Tant que personne ne nous reconnaît... [Lance]

Se transformer devant elle pour moi n'est pas chose aisée. Car les remembrances de mon passé s'accorde à me projeter l'image où tout a basculé, du jour où la personne que j'aime m'a qualifiée de monstre.
Avec une certaine crainte, inquiétude, je fais quand même le premier pas, et je m'attendais à la voir me repousser après l'avoir prise dans mes bras, après lui avoir montré ce spectacle de mensonge, mais il n'en fut rien.

Bien au contraire, elle me fit même comprendre que je n'étais pas ce que je pensais être, que tout était dans ma tête et que je ne me poserais pas la question, ni ne me torturerait l'esprit si c'était le cas. Honnêtement je n'ai jamais réfléchi ainsi, et c'est comme ci un déclic s'était créé. Mais avant toute chose, je ne peux cacher les larmes ni mon étonnement, obligeant à mettre ma main sur la bouche pour ne pas sangloter.

Elle m'a acceptée....
C'est le plus beau cadeau qu'on puisse me faire...

Je voudrais lui dire quelque chose, mais je m'en sens incapable. Tombant à genoux, je n'arrive pas à m'arrêter de laisser transparaître mes émotions, c'est nul pour un homme, mais ça fait trop longtemps que ça me pesait.

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“ Personne ne saura qui nous sommes”

Dans la fougue de mes sentiments naissants pour elle, lorsqu’elle me prend dans ses bras, mon cœur s’emballe furieusement. C’est pitoyable je sais pour un homme de pleurer, mais elle ne se rend pas compte du poids dans ma poitrine et ma conscience qu’elle a libéré. Me retransformant en moi-même, ma véritable apparence parce que j’en ai besoin, j’entoure mes bras pour la serrer à mon tour, ne voulant plus la lâcher.  

» Excuse moi…j’en avais juste besoin…  

Reprenant contenance de mes sentiments divers, je me calme doucement, me rendant compte que la nuit est en train de tomber. Mince, j’espère qu’elle ne va pas galérer avec l’école.

» Il faut que tu rentres, je ne veux pas que tu aies d’ennuis par ma faute…  

J’esquisse un tendre sourire à son encontre.

» Merci d’avoir pansé mon cœur blessé…

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“ Personne ne saura qui nous sommes”

C’est fou ce que je peux être sentimental aujourd’hui. Je pense que c’est aussi parce qu’elle est là à mes côtés et que ça me fait du bien. Moi qui ne suis qu’un homme froid, qu’on disait sans cœur pour avoir fait parti d’un gang, elle m’a prouvée le contraire…et elle me le prouve encore aujourd’hui. Ce dernier se met à battre un peu plus fort quand je sens ses lèvres s’échouer sur ma joue, rajoutant un peu plus de baume au cœur. Bien entendu la rougeur de mes joues est indissimulable, et d’une voix tendre presque trop naturelle, un sourire non effacé.

» Bonne nuit Jodie…  

Je la regarde partir, le muscle serré dans ma poitrine. J’aurais aimé lui dire simplement de rester avec moi…mais je ne peux pas. Non seulement elle risque d’avoir des soucis avec l’établissement, mais moi j'encours également une faute professionnelle, même si tout ce qui est en dehors de Sin, le reste. Et c'est ainsi que pour elle cette nuit, mes pensées se tournèrent.

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