and then, she kissed himEllie x AyianaAu fond… Je pense que je le savais. Non en réalité je le savais pertinemment. Je l’ai vu dans les yeux d’Ashley. C’est moi qui ai amené le sujet sur la table. C’est parce que j’en ai parlé qu’on a finit par se séparer. Je le savais très bien. Pourtant… ça fait quand même un peu mal.
Le temps semble s’être figé sur la cour du lycée. Je me suis arrêtée dans mon élan. Je voulais aller à Londres mais j’ai l’impression d’avoir oublié ma destination. Les autres élèves deviennent des ombres mouvantes et disparaissent de ma vision. Les bruits semblent étouffés, s’éloignant petit à petit de mes tympans. Il n’y a qu’eux deux. Enlacés. Sa main dans ses cheveux blonds. Ses lèvres sur les siennes. Emportés par une passion, un arbre seul soutenant leur amour déployé.
Je resserre un peu contre ma poitrine le livre sur les papillons que je transporte alors que mes lèvres se pincent légèrement dans un petit sourire éteint. Je baisse la tête. Je regarde mes pieds. Je fais un détour. Un grand détour. Je ne veux pas qu’ils me voient. Je ne veux pas gâcher leur moment alors qu’Ashley semblait si incertaine concernant les sentiments de Thomas. Je me suis déjà mise entre eux une fois sans le savoir, je ne compte plus le faire maintenant alors que j’ai la confirmation qu’ils concrétisent leur bonheur. Et puis… C’est bien. Si Ashley est capable de l’embrasser le lendemain de notre rupture c’est qu’elle s’en est remise rapidement. Je suis rassurée pour elle. Je ne voulais pas que cette histoire lui fasse trop de mal. J’ai ma réponse. Elle s’en fout de toi de toute façon, Ellie. Depuis le début. Je serre les paupières en accélérant le pas. Ashley a joué avec tes sentiments comme un chat s’amuse avec une pelote de laine. Je sens ma respiration qui accélère un peu. Tu t’es encore faite manipulée ma pauvre. Tu devrais être habituée à force... Tais-toi Fafnir… S’il te plaît tais-toi… Ce n’est pas le moment de déformer mes pensées. Mais qui te dit que ses pensées ne sont pas les tiennes ? J’ai mal. Elle m’a blessé. C’est normal de se transformer en horrible personne lorsqu’on a mal. C’est normal de penser du mal de ceux qui nous font souffrir. Alors… Je me stoppe net pour taper un petit coup sec avec mon livre contre mon front. Puis je garde ma peau collée contre sa couverture. J’ai besoin de respirer. J’ai besoin de m’asseoir, je… Je me sens pas bien… Depuis que je ressens la présence désagréable de Fafnir, un poids m’obstrue la poitrine. J’ai l’impression d’être oppressée. J’ai peur… Je ne veux pas qu’il prenne le dessus… Ah ah ah ah… On verra bien... Ma respiration commence à devenir plus compliquée tandis qu’un élan de panique ma prend. Il ne faut pas qu’il prenne le contrôle. Il ne faut pas, il ne faut pas, il ne faut pas ! Je dois trouver un endroit pour me poser. Alors, discrètement, je regarde derrière moi. On dirait que je me suis assez éloignée pour qu’ils ne soient plus dans mon champ de vision. Eux non plus ne peuvent pas me voir, pas vrai ? Je cherche un banc des yeux, tournant la tête sans réussir à quitter le contact de mon livre contre mon front. Un peu comme une protection mentale aux assauts de Fafnir derrière laquelle je me recroquevillerai. Il faut… que je me calme. Il faut que je me calme. Il faut que je respire. Finalement je m’assois par terre, au pied d’un arbre. C’est le plus proche et je n’ai pas la force de marcher plus pour le moment. Je pose mon livre à côté de moi avant de chercher d’une main maladroite ma ventoline dans mon sac. Je la tire hors de sa pochette pour retirer le bouchon alors que j’essaye de calmer ma respiration en listant les étapes dans ma tête. Je les connais par cœur, pourtant, quand Fafnir est proche, j’ai besoin de les répéter pour me concentrer sur quelque chose et éviter de paniquer. Je commence à agiter l’inhalateur en comptant cinq secondes dans ma tête. Puis j’expire profondément avant de placer l’objet dans ma bouche. Doucement, j’inspire et appuie sur le bouton pour prendre une bouffer du médicament. Je ferme les yeux. Je me concentre sur ma respiration pour la faire la plus ample, lente et profonde possible. Puis je la bloque quelques seconde et expire une nouvelle fois.
Petit à petit, je sens que je me calme. Ma respiration redevient doucement normale.
…
Je ne devrai pas me mettre dans ces états là… On était d’accord. Cette décision était consentante. Je savais bien ce qu’elle impliquait. Mais je n’arrive pas encore à ignorer le vide que je ressens dans mon cœur et sous ma peau. Comme si un froid s’était attaqué à mes membres pour les recouvrir de givre. Je me souviens de cette sensation, je l’avais déjà eu avec mon petit-ami du lycée. Même cas de figure. Commun accord. Rupture. Éloignement. Je me souviens que ça m’avait fait mal… mais pas de la même façon. Peut-être que je me suis un peu plus attachée à Ashley… Peut-être que la voir avec Thomas aussi rapidement était plus difficile que ce que je pensais… Mais en même temps, je l’ai laisser partir pour cette raison précise, pour la laisser à un autre. Est-ce que j’ai le droit d’être blessée par ça ? Peut-être qu’au fond, je n’étais pas prête à ce qu’elle me laisse derrière. Je sais, elle m’a dit qu’elle serait encore là pour moi… Mais… Là, tout de suite, je me sens abandonnée. Et je déteste ça… Je n’arrive même pas à lui en vouloir… Je comprends même. Je sais que je ne suis pas une fille intéressante. Je ne sais pas bien faire la conversation, je préfère écouter. Je suis juste douée pour parler aux plantes et aux animaux. Je sais que je ne suis pas spécialement forte ou brillante d’intelligence. Je sais que j’ai un physique assez oubliable à part la couleur de mes cheveux. Je ne sais pas trop suivre la mode. Je suis tout le temps dans la lune et je suis larguée dès qu’on parle de sujet actuels. Ashley elle… elle est tellement solaire. Elle sait ce qu’elle veut, elle est passionnée. Et puis elle se fiche de l’avis des autres. Ça a l’air tellement facile pour elle d’avancer et d’évoluer positivement. Tout le contraire de moi quoi…
Je me demande vraiment ce qu’elle faisait avec moi. Honnêtement. C’est normal qu’elle soit attirée par ce garçon. Du peu que j’ai vu, il est grand avec l’air ténébreux et à la fois passionné. Je suppose que je ne fais pas trop le poids. Je crois que je n’ai jamais été capable d’embrasser Ashley comme il l’a fait. Parce que je suis un peu incertaine et maladroite. Je vois bien qu’elle aurait eu du mal à s’épanouir pleinement avec moi. J’ai l’impression qu’elle a besoin d’un feu d’artifice pour embellir sa vie. Moi je suis juste une petite bougie dans un coin de la pièce. Je sens une émotion monter mais je la retiens. J’enlace doucement mes jambes dans mes bras avant de poser mon menton sur mes genoux. Mon regard se perd un peu sur l’herbe verte de la cour. C’est bon Ellie, ce n’est pas grave. Tu as l’habitude d’être moyenne. Tu as l’habitude de ne pas être le « premier choix ». Tu n’as pas été celui de tes parents biologiques ni de ceux adoptifs. Ce n’est pas grave. Tant qu’Ashley est heureuse, tout va bien. Tant que ceux qui te sont chers vont bien, c’est le plus important.
Mais toi aussi tu es importante, Ellie.
Je pousse un soupir avant de murmurer pour moi-même.
- S’il vous plaît… J’ai envie d’être un peu seule.
Je préfère l’influence d’Ilelya mais… là… j’ai juste envie d’être tranquille. J’ai juste envie d’avoir le droit d’être un peu triste dans mon coin. Je sais que ça ira mieux plus tard. Ça va toujours mieux plus tard. Mais pour le moment, je n’arrive pas vraiment à faire semblant. J'expire alors que mes mains glissent dans mes cheveux, partant de mon front pour aller jusque dans ma nuque. Il faut que je l'oublie. Mais pour le moment je n'arrive pas à me la sortir de la tête. Je crois bien que j’aime encore Ashley…
« Ne laisse pas la tristesse t'étreindre avant que la terre ne te prenne dans son sein »
And then, she kissed him
Ayiana… On peut sortir un peu ? J’en ai assez de rester à l’intérieur tout le temps… C’est épuisant. J’ai besoin de respirer…
Je lève les yeux de mon livre d’histoire alors que la Panthère se plaint doucement. C’est vrai que depuis qu’on est ici, dans ce pays, on passe beaucoup de temps à l’intérieur. Je ne vais pas mentir, le contact avec les animaux et la nature me manque. Mais ils sont tellement peu présents dans cette ville… Je pourrais aller dans ce lieu qu’on appelle zoo, mais les vitres et les grilles qui nous séparent m’empêchent de m’approcher, me laissant pleine de frustration devant les enclos. J’ai besoin de contact animal. Nous en avons besoin. J’inspire profondément alors que mon ancêtre jubile dans mon esprit. Je ferme le livre, arrête mes révisions. Très bien ! Allons dehors ! Toujours vêtue de mon habit traditionnel, refusant de mettre toutes les couches superflues qu’exige cette société… de consommation, je crois que c’est le terme qu’ils utilisent pour la définir, je sors de ma chambre résidentielle.
Quand on arrive à l’extérieur, j’inspire profondément l’air frais du printemps qui arrive. Je commence à m’habituer à cet arrière-goût de pollution, malgré moi. Je me demande ce qu’il se passera quand je retournerai chez moi. Je pense que ça me libérera, mais les responsabilités prendront certainement la place. Le mariage, hein… Je n’ai pas eu de nouvelles de cette histoire depuis que je suis partie. C’est agréable. Je n’ai pas envie de me marier avec n’importe qui. Je veux le choisir. Je pourrais choisir un homme d’ici, qui sait ? Je me demande ce que père en penserait… Il refuserait certainement, répétant qu’il s’agit d’un étranger, un ennemi. Je pousse un soupir alors que je marche dans l’herbe fraîche, les pieds nus ornés de mes griffes de métal. Depuis l’altercation avec Fafnir, je fais attention à toujours être armée et parée quand je sors. On ne sait jamais sur qui on peut tomber. De toute façon, c’est une habitude que j’ai de mon village. Toujours sortie avec de quoi se défendre, surtout dans la nature.
J’arrive dans le parc de l’école de S’in, et cherche un endroit où me reposer. J’aimerais méditer. Me connecter avec la nature. Écouter ce qui m’entoure pour le comprendre. Je veux comprendre cet environnement. Pourquoi cette absence de faune. Pourquoi n’y a-t-il que des pigeons, des chats, des chiens, des écureuils ? Où sont les autres ? Est-ce la présence des humains ? Est-ce les bâtiments ? Est-ce les… voitures ? Je continue de m’avancer, observant autour de moi, quand je distingue une chevelure rouge familière.
C’est Ellie. C’est ton amie.
Mon amie. Mon amie qui a l’air… Triste. Elle baisse les yeux, cache son visage dans son livre et part se réfugier derrière un arbre. Je penche la tête, intriguée. Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qui lui arrive ? Je m’approche silencieusement, attentive à ce qui émane d’elle.
« S’il vous plaît… J’ai envie d’être un peu seule. »
Elle veut être seule… Est-ce que je m’en vais ? Ses mots m’ont perturbée. Pourtant, elle a l’air d’avoir besoin de soutien… Qu’est-ce que je fais ?
Va la voir… Tu n’es pas obligée de parler. Sois juste là.
Être là… Sans parler. Je sais comment faire. Je suis dans l’enceinte de l’école, je n’ai pas besoin de faire attention à la présence d’humain. Rapidement, je me transforme en panthère, mes yeux félins émeraudes s’illuminant, et silencieusement, dans une démarche chaloupée, je m’approche de la jeune fille aux papillons. Quand j’ai son attention, j’approche délicatement ma tête pour la frotter contre sa joue dans un signe d’affection et de réconfort. Je ne dirai rien. Mais si elle veut parler, je suis là pour écouter. Je m’allonge à côté d’elle, faisant attention à ne pas l’écraser et pose doucement ma tête sur son épaule. Parle-moi Ellie. Que se passe-t-il ?... Je sais que tu me parles beaucoup plus quand je suis sous cette forme.
Dernière édition par Ayiana S.Tesca le Sam 5 Mar - 14:35, édité 1 fois
Ellie Mayfield
S |:| Licence 3
Ellie Mayfield
Ellie Mayfield
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 131
Inscription le : 01/06/2020
Né(e) le : 20/02/2002
Age : 22
Taille / Poids : 165cm / 50kg
Nationalité : Américaine / Anglaise
Situation amoureuse : Après rupture ;-;
Couleur(s) de parole : #F97E32
Mer 3 Nov - 23:10
and then, she kissed himEllie x AyianaJe ne veux pas entendre les voix dans ma tête. Je ne veux pas de leurs suggestions. L’idée que mes pensées se confondent encore de façon si floue me fait peur. Parfois, quand je ne suis plus capable de distinguer celle qui m’appartiennent de celle de Fafnir, j’ai l’impression de devenir dingue. Et il a essayé de recommencer tout à l’heure… Il a essayé de me faire croire que je détestai Ashley alors que c’est faux… Je veux son bien. Je veux vraiment son bien… C’est pour ça que j’ai abordé le sujet de Thomas lorsqu’on était en couple. C’est aussi pour ça que je lui ai laissé le choix de rompre ou pas et de lui laisser le temps de réfléchir.
Je devrais être contente pour eux… Mais l’image de ce baiser échangé, sous l’arbre nu, me serre la poitrine. Je n’arrive pas à me le retirer de l’esprit et plus il tourne en boucle, plus je me rends compte à quel point elle me manque… Souffle. Respire. Rester recroquevillée ne va pas aider à t’apaiser. Il faut simplement que tu te calme… Je ne veux pas qu’elle m’abandonne… Je ne veux pas qu’elle me laisse derrière… Je ne veux pas être toute seule. Du calme. C’est sûrement des peurs inconscientes qui parlent. Tu ne vas pas finir seule. Tu ne seras jamais seule. Enfin, jusqu’à ce qu’on t’abandonne. Même tes parents biologique l’ont fait, pourquoi une personne qui n’a aucune obligation de sang envers toi ne le ferrait pas ?
Je me recroqueville en plaquant mes mains sur mes tempes. S’il vous plaît, partez… ! J’ai demandé à ce qu’on me laisse tranquille. Je ne veux pas avoir ces pensées dans la tête ! Je serre les paupières comme pour essayer de les inciter à partir tous les deux. Pourquoi faut-il toujours qu’ils s’infiltrent dans ma tête quand je suis au plus mal ? Je n’ai pas besoin de ça. Je n’ai pas besoin de douter encore plus de ce que je suis et ce que je pense… C’est déjà assez compliqué…
Ah ha ha… On toi qui ne veut pas être seule, tu devrais être ravie d’avoir une compagnie permanente, espère d’ingrate !
Je me recroqueville plus. Calme… Il faut que je me calme… Fafnir est beaucoup trop proche… Je ne veux pas le laisser prendre le dessus. Un frisson me parcoure alors qu’une présence imposante mais silencieuse s’approche de moi. Je prends un moment avant de bouger. Si c’est Ashley, je ne veux pas qu’elle me voit comme ça. Mais, progressivement je me déplie pour relever le nez et tourner la tête. Un large museau noir souligné de longue moustache se présente à moi. Un panthère sombre illuminée d’un regard vert hypnotisant. Ayiana… Que fais-tu ici ?
Elle ne dit rien, gardant le silence puis avance sa tête pour la frotter contre ma joue. Elle essaye de me réconforter ? Je la suis des yeux alors qu’elle s’allonge à côté de moi, posant son museau sur mon épaule. Pendant quelques secondes je ne dis rien. Puis je lui affiche un petit sourire vide en allant grattouiller derrière son oreille. Je sais qu’elle aime bien ce genre de papouille quand elle est en panthère et je ne peux pas m’en empêcher.
- J’ai vraiment l’air si triste que ça ?
Elle me connaît bien maintenant, elle arrive à me comprendre assez facilement depuis qu’on cohabite. Mais je ne pensais pas renvoyer autant de détresse pour qu’elle le voit sans être près de moi. Quoi que… Fafnir et Ilelya m’ont pas mal perturbés… D’ailleurs je ne les entends plus. C’est parce que ma colocataire ma rejoint. Je me sens en sécurité avec elle… C’est plus simple de gérer mes émotions quand elle est là. Ma main glisse de ses oreilles à sa nuque alors que je continue mes petites grattouilles. Ça m’apaise de caresser un animal.
- Je ne suis plus avec Ashley depuis hier… Elle avait quelqu’un d’autre dans la tête. Et puis moi… je ne voulais pas l’empêcher d’être heureuse alors...
Je sens l’émotion qui remonte le long de ma gorge et m’oblige à marquer un temps de pause. Je détourne un peu le regard avant de m’adosser contre l’arbre et lever la tête. Je laisse mon regard se perdre dans les branches puis le ciel.
- Mais c’est bien, maintenant elle est avec la personne qu’elle aime vraiment. Elle pourra s’épanouir.
L’émotion remonte jusqu’à mes yeux. Ma gorge se serre, affaiblissant un peu ma voix.
- Et je suis vraiment heureuse pour elle...
L’émotion étouffe ma voix et des larmes roulent sur mes joues. Je n’arrive pas à parler plus pour l’instant. De nouveau, j’abaisse ma tête pour venir essuyer mes joues avec le dos de ma main. Je suis heureuse pour elle. C’est vrai. Je le suis véritablement… Mais je n’arrive pas à m’enlever ce sentiment glacial de la tête.
« Ne laisse pas la tristesse t'étreindre avant que la terre ne te prenne dans son sein »
And then, she kissed him
Je n’aime pas la voir ainsi… Ellie est le genre de fille qui mérite d’être tout le temps heureuse, tout le temps souriante. Elle ne mérite pas la tristesse et la peine… Je voudrais revoir son sourire. Mais chaque chose en son temps. D’abord, il faut qu’elle s’exprimer pour être libérée de ses émotions. Son sourire vide serre mon cœur mais je ne bouge pas, je me contente de l’observer, alors que sa main vient derrière mon oreille pour me gratouiller. Oh… Oh… Elle connait mes points faibles…
C’est…trop bon…
Je ferme les yeux, profitant de cette sensation agréable alors qu’elle se met à me parler.
« J’ai vraiment l’air si triste que ça ? »
Je rouvre les yeux, plantant mon regard dans le sien. Bien sûr que oui… Tu es recroquevillée sur toi-même… Les yeux brillants… Même un idiot le remarquerait. De plus, je m’inquiète… à propos de ces entités qui vivent en toi… Je ne voudrais pas devoir me battre de nouveau contre Fafnir… Et j’ai l’impression qu’il serait du genre à prendre le dessus dans ce genre de moment… Alors… Je suis là. Pour toi… Je serai toujours là. Sa main glisse dans ma nuque et je suis prise de frissons… Mes poils noirs bougent en fonction et je serre légèrement les paupières…
Bordel elle est douée…
Oui… Oui c’est vrai… mais ce n’est pas le moment. Elle est importante ! Mon attention doit aller sur elle seulement ! Et pas sur les sensations de bien-être qu’elle me procure.
D’accord… mais laisse-moi au moins en profiter.
« Je ne suis plus avec Ashley depuis hier… Elle avait quelqu’un d’autre dans la tête. Et puis moi… je ne voulais pas l’empêcher d’être heureuse alors... »
Elle… Oh… Je vois. Je comprends. Tu l’aimais n’est-ce pas… ? Ma tête vient de nouveau se frotter contre la sienne dans un signe de réconfort. Elle s’arrête de parler et je l’observe. Quand elle se colle à l’arbre avant de lever la tête, je vais pour doucement poser ma tête sur ses genoux.
« Mais c’est bien, maintenant elle est avec la personne qu’elle aime vraiment. Elle pourra s’épanouir. »
Et toi alors ?
« Et je suis vraiment heureuse pour elle... »
Les larmes inondent son visage et je redresse ma tête. Mon cœur se serre. Elle ne mérite pas ça… J’aimerais lui parler… J’aimerais lui dire ce que je pense… Ellie… Tu n’es pas seule… Tu ne seras jamais seule… Personne n’est seule… Tu as la nature autour de toi… Tu as tes amis. Ta famille. Tu as le vent qui soulève tendrement tes cheveux… Tu as les papillons qui réchauffent ton cœur à chaque envolée. Tu n’as pas besoin d’elle pour t’épanouir. Est-ce que… est-ce que je devrais reprendre forme humaine ? Est-ce que je devrais lui dire ?
Et te retrouver nue devant elle ? Ça pourrait la sortir de ses pensées négatives…
Je ne sais pas… Elle serait surtout gênée… Mon museau se rapproche de son visage alors qu’elle s’essuie avec le dos de sa main, et je vais pour lui lécher les joues. C’est salé… Ne pleure pas… Ne pleure plus… Je suis là moi… Je serai toujours là. Je ne me retransformerai que si tu le souhaites. Fais-moi un signe, et tu auras des bras ainsi que des mots pour te réconforter.
Dernière édition par Ayiana S.Tesca le Sam 5 Mar - 14:34, édité 1 fois
Ellie Mayfield
S |:| Licence 3
Ellie Mayfield
Ellie Mayfield
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 131
Inscription le : 01/06/2020
Né(e) le : 20/02/2002
Age : 22
Taille / Poids : 165cm / 50kg
Nationalité : Américaine / Anglaise
Situation amoureuse : Après rupture ;-;
Couleur(s) de parole : #F97E32
Lun 22 Nov - 0:53
and then, she kissed himEllie x AyianaJe devrai seulement être heureuse pour elle. Je l’aime, je veux tout ce qu’il y a de meilleure pour elle et dans sa vie. Alors ça ne devrait que me mettre en joie de la voir avec la personne dont elle est amoureuse. Je devrai être ravie de savoir que c’est réciproque. Pourtant je n’arrive pas à faire autre chose que pleurer. Je sais que c’est égoïste mais je ne veux pas qu’elle s’éloigne de moi. J’ai peur qu’elle m’abandonne… Et si elle ne venait plus jamais me voir ? Elle n’est pas encore à la fac, je ne suis pas sûre qu’elle peut venir faire des visites surprises comme ça et moi… Moi je suis trop timide pour lui proposer de se voir. Qu’est-ce que je vais faire si elle arrête de me parler ? Je… Je sais qu’on a eu une grande discussion posée pour notre rupture. J’ai fais en sorte de ne pas pleuré et j’ai réussi. Mais, même si on s’est dit qu’on resterait en contact, je sais que ça ne marche pas vraiment comme ça. Mon premier petit-ami m’avait dit la même chose et je n’ai plus de nouvelles. Pourquoi ça serait différent maintenant ?
J’ai mal dans les poumons. Ma respiration est lamentable. J’ai l’impression que mes pensées tournent en boucle sur les mêmes ritournelles, cassant toujours plus le rythme cardiaque que je m’étais évertuée à retrouver plus tôt. Puis je sens la langue rappeuse de la panthère glisser sur mes joues. Et j’ai l’impression qu’elle bloque le flux incessants de pensées presque d’un coup. Ma tête se redresse un peu sous le mouvement de sa léchouille. J’ai l’impression qu’elle essaye d’essuyer mes larmes. Mes mains se retirent de mon visage doucement alors que mes sanglots retombent sous le coup de la surprise. Je m’attendais pas à ce qu’elle fasse ça… Je la regarde un instant sans rien dire. Et j’ai l’impression de lire ce qu’elle ressent dans ses grands yeux verts. J’ai l’impression qu’elle me dit de ne pas pleurer, qu’elle est là pour moi. Je devrai le savoir, elle m’a toujours supporté avec mon énergie de petite enfant curieuse. Elle m’a toujours fait des câlins quand ça allait pas. Mais là, plus que les autres fois, j’ai vraiment besoin de ressentir l’amour de quelqu’un.
Et les larmes recommencent à couler de plus bel alors que je viens la prendre dans mes bras. Mon visage se cache contre son poil noir et soyeux alors que je resserre légèrement l’étreinte en faisant tout de même attention à ne pas lui faire mal. Je ne veux pas l’étrangler… Mais j’ai besoin de ce contact. J’ai l’impression d’avoir une grosse peluche toute douce dans les bras et je crois que ça me fait un peu de bien. J’ai dû mal à contrôler le flot de larmes mais je crois que j’ai besoin d’extérioriser. J’essaye de me cacher le plus possible. J’essaye de ne pas faire trop de bruit. Je n’aime pas être le centre de l’attention. Je ne veux pas qu’un cercle de curieux se forme autour de nous. J’ai juste envie qu’on m’oublie un peu… Et moi aussi j’ai envie d’oublier un peu. De penser à autre chose. Mais pour le moment je n’y arrive pas. J’ai juste l’image d’Ashley et Thomas en train de s’embrasser qui revient encore et toujours dans ma tête.
- A… Ayiana… Tu veux bien rester avec moi aujourd’hui… ?
Les sanglots me font un peu bégayer mais tant pis. Je suis pas forcément connue pour être hyper crédible de toute façon. Je veux juste rester avec quelqu’un. Je veux faire autre chose pour me sortir tout ça de la tête. Je me blottis un peu plus contre son poil tout doux en essayant de me concentrer sur cette sensation agréable. Ça va aller Ellie. Ça va aller. Tu as Ayiana qui veille sur toi. Elle va rester avec moi le temps que je me calme, hein ? S’il te plaît… S’il te plaît, dis oui… Dis que tu restes encore un peu… Je ne veux pas être toute seule... J'ai trop peur d'entendre encore Fafnir me ronger l'esprit...
« Ne laisse pas la tristesse t'étreindre avant que la terre ne te prenne dans son sein »
And then, she kissed him
Son regard surpris me laisse légèrement perplexe. Est-ce que c’était bizarre ? Est-ce que j’aurais dû garder ma langue pour moi ? J’avoue que c’est la seule chose qui m’est venue… Si j’avais été humaine, je l’aurais prise dans mes bras, aurais caresser doucement son dos, et me serais retenue de l’embrasser parce que je sais que ce n’est pas comme ça que ça fonctionne ici… Parfois ce choc des cultures me laisse pantoise, mais je suis venue là pour découvrir de nouvelles choses alors je ne vais pas m’en plaindre.
Mais puisque je suis en panthère, mon instinct humain est tu. L’animal prend le dessus. Et ma manière de consoler devient elle-même animale, même si mes pensées restent les mêmes. Je ne saurais pas comment l’expliquer… Mais mon corps animal réagit instinctivement, c’est comme s’il y avait une sorte de barrière entre mon esprit et mon corps… Comme si cette barrière était un traducteur automatique… Humainement, je ferais d’une certaine manière… et la barrière modifie cette manière pour la traduire en version animalisée. Je ne sais pas si je suis claire…
Je trouve que c’est plutôt clair personnellement…
Tant mieux… Par contre… C’est pas du tout l’effet que je voulais… C’était pas pour qu’elle pleure de plus belle !! Elle m’enlace vivement, enfouissant son visage dans mon pelage noir et je me laisse faire. Je voulais que tu arrêtes de pleurer moi…
C’est que tu as touché un point sensible Ayiana… Laisse-là pleurer. Elle en a besoin.
Certainement… mais je n’aime pas ça. Malgré tout, je ne bouge pas, je me contente de m’appuyer légèrement à elle, pour lui donner l’impression que je lui rends son étreinte. Je meurs d’envie de me retransformer, mais le timing n’est pas bon. Personne n’aimerait se retrouver subitement face à de la nudité, et encore moins quand le moral est au plus bas.
Puis elle finit par parler. Par me demander de rester avec elle aujourd’hui. Et dans ma tête, c’était déjà décidé depuis un moment. Je n’allais pas la laisser seule alors qu’elle est dans cet état. Si j’avais eu quelque chose à faire, j’aurais certainement contacté Nia pour savoir si elle pouvait prendre la relève mais, heureusement, je suis libre comme l’air. Elle me serre un peu plus, et je pose ma grosse tête sur le haut de la sienne. Il faut que je trouve quelque chose pour lui changer les idées… Il faut que je trouve quelque chose… et vite… Mes moustaches frétillent, et mon attention se portent sur les alentours, sans bouger d’un poil. Je me concentre sur ce qui nous entoure… Sur toute la vie du parc… Ecureuils… Oiseaux… mulots… Nous ne sommes pas seules.
Oh. Je valide ton idée~
Autant utiliser mon don. Je les appelle. Ma tête se tourne vers les arbres, les buissons, les feuillages. Je les invite. Les incite. Les rassure. Ils n’ont pas à avoir peur. Ils n’ont aucune raison d’avoir peur de moi, et encore moins d’Ellie. Quelques oiseaux se posent non loin de nous… avant qu’on soit rejointe par des écureuils bravant l’inconnu et faisant confiance en ma voix. Ils s’approchent encore, légèrement hésitant, et un ronronnement grave et apaisant s’échappe de mon diaphragme.
Venez… approchez… n’ayez crainte… Elle a besoin de nous.
Un écureuil plus courageux que les autres s’approche de nous, et ose poser ses deux pattes sur le pied d’Ellie, tendant sa petite tête vers elle, en la reniflant, à la fois curieux, légèrement craintif, et touché par la tristesse de l’humaine. J’espère que ça la touchera. Je ne veux pas qu’elle se sente seule. Je veux qu’elle voie qu’elle ne l’est pas, et que ses pensées aillent vers quelque chose qu’elle aime, qui la fait sourire. C’est tout ce qui m’importe.
Dernière édition par Ayiana S.Tesca le Sam 5 Mar - 14:33, édité 1 fois
Ellie Mayfield
S |:| Licence 3
Ellie Mayfield
Ellie Mayfield
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 131
Inscription le : 01/06/2020
Né(e) le : 20/02/2002
Age : 22
Taille / Poids : 165cm / 50kg
Nationalité : Américaine / Anglaise
Situation amoureuse : Après rupture ;-;
Couleur(s) de parole : #F97E32
Dim 27 Fév - 19:47
and then, she kissed himEllie x AyianaJe ne sais plus quoi penser. Je me sens à la fois vide et totalement envahie par beaucoup trop de choses. J’ai l’impression d’être blessée alors que je ne devrais pas l’être. J’ai l’impression d’être trahie alors que j’étais d’accord pour qu’elle parte pour tenter sa chance avec un autre que moi. J’ai l’impression que mon cœur va exploser et que ma tête se noie dans un torrent de pensées incontrôlable. Je ressens des choses qui me font immédiatement culpabiliser. Pourquoi j’ai autant mal ? Je ne m’étais pas autant écroulée après ma première rupture… Est-ce que j’aimais plus Ashley ? Peut-être… Pourtant ma relation a duré moins longtemps… Comment ça se fait ? Je suis fatiguée d’être autant contradictoire…
J’essaye de me concentrer sur le poil tout doux d’Ayiana. Même si je n’arrive pas à calmer mes larmes, je veux diriger mes pensées vers quelque chose d’agréable. Et quoi de plus agréable qu’une grosse et gentille peluche ? Le visage caché contre elle, je me laisse aller. Je crois que j’ai vraiment besoin de ça… Lâcher ce trop plein d’émotion pour qu’il me laisse un peu tranquille. Je ne me sens pas de le garder pour moi…
Ayiana s’appuie un peu plus contre moi et j’ai l’impression qu’elle me rend mon câlin. Je dois avouer que ça me fait du bien de sentir cette petite pression contre moi. Je me sens un peu moins seule. Je me sens soutenue. Je crois que j’ai vraiment besoin de ça… Alors je reste tout contre elle, cachant toujours plus mes pleurs aux yeux des passants. Je ne veux pas attirer du monde. Je sais qu’on est dans la cour du lycée et que les jeunes peuvent parfois être trop curieux… Rien que l’idée me met mal à l’aise. J’entends des petits roucoulement d’oiseaux mais pour le moment mon esprit est trop focalisé sur toutes mes émotions pour réellement les remarquer. Je ne sais pas combien de temps je reste comme ça. Mais un ronronnement grave parvient à mes oreilles. Mon attention se fixe dessus. Et puis, petit à petit, je crois que mon cœur s’apaise. J’ai toujours aimé ce son… Je le trouve réconfortant… Et à mesure que je me calme, les roucoulements se font plus présent dans ma tête. Tout doucement, je me décolle d’Ayiana sans pour autant m’éloigner d’elle. Puis je regarde un peu autour de moi. Qu’est-ce que… ? Mes larmes se calment un peu même si quelques unes continuent de couleur. Je dois avoir le nez un peu rouge. J’ai quelques hoquets qui finissent par s’estomper à mesure que je réalise ce qui m’entoure. Il y a des petits oiseaux de toutes sortent que m’observent et roucoulent gaiement. Des écureuils semblent intrigué. L’un d’eux a posé ses minuscules pattes contre mon pied et tend la tête vers moi pour me sentir.
- Oh… ? Bonjour vous tous... murmurai-je un peu perdue.
Mes larmes finissent par s’arrêter alors que je tends lentement la main vers son petit nez. Il gigote un peu alors qu’il renifle mon doigt et j’ai un léger petit rire, à la fois touchée et amusée. Il est tellement mignon… Je me demande si je peux lui caresser la tête… Ashley est encore dans mes pensées mais voir tous ces animaux près de moi me fait du bien. Je crois que je me sens un peu mieux. Ils arrivent à attirer l’attention de toutes mes pensées et me changent un peu les idées. Je me suis toujours sentie bien au contact de la nature… Je trouve les plantes et les animaux parfois beaucoup plus simple à comprendre que les humains. Ils sont plus vrais aussi… Et réconfortants. Tout doucement, je tente d’approcher un peu plus ma main du petit écureuil pour voir s’il accepte que je le touche. Quand je suis sûre d’avoir son autorisation, je me risque à passer mon doigt sur le haut de sa tête pour la caresser. Un petit sourire étire mes lèvres.
- Tu es le premier écureuil que je caresse… Tu sais ça ? Tu es tout mignon...
Je continue de le caresser doucement alors que j’incline ma tête sur le côté pour venir la reposer contre Ayiana. Je sais qu’on partage déjà ce moment mais j’ai besoin de ce contact pour avoir l’impression que ce soit réellement le cas. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut toucher un écureuil, pas vrai ?
« Ne laisse pas la tristesse t'étreindre avant que la terre ne te prenne dans son sein »
And then, she kissed him
J’ai l’impression qu’elle se calme. Que le ronronnement est autant efficace pour elle que pour les animaux. Alors je continue, mon diaphragme vibrant en fonction du son grave et réconfortant qui en sort. Je sens de moins en moins de larmes contre mes poils. Et je me détends, observant les animaux qui s’approchent doucement de nous, encore méfiant, mais curieux aussi. Ellie relève la tête, enfin témoin de tout mon petit stratagème pour lui faire oublier cette Ashley. Et je souris intérieurement.
Tu crois que ça va marcher ?
Je connais son amour de la nature et des animaux. Fais-moi confiance.
« Oh… ? Bonjour vous tous... »
Héhé~ Je ne bouge pas, je reste là à observer, sans arrêter mon ronronnement pour que les animaux ne prennent pas peur. Et Ellie approche son doigt de l’écureuil le plus téméraire pour qu’il puisse le sentir. Puis doucement, elle approche sa main pour le caresser et l’écureuil sursaute légèrement à son contact. Mais mon ronronnement se fait à une fréquence plus basse pour le rassurer, et il se laisse finalement faire. Un sourire éclot sur le visage d’Ellie, et je me sens rassurée. Ça fonctionne ! J’avais raison de faire cela !
« Tu es le premier écureuil que je caresse… Tu sais ça ? Tu es tout mignon... »
Elle s’appuie alors contre moi et je tourne la tête vers elle pour l’observer. Est-ce qu’elle se sent un peu mieux ? Est-ce que son cœur s’est un peu allégé ? Je ne suis là que pour ça. Ma tête se blottit légèrement contre elle alors que je l’observe de mes yeux émeraude. Puis d’autres écureuils, incités par le courage du premier, s’approchent à leur tour d’elle. Quelques oiseaux se perchent sur les branches de l’arbre au-dessus de nous, et le reste des animaux se placent devant nous, comme un mur de protection contre les émotions et les pensées négatives. Je n’arrête pas mon ronronnement, fermant alors les yeux pour me concentrer dessus. Je n’ai rien à faire de plus pour qu’elle se calme, j’ai juste à attendre un signe. Qu’elle me demande de redevenir humaine, ou qu’elle décide de rentrer, tout me va. Mais pour l’instant, je préfère qu’elle profite de la présence des animaux, qu’elle prenne ce qu’ils lui offrent. Qu’elle s’apaise. Et qu’elle ne se sente plus seule. C’est tout ce qui m’importe.