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Un monde teinté de gris [ft. Thomas Lynch]

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Kaylee Wilsonn
C |:| En formation à la brigade
Kaylee Wilsonn
Kaylee Wilsonn
Kaylee Wilsonn
C |:| En formation à la brigade
Sexe : Féminin
Identité de genre : Femme/Fille
Apparitions : 764
Inscription le : 24/04/2019
Né(e) le : 24/03/2004
Age : 20
Taille / Poids : 1m67 / 57 Kg
Nationalité : Tasse de thé avec un nuage de lait. J'suis anglaise.
Situation amoureuse : Une p'tite bouille blonde beaucoup trop sexy again
Couleur(s) de parole : #CC0033
Péché(s) :
  •  Luxure 

Commentaire/citation : "I'm stronger than you"
https://sin-theatre.forumactif.com/t719-tu-veux-ma-photo-fiche-de-kaylee-wilsonn https://sin-theatre.forumactif.com/t1041-dossier-l931-kaylee-wilsonn

Mer 25 Mar - 21:00
Rp Terminé





Kaylee & Thomas


Vide

Je ne sais pas où je suis. Tout ce que je sais c'est que j'ai marché. Portée par un sentiment lâche de fuite. Je n'arrive toujours pas à croire ce que j'ai fais... Tout ce que j'ai dis résonne encore dans ma tête à m'en faire mal au crâne. Je sais que j'ai prononcé chacun de ses mots et pourtant ça me semble lointain... Comme si je ne réalisais pas vraiment. J'ai pas pu dire des trucs pareils, ça me ressemble pas. J'aurai jamais fais de mal à Lova. Mais je l'ai fais... Pour son bien. Et maintenant, je ne sais pas quoi faire. Je ne pouvais juste pas rester dans l'école et risquer de la croiser. Pas après mon acte.
Je me dégoûte tellement... Mais je devais le faire. C'était pour la protéger. Maintenant elle sera en sécurité loin de moi. Elle n'aura plus à craindre Jormungand. Elle pourra vivre sans avoir peur à chaque coin de rue. Ça ira pour elle... Ça ira...

Si je ne l'avais pas embrassé sous cet arbre... On en serait pas là. Elle voulait mettre de la distance pour être en sécurité. Elle avait raison. Je comprends maintenant... Et moi, égoïstement, j'ai demandé à être en couple avec elle. Lova savait déjà ce qui était bon pour elle... J'ai fais les mauvais choix. J'aurai dû la laisser s'éloigner. J'aurai dû faire de même. On serait restées colocataires, rien de plus. Comment je peux prétendre la mériter alors que je suis la pire de ses erreurs? Vraiment... Je suis stupide.

- Hey! On te parle! T'es sourde?

J'entends une voix masculine à travers mes pensées. Mais je ne l'écoute pas vraiment. J'ai l'impression que tout est gris dans ma tête. C'est pas ce mec qui va y changer grand chose...
Je reste immobile, les genoux repliés devant ma poitrine, les bras enroulés autour et le visage enfouit dedans. Mais on dirait qu'il veut que je relève la tête. Il me donne un petit coup du bout du pied contre mon tibia pour attirer mon attention. Je sens à peine la douleur... Mais je finis par lever le nez. Je le regarde vaguement, le visage à la fois triste et fermé. Qu'est-ce qu'il me veut?

- Aller, file ton téléphone et ton fric!
- Si t'es gentille on t'ferra rien!

Ah... C'est tout? Ils veulent juste me racketter? Dommage pour eux... J'ai rien. Absolument rien. Je me sens juste vide. J'ai pas la force de leur répondre. Je veux qu'on me laisse tranquille... Je veux juste.. être un peu seule.
Je repose mollement ma tête dans mes bras. Je ne compte pas me battre. Ni leur répondre. Il s'adresse à la mauvaise personne...
Je sens une main me secouer l'épaule mais je ne fais rien. J'ai pas la force de bouger ou réagir. Et ça a l'air de l'énerver. Je l'entends siffler une insulte entre ses dents. Et puis il me saisit le col pour m'obliger à me lever. Quand je suis debout, les bras le long du corps, face à eux, il me répète de me filer ce que j'ai.
Je le regarde dans les yeux sans vraiment d'expression. L'air vide. J'ai pas peur de me faire frapper. Je m'en fiche... Les mots que j'ai dis à Lova me font bien plus mal qu'un petit coup...
Celui qui me tient a l'air agacé. Il me pousse en arrière alors que l'autre me fait un croche patte. Et je tombe sur le dos comme une masse. Je cherche même pas à me rattraper.

Ils continuent à me parler mais je n'entends pas vraiment ce qu'ils disent. Je sais juste qu'ils s'énervent. Je détourne à peine le regard. Franchement les mecs... Faîtes ce que vous voulez. Je suis plus à ça près. Vous me faite pas peur juste... Vous me rendez triste. Vous aurez rien... Vous perdez votre temps...

- Désolée... murmurai-je, J'ai rien sur moi...

Ma réponse ne leur plaît pas mais je ne dis rien d'autre. Je finis par fermer les yeux. Je sens un coup cogner dans mes côtes. Je réagis à peine... J'ai connu plus douloureux...  Et ce qu'ils font ne m'intéresse pas vraiment. Ils peuvent s'en aller, fouiller mes poches ou me tabasser, je m'en fous. Tout est gris et sans saveur. Leurs coups aussi le seront.
Je pensais pas être dans cet état un jour... Mais il faut croire qu'en retirant le cœur du cou de Lova j'ai aussi briser le mien...


belle âme


Homme 1: #295F58
Homme 2: #2B5F29


Dernière édition par Kaylee Wilsonn le Mar 14 Juil - 11:45, édité 1 fois
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Thomas Lynch
BL |:| Quatrième année
Thomas Lynch
Thomas Lynch
Thomas Lynch
BL |:| Quatrième année
Sexe : Masculin
Identité de genre : Homme/Garçon
Apparitions : 304
Inscription le : 08/04/2019
Né(e) le : 11/10/2004
Age : 19
Taille / Poids : 1.73m 66Kg
Nationalité : Britannique
Situation amoureuse : En Couple avec Ashley Walsh
Couleur(s) de parole : #9DCFFF
Péché(s) :
  •  Paresse 

Commentaire/citation : "Non, regarde pas mon Oeil. J'aime pas quand les gens font ça."
https://sin-theatre.forumactif.com/t690-le-feu-dans-nos-coeurs-protege-contre-l-obscuritee-de-la-nuit-thomas-lynch-terminus#5160 https://sin-theatre.forumactif.com/t1034-dossier-l922-thomas-lynch

Mer 25 Mar - 21:48
Rp Terminé
Un monde teinté de grisThomas Lynch et Kaylee Wilsonn



Les nuages gris règnent sur la citée d'un empire mort. Ci-gît les âmes romantiques de l'ère edwardienne qui croyaient en l'amour, le progrès et la paix. Amour brûlé par les flammes, progrès qui s'est tourné contre ses croyants et paix qui est morte sous les sons des canons et des bombardements. Ci-gît Londres, citée des milles merveilles où le soleil s'est enfin couché avec le monde moderne. L'on ne peut s'empêcher en regardant par les vitres de ces petites boutiques de livres, la splendeur de ce cadavre déchainé autours de la tamise, relique d'une époque passée, et de se dire.... Et si ça pouvait revenir?
Cet amour...
Cet espoir...
Cette paix...

Au fond l'on rêve tous de vivre heureux dans un monde illuminé par le soleil le plus enflammé qui soit. Les SDF dorment dans le froid en rêvant de chaleur. Les coeurs brisés se réconfortent autours des flammes d'une cheminée et les desespérés auprès de la lumière d'autres personnes.

Nous rêvons de feu et d'espoir.


Thomas ferme le petit livre de philosophie qu'il avait pioché. La Théorie des Hérissons, une idée sur pourquoi l'on souffre. L'on souffre, car le paradis c'est les autres...

L'on souffre, car l'enfer c'est les autres.

On souhaite s'embrasser, s'entremeler avec ses compairs mais la proximitée nous blesse, enfonçant les piques qui nous recouvrent dans les autres, et se laissant transperçé par autrui. C'est une existance tragique mais qui peut être magnifique. La vie est cruelle, mais la vie est une oeuvre d'art, un tableau emerveillant de part sa cruautée, la douleur qu'elle cause, les choses tordues qu'elle inflige... mais aussi par la sublime lumière qui ne brille que plus fort de part ce contraste éclatant.

£15, jeune-homme.
Oh... oui, désolé.

Thomas sort les pièces de son petit porte-feuille en faux cuir. Ses doigts sont encore marqués de petites cicatrices suite au combat contre Jormugand dans la maison rouge. Il sait pas trop comment il les a eu, il se souvient d'avoir été très vite mis K.O. Pourtant, il a une sensation d'inconfort quand il regarde ces marques, comme si au fond, il savait ce qui les a faites.

Bonne lecture!
M...Merci.

Le jeune-homme rangea le livre dans son manteau sans un mot de plus. Il prit son parapluie qu'il a emporté, ayant entendu la forte probabilitée de pluie. C'est l'Angleterre après tout, le stéréotype n'est pas sorti ex nihilo.
Il pousse la porte vitrée pour sortir sur la grande rue. Les premières goutes produisent un bruit cinglant contre le trotoir en vieux galets taillés en forme de carrés. Leurs reflets sans couleur dansent sous les pas des passants de la capitale. Les visages s'enchainent dans un flou sans forme ni sens. C'est comme circuler dans une sorte de brouillard, un brouillard avec mille voix et milles volontées.
Thomas baisse un peu la tête, un peu évidé par le temps et les circonstances. Il commence à déployer son parapluie et poursuit ses pas à travers la marée de personnes.

C'est différent...
C'est si différent de voir avec ses deux yeux ainsi.
Encore un de ces effets étranges survenus suite à cette rencontre avec Jormugand.
C'était pas instantané mais petit à petit, accident par accident avant que l'impossible arrive.
Les goutes ne daignent presque plus toucher sa peau, évaporés par la douce chaleur qu'elle produit. Thomas ne porte plus son cache-oeil, le gardant encore dans sa poche mais ne l'enfilant plus. C'est plus vraiment nécessaire, ça n'a plus vraiment de sens.
Deux iris colorés comme des petites étoiles ornent son visage fatigué. Il ne s'est pas coupé les cheveux, ces derniers se laissant aller comme du temps de sa dépression. Tout est... si étrange... si irréel.
C'est comme si tout était un rêve. Comme si il dormait encore sur les genoux de Grande-Maman alors qu'elle lisait un conte dans la véranda à Notthingham. Ah, cette véranda, comme elle était belle...
L'odeur des fleurs titillait son nez mais c'était pas grâve. C'était une sorte de petit Eden personnel.
Un jardin interdit où il pouvait être en paix, calme, paisible, libéré.

Le son de ce qui semblait être une engueulade sortit Thomas de sa trance. Cela venait de devant-lui alors qu'il passait par un raccorci qu'il connaissait. C'était vide, éloigné de la circulation, un lieu idéal pour lui.
Il voit deux types tenir une fille sur le sol par le col puis se tirer sans demander leur reste. Ils avaient pas l'air commode. La fille reste là, toute recourbée comme un hérisson voulant montrer ses piques.
Thomas avança lentement. Il crut reconnaitre cette personne.
Enfin, il put distinguer les cheveux mouillés et la fameuse veste en cuir.
Le jeune homme s'arrêta, posant ses pieds nettement devant elle.

Kaylee était là, immobile.
Kaylee, la fille toujours énergique, la brute à l'avant de l'action, celle qui s'arrête jamais, écoute pas en classe et première à foncer si il le faut.
Kaylee... qui était courageuse, contrairement à lui.
Là voilà sur le sol.

Cela laissait un goût amer dans la bouche de Thomas. Il savait pas quoi dire, ou quoi faire. Est-ce qu'il y avait seulement une chose à dire? Que font les gens normaux dans ce genre de situation? Qui sait?
Eux, ils le sont pas, normaux. Ils le sont plus depuis certainement assez longtemps.

Sans dire un mot, Thomas avança son bras, couvrant Kaylee de son parapluie, se laissant être trempé par la pluie à sa place.
Il reste là, immobile, sans rien dire.
Il n'a rien à dire.

Que disent les gens quand ils voient un monument à terre?
 
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Kaylee Wilsonn
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Jeu 26 Mar - 1:21
Rp Terminé





Kaylee & Thomas


Pleurer

Je rouvre les yeux et je vois le ciel. Il est couvert de nuage. Pas un seul point bleu ne l'habille. Pas un seul rayon de soleil ne le traverse. C'est bizarre... cette impression que tout s'assombrit quand ça va pas. Et le ciel me donne raison de toute façon. Lui aussi ne laisse plus passer la lumière...
A nouveau, je clos les paupières. Je me sens lourde, couchée sur le sol. Comme si une masse m'écrasait contre les pavés. La culpabilité... La tristesse... Je ne sais pas. Quelque chose en moi m'empêche de respirer. Quelque chose en moi m'empêche de me relever.

J'entends encore des voix au dessus de moi. Mais elle n'atteignent pas mes oreilles. La seule chose que je ressens vraiment c'est cette goutte d'eau froide qui s'écrase sur ma joue. Il y a en a une autre. Et encore une autre. La pluie tombe finement des nuages. Presque timide pour commencer. Je rouvre doucement les yeux pour la regarder s'échapper du ciel. Et des visages m'apparaissent. Ah... Ils sont encore là? Il n'ont pas compris? Je ne compte pas me défendre... Je n'ai rien à leur donner... Je n'ai absolument rien qui puisse les intéresser. Je ne suis qu'une fille qui se sent aussi vide que triste. Aussi fatiguée qu'en colère.
L'un d'eux me donne un petit coup de pied dans la tempe. Pas assez fort pour faire couler mon sang. Pas assez doucement pour qu'il passe inaperçu. Ma tête s'envoie sur le côté et je ferme un œil en grimaçant à peine. Le coup résonne un peu. Je vois légèrement flou. Et puis, quand ma vision redevient normale, j'observe les gouttes de pluie tomber sur les pavés pour le couvrir doucement de reflets grisâtre. On ne voit pas grand chose dedans. Le ciel est flou à cause des ronds que formes la pluie en s'écrasant dessus. Aussi flou que moi. C'est comme ça... Je n'ai plus Lova. Je me sens incomplète. Et je remets même en cause ce que je suis... C'est comme si j'avais perdu mes repères, ma combativité, mon goût de vivre. Tout. C'est étrange comme une seule personne fait parfois toute la différence... Je n'aurai pas dû tomber amoureuse. Je nous aurai protégé toute les deux... Parfois mon cœur est idiot. On m'a toujours dis que j'étais trop impulsive. Que je suivais trop souvent la voie des émotions plutôt que de la raison. Et... c'est vrai. Je ne sais rien faire d'intelligent. Les gens ont sûrement raison de me traiter de brute sans cervelle. Je suis bonne qu'à ça... Foncer dans le tas et agir comme une idiote, puérile, impulsive. Je suis pas faite pour être en couple. Même quand j'essaye, je finis par faire du mal... A la fois trop émotive et pas assez expressive sur ce que je ressens. Totalement contradictoire. Difficile à suivre. Je vaux pas grand chose comme copine... Je sais même pas ce que je vaux comme amie non plus...

Je sens des mains me toucher. Je crois qu'ils essayent de chercher de l'argent. Mais mes poches sont vides. Khéphren n'est même pas dedans. Il est resté à l'école. Je suis vraiment toute seule. Sans rien. L'un d'eux m'attrape encore une fois par le col pour décoller ma tête du sol. Et il hausse le ton. Je crois qu'il m'insulte parce qu'il est en colère de n'avoir rien trouvé. Moi je continue de regarder les gouttes d'eau ricocher sur le sol. Et mes réactions sont tellement mortes qu'il finit par me lâcher. Je retombe par terre. L'eau imbibe mes vêtements. J'ai un peu froid. Mais je ne bouge pas.
Ah... Ça ne me ressemble pas de me laisser malmener comme ça... Je ne me reconnais vraiment pas...
Les types finissent par partir, déçus. Et moi je reste là. Par terre. Sans bouger. J'ai l'impression d'être abandonnée après avoir reçu un coup de couteau. Comme si on me laissait pour morte. Pourtant je ne suis pas blessée. Je respire. Mon cœur bat. Alors pourquoi? Pourquoi le froid recouvre tout mes membres? Je me sens gelée. La pluie qui me semblait d'abord douce, devient maintenant insupportable. Oppressante. Trop présente.

Et puis... Elle ne me parvient plus. Je vois un filtre transparent l'arrêter. Le bruit des gouttes devient plus rond. Comme si elles cognaient contre du plastique. Je lève les yeux sans rien dire. Quelqu'un tient un parapluie au dessus de ma tête. Mon regard suis doucement le bras de cette personne pour migrer jusqu'à son visage. Les cheveux bruns. Les yeux dorés. Un petit air entre tristesse et compassion sur le visage.

Thomas...

Pourquoi de toutes les personnes... c'est toi qui me trouve? Ha ha... Je dois te sembler fragile. Pitoyable. Tu as l'habitude de me voir faire face à n'importe quoi, de me voir me battre malgré les difficulté, de me voir affronter des adversaires bien plus puissants que nous. Tu as l'habitude de mon courage idiot. Et maintenant... Tu me vois au sol. Incapable de me défendre contre deux pauvres types. Passive, qui me laisse marcher dessus. C'est pour ça cet air triste? Désolée... Je sais que je te déçois. Mais je ne.. sais simplement pas comment affronter ça.
Je le regarde un instant. Il est penché au dessus de moi, protégeant mon visage de la pluie tandis qu'il se laisse tremper. Totalement consterné... Et c'est seulement en voyant cette expression teinter ses traits que je réalise ce que je renvois. Que je réalise comme je dois avoir l'air triste.
Mon cœur se serre. Je porte une main à mon plexus pour resserrer mes doigts sur ma veste. Et je sens mon visage se dégrader doucement. Une larme coule sur ma joue. Ma respiration devient un peu plus difficile. Encore une larme. Je resserre un peu plus ma main sur mon haut. Et je pose l'autre sur mes yeux après un sanglot silencieux. Je suis fatiguée... Vraiment fatiguée..  


belle âme
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Thomas Lynch
BL |:| Quatrième année
Thomas Lynch
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Jeu 26 Mar - 8:43
Rp Terminé
Un monde teinté de grisThomas Lynch et Kaylee Wilsonn



Thomas se tint là, immobile, impassible alors que l'eau des gouttes glisse sur ses cheveux et ses joues avant de disparaître comme si il n'avait jamais été. Quand son regard croise celui de Kaylee, il le détourne sur sa gauche, emplis de honte et de dégout. Il connait ce regard. C'est pas le même mais un familier. Il croit comprendre peut-être un peu, mais qui est-il donc pour prétendre savoir ce qu'il se passe ou comprendre Kaylee? Quelle arrogance, quel orgeuil! Il fronce ses sourcils, regardant vers le ciel avant de revenir sur la fille évidée devant lui. Qu'est-ce qu'il en sait d'elle au juste?
Ils s'ignorent mutuellement en classe, dans la cour, dans les couloirs, se croisant sans jamais se parler, prononcer une parole, échanger un regard, cela malgrès leur combat continu, côte-à-côte. Thomas avale sa salive, un goût odieux dans la bouche. Il ne sait pas quoi dire, quoi faire, quoi penser au juste. Il a envie de fuir, partir au bout de la terre et de ne pas se retourner, renier cette mémoire au fond de soi mais ses jambes refusent de bouger.
Il sent une responsabilitée, une envie d'aider, une envie de rester.

Jusque là, Kaylee n'était pas une personne pour lui, mais une muraille, un monument qui se dressait et qui protège du soleil... mais qui en même temps le laisse au froid, dans l'ombre, jaloux... jaloux de cette monumentalitée, de cette puissance de caractère, de ce regard et cette vie sans regrets.
Lui...
Lui, il est empli de regrets.
Les personnes à qui il n'a jamais parlé, les personnes qu'il n'a jamais aidé, les personnes qu'il n'a jamais vengé, les choses qu'il aurait pu faire mais qui ne sont plus que des larmes au vent.
Là, elle est tombée de son piedestal tel un météore, brisant les fondations d'une réalitée et laissant un cratère innattendu, innexplicable, impossible.

Dans le regard silencieux de Kaylee,Thomas se retrouvait en partie, et ça le dégoutait au plus haut point. Il ne pouvait pas supporter que quelqu'un qu'il idolisait sans trop le savoir soit tombé aussi bas comme un ange déchu du paradis celeste. C'était blasphème, trahison, comme une lance perçant le coeur avec l'intensitée de quinze étoiles riant du sort des mortels.

Elle serra sa main sur son torse, une larme solitaire coulant avant d'être accompagné. Le son du sanglot était d'un silence assourdissant. C'était comme si le poids du Shard s'était soudainement abattu sur le dos de Thomas qui ne parvenait plus à rester debout sans y mettre toute sa volontée. Il est sensible, probablement trop sensible.
Mais il devait tenir debout, rester un monument pour ceux qui en ont besoin, rester une fondation sur laquelle ils peuvent se raccrocher, une bouée dans la mer des noyés. C'était ce que disait sa grand-mère, c'était le rôle d'un homme, d'un humain envers les autres, de retenir les larmes et tendre la main.
Il se souvenait d'un poème des Fleurs du mal.

L'Amour est assis sur le crâne
De l'Humanité,
Et sur ce trône le profane,
Au rire effronté,

Souffle gaiement des bulles rondes
Qui montent dans l'air,
Comme pour rejoindre les mondes
Au fond de l'éther.

Le globe lumineux et frêle
Prend un grand essor,
Crève et crache son âme grêle
Comme un songe d'or.
J'entends le crâne à chaque bulle
Prier et gémir:

— «Ce jeu féroce et ridicule,
Quand doit-il finir?
Car ce que ta bouche cruelle
Eparpille en l'air,
Monstre assassin, c'est ma cervelle,
Mon sang et ma chair!»


Thomas se baissa, se mit accroupi devant Kaylee, gardant le parapluie au dessus d'eux deux. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire, juste suivait son coeur aussi stupide qu'il peut être. Il tendit lentement sa main vers le visage de Kaylee. Il n'avait pas de mouchoir pour essuyer les larmes, mais sa chaleur les évaporera, les fera disparaître tel des fantômes.
Il alla doucement, laissant à Kaylee le devoir de resister, de le repousser, de le faire partir et la laisser. Si il ne vit aucune résistance, alors il retirerait lentement la main qui couvre ses yeux et passe la sienne sur sa joue pour faire disparaitre les goûtes.

Je...

Thomas avala sa salive et ses mots, le goût amer lui donnant envie de vomir.

Je sais pas quoi dire, ou même si je dois t'aider. Mais je peux pas te laisser comme ça.

Le goût amer continua de perçer sa langue, sa gorge, de tailler son chemin dans tout son être.

Je sais qu'on se connait vraiment pas au fond. On n'a fait que se battre ensemble pour s'ignorer et faire semblant que le reste n'était qu'un mauvais rêve... Mais je peux pas ignorer....

Thomas détourne le regard.

Je....

Je peux pas laisser comme ça quelqu'un que je considère...
Que je crois....


Être une amie.


 
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Jeu 26 Mar - 17:44
Rp Terminé





Kaylee & Thomas


Ange plein de gaieté...




J'ai l'impression que toute l'image que je lui renvoyais avant s'écroule en l'espace d'une larme. J'ai l'impression d'être rien. Juste une gamine qui a cherché à fuir pour se réfugier sous la pluie. C'est pathétique. Vraiment pathétique. J'ai jamais été comme ça avant. Même ma quasi-noyade ne m'avait pas mit dans cet état. Rien ne m'avait mit dans cet état. Et de tout les adversaires, de tout les obstacles, je n'aurai jamais imaginé que ce soit une fille aussi fine qu'un brin d'herbe qui me mettrait à terre. Je pensais que mon pire ennemi était moi-même. Finalement, j'étais à côté de la plaque. Comme d'habitude... Même si c'est parfois difficile, je peux me battre contre mes émotions mais je ne pourrai jamais faire le poids face à ce que tu provoque chez moi. Je pourrai jamais te frapper. Je pourrai jamais être à ta hauteur. Et en te faisant du mal, je ressens une douleur si violente que j'en ai envie de vomir. Lova... Cornichon abrutit.. J'aurai dû.. Je ne sais pas. Je ne sais même pas ce que j'aurai dû faire pour éviter cette situation. Je n'ai pas de regrets mais... tellement de remords. Je ne sais plus quoi penser. Je me sens juste glacée. Vulnérable.

Ma main se crispe un peu plus sur mon visage. Je n'ai pas envie de pleurer. Pas devant lui... Pourtant, je ne peux pas retenir mes larmes.
Le poids du jugement de Thomas m'accable. On ne se connait pas vraiment. La seule image qu'il a de moi c'est cette fille forte et inébranlable qui surmonte tout ce qui la gène. Et maintenant... Je sais qu'il doit me prendre pour une pauvre ado capable de rien. Et je ne sais pas si je veux qu'il reste ou qu'il parte. J'ai l'habitude de ne pas être consolée. J'ai l'habitude d'être juste la bonne copine avec qui on peut boire et rigoler. J'ai l'habitude de ne pas être prise au sérieux. Alors... Pourquoi c'est toi qui me trouve? Vraiment je ne comprends pas...
Tu dois être celui avec qui ma relation est la plus bizarre. Se connaitre sans vraiment se parler. N'être ensemble que l'espace d'un combat puis redevenir étranger. Et là, tout de suite, ce qui me fait le plus peur c'est toute ton estime qui s'effondre. Parce que si tu me vois comme ça... Peut-être qu'on sera réellement étranger après ça. Je n'ai plus de raison de t'inspirer du respect à ce stade... Et si c'était la seule chose qui nous liait... Je suppose que ça va s'effacer.

L'Amour est assis sur le crâne
De l'Humanité,
Et sur ce trône le profane,
Au rire effronté,

Souffle gaiement des bulles rondes
Qui montent dans l'air,
Comme pour rejoindre les mondes
Au fond de l'éther.


Le globe lumineux et frêle
Prend un grand essor,
Crève et crache son âme grêle
Comme un songe d'or.
J'entends le crâne à chaque bulle
Prier et gémir...


J'ai récité mécaniquement avec lui la suite du poème dans mon for intérieur. Les Fleurs du mal... Ma mère me faisait la lecture de ce livre quand j'étais plus jeune. Un poème par soir. Avec du recule, je me dis que c'était pas le truc le plus joyeux pour s'endormir quand je compare avec les contes remplis de princesses et de fins heureuses. Mais bon... Ma mère n'a jamais été très normale. Et je ne le suis plus vraiment non plus...

Je continu d'écouter Thomas sans rien dire, sentant juste des larmes silencieuses couler de mes yeux tandis que ma main froisse un peu plus mon vêtement. Pourquoi a-t-il choisis ce poème en particulier? Est-ce qu'il a sentit le cœur du problème?
L'Amour est assis sur le crâne de l'Humanité... L'amour emplit la tête de chacun. Et pourtant le profane est sur le trône. Le profane qui se moque de nous en déversant ses petites bulles sans se soucis du mal qu'il peut faire.
Oui, ça fait mal l'amour. Ça fait tellement mal que là, tout de suite, j'ai envie de mourir... Je suis tellement nulle. J'ai embarqué Lova dans des histoires infernales. J'ai bien cru qu'elle allait se faire tuer. Et finalement... Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Je suis la seule fautive. C'est moi qui lui ait proposé de venir chercher Alex et Lloyd. C'est mes coups qu'elle a reçu. Tout est de ma faute. Et la seule façon que j'ai trouvé pour régler le problème c'est de lui briser le cœur...
C'est moi la méchante... J'ai pas le droit de pleurer. J'ai pas le droit... Les méchants sont forts. Ils se contentent de faire du mal en riant. Ils se contentent de frapper ceux déjà à terre. Alors pourquoi c'est moi qui suis clouée au sol? Pourquoi c'est moi qui pleure?

Doucement la main du garçon se pose sur la mienne et ma résistance se brise sous son geste. Je garde les yeux fermés alors que ses doigts glissent sur ma joue. Sa chaleur, douce, semble chasser les pleurs un instant. Un court instant.

- Je... Je sais pas quoi dire, ou même si je dois t'aider. Mais je peux pas te laisser comme ça.

Tu pourrais... On peut pas vraiment dire que je me sois bien comportée avec toi. Je t'appelle uniquement quand j'ai besoin de tes pouvoirs sans penser aux conséquences. Tu as le droit de me laisser là, sous la pluie. Tu ne me dois rien...

- Je sais qu'on se connait vraiment pas au fond. On n'a fait que se battre ensemble pour s'ignorer et faire semblant que le reste n'était qu'un mauvais rêve... Mais je peux pas ignorer.... Je....

Ça serait mieux si ce n'était qu'un mauvais rêve. Je préfèrerai vivre la douleur que dans mes cauchemars. Peut-être que ça serait plus supportable...
Putain, j'ai l'impression d'être ce genre de fille trop drama qui me font rire habituellement. Comment j'ai pu tomber si bas?

- Je peux pas laisser comme ça quelqu'un que je considère... Que je crois.... Être une amie.

Mes pensées s'arrêtent un instant. Une amie..? Moi? Je ne comprends pas... Je me suis mal comportée avec toi. Je te prends pas au sérieux, t'embarque dans la merde sans remords, te vole ton énergie. Je devrais être une sorte de parasite pour toi... Tu devrais me détester. Tu devrais être en colère ou avoir pitié. Je n'arrive vraiment pas à te comprendre...
Et en même temps, mon cœur n'a pas pu s’empêcher de manquer un battement à tes mots. Je crois que les larmes ont de nouveau teintées ma peau. Aussi silencieuses qu'une prière interdite. J'ai besoin d'un moment avant d'ouvrir la bouche. Avant de souffler en fermant les yeux pour tenter de maîtriser cette émotion.

- Ange plein de gaieté... connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis..


Je parle si doucement. La pluie me semble si forte. Comme si elle écrasait chacun de mes mots pour les faire disparaître. Mais j'espère quand même que Thomas les entendra. Il m'a un peu... ouvert son cœur. Et je ne sais pas comment le faire autrement que par ce poème... C'est étrange. Il me connait brute et sans cervelle. Ça va peut-être le surprendre mais je ne suis plus à ça près finalement...
Et rien d'autre ne me vient. Parce que mon ange plein de gaieté n'est maintenant plus à mes côtés. Et je ne sais plus vers qui me tourner pour faire face à toutes mes craintes et incertitudes...  

- Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits...

Ma main se serre un peu plus sur mon vêtement comme si ce que je disais me faisais mal au cœur. Un nouveau sanglot me prend la gorge. Et ma voix s'affaiblit.

- Qui compriment le cœur... comme un papier qu'on froisse..?

J'avorte le poème ici. Une seule strophe suffit. La seule qui corresponde vraiment à ce que je ressens. Parce que contrairement à la suite, je ne ressens pas de haine. Je ne ressens pas la Fièvre. Ni les rides. Et surtout... Je ne ressens pas l'espoir de cette prière offerte à l'Ange plein de bonheur, de joie et de lumières...


belle âme
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Thomas Lynch
BL |:| Quatrième année
Thomas Lynch
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Identité de genre : Homme/Garçon
Apparitions : 304
Inscription le : 08/04/2019
Né(e) le : 11/10/2004
Age : 19
Taille / Poids : 1.73m 66Kg
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Situation amoureuse : En Couple avec Ashley Walsh
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Jeu 26 Mar - 18:47
Rp Terminé
Un monde teinté de grisThomas Lynch et Kaylee Wilsonn


Thomas resta impassible en apparence, mais au fond voir Kaylee comme ça le torturait pour une raison qui lui échappait. C'était comme si l'on le rongeait de l'intérieur, ses organes étant lentement consomés par cette sorte d'émotion ressemblant à la cupabilitée et la honte avec une touche d'espoir qui maintient la vie de cette chimère. Il ne pouvait pas supporter cette émotion sur le visage de Kaylee. C'était quelquechose qui tordait les entrailles, nouant l'intestin et rendant le monde amer. Il avale encore une fois sa salive, ses lèvres sèches.

Soudain, dans le silence, Kaylee marmonna les premiers vers de Réversibilité. Un autre poème des Fleurs du mal. Cela étonna Thomas au début, ne s'attendant pas à que Kaylee lui réponde avec poésie.
Mais il écouta.
Il écouta jusqu'à la fin soudaine.
Il.. Il saissisait plus la douleur de celle qu'il surnomait "la brute".
Il se souvient néanmoins que ce poème avait une touche d'espoir, une lumière.
Thomas sentait le désespoir.
Qu'est-ce qu'elle a fait? Qu'est-ce qui lui est arrivé? C'était... C'était pas à lui de savoir. C'est à Kaylee de déterminer si il doit ou non savoir, c'est ses affaires et lui...
Qu'est ce qu'il peut être lui?




Je...

L'enfer c'est les autres. Le paradis c'est les autres.
On est comme des hérissons, avides de chaleur mais couverts de piques tel qu'on se rapproche mais se blessent en ce faisant.


Thomas se rapproche lentement, mettant un genou sur le sol mouillé par la pluie et sali par les déchets et la terre.
D'un geste, il entoura Kaylee d'un bras alors que l'autre tient encore le parapluie, mettant sa tête à côté de la sienne.

J'ai déjà été... dans un endroit sombre.
J'ai perdu quelqu'un qui était très proche, trop proche. J'ai perdu essentiellement une partie de mon âme.
Je suis là pour toi, pour servir d'ancre dans cette mer orageuse.


Thomas baissa la tête, mordant ses dents tellemement le goût dans sa bouche était amer.
Il reprends plus fermement.

Alors vas-y! Enfonce tes piques aussi profondément qu'il faut. Meurtit moi, tue moi mais promet moi que tu ne pleurera plus dans les rues comme ça, plus jamais tu m'entends?

Je veux pas te voir comme ça.

Même si je ne suis qu'un étranger pour toi.


Thomas resta là, se consolant aussi un peu dans les bras de Kaylee.
Il se souvient de comment la mort de sa grand-mère l'avait affecté. Il est resté pendant deux mois dans sa chambre, dans le noir, dans le vide. Ses cheveux ont poussé jusqu'à recouvrir son visage. La lumière n'entrait que timidement par les trous dans les volets. Les feuilles et les livres tapissaient le sol. Il était noyé dans les livres, se noyant toujours plus pour échapper au chagrin, échapper à la réalitée. Il ne pouvait pas l'accepter.
Il avait perdu quelquechose et devait en assasiner ce qui en restait en lui pour continuer. Cela, il le refusait. En ce refusant, il s'est trahi, il s'est condamné.
Combien de fois a-t-il manqué de se sortir de là? Probablement trop de fois, probablement pas assez de fois.
Il pouvait pas imaginer ça arriver à Kaylee. C'était trop dur pour lui de l'envisager. Ce serait trop cruel de la laisser chuter là dedans, dans ce lieu sombre.

Dieu, est-ce là le payment pour ses erreurs passés? Est-ce là la collection des dettes dûes? La réponse ne servirait à rien. La réponse n'est pas nécessaire.

Viens, tu vas crever de froid ici.

 
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Kaylee Wilsonn
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Situation amoureuse : Une p'tite bouille blonde beaucoup trop sexy again
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Ven 27 Mar - 1:39
Rp Terminé





Kaylee & Thomas


Tourments




La main sur le cœur. Le tissu froissé entre mes doigts. Les larmes qui ne veulent pas s'arrêter de couler. Je me sens si faible... Comme quelqu'un qu'on aurait brisé puis jeté. Aussi fragile qu'une brindille. Aussi oubliable qu'une feuille de papier posée dans une flaque de pluie. Prête à s'effacer et se déchirer à tout moment.
J'arrête de parler. Je n'en ai plus la force. Je ne sais pas quoi ajouter. Tout est dit. Cette strophe suffisait à décrire toute la peine. Tout la souffrance. Tout le mal être. Tout ce qui lacère mon cœur et ma tête. Ni plus ni moins. Aussi simplement que ça. Les doutes et incertitudes suffisent à parler pour moi. Je m'enferme dans le silence. J'ai l'impression que mes larmes continue de couler sans un bruit.

Je ferme les yeux. Je n'arrive pas à soutenir son regard. Il est trop... lourd de sens. Maintenant je sais que rien ne sera comme avant. Quelque chose a changé. Je n'arrive pas à savoir si c'est bien ou pas, tout ce que je vois c'est la difficulté que j'ai à la regarder dans les yeux.  

- Je... L'enfer c'est les autres. Le paradis c'est les autres.
On est comme des hérissons, avides de chaleur mais couverts de piques tel qu'on se rapproche mais se blessent en ce faisant.


Sartre... Il le cite sans le citer. Jusque là, on a utilisé les poèmes sans en altérer les paroles. Là, il prend des libertés. Il se sert de cette citation comme tremplin pour partager un peu plus sa pensée. Et maintenant, j'ai cette impression qu'on a quitté cette barrière poétesse pour parler un peu plus de cœur à cœur. Il a raison. Le hérisson que je suis recherche l'amour et l'affection mais ses piquants, acérés, finissent toujours par écorcher, blesser et meurtrir ceux qui m'entoure. Parce que je suis toujours trop pudique sur mes propres sentiments. Trop maladroite. Trop impulsive et irréfléchie. Un véritable hérisson... condamné à blesser sans le vouloir.

Je sens le bras de Thomas enrouler les épaules pour me tirer vers lui, me faire me relever, m'agenouiller. Et il pose son menton sur mon épaule, gardant le parapluie protecteur au dessus de nos têtes. Je le laisse faire. Je ne bouge pas vraiment. Une étreinte de sa part est si étrange... Je ne pensais avoir droit au réconfort de personne à cause de mon acte. A la fois ignoble et égoïste. Alors pourquoi me tient-il au creux de son bras?

- J'ai déjà été... dans un endroit sombre.
J'ai perdu quelqu'un qui était très proche, trop proche. J'ai perdu essentiellement une partie de mon âme.
Je suis là pour toi, pour servir d'ancre dans cette mer orageuse.


Tout le monde perd des proches. Tout le monde se retrouve dans le noir à un moment donné de sa vie. Moi je me sens entourée de gris. Une couleur encore plus triste. Parce que, contrairement au noir, elle semble n'avoir aucune texture. Elle semble triste, vide, fade. Comme s'il n'y avait rien. Et le rien semble parfois pire que le désespoir...
Mais son ancre semble me tirer hors de cet orage un instant. Je crois... que je n'avais jamais eu autant besoin d'aide et de soutien. Mon visage se repose dans le creux de son cou comme si je cherchais à le cacher. Je ressens le besoin d'attraper sa manche d'une main timide.

- Alors vas-y! Enfonce tes piques aussi profondément qu'il faut. Meurtrit moi, tue moi mais promet moi que tu ne pleurera plus dans les rues comme ça, plus jamais tu m'entends?

Son ton est devenu plus ferme. Ma main se resserre sur le tissu. Mes mâchoires se contractent. Mes paupières se ferment plus fort. J'ai tellement envie de fondre en larmes. Mais il a raison... Je dois être forte. J'ai pas le droit de me laisser aller, ici, sous la pluie, comme si j'étais un simple déchet qu'on aurait jeté puis oublié.
Mais je ne peux pas arrêter les larmes qui montent dans ma gorge. Pas tout de suite. J'ai besoin de temps. J'ai besoin de me calmer. J'y arrive pas... Je peux juste maintenir un flot de larmes à peu près constant.

- Viens, tu vas crever de froid ici.

J'attends encore un peu. J'attends d'entendre un peu plus de silence. Mon cœur bat trop fort. Je veux qu'il se taise... Je veux qu'il arrête de raisonner dans mes oreilles. Le son du silence est beaucoup plus apaisant parfois...
Puis je finis par desserrer ma main pour le lâcher. Je me redresse un peu, me décollant de lui pour finalement hocher la tête puis la baisser.
Je ne sais pas où je trouve la force de me lever mais je parviens à me mettre sur mes jambes. Et je le suis, comme une ombre glissant sur le sol. J'entends mes pas claquer à peine sur le sol. Je vois vaguement des formes sombres passer autour de nous. Je sens à peine la pluie qui me touche par moment. Et puis je m'arrête alors qu'il continue de marcher. Mon regard tombe sur mes chaussures. Mes épaules s'affaissent. Mes bras restent le long de mon corps sans parvenir à faire le moindre mouvement. Je suis là, en proie à la pluie. J'ai arrêté de pleurer depuis quelques temps maintenant mais mon regard est toujours aussi vide, planté sur le sol.
Et je finis par dire simplement:

- J'ai rompu.

Une voiture passe à côté de moi, interrompant ma parole. J'attends encore, la gorge étranglée par cette culpabilité qui ne fait que grandir.

- Elle ne sera jamais en sécurité, si elle reste.. avec moi.


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Thomas Lynch
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Ven 27 Mar - 8:42
Rp Terminé
Un monde teinté de grisThomas Lynch et Kaylee Wilsonn




Thomas sentait la petite main agripper sa manche, la serrant avec douleur. Le coeur de Thomas se sérrait dans son torse, mais ce n'était pas une mauvaise douleur, mais une qui ironiquement le réchauffait part sa tristesse. Kaylee se décolla enfin, hochant méchaniquement la tête avant de la baisser, n'osant probablement pas regarder le monde en face.
Est-ce de la tristesse qu'il ressent? Est-ce autre-chose de plus cruel? Il n'arrive pas à sentir de larmes mais juste cette envie d'arracher son coeur hors de sa cage oseuse où il règne sur les émotions d'un humain, marionette de démons et anges tout aussi cruels les uns que les autres envers les mortels qui marchent sur cette terre, rêvant d'être heureux.
Il l'aida à se lever, mais elle fit le plus d'efforts toute seule. Elle tient à peine debout.
Thomas n'arrive pas à voir ses yeux, mais il est certain qu'ils sont couverts de larmes et de honte. Qu'est-ce qui a bien pu arriver? Cette question lui brûle les lèvres mais il se bat contre ce désir injuste et cruel. Non.
Ce n'est pas son droit de savoir.
C'est son devoir de l'aider à se relever.

Ils marchent à travers le brouillard d'humains, cette masse sans forme qui les évite, les boucule, les ignore ou les regarde.

Au début, il avait prévu de la ramener à l'école, pensant que ça serait la meilleure solution de la laisser entre les bras de personnes plus proches d'elle que lui.

Soudain, les sons de pas derrière lui s'arrêtent.
Thomas se retourne.
Ses épaules sont basses, son regard ne voulant même plus rencontrer le sien ou quoique-ce-soit, s'abandonnant au sol.
Deux mots sortent de sa bouche.

J'ai rompu

Une voiture passe, sa forme indistincte, jettant un peu d'eau sur le trotoir alors qu'il dépassa leur présence comme une chose insensible. C'était moins d'une seconde mais on aurait dit une éternitée.
Thomas ne pouvait qu'attendre ses prochains mots. Le temps s'etendait comme le miel qu'on sortait d'un pot, se distordant jusqu'à ne plus faire de sens.

Elle ne sera jamais en sécurité, si elle reste.. avec moi.

Un silence s'étendit. Thomas baissa un peu la tête avant de la relever et s'approcher à nouveau pour couvrir Kaylee.

Kaylee...
Le goût amer continue d'attaquer la langue de Thomas, toujours plus fort.
...
Regarde moi.
Je sais que je ne suis pas la personne la plus qualifiée pour parler d'amour. Je n'ai jamais pu aller au delà de confesser mon amour. Quelquechose que je n'ai fait qu'une fois avant de scéler mon coeur à jamais.
Ce qu'il s'est passé est nullement ta faute.
La première fois qu'on s'est rencontrés, tu t'est battu pour une seule raison, je m'en souviens.
Tu t'est battu car tu avais lu deux mots dans le carnet de Spiff, juste deux mots.
Tu te souviens ce qu'étaient ces mots?


Thomas marqua un silence.

Je ne prétends pas comprendre vôtre relation.
Je pense que je comprendrais jamais vraiment.
Mais je sais que tu l'aimes vraiment et qu'elle pense la même chose de toi.

Et puis... Je pense que l'histoire de sécuritée s'est un peu terminée quand on est entré dans une école où tout le monde est une sorte de monstre, non?


Il prends une des mains de Kaylee, la saissisant avec délicatesse, ne voulant pas la blesser ou la surprendre, la forcer ou la contraindre. Elle n'a qu'à le repousser, le chasser et il partira.

Je voulais à la base te raccompagner à l'école...
Mais je pense que tout de suite ça te fera plus de mal que de bien.


Il tourne sa tête, regardant vers le coeur de la citée, le regard lointain, comme si il voyait un endroit caché derrière tout ces immeubles.

Je connais un petit endroit tranquille, un endroit où il y aura personne, une sorte de petite cachette au dessus du monde.
Tu veux y aller?
Ce sera pas trop loin.


Une petite cachette en effet, un petit lieu qu'il a trouvé un jour, un samedi, alors qu'il cherchait encore consolation. Depuis là, on peut voir toute la ville depuis une fenêtre cachée. Oui, ce serait un bon endroit.
Un bon endroit pour qu'elle se calme un peu.

 
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Kaylee Wilsonn
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Ven 27 Mar - 13:28
Rp Terminé





Kaylee & Thomas


Accablement




Voilà, je l'ai dis. Il sait maintenant. Et il doit me trouver encore plus pathétique qu'avant. Se mettre dans cet état pour une histoire de cœur... Mais en même temps c'est peut-être le mieux placé pour me comprendre. Il connait Jormungand aussi bien que moi. Il était avec moi quand tout a commencé et.. j'ai cette étrange sensation qu'il sera là quand tout finira. C'est ironique cette façon qu'a le destin de lier deux personnes. Et... même si on est à la fois voisin et étrangers, j'ai l'impression qu'on se ressemble. Quand je lève les yeux, que je vois son expression, je crois me voir en lui. Diamétralement opposés et pourtant si similaires. Les mêmes iris dorés. Ce lien à la lumière et au soleil. Cette façon stupide de se jeter dans la bataille. Et puis... Cette même culture poétique, visiblement.
Je n'aime pas montrer ce côté de ma personnalité. Ça dénote beaucoup trop de ce que les gens vois de moi. C'est bien trop différent de ma "crise d'ado". Mais surtout, ça me rappelle beaucoup trop mon enfance. A cette période j'étais enfermée dans une perfection que mes parents m'imposaient. J'étais la petite fille à lunette du fond de la cour, un livre devant le nez, à la messe le dimanche. Beaucoup trop soucieuse de ses résultats. Travaillant pour les autres, pas pour moi. Mal à l'aise. Contrainte. Maintenant que j'y pense, si je n'avais pas subi ma quasi-noyade, je ne serai peut-être jamais sortie de là. J'aurai continué à suivre aveuglément les désirs de mes parents. Et, sûrement, je ressemblerai beaucoup plus à Thomas. Il a ce côté renfermé dans la classe. Travailleur silencieux préférant la solitude à la chaleur des autres. Je crois bien ne l'avoir jamais vu avec un groupe d'élève. Comme moi en primaire. Je ne suis même pas sûre de l'avoir vu réellement sourire.

Ouais, la vie est ironique...

Thomas se rapproche à nouveau pour me protéger de son parapluie. J'ai l'impression de sentir sa chaleur jusque là... J'ai l'impression qu'il ne dégageait pas ça avant. C'est bizarre... Mais, dans la masse sombre de la foule, entre les murs ternes des rues et la tristesse de la pluie, il a quelque chose de réconfortant dans cette chaleur. Presque rassurant. Comme un point de lumière au milieu de l'obscurité.
Il prononce mon nom. Puis le silence. Il veut que je le regarde. Je n'y arrive pas... Pas tout de suite. Il continue de parler et moi, j'ai besoin d'un effort presque surhumain pour lever les yeux vers lui.

- La première fois qu'on s'est rencontrés, tu t'es battue pour une seule raison, je m'en souviens.

J'étais sacrément impulsive à l'époque... Je le suis encore aujourd'hui. Mais je pense que.. si on me donnait la possibilité de changer les choses, mon choix serait différent. Je n'aurai pas suivi le carnet. Je ne serais pas allée dans ces égouts. Ma première erreur... La plus importante. Celle qui en a entrainé une myriade d'autres. Si j'avais été raisonnable dès le début, on en serait pas là. Que ce soit moi, Thomas ou Lova. On en serait pas là...

- Tu t'es battue car tu avais lu deux mots dans le carnet de Spiff, juste deux mots.
Tu te souviens ce qu'étaient ces mots?


Thomas cesse de parler un instant. Je crois que mon expression s'assombrit un peu.

- Lova... murmurai-je avant de baisser la tête, une nouvelle fois, Lindberg...

Prononcer son nom me laisse un goût amer dans ma bouche. Un goût salé. Comme celui des larmes. Pourquoi son nom provoque autant d'émotion en moi? Je peux encore clairement ressentir tout l'amour et l'agacement... Toute la joie et la tristesse.. Toute la tendresse et douleur... Toutes les émotions qui lui sont liés. Ouais, cette fille a vraiment fait vibrer mon cœur de toute les façons possibles. De peur, de colère et d'amour.
Et savoir que je n'aurai plus le droit de la regarder, de la toucher, de la chérir... Ça fait mal.

- Je ne prétends pas comprendre vôtre relation. Je pense que je comprendrais jamais vraiment. Mais je sais que tu l'aimes vraiment et qu'elle pense la même chose de toi.

Ouais, je l'aime. Et j'ai même pas été foutue de lui dire en face... Les autres autour de moi l'ont remarqué avant même que je ne le vois. C'est Iris qui a dû insister. Kay qui a dû en rajouter une couche. Même Lova a dû forcer... Je me sens tellement nulle. Peut-être que si je m'en étais aperçu plus tôt, j'aurai pu éviter tout ça? J'aurai pu plus profiter d'être avec elle. J'aurai pu... Je ne sais pas. Mais c'est trop tard maintenant, de toute façon...

- Et puis... Je pense que l'histoire de sécurité s'est un peu terminée quand on est entré dans une école où tout le monde est une sorte de monstre, non?

Je secoue la tête doucement.

- Non. L'école a.. un cadre. Elle a des "arbitres". Ça ne sera jamais pareil qu'une organisation qui veut nous tuer.

Je ne parle pas très fort. Je sais ce que je dis. Je ne changerai pas d'idée là-dessus. Je me sens simplement fatiguée...
Il prend ma main avec une certaine retenue et mes yeux migrent sur nos doigts. Il m'explique qu'il voulait me ramener à l'école mais qu'il reconsidère cette option maintenant qu'il sait... Je hoche la tête. Il a raison. Si je me suis éloignée quitte à ma faire frapper dans cette ruelle pluvieuse, c'était pour échapper à Lova. Échapper à Kay. Échapper à Iris ou Rosa. Échapper à tout le monde...

- Je connais un petit endroit tranquille, un endroit où il y aura personne, une sorte de petite cachette au dessus du monde. Tu veux y aller? Ce sera pas trop loin.

A nouveau, je hoche la tête. Peu importe l'endroit tant que je suis loin d'elle. Loin des yeux loin du cœur comme on dit...
Alors je me laisse simplement tirer par la main. Reprenant ma marche comme l'ombre que j'étais tout à l'heure. Comme un fantôme errant, dont sa seule accroche sur Terre est la personne qu'il hante.


belle âme
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Thomas Lynch
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Ven 27 Mar - 18:53
Rp Terminé
Un monde teinté de grisThomas Lynch et Kaylee Wilsonn


Le coin que connaissait Thomas se trouvait dans le coin sud de Hammersmith, sur Fullham Palace Road. Il garda la main de Kaylee dans la sienne, s'assurant qu'elle ne disparaisse pas pour se perdre dans sa tristesse. Il ne la retrouverait pas.
Pourtant, il ne la serre pas, ne la tire pas, simplement la guide sans fermetée comme un ami à travers le blizzard.

Il s'arrêta devant une grande bâtisse en briques rouges et ocre foncé. Le portique est en marbre, marqué par les mots "Tolle Le, Tolle Lege". Une série de fleurs et de plantes sont sculptés sur les arcs et les colonnes qui englobbent la porte en bois entre-ouverte. Devant tout cela était une grille en fer forgé gardant l'entrée. Thomas ouvrit la grille d'un grincement strident. La lumière passait vers l'extérieur par les vitraux colorés.
C'était en effet une église, une petite du nom de Saint Augustine. Thomas en avait rencontré le curé une fois, ils avaient discutés et il lui a offert le secret d'une petite salle cachée si jamais il avait besoin.
Thomas lâcha la main de Kaylee. Si elle voulait faire demi-tour, elle le pouvait.

Je connais le prêtre, il m'a montré un petit endroit tranquille que tu peux atteindre en passant par l'intérieur. Le bâtiment d'à côté et celui-ci étaient autrefois un seul complexe avant qu'ils aient séparés. T'a un petit corridor qui mène à ce qui était une section d'une bibliothèque. Probablement la réserve. Il y reste que quelques cartons remplis mais rien de plus. C'est chauffé encore et il y a le courant. La vue est assez chouette.

En entrant, on entends les pas mouillés résonner dans toute la nef, vide. Peut-être que le prêtre est allé chercher quelquechose. En tout cas, il y a pas grand-monde qui va venir avec ce temps de chien.
Thomas ne prit pas le temps de regarder Kaylee, il s'avança vers l'eau bénite et y trempit deux doigts de sa main droite avant de faire le signe de la croix face à la statue de Jesus au fond. Une fois cela de fait, il revient vers son amie comme si de rien n'était.
C'est par là, sur la droite. Suis-moi.

Thomas monta un petit escalier avant d'arriver sur un corridor au sol planché et aux murs en bois vernis. Il continua jusqu'à l'escalier en spirale, faite de fer forgé et de bois plus ancien. Il aggripe la rambarde avant de dire quelques mots.
Attention à tes pieds, les marches sont assez petits.

Continuant sur sa montée, il arrive sur un second corridor, mais au lieu de continuer jusqu'au bout, il s'arrête à mi-chemin et se baisse pour tappotter un peu contre le mur. Il écoute attentivement le son, se collant presque au mur.
Enfin, il toque contre du creux.
Thomas cherche de ses doigts un petit enfoncement au ras du sol et soulève un peu.
Un clic résonne et une petite porte s'ouvre, pas très haute mais suffisament grande pour qu'on puisse y marcher à quatre-pattes facilement.

C'est comme dans les histoires pour enfants, le petit passage secret dans le mur avec la cachette de l'autre côté.

Thomas lâche un sourire avant de s'y jetter, marchant à quatres-pattes jusqu'à l'autre bout du passage.
Là, une salle calme se dresse.
On dirait une section de bibliothèque en effet. Il y a des meubles à étagères, la plupart vides ou contenant de rares livres pleins de poussière ou un tas de paperasse quelquonque. Des cartons remplissent tout un coin, s'étandant un peu partout à l'occasion, remplis d'ouvrages divers. De vieilles ampoules pendent au plafond un peu bas, suspendus vulgairement au bout de fils électriques sans la moindre esthétique. Une statue en pierre de Marie, très vieille sans-doute, usée par le temps, se tient près d'une porte scélée qui mène sans-doute au reste de l'autre bâtiment. Un tas de planches bloque le passage, probablement la raison pour laquelle cette pièce n'a pas été découverte depuis l'autre côté. Trois tables entourés de chaises remplissent la partie centrale, l'une des tables étant cassée en deux par un poids trop lourd. Une grande série de fenêtres d'art-nouveau donnent sur le quartier d'Hammersmith, la pluie résonnant en tappant sur les vitres.
Thomas tire sur un petit fil avec une boule noire au bout et allume les lumières, donnant de la vie à la pièce. Il marche lentement vers une des tables où se tient encore un livre solitaire, marquée d'un marque-page rouge qui le dépasse légèrement.

Alors, c'est sympa, non?
Comme j'avais dit, c'est tranquille, personne viendra et personne nous trouvera.


J'espère que tu n'est pas une tueuse en série alors!

Thomas mit cette petite plaisanterie, espérant remonter le moral de Kaylee, essayant de changer ses idées.
Il revient vers elle avant de rebaisser ses bras et l'adresser plus sérieusement.
Si...
Si jamais t'a des ennuis et t'a besoin d'un endroit alors tu peux venir ici.
Tu dérangera personne, je me chargerait de le dire au Père Eldric. Tu as un futon dans le coin là-bas et en bas il y a une petite superette si tu veux prendre de quoi grignotter.


Thomas redouttait les questions clichés qui pouvait venir.
"Pourquoi tu fais ça pour moi?"
"Comment tu connais cet endroit?"
"Est-ce que tu l'as déjà utilisé?"
"Pourquoi?"
Si il pouvait les éviter, cela lui ferait du bien. Il est là pour aider Kaylee, pas raconter ses histoires.


 
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Kaylee Wilsonn
C |:| En formation à la brigade
Kaylee Wilsonn
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Sexe : Féminin
Identité de genre : Femme/Fille
Apparitions : 764
Inscription le : 24/04/2019
Né(e) le : 24/03/2004
Age : 20
Taille / Poids : 1m67 / 57 Kg
Nationalité : Tasse de thé avec un nuage de lait. J'suis anglaise.
Situation amoureuse : Une p'tite bouille blonde beaucoup trop sexy again
Couleur(s) de parole : #CC0033
Péché(s) :
  •  Luxure 

Commentaire/citation : "I'm stronger than you"
https://sin-theatre.forumactif.com/t719-tu-veux-ma-photo-fiche-de-kaylee-wilsonn https://sin-theatre.forumactif.com/t1041-dossier-l931-kaylee-wilsonn

Sam 28 Mar - 21:49
Rp Terminé





Kaylee & Thomas


Sacré




Je le laisse m'entrainer avec lui dans les rues froides de Londres, guidée par ses pas. Le regard braqué vers le sol, j'observe vaguement le reflet gris du ciel dans les flaques d'eau. Le son de mes chaussures contre les dalles mouillées résonne à mes oreilles comme le seul bruit important. Le reste est en arrière plan. Les voitures me semblent lointaines. Le son de la pluie s'écrasant sur le parapluie aussi. Rien n'attire mon attention, je me sens juste portée par les pas de Thomas. Entrainée à travers un océan sombre dont la masse se forme et se déforme sans fin.
Je ne sais pas combien de temps on marche mais notre chemin s'arrête sur un bâtiment en brique rouge. La porte en bois est soulignée par des sculptures de marbre et des vitraux colorés ornent les murs. On dirait une chapelle ou un truc comme ça... Mais une grille rouillée nous barre l'entrée. Thomas ne semble pas s'en inquiéter. Il l'ouvre dans un grincement en lâchant ma main. Il m'explique qu'il connait le prêtre et que sa cachette est une sorte de pièce fantôme d'un ancien complexe. Maintenant il y a deux sections séparées à la place.

Je me souviens pas de la dernière fois où j'ai mis les pieds dans une église mais je n'ai nulle part où aller pour le moment, alors je le suis. On pénètre les lieux, accompagnés de l'écho de nos pas. C'est vide. Le temps ne doit pas attirer beaucoup de monde...
Thomas s'avance vers le récipient d'eau bénite pour en prélever sur ses doigts et faire le signe de croix. Je le regarde faire sans trop réagir. J'ai horreur de ce geste. Parce que la croix est l'objet par lequel est mort Jésus. En le reproduisant sur nous, ça me donne l'impression de nous condamner comme lui l'a été...
Je reste un instant passive, à simplement fixer cette eau qui n'a rien de bénite pour moi. Puis le gamin revient vers moi en me disant que c'est par la droite. Il s'en va en direction d'un escalier et j'hésite à aller mettre cette foutue eau sur moi. Il m'emmène dans sa cachette... Je dois respecter, non? Mais je ne veux pas le perdre de vue alors je finis par le suivre, abandonnant le bénitier.
Il me mène à un corridor assombri par le temps et je continue ma marche. Je ne me sens pas à ma place ici...
L'escalier en spiral a de petites marches de ce que me fait remarquer Thomas pour m'éviter de trébucher.
Encore un corridor. Je ne pose pas de question. Je ne regarde pas vraiment le lieu. Mon attention n'est focalisée que sur Thomas comme si j'avais l'esprit trop embrumé pour voir autre chose. Il s'arrête, tapote contre le mur comme pour chercher un passage secret. Et une porte s'ouvre après un petit "clic".

- C'est comme dans les histoires pour enfants, le petit passage secret dans le mur avec la cachette de l'autre côté.

Il sourit. On dirait que ça l'amuse... J'avais jamais vu une expression pareille sur son visage. Il s'engouffre à quatre-pattes dans le passage, trop petit pour le laisser tenir debout, et je reste un instant immobile. Puis je m'accroupis, observe un peu ce tunnel avant de m'y aventurer à mon tour.

Je me redresse pour observer une pièce d'un calme sacrale. Si elles ne sont pas vides, quelques livres poussiéreux s'entreposent sur des étagères de bibliothèques. Il y a un peu de paperasse. Des cartons dans un coin de la pièce. Trois tables trônent au centre dont une brisée. Derrière, une multitude de petites fenêtres tapissent le mur, laissant voir la pluie s'écraser contre les vitres tandis qu'une statue éprouvée se fait gardienne d'une porte scellée. Depuis combien de temps est-elle là, à en protéger l'accès?
Je reste silencieuse face à cette pièce morte. Même les ampoules suspendues ne me donnent pas vraiment l'impression de vie lorsque Thomas les allume. La lumière peu chasser les ténèbres. Pas la vieillesse et la poussière. Je le suis du regard lorsqu'il s'approche d'un livre coupé en deux par un marque page. Je suppose qu'il vient souvent ici pour lire ou quand il veut s'échapper du monde. C'est plutôt bien comme endroit pour ça. Personne ne doit pouvoir le trouver...

- Alors, c'est sympa, non? Comme j'avais dit, c'est tranquille, personne viendra et personne nous trouvera.

Je hoche doucement la tête avant de perdre mon regard à travers la fenêtre. Et sa phrase qui suit m'empêche de respirer un instant. "J'espère que tu n'es pas une tueuse en série alors!".
Des images me reviennent en tête. J'entends les cris de Spiff résonner dans ma tête. J'entends la balle qui a traversé ce mec entre les deux yeux. Je revois.. la tronçonneuse. Le mec tranché en deux. Son corps qui s'ouvre juste sous mes yeux.
J'ai un frisson de dégout. J'ai envie de vomir tout d'un coup... Mais je finis par murmurer, sans quitter la pluie des yeux.

- Oui... J'espère aussi.

Je ne sais pas où me situer. Je ne suis pas une tueuse en série. Je ne ferrai jamais un truc aussi horrible qu'un meurtre. Mais parfois... Quand je repense à ce que j'ai déjà fais, je me sens mal. Je me dégoute.. Je sais que c'est de la légitime défense mais.. Ça ne suffit pas à me rassurer.

- Si... Si jamais t'a des ennuis et t'a besoin d'un endroit alors tu peux venir ici. Tu dérangera personne, je me chargerait de le dire au Père Eldric. Tu as un futon dans le coin là-bas et en bas il y a une petite supérette si tu veux prendre de quoi grignoter.

Je regarde une nouvelle fois la pièce pour chercher le futon des yeux. C'est peut-être pas si mal d'avoir un endroit pour se cacher si ça va pas. Thomas est... plus gentil que ce que je pensais. Plus triste aussi. Je le voyais comme un garçon timide et renfermé. Mais maintenant que je le vois aujourd'hui.. Je me dis qu'il doit se sentir un peu triste ou seul s'il a besoin de se réfugier ici..

Doucement, je m'approche de la statue aux yeux vides. Je la regarde un instant. Sa peau glacée semble se craqueler sous le poids de la poussière.
Doucement, je pose ma main sur l'une des siennes, compatissante à son état.

- Pourquoi... Pourquoi tu m'aides? Je me suis mal comportée avec toi. Je ne t'ai jamais rien donné... Tu aurais pu passer ton chemin... et me laisser dans cette ruelle.


belle âme
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Thomas Lynch
BL |:| Quatrième année
Thomas Lynch
Thomas Lynch
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BL |:| Quatrième année
Sexe : Masculin
Identité de genre : Homme/Garçon
Apparitions : 304
Inscription le : 08/04/2019
Né(e) le : 11/10/2004
Age : 19
Taille / Poids : 1.73m 66Kg
Nationalité : Britannique
Situation amoureuse : En Couple avec Ashley Walsh
Couleur(s) de parole : #9DCFFF
Péché(s) :
  •  Paresse 

Commentaire/citation : "Non, regarde pas mon Oeil. J'aime pas quand les gens font ça."
https://sin-theatre.forumactif.com/t690-le-feu-dans-nos-coeurs-protege-contre-l-obscuritee-de-la-nuit-thomas-lynch-terminus#5160 https://sin-theatre.forumactif.com/t1034-dossier-l922-thomas-lynch

Dim 29 Mar - 9:49
Rp Terminé
Un monde teinté de grisThomas Lynch et Kaylee Wilsonn


La question innévitable se fait alors poser. Thomas va près des fenêtres et regarde dehors. Il contemple la pluie cognant contre les vitres de sa forteresse contre le monde en silence, se demandant si il ne se fait pas des escuses et pourquoi il aide vraiment Kaylee.
Est-ce de la pitiée? De la compassion? De l'amitiée? De l'admiration? Le coeur brisé de la voir au bout du rouleau?
Qu'est-ce qu'il en sait.
Il voit juste Kaylee comme ça et ne peut que être animé à l'aider de façon presque mécanique, comme si il était contrôlé par une force supérieur, une marionette du destin ou de lui-même, qui sait?

Il souffle sa réponse avec un teint de tristesse. Non c'est pas de la tristesse, c'est autrechose, quelquechose de plus subtile mais qu'il n'arrive pas à nommer, une sorte de sensation qui vous serre la gorge mais ne vous fait pas pleurer.
Je sais pas... Je suis pas certain moi-même. Une chose qui est sûre c'est que tu t'est pas mal comporté avec moi. Crois-moi, je peux te les nommer les gens qui se sont "mal comporté" , je vois leurs visages, j'entends leurs paroles et je sens encore parfois les coups.
En prononçant ces dernières paroles, Thomas sert un poing fort, tremblant, avant de relacher et ouvrir sa main.
Tu n'en fais pas partie. Tu m'as sauvé quand Spiff me tabassait, la plupart des gens m'auraient ignoré et laissé. Aussi sèche et impulsive que tu puisse être...

Thomas marche vers Kaylee, il s'arrête devant elle et pointe le haut de son torse, côté gauche.

...il y a un coeur d'or qui bat là dedans, que tu y crois ou non. Je peux le sentir. Ma grand-mère avait un coeur comme ça.

Tu est capable de faire beaucoup de bien Kaylee, bien plus que ce que tu crois. C'est aussi ça qui fait de toi quelqu'un de plus fragile au fond. J'espère que tu ne le brisera pas en te sacrifiant pour quelqu'un qui ne le mérite pas.


Il se retourne et va fouiller dans un coin de la pièce pendant quelques instants avant de revenir avec un sac rouge pétant couvert de lignes blanches et jaunes, la lumière se reflétant beaucoup sur sa surface plastique. Un son disctinct de craclements retentit du sac alors que Thomas revient avec, l'ouvrant et y prélevant un peu de nourriture qu'il met dans sa bouche.
Il tends le sac vers Kaylee, ouvert.
Chips?
Thomas a un sourire un peu idiot, la chips à moitié dans sa bouche, dépassant de ses lèvres alors qu'il la tient avec ses dents avant de l'aspirer soudainement avec un "slurp" un peu trop fort.
Elles sont à l'anciennes, mes préferées. J'espère que ça sera pas trop salé pour toi.

Une fois qu'il a la réponse de Kaylee, Thomas retracte son bras et va poser les chips sur une des tables, laissant libre d'accès pour l'instant.

Bien. Tu m'as toujours pas raconté ce qu'il est passé au juste.
Si...
Si c'est pas trop dur...
Si je peux avoir le droit de savoir....
Comment est-ce que tu as rompu?
Je sais, je sais, c'est pas mes onions....


Tu as le droit de refuser, je n'irais pas plus loin dans tes affaires.

 
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Kaylee Wilsonn
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Mar 21 Avr - 22:14
Rp Terminé





Kaylee & Thomas


Marbre


Debout, un bras le long du corps et le visage baissé sur ma main posée contre celle de la statue, j'attends. Je glisse à peine mes doigts sur le marbre de son bras de peur de l'abimer et un petit tracé de poussière me suit. Depuis combien de temps est-elle là? Elle me fait penser à ces statues posées dans un coin, abandonnées et condamnées à attendre dans le silence. Personne ne vient les récupérer, et l'oubli les accable des brisures du temps. J'ai rencontré une fois une personne comme ça. Je ne me souviens plus de son nom... Je sais seulement que ce vieil homme aigri attendait derrière le comptoir de sa boutique d'antiquités. J'étais petite à l'époque mais je peux encore revoir sa façon d'astiquer ces bagues. Il râlait. Ma présence semblait le déranger. Mais j'étais trop curieuse pour m'en aller sans avoir fait le tour du magasin alors il s'est senti obligé de me surveiller. Et plus il m'expliquait les histoires des objets qu'il vendait, plus j'avais l'impression qu'il était nostalgique. Fatigué aussi... Je me demande ce qui lui est arrivé. Maintenant... A-t-il lui aussi le regard vide et froid de celui de cette statue?

Je reste un instant silencieuse alors que j'attends la réponse de Thomas sans grande conviction. Je ne le comprends pas. J'ai l'impression de ne jamais avoir été là pour lui... Pourquoi serait-il là pour moi? Je lui dois déjà beaucoup. S'il n'était pas venu à la maison rouge, je pense qu'on s'en serait pas tiré et que Lova serait...
Mon cœur se serre. Je ne veux plus y penser. Je n'arrive même pas à savoir si je pleure encore ou pas... Je crois que non. Mais ma gorge est toujours autant serrée, sur le point d'étrangler la moindre parole... Il ne faut pas que j'y pense...
Au fond, je ne sais même pas ce que j'attends en posant cette question à Thomas. Je ne sais pas si j'ai envie d'être rassurée ou bien si je préfèrerai qu'il me balance mes quatre vérités au visage. Ma tête est si perturbée, dans le vague. Plus rien de logique ne semble filtrer dans mes pensées...

- Je sais pas... Je suis pas certain moi-même. Une chose qui est sûre c'est que tu t'est pas mal comporté avec moi. Crois-moi, je peux te les nommer les gens qui se sont "mal comporté" , je vois leurs visages, j'entends leurs paroles et je sens encore parfois les coups.

Je tourne la tête vers lui. Il fait face à la pluie, devant la fenêtre grise et brumeuse. Je crois voir son poing se serrer avant de se déplier. Et je ressens de la peine. Ou de la rancœur. Je n'ai jamais été frappée dans mon enfance ou très peu. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi d'autres se donnent le droit de violenter quelqu'un. Je ne supporte pas que l'on fasse du mal intentionnellement. C'est peut-être pour ça que j'ai commencé à ma battre à tous les coins de rues. Mais au final... Est-ce que ça m'a vraiment servi?
Je sens mes mâchoires se resserrer. Ce p'tit gars mérite pas qu'on le frappe pour aucunes raisons...

- Tu n'en fais pas partie. Tu m'as sauvé quand Spiff me tabassait, la plupart des gens m'auraient ignoré et laissé. Aussi sèche et impulsive que tu puisse être...

C'est vrai qu'à notre rencontre, il avait des ennuis. Je sais même plus si l'autre Piff était en train de le frapper ou de lui proposer de la drogue mais le résultat aurait été le même. Je hoche à peine la tête comme pour lui faire comprendre que c'était pas grand chose. Enfin... Si, c'était important cet événement. Parce que sans lui, je n'aurai peut-être jamais connu Jormungand. Et Lova serait en sécurité... Mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir... Ni revenir en arrière.
Il finit par se retourner vers moi pour approcher. Puis, doucement, il pointe ma poitrine.

- ...il y a un cœur d'or qui bat là dedans, que tu y crois ou non. Je peux le sentir. Ma grand-mère avait un cœur comme ça.

J'ai senti une chaleur dans mes poumons. Une si petite chaleur que je me demande même si je n'ai pas halluciné.
J'essaye d'écouter les battements de ce cœur d'or qu'il décrit... Mais je n'entends rien. Comme si la pluie l'avait terni. Alors je me contente de regarder son index braqué vers moi sans savoir quoi répondre. Je n'arrive pas à savoir s'il est sincère ou si me voir aussi au fond du trou lui donne envie de me remonter le moral. Ai-je réellement quelque chose à dire? Jusque là, je n'ai aucune certitude que ce qu'il dit est juste. J'ai toujours été entourée par peu de personne. La plupart de ceux qui me croisent me qualifient de brute, de petite racaille, de la fille un peu trop impulsive toujours prête à frapper. Jusque là, je crois que la seule personne à me voir autrement est Lova. Et je sais qu'en la quittant, je vais perdre une part de moi. Parce que c'était pour elle que j'étais tendre. Elle faisait ressortir la moindre parcelle de ma douceur. Maintenant, je ne sais pas trop ce que je vais devenir. Ouais c'est bête. Je sais que cette phrase sonne comme un cliché de mauvais film...

Je sens une nouvelle larme commencer à couler et j'essuie immédiatement ma joue. J'en ai assez de pleurer...
Thomas tourne les talons pour aller récupérer un paquet rouge qu'il me tend. Il me regarde, une chips entre les dents et un sourire naïf sur le visage. Je tourne doucement la tête en levant la main pour décliner. Il est gentil mais, je n'ai pas vraiment faim. Les pleurs ont noué mon estomac... Je crois bien que je ne pourrai même pas avaler de l'eau.

- Bien. Tu m'as toujours pas raconté ce qu'il est passé au juste. Si... Si c'est pas trop dur... Si je peux avoir le droit de savoir.... Comment est-ce que tu as rompu?

Je vois bien qu'il essaye de prendre des gants. Qu'il veut rester le plus gentil possible pour ne pas me faire de mal mais je sens quand même mon cœur se serrer à cette question. Je reste immobile, la main sur celle de la statue alors que mon expression doit se dégrader entre l'envie de pleurer une nouvelle fois et la lutte intérieur pour ne pas céder.

- Je sais, je sais, c'est pas mes oignons.... Tu as le droit de refuser, je n'irais pas plus loin dans tes affaires.

Je reste silencieuse un long moment. J'ai peur que si j'essaye de parler les larmes ne remontent encore... J'abaisse le regard sur ces doigts de marbres pour les contempler inlassablement, comme s'ils étaient un repère, quelque chose sur lesquel me raccrocher. Et puis, dans un murmure, presque machinalement, je finis par entrouvrir les lèvres.

- J'ai dis qu'elle me gênait...

Quand les paroles remontent à mes oreilles j'ai un frisson de dégoût. Je ne mérite vraiment pas d'être réconfortée... Pas après tout le mal que je lui ai fais intentionnellement...

- J'ai dis que si elle n'était pas capable de suivre, il valait mieux qu'elle ne vienne pas du tout...

Si elle est impliquée dans une affaire de Jormungand, j'ai peur qu'elle n'en ressorte pas. Je ne veux pas qu'elle soit blessée ou pire. Mais en aucun cas Lova est faible. Je le sais... Elle me suit malgré toute la peur que peut lui inspirer cette organisation. Elle se bat pour me protéger alors qu'elle n'a aucune notion de combat. Elle est... bien plus courageuse que moi....

- Et j'ai dis... qu'à cause de ça, je me retrouvais toujours blessée.

Je finis par lâcher la main de la statue pour m'asseoir. Je n'ai pas la force de tenir debout. Je me sens comme une moins que rien...

- Je lui ai repris ce que je lui avais offert de plus précieux...

Je regarde l'intérieur de ma paume puis lève la tête vers la statue. J'ai l'impression qu'elle m'observe, se rendant juge de mon action. J'ai l'impression que ses yeux vides sont insensibles à ma douleur. Et ça.. me mets en colère. Alors je baisse une nouvelle fois la tête. Je me sens vide...


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Thomas Lynch
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Commentaire/citation : "Non, regarde pas mon Oeil. J'aime pas quand les gens font ça."
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Mer 22 Avr - 12:59
Rp Terminé
Un monde teinté de grisThomas Lynch et Kaylee Wilsonn


Chaque mot était comme une dague. Un poignard sanglant avec lequel elle se meurtrit tout en blessant ceux autours d'elle. Ces paroles étaient tristes, cruelles, dévorantes comme les flammes noires du mal. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer ce que ça pouvait causer comme douleur pour eux. C'est le coeur qui se serre, se tord, maladivement dans un effort pour ne jamais plus sentir les flèches qui le transpercent.
C'est immonde, impossible de le nier. Ce que Kaylee a fait est une honte, un affront contre l'être qui lui importait le plus au monde et une erreur qui ne pourra jamais, jamais, être rattrapé.

Thomas fit face au mur, recouvert de livres, d'un vieux tableau usé et décrépi ainsi que le vide et la solitude des temps passés. Il sentait la honte de Kaylee, comme elle se torturait, se tuait de cupabilitée. D'une part, Thomas ne pouvait que haîr cet acte qu'elle avait commis, d'une autre... il comprenait.... Il ne pouvait pas, il n'arrivait pas à se mettre en colère. Pourtant, il le voudrait, là, en cet instant. Il voudrait sentir une rage, un emportement, quelquechose! Il voudrait qu'on le possède, qu'il frappe, qu'il casse mais bon sang qu'il fasse quelquechose! Pas qu'il reste là, immobile, attristé et compatissant!
Il laissa le sac de chips tomber à terre, comme ça alors que les mots continuaient à frapper de leur force, les paroles saignant tous ceux qui les ont écouté et peuvent comprendre ce qu'elles impliquent, telle une malédiction qui vise ceux à la recherche de bonté.
Thomas est dos à elle, n'osant même pas la regarder dans les yeux, non pas car il est en colère contre elle, mais incapable de tenir son propre regard lui-même.
Il en est en partie responsable, non?
Après-tout, c'est en sauvant qui qu'on est dans ce bordel?
Qu'est-ce qu'aurait été leurs vies si ils ne s'étaient jamais rencontrés ce jour là? Si il avait juste continué de marcher? Si elle l'avait ignoré?
Peut-être que ça aurait été plus paisible, oui...

C'est cruel. C'est lâche. C'est immonde.
Mais je te comprends.
Et c'est en partie à cause de moi que c'est arrivé.

J'aurais du continuer de marcher ce jour là. On se serait pas rencontré, on aurait jamais combattu Jormugand, on aurait jamais eu tous ces désastres.


Le poison du regret commençait à entrer en Thomas, la cupabilitée le contaminant, venant prendre sa nouvelle proie qui se laissait à vif pour qu'elle abandonne l'ancienne.

Je sais..... Je sais qu'on peux pas revenir en arrière.
Que maintenant on connait la peur et la souffrance. Que l'on est marqué de cicatrices visibles ou invisibles.
Et ça....


... ça nous tue tous de l'intérieur.

Mais tu as trahis Lova en faisant ce que tu as fait. Tu as trahis ses sentiments, et ça tu le payera d'une façon ou d'une autre. J'espère, honnêtement, du plus profond de moi, que le prix ne sera pas trop fort.


Lentement, il se retourna pour faire face à Kaylee. Elle a les larmes aux yeux, encore, la tête baissée.
Oh comme ça le torture à l'intérieur. Cette sensation qui le vide de ses forces le fait souffrir le martyr. Il se rapproche encore une fois, ses jambes qui s'affaiblissent face à un monument devenu si vulnérable, une fleur qui se fane dans ses larmes.

Finalement, il craque, s'élançant pour l'entourer de ses bras, ne sachant pas quoi ait bien pu le pousser à ce faire. Des flammes commencent à émerger, mais elles ne brûlent pas. Thomas serre peut-être un peu trop fort, peut-être pas assez, il le sait pas.
Il fait juste ce que son coeur le pousse à faire, et ce dernier dit que Kaylee a besoin d'être réconfortée. Est-ce qu'il en est capable? Certainement pas...
Mais il peux essayer, il peut y mettre tout ses efforts.

Il reste là alors que les petites flammes lèchent son corps tout en la réchauffant.

Tu peux pas faire ça, que ce soit à toi-même ou à Lova. Cela ne résout rien, juste créé de la souffrance et de la colère. Soit pas idiote, s'il te plait! C'est.... Soit....

Ne soit pas comme moi à faire des conneries en croyant que ça rends le monde meilleur. La réalitée est que c'est le contraire. Je comprends pourquoi tu as fait ce que tu as fait mais je dois te dire que c'est stupide et que ça change rien.
Tu crois qu'ils vont l'oublier juste parce-que tu l'as éloignée de toi?

Après tout ce qu'elle a fait pour toi?

Elle a déjà pris sa décision quand on était venu te sauver en début d'année. C'est pas juste de lui renier sa libertée de choisir. Ce n'est pas bien, ce n'est pas ce qu'une personne qui tient vraiment aux autres ferait.



Si tu aimes, rends libre.
Même si c'est pour voir des décisions stupides, tu n'as pas le droit de restrindre.
Qu'est-ce que tu penserait si elle te reniait ta libertée aussi, en te cachant un danger qui la concernait, en te brisant le coeur pour pas que tu vienne la sauver juste car elle a peur pour toi?



Je pense que ça te briserait encore plus le moment où tu réaliserait le mensonge. Après tout, elle aurait pu te faire confiance, non?

Alors comment tu peux lui faire ça?


Le ton qu'employait le jeune-homme n'était pas agressif ou colérique, il n'était pas non plus triste, c'était un ton qui implorait Kaylee de faire la bonne décision, de corriger ses erreurs.

Dis moi...
C'est quoi ton conte ou mythe préferé?

Moi c'est celui de Cu Chulainn.


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Kaylee Wilsonn
C |:| En formation à la brigade
Kaylee Wilsonn
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Sexe : Féminin
Identité de genre : Femme/Fille
Apparitions : 764
Inscription le : 24/04/2019
Né(e) le : 24/03/2004
Age : 20
Taille / Poids : 1m67 / 57 Kg
Nationalité : Tasse de thé avec un nuage de lait. J'suis anglaise.
Situation amoureuse : Une p'tite bouille blonde beaucoup trop sexy again
Couleur(s) de parole : #CC0033
Péché(s) :
  •  Luxure 

Commentaire/citation : "I'm stronger than you"
https://sin-theatre.forumactif.com/t719-tu-veux-ma-photo-fiche-de-kaylee-wilsonn https://sin-theatre.forumactif.com/t1041-dossier-l931-kaylee-wilsonn

Jeu 2 Juil - 17:15
Rp Terminé





Kaylee & Thomas


Silence


Je n'arrive pas à regarder Thomas. Je n'arrive pas à regarder cette statue. Et je peux encore moins affronter mon propre regard. Alors mes yeux se perdent dans la poussière qui couvre le sol. Une contemplation hypnotique, un silence assourdissant, et j'ai l'impression que mon cœur s'assèche encore. J'ai l'impression qu'il se tord, se craquelle. J'ai l'impression d'être gelée de l'intérieur à tel point que c'en devient brûlant. Mes mains se resserrent légèrement sur mes genoux. Les échos de ma voix résonnent dans ma tête comme des coups de marteau enfonçant toujours plus ma culpabilité. Et plus j'entends la pluie s'écraser sur la vitre, plus j'ai la sensation de disparaître. Peut-être... que ça serait pas plus mal au fond. Je n'arrive plus à savoir si je mérite d'être soutenue ou réconfortée. J'ai honte... J'ai mal... Et j'ai juste envie que ses flammes noirs mais invisibles me consument entièrement pour ne plus me faire souffrir.

Thomas reste dos à moi mais je n'ose pas le regarder. J'ai peur de voir son aura se retourner contre moi parce que... Parce que je sais que ce que j'ai fais est impardonnable. Et j'ai toujours vu quelque chose de juste et fier en lui. Je sais qu'il va me blâmer, m'accuser, me juger. Et il aurait raison...

- C'est cruel. C'est lâche. C'est immonde.

Je baisse un peu plus la tête. Je sais bien. Je sais bien tout ça... Mais je n'ai pas trouver d'autres solutions. C'est idiot mais c'est comme ça. Et maintenant je ne peux plus rien y faire... Et ça me ronge de l'intérieur. La honte me tord encore une fois la gorge.

- Mais je te comprends. Et c'est en partie à cause de moi que c'est arrivé.

Je réagis à peine mais ses paroles me fige le cœur. Je ne comprends pas ce qu'il dit... Il n'a rien à voir là-dedans... C'est juste moi qui suit beaucoup trop impulsive. Je réfléchis pas beaucoup quand une injustice me touche et ça m'envoie toujours dans la merde. Alors c'est pas sa faute... Mais j'arrive à rien dire.

- J'aurais du continuer de marcher ce jour là. On se serait pas rencontré, on aurait jamais combattu Jormugand, on aurait jamais eu tous ces désastres.

Si on avait pas rencontré Jormungand... Si on ne l'avait pas combattu... Si on ne l'avait pas approché... On aurait sûrement pu avoir une vie normale... On aurait pu avoir une vie plus simple... Plus calme. Qu'est-ce que j'aimerai pouvoir revenir en arrière en pensant à tout ce que je n'aurai jamais. Qu'est-ce que j'aimerai changer mes choix passés. Mais je n'ai pas ce pouvoir... Et mes poumons se serrent une nouvelle fois. Je crois que les larmes sont remonter à mes yeux mais je n'arrive pas à pleurer.

- Je sais..... Je sais qu'on peux pas revenir en arrière.
Que maintenant on connait la peur et la souffrance. Que l'on est marqué de cicatrices visibles ou invisibles. Et ça.... ça nous tue tous de l'intérieur. Mais tu as trahis Lova en faisant ce que tu as fait. Tu as trahis ses sentiments, et ça tu le payera d'une façon ou d'une autre. J'espère, honnêtement, du plus profond de moi, que le prix ne sera pas trop fort.


Oui je sais... Je l'ai trahis. Et au delà de toute la douleur causé par Jormungand, ce sentiment de culpabilité est de loin le plus atroce. Cette organisation est absolument rien à côté de la peine que j'ai eu à rompre. Je lui ai fais tellement de mal... Et j'ai eu l'impression que ses pleurs et supplications me tuaient sur place. Et je pense que je ne pourrai jamais vraiment m'en remettre...
Je suis si fatiguée... Mon corps me fait mal. Mon esprit me fait mal. Mon cœur me fait mal... Et je n'ai même plus la force de m'effondrer.

Les pas qui s'approchent de moi me semble loin. Je remarque à peine les bras de Thomas qui se resserrent sur moi. Mais je ressens de la chaleur... Un peu comme une lueur réchauffant mes os avec bienveillance. C'est presque agréable à travers ce blizzard sombre et froid qui griffe ma peau.

- Tu peux pas faire ça, que ce soit à toi-même ou à Lova. Cela ne résout rien, juste créé de la souffrance et de la colère. Soit pas idiote, s'il te plait! C'est.... Soit.... Ne soit pas comme moi à faire des conneries en croyant que ça rends le monde meilleur. La réalité est que c'est le contraire.

Je l'entends me parler mais j'ai dû mal à l'écouter. Il y a tellement de mots... J'ai la sensation que mon cerveau va exploser. Et puis, je suis connue pour être une idiote, non? Je suis juste l'idiote, l'impulsive, la brute... Celle qui fonce sans se soucier des conséquences et qui ne peut que les subir une fois trop tard...
Je sais bien que Lova a prit sa décision. Peu importe ce que je fais, elle me suivra aveuglement. Mais elle n'a pas été assez une menace pour Jormungand pour l'instant... Elle se ferra oubliée plus facilement que moi. Alors si je peux la protéger maintenant, il faut que je le fasse. Et si j'abandonne... Peut-être qu'elle aussi? Et elle aura une vie plus tranquille...

- Si tu aimes, rends libre.

Mon cerveau a cessé d'écouter à cette phrase. Elle tourne en boucle dans mon esprit. Elle efface toutes les autres pensées pour envahir la moindre parcelle de ma tête. Si tu aimes, rends libre. Mais... Est-ce que ce n'est pas ce que j'ai fais? Je l'ai libéré de la prison dans laquelle je l'avais enfermé... Je l'ai libéré de ma responsabilité... C'est pas.. ce que je devais faire? Je ne sais plus...

- Dis moi... C'est quoi ton conte ou mythe préféré? Moi c'est celui de Cu Chulainn.

Je finis par tourner doucement les yeux vers lui. Je ne comprends pas bien... Où est-ce qu'il veut en venir? Ma tête est vide. Je ne pense à rien d'autre que ses paroles précédentes. Je crois bien que je suis incapable de lui répondre... Alors je reste silencieuse un moment. Il ne bouge pas, continue de me serrer contre lui sans rien dire de plus.

- Gladiator... murmurai-je.

Je sais, ce n'est pas un mythe, ni même un conte. Mais pour le moment c'est la seule chose qui me vient... Mes parents ne voulait pas que je le vois. Si mon cousin ne me l'avait pas montré, je ne saurais sûrement pas que ce film existe. Honnêtement je ne me souviens plus quel âge j'avais quand je l'ai vu... Mais j'étais petite. Je ne comprenais pas tout à l'époque. Les scènes de batailles me faisaient parfois fermer les yeux. Mais je me souviendrai toujours de la musique accompagnant la mort du héro ainsi que la voix douce de cette reine qui lui dit "Va les retrouver.". Je m'en souviendrai toujours et je crois que je serai incapable de rester de marbre face à cette scène.
Mais je ne comprends pas le rapport... Qu'est-ce que tu essaye de faire Thomas?


belle âme
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