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Histoire de se connaître [/w Yumiko]

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Jeu 21 Fév - 20:53
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Lawrence Carter
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TAILLE / POIDS : 1m83 / 67 kg
MÉTIER : Prof d'histoire
 

Histoire de se connaître


Journée standard pour Lawrence, on est le 20 Février et une fois encore il va en ville pour trouver quelquechose à faire. Généralement il aidait déjà le Musée d'Histoire de Hampstead de temps à autre vu sa réputation de grand archéologue.... et son temps de libre vu sa situation.
Mais cette fois ce fut différent, oui car il fut accompagné par une peste sans nom. Sans nom? Si, un inventé par une vielle connaissance. Cette peste n'était nulle autre que Jonathan Gray.

Jonathan avait passé la matinée à demander d'accompagner Lawrence. Elle savait qu'il allait au musée et nulle encyclopédie magique ne pouvait manquer une telle occasion! Après maintes négociations, Lawrence céda et prit le livre avec lui. Avec un peu de chance, elle se transformera pas en public.

Ainsi deux figures aux tailles vastement différentes sont entrés dans le temple de la connaissance. Lawrence portait ses vêtements habituels: sa chemise blanc bleuté, son veston vert forêt et sa veste beige. Il utilisait une canne en bois doté d'une sphère cuivrée afin de l'aider à se déplacer. Il boitait fortement de la jambe gauche, une blessure récente.
A sa droite se tennait une petite figure d'1m20 en hoodie gris et pantalon noir. Des cheveux violets dépassent de temps en temps hors de la capuche. Ses yeux de couleur ambre semblent transperser les artéfacts du musée. Sa façon de marcher reste solenelle, comme une divinitée descendue sur terre, ou quelqu'un qui se croît digne de la même autorité.

Lawrence prit des tickets à l'entrée, il était reconnu immédiatement par deux gardiens qui lui ont passé un ticket gratuit pour son invité. C'était les petits avantages d'avoir servi de guide durant son temps libre, et d'être un archéologue de réputation.

Le duo commença à examiner différents oeuvres et objets de diverses époques. Lawrence tira un peu la gamine de temps à autre pour l'empécher de juste courir à travers ce lieu sacré.


Tu plaisantes! C'est cent, non, mille fois mieux que les cabinets de curiosité!!! Tout ces objets et ces connaissances en un seul lieu!! C'est comme si Constantinople était tombé une seconde fois!

S'il te plait, calme toi. On va commencer par l'époque de la domination romaine.

Oh, ça les Romains! J'en connais un rayon, j'ai vécu avec eux tu sais.

Lawrence donna un coup de coude à Jonathan pour lui signaler de ne pas trop en dire.

Peut-être, mais à ce que je sais tu n'a été en Angleterre que deux fois auparavant.

Jonathan répond en chuchottant cette fois.

Certes, sous Dee et sous William.

Alors j'en ai sûrement plus à t'apprendre que toi à me racconter.

L'archéologue sert ainsi de guide à Jonathan qui l'écoute attentivement, notant dans ses pages chaque mot inconnu et chaque information importante.
Lawrence explique peut-être un peu fort, une vielle habitude de professeur, car une petite foule commence à suivre pour écouter croyant qu'il est le guide.


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Dernière édition par Lawrence Carter le Lun 8 Avr - 6:39, édité 1 fois
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Ven 22 Fév - 8:10
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Yumiko Okamoto
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RACE : Ysera
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TAILLE / POIDS : 1m68 / 54 kg
MÉTIER : Prof de japonais



Date : 20 février 2019
Lieu : Musée de Hampstead, North London

Le mercredi était la journée la plus chargée de la semaine. Pour des personnes dans une situation normale, trois heures de cours, ce n’est rien. Beaucoup de mes collègues avaient bien plus que cela. Néanmoins, je n’étais pas comme les autres, à mon plus grand regret. J’étais en mi-temps thérapeutique, et mes difficultés me rendait la tâche difficile lors de cette journée. Heureusement, entre chaque j’avais une heure de pause qui me permettait de souffler. Je doutais que cela soit fait exprès, mais il semblait que le hasard faisait bien les choses.

Comme à mon habitude, j’avais eu beaucoup de difficultés à dormir à cause de mes cauchemars. J’avais passé deux bonnes heures de la nuit à essayer de calmer mes angoisses, ne pouvant compter que sur Plume, mon chat noir, pour m’aider. Je n’avais alors dormi que quelques heures. Et lorsque j’étais parvenue à retourner dans mon lit, j’avais eu toutes les difficultés du monde à fermer l’oeil. Il n’était même pas certain que j’ai été une seule fois en sommeil profond après cela. Ainsi, vers six heures du matin, j’étais en train de caresser ma boule de poils qui ronronnait doucement. Il était beaucoup trop tôt pour que je commence à me préparer. D’un autre côté, il était clair que  je n'arriverais pas à dormir plus que ça. Je me reposai donc simplement, au chaud dans mes couvertures, en attendant que mon portable sonne à huit heures. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que ma journée commença réellement.

Doucement, j’étais sortie du lit, suivie par ma seule compagne. Puis, d’un pas traînant, un peu maladroit à cause des quelques tremblements qui me secouaient, j’allais dans la cuisine pour prendre mes médicaments. Il allait que je passe à la pharmacie, dans la matinée ou après les cours, pour me réapprovisionner. Puis, pensant que j’avais sans doute froid, je traversai la salle principale pour atteindre la salle de bain. Là, je pris une douche bien chaude, prenant mon temps comme pour me ressourcer. Lors que je sortis, ce fut le corps et les cheveux entourés de serviettes afin que je puisse aller m'habiller dans la chambre dont les rideaux étaient encore tirés, empêchant la lumière du jour de passer. J’avais beau habiter dans un appartement loin de tout regard indiscret, j’étais très pudique et me sentais mal à l’aise quand mon corps n’était pas protégé sans que ce soit pour me laver. Une particularité qui n'avait aucun lien avec mes traumatismes. Ainsi, ce fut seulement lorsque j’eus mit des sous-vêtements que j’ôtai les tissus mouillés et allai choisir des habits dans mon placard. Un jean slim noir cacha mes jambes fines, en accord avec la chemise de même couleur que je mis sur mes épaules. Des chaussettes blanches réchauffèrent mes pieds et je mis une montre à mon poignet. Je sortis un gilet d'hiver ample noir et blanc du placard pour l'emmener à l’entrée, à côté de celui que je mettais habituellement. Puis, rapidement, j'allai me coiffer afin de parfaire ma tenue. Je comptais laisser mes cheveux blonds libres afin qu’ils sèchent, sachant pourtant pertinemment que je n'aurais pas le réflexe de le faire plus tard.

De retour à la cuisine, dans les alentours de neuf heures, je me fis patiemment une tisane pour le plaisir de mes papilles. Rien de la nourriture “humaine” ne pourrait plus jamais satisfaire mon appétit. J’en étais attristée puisque cela signifiait que je devais me priver à moins de trouver une personne qui pouvait accepter que j'entre dans sa tête pour manger ses rêves. Ce n’était pas simple. La première raison à cela était que demander était difficile en soi. Pour moi, cela relevait de l’impossible. Le seul à qui j’avais pu le demander était Léandre qui avait accepté alors qu’il ne me connaissait pas. Un véritable miracle, me semblait-il, aujourd'hui encore.
Lorsque mon thé fut prêt, j’allais m'asseoir dans le canapé où Plume vint quémander de l’attention. C’est sans me faire prier que je lui en donnai. Cela me faisait toujours plaisir puisqu'elle était désormais ma seule famille et source de réconfort. Sans elle, sans doute que j'aurais recommencé ce qui m'avait menée ici. Après tout, la vie  ne valait pas d’être vécue quand elle était aussi douloureuse.

À dix heures et demi, j’étais à S’Indarë pour me préparer à donner mon premier cours de la journée. Ce dernier se passa sans histoire, tout comme le reste de la journée qui me sembla long à passer. J’avais pu passer à la pharmacie avant de venir et mes révisions ne prenait pas si longtemps. En comptant que je n’avais pas tant de personnes à qui parler, c’était pire. Même si je pouvais discuter de temps en temps avec Léandre, cela ne me semblait pas suffisant. J’avais besoin… de quelqu’un pour supporter un du poids qui pesait chaque jour sur mes épaules. Pour le moment, je n’avais personne pour cela. Je pensais naïvement que c’était parce que je n’avais pas assez de connaissances, parce que j’étais différente. Peut-être pouvait-il y avoir de ça, mais ce n’était pas forcément la seule raison non plus. Pourtant, je ne cessais de toujours vouloir en apprendre plus, pouvoir répondre aux questions qui me seraient posées et parler sans avoir à réfléchir pendant une éternité. Sans doute est-ce pour cela que je décidai d'aller au musée en fin de journée. Un collègue m'avait donné deux billets en me demandant de les utiliser pour lui parce qu’il ne le pouvait pas. Je ne compris pas pourquoi il y en avait deux, pensant que c’était pour pouvoir y aller plus souvent. C’était étrange, mais plausible. En tous les cas, je vis en ce geste un moyen d’en apprendre plus sur ce monde.

Aux alentours de dix-sept heures, j’entrai dans le musée et commençai la visite sans guide. Je préférais y aller à mon rythme pour commencer et utiliser le second ticket avec un guide par la suite. Alors, lentement, je marchait dans les corridors, regardant ce qui était exposé, lisant chaque étiquette, cherchant les subtilités qui se cachait derrière chaque oeuvre. En tournant après plusieurs longues minutes, j'entendis des voix, dont une qui résonnait dans tout le lieu. Une enfant ? Je n’en étais pas sûre. Voulant inconsciemment vérifier, je tournai la tête pour essayer de la voir. Néanmoins, elle et l'homme qui l’accompagnait furent trop rapidement entourés par beaucoup trop de monde pour que je puisse les voir avec attention. Mais, finalement, ce n’était pas si grave : j'aimais beaucoup écouter ce qui était raconté, ce qui me poussa à les suivre tout en continuant de regarder à mon rythme. Cela dura un petit moment, augmentant sans le vouloir la distance entre eux et moi. Et lorsque plus de dix mètres nous séparèrent, mon pouvoir décida de se manifester contre ma volonté. Je n’entrai pas dans la tête de quelqu’un, mais toute la foule qui me séparait du présumé guide s'endormit d’un coup, sans prévenir. L'enfant et son accompagnateur furent épargnés grâce à la distance. Le bruit sourd des chutes me fit sursauter et tourner sur la scène qui me cloua sur place. Non seulement je ressentis beaucoup de surprise et de culpabilité, mais à cela s’ajouta également une migraine énorme. Il y avait beaucoup trop de liens qui venaient de toutes les personnes devant moi. Je les voyais distinctement car je m’étais concentrée sur eux, trop inquiète de ce que j’avais fait pour m’épargner cette douleur. Un peu choquée par tout cela, je restai là, tremblante de peur, craignant le sermon qu'on pourrait me faire parce que je n’avais pas maîtrisé mes pouvoirs, la main devant ma bouche légèrement ouverte. Je voulais hurler sans le pouvoir. Je voulais pleurer sans me l’autoriser. Que devais-je faire ? Ils allaient se réveiller, j’en étais sûre. Mais comment expliquer à tous ces humains la raison de leur sommeil collectif soudain ? Je n'arrivais pas à trouver de solution à cela...
(c) Bethany Williams/Yasushi Lelph sur Sin Theatre
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Ven 22 Fév - 19:17
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Histoire de se connaître



Le duo prit son temps et passa de galerie en galerie, explorant toutes les époques de l'ile britannique dans l'ordre chronologique jusqu'à la renaissance. C'est à ce moment là que Lawrence réalisa les personnes qui se sont amassés pour l'écouter.
Entouré d'un groupe s'élargissant, Lawrence prit sur lui de continuer en parlant plus fort pour le groupe après avoir poussé un soupir.


Donc comme je le disait, c'est après la mort de Marie la sanglante que la lignée Tudor arriva à sa fin et l'Angleterre dut "Emprunter" le roi écossais James IV. C'est donc James Ier ou IV dépendant d'où vous vivez. Il devait se convertir à l'Anglisisme pour procéder au throne. C'est sous ce roi ci que l'Angleterre connu l'attentat aux poudres du 5 Novembre. Les conspir....

Le son soudain de chutes derrière Lawrence et Jonathan les fit sursauter. L'archéologue cessa de parler pour se retourner.

Oh, ça c'est pas du tout ma faute, je te le jure.

Lawrence soupçona Jonathan au début quand il fit face à la masse de personnes s'étant soudainement endormis jusqu'à ce qu'il voit la jeune dame au fond la main devant la bouche avec un air terrifié et désolée. Que s'est-il passé? Par quel moyen autant de personnes se sont endormis et simultanéments? Jonathan se baissa pour poke une des victimes et retira sa capuche, révelant son visage doux et ses long cheveux violets.

C'est pas ce à quoi tu pense.

Tu vas me dire que c'est de la magie encore? C'est ton escuse universelle maintenant?

Je suis un livre magique de plus de 3 millénaires, si je te dis que c'est de la magie: c'est de la magie.

Lawrence n'écoutant pas trop Jonathan est allé s'occuper de la femme au fond. Il retire sa veste et la lui passe par pur reflexe.

Vous allez bien? Rien de grâve?

Jonathan décide qu'elle est suffisament discrète pour transformer le bout de son bras en pages et fouiller son contenu. Soudainement passe une série de notes mineurs sur les créatures et races dont elle n'a pas de détails et ses yeux s'écarquillent.
Elle se relève avec un air moins amusé par la situation et appelle Carter


Hey! Jeunôt! Eloigne toi de la fille!

Quoi?

La gamine lève son bras et pointe la dame devant Lawrence

C'est elle. C'est pas une humaine, c'est une créature dévoreuses de rêves.

Lawrence sembla confus et pas très convaincu mais l'air serieux et à moitié horrifié de Jonathan le fit douter.
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Lun 25 Fév - 0:55
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Date : 20 février 2019
Lieu : Musée de Hampstead, North London

Le bruit de chute de toutes ces personnes attira l’attention de l'homme qui, jusque-là, avait commenté l'histoire de chaque objet et époque devant lesquels on était passé. Il se retourna dons et posa un regard surpris sur ce qui le spectacle qui s'offrait à lui. L'enfant à côté de lui en fit de même, mais visiblement très peu impressionné. En fait, il n'avait même pas l’air troublé par ce qu’il se passait, ce qui était assez étrange, en vérité. Pas assez cependant pour me sortir de mon état de panique. De même que je ne réagis pas vraiment aux échanges qu’ils firent tant j'attendais qu’ils finissent par faire le lien avec moi. Je ne savais pas comment j’allais le prendre, mais une chose était certaine : ils allaient le faire. Quand bien même ils seraient des êtres humains comme je l’avais été comme avant d'entrer à S’Indarë, j’étais certaine qu’ils ne m’ôteraient pas le poids de mes épaules.Pourquoi le feraient-ils ? Quelle autre explication que mes capacités raciales pourrait être plausible face au sommeil de tant de personnes ? Je n’en voyais aucune. Et entendre l'enfant clamer à l'adulte qu’il n’était en rien responsable de la situation ne me laissa aucun doute à ce qui allait se passer par la suite. J’avais peur. Je me voyais déjà enfermée à nouveau, traitée comme un animal en cage dont on voulait se débarrasser. Sauf que, cette fois, la faim ne pourrait pas vraiment me tuer et j’avais déjà résisté au froid. Alors… Allais-je vivre éternellement dans la tourmente et l'isolement ? Je ne voyais que cet avenir pour moi alors que les deux connaissances parlaient comme pour essayer de comprendre ce qu’il se passait.

Apparemment, l'explication de l'enfant ne plut que très peu à l'homme qui l’accompagnait puisque ce dernier se désintéressa de l’idée. Pour cela, il s'approcha de moi, évitant de marcher sur mes victimes. Au début, je le regardai simplement faire, toujours extrêmement silencieuse, sans bouger. Mais, alors qu’il allait s'arrêter devant moi, je fis un pas en arrière, comme apeurée. Je n'eus cependant pas le temps de faire plus puisqu'il enleva sa veste pour la passer sur mes épaules. Surprise, je me mis à l'observer sans comprendre. Il était grand, plus que mon père que je craignais encore malgré la distance qui me séparait de lui. Mais son visage habillé quelques mèches de ses cheveux bruns, un bouc discret et une paire de lunettes était beaucoup plus doux. Sa dégaine en générale renvoyait une douceur que j’avais vu chez d’autres mais que je n’avais jamais su garder à mes côtés. Je ne pouvais donc pas totalement m'appuyer dessus. Alors, je baissai doucement la tête et mon regard en retirant lentement mes mains tremblantes de ma bouche. Respirant aussi profondément que ma panique me le permettait, je tentai de me calmer pour retrouver l'usage de ma voix que j’étais certaine d'avoir à nouveau perdu. Cela avait tendance à arriver quand j’étais dans un état de stress trop fort. Raison pour laquelle je ne pus répondre à l'inquiétude qu'on avait pour moi, ni expliquer que j’étais responsable de ce qui était arrivé parce que je ne savais pas maîtriser mes dons. Le fait d’imaginer, même inconsciemment, la réaction qui découlerait de mes paroles ne m’aidait clairement pas à me reprendre. Au contraire, cela ne faisait que maintenir mon état malgré mes efforts. Pourtant, je devais sourire. Il fallait que je retrouve une attitude positive pour ne pas sombrer à nouveau…

Une exclamation soudaine me fit grandement sursauter. Les paroles qui suivirent, quant à elles, me tendirent plus que je ne l’étais déjà. L'homme resta à mes côtés malgré tout, malgré l'avertissement qui lui fut donné. L'enfant avait comprit. Il avait même deviné ce que j’étais. Mais je n’étais pas mauvaise ! Je n’avais pas fait exprès ! De plus en plus paniquée, je me mis à tenter de parler sans le moindre succès. Ma voix ne répondait absolument pas. J’avais beaucoup trop mal pour ça. Et, désespérée comme je l’étais, je ne pensai pas tout de suite à sortir de quoi écrire pour communiquer. Au lieu de cela, je sentis mes larmes sortir alors que je secouai doucement la tête de droite à gauche, me maintenant difficilement debout. Mes lèvres bougeaient, articulant que je n’avais pas voulu tout ça, que je ne voulais pas obliger qui que ce soit. Je me sentais tellement impuissante et inutile… Il fallait que je me calme, mais je ne savais pas comment m’y prendre. J’avais beau essayer de respirer calmement, l’idée qu'on me voit à nouveau comme un monstre ne m’aidait pas du tout. Cela me confortait dans l’idée qu'on allait sans doute m'enfermer à nouveau, tenter de me faire disparaître… Finalement, peut-être aurais-je dû disparaître bien plus tôt si le destin s'acharnait à vouloir se débarrasser de moi.
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Dernière édition par Yumiko Okamoto le Mar 26 Fév - 8:44, édité 1 fois
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Lun 25 Fév - 19:00
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Histoire de se Connaitre



Lawrence foudroiya Jonathan du regard et se tourna vers la demoiselle.
Ne l'écoutez pas. Tout va bien, je vais demander aux gardes d'appeller les urgences. Si ça se trouve c'est une fuite de gaz. J'ai entendu déjà parler de certains gaz qui font évanouir les gens.

Lawrence tente de rassurer la seule personne consciente. Au diable les bêtises du bouquin, des gens ont besoin d'aide. Il tente de raccompagner la dame vers un lieu plus calme, surement vers des gardes si possible et au passage les avertir.

Jonathan prend un regard noir et désaprouve des actions de l'archéologue. Elle va vers lui avec des grands pas et saisit une de ses mains. Son expression tente de montrer de l'autorité mais ses yeux racontent autrechose. De la peur?


"Baku", créature japonaise, dévore rêves et cauchemars. Selon la mythologie créé avec les morceaux restant quand les divinités Shinto ont fait les animaux. Son origine plus lointaine remonte au "Mo" en Chine. J'en avais jamais vu un, mais un de mes propriétaires a écrit des notes dessus.

Lawrence tire d'un coup son bras pour faire lâcher Jonathan. Il lui lance un regard pour lui dire de se taire. Jonathan aquience, elle baisse les bras et la tête et ne bouge plus. Alors que Lawrence s'éloigne avec cette inconnue, elle jette un regard, des petites larmes au niveau de son oeil gauche qu'elle essuie rapidement.
Si seulement il ne lui ressemblait pas tant, elle n'aurait pas de problèmes à le laisser se mettre en danger ainsi.

Lawrence accompagna la demoiselle en direction de l'entrée. Et si Jonathan avait raison? Et si avec lui se trouvait un monstre capable de le tuer? Il éloigna la pensée de toutes ses forces mais pourtant l'idée germait encore. Depuis sa rencontre avec le livre millénaire, il ne croyait pas en l'existance du surnaturel. Il se moquait de ceux qui disaient avoir vu des choses étranges, les disaient fous ou n'ayant pas fait assez d'observations.
La Mongolie était son premier doute, maintenant il ne sait plus quoi penser. La femme à côté était mal en point et c'était tout ce qui devait compter. Au moins, elle, il pouvait l'aider. Les autres sont endormis et devront attendre.

Son calme l'a finalement étonné. Est-ce une conséquence de ce qu'il avait vu dans cette tombe infernale? La vue des choses étranges depuis ce moment là, était-elle devenue tellement natuelle que ça l'affectait plus? Non. C'était car ce qu'il voyait là n'était rien, rien en comparaison des horreurs de l'Altaï, des choses informes qui rodent les sombres couloirs de cette prison. Oui, une prison, faite par les anciens pour cacher, pour vaincre un mal ancien.
Des gens endormis soudainement ne peuvent pas comparer à la vision terrifiante de son élève ainsi qu'il l'avait trouvé. C'était plus humain, c'était une créature qui faisait une horrible imitation de la marche et de la parole. Tellements de dents.... Ce sourire abyssial quand elle s'était retournée était à se glacer le sang.

Oui. Rien ne pouvait le terrifier dans ce scénario. Il était à Londres, dans un monde normal où tout est normal, Jonathan étant la seule exception dans cet univers de l'ordinaire. C'était qu'un accident de gaz, rien de plus.


Jonathan se retourna, elle retourna inspecter les victimes de la "malédiction". Enfin, étais-ce une malédiction? Comment fonctionnait cette façon de se nourrir? L'idée d'étudier une créature inconnue entrait en conflit avec sa peur de ce qui pouvait arriver à Lawrence. A part pour la queue de cheval que porte le professeur ainsi que le manque d'une barbe aussi soyeuse, c'était presque le portrait crashé de William. William lui manquait, son calme, ses paroles douces, leurs aventures sur les sept mers conquises par l'empire sur lequel le soleil se couche jamais. Elle regrettait de n'avoir pas su faire avec ses sentiments. Elle regrette de n'avoir rien dit. Quelle punition cruelle du destin de l'avoir mis à face avec une personne aussi identique. Comment devait-elle le voir, comme on verrait un fils? Ou comme un homme, comme William? Ces sensations inhabituelles faisaient mal d'une manière nouvelle, une manière que Jonathan n'avait jamais vécu avant durant ses 5 millénaires d'existance.
Elle sortit ces pensés de sa tête quand elle inspecta de plus près les victimes, prenant des notes, essayant d'analyser ce qu'elle sentait en utilisant d'autres races comme références. Symptomes, effets, auras, runes possibles, une opération froide et scientifique digne de l'encyclopédie qu'elle est.


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Mer 27 Fév - 2:33
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Date : 20 février 2019
Lieu : Musée de Hampstead, North London

L’homme qui se trouvait à mes côtés se tourna rapidement vers l'enfant avec un air réprobateur, visiblement en colère. Sur le coup je pensais que c’était à cause du fait qu’elle était malpolie à ses yeux. Cela n’était peut-être pas faux. Je n’en savais rien étant donné que je n’étais pas encore vraiment à l’aise avec les différences de politesse qu’il y avait entre le Japon et l’Angleterre. Mais il n’en était rien. En fait, pour lui, la petite fille m’accusait à tort et à travers. Certes, elle n’avait pas d’autres preuves que le fait que j’étais la seule encore debout et mes réactions. Mais pourquoi ne la croyait-il pas au moins en partie ? Pourquoi pensait-il dur comme fer que rien n’était de ma faute ? Etait-il… un humain ? Et elle ? L’était-elle aussi ? Si tel était le cas, comment pouvait-elle savoir ? Pourquoi avait-elle aussi peur de moi ? Car, oui, c’était cette expression que je pouvais déchiffrer sur son visage alors qu’elle tentait de retenir la personne qui était à mes côtés. Puis ses connaissances étaient peut-être bien grandes sur cette créature japonaise qui me ressemblait. Une petite surdouée ou… autre chose ? J’étais perdue et très peu en état pour réfléchir, malheureusement… Je ne pus donc que rester spectatrice de leur dispute sans pouvoir leur dire ce que je savais et m'excuser auprès d’eux. Je ne faisais, après tout, que leur apporter des ennuis inutiles, sans parler de leur dispute froide qui me faisait penser à un océan qui préparait un tsunami puissant, sans pitié. Si seulement je pouvais être capable de leur éviter de se faire du mal par ma faute… Lena avait tort : je n’étais pas faite pour aider les autres…

Sans prêter plus d'attention à sa protégée, l’homme brun se détacha de sa prise en lui jetant un regard que je n'aimais pas. Puis, silencieusement, il m’accompagna jusqu’à l’entrée. Je voulais parler et, pour cela, j’essayais de la retrouver en forçant un peu dessus. Je tentais néanmoins de rester discrète pour qu’il ne s'inquiète pas à propos d’un quelconque étouffement. Il fallait que je me reprenne, que je parle ! Je devais leur expliquer pour éviter qu’ils se disputent inutilement à propos de ce qu’il s’était passé. Quitte à ce que je ne parle de la situation qu’à la petite fille pour qu’elle ne se sente pas coupable ou qu’elle ne se pense pas folle. Je ne savais pas si je pouvais me le permettre avec cet homme qui me semblait fragile malgré sa grande stature. Que devais-je faire ?

Ce n’est qu’en voyant une femme plus loin chercher dans son sac que j’eus enfin l’idée de faire de même. Loin d’être calme, mais déjà un peu plus apte à prendre des décisions, je m’arrêtai et demandai à mon accompagnateur d'attendre à l’aide de quelques gestes. Puis, rapidement, je pris un carnet et un stylo Bic bleu. Le temps d’un court instant, je regardai ma boîte de médicaments en me demandant si je devais en prendre. Je n’avais pas encore d’hallucination, mais je craignais qu’elle ne tarde à arriver. C’était souvent quand j’étais dans cet état que je le voyais à nouveau. De plus, j’avais le dicton “vaut mieux prévenir que guérir” qui me venait. Pourtant, je n’en fis rien, me contentant de fermer rapidement ma sacoche ressemblant à un cartable de lycéen très simple et sobre pour écrire sur mon carnet d’une belle écriture pourtant rapide :

“Je suis désolée pour tout ça : c’est de ma faute. Je ne sais pas si vous croyez aux bakus ou autres créatures surnaturelles, mais sachez que ce qu’il s'est passé n’a rien à voir avec une fuite de gaz. Les personnes endormies ne sont pas en danger. Ils ne vont pas tarder à se réveiller normalement.

Désolée. Tout est de ma faute…”


Je lui montrai alors le carnet en tremblant légèrement, le tenant de mes deux mains. Je craignais énormément qu’il ne me croit pas, qu’il me prenne pour une folle ou qu’il ait soudainement peur de moi. Mais je voulais tenter un pari : si l'enfant avec lui était au courant pour le surnaturel c’est qu’elle avait un lien avec cela. Si tel était le cas, cet homme ne devait pas y être étranger, donc potentiellement me croire. Mais à quel point ? J’avais de gros doutes, et vu ce que la petite avait dit, j’avais peur qu’il me prenne pour une tueuse. Cela me ferait si mal… Alors, quand je fus sûre qu’il eut terminé de lire, visiblement inquiète, je tournai la page et écrivit un nouveau texte :

“Je ne suis pas une Baku, mais une Ysera. Je me nourris normalement des émotions des rêves que j’emplifie et les cauchemars me rendent malade. Cette capacité permet au dormeur de se réveiller totalement reposé, il n’y a normalement aucun risque. Mais parce que je n'ai pas l’habitude de le faire, j’évite sans autorisation préalable. Ce qu’il s'est passé est donc un accident, sans doute parce que ça fait deux mois que je n'ai pas mangé.”


Peut-être que cela était plus, ou un peu moins. Dans tous les cas, je ne cherchai pas à être plus précise, notamment parce que j’en avais possiblement trop dit. Ainsi, je lui tendis à nouveau mon carnet comme je l’avais fait plus tôt, espérant de tout mon cœur que tout irait bien. J’avais tellement peur que j’avais envie de vomir. N'ayant rien mangé, je savais déjà que ce ne serait que de la bile, mais ce n’en était que pire. Surtout avec cette sensation de faim que j’avais. Je sentais la bonne odeur des rêves d’ici. J’avais envie de manger. Mais je voulais rester sur mes résolutions et ne pas briser cette promesse que je m’étais faite. Je ne me nourrirais pas sans autorisation, même si pour cela je devais abandonner mon immortalité. Une décision ferme qui m’aidait un peu à garder l’esprit clair face à la panique qui me secouait toujours.
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Histoire de se connaître.



Lawrence ne croyait pas les paroles de Jonathan, ou plutot il ne voulait pas y croire. Le fait que la dame qu'il accompagnait s'arrêta le fit un peu sortir de sa mini prison mentale et le ramena à la réalitée.

Elle écrivit sur un petit carnet. Etait-elle muette? Lawrence ne comprit pas pourquoi elle disait être désolée, en quoi est-ce que tout ceci était de sa faute, et qu'est-ce que ça avait à voir avec les Bamachin-choses?
Elle tremblait enormément, cela l'inquéta, elle avait vraiment besoin d'aide. Puis la deuxième page venut.

C'était une réalisation lente, mais sûre. Au début, Lawrence avait presque envie de rire un peu. L'air grâve de la femme devant lui le fit douter encore plus. Les paroles de Jonathan lui revinrent et vu l'état soudain des autres personnes, ce serait stupide de lui de douter.
Il equarquilla ses yeux. Il avait une certaine peur. Une part de lui ne croyait pas en ces bétises mais son instinct était en train de hurler tous ses poumons. Le surnaturel était encore nouveau, une idée fraiche et terrifiante. Ses seules experiences étant que Jonathan et la tombe Mongolienne, il n'avait pas une vision très positive de tout cela. Ses jambes faiblirent et il fit inconsciement un pas en arrière. Une femme aussi jolie et innocente, un monstre? Avec ces grosses gouttes sur les joues? Si c'était le cas, quelle horrible blague de la part du destin. Il ne prit pas le temps de comprendre le reste du texte qu'il fut pris de peur, repensant aux monstres de l'Altaï.

En fait, il poussa un gémissement de peur. C'était pas très fort, mais suffisament pour que Jonathan le remarque et vienne en courrant.

La petite vint à toute vitesse, elle hésita pas à laisser une partie de l'illusion autours de son corps se défaire pour aller plus vite.


LAWRENCE?

Un petit vent se fit sentir alors que des pages se reformèrent en une masse solide qu'était Jonathan. Elle regarda les deux personnes et vit l'air appeuré de Lawrence. Elle ne savait pas ce qui s'était passé mais voyait que la dame n'avançait pas, elle ne reculait pas non plus. Jonathan attrapa le bras de Lawrence une fois de plus et se tint près de lui, prêt à le protéger avec le peu de magie à sa disposition pour l'instant. Si seulement elle avait eu un mois ou deux, elle aurait de quoi vraiment faire du dégat.

Lawrence ne repoussa pas la fillette mais tenta de se reprendre en main. Elle ne l'avait pas attaqué et elle ne voulait pas de mal. C'était néanmoins pas une humaine, c'était une créature fondamentalement différente de lui. Elle disait se nourir que avec autorisation et que tout était un accident. Peut-être étais-ce vraiment difficile de vivre dans ce monde pour les choses comme elle. Logique, si l'existance du surnaturel devenait une chose connue de tous, que se passerait-il. Ces gens là seraient victimes d'une chasse moderne.

Lawrence se remit droit, il tient sa canne fermement, il réajusta ses lunnettes.


Ecoutez, je ne sais pas ce que vous êtes, tout cela est encore nouveau pour moi et je ne veux pas m'en mêler plus que ça. Ce serait mentir si je disais que je n'ai pas peur de vous. Mais face à moi est une personne... non.... une créature qui a besoin d'aide. Je vais vous aider.
Super speech gamin, mais le problème reste encore le même.
On fait ce que j'allais faire, on préviens les secours, on dit fuite de gaz et je vous ramène en lieu sûr.
Lieu sûr? Dis moi pas que tu vas?
Mon appartement est à Wimbleton, on aura sûrement de quoi vous aider.


Et puis, Jonathan ici présente est une encyclopédie de 5000 ans, elle aura sûrement une direction à nous donner.

Je ne suis pas d'accord.
Tu tiens à tes biscuits?
Jonathan prit un moment avant de répondre. Elle fit un nod discrèt de la tête puis croisa les bras et gonflit ses joues.
Lawrence sourit et alla prévenir les gardes pour qu'ils s'occupent des victimes de la Ysera.

Pendant que Jonathan était seule à seule avec la jeune femme, elle la pointa du doigt.

Lawrence veut peut-être t'aider. MAIS! Moi je te fais pas confiance....


Je t'ai à l'oeil.

Jonathan reprit sa pose et attendit le retour de Lawrence.
Ce dernier revint après avoir pu avoir confirmation qu'une ambulance viendrait.

Très bien, c'est réglé. Je vous en prie Mademoiselle, suivez nous.Vous pouvez consommer autre chose que juste les rêves et les cauchemars? Genre, du thé?

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Jeu 28 Fév - 1:01
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Yumiko Okamoto
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Date : 20 février 2019
Lieu : Musée de Hampstead, North London

Ce que je craignais était en train de se réaliser. Je n'aimais pas ça. Je ne voulais pas voir la peur se dessiner sur le visage de mon interlocuteur à mesure qu’il lisait mes paroles. Plus je le voyais écarquiller les yeux, plus je regrettais fortement d'avoir voulu lui expliquer la situation. Il ne fallut pas plus que son pas en arrière pour savoir que j’avais dit tout cela à un humain normal. Un humain qui me voyait sans aucun doute comme un monstre, une créature dangereuse à enfermer ou tuer. Ce que j’avais fait, même involontairement, ne devait pas aider à me voir autrement, malheureusement. Finalement, tout espoir me quittait à mesure que je voyais mon interlocuteur mal réagir au point de pousser un gémissement. Allait-il faire un malaise ? Ce n’était pas ce que j’avais voulu. Ce n’était pas ce que j’avais souhaité provoquer… Ils avaient peut-être raison au fond. Peut-être n’étais-je qu’un monstre qui aurait dû rester enfermé dans sa cage, au Japon. Peut-être que j'aurais dû mourir là-bas et enlever un poids au monde. Ma vie n’était qu’une nuisance pour tous ceux qui me rencontraient. Lena n'aurait sans doute pas été d'accord avec moi, mais je ne voyais pas vraiment ce que j’avais fait pour l’aider. A part discuter comme je ne l’avais pas fait depuis un moment, je n’avais rien dit ou fait de spécial pour faire passer sa crise. Je lui avais simplement tenu compagnie le temps qu’elle se calme et puisse se débrouiller seule. Puis… j’avais fui comme une voleuse quand je l’avais quittée… N’était-ce pas une preuve que j’étais un monstre ? Un monstre qui savait parfois se faire apprécier, même si je ne comprenais pas vraiment comment cela était possible…

Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que la petite fille vienne à nous en courant, paniquée. Bien entendu, toutes ses inquiétudes étaient tournées vers l'adulte auquel elle était attachée. Ce n’était pas surprenant. D'autant plus qu’elle était la première à me voir comme un danger. Pourtant, je fus témoin d’un phénomène qui me prouva qu’elle non plus n’était pas humaine. Sans doute ne pouvait-elle rien faire qui puisse nuire à qui que ce soit. Mais je n’avais aucun moyen d'en être sûre. Et le savoir ne m'aiderait pas. D'autant plus que ma propre panique était en train de me faire perdre mon calme petit à petit. Mes efforts pour remonter la pente allaient se voir ruiner, effacés par une seule erreur qui s’était pourtant espacée à mesure que le temps passait. Pouvais-je m’en prendre à moi-même ? J’étais coupable à leurs yeux. Aux miens également, au fond. Je savais que j'aurais dû trouver une solution pour me nourrir plus régulièrement. Mais maintenant que c’était fait, que faire ?

Sous mes yeux qui ne regardaient plus réellement ce qu'il se passait autour de moi, la petite prit la manche de celui qui devait être son tuteur, me regardant avec jugement. Cela dû l’aider puisqu'il se reprit doucement, silencieusement. Grâce à cela, il se tint à nouveau droit et réajusta ses lunettes, ses yeux m’observant alors qu’il me fit ce qui devait être son analyse de la situation. Doucement, je repris conscience de ce qui se passait autour de moi sans vraiment bouger. Le ton de l'homme ne portait aucun jugement. Au contraire, il était honnête en m’avouant sa peur pourtant il voulait m’aider. Il semblait prendre la situation en main malgré les protestations de l'enfant qui ne me faisait clairement pas confiance. Enfant qui ne l’était pas vraiment puisque j'appris qu’il s’agissait en réalité d’une encyclopédie plus vieille que le monde. Si tel était le cas, cela n’avait pas été une erreur de lui dire ce qu’il s’était passé, ce que j’étais ? Je voulais croire que j’avais fait une bonne chose. Après tout, mon but avait été atteint : ils ne se disputaient pas violemment par ma faute.

Nous laissâmes ainsi le dénommé Lawrence prévenir les personnes adéquates de l'incident qui s’était produit en prétextant une possible fuite de gaz. Je fus donc seule avec ce qui était originellement un vieil ouvrage qui ne tarda pas à me pointer du doigt pour me mettre en garde. Je lui répondis par un pauvre sourire triste pour lui signifier que je le savais. Oui, son attitude envers moi était bien assez explicite pour que je le comprenne bien avant qu’elle ne me le dise. Tout en elle hurlait sa méfiance… Pourtant, elle obéissait à celui qui voulait me venir en aide, moi qui lui faisait peur. Dire qu'avant la rentrée de septembre j’avais été comme lui… Ignorante de l’existence des créatures magiques et des pouvoirs… D’une certaine manière, je ne regrettais rien de cette époque puisqu'il ne s’agissait d’une période majoritairement douloureuse. Une période dont j’avais des difficultés monstre à me remettre.

Après un moment, l'homme revint en annonçant que tout était réglé avant de m'inviter à les suivre. Je leur emboîtai donc le pas pour sortir du musée, toujours tremblante. Il m’emmenait chez lui malgré sa peur de moi et me proposait indirectement une boisson qu’il pourrait possiblement me servir. Doucement, grâce au calme qui commençait à revenir autour de moi, je pus répondre d’une voix étouffée, presque inaudible, parce que je forçais dessus :

-Je peux manger et boire comme avant, comme les humains. Mais ça ne me nourrit pas.

La nourriture “humaine” ne m’aidait pas à survivre. Le goût était toujours présent contrairement à l'apport en nutriments. Non, ce n’était pas tout à fait ça. Mon corps n’en avait tout simplement plus besoin. Il avait besoin des émotions apportées par les rêves. Des émotions que je ne ressentais que très rarement. La dernière fois devait dater de mes vacances de Noël avec Léandre et sa famille. Quoiqu'il m'arrivait encore de me demander comment cela était possible. J’avais si mal encore. J’avais encore si peu envie de continuer à survivre...
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Jeu 28 Fév - 19:50
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Histoire de se Connaitre



Lawrence accompagna la demoiselle hors du musée. Les urgences commençaient à arriver alors que le petit groupe sortit des portes.
Ils s'occuperont des gens à l'interieur. On a pas à s'en soucier.
Après être descendu des escaliers devant le bâtiment, le professeur se retourna vers la lady.
Désolé de ne m'être pas présenté plus tôt. Je suis Pr.Lawrence Carter, un archéologue.
Lawrence attendit que la dame lui réponde son petit nom avant de continuer vers le parking pas très loin. Sa voiture était une petite Bentley pas très extraordinaire. Le design était assez sobre et la peinture était noire. C'était une automatique, ce qui permettait à Lawrence de conduire malgrès l'état de sa jambe gauche.
Pour rassurer la dame avant de monter, il pointa sa jambe avec sa cane.

C'est une Automatique, il y a pas besoin de s'inquieter.
Il ouvrit le vehicule avec les clés dans sa poche, puis ouvra les portes pour laisser Jonathan et leur invité monter.
Je vous en prie.
Une fois tout le monde monté, Lawrence s'installa à la place du conducteur. Il mit les clés sur le contact et enfila sa ceinture.

Mon appart est à Wimbleton, sur High Street. C'est un lieu assez tranquille, il y a un cricket pas loin et le style victorien du quartier m'appaise beaucoup.

Lawrence prit le temps de conduire. Il fit attention à tout. Sa conduite est calme et prudente, si il a le moindre doute, il ne fait pas.
Le temps du voyage, il tente néanmoins de converser.


Et donc que fait un monstre comme vous dans la vie?
Le ton est plaisanteur et sans mauvaise intention.

Moi je suis Archéologue et un ex-enseignant. Avant j'étais prof à Cambridge, mais j'ai démissioné. Un incident en Mongolie, j'ai perdu deux élèves là bas. Donc on peut dire que j'ai pas vraiment de travail en ce moment. Les écoles du coin refusent de me prendre après avoir lu ce détail dans mon dossier, donc disons que c'est une situation assez tendue.

Il resta néanmoins concentré sur la route.

Jonathan resta silencieuse. Elle analysait les expressions de la femme à coté d'elle. C'était à mis chemin entre la méfiance et la facination pour une créature qu'elle n'avait jamais vu auparavant.


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Ven 1 Mar - 0:17
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Date : 20 février 2019
Lieu : Voiture de Lawrence Carter

Alors que nous sortions du bâtiment, un véhicule sonnant bruyamment et avec les gyrophares allumés arrivait. Sans doute était-ce les secours qui avaient été appelés à cause de moi, parce que je n'arrivais toujours pas à contrôler mes capacités d’Ysera. Je me sentais si coupable que ce devait se voir sur mon visage, dans le fait que je baissais le regard. A moins que ce soit le fait que mes tremblements ne se calmaient pas malgré la présence de cet homme qui, malgré sa peur, me tendait la main. Ce dernier, quelle qu’en soit la raison, déclara que je n’avais plus à me soucier de tout cela puisqu'on allait s'occuper des personnes endormies dans le musée. Puis, après un moment de silence, il se tourna vers moi et se présenta. Il était désolé de ne pas l'avoir fait plus tôt, mais vu les circonstances il était sans doute normal. Moi-même n’avait pas eu le réflexe de le faire, même en écrivant. J’avais été beaucoup trop paniquée pour ça.  Ainsi, comme il me laissa le temps de le faire, je me présenta à mon tour malgré ma voix toujours très faible que je couvris de ma main droite :

-Ce n’est pas grave. Je m'appelle Yumiko Okamoto, enseignante au lycée.

Je ne savais pas s’il était utile de le préciser. Je n’étais pas du tout habituée de me présenter puisque je ne rencontrais que très peu souvent des personnes avec qui discuter longuement. Pas sans des circonstances qui l’obligent en tous cas. Alors, je m’étais calée sur celles de mon interlocuteur avant de découvrir ma gorge et tenir fermement l’anse de mon sac pour me donner une contenance que je n’avais pas. Sans doute ne l'aurais-je jamais peu importe les efforts ou les faux-semblants que je ferais pour donner le change. Le principal, sans doute, c’était qu'on ne voit plus en moi la faiblesse qui était la mienne qu'on pourrait utiliser contre moi pour m’attaquer. Cela m’était arrivé une fois et il était vrai qu’il était préférable de ne pas retenter l’expérience. Je ne le souhaitais pas et il n’y aurait pas toujours quelqu’un pour me sauver la mise.
Comme si la conversation s’était arrêtée aussi vite qu’elle avait entamée, le dénommé Lawrence Carter reprit sa marche pour me mener jusqu’au parking. Là, nous nous approchâmes d’une voiture noire. De ce que je pouvais voir, c’était le type de voitures qu'avait apprécié mon père au niveau de la coupe, mais je n’y connaissais rien. Même les marques étaient pour moi source de questions puisque je ne savais pas comment les reconnaître ou même les retenir. Néanmoins, en montant à l'arrière à côté de la petite fille, je pouvais très facilement me rappeler que mon meilleur ami avait horreur de ce genre de moyens de transport. Il n’avait jamais été à l’aise dans des espaces restreints et une voiture était le pire à ses yeux, de ce que je savais. Il me manquait… Quant à moi, je n’avais pas d'avis particuliers. J’avais déjà voyagé à plusieurs reprises, mais mes trajets en voiture n'avaient jamais été très longs. Du coup, tout ce que je savais c’était que je n’étais pas malade et n’avais pas de peur particulière concernant ce moyen de transport très populaire.

Confortablement assise avec mon sac sur les genoux et ma ceinture attachée, je laissai le conducteur démarrer la voiture. Il avait essayé de me rassurer en me disant que sa voiture était automatique. Sans doute que sans cela il n'aurait pas pu conduire puisqu'il avait vraisemblablement mal à une jambe, mais je ne savais pas du tout ce que cela signifiait. J’y réfléchissais encore en regardant le paysage pour essayer de me changer les idées, me calmer. Cela ne m’empêcha pas d’écouter ce qu'on me disait. Ainsi, je compris qu'on allait chez lui. C’était assez loin de chez moi, un lieu dans lequel j’étais peu allé, par lequel j’étais possiblement passé sans vraiment le regarder. Pas plus que nécessaire en tous cas pour pouvoir m’orienter. Il ne m'avait pas été donné d’étudier l'architecture encore, ce qui m’empêchait d'apprécier les différents styles ou même de les reconnaître. Tant de choses à apprendre encore… C’était rageant ! Cela m’empêcha de répondre autrement que par un simple mouvement de tête comme j’avais tant l’habitude de le faire.

Un moment passa dans le silence seulement brisé par le son du moteur qui ronronnait tranquillement. La conduite de cet homme ne ressemblait en rien à celle d’Archie qui était, à côté de ça, plus nerveux et brusque. En même temps, l’infirmier se laissait souvent envahir par ses sentiments quand je le connaissais encore. C’était sans doute son plus gros défaut. Le mien aussi sans doute puisque je me tendis et me laissai envahir par une grande tristesse quand on me nomma “monstre”. Était-ce vraiment l'image qu'on avait de moi ? Sans doute, sinon il ne m'aurait pas nommée de la sorte. C’était douloureux. Si douloureux, que je voulus être seule et mettre fin à cette souffrance. Néanmoins, je ne laissai pas mes émotions déborder et détournai le regard vers le paysage pour qu'on ne puisse pas voir mes yeux briller. Même si le ton n'avait rien d’une accusation, le mot employé n’avait rien de plaisant et me ramenait aux raisons pour lesquelles on avait pu me détester. Bien sûr qu’il ne pouvait pas savoir, mais ça n’enlevait rien à ma peine immense. Alors, je l’écoutai seulement m'expliquer ce qu’il faisait dans la vie, comme pour me donner l’exemple. Il y avait beaucoup de choses que je ne compris pas parce que je n’avais pas encore étudié les sujets. Mais ce fut autre chose qui retint mon attention : lui aussi souffrait au moins autant que moi. J’avais entendu sa voix trembler légèrement quand il avait parlé de ses élèves. Puis, pour qu'aucune école ne veuille de lui à cause de cet événement, c’est que ce devait être grave. Il était peu dire que c’était une situation tendue. De quoi me plaignais-je au fond ? J’avais tout ce que beaucoup rêvaient d’avoir…

Me reprenant comme je le pouvais, je pris une longue inspiration. Puis, d’une voix toujours aussi faible, sur laquelle je devais forcer pour me faire entendre, je répondis à la question qui m'avait été posée plus tôt :

-J’enseigne le japonais à S’Indarë, aux lycéens de première à quatrième année. Avant de venir à Londres, j’enseignais à Nara, au Japon.

Si j’avais déménagé à Londres c’était parce que je ne supportais plus mon pays natal et qu’il me fallait trouver une nouvelle vie. Voilà pourquoi j’avais choisi le seul lieu où j’avais approché et effleuré le bonheur avant que ma vie soit un enfer comme dans mes jeunes années. Rien qu’y penser me fit à nouveau baisser la tête. J’avais si mal… Mais il ne fallait pas que je me laisse ainsi aller. Alors, pour me calmer et éviter que mon esprit décide qu’il était temps de me torturer à nouveau, je pris mes médicaments que j’avalai grâce à un peu d’eau que j’avais apporté dans une bouteille en plastique. Cette dernière et mes boîtes de cachets furent à nouveau rangés soigneusement à leur place une fois que j’eus fini de les utiliser. Puis, silencieusement, j’attendis la fin du voyage.
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Ven 1 Mar - 20:04
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Histoire de se Connaître Voiture de Lawrence; 20 Fevrier 2019 à 17:21
Lawrence
Carter
Yumiko
Okamoto


Lawrence sentit le malaise de Yumiko face à ses paroles, mais fut satisfait de la réponse. D'ailleurs ce nom le perturbait. Elle était Japonnaise? Pourtant elle a tout à fait l'air d'un Européen ordinaire.

S'Indarë? Connais pas. C'est sympa comme école?

Jonathan fronça un peu les sourcil, elle savait que Lawrence mentait en disant qu'il connaissait pas. Ou alors il en avait tellement rien à faire qu'il oublia la lettre dans son tiroir. L'archéologue s'arrêta au feu rouge et attendit. Il y avait du monde, pas étonnant pour Londres en pleine semaine à une heure de pointe.

Vous venez de Nara? Hmmm...
Jonathan était encore en pleine analyse du personnage face à elle. 平城 était une ancienne capitale du Japon de 710 à 794 mais n'est devenu une ville officielle que très tardivement dans l'histoire du Japon. C'était un des lieux où elle avait pu passer. C'était au 16ème avec Francisco de Jasso y Azpilicueta, un de ses maîtres. Elle devait se faire discrète à cette période. Servir un Jésuite, une situation assez complexe.

Elle a pu visiter le Japon. Qu'est-il devenu avec la restoration? Les bombes? L'absence d'une armée offensive? Pour une nation et culture aussi engrainée dans la guerre la dernière fois, qu'est-elle devenue?

Lawrence put enfin avancer à travers les bouchons. Ils arrivaient bientôt dans le quartier.
Donc vous ne vous nourissez que de rêves et cauchemars. Je comprends que ça doit être difficile d'en trouver à Londres. Je pourrais vous offrir une portion si vous souhaitez. Après tout, on ne se souvient que d'un seul rêve sur les 5 ou 6 qu'on fait par nuit.

Juste...

Laissez-moi en Un.
Juste Un.
C'est ma seule occasion de les revoir, vous comprenez.


Lawrence arrive au niveau de High Street, il est presque arrivé.

Si vous voulez que je vous dépose autrepart, dites le. Je ne vous en voudrait pas.

Je sens que vous n'aimez pas trop notre présence.


Jonathan essaya de cacher son sourire alors que Lawrence ne voulait pas forcer Yumiko à les suivre si elle n'en a pas envie. Ce serait comme la kidnapper et cela le professeur ne se le pardonnerait pas.
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Dim 3 Mar - 17:40
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Date : 20 février 2019
Lieu : Voiture de Lawrence Carter

Alors que nous sortions Continuant la conversation comme si de rien n’était, l'homme au volant me demanda si Indarë était une école sympathique. Je ne sus pas quoi lui répondre, très sincèrement. Comment juger quelque chose alors que j’avais du mal à m’intégrer, à me sentir chez moi, où que j’aille. Néanmoins, en pensant à toutes ces personnes qui venaient, le peu d'entre elles avec qui j’avais pu parler et le fait qu'on m'avait acceptée malgré mes soucis de santé, je réfléchis à une réponse. Ce n’est qu’une fois celle-ci prête que je répondis à mon interlocuteur :

-L’école est spéciale, mais rien ne m’a amenée à détester cet endroit.

Je ne disais que la vérité, n’ayant aucune envie de mentir. Pour quoi faire de toute façon ? Ce n’était pas comme si cet homme allait me faire du mal si une de mes paroles ne lui plaisait pas. Du moins, c’était l’impression que j’avais de lui. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de garder en tête la façon dont il me voyait : un monstre. Je n’étais qu’une créature potentiellement dangereuse qui ne devrait pas exister en ce monde. Il devait me voir comme une ennemie ou un danger potentiel pour lui ou l'enfant à côté de moi qui sembla pensive face à mes origines. D’ailleurs, rapidement, je lui répondis à elle aussi sans la moindre trace de nostalgie dans ma voix faible et brisée :

-Plus exactement, je viens de Tokyo originalement. J’y suis née et y ai passé une bonne partie de ma vie.

Oui, j’y avais passé ma vie, pas vécu. Survécu à la limite, mais pas plus puisqu'on m’en avait empêché. Ma vie avait débuté en Angleterre, à Touhills. C’était d’ailleurs cela qui m'avait amenée à vivre à Londres en espérant que cela m'aiderait à remonter la pente. Finalement, c’était plus compliqué que ce que j’avais pu imaginer… Mon existante était en pause, en arrêt, comme la voiture qui semblait faire du sur place sur la route à cause des autres véhicules que je pouvais voir à travers ma vitre.

Finalement, nous parvînmes à rouler un peu plus après un moment. En même temps de cela, comme si conduire lui demandait moins de concentration, mon interlocuteur reprit ce que je lui avais dit à propos de mon alimentation. Il semblait ne pas avoir compris totalement ce que j’avais expliqué, mais peut-être que la panique m'avait empêchée d’être claire, tout comme je ne compris pas en quoi les rêves et cauchemars étaient difficiles à trouver, surtout dans une aussi grande ville que Londres. Au contraire, il y en avait des tonnes, mais je ne pouvais pas demander à n'importe qui de me nourrir… Mais ce qui me surpris le plus dans ses paroles fut sa proposition de me laisser manger ses rêves. Bon, son incompréhension l’induisait en erreur et lui fit faire une requête étrange. Je lui répondis alors très calmement, détachée pour éviter de lui montrer ma faim et que cela me montre comme le monstre que j’étais à ses yeux :

-Je ne mange que les émotions qui découlent des rêves et cela ne vous empêche pas de vous en souvenir. Et si j'hésite toujours à demander à me laisser pénétrer dans la tête de mon interlocuteur, c’est parce que cela me donne également accès aux souvenirs. Je ne peux normalement pas les altérer, mais il y a sans doute beaucoup de choses que vous ne voudriez pas que je vois. Face à ça, je n'ai que ma parole à donner que je n’y toucherais pas. Si avec ces explications vous êtes toujours d'accord pour me nourrir de vos rêves, j'accepte avec plaisir.

Néanmoins, je ne savais pas si je pourrais trier les rêves et les cauchemars dans mon état de famine. J’allais donc prendre le risque de me rendre malade… Devais-je en parler ? Cela ne me semblait pas vraiment nécessaire puisque cela ne changerait rien peu importe la personne face à laquelle je serais. Autant accepter la proposition très généreuse et courageuse de cet homme. Commençait-il à avoir plus confiance en moi ou était-ce pour protéger autrui du danger que je pouvais représenter ? L’idée de poser la question me faisait trembler de peur tant je craignais la réponse…

Peu de temps passa avant que le conducteur me propose soudainement de me déposer quelque part au lieu d’aller chez lui. D’après ses dires, il sentait que je n’étais pas à l’aise avec eux. Comme je le pus, je le regardai un instant, fis de même avec la petite Jonathan, avant de baisser légèrement la tête en répondant, très peu à l’aise :

-Vous me voyez comme un monstre. Ça me fait mal et j’ai du mal à savoir ce que vous allez faire de moi face à ce fait. Mais, d’un autre côté, je n'ai pas envie de douter de cette gentillesse dont vous faites preuve malgré tout. Je vais donc vous suivre.

Je voulais croire que cet homme n’était pas comme son père ou ces autres personnes qui lui avaient fait du mal. Je voulais croire qu’il existait encore de la bonté malgré la peur ou la colère ressentie par ceux qui me rencontraient. Peut-être que je ne faisais que me fourvoyer. Mais, dans ce cas, je ne voyais pas quelle place il restait pour moi en ce monde. Si vraiment je me rendais compte qu’il s’agissait de ça, il suffirait que je termine ce que j’avais commencé quelques années auparavant.
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Dim 3 Mar - 20:27
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Histoire de se Connaître Appartement 3, 42 High Street; 20 Fevrier 2019 à 17:26
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Lawrence se garra à sa place de parking devant le petit immeuble neo-victorien avant de répondre.

C'est vrai, vous êtes une anomalie à mes yeux. Pour moi, les choses de vôtre genre ne devraient pas exister. Vous représentez pour moi un danger potentiel.

Mais merde, si je vous aide pas ça fait quoi de moi?


Jonathan sortit de la voiture aussitôt. Elle galèra avec ses petites jambes, ayant dû s'agiter comme un asticot pour réussir à atteindre le sol.
Lawrence de son côté est sorti avec grâce, évitant les obstacles potentiels pour ne pas se faire plus de mal à sa jambe. Il attendit que la jeune Yumiko sorte pour fermer.

Je vous aide car pour l'instant vous êtes l'un des monstres les plus humains que j'ai vu. Mais croyez-moi, j'en veux aux choses surnaturelles de vôtre genre. C'est à cause de votre peuple que Julia et Liam ne sont plus de ce monde.

Lawrence essaya de pas paraître trop colérique ou haineux envers Yumiko. C'est pas de sa faute personelle que ce qui est arrivé est arrivé. Mais, quand-est ce que ce fut une escuse dans l'histoire? Est-ce que ça a aidé les Américano-Japonais dans leurs camps de concentrations de savoir qu'ils n'étaient pas personnellement responsables de Pearl Harbor? On fonctionne avec des groupes, c'est comme ça que le cerveau humain arrive à concevoir des sociétés. Sans cette interaction à grande échelle, les nations ne pourraient exister.

Néanmoins, il devait l'aider. Pas par malice, ou par gentillesse, mais par responsabilitée et peut-être un peu de fierté. C'est peut-être inconsciement que Lawrence se montre plus "Humain" qu'elle par cet acte de bonté.

Lawrence l'accompagna jusqu'à son Appartement. C'était le n°3 du 42 High Street. Il fallait monter des petits escaliers jusqu'au premier étage, là se posait une porte en chêne avec le numéro 3 plaqué dessus en innox. Le jeune homme ouvra la porte avec ses clées, l'odeur de vieux livres est sorti comme une vague des lieux, accompagné par une touche d'épices indiennes résidus sur certains objets et de feuilles de thé. L'archéologue mit son manteau sur le porte-manteau à gauche de lui en entrant. Jonathan fit de même et retira son hoodie, révélant une petite chemise noire avec une petite cravate violet clair, voire rosé. Le professeur invita Yumiko à s'installer dans le salon/bureau sur le coté.

L'entrée était assez rempli, des étagères parcouraient les lieux comme des serpents, emplis de livres divers se concentrant sur des sujets de culture, religions anciennes, histoire, géographie, politique... Le Salon avait une porte à gauche un peu plus loin, c'était une porte vitrée avec des fenêtres un peu déformantes reliés par du Sapin.

Derière la pièce était assez large. Il y avait 3 grandes fenêtres avec des rideaux rouge perse un peu déteintés par le temps. La fenêtre centrale était devant un grand bureau en bois avec des tiroirs et un ordinateur portable. Il y avait des pilles de documents et deux ou trois livres. Sur le mur en face se dressait une mapmonde du 17ème en 2 hémisphères montrant le monde. Autours de cette description du monde se dressaient des ornements de dieux et anges, des représentations des vents et un grand titre: Mundus, 1692. Les rayons venus des fenêtres dançaient sur cette immense carte qui occupait la moitié de la longueur de la pièce. Devant se trouvait un canapé assez sobre un peu abimé. c'était un canapé aux parties gonflés et assez molles recouvert d'un tissu marron qui n'était certainement pas du cuir ou de la soie. Du cotton peut-être?
Au centre étaient deux chaises en face à face avec une petite table carrée au centre. Il y avait encore une assiette utilisée le matin même et une tasse vide doté d'une petite cuillère. Les chaises étaient recouverts de motifs de fleurs tout comme la table, pas des motifs du style années 70, plus le genre trouvé chez les grand-mères sur des vieux meubles.

Lawrence prit les ustensiles encore sur place et alla dans la cuisine pour préparer les breuvages. En attendant, Jonathan s'assied sur une des chaises et prit un livre. En effet, ce lieu était rempli de livres. Chaque zone non-occupée des murs du salon contenait ou des livres ou une boite en carton, sûrement lui aussi rempli de livres. C'était le paradis du bibliotéquaire, ou du savant.

Le professeur revint avec deux tasses remplies de thé blanc à la vanille. C'était la variétée la plus douce de son arsenal et sûrement que ça plairait à la jeune femme.
Jonathan se poussa sur le canapé et continua son activitée alors que Lawrence passa une tasse à Yumiko.

Vous en voulez?

Il but un peu puis continua.


J'ai pris connaissance de comment vous vous nourissez et je comprends vôtre problème. Je veux bien vous accorder mes rêves d'une nuit. Mais une nuit seulement. En attendant j'ai beaucoup d'ouvrages dans ces lieux donc... Peut-être qu'on peut trouver un autre moyen pour vous aider. Après tout, si on retrouve des légendes et que toute légende a un fond de vrai...

Il se peut que vous ayez une solution. Autre que manger la tête des gens, bien sûr.


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Mar 5 Mar - 2:41
Rp Terminé
Yumiko Okamoto
Ancien membre
SEXE :
ÂGE : 23 ans
RACE : Ysera
POUVOIR : Matérialisation des liens
TAILLE / POIDS : 1m68 / 54 kg
MÉTIER : Prof de japonais



Date : 20 février 2019
Lieu : Appartement de Lawrence Carter

La voiture ralentissait pour s'arrêter sur un parking, à côté d’autres véhicules plus ou moins similaires. Mais ce ne furent pas les manœuvres qui retirent mon attention, malheureusement. Ce fut plutôt ce que me dit le conducteur, ce qui me déchira totalement le coeur. Une anomalie qui n'aurait jamais dû exister. Ce n’était pas la première fois que j'entendais ce genre de propos. Or, la dernière fois qu’on m’en avait fait part, c’était avant de m’enfermer dans une cage, au fond d’une cave, me mettant à l’épreuve de la faim et des caprices du temps sans aucune protection. Il y avait eu bien d’autres choses qu’on m'avait fait subir à l’époque, qui n’était pas si lointaine, mais je faisais tout pour ne pas me les rappeler. C’était si difficile… Tant et si bien que je compris à peine que malgré son aversion il voulait jouer au gentleman. Sincèrement, il aurait sans doute été moins douloureux qu’il m'abandonne à mon sort. J'aurais sans doute dû refuser qu’il me mène jusqu’à chez lui. J'aurais dû accepter qu’il me dépose quelque part pour ne pas subir tout cela. Néanmoins, maintenant que j’avais accepté, je n’avais plus vraiment d’autres choix que de le suivre. Alors, je descendis de la voiture et suivis les deux compères en laissant quelques mètres de distance entre eux et moi pour ne pas me sentir plus mal à l’aise que je l’étais déjà. Je pensais également à lui qui avait une telle aversion pour les “monstres” tels que moi. Rien que me rappeler ses paroles me faisaient grandement serrer la bandoulière de mon sac tandis que mon regard fixait le sol. Lever la tête était pratiquement impossible…

En chemin vers les bâtiment, Lawrence… non. Carter-san, avait ajouté des propos dont il aurait pu s’abstenir. J’avais plus ou moins compris qu’il aurait sans doute préféré ne jamais croisé ma route. Mais, pire que ça, il pensait que j’avais toujours été ainsi. Mais, avant de devenir une Ysera, ce que je n’avais pas choisi, j’avais été humaine. Une simple et faible humaine. Moi, tout ce que j’avais voulu, c’était avoir un travail pour recommencer ma vie. Était-ce mal ? Aurais-je dû mettre fin à mes jours en arrivant à Londres ? Aurais-je dû mettre fin à toute cette mauvaise comédie ? … Pourtant, certaines personnes m'avaient remerciée, félicitée, appréciée… Puis, il y avait Plume. Je ne pouvais pas l’abandonner… Je ne pouvais pas la laisser seule sans personne pour l’aimer alors qu’elle n’avait pas l’habitude de rester seule. Mon départ allait sans doute la tourmenter… Mais je ne pouvais plus supporter ce souhait qu'avaient certaines personnes de me voir partir pour toujours. Ça alors que je n’avais rien fait pour qu’il arrive malheur à qui que ce soit. Comment cela aurait-il été possible, enfermée comme je l’avais été ?

Mes larmes étaient de plus en plus difficiles à contenir. Cela même alors que j’avais pris mes médicaments. Fallait-il que j’en prenne plus ? Ah non. C’est vrai. C’était pour empêcher les hallucinations de me tourmenter. Cela n’était pas fait pour me faire sourire. Je devais me forcer. Mais, peu importe mes efforts, je n’y arrivais pas. C’était impossible. Alors, je gardai la tête baissée dans le silence, marchant sans regarder autour de moi jusqu’à l’appartement de l’archéologue. C’est avec beaucoup d'hésitation que j’étais entrée, jetant de petits coups d'œil sur mon environnement. Le premier détail que je vis fut les livres qu’il y avait partout. Sincèrement, j'aurais sans aucun doute voulu lire chaque mot de chaque page de toutes ces œuvres pour apprendre tout ce que je ne connaissais pas. Parmi tout ce qui se trouvait là, il était certain que je pourrais rattraper une partie de mon retard accumulé. Mais je n’avais pas le cœur à cela à ce moment, même en le découvrant. Je me sentais bien trop mal pour avoir une quelconque envie personnelle autre que celle qui m'avait laissé des cicatrices sur mes poignets et mon cou.

Avec des gestes lents et tremblant, j’imitai mes hôtes et ôtai mon manteau. Néanmoins, je le gardai avec moi, contre moi, telle une protection contre une potentielle remarque douloureuse, aussi inutile puisse-t-elle être. Il en fut de même pour mon sac que je posai entre mes pieds lorsque je fus installée sur le canapé avec l'autorisation de cet homme aux paroles cruelles. Mal à l’aise, je me mis à jouer avec le tissu de mon pull après avoir mis une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Mes gestes étaient loin d’être brusques ou menaçant alors même que je ne faisais pas vraiment attention à ce que je faisais. Le temps que le propriétaire des lieux était en cuisine, sans doute pour faire ce thé qu’il m'avait indirectement proposé, je m’étais totalement plongée dans mes pensées, ne faisant pas du tout attention à la petite Jonathan. D’ailleurs, n’était-elle donc pas touchée par les propos de cet homme ? Comment pouvaient-ils vivre ensemble avec cette si forte aversion qui l’amenait à me détester alors que je n’avais rien fait de mal. Rien de plus qu’un accident à cause de ma faim. Ma famine. Allais-je encore devoir demander l’aide de Léandre ? J’avais de la peine de devoir autant compter sur lui sans rien pouvoir lui offrir en retour. Du moins, rien de plus qu’une oreille attentive et mon amitié, ce qui me semblait bien peu…

Ce fut un mouvement devant moi qui me ramena dans cet appartement et cette situation qui demandait mon attention. Répondant d’un mouvement de tête silencieux, j’acceptai la tasse de thé offerte et soufflai distraitement dessus pour pouvoir le boire par la suite. Mais je n’en eus pas le temps. Avant même que  je puisse apprécier plus que l'odeur de cette boisson, Carter-san revint sur sa proposition de m’aider à ne plus avoir faim. Sans doute aurais-je mieux pris ses propos s’il n’avait pas émit l’idée que j’étais un monstre tueur. Blessée plus que de raison, je posai la tasse sur la table sans violence et me levai pour mettre mon manteau. Puis, prenant mon sac, montrant ainsi mon visage noyé de larmes abondantes à mes hôtes, je répondis d’une voix tremblante, cassée et sur le point de s’éteindre :

-Je vous remercie pour l’aide que vous avez voulu m’apporter, mais je ne peux rester avec une personne qui me traite d’abomination dès qu’elle ouvre la bouche. Je l'ai bien trop souvent entendu lorsque j’étais encore humaine. Je vais donc prendre congé. Sayonara.

Proche de la porte d'entrée puisque je m’étais déplacée en parlant, je me tournai et fis une rapide courbette polie avant de m’en aller. Je n’en pouvais plus. Je voulais en finir avec tout ça. Pourquoi vivais-je une existence si douloureuse ?!
Proche de l’entrée du bâtiment, je sortis mon portable pour écrire, difficilement à cause de mes violents tremblements, un SMS à Léandre. Il fallait qu’il trouve une famille à Plume, quitte à ce qu’il la confie à la sienne. Personnellement, je n'allais sans doute pas pouvoir m’en occuper à l’avenir, puisque je ne m’en voyais plus…

HRP:
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Mar 5 Mar - 7:06
Rp Terminé
Lawrence Carter
Ancien membre
SEXE :
ÂGE : 27 ans
RACE : Warlock
POUVOIR : Ecrivain
TAILLE / POIDS : 1m83 / 67 kg
MÉTIER : Prof d'histoire
Histoire de se Connaître Appartement de Lawrence; 20 Fevrier 2019 à 17:28
Lawrence
Carter
Yumiko
Okamoto

Lawrence vit Yumiko partir et n'en fit rien. Jonathan face à cela put entre-appercevoir les marques aux poignets de la jeune femme. Elle se leva, alla devant l'archéologue et lui donna une baffe.

Le son retentit dans un silence. La joue de Lawrence est rouge et sa tête est tournée d'une 60ène de degrés. Jonathan était devant lui, comme au bord des larmes. Si elle pouvait en faire, elle en aurait fait. Le livre prononça qu'un seul mot.

Salaud.

Jonathan commença à se presser pour rattraper la femme.

Si elle meurt, Lawrence. Ce sang sera sur tes mains.

Lawrence ne comprit pas. Pour lui, il n'avait rien fait de mal. Peut-être au fond, il avait cessé de la voir comme humaine le moment qu'il avait découvert sa nature. Si elle s'était tue, tout aurait été différent. Le professeur ne bouga pas, encore choqué par la claque, puis commença à remonter une main pour toucher la zone affectée. C'était douloureux.

Jonathan courut dans les couloirs et glissa sur le manche des escaliers pour aller plus vite. Elle arriva à Yumiko alors qu'elle fut au pas de la porte, en train d'écrire. Elle s'adressa en Japonais, une des 58 Langues qu'elle parle courament.

Ne faites pas ça. Je sais ce que vous voulez faire, ne le faites pas.
Jonathan se baissa en signe d'escuses.
Il... Il n'est pas méchant, vous l'êtes pas non plus. Juste.... Donnez lui du temps. Il ne vous vois pas comme ça veritablement. Vous êtes très gentille, vous n'avez rien fait de mal, vous êtes juste enchainé par votre fain.
Elle se releva pour la regarder dans les yeux.
Des gens vont vous manquer si vous faites ça.
Je suis désolé pour ce qu'a dit mon.... ami. Il a perdu ses deux meilleurs élèves qu'il considérait comme des enfants dans une expedition en Mongolie. C'était des choses... pas humaines qui les ont tués. Il cupabilise beaucoup dessus et il est très tendu en ce moment. Que feriez vous si vous aviez connu la même chose?
Ne prenez pas ses paroles comme ça, vous êtes quelqu'un de bien au fond, je peux le sentir. J'ai été suspicieuse au début, mais c'est mon role.

Jonathan ouvrit ses bras, proposant un calin pour la réconforter.
Vous pouvez partir, je comprends si c'est trop douloureux. Mais surtout, ne faites pas quelque chose de stupide. J'ai vécu 5800 ans, je sais de quoi je parle.

Lawrence baissa la tête dans son appartement. Il se mit sur son fauteuil et sortit une vielle photo de ses deux étudiants. C'était eux trois, lors d'un voyage en Chine. Lawrence au centre était derrière, Julia à droite et Luis à gauche. Ils avaient l'air si vivant. C'est difficile de dépasser ce genre de choses, la haine est un sentiment qui s'enracine profondement dans une personne. On peut en être conscient et pourtant rien pouvoir faire.

Il resta là, et pleura quelques larmes.


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