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Le jour où ma vie s'est effondrée [Solo - flashback 2015]

Jodie Cravery
W |:| Sans emploi
Jodie Cravery
Jodie Cravery
Jodie Cravery
W |:| Sans emploi
Sexe : Féminin
Identité de genre : Femme/Fille
Apparitions : 224
Inscription le : 01/04/2018
Né(e) le : 16/12/2000
Age : 23
Taille / Poids : 1m64
Nationalité : Irlandaise
Situation amoureuse : Il paraît que je peux dire que c'est officiel avec Lance, maintenant ~
Couleur(s) de parole : #cc9966
Péché(s) :
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Commentaire/citation : I couldn't stand the person inside me so I turned the mirrors around
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Dim 24 Mai - 15:45
Rp Terminé
Le jour où ma vie s'est effondrée
Rp solo
8 Octobre 2015

- Alors Jo ? Tu viens ce soir ?

Je relève la tête pour toiser la blonde aux cheveux joliment tressés penchée sur ma table. Dire que je ne l'apprécie pas aurait été un euphémisme : c'est le genre de fille que je ne supporte pas. Déjà parce qu'elle a eu l'idée ridicule de me surnommer Jo, ensuite parce qu'elle me colle son décolleté sous le nez quelle que soit la saison et que je n'apprécie pas d'avoir une vue plongeante sur ses seins en permanence. Alors pourquoi ai-je accepté ? Je ne sais pas. Un pulsion.

- Ouais, je sera là. Compte sur moi.

J'aurais pu avoir l'air plus convaincue mais elle semble s'en satisfaire, vu qu'elle s'éloigne d'un pas guilleret. J'ai très franchement peur de ce que va donner cette soirée. Comprenez-moi bien : je suis plutôt fêtarde de nature et en temps normal je ne dis jamais non à une soirée, mai là on parle de Laury Bergmann. Ses soirées, elles finissent toujours par flirter avec l'illégalité, voire carrément plonger dedans la tête la première. Si on oublie l'alcool qui est interdit à la moitié d'entre nous, c'est surtout les gens qu'elle ramène qui son étranges. Autant dire que si le type qui avait ramené des pilules bizarres se pointe à nouveau, je me casse direct. Je ne tiens ni à aller en taule, ni à crever d'une overdose.
Bref.
Maintenant que j'ai accepté, je suis forcer d'y aller, alors autant faire attention à la tête que j'aurais. Laury a la sale manie d'organiser ses soirées le vendredi soir – encore un truc qui m'agace chez elle, tiens – ça veut dire que j'aurais quelque chose comme trois heures pour 1) me préparer, 2) convaincre Cassandra, ses 18 ans, sa voiture et son serment de sobriété de m'accompagner (c'est pas gagné, elle déteste Laury et sa bande) et 3) promettre à ma mère qu'il n'y aura pas d'alcool (un mensonge) ni de drogue (la vérité, j'espère) pour qu'elle me laisse y aller. Bref, beaucoup de travail en perspective, parce que mademoiselle Bergmann ne veut pas faire comme tout le monde.
De retour chez moi, j'en suis encore à me demander pourquoi j'ai dit oui.

- Maman !

Elle doit être dans le salon ; Ces derniers temps, elle est toujours dans le salon ; elle zappe toute la journée en attendant que mon père revienne du travail, et là seulement elle reprend vie. Ou quand je lui pose une question.

- Maman ? je répète en passant ma tête dans l'entrebaillement de la porte.

Elle est là, comme je m'y attendais, affalée devant la télé avec sa corbeille de fruits. Je dois au moins lui accorder qu'elle mange ça plutôt que des chips, ce qui lui a évité de prendre dix kilos depuis le début de son chômage.

- Tu veux quelque chose, Jodie ?
- Je peux sortir ce soir ?

Elle se tend d'un coup. Ça ne manque jamais, c'est comme un mot magique qui activerait un ressort et la remettrait en état de marche. Je connais déjà ses questions.

- C'est une petite soirée organisée par une copine de ma classe, chez elle. Elle a dit qu'il n'y aurait pas d'alcool, ni rien d'autre. Cassandra va m'accompagner.

Une phrase, quatre mensonges : petite soirée, copine, pas d'alcool, Cassandra. Peut-être cinq, mais je tiens vraiment à ce que le "rien d'autre" soit vrai. Disons quatre.

- Combien de personnes ?
- Une dizaine.

Cinq mensonges. Les soirées de Laury ont toujours une trentaine d'invités, parfois plus.

- Et si quelqu'un ramène quand même de l'alcool ?
- Je n'y toucherai pas, tu le sais. Cassandra m'en empêchera. S'il te plaît, maman !

Six, sept. Cassandra ne boit pas mais moi si, et elle n'en jamais cherché à me retirer un verre des mains. J'espère que ma mère va arrêter les questions. Je n'aime pas lui mentir, mais je n'ai pas le choix : à force de regarder la télé toute la journée, elle croit que la drogue circule en libre-service dans toutes les soirées du monde et qu'un verre de vodka va me pousser dans les bras d'un inconnu qui me filera une maladie et, avec un peu de malchance, un gamin en prime.
Elle qui était si insouciante, trois mois de chômage à écouter des journalistes déblatérer des conneries, ça l'a rendue un peu parano.

- D'accord. Mais je veux que tu y ailles en voiture.
- Oui, maman.

Ah, oui, et ils lui ont aussi dit que chaque coin de rue cachait un voleur, un violeur ou un assassin. Histoire de la terroriser encore plus. Maintenant que j'ai l'accord de ma mère, il faut que je parle à Cassandra. C'est autrement plus difficile. Je fonce dans ma chambre pendant que ma mère repasse en mode légume et je sors mon téléphone. Je ne pourrais pas la convaincre avec un sms ou un message sur Facebook, autant lui téléphoner tout de suite.

- Non.

Même pas un "allo" ou un "bonjour" ; elle sait pourquoi je l'appelle, je ne la ferai pas facilement changer d'avis.

- Cassandra...
- Non, Jodie, je ne remettrai pas les pieds chez les Bergmann. La dernière fois, un mec m'a vomi sur les pieds et j'ai mis des semaines à virer l'odeur de mes chaussures. En plus Laury est une garce, pourquoi tu tiens à y aller ?
- Je sais pas, ça peut être sympa. S'il te plaît, ma mère me laissera pas y aller si t'es pas là !
- Je peux pas. Si je reviens encore en puant l'alcool à des kilomètres, mon père va me tuer.
- Tu...
- Ne me dis pas que je sentirais pas l'alcool ! C'est d'une fête de Laury qu'on parle.
- D'accord, d'accord. Je peux y aller à pieds mais... est-ce que tu peux au moins faire semblant de venir me chercher ? Au pire je reste chez toi un moment, la soirée commence tard.

Je l'entends soupirer.

- Tu es irrécupérable. Bon, tu sais quoi ? Je viens te chercher dans vingt minutes. Je t'aiderai à te fringuer correctement pour qu'elle balance pas des photos dossier sur Facebook.
- Ça n'avait rien à voir avec mes fringues !
- T'étais plus jolie qu'elle, c'est pour ça qu'elle t'a suivie toute la soirée en jouant les paparazzis.

C'est à mon tour de soupirer. Le pire, c'est que c'est sûrement vrai : il ne faut jamais éclipser Laury à une de ses soirées, sous peine de devenir une cible. Du coup, j'accepte la proposition de Cassandra. Ma mère n'a pas besoin de savoir qu'elle ne sera pas vraiment là, juste de me voir partir avec elle.

Je connais Cassandra depuis qu'elle a redoublé et atterri dans ma classe, il y a trois ans. C'est elle qui m'a sortie de ma personnalité de sale gosse pour réveiller la fêtarde cachée sous la surface. On a pris la grande décision d'aller dans le même lycée, contre l'avis de ma mère mais avec la bénédiction de mon père, et on est inséparables depuis. Je ne crois pas l'avoir déjà vue boire de l'alcool, alors que c'est elle qui me traînait dans toutes les soirées et qu'elle me servait même à boire, parfois. Je la soupçonne d'être une sadique qui s'ignore et qui adore voir les gens se transformer sous l'effet de l'alcool. Du coup, j'évite de boire trop quand elle est là. J'ai peur de dire ou faire quelque chose que je regretterai.

Les vingt minutes sont passées vite et, déjà, je l'entends sonner à la porte. Je vais ouvrir – ma mère ne bougera pas, de toute manière – et je sursaute en voyant mon amie, les bras chargés de fringues et avec une trousse à maquillage entre les doigts. Elle n'a pas menti, elle est partie pour s'improviser styliste.

- Salut, Jodie.

J'ai à peine murmuré une réponse qu'elle m'a déjà collé tout ce qui l'encombre dans les bras, avant d'aller vers le salon.

- Je vais dire bonjour à ta mère.

Ce qui veut dire : tu peux monter tout ça le temps que j'arrive. Sans un mot de plus, je grimpe les escaliers jusqu'à ma chambre et pose tout en vrac sur le lit qui occupe la moitié de la pièce. Entre ça, mon armoire et mon "coin fauteuil et bureau", je n'ai pas beaucoup d'espace personnel. Cassandra me rejoint et s'affale dans le fauteuil en cuir du coin de ma chambre. C'est un vieux machin usé qu'on a récupéré sur un trottoir et retapé ensemble. Comme son père est germophobe et aurait eu peur qu'il y ait des bêtes, c'est chez moi qu'il a atterri. Je m'assois dans un fauteuil en mousse, face à elle.

- Alors ?
- Alors ta mère commence à m'inquiéter un peu.

Je lève les yeux au ciel.

- Je parlais pas de ça. C'est quoi, tous ces trucs ? dis-je en désignant les fringues étalées sur mon lit.
- Il faut qu'on te concocte un look qui attire les regards mais qui ne te fasse pas dépasser la deuxième place au classement des plus jolies filles.

Je lui adresse une moue dubitative pour seule réponse, mais elle s'est déjà levée pour aller fouiller son tas de vêtements.

- Tu étais obligée d'en ramener autant ?
- Arrête de râler et amène-toi.

Il lui faut quasiment une demi-heure pour se décider, mais elle finit par opter pour un petit haut vert pâle aux bretelles bordées de dentelles, avec un décolleté très léger et une jupe fendue noire, par dessus un boxer noir qui empêche de trop dévoiler mes cuisses. Avec des petits talons, pour que je ne vienne pas frôler le mètre 70, et un maquillage tellement léger que j'aurais pu y aller au naturel : simplement un peu de vert sur mes paupières et une demi-ligne d'eyeliner.

- Voilà, tu es prête ! On devrait partir maintenant.

Je lui réponds d'un hochement de tête. Si Laury se sent menacée avec ça, c'est qu'elle manque cruellement de confiance en elle. Je mets mon téléphone dans ma poche à la va-vite avant de récupérer tout ce qui traîne et de descendre avec elle jusqu'à sa voiture pour y déposer toutes les fringues.

- A ce soir, maman !

Pas de réponse. Peut-être que Cassandra a raison, son état est un peu inquiétant... mais je ne peux pas y faire grand chose. Je monte sur le siège passager et commence à fouiller dans ma poche avant que Cassandra m'arrête d'un ton sec.

- Si tu fumes dans ma bagnole, tu continues à pieds.
- … D'accord, j'ai compris. J'attendrai d'être arrivée.
- Merci.

Je hausse les épaules avant de regarder la route défiler à travers la vitre. J'espère que ça va bien se passer. Je me sens moins à l'aise sans le joker Cassandra pour rentrer en voiture quand j'en ai envie. Quitter une soirée à pieds c'est... toujours un peu plus compliqué.
Voilà que je parle comme ma mère, maintenant.

Je parle en #cc9966


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Jodie Cravery
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Dim 24 Mai - 15:50
Rp Terminé
Le jour où ma vie s'est effondrée
Rp solo
- Juuudy ! Je te sers un verre ?

Ouah, il est déjà raide. La soirée n'a commencé que depuis une petite heure et c'est tout juste si je ne m'attends pas à le voir tomber dans les pommes d'une seconde à l'autre. Bon, je suis pas hyper fraîche non plus, vu mon sens de l'équilibre douteux, mais il est dans un état pire que moi. J'accepte quand même le verre qu'il me tend, avant d'aller m’asseoir dans le salon, à côté d'un gars dont le visage m'est vaguement familier. J'ai déjà dû le croiser au lycée ; c'est toujours mieux que les gens sortis d'on ne sait où.
J'ai à peine le temps de commencer à siroter mon verre qu'il engage la conversation.

- Salut. Toi c'est Judy, c'est ça ?
- Jodie, en fait, mais les gens ont un peu de mal.

Parce que les gens sont bizarres. C'est pas un prénom si rare, quand même.

- Jodie... Enchanté, moi c'est Adam.

Il sourit en levant son verre. Son accent...

- Tu viens des États-Unis ?
- New York, ouais. Je suis arrivé au début de la semaine.

Ah, ça explique pourquoi je ne le connais pas vraiment. Un mec aussi mignon, Cassandra l'aurait remarqué depuis longtemps. Moi ? Hm. Ouais bon, il est pas mal, mais d'une j'ai déjà un mec, et de deux c'est pas trop mon genre.

- Tu es super jolie. Plus que Laury, en tout cas.
- Dis pas ça, si elle t'entend elle va encore me pourrir la vie.
- Jalouse, la starlette ?
- Plus ou moins, ouais.

Il rigole, et moi aussi. Bon, eh bien pour une fois la soirée de Bergmann n'aura pas ramené que des gens louches. Je me demande si je l'aurai rencontré sans venir ce soir. On est dans le même lycée mais j'ai déjà un groupe d'amis assez fermé. Et puis s'il s'entend vraiment avec Laury, on l'aurait probablement écarté par défaut. Ses amis sont rarement supportables. J'allais ajouter quelque chose, quand une fille dans un sale état très avancé s'assoit sur l'accoudoir, se penchant vers lui pour passer un bras autour de ses épaules.

- Adaaam. Tu viens passer un peu de temps avec moi ?
- … Je suis occupé, là.
- Avec Judy ? Naaan. Elle a un mec et elle est du genre fidèle, tu vas t'ennuyeeer.
- Pas occupé dans ce sens, soupire-t-il.
- Alleeeez. Viens cinq minutes ! Tu sais quoi, on danse un peu et après je te laisse revenir la voir. Si Mason débarque pas à la soirée avant.
- Mason ?
- O'Rees. Son mec. Allez, viens !

Elle le tire par le bras et il m'adresse un petit sourire désolé avant de se laisser entraîner du côté de ceux qui dansent. Je soupire. Personne ne le sait vraiment, mais ma relation avec Mason n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de stable. J'ai le mauvais pressentiment qu'elle ne va plus durer très longtemps. Hmpf. C'est pas le moment. Je bois un longue gorgée de plus. Je suis pas venue ici pour me prendre la tête.

Voyant qu'il n'a pas l'air près de revenir, je finis par terminer mon verre et marcher – bon, vaciller – jusqu'à la porte. J'ai besoin d'un peu d'air frais, là. Repenser à Mason m'a fait boire un peu trop vite, j'ai la tête qui tourne. Je sors une cigarette du paquet dans ma poche, un type à côté de moi me l'allume sans que j'aie besoin de poser la question, et je me pose contre un mur près du rebord de la fenêtre.

- Je peux t'en emprunter une ?

Je tourne la tête. Adam a fini par se débarrasser de son admiratrice, apparemment. Il s'est écoulé combien de temps ? J'ai presque consumé toute ma cigarette, donc ça doit faire un moment que je suis là. Je hoche la tête avant d'en sortir deux autres : une pour lui, et une pour moi.

- Désolé de t'avoir planté comme ça, mais elle y tenait vraiment, on dirait.
- Bah, c'est pas grave. T'avais aucune raison de rester avec moi, on se connaît à peine.

J'expire un peu de fumée dans l'air frais de ce début d'octobre, et lui hausse les épaules.

- C'est vrai. Mais c'est pas à toutes les soirées qu'on rencontre des gens dignes d'intérêt.

Moi, digne d'intérêt ? Eh beh. J'espère que Laury n'est pas là pour entendre ça, parce qu'il a quand même plus ou moins dit, indirectement, qu'elle ne l'était pas autant que moi. Mais de toute façon, j'ai pas l'intention de finir dans un état aussi désastreux ce soir qu'à sa dernière fête. Je suis sociable, pas folle, j'ai eu ma dose de photos pour toute une vie.

- Et donc, tu disais que Laury était jalouse ?
- Ouais... la dernière fois qu'on m'a trouvée plus jolie qu'elle à une soirée, elle a pris le plus de photos possibles pour me foutre la honte.
- Elles pouvaient pas être si terribles.
- Tu dis ça parce que tu les as pas vues.

Je le vois sortir son téléphone avec un grand sourire.

- Non ! N'essaye même pas.
- Tu titilles ma curiosité, c'est ta faute.
- Arrête, Adam !
- Alors... Laury Bergmann, photos...
- Adam !

Il rigole.

- D'accord, d'accord. Je les regarderai quand tu seras pas là.

Comme il me voit froncer les sourcils, il se met à rire à nouveau.

- Je te taquine. Fais pas la gueule, allez. Je promets de ne jamais chercher à voir ces photos. Ça te va ?

Il a levé la main de façon solennelle, et moi je lève les yeux au ciel.

- Tu m'étonnes que tu sois devenu ami avec elle en premier.
- On n'est pas amis, je lui ai parlé que deux fois. Et je l'aurais sûrement pas fait si je t'avais rencontrée avant elle.
- Hin Hin.

Permettez-moi d'être sceptique deux minutes. En fait, j'ai un peu l'impression qu'il me drague mais bon, l'autre lui a dit que j'étais en couple, donc ça doit juste être mon imagination. Ou l'alcool. De toute façon, même avec le sang chargé de whisky, je le trouve pas plus attirant que ça. Beau gosse, je dis pas, mais... non. C'est pas mon style. Il doit avoir la moitié de l'école à ses pieds, par contre.

- Tu me pardonnes ?
- Je suis censée te croire sur parole alors qu'il y a quelques secondes, tu crevais d'envie de voir ces photos ?

Je le vois hausser un sourcil puis afficher une mine d'intense réflexion avant que son visage s'illumine comme s'il avait un éclair de génie.

- Tu as qu'à traîner avec moi, comme ça tu verras si je les regarde.

Il ajoute après m'avoir vue froncer les sourcils à nouveau :

- J'ai dit traîner, pas sortir. Détends-toi, je sais que tu as un mec, et je suis pas du genre voleur.
- … Parce que sinon tu aurais tenté..?
- Qui sait...

J'essaye de décrypter son visage, mais je n'arrive pas à savoir s'il est sérieux ou pas. Il a l'air d'être ce genre de gars qui enchaîne les paroles absurdes juste pour s'amuser mais qui n'en pense pas la moitié.

- Alors, t'en dis quoi ? On se voit lundi entre les cours ?
- Si tu y tiens.
- Sois pas trop enthousiaste, surtout. Quelle froideur, Jodie.
- Mets une veste si tu as froid.

Il se fige un instant, avant d'éclater de rire. Ouais, bon, il doit pas en être à son premier verre d'alcool non plus, ou alors il surjoue. Je pense pas que les vannes que je suis capable de balancer vaudrait un rire pareil à quelqu'un de sobre.

- Tu me fais pas de cadeau, hein... Bon, allez, je vais rentrer traîner un peu avec les autres avant de Laury soit à nouveau jalouse et n'affiche une nouvelle série de photos que je n'aurais pas le droit de voir.
- Fais donc ça.

Il sourit, jette sa clope par terre en l'éteignant du bout du pied, puis pose sa main sur mon épaule eu moment de se retourner.

- À lundi, Jodie. M'oublie pas d'ici la fin du week-end. Je risque de pleurer si tu ne viens pas me voir.
- Mauviette.
- Peut-être. Mais tu viendras ?
- Ouais, ouais...

Ça a l'air de lui suffire et il sourit avant de récupérer son verre sur le bord de la fenêtre pour retourner à l'intérieur.

Si j'avais su... Si j'avais su tout ce qu'il ferait ensuite, jamais je n'aurais accepté.
Car c'est ce jour-là, j'en suis persuadée, que ma vie s'est effondrée.

Je parle en #cc9966


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