Soirée "Netflix and chill" [ft. Lova Lindberg]

Après ma phrase… indécente, je ne sais plus où me mettre. Je ne pensais pas que je pourrais dire ce genre de choses ! Je ne me reconnais pas. C’est comme si une part bien enfouie de moi, faisait surface. Une part…un peu plus instinctive et…bestiale. Je rougis violemment quand je croise son regard et que je crois y lire ce que je crois. Putain de merde ! Elle est si belle ! Si sexy ! Et ce regard ! Je craque pour cette fille, mon dieu ! Alors que je voulais détourner le regard, elle attrape mes lèvres des siennes et je ferme les yeux, mon cœur accélérant toujours plus.

Oh mon dieu… Oh mon dieu !!

Je lui rends son baiser, venant inconsciemment me coller contre elle. Ses mains viennent se loger dans mes reins, me laissant de longs frissons qui parcourent tout mon corps sensibilisé par sa présence près de moi. Elle me caresse doucement, mais ce n’est pas assez. Je gémis doucement contre ses lèvres alors que mes mains viennent se glisser dans ses cheveux pour intensifier le baiser et demander plus.

Puis ses mains chaudes se glissent sous mon haut et je me cambre, me pressant contre elle. Je ne réponds plus de moi. Toutes mes envies prennent le dessus et je me redresse pour venir m’installer sur ses genoux. Mes lèvres ne quittent pas les siennes et je vais timidement les titiller avec ma langue.

P-plus…

Honnêtement, je ne me suis jamais cru capable de prendre le dessus sur quoique ce soit. Enfin…excepté quand j’ai bu. Mais ce n’est pas le cas ! Ce qui rend la chose beaucoup plus…perturbante. Je ne fais que répondre à mes envies, oubliant la raison qui me hurle de me calmer. Je ne sais pas jusqu’où je veux aller, et actuellement, je m’en fous. Je veux juste aller le plus loin que l’on puisse, elle et moi.

Mes doigts se serrent dans sa chevelure brune et j’accentue le baiser, quand elle y répond, me permettant un passage, je sens mon cœur palpiter et s’envoler. Je lie doucement nos langues, les faisant s’enrouler lentement l’une avec l’autre. C’est…si agréable. J’aime tellement l’embrasser ! Ça me rappelle…notre premier vrai baiser…pendant la soirée.

Quand ses ongles glissent sur mon dos, je suis forcée de rompre le baiser pour me cambrer. Ça chatouille ! Un petit gémissement s’échappe de mes lèvres et je rougis de honte. Oh…mon dieu. Je plaque mes mains sur ma bouche puis baisse mon regard sur le sourire satisfait de ma copine. Je plisse les yeux, devenant joueuse.

- Ça…ça t’amuse ?

Qu’est-ce que je pourrais bien faire pour me venger de ça ? Ce n’est pas juste de jouer de ses ongles ! Forcément que ça chatouille ! C’est quoi son but ? Me faire couiner ? À cette pensée, je rougis plus fortement.

Alors…je m'y attendais pas... qu’elle le dise de but en blanc comme ça, ça rend la chose encore plus réel et… c’est gênant.

Ça l’excite… ça…l’excite…

Cette phrase se répète en boucle dans ma tête et je deviens écarlate. Elle veut dire que…je l’excite ? Oh mon dieu ! Je…je ne pensais pas que… Je l’excite vraiment ? Ça me parait tellement surréaliste ! Je veux dire… Je n’ai jamais eu ce genre de sentiments, pour personne, elle est la première ! Et penser que quelqu’un pourrait avoir ce genre de sentiment pour moi…c’est…irréel. Je cache mon visage cramoisi alors que toute la taquinerie disparait. Je réagis comment à ça moi ?...

Puis soudain, elle est proche de moi, et son sourire me fait fondre. Plus belle…tu meurs. Elle enroule ses bras autour de moi et je me laisse faire, confiante. Elle m’allonge délicatement et je me sens bien, quoique vulnérable. Les rôles sont inversés… Ça la gênait d'être en dessous ? Je plisse les yeux, la sondant alors qu’elle vient embrasser mon front.

Ses mains de chaque côté de mon visage, elle est dominante et…sexy. Oh mon dieu ! Je cache mon visage dans mes mains. C’est trop pour moi ! J’adore la voir comme ça ! Elle caresse ma joue et je me laisse emporter par son toucher, l’observant en silence. Puis, lui montrant que je lui fais confiance, je ferme les yeux, m'abandonnant à ses mains.

Je ferme les yeux, me détends et m’abandonne à ses caresses et c’est la meilleure sensation du monde. C’est la première fois qu’elle me montre autant d’attention et ça me donne confiance en moi. Ses lèvres se posent dans mon cou et j’écarte ma tête pour lui donner plus d’espace. Ma respiration est de nouveau laborieuse alors que toutes les sensations provoquées par ses caresses descendent dans mon bas-ventre.C’est…tellement agréable… Ses lèvres laissent des petits chatouillis sur ma peau, s’enflammant et je ne peux pas m’empêcher de lâcher un soupir de bien-être.

Je voudrais qu’elle continue… je veux savoir jusqu’où elle peut aller… Ses mains viennent caresser ma taille et je me cambre doucement.

- Mmh…

Ses mains remontent et j’ouvre les yeux, mon regard se posant sur le plafond. Quand ses mains atteignent mes côtes, je me tends. Oh non ! Elle va sentir mes… Je viens rapidement cacher mon visage. Elle sait pour mon anorexie… Mais entre un mot et un corps, il y a une grande différence ! Et j’ai soudainement peur de la dégouter. Je suis un squelette. Pas un corps. Et je sais que c’est repoussant.

Quand elle m’enlace, je suis toujours incertaine. Est-ce que je peux aller plus loin ? Est-ce que je peux lui montrer mon corps ? Elle me demande de lui dire si elle va trop vite et j’hésite. J'ai peur...

- Tu…tu peux éteindre la lumière ?

Je lui demande, un peu timidement, si elle peut éteindre, car je ne suis pas trop sûre de vouloir montrer mon corps tel qu’il est…sans artifices, sans retouches. J’ai peur de sa réaction. J’ai peur de lire le dégout dans son regard. Peur qu’elle change d’avis. Parce qu’on a beau dire ce qu’on veut, le physique reste important dans une relation et je suis loin d’avoir un corps désirable…

Elle obéit et va éteindre, et quand je me retrouve dans le noir, je me détends instantanément. C’est mieux comme ça. Elle ne verra pas mes défauts. Je ne la vois pas revenir, mais j’entends ses pas, alors quand elle m’enlace pour me soulever, je pousse un petit cri de surprise.

- T-tu fais quoi ?!

Elle me repose sur le matelas et je me sens presque ridicule d’avoir crié. Mon cœur se calme doucement et je la sens s’installer au-dessus de moi. Regardant dans le vide, je cherche son visage dans la pénombre. Mes pupilles s’adaptent petit à petit à l’obscurité et je devine ses traits.

Sa main vient caresser ma joue et je fais de même. À tâtons, mes doigts détaillent les traits de son visage, que j’essaye de mémoriser. Je veux le connaître par cœur. Je souris doucement et quand mes doigts touchent ses lèvres, je me redresse pour venir l’embrasser tendrement. Je l’aime tellement ! Ma Kaylee... à moi.

Je l’embrasse tendrement, profitant du contact de ses lèvres sur les miennes. Elles sont si douces, si tendre. Il n’y a pas à dire, les lèvres des filles sont les plus agréables ! Et personne ne pourra me faire changer d’avis ! Mes mains se glissent dans ses cheveux alors que la sienne caresse ma hanche, puis remonte sur ma côte pour redescendre, me laissant frissonnante sous ses doigts. Ses caresses laissent une sensation de picotement agréable sur ma peau et j’essaye d’oublier mon corps pour la laisser faire. Elle ne voit rien, elle ne peut pas être repoussée. Tout va bien.

Elle rompt le baiser et j’entrouvre mes paupières, me retrouvant de nouveau face à l’obscurité. J’avoue que c’est perturbant de ne pas la voir. Je préfèrerais la voir… mais je n’ai pas assez confiance en moi pour ça. Elle me vole un baiser furtif et je sursaute légèrement. Comment ? Puis elle embrasse ma joue, mon menton, mon cou. Et…sa précision me surprend. Ses yeux sont bien habitués à la pénombre quand même ! C’est étonnant… Enfin bref… je… Plus ses lèvres descendent, plus je perds la raison et me laisse guidée par mes envies. Je me détends dans le matelas alors qu’elle descend un peu plus. Je lâche un nouveau soupir de bien-être et me cambre encore sous ses lèvres.

Mes mains viennent chercher ses cheveux et j’y glisse mes doigts, l’incitant à continuer.

Plus elle me touche, plus ma respiration se saccade. J’aime quand elle fait ça ! Ça me met dans tous mes états. Je sens sa main remonter et toucher délicatement mon soutien-gorge et, à ce moment-là, mon cœur manque un battement. J’inspire profondément essayant de le calmer. Oh mon dieu ! Je me cambre de nouveau. Je suis gênée et en même temps…je veux savoir. Je suis curieuse !
Je me concentre sur tous les points de contact que j’ai avec elle et frissonne quand elle me prend par les hanches pour me maintenir contre elle. Je retiens ma respiration pendant une demi-seconde. J’ai la tête qui tourne… je crois que je deviens folle… Elle me demande si ça va, ses lèvres toujours sur ma peau brûlante et j’hoche vivement la tête tout en soupirant un petit « oui », un peu timide.

Je vais très bien ! C’est parfait ! Je sens ses mains descendre encore, l’obscurité me privant de ma vue, tous mes autres sens sont en alerte et je pousse un soupir d’excitation cette fois. Je sais qu’elle tient mon haut dans ses mains, et qu’il suffit de peu pour que je sois en soutif devant elle.J’hésite. Mais il fait noir ! Ça devrait aller, non ? Elle me demande l’autorisation et mon cœur accélère. Oui… ou non ? Elle ne me voit pas. Si elle ne me vois pas alors…

- Tu…peux…

Je sens le tissu monter petit à petit et plus elle me dévoile, plus mon cœur accélère. J’appréhende. Mais j’appréhende quoi ? Je me sens tellement vulnérable. Et plus ça va, plus j’hésite. J’ai peur. Je lui fais confiance, c’est certain ! Je sais qu’elle ne me fera jamais de mal ! Mais j’ai peur de ce que je pourrais provoquer chez elle... Mais je me réconforte en me disant qu’elle ne me voit pas, que tout va bien. J’inspire profondément, me concentrant sur ma respiration pour me détendre quand je sens le tissu revenir couvrir ma peau. Que…?

- Lova...? Tu voulais le noir pour te cacher, hein ?

Hein ? Je rouvre les yeux alors que je la sens se rasseoir. Qu’est-ce qu’il se passe ? Je ne comprends pas. Pourquoi elle dit ça ? J’allais pour acquiescer mais elle me coupe, et cette révélation me laisse sans voix. Nyctalope ? Mais alors… L’obscurité ne me protège en rien... Je reste silencieuse, ne sachant que dire, ni quoi faire. Je détourne le regard et cherche à tâtons l’interrupteur de ma lampe de chevet pour allumer, et voir son visage gêné. En voyant son air coupable, je ne peux pas m’empêcher de sourire et d’être attendrie. Ma Kaylee…

- Je…je vois… Plus de raison que je me prive de te voir alors…

Je me redresse et me rapproche d’elle, venant embrasser le coin de ses lèvres. Je l'aime tellement.

- Merci pour ton honnêteté.