert par Krystal Hamilton est quelque chose de rare et précieux! Après tout, je suis riche sans être pour autant généreuse.
La p'tite crevette sautillante -oui, je pense que c'est la joie qui la fait trottiner comme ça- dirige sa marche vers le centre commercial le plus naturellement du monde. Je la suis tranquillement, les mains dans les poches de mon manteau, regardant de temps en temps autour de moi, discrètement pour ne pas l'alarmer. On arrive bientôt dans le quartier de son agression et sa soudaine légèreté semble lui faire oublier l'endroit par lequel on passe. Hé bien, je serai vigilante à sa place. Une enfant...
Relativement vide par l'heure et le temps, le centre commercial paraît presque mort. Bon en même temps, les aiguilles de ma montre me disent qu'il est l'heure de rentrer bien au chaud. Forcément, la plupart des magasins sont fermés. Il y a encore des petites boutiques ouvertes, surtout celles vendant de la nourriture à vrai dire. Gaufres, crêpes ou boissons chaudes, ce genre de choses. Mais je suis presque sûre que d'ici une demi-heure à peine, il n'y a plus personne. Je laisse ma colocataire se balader pour finalement se pencher sur une vitrine et s'extasier devant une peluche et des oreillers. Ha ha, tu aimes drôlement les coussins toi. Tu vas voir quand on va rentrer dans la chambre, je vais t'en faire bouffer. A chaque bataille de polochons on finit sur une égalité. Je n'ai toujours pas eu de revanche!
- Je n’en suis pas sûre, mais si faire du shopping c’est passer du temps avec des personnes qu’on apprécie, alors je pense pouvoir essayer de faire un peu plus d’efforts pour aller vers les autres, dit-elle avant de se relever, Ce s’ra pas facile car j’ai toujours peur, mais si ça me permet de vivre des moments comme ça, alors pourquoi pas ?
Oui, bonne résolution pour l'année à venir. Je te préviens toi, je te surveille. Si je te vois pas faire du shopping avec tes potes, je t'y enverrai de force. Enfin bref. Pour le moment je me contente de sourire avant de lui ébouriffer correctement les cheveux. Et puis, sans plus d'explications, je fuis vers un stand de gaufres pour ne pas lui laisser le temps de se plaindre de mon geste ou me râler dessus. Je regarde rapidement l'étalage avant de me tourner pour hausser la voix.
- Tu veux quelque chose?
Une fois qu'elle m'a donné sa réponse, je passe ma commande, attendant tranquillement que la préparation soit finie. Je me retourne vers Bethanychou en grignotant le bord de ma gaufre. Vu la luminosité qui baisse, ça serait plutôt l'heure du repas mais tant pis. Je suis restée à la bibliothèque depuis que je suis sortie de cours sans vraiment faire de pause. Je n'ai pas mangé, j'ai faim, je mange maintenant. Pas plus compliqué que ça.
- Tu sais quoi? entamai-je en posant mon doigt sur son front, Si tu es sages, peut-être qu'un jour je me sentirais assez généreuse pour t'emmener dans un magasin de marque. De grande marque.
Je retire mon doigt seulement lorsque j'ai finis ma phrase avant de lui adresser un petit sourire satisfait. Je tiens à le préciser, je joue dans du haut de gamme. Mais ça pourrait être intéressant pour qu'elle puisse voir le monde dans lequel je vis. Sait-on jamais, elle me prendra peut-être plus au sérieux concernant ma richesse et tout ce qui l'énerve me concernant.
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?
Avec
Krystal Hamilton
Je ne l’avais pas vue s’approcher de moi. Je ne pus donc appréhender, d’une façon ou d’une autre, le passage de sa main dans mes cheveux. Par réflexe, je fermai les yeux en baissant légèrement la tête. Ce geste me parut terriblement familier et lointain à la fois. Malheureusement, je ne parvins pas à le situer. Des doutes vinrent alors au galop alors que je la voyais s’éloigner de moi, vers un marchand de crêpes et autres sucreries.
Il n’y a pas de craintes à avoir : elle t’a dit qu’elle ne t’abandonnerait jamais.
Certes, Constance avait raison sur ce point. Mais ce n’était pas ce qui me faisait peur. Perdre une personne ne voulait pas forcément dire la voir s’éloigner de soi pour une raison obscure jusqu’à ce qu’on la découvre. Cela signifiait également la voir mourir avant soi. Je ne voulais pas qu’elle soit en danger. Plus, je voulais la protéger de tout ce qui pourrait l’atteindre, peu importe si elle gérait la situation ou non. Elle était mon amie… la seule qui était parvenue à entrer dans ma vie. Certes, elle avait défoncé la porte de mon coeur sans ménagement, telle un éléphant détruisant un magasin de porcelaine. Pourtant, ce n’était pas le plus important : elle m’avait sauvée de ma triste solitude. Chose que personne avant elle n’était parvenu à faire. Cela la rendait si précieuse à mes yeux, si spéciale. Hors le fait qu’elle puisse être la riche héritière de la famille Hamilton, un génie qui ne se cache pas et une demoiselle ne manquant clairement pas de charmes, elle était un joyaux pur car ses intentions cachées avait un bon fond. Elle était celle pour qui j’étais prête à tout donner. Jusqu’à ma vie, qu’elle l’accepte ou non. Tout pour elle…
- Tu veux quelque chose?
Cette question posée par mon amie face au marchand me sortit de mon introspection. Je souris alors de toutes mes dents pour lui répondre que je souhaitais une crêpe au sucre. Simple et, au moins, j’étais certaine qu’il y en aurait. Et en attendant qu’elle arrive avec nos commandes, j’allai m’asseoir sur un bon à mi-distance entre la boutique dont je regardais la vitrine et le marchand ambulant. Quand elle vint me rejoindre, je la vis avec une gaufre qu’elle grignotait en marchant. Puis, elle me donna ma crêpe que je pris en la remerciant. Etait-ce offert ou allais-je devoir la rembourser. Je n’en savais rien et je n’osais pas demander. De toute façon, ce n’est pas comme si elle me laissa faire puisqu’elle posa un doigt sur mon front pour me dire qu’elle voulait me faire découvrir une boutique de luxe. Je lui offris alors un sourire en coin en lui répondant, passant à côté de son air satisfait pour seulement profiter de ce moment avec elle :
- C’est fort aimable de votre part, princesse.
Une boutique “haut de gamme”... Cela pourrait s’avérer intéressant, mais je ne voyais pas trop ce qui différenciait les produits de ce genre de boutiques des autres, à part les prix. Je m’y connaissais plus en informatique qu’autre chose et, pour être sûre de mon coup à chaque fois, j’allais dans une seule et même boutique. Les marques ? Rien à faire tant que le produit était fiable et fonctionnait. Et si j’avais prit un ordinateur en kit, c’était bien pour m’éviter le problème des PC tellement mal montés qu’ils chauffaient rapidement et cassaient en à peine deux ans. Tout pour nous faire acheter plus !
Dégustant ma crêpe, j’ajoutai d’un air presque pensif :
- Au moins, ça me permettra de voir un peu ton monde. Mais, tu vois, je ne vois pas l’intérêt d’acheter quelque chose coûtant la peau des fesses alors qu’on peut faire simple. Même l’artisanat peu cher peut offrir de la qualité. Par exemple, ton collier, il est simple et sans doute bien moins luxueux que tout ce qu’on aurait pu t’offrir, mais c’est tellement plus joli que trop en faire. Ce collier est fin et ça se marie parfaitement avec ta silhouette. Un gros diamant aurait tout gâché à mon avis. Puis, qu’est-ce qui différencie le luxe du reste ? Du fait sur mesure ? Ce n’est pas comme si on avait besoin de ce genre de frivolité. De la qualité ? Je suis certaine que ce collier, qui n’a rien d’une camelote, durera aussi longtemps que tes autres bijoux si tu en prends soin. Non, sincèrement, je ne vois pas et j’ai hâte de le découvrir de mes propres yeux. En le voyant, peut-être que je comprendrais ce qui t’attire tant dans le luxe, outre de dépenser ton argent inutilement.
Je ne disais pas ça pour l’offenser. Seulement, je n’étais qu’une simple mortel gagnant son pain à la sueur de son front et cherchant à garder un peu d’argent de côté pour les coups durs. Du peu que j’en entendais parler, tout le monde vivait de cette façon. Le fait qu’on puisse avoir une fortune et l’utiliser juste pour soi alors que d’autres mouraient de faim… C’était un choix. Cela ne concernait que ces personnes-là. Mais se pavaner avec sa fortune devant les plus pauvres, c’était le meilleur moyen de se faire détester. J’en étais sûre. Sans doute était-ce pour cela que je n’aimais pas quand elle le faisait. Elle allait finir par s’attirer des ennuis qui se répercuteraient pas la suite. Ceux qui bavaient sur elle voyaient sans doute également sa fortune et un moyen facile de devenir riches. Si seulement je pouvais être sûre qu’elle ne tomberait jamais entre les mains d’un de ces odieux imbéciles… Je voulais la protéger, c’était ce que lui disait mon sourire, mais mes maigres moyens ne m’aidaient pas dans cette tâche. Je ne voulais clairement pas l’emprisonner. Elle était le soleil. Mon soleil. Libre et lumineuse…
Situation amoureuse : Bergère. Quoi ? Il y a des moutons partout chez moi
Couleur(s) de parole : #FFCC00
Péché(s) :
Orgueil
Avarice
Luxure
Commentaire/citation : « Au fait, sache que je suis riche ! »
Mer 28 Nov - 21:47
Est-ce que toi aussi, tu vas finir par me détester ?Pendant que je parle, Bethanychou grignote tranquillement sa crêpe en me regardant. Puis elle affiche un sourire en coin avant de reprendre sur un ton presque ironique.
- C’est fort aimable de votre part, princesse. - Que veux-tu, les élans de générosité ne se contrôlent pas.
Je hausse les épaules, gardant mon petit air satisfait. Je sais bien que ma fortune l'agace parfois et j'adore vraiment en jouer. Mais bon, au moins cette initiative lui permettra de mieux comprendre ce qui m'entoure. Ça lui en boucherait un coin, tient! Je renvois mes cheveux en arrière pour mieux dégager mon visage et croquer dans ma gaufre. Je vais ensuite m'asseoir à côté d'elle en silence tandis qu'elle reprend possession de la parole, l'air pensif. Elle ne semble pas concevoir le fait qu'on puisse dépenser beaucoup d'argent pour du matériel. Hé bien, ça sera l'occasion de te montrer tout ça. Ma petite crevette tu as encore bien des choses à voir et à apprendre.
- Même l’artisanat peu cher peut offrir de la qualité. Par exemple, ton collier, il est simple et sans doute bien moins luxueux que tout ce qu’on aurait pu t’offrir, mais c’est tellement plus joli que trop en faire.
Ha ha ha. Elle est mignonne. Certes, le collier qu'elle m'a offert est mignon mais elle ne peut pas vraiment le comparer avec certains de mes bijoux. Il en ferrait jalouser ou envier plus d'un. Mais bon, je me contente de manger ma gaufre, l'écoutant d'une oreille. Je suis presque sûre que son discours tournera à peu près autour de la même ritournelle. Chercher l'intérêt de la richesse et du luxe en comparant avec l'artisanat. Je conçois que ce genre de production ont souvent du succès... mais ça ne sera jamais de la marque ou des objets précieux. Ai-je déjà précisé que j'aime l'argent? hu hu hu. C'est de l'ironie.
- Ce collier est fin et ça se marie parfaitement avec ta silhouette. Un gros diamant aurait tout gâché à mon avis. Puis, qu’est-ce qui différencie le luxe du reste ? Du fait sur mesure ? Ce n’est pas comme si on avait besoin de ce genre de frivolité. De la qualité ? Je suis certaine que ce collier, qui n’a rien d’une camelote, durera aussi longtemps que tes autres bijoux si tu en prends soin.
Un gros diamant hum? Hé bien, si d'après elle ça n'irait pas avec ma silhouette, elle peut se rassurer: j'en ai un mais en guise de décoration dans l'une de mes chambres. Concernant mes bijoux, ils sont plus souvent ornés de pierres plus petites. J'aime la finesse et j'ai du goût, je sais ce qui me va ou non. Mais bon, je peux comprendre ses questionnements. Après tout, le commun des mortels se les posent. De toute façon, personne ne peut comprendre tant qu'ils n'ont pas accédé à ce monde. Et comme je suis magnanime, je consens à les pardonner.
- Non, sincèrement, je ne vois pas et j’ai hâte de le découvrir de mes propres yeux. En le voyant, peut-être que je comprendrais ce qui t’attire tant dans le luxe, outre de dépenser ton argent inutilement.
Bon finalement, ma prédiction était juste. Je hausse les sourcils en esquissant un sourire, l'air malicieux. Alors comme ça elle pense que je dépense mon argent inutilement? Ha ha, c'est mignon.
- On n'a que ça a faire Bethanychou. Et puis à quoi sert l'argent sinon de le dépenser?
Plus on en a, plus on dépense. C'est comme ça, c'est un fait. De toute façon, ce n'est pas comme si on pouvait s'amuser à faire autre chose. Avoir de l'argent c'est l'utiliser. Que ce soit pour son plaisir personnel, pour faire encore plus d'argent ou aider à rendre le monde meilleur. Enfin. Moi j'en suis surtout à la catégorie numéro une. Hé oui, c'est ainsi, j'ai du fric, je ne vais pas me gêner pour l'utiliser. Mais en attendant il commence à faire assez sombre avec ces histoires. Je me lève donc, continuant de grignoter ma gaufre avant de faire un petit signe de tête à ma colocataire.
- Bon aller viens. Il commence à faire nuit et ça serait déplaisant de rater le couvre-feu. Enfin, quoi que je pourrai soudoyer les surveillants avec mon argent.
Je lui fais un clin d’œil avant de laisser échapper un rire cristallin. Et puis je me mets en marche pour rejoindre l'établissement.