Anciens et actuels directeurs

CaractèreConnoway était un homme intelligent, bien que légèrement inconscient. Désireux de donner à tous une chance de vivre une vie décente et acceptable, il était pétri de compassion et de délicatesse pour ceux qui l'entouraient. Il voulait le bien d'autrui, même si sa vision du bonheur avait tendance à être légèrement carrée, et à laisser un peu moins de place à la liberté qu'il aurait pu. Pour lui, un cristal qui n'était pas blanc était une entrave vers le bonheur ; il estimait que vivre dans le péché ne pouvait apporter qu'une joie illusoire et temporaire. C'est pour cela qu'il a créé les cristaux.

Il était, pourtant, adepte de liberté. Il avait du mal avec les carcans de la société : l'argent, la réputation, les préjugés, tout ce qui plaçait quelqu'un au second plan sans autre raison qu'une décision arbitraire ou un système, à ses yeux, mal pensé, lui déplaisait fortement. Sa race ainsi que son école sont nées de ce besoin d'échapper au système, de le corriger de l'intérieur. Il prenait extrêmement soin des enfants et des adolescents qu'il recueillait dans son orphelinat.

Inconscient, aussi, car c'est lui qui a contribué peu à peu à évaporer l'humanité de Londres. Malgré son pouvoir, qui aurait pu lui servir à annuler ou endiguer les effets de la zone magique, il l'a laissée telle quelle, permettant à toutes les personnes qui s'y réfugiaient d'obtenir une nouvelle race et un pouvoir, répandant des gênes qui avaient autrefois disparu. Il ne semblait pas réaliser à quel point confier une telle puissance à des enfants pouvait être dangereux.

Il prenait soin de ses employés autant que de ses protégés. La plupart des choix qu'il a fait à ce niveau étaient justifiés selon la situation de l'époque, et il veillait à n'embaucher que des personnes qui ne porteraient pas préjudice à ses adolescents. En cas d'erreur, elle était corrigée assez vite, généralement dans l'année. Il ne laissait aucun employé faire du mal à ses élèves : ils étaient sa priorité absolue.

Sur la fin de sa vie, Connoway a eu tendance à être un peu plus strict, comme s'il avait fini par prendre conscience des dangers que pouvaient provoquer son établissement. Il était moins doux avec ses élèves, moins permissif, sans devenir pour autant extrêmement autoritaire. Mais son choix d'employés s'en est ressenti : il a doucement intégré des personnes plus strictes, en plus du personnel habituel, ne se limitant plus aux Purity. Il restait cependant intransigeant envers ceux qui faisaient du mal aux enfants et adolescents.

CaractèreAndrew est une personne assez pragmatique. Sa personnalité a souffert de près d'un siècle de direction d'une école composée d'adolescents en difficulté possédant des pouvoirs surpuissants, qu'il devait empêcher de causer la fin du monde. À l'origine, c'est quelqu'un d'assez gentil. Aussi plein de compassion que son prédécesseur, Andrew vivait selon le même idéal : celui de donner à tous une chance. Impartial et abordable, il était l'épaule sur laquelle s'appuyer au moindre problème.

Ces vingt dernières années ont légèrement écorné cette partie de sa personnalité. S'il reste un père pour beaucoup d'élèves, et est à l'écoute du mieux possible, il a légèrement perdu conscience des réalités. Ses choix en matière d'employés sont parfois douteux, parfois carrément contestables, et il semble avoir de plus en plus de mal à faire la part des choses et à déterminer ce qui est bon pour des adolescents. On pourrait dire qu'au bout de 120 ans, on a tendance à oublier à quoi ressemblait sa jeunesse, et c'est vrai qu'il serait difficile de le nier.

Andrew a oublié ce que ça faisait d'être un adolescent. Certains comportement lui échappent totalement, et il a du mal à prévoir ou comprendre ce que font ou vont faire les élèves de S'Indarë. S'il suit relativement bien l'évolution de la technologie, même s'il préfère se reposer sur la magie la plupart du temps, il a plus de mal avec celle des mœurs. Au fond, la plupart de ses erreurs viennent d'un jugement faussé, trop ancien, pas assez adapté à la population qui vit désormais entre ses murs.

Il reste quelqu'un d'apprécié et d'aimé, majoritairement parce que les parties les plus strictes de son attitude s'adoucissent assez rapidement face aux élèves et employés à qui il tient. Il est indulgent, aussi : même sans énorme justificatif, il comprendra le besoin de repos de certains de ses professeurs dans des situations de stress intense, et il pourra pardonner un élève qui sèche les cours si son état mental laisse à désirer. Après tout, même s'il devenu plus autoritaire et plu détaché du monde qu'à sa prise de fonction, son but reste d'assurer le bien-être de toute personne qui franchit les grilles de cette école.

C'est un homme avec un assez bon sens de l'humour quand on ne le blesse pas dans son orgueil, qui a tendance à préférer les réparties humoristiques aux commentaires glaçants. Répartie qui a quand même tendance à devenir tranchante si ses capacités sont remises en question. Son cristal d'origine blanc a viré au noir en partie à cause de ça, et en partie à cause du besoin d'argent qu'il a ressenti de jour en jour avec la gestion de l'école, persuadé qu'il n'en aurait jamais assez pour la diriger correctement et protéger autant d'élève de l'extérieur... et l'extérieur d'autant d'élèves. C'est un stress qu'il comble en fumant, énormément, des cigarettes normales ou de l'opium, même s'il s'assure généralement de faire ça loin de l'école et en dehors de ses heures de travail.

Détail important : Andrew déteste la brigade magique de Londres. Il s'entend relativement mal avec leur chef, Alma Søren Nisheïm, et il les considère responsable de la perte de son poste, bien qu'ils ne disposent pas de l'autorité pour le faire renvoyer. Il a une dent contre Dorian Mackenzie, qu'il voit comme un arriviste prétentieux, et a encore du mal à se faire à l'idée de ne plus diriger le lycée. L'université n'est, pour lui, qu'un lot de consolation qu'on lance à un enfant à qui on a arraché une chose extrêmement importante à ses yeux. Lui qui déteste voir les choses échapper à son contrôle a perdu la seule qu'il contrôlait entièrement.

CaractèreDorian est un homme juste et droit. Peut-être un peu trop. Il a sa propre vision de la justice qui le rend relativement intransigeant sur certaines choses, notamment la maltraitance. En effet, il ne supporte pas que l'on fasse du mal à des personnes qui ne peuvent pas se défendre. Et pour lui entrent dans cette catégorie les humains ordinaires, ainsi que les enfants et les adolescents, pouvoir ou non. Autant dire qu'il ne tolérera pas le moindre comportement néfaste à l'égard de ses élèves.

Il est assez intelligent. Même avant l'obtention de son pouvoir, il était très difficile voire impossible de lui mentir. Il sait lire sur le visage des gens pour avoir une idée générale de ce à quoi il pense, et il comprend facilement ce qui se dit entre les lignes. Autant dire qu'essayer de lui parler par écrit pour contrer son pouvoir risque d'avoir assez peu d'effet ; il y a des chances qu'il saisisse quand même le mensonge. Il est extrêmement logique et organisé : rien ne lui échappe, et il n'oublie rien. Sa prise de fonction comme directeur l'a d'ailleurs prouvé sans mal.

Dorian n'est pas quelqu'un de méchant. Il peut paraître un peu froid au premier abord mais c'est simplement car il est trop sérieux. Quand on apprend un peu à le connaître, on s'aperçoit qu'en réalité, il prend son rôle de guide au moins autant au sérieux que son rôle de protecteur. Il sait se faire mentor, presque père de substitution pour ceux qui en auraient besoin, même s'il s'efforce de garder une distance respectable avec les élèves. Il sait à quel point la paranoïa peut être présente, surtout dans une école aussi secrète que S'Indarë, et il ne veut pas risquer qu'une rumeur enfle et mette à mal sa carrière... ou l'état d'un de ses élèves.