Mais qu’est-ce que tu fais là toi ?

Le mercredi est le jour de la semaine que je préfère. Je n’ai que trois cours et pas mal de temps pour manger. Genre de 11h35 à 15h25. Bon…je devrais aller en cours de japonais à 15h25 mais le fait d’être arrivé en plein milieu de l’année ne m’aide pas du tout. Tout le monde a déjà un petit niveau qui commence à être solide et j’ai franchement l’impression d’être un touriste. Alors…autant ne pas y aller. Je me souviens des conséquences face aux absences mais franchement…je n’ai pas de parents et l’isolement me permettrait de dormir alors… Pourquoi je dirais non ?
Je suis tranquille, au soleil avec le nouveau bouquin que j’ai emprunté à la bibliothèque. Ils vont finir par me connaître à force. Je ne sais pas si je vais me créer l’objectif de lire tous les livres de cette école mais je pense que j’en serais pas loin.
Je suis encore posé près de cette fontaine intrigante et lis Les Rougon-Macquart de Zola. Un français cette fois. Il y a vingt volumes et j’en déjà pris les trois premiers. On verra si j’aurais l’envie de continuer. Il y a des chances que j’y aille petit à petit, faisant des pauses et coupant avec d’autres œuvres pour me changer un peu les idées. Mais j’avoue être plutôt curieux les concernant. Les trois premiers sont déjà bien conséquents, environ 500 pages pour le premier et 300 pour les deux autres. Je ne vais pas avoir de moment de latence et c’est parfait.
Il est 13h et quelques, j’ai finis de manger et je m’installe bien confortablement au soleil pour commencer ma lecture.  Si je ne m’arrête pas, je devrais avoir finit le premier en environ 6-7h. Je me plonge donc dans ma lecture, mes lunettes de lecture sur le nez, et ne fais plus du tout attention à ce qui m’entoure. Je suis tellement concentré que je ne plus non plus attention au temps qui passe.

Quand je lève les yeux du livre, le ciel s’est assombrit. Hein ? Je regarde l’heure. Oh merde ! Il est 17h passé ! J’ai loupé les cours de japonais… bah…je m’en doutais après tout. Et puis, je n’aurais qu’à dire à la prof, lundi prochain que je ne me sentais pas très bien et que j’ai préféré me reposer. Ils regarderont surement les caméras de ma chambre et verront que j’y étais pas mais ça…je n’y pourrais pas grand chose. Je regarde autour des moi, des élèves sont en train rentrer chez eux ou dans leur dortoir et je pense que je vais faire de même. Je prends mes deux livres posés à côté de moi et range les trois tomes dans mon sac. Je le ferme et le soulève. Wouah. Je ne pensais pas qu’il ferait ce point là… Après se sont des livres volumineux donc…ouais… se n’est pas si étonnant que ça. Je me mets à marcher en direction de ma résidence, ne me sentant pas plus coupable que ça d’avoir loupé un cours dans lequel je n’arrive de toute façon pas à suivre, les mains dans les poches.
Quand j’arrive devant ma porte, je sors mes clés et rentre dans mon chez moi. Je suis plutôt ordonné. Pendant longtemps je me suis retrouvé  à la rue alors maintenant  que j’ai un endroit à moi, j’avoue que j’apprécie y faire attention. Pas que je fais le ménage tous les jours mais au moins, une fois toutes les deux semaines et essaye de ranger un maximum mes affaires pour que ce soit agréable à vivre.
Je pose mon sac dans la plus grande salle, près du bureau et va me prendre un coca. Je bois une gorgée, tranquille, retire mes chaussures et me met en tee-shirt.

- Alors…

Je vais vers mon sac, pose ma cannette sur le bureau et l’ouvre pour sortir les bouquins mais avant que je puisse les prendre pour les mettre sur le bureau, mes yeux s’écarquillent.

- Mais qu’est ce que tu fais là, toi ?

Un chat ! Sérieusement ! Un petit chat noir est dans mon sac. Alors là ! Si je m’y attendais. Enfin je veux dire, la magie tout ça, ok, une fois que c’est prouvé c’est bon ! Mais la probabilité que je retrouve un CHAT dans mon SAC ! C’est…je ne dirais plus jamais que quelque chose est impossible.
Euuuh…je fais quoi du coup ? Il doit être complètement apeuré ! Je m’éloigne, m’asseyant en tailleur  devant mon sac, à une distance raisonnable bien sûr et attends sagement qu’il sorte de lui même. Je regarde autour de moi… Euh… je n’aurais pas quelque chose que je pourrais lui donner ? Je ne sais pas… Je me lève et me dirige vers mon frigo. Hm… J’ai du jambon de poulet. Ça devrait faire l’affaire, non ? Je prends une petite assiette et commence à déchirer des petits morceaux de jambon. Une fois cela fait, je passe ma tête dans l’encadrement de la porte pour l’observer et reviens dans la pièce principale. Puis pose l’assiette pas trop proche, ni trop loin de lui.

- Tiens…c’est du jambon de poulet. Tu devrais aimer ça, non ?

Je l’observe en silence. Je suis con, c’est comme si j’attendais une réponse… Je ricane doucement à moi-même.

- Comme s’il allait te répondre, imbécile.

Au début, il n’est pas très téméraire. C’est qui n’est pas si étonnant venant d’un chat. Il continue de se cacher dans le fond de mon sac, faisant apparaître sa tête de temps en temps, timidement. Je me demande comment j’ai fait pour ne pas sentir son poids dans mon sac. Un chat de ce gabarit doit bien faire 3,5-4 kg. J’ai sûrement dû le confondre avec le poids des livres mais ça me paraît toujours invraisemblable. Je me déplace, faisant attention à ne pas faire de mouvements brusques pour ne pas l’effrayer et lui apporte de quoi manger. Je ne sais pas s’il a faim mais l’objectif est de le mettre en confiance alors…Il peut en faire ce qu’il veut, s’il ne le mange pas, ce n’est pas perdu.

Je parle au chat pour essayer de lui montrer qu’il n’y a aucune hostilité venant de moi, me sentant tout de même un peu ridicule de lui poser des questions alors que je sais pertinemment qu’il ne me répondra pas. Il finit par sortir de lui-même du sac, ignore royalement  l’assiette que je lui ai préparé et je l’observe tranquillement faire sa vie dans mon petit studio. Il s’assoit devant moi et m’observe sans aucun miaulement ou autre son et je soutiens son regard vert.

Il est cute ce chat. C’est un mâle ou une femelle ? Son pelage noir devient parfois marron avec la lumière du soleil, c’est super joli. Je l’observe s’éloigner de moi et se mettre dans un coin de la pièce et il s’allonge, fermant les yeux. J’hausse un sourcil. Il est spécial ce chat. Il n’a pas l’air du tout stressé ou paniqué… C’est surprenant. Il me semble que les chats sont très sensibles aux odeurs et ne pas les connaître peut les rendre très inconfortables. Mais lui…il s’en moque complètement.

Il reste dans cette position longtemps et je décide de le laisser faire sa vie en faisant la mienne. S’il veut sortir, il n’aura qu’à se mettre devant la porte ou la fenêtre. Je vais prendre mon livre est m’installe par terre, allongé sur le dos, le livre au dessus de la tête.
Je ne fais donc plus attention à lui et quand je finis le premier chapitre et lève la tête, il a disparu. Je me redresse et le cherche du regard.

- Il est passé où ?

Je me lève et fait rapidement le tour de la pièce, regarde dans la salle de bain. Mais ce n’est pas possible ? Comment peut-il disparaître dans un lieu aussi petit ? Ah ! Je me dirige vers ma chambre et quand j’ouvre la porte, je le vois. En plein milieu du lit. Sur le dos. M’observant. Je m’appuie contre l’encadrement de la porte, sourit en coin et croise les bras.

- Eh bien…tu as l’air pas mal du tout ici. La vie est belle ? Tu n’as pas l’impression que tu prends un peu trop tes aises ?

Je ris, amusé par l’attitude de cette petite bête. Il est vraiment adorable. Je ne l’ai pas encore touché mais vu comme il est détendu, il y a peut être une chance, non ?
Je m’avance lentement, m’assois par terre près du lit et tends doucement la main vers lui, sans le toucher.

Je ne sais pas pourquoi ce chat est là, il y a pleins de choses que je n’explique pas non plus le concernant mais une chose est sûre, c’est que l’avoir ici ne me déplait pas du tout. Je me sens bien. J’arrive à respirer et sourire n’est étonnamment pas une difficulté. Je me demande d’ailleurs quand est la dernière fois que j’ai ris… Il y a surement quelques années quand ils étaient encore en vie…
Je l’observe, la main tendue vers lui et attend un signe de lui. Je ne vais pas le forcer, je sais que comparés aux chiens, les chats sont ceux qui demandent les câlins. Il faut qu’ils le veuillent pour en recevoir un. Et…bah, ce chat ne me connaît pas. Il a même refusé la nourriture que je lui ai donné. C’est la preuve qu’il n’a pas confiance. Mais quand je le vois s’étirer dans mon lit imprégné de mon odeur, je pense que j’ai le droit de douter et d’avoir des petits espoirs. Je ne bouge pas et l’attends.
Il s’est redressé rapidement en voyant ma main et continue de l’observer pendant un court instant. Je l’observe et pose ma tête sur la couette pour regarder son petit visage. Je souris doucement.

- Alors ? Tu comptes faire qu-

Je n’ai pas le temps de continuer ma phrase qu’il me surprend en frottant sa tête à ma paume. Il est doux. Mon sourire s’élargit et je le laisse faire. Il continue de frotter sa tête que je commence à gratouiller doucement. Il est mignon. Je commence à le caresser, tout en l’observant se frotter à ma main et je soupire d’aise.
C’est tellement agréable…j’aurais aimé avoir un chat pendant toute cette période où j’étais séquestré chez ces porcs… J’aurais surement plus facilement tenu le coup. Mais c’est fini maintenant…

- C’est fini…

Peut être que ce chat pourrait s’habituer à venir ici. Peut être qu’il aimerait bien cet endroit et me tiendrait souvent compagnie. Honnêtement, je pense que j’aimerais bien que ce soit le cas. Je continue de le caresser, m’adaptant à ses mouvements et gratouille son doux petit menton.

-  T’es vraiment bizarre comme chat. On se connaît à peine et pourtant tu agis comme si on se connaissait depuis un bail. C’est pas déplaisant.

Je me met à bailler doucement, détendu.

- Peut être qu’on pourrait devenir des super potes… Ce serait chouette…ça m’éviterait d’être seul dans ce trou… Mais qu’est ce que je raconte…c’est un chat…il s’en bat les couilles.

Je ris nerveusement et baisse les yeux, dans mes pensées. Seul, hein ? Ça change pas vraiment de d’habitude en fin de compte. Je suis juste logé et nourrit dans de meilleures conditions…c’est la seule vraie différence.

Je reste dans mes pensées, caressant distraitement le chat. Je me demande si je vais devoir m’habituer à cet endroit… Techniquement, je devrais sortir une fois ma scolarisation terminée ce qui veut dire que j’ai encore 2 ans ici… ils pensent que je vais changer mais…dans quel sens ? Je pourrais devenir fou. Je continue d’être surveillé…c’est pas si différent. Je lève les yeux vers la caméra et soupire. Le chat s’écarte et mes yeux se pose sur lui, il descend du lit et se pose sur mes genoux. Et très rapidement, je sens une vague de bien être prendre possession de mon corps, je me détends et commence à fermer les yeux, m’endormant instantanément, glissant sur le sol.

C’est un sommeil profond, sans rêve. Sa respiration est calme et régulière. Il ne sent pas ce qu’il se passe dans le monde réel. Il n’entend pas le chat gambader, se retransformer en humain et le porter pour le glisser dans son lit, confortablement sous la couette. La seule chose qu’il entend c’est une voix lointaine qui lui dit que ce serait chouette s’ils devenaient potes.
Cependant, plus la nuit passe, moins son sommeil est calme. Ses démons reprennent le dessus.

L’obscurité donne place à une chambre. Cette chambre là. Les caméras surplombent la pièce, il n’y a aucuns angles morts. Il ne peut pas s’échapper. Puis un visage arrive dans son champ de vision et il se met à trembler.

- Non…

Il reconnaît ce visage, il le reconnaitrait entre mille. Il s’approche de lui avec un sourire répugnant, le faisant tomber dans le lit derrière lui. L’homme se met au dessus de lui. Ses mains se posent sur lui et une envie de vomir le submerge. Il est nu et ses mains le caresse, pinçant ses tétons beaucoup trop fort pour que ce soit agréable pour lui. Il couine de douleur et essaie de se défendre.

- Ne…touche pas…

Il s’agite sous sa couette, des perles de transpiration se formant sur son visage. Ses expressions se crispent alors qu’il essaye d’échapper à son cauchemar. Mais il est trop faible.

L’homme continue de le toucher, ses mains glissant sur son ventre et se dirigent vers ses fesses qu’il malaxe. Ses yeux s’embuent de larmes, il veut que ça s’arrête mais il est impuissant. Il sert les paupières, il ne peut pas se défendre. L’homme le retourne et se place derrière lui, pour le pénétrer violemment, sans préparation. Il enfouit son visage dans l’oreiller, cachant ses larmes et étouffant ses cris. Il étame des vas et viens brusques et douloureux, cherchant seulement son propre plaisir.
Et le cauchemar continue. Jusqu’à ce qu’il se réveille brutalement, en sueur.

Je regarde autour de moi, paniqué. Je suis où ?! Qu’est ce qu’il se passe ?! Puis les éléments de la réalité reprennent leur sens et je comprends que je suis à Londres, dans l’école, dans ma résidence. Je soupire de soulagement et glisse ma main dans mes cheveux. Mon front est humide… Un frisson me parcours. Encore ce rêve… Il ne va jamais me laisser en paix… Je sors de ma couette et remarque le chat au bout du lit, étalé de tout son long. Je souris doucement, étonnamment rassuré de le voir là et me lève. Je me sens poisseux… je grimace et me dirige vers la salle de bain, me déshabillant au fur-et-à-mesure. J’étais toujours habillé en plus… je rentre dans la salle de bain sans faire attention à refermer la porte. Puis, je rentre dans la douche et allume rapidement le robinet d’eau chaude, sans faire attention à la température de l’eau. Je frissonne mais l’eau se réchauffe petit à petit et je me détends. Il est quelle heure ? Peu importe… Je ferme les yeux et laisse l’eau couler sur mon corps, lavant la sueur qui le recouvrait.
Puis je commence à me laver, prenant le temps de me relaxer le plus possible en me savonnant. J’essaye de ne pas repenser au cauchemar mais c’est un peu difficile. Son visage revient toujours me hanter. Je colle ma tête contre le mur de la douche et soupire, prenant mon corps dans mes bras.

- C’est fini Noah… C’est fini…

Je laisse l’eau me rincer puis sort de la douche, prend une serviette pour me sécher rapidement. Je m’attaque à mes cheveux puis mon regard croise le mien dans le miroir et je frissonne. Ouah la tête… des grosses cernes, un teint pâle, j’ai l’impression d’être aux portes de la mort. C’est toujours comme ça après ce cauchemar… ce qui change de d’habitude c’est que je n’ai pas vomit juste après. Peut être une amélioration ? Je ricane avant de soupirer. J’enroule la serviette autour de ma taille et sort de la salle de bain, ignorant les dernières gouttes tombant sur le sol et les vêtements trainant encore. Je m’arrête devant la penderie et prends un simple caleçon. Je pose la serviette sur la chaise pour qu’elle y sèche et enfile le caleçon. Je retourne dans la chambre et me glisse une nouvelle fois dans le lit, les cheveux encore humides, le dos calé contre le mur. Je soupire et prend mon visage dans mes mains. Ah…j’ai envie de vomir…

Le visage toujours dans les mains, j’essaye de me calmer. Je pensais que la douche suffirait mais son visage hante toujours mon esprit. Il faut que je le sorte de ma tête. Faut-il que je retourne au US pour lui foutre une balle dans la tête pour que ces rêves cessent ? Sûrement…Mais je ne veux plus…Je me peux plus de toute façon avec ce putain de bracelet qui me prive de liberté. Je pousse un soupire puis je me souviens en le sentant approcher de moi que le chat est encore là. Il se faufile jusqu’à moi et je retire mes mains de mon visage pour le regarder avec un petit sourire. Il se met à patocher mon ventre. C’est trop mignon. Je pose une main prudente sur sa petite tête et commence à le caresser doucement.

- Tu t’es rendu compte que ça n’allait pas, hein ? Merci…c’est gentil de t’inquiéter pour moi.

Je continue de le caresser et je commence à me détendre petit à petit. Je ferme les yeux, appréciant la sensation de ses doux poils noirs sur mes doigts. Je soupire, sans savoir vraiment ce qu’il me prend, je me mets à parler. C’est un chat après tout, si je lui parle je ne risque pas grand chose.

- Un cauchemar… encore. C’est toujours le même. Je commence vraiment à me lasser, sérieux. Il ne peut pas changer un peu ? Genre juste un détail. Et qu’il soit moins réaliste aussi…ce serait franchement cool.

Je pose mes yeux sur le chat et lui gratte doucement le menton. Il est vraiment mignon. Il s’inquiète pour moi alors qu’on ne se connaît que depuis quelques heures.

- T’es vraiment hors du commun toi. C’est fou. J’ai l’impression que tu comprends tout ce qu’il se passe. Ou peut être que je me trompe. Peut être que je t’ai juste réveillé sans le vouloir et que maintenant tu réclames des câlins.

Je ris. Mon corps et mon cœur se détendent. Je commence petit à petit à oublier le cauchemar qui me hantait précédemment. Je ferme les yeux, mes caresses se mettant en mode automatique et je commence à me rendormir, ma tête tanguant de fatigue.

Le réveil sonne et je grommelle. Non. Je ne veux pas…Je suis bien là. Je tourne dans mon lit et récupère la couette pour me couvrir. J’ai froid. Je me bouche les oreilles mais la sonnerie continue de retentir. Putain ! Je me redresse, fusille l’objet du regard et l’éteint un peu trop brusquement. Il n’est pas tombé, ni cassé alors pas de quoi en faire tout un fromage. Je reste assis quelques minutes, regardant dans le vide avec les cheveux  en bataille et baille. Fort. Eh beh… Je m’étire toujours dans mon lit et finit par en sortir. Le chat est parti et m’attend devant la porte. Je l’ignore et vers dans le salle de bain en me grattant le dos. Oui, je me suis lavé hier mais au moins ça me réveillera un peu !

Je vais donc sous la douche, faisant couler l’eau chaude sur mon visage pour me réveiller, et ça marche un peu. Le shampooing, le gel douche, on savonne. Puis on se rince. Une fois tout cela fait, je me sèche rapidement et me coiffe. Je regarde autour de moi, le chat est toujours près de la porte et attend. J’hausse un sourcil. Il est super silencieux. J’en connais d’autres qui miauleraient à la mort pour sortir d’un appartement aussi petit. J’hausse les épaules. Bah, il sortira bien quand moi aussi je partirais, il doit attendre ce moment là. Je souris à cette pensée. Si c’est vraiment  le cas, il est super intelligent ce chat.

Je finis de brosser mes cheveux et enchaîne avec le brossage de dents que je finis assez rapidement. Puis je sors de la salle de bain, passant devant le chat tout en lui jetant un coup d’œil. Il est vraiment bizarre. Je finis par sourire, amusé et me dirige vers mon placard pour prend mon pantalon d’uniforme, ma chemise et la cravate. J’enfile en caleçon, des chaussettes et mets l’uniforme obligatoire en soupirant. Nouvelle journée qui commence… Je m’assois pour mettre mes chaussures et regarde le chat qui n’a pas bougé d’un centimètre.

- T’es vraiment bizarre.

Je regarde à mes pieds, les morceaux de jambons que je lui avais mis la veille n’ont pas été touchés. J’hausse un sourcil. Mais il n’a pas faim ? Ou alors, il n’aime pas du tout le jambon ? C’est surprenant. Je récupère l’assiette et jette son contenu. Tant pis, c’est gâché mais on ne sait pas ce qui à bien pu se mettre dedans… Je mets l’assiette dans l’évier pour la laver plus tard et me dirige vers le chat pour ouvrir la porte.

- Bon. Eh bah merci pour cette soirée !

Je ris doucement et ferme la porte après qu’il soit sorti. On part tous les deux, moi vers le réfectoire et lui vers je-ne-sais-où. Je me demande si je le recroiserai ?

HRP: