Sexe : Race : Sayoshant Age : 17 Naissance : 914 av J.C Taille : 1.65m
Lamentations d'HarranVərəθraγna et Sarael
L'Arat-Mithras a encore disparu!
Ah! Par tous les Daivas! Cet enfant!...
Je me tiens dans l'ombre, caché derrière deux amphores remplies de grain, mes yeux d'or brillant doucement dans le noir. Devant moi les deux prètresses-poëtes du temple de Mithra s'inquiétaient tout autant qu'elles s'énervaient de ma fuite.
Si ce n'était pas déjà assez que son sang fut sâli. Il agit en disgrâce! Je crains l'arrivée d'Ahura.
Je vois la plus vieille serrer les poings. Je sens presque les coups de fouet qui vont m'attendre, si ce n'est pas le fer chaud cette fois. Je me place dos aux amphores et attends, respirant doucement et essayant de ne pas faire de bruit, attendant qu'elles s'en aillent.
Pour être né sous Urgulu, si vieux et encore vidé de sa divinité.
Les pas s'éloignent et je souffle un coup, rassuré, ma tête posée contre l'argile froid, face aux bas reliefs qui décrivent Mithra, ses accomplissement, ses périples, ses actes. Je les vois tous les jours, ces dessins sans vie, si pauvres, si plats. Je me relève et passe la tapisse qui couvre l'une des entrée de la pyramide pour faire face à un grand soleil m'éblouissant.
Je relève ma main pour couvrir mes yeux. Devant moi se révelle une vaste étendue de vert. Une chaleur humide règne sur la citée d'Harran en plein jour. Je commence à descendre les marches avant de sauter sur le côté d'une rampe pour éviter une des patrouilles régulières de l'armée du roi. Ceux-là savent que j'appartiens au temple et me laisseraient pas aller. Je m'errafle un peu le coude sur une des briques d'argile sec. Ce n'est rien, un peu de peau, mais je sais que les prètresses vont me charier. Après tout, ce corps est supposé acceuillir le grand Mithra. Je suis supposé n'être que le gardien en attendant son retour. Ce corps n'est pas le mien, c'est ce qu'elles disent.
Je continue à avancer pour enfin descendre au pied de la batisse et au niveau de la foule sous les arbres et les tissus qui ornent les maisons d'argile. Je me précipite entre les personnes, cherchant à disparaitre totalement, à être qu'un entre tous, à être invisible. Je devrais m'éloigner du temple et aller vers les voies du centre de la citée. J'avais entendu par un vieillard sur son tapis qu'un marchand de Caanan allait certainement revenir dans les prochaines semaines. Ainsi chaque jour je reviens depuis près d'un mois, espérant qu'il ne se moquait pas de moi. Cette fois-ci ce sera mon dernier jour.
Je rève de voir ce qui se trouve au delà de ces murs, ces lointaines terres de Caanan. Je n'ai entendu que des histoires. Les prètresses veulent rien me dire, je ne devrais pas épuisser ce corps à vivre pour moi. Que je me moque. Elles ne pensent qu'à me dire Mithra ceci et Mithra cela et me brûlant quand je dis autrement.
Je me pose sur le bord d'un canal coulant sur la place de la citée, passant ma main dans l'eau alors que j'attends encore une fois. J'attends.
Sexe : Race : Sayoshant Age : 17 Naissance : 914 av J.C Taille : 1.65m
Lamentations d'HarranVərəθraγna et Sarael
Les fleuves sont remplis de dangers entre les bêtes sauvages, les maladies et les rochers, pourtant il y a toujours des marchands pour les braver. Voilà là un qui arrive en ville, son petit navire amarré sur le canal traversant Harran. Je redresse mon regard pour le porter sur leur humble stand s'étalant dès que ce qui semblerait être le patriarch de cette entreprise arrive, un regard sérieux avant de sourire vivement. Je ne prête guère plus attention jusqu'à ce que le mendiant devant moi semble me signaler de la tête qu'il s'agit du marchand qui m'intéresse. Lui? Pourtant il n'a rien de si extraordinaire au premier regard... Il a un air bien du Levant par contre. Son nez me semble plus marqué que ceux d'ici. Il n'entretient pas une barbe sophistiquée emplie de petites spirales de poils comme ceux d'Ur et la bouche du Tigris. Il ne porte pas non plus les sandales des cavaliers du grand nord, même si ces derniers commencent à se vouloir civilizés.
Mes yeux s'écarquillent lorsque je vois devant moi se dérouler des étoffes pourpres, une couleur si rare. J'en avais presque jamais vu mais alors là c'est comme si l'on descendait ces tissus des cieux eux-mêmes. La couleur est si pure... Est-ce là donc l'artisanat des Phoeniciens? Ou seulement leur adresse commerciale? Il s'en suit des pots et amphores d'un talent fort impressionant, disposés par les mains d'une fille aux cheveux d'or. Je tente d'écouter mais je ne comprends pas leurs paroles. Leur langue m'échappe mais pas leur ton de voix. Celle de la fille semble maitrisée, propre, mais encore un peu amateur. Un peu comme les chanteuses des quartiers du plaisir où tout le monde va mais personne n'ose l'avouer.
Mon attention départ du stand de marchandises d'autremonde sur cette figure étrangère qui s'élance avec enthousiasme et rapide confusion. Elle ralentit dans ses pas jusqu'à être au rythme d'une tortue. Son regard est errant, prétant guère attention à ce qui est autour d'elle. Je pourrais l'ignorer et juste aller voir ce que je prévoyais de découvrir mais une pensée me traverse l'esprit de peut-être tenter une conversation. Quoique la raison me préterait à reconnaitre qu'elle ne parlerait certainement pas la langue d'ici, je pense tenter ma chance.
Je me relève et tente d'interpeller la demoiselle en me rapprochant.
J'attends une réaction, peut-être au moins une réponse.
Si elle ne me comprends pas je tente d'écrire dans la terre en me servant de ma sandale. Même si les langues sont différentes, tout le monde utilise le Cunéiforme et ceux qui savent le lire sont les prêtres et les marchands. Jamais ces commerçants n'auraient raté l'opportunité de noter leurs transactions... et je compte qu'elle non plus.