Le battement d'ailes d'un papillon - Ellie Mayfield [Terminée]

HistoireJe suis née dans un petit village de l’Ohio, aux États-Unis, du nom de Mayfield. Du moins, c’est ici qu’on m’a retrouvé et c’est de là que vient mon nom. Je n’ai pas de souvenirs de cette période alors je ne sais pas vraiment ce qui a poussé mes parents biologiques à m’abandonner ici. Je suppose qu’ils avaient leurs raisons. Enfin, au fond, ce n’est pas si important! J’ai très peu de souvenirs de ma vie dans l’orphelinat, seulement quelques flash si je me concentre dessus de temps en temps puisque j’ai été adoptée assez jeune. C’est à l’âge de 3 ans que ma nouvelle famille m’a accueilli et très honnêtement, je n’ai pas à me plaindre. Au contraire, j’aime énormément mes parents adoptifs et mon grand frère! Avec eux, je n’ai jamais manqué d’amour et pour moi, ils sont ma véritable famille.
J’ai vécu un peu moins d’un an à Cleveland avant qu’on ne déménage pour l’Angleterre. Peu après cette période, mes parents ont mit au monde mon petit frère.
Apparemment j’étais une enfant très curieuse et j’adorais apprendre de nouvelles choses. C’est sûrement pour ça que j’ai sauté une classe en maternelle mais honnêtement, ça ne me rend pas forcément plus douée aux études que la normale. Au début, être plus jeune que les autres était un peu difficile, mes camarades pensaient que j’étais un «bébé» et ne voulaient pas jouer avec moi. Et, même si les choses n’ont fait que s’améliorer en grandissant, j’ai été très timide pendant une longue période de ma vie. Ce côté là ressort un peu parfois, quand je me sens intimidée ou que quelqu’un m’impressionne, mais ça n’a pas empêché ma sociabilité de se développer.
Moi et ma famille avons une vie simple et sans grandes histoires. Bien sûr, il y a des hauts et des bas mais rien de trop graves. Nous ne roulons pas sur l’or mais n’avons jamais manqué de rien pour autant. Mon papa est policier. J’admire beaucoup son travail parce qu’il aide à rendre la ville meilleure et fait toujours de son mieux. Quand il est à la maison, c’est un véritable clown, il joue souvent avec moi et mes frères.
Avant que mon asthme soit diagnostiqué, maman était psychologue puis elle a arrêté sa profession pour être plus présente et s’occuper de moi en cas de problème. Et puis on était nombreux à la maison, c’était sûrement plus simple pour elle au niveau de l’éducation. Elle est un peu plus strict que papa mais reste une femme d’une gentillesse sans nom qui adore faire de la pâtisserie et organiser des sorties.
Mon grand frère a toujours était très protecteur avec moi et m’a toujours considéré comme sa véritable petite sœur ce qui m’a énormément aidé à me sentir à ma place dans la famille. Bon après, la crise d’adolescence est passée, il est devenu un peu plus agressif et m’envoyait balader si je rentrais sans permission dans sa chambre. Mais notre relation a fini par se renforcer en grandissant. Il est un peu comme mon meilleur ami et mon confident et inversement. D’ailleurs il est souvent venu me demander des conseils en matière de fille, hi hi hi. J’adore ces moments qu’on partage!
Mon petit frère, lui, a toujours été très timide et renfermé. Mon système immunitaire est un peu faible mais le sien l’est encore plus! Je pense qu’il a développé une certaine méfiance de l’autre à cause de ça. Et comme j’ai tendance à attraper les petits rhumes qui traînent, il les attrape aussi. Et inversement d’ailleurs. En période d’hiver, il se sent mieux en s’isolant mais ça ne nous empêche pas de nous aimer bien fort! Je me souviens des fois où je lui faisais des couettes ou l’habillais en fille quand j’étais petite! C’était si drôle! Bon maintenant il a horreur qu’on touche à ses cheveux donc j’ai dû me résoudre…
Juste avant mon année de terminale, mon père a été muté à Londres et nous avons déménagé une nouvelle fois. Je n’ai pas de mal à bouger et voir du pays mais j’avoue que me séparer de mes amis et mon petit ami était terriblement difficile. D’ailleurs quelque mois plus tard on a décidé de rompre d’un commun accord. Lui et moi étions beaucoup trop fusionnels, la distance nous faisait beaucoup de mal sur seulement quelques semaines alors il valait mieux arrêter. Cela dis, nous sommes restés en bons termes! On prend d’ailleurs souvent de nos nouvelles.
Septembre, la rentrée scolaire pointe le bout de son nez. J’ai réclamé à mes parents l’école de S’Indarë qui avait un programme assez alléchant. J’aimais aussi le cadre et l’histoire derrière le lieu. Cette initiative de venir en aide aux enfants les plus démunis ou souffrants de soucis plus ou moins grave est un acte noble qui me charme beaucoup. En y mettant les pieds, je n’aurai jamais cru que de tels événements se produiraient.
D’abord, je ne voyais pas de réels changements même s'il était évident que mes camarades n'étaient plus humains. Mon pouvoir était passif et invisible à mes yeux comme aux yeux des autres et ne fut révélé que plus tard. En cours d’adaptation racial, un élève avait perdu le contrôle de son pouvoir et a failli m’atteindre. Mais il a finit par s’évaporer dans l’air. Et pour ma race c’est un peu la même histoire. Je n’ai pas changé physiquement et suis en tout point semblable à une humaine. C’est lors de ma première possession totale qu’on a pu l’identifier.
Dans mon année de terminale, j'ai découvert une petite cabane ronde abandonnée en pleine nature que j'ai retapé (oui pendant mon année du bac j'ai que ça à faire) et l'ai rempli de fleur pour attirer les papillons. Ils me facinent avec leurs ailes multocolores! Je crois que c'est bien la seule passion que j'ai réellement gardée depuis petite à maintenant! Bien entendu, les papillons ne sont pas enfermés, je laisse toutes les fenêtres et portes ouvertes pour qu'ils puissent aller et venir comme ils le souhaitent. Je viens ici dès que j'ai besoin de me resourcer ou que je me sens triste.