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Un reflet de lune dans tes yeux [ft. Léandre Laverny]

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Edelweiss L. Wintenberger
S |:| Licence 2
Edelweiss L. Wintenberger
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Sexe : Féminin
Identité de genre : Femme/Fille
Apparitions : 933
Inscription le : 05/03/2018
Né(e) le : 22/12/2002
Age : 21
Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
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Jeu 23 Aoû - 23:51
Rp Terminé


Un reflet de lune dans tes yeux




Assise en retrait, un verre à la main, Edelweiss avait passé la soirée à tenter de s'effacer le plus possible, se fondre dans la masse et essayer de trouver un peu de satisfaction à voir les inviters s'amuser. Pourquoi être venue si elle ne parvenait pas à se distraire de l'ambiance festive? Pourquoi être venue si la seule présence de Melody l'embarrassait à s'en cacher dans un coin? En effet, elle avait refusé ses sentiments et son invitation pour le bal. Comment pouvait-elle rester de marbre dans cette situation? D'autant plus qu'elle était au courant des sentiments de Naomi envers sa sœur et qu'elle ne voulait pas se disputer avec elle... Pourquoi fallait-il que les choses soient si compliquées?

La jeune fille passa discrètement une main dans ses cheveux comme si ce simple geste pourrait chasser ses tourments avant de prendre une gorgée de son verre. Elle ne le remarquait que maintenant mais... Ce cocktail avait un goût un peu étrange, qu'elle ne connaissait pas, avait du mal à identifier. Il s'agissait pourtant de son deuxième verre, elle aurait du s'en apercevoir plus tôt... Peut-être était-elle trop focalisée sur ses pensées ou le malaise ambiant? Instinctivement, elle regarda le liquide coloré qui luisait légèrement dans le fond de son verre, pensive. Mais que faisait-elle de sa vie? Edelweiss s'était toujours sentie en insécurité dans cette établissement. Malgré la protection de ses colocataires. Malgré la promesse de Naomi. Malgré la présence de Léandre. Les événements d'Avril lui donnaient raison, en quelque sorte... Et, lorsqu'elle y repense, elle se sent mal. Terriblement mal. Impuissante autant que dangereuse. Si ses amis n'avaient pas été là, elle ne serait sans doute plus de ce monde.. Mais surtout, cette pulsion qui l'avait envahi face à Rédouane lui brûlait encore la poitrine. Pas autant que ce soir là. Juste.. un souvenir, comme un rêve éphémère et pourtant accroché à elle. Et cette émotions lui faisait tellement peur qu'elle aimerait pouvoir tout effacer. Pouvoir revenir en arrière et ne jamais entrer dans ce théâtre. Si Naomi ne l'avait pas arrêté, jusqu'où serait-elle allée?

...

Edelweiss releva les yeux, cherchant vainement une motivation dans les danses et la musique puis arrêta son regard sur Melody. La jeune fille était assise sur une chaise, refusant les prétendants qui se risquaient à demander une danse et, lorsque Weiss vit le sourire factice qu'elle adressa à ce garçon, son visage prit une teinte de tristesse. Voir Melody ainsi lui était difficile. Elle avait l'impression de l'avoir vu s'ouvrir petit à petit, d'avoir été témoin de la fonte de ses barrières puis de lui avoir brisé le cœur. Dans ce théâtre, elle aurait pu la perdre. Aujourd'hui, elle l'avait perdu. Pas à cause d'un monstre envoyé pour la tuer. Pas à cause d'un être aussi abjecte que détestable. Seulement à cause d'une parole...

Un très léger tournis la fit poser une main sur son front en baissant la tête. C'était étrange.. Même si ses pensées tourbillonnaient très souvent dans son esprit, elle se sentait plus morose que d'accoutumé. Plus triste aussi. Elle finit son verre d'une traite, espérant que cela lui fasse du bien avant de regarder une nouvelle fois l'assemblée. Cette action était ridicule. Elle le savait bien... Malgré toute l'envie de le voir au milieu des adolescents. Malgré ce petit espoir stupide d'apercevoir ses cheveux argentés et ses yeux vairons, Léandre lui avait clairement dit qu'il ne comptait pas se rendre au bal. Et ne pas profiter de sa présence ce soir lui faisait comme un vide. Un vide alors qu'elle se sentait anéantie par ses pensées grinçantes. Un vide alors qu'elle n'avait plus la force d'aller vers l'espoir ou vers le désespoir. Pourquoi se sentait-elle ainsi? Pourquoi voulait-elle absolument le voir?

Doucement, une image s'imposa à son esprit. Elle revit la fontaine. Son partenaire en face d'elle. La pièce qu'il lui avait donné pour faire un vœux.
Elle veut être avec lui ce soir. Elle aimerait le rejoindre peu importe où il était mais n'avait pas la force de se lever. Un petit rire nerveux franchit discrètement ses lèvres. Décidément... Elle est vraiment fragile. Une petite princesse fragile..

*Edelweiss...* interpella l'oiseau perché sur son épaule, *Tu pourrais... lui envoyer un message? Ne serait-ce que pour parler avec lui?*

Juwelen ne savait pas quoi faire pour remonter le moral de sa maîtresse mais il pensait que Léandre en serait capable. Alors, timidement, il avait tenté de lui suggérer cela. La jeune fille le regarda un instant de ses yeux gris avant de tourner la tête vers son petit sac à main. Une longue hésitation précéda sa résolution de prendre son téléphone. Comme si son cerveau marchait au ralenti alors qu'il était submergé de pensées.

L'écran de son téléphone devant son visage, elle observa longuement le nom de Léandre Laverny. Est-ce qu'elle avait le droit de le déranger? Est-ce qu'elle avait le droit de lui demander de venir alors qu'il n'en avait pas envie? Est-ce qu'elle avait le droit de l'appeler au secours? Comme toujours... Elle n'avait toujours été que la jeune fille un peu perdue, en quête d'aide et d'affection. Il risquerait d'en être agacé à la longue. Chaque fois qu'elle laissait filer un petit état d'âme, elle avait peur de l'importuner. Jusque là, elle avait fait les choses très subtilement pour ne pas sembler embêtante mais ce soir, elle n'en pouvait plus. Elle ne savait pas quoi faire d'autre. Elle voulait simplement être avec lui. Qu'il lui remonte le morale et soit le réconfort dont elle avait besoin. Ou juste le voir. Se limiter à le regarder. A entendre sa voix. A sentir son odeur subtil. Juste... Être avec lui.  

"Je ne sais pas quoi faire..."

Message envoyé.  


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Léandre Laverny
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Léandre Laverny
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Léandre Laverny

Sam 25 Aoû - 1:45
Rp Terminé
Léandre Laverny
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Un reflet de lune dans tes yeux.
Avec
Weiss



Léandre avait sa guitare à la main. Daniel était sortit, vers une aventure mystérieuse mais le finlandais ne lui avait pas posé de questions, les deux adolescents respectaient l’intimité de chacun et leur liberté, si Daniel voulait lui dire où il se rendait, alors il lui disait.
Ainsi, le jeune homme avait prit l’initiative d’appeler son frère par skype et de lui parler un peu, ne s’étant pas rendu au bal de fin d’année. Il ne savait pas s’il verrait Tobias une fois de retour en Finlande, puisse que son ainé faisait des études de pilote et devait avoir des permissions pour sortir de la caserne. Des permissions qu’il se réservait pour des occasions.

Le visage de l’ainé fit tout de suite sourire l’adolescent. Le genre de sourire doux et sincère qui évoquait toute l’admiration et l’affection qu’il avait pour son frère. Tobias monopolisait un peu la conversation mais cela ne dérangeait aucunement son frère qui riait souvent, sa voix grave s’adoucissant alors qu’il échangeait avec Tobias. D’ailleurs, l’ainé ne fit aucun commentaire sur les cheveux argentés de son cadet, se disant que c’était une nouvelle lubie, après le style victorien, la teinture de cheveux, autant être fou pendant qu’on n’était jeune, n’est-ce pas ?
Le meilleur ami de Tobias se manifesta à l’écran, saluant Léandre. Le concerné perdit son sourire, reprenant un air de contenance avant de saluer à son tour l’ami de son frère. C’était ce même garçon qui lui avait fait son tatouage. Trois séances de cinq heures chacun où il avait planté des aiguilles dans son dos. A quatorze ans, autant dire que c’était la plus grosse bêtise qu’il ait pus faire de sa vie et que son frère ait aidé à faire, mais le résultat lui a énormément plu et Léandre aime toujours autant son tatouage, bien qu’il soit l’un des seuls à connaitre son existence. Alors, rien que pour ça, Léandre faisait des efforts pour être aimable avec ce garçon.

La conversation était plaisante et Léandre avait prit sa guitare pour jouer un morceau à son frère (et tout ses camarades de chambre du coup), mais son don raciale combiné à sa voix entrainée et professionnelle n’avait déplu à personne. C’était dans ces moments là qu’il pouvait voir une lueur de fierté dans les yeux de son ainé.
C’était le genre de soirée que Léandre préférait ; du calme, son frère, de la musique. Il n’avait pas besoin d’aller dans un bal. Surtout un bal avec un DJ.
UN DJ ! Mais quelle idée de mettre un DJ alors qu’ils auraient pu mettre un orchestre ? Un bel orchestre avec tous ces instruments vernis à neuf, le son sortant de toute leur pureté à travers le souffle et les cordes. Voir la concentration et la grâce dans les yeux et les mains des musiciens. Sentir son corps vibrer au rythme de la source même d’une harmonie auditive.
Mais non, les organisateur se sont dis qu’un Dj serait plus « adéquate », autant dire que le jeune homme ne poserait JAMAIS les pieds dans ce foutu bal incapable de faire les choses correctement. En plus avec le thème, un Dj …

En y repensant, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher d’en parler à son frère qui essaya de ne pas rire. Pour lui, la musique le dépassait, il comprenait la réaction de Léandre, mais s’amusait à voir la frustration de son cadet tel un enfant qu’on aurait refusé un jouet. Lorsque la Muse eut terminé sa petite colère, Tobias lui intima entre l’amusement et la curiosité :

_Ce n’est pas juste pour un Dj que tu n’y es pas allé j’espère. Aller avoue, tu n’avais pas de cavalière.

Léandre fronça les sourcils. Evidemment qu’il n’en avait pas, mais il aurait pu y aller tout seul. Et en effet, il y avait d’autres moteurs à sa retraite dans sa chambre, déjà, le Dj, ensuite, la foule et finalement la fête. Les seuls festivités qu’appréciait Léandre étaient les réunions de famille, autrement, il aimait passer les fêtes derrière les coulisses, être le chef d’orchestre, le garçon qui essaie de passer inaperçu et qui ne veut parler à personne.
Ça, Tobias le savait bien, mais espérait que changer d’air allait également aider son frère à changer. A Londres, il était beaucoup moins connu, voir anonyme, par rapport à leur pays où Léandre avait tout de même gagné plusieurs émissions de télévisions et élu meilleur voix sur plusieurs années. Mais non, apparemment l’adolescent n’avait fais aucun progrès, même l’idée d’en faire ne semblait pas lui avoir traversé l’esprit.
Pour ne pas rester sur cette note déconcertante, le futur pilote changea de sujet, parlant de leurs cousins qui s’impatientait de les revoir en France. Ils avaient déjà prévu un match de basket contre leurs parents. Léandre se remit à sourire, comme si la joie était un sentiment naturel sur son visage.

Puis, l’écran de son téléphone s’illumina. Bien que Léandre regardait rarement son téléphone, n’étant pas friand de la technologie et des communication texto, il avait l’impression que c’était important. Surtout qu’il n’y avait que très peu de personne pour lui envoyer un sms à cette heure-ci, et de toute façon, toutes les personnes ayant son numéro était importante.

Tout en écoutant son frère parler, la Muse agrippa son téléphone et l’alluma, le nom « Edelweiss Wintenberger » s’afficha et le jeune homme fronça des sourcils. Il savait qu’elle était au bal et était certain qu’elle devait s’amuser avec ses amis. Alors pourquoi est-ce qu’elle lui écrivait ?
Redoutant un peu le message qu’il allait lire, le jeune homme l’ouvrit et les lettres firent échos dans sa tête :

« Je ne sais pas quoi faire ... »


Prenant son téléphone des deux mains, il écrivit aussi vite qu’il le put :

« J’arrive. »


Léandre se leva de sa chaise avec rapidité et commença à partir, ne prenant ni de veste, si de sac. Il n’en avait ni le besoin ne le temps. Il mit son portable dans sa poche. La voix de son frère retentit à travers son ordinateur :

_Hé ! Tu vas où ? Il y a un problème ?

Le jeune homme avait complètement oublié le reste du monde, même son propre frère. Il se tourna vers son objet électronique, le regard sévère et sérieux, il revint hâtivement sur ses pas. Il se pencha au dessus de son ordinateur, laissant Tobias voir deux pupilles bicolores d’un sérieux presque colérique orner le visage de son cadet. Léandre parla d’une voix ferme et grave, le genre de voix qu’il prenait rarement envers son frère dont le ton voulait tout dire :

_Désolé Tobias, je te rappel demain, promis.

_Non, att-

Mais Léandre raccrocha rapidement et ferma son ordinateur portable avant de sortir d’un pas hâtif, claquant sa porte derrière lui, ne prenant même pas la peine de la fermer à clé. Il savait où trouvait Edelweiss, bien qu’il ne savait rien d’autre. Il ne savait pas ce qu’elle avait, si elle était en danger, si elle avait eut un accident, si elle était témoin d’un accident. Il ne pensait à aucun moment que ce message était écrit par hasard, la demoiselle était le genre de personnalité qui n’aimait pas déranger ou sentir qu’elle dérangeait les autres, elle n’aurait jamais envoyé ce message parce qu’elle s’ennuyait dans un coin de la pièce.
Quelque chose n’allait pas.

Se trouvant presque lent, Léandre se mit à courir lorsqu’il quitta le bâtiment. Il savait où se trouvait le bal et donc où se trouvait sa partenaire. Il aurait du prendre sa guitare s’il devait utiliser ses pouvoirs … Bon sang ! Pas le temps de faire demi-tour !

Arrivé dans le manoir où la fête battait son plein (enfin … le Dj du moins), Léandre reprit contenance et commença à s’engouffrer en marchant, mais marchant toujours avec vigueur. Sa tenue d’aujourd’hui collait presque avec le thème et il se fit discret entre les princesses-guerrière et les elfes-barde. Ses pas le conduisirent à la grande salle principale où il y avait foule.
Dieu qu’il n’aimait pas ça.
Les seuls moments où Léandre tolérait voir autant de personnes, c’était lorsqu’il était sur scène et que les lumières étaient éteintes sur le public, il devinait le monde fou mais ne le voyait pas. Là, il les voyait tous. Tous avec leur voix incessantes, leurs pas grouillant de partout tel des petites fourmis travailleuses, leur yeux qui le dévisageaient parfois, et ce bruit, ce bruit insupportable de chahut, de talon contre le sol, et cette musique sifflante qui sortait des haut parleurs comme si on écoutait un classique avec un vieux casque à moitié décédé. C’était une horreur.
Mais le jeune homme dut se reprendre et commença à s’initier doucement dans la pièce, cherchant rapidement Edelweiss des yeux. Avec tous ces costumes, il aurait peut-être de la peine à la retrouver …
Le jeune homme continua à avancer en prenant son téléphone dans la main, prêt à envoyer un message à la demoiselle pour savoir où elle se trouvait, mais au même moment, ses yeux s’arrêtèrent sur un pétale vert pastel qui semblait presque se ternir à coté des lumières.
Pourquoi avait-elle l'air si triste ?

Léandre s’avança doucement vers Edelweiss, reconnaissable entre mille avec son oiseau sur son épaule et parce qu’elle était elle.
Arrivé à sa hauteur, il attendit qu’elle lève les yeux vers les siens. Ses yeux semblables à une douce pluie qui annonçait un arc-en-ciel semblaient plutôt annoncer un déluge à cet instant.
Pourquoi était-elle si triste ?

Le visage du jeune homme était sans émotion, comme toujours, mais c’est ce qui lui servait de barrière quand quelque chose n’allait pas. Il se rendait bien compte qu’il s’inquiétait pour la demoiselle et qu’elle n’allait pas bien.
Sans la toucher ni détourner les yeux, il resta a sa place, immobile, et lui affirma de son ton habituellement détaché, mais utilisa le français pour lui signifier son entière présence :

_Je suis là.







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Dim 26 Aoû - 2:12
Rp Terminé


Un reflet de lune dans tes yeux




En voyant le message s'envoyer sans qu'elle ne puisse revenir en arrière, la jeune fille commença à douter. Avait-elle bien fait de presser le bouton de son téléphone? D'autant plus qu'en se relisant, sa phrase voulait tout et rien dire à la fois... Léandre risquerait de ne pas comprendre ce à quoi elle faisait allusion. Elle n'était même pas sûre de penser à un tourment en particulier en écrivant ses mots. La seule certitude qu'elle avait était son désir de le voir. Qu'il soit près d'elle pour la rassurer comme il l'avait toujours fait même si la plupart du temps il s'agissait d'un soutien silencieux. Elle aimerait entendre à nouveau ses mots qu'il avait eu pour elle, qu'il lui dise qu'elle était forte, ainsi, elle arriverait peut-être à y croire. Si c'était lui qui le disait, parviendrait-elle à se sentir véritablement forte et courageuse?

La jeune fille prit entre ses doigts son catalyseur. Un bijou d'or en forme de montre à gousset dont un oiseau était gravé sur une partie de la sphère tandis que l'autre était transparente, laissant voir l'écarlate du sang de Léandre. Une partie de lui, en permanence avec elle... Pourtant, elle aimerait le voir maintenant et non se contenter de ce simple fragment. C'était étrange, depuis leur entrevue, elle avait l'impression de remonter un peu la pente malgré tout ce qu'il était survenu... Cependant, avec l'approche des vacances, une question s'imposait. Plus insistante que n'importe quelle autre pensée. Plus difficile à aborder que n'importe quelle situation. Reviendrait-elle l'an prochain?

"J'arrive."

Son téléphone avait vibré presque instantanément alors qu'elle ne s'y attendait pas. Surprise, elle manqua de l'échapper avant de regarder le message de son partenaire. Il arrive. Il n'avait pas posé de question, ne s'était pas étendu en paroles inutiles. Il arrive.
Au travers toute la tristesse de son être, une petite étincelle semblait germer. Comme si le simple fait de savoir Léandre en route pour la retrouver rendait son cœur plus léger. Comme si elle se sentirait un peu moins vide grâce à lui.

*Tu vois? Tu as bien fait de lui envoyer ce message. Ça ne pouvait être que bénéfique.*

Edelweiss regarda son compagnon à plumes en lui esquissant un petit sourire. Elle se rendait bien compte de ses efforts pour l'aider. Cette attention et cette prévenance lui faisait toujours très plaisir même si son mal être ne s'effaçait que rarement par sa parole. Juwelen en avait conscience mais ne supportait pas de la sentir aussi mal alors, si ses tentatives de réconfort pouvaient améliorer un peu son état, il continuerait.

Le petit sourire de la jeune fille s'effaça pour laisser place à un soupire. Elle n'allait pas mentir plus longtemps en se forçant à afficher cette expression qui ne faisait écho à rien actuellement et préféra reporter son attention sur la salle, balayant vaguement les invités des yeux. La jeune fille remarqua un garçon au bras d'une demoiselle aux cheveux blonds. Erik si sa mémoire était bonne. Le voir se pavaner ainsi ne lui plaisait pas. Le voir tout court l'énervait. A partir de quand Naomi avait-elle commencé à fréquenter ce type? Et comment pouvait-il se permettre de la faire pleurer comme il l'avait fait? Il avait beau avoir un joli visage, la seule chose qu'il pouvait inspirer à Edelweiss était une baffe. On pouvait lui dire tout et n'importe quoi sur lui, elle ne changerait pas d'opinion à son sujet. Pas après avoir récupéré sa meilleure amie en larme, totalement brisée. Instinctivement, la jeune fille tourna la tête vers Naomi pour essayer de déterminer si elle allait bien. Si elle avait ressentit un certain malaise dans la soirée, elle ne savait pas identifier si la faute lui revenait à elle ou à cette histoire avec Erik et Melody.

Un nouveau soupire franchit ses lèvres alors qu'elle reposait son dos contre le dossier de sa chaise, la tête légèrement levée pour regarder le plafond, pensive. D'une certaine façon, elle avait l'impression que le bal aurait pu l'aider à chasser toutes les pensées qui l'assaillaient cependant, force est de constater qu'il lui renvoyait tout à la figure sans qu'elle ne puisse l'éviter. De nouveau, elle baissa le regard sur son verre pour tenter de focaliser son esprit sur autre chose. Il fallait qu'elle soit patiente. Léandre allait bientôt arriver.

Une chaleur aussi douce que subtile se glissa en elle sans qu'elle ne la remarque tant elle était progressive. La tête baissée et le regard vide, elle avait commencé à se couper de tout interaction extérieur.

- Je suis là.

Un écho à son esprit. La seule voix qu'elle laissa entrer dans sa bulle de solitude. Sa voix. La jeune fille releva un peu la tête pour s'assurer que son désir ne l'avait pas fait rêver. En fond, la foule d'invitée, sans visages ni parole et face à elle des cheveux argentés. Ces yeux vairons si troublants et profonds à la fois. Son visage d'un blanc énigmatique. Il est là.

C'était étrange... Pendant un long instant, elle le regarda sans le voir. Comme si un voile sombre s'était posé sur ses yeux gris. Il était là, il s'était déplacé bien plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Pour elle. Malgré cela, la jeune fille ne savait que dire. Rien ne lui venait alors qu'une myriade de pensées s'entrechoquaient dans sa tête.
Fais un effort Edelweiss, tu ne peux pas le laisser sans explications. C'est toi qui l'a fait venir, il te faut assumer maintenant et lui parler.

Lui parler, oui, mais elle ne savait pas par quoi commencer. Doucement voire honteusement, elle baissa la tête, détournant le regard.

- Merci d'être venu, murmura-t-elle.


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Dernière édition par Edelweiss L. Wintenberger le Dim 2 Sep - 19:01, édité 1 fois
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Léandre Laverny
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Dim 26 Aoû - 15:58
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Un reflet de lune dans tes yeux.
Avec
Weiss




_Je suis là.

La petite fleur des neiges avait le regard vitreux. Le vide dans ces pupilles qu’une lueur commençait doucement à se dessiner alors qu’elle le regardait. Comme si elle se réveillait d’un étrange rêve.
Oui, il était là. Mais quoi d’autre ? Que pouvait-il faire pour qu’elle perde l’eau nocturne logé dans ses iris ?

Edelweiss baissa la tête avec lenteur, comme si une force s’abattait sur sa personne. Elle murmura quelque chose que le jeune homme n’avait pas bien distingué à cause du bruit environnant. Voilà pourquoi il n’aimait pas la foule, on ne pouvait même pas s’entendre parler !
Léandre eut un soupire discret en échangeant un regard avec l’oiseau posé sur l’épaule de la demoiselle. Il lui esquissa un sourire, lui faisant comprendre qu’il ne partirait pas tant que sa maitresse n’irait pas mieux car il était là.
Il état là pour elle, avec elle, il était venu sans se poser de questions, sans lui poser de question. Il était là, présent, prêt à l’écouter, prêt à lui parler, prêt à être son ami. Il était là et il le resterait.

Léandre s’accroupit pour pouvoir voir le visage de la demoiselle, mais même ainsi il avait du mal à distinguer ses pupilles couleurs de pluie.
Il ne comprenait pas pourquoi elle l’avait appelé, mais il y avait bien un souci. Elle était là, assise sur cette chaise, seule, triste.
Elle ne voulait certainement pas le regarder si elle avait baissé la tête, mais lui en avait égoïstement besoin. Il avait besoin de desceller son trouble, le comprendre de lui-même pour qu’elle n’ait pas besoin de parler. Mais également lui montrer qu’elle n’avait pas besoin de sa cacher avec lui. Si elle voulait pleurer, crier, se défouler, elle le pouvait. Il ne la jugerait pas, il ne la regarderait pas autrement. Il était là pour elle.
Délicatement, il porta sa main au menton de la petite fleur et la souleva avec toute la douceur dont il pouvait faire preuve pour qu’elle le regarde. Il prendrait le temps qu’il faudra, la patiente qu’il faudra, la délicatesse qu’il faudra, mais il finirait par faire retrouver le sourire à sa partenaire.

Un sourire rassurant se dessina doucement sur les lèvres du finlandais, puis, il porta la main qu’il avait utilisé pour relever le menton d’Edelweiss à une des mains de la demoiselle, enlaçant sa paume dans la sienne avec bienveillance. La main de l’allemande semblait si petite dans la sienne malgré ses fins doigts. Bien que Léandre avait déjà prit sa main auparavant, il n’avait jamais remarqué à quel point elle était petite et douce.
Une fois qu’il eut l’attention de sa partenaire, il lui répéta, le ton doux et le visage bienveillant :

_Je suis là …

Doucement, il prit de sa main libre le verre de la demoiselle et le posa sur un élément en hauteur le plus près d’eux. Il n’était pas la meilleure personne pour rassurer ou réconforter, mais c’était lui qu’elle avait appelé et non ses amies. Il ne savait pas pourquoi et ne comptait pas le lui demander. Cependant, il était certain d’une chose, si elle voulait parler, pleurer ou simplement se taire, il était mieux de le faire dans un lieu calme, loin des retards interrogateurs des personnes présentes, surtout que la sensation de festivités, alors qu’on avait juste envie de s’enterrer, enfonçait les émotions négatif qui nous submergent, c’était ce que le jeune homme pensait du moins.
Léandre se redressa, prenant les deux mains de la demoiselle dans les siennes et la tira doucement vers le haut pour qu’elle se relève à son tour.

Son sourire se dissipa peu à peu alors que ses yeux firent rapidement le tour de la silhouette de la demoiselle.
Léandre ne saurait dire pourquoi, mais il trouvait que la robe de la jeune fille faisait ressortir une beauté qui était pourtant déjà bien visible. Fidèle à elle-même, sa robe était claire, d’un léger vert pastel qui tirait vers le blanc à certain plis du tissu. Des dentelles étaient délicatement posées sur le buste du vêtement alors qu’un fin et délicat châle était accroché à sa poitrine par une émeraude rappelant le pelage magnifique de son oiseau. Ses frêles épaules étaient nues où seulement les discrètes bretelles de sa robe avaient leur place. Une ceinture de la même couleur que son bijou marquait sa taille avec finesse alors que des perles y étaient nouées laissant un rappelle à son collier fait de ruban et de perles. Ce collier par ailleurs descendait harmonieusement sur ses clavicules tout en laissant son grain de beauté en évidence de manière galante et charmante.
Elle portait de ravissants escarpins bleutés quasiment argentés comme de la glace face au soleil qui la grandissait plus qu’à l’accoutumé.
Ses cheveux étaient coiffés d’une tresse haute, laissant la moitié de sa chevelure libre sur son fin dos. Ses mèches détachées étaient délicatement ondulées tel le mouvement des rubans aux grés du vent, comme s’ils avaient toujours été ainsi. Son visage était ainsi plus dégagé, Léandre pu voir d’avantage la subtilité de ses traits.
Il n’avait jamais remarqué l’ovale de son visage toujours caché par ses mèches châtains qui les encadraient constamment, ni même son fin nez que sa frange venait chatouiller presque jalousement. Il n’avait pas non plus remarqué la petitesse de ses oreilles dont des bijoux avaient prit place. Son cou, fin, délicat, qu’il avait trouvait trop orgueilleux par le passé par son port de tête, invitait presque à la tendresse de délicats baisers.

Les secondes avaient défilé alors que le regard de Léandre avait parcourus le visage de sa partenaire. Un trouble étrange traversa tout son être pendant une fraction de seconde, une fraction de seconde où il avait trouvé Edelweiss plus belle que la lune elle-même. Mais cela était prétentieux et infondé, de quel droit pouvait-il penser cela ? Pourquoi avait-il pensé cela ?

Silencieusement, il adressa un regard à Juwelen. Il n’arrivait pas à voir les expressions faciales de l’oiseau mais se doutait qu’il ne devait pas être mieux que sa maitresse. Le finlandais caressa doucement le cou de l’oiseau pendant quelques instants, gardant une main de l’allemande dans la sienne. Puis, son regard revint sur la demoiselle et il la regarda un instant, se questionnant sur son trouble.

Sans un mot, Léandre la tira doucement vers lui en faisait des pas en arrière, puis, lorsqu’il sentit qu’elle pourrait avancer, il se tourna vers la grande salle, regardant les adolescents profiter de la fête. Il marcha d’un pas lent vers la sortit, faisant attention que personne ne vienne les approcher de trop pour ne pas les bousculer. Sa prise bienveillante sur la main d’Edelweiss était en contradiction avec son visage froid, presque sévère, ignorant les personnes qui pouvaient s'interroger sur leur possible départ.

Une fois hors de la salle infernale, le jeune homme continua d’entrainer la demoiselle à travers les couloirs, cherchant un endroit tranquille, mais même les couloirs semblaient être indéniablement occupés par des groupes.
Allons, il y avait bien un endroit où ils pourraient être au calme ?

Finalement, les pas du jeune homme s’arrêtèrent sur une pièce entrouverte et sombre. Il poussa doucement la porte qui grinça légèrement, fit un pas pour entrer et regarder si elle était vide. La pénombre l’empêchait de voir parfaitement mais assez pour constater qu’il n’y avait personne.
Doucement, il fit entrer sa partenaire et la fit asseoir sur une sorte de banc en satin rouge collé au mur avant d’aller refermer la porte, laissant tout de même une légère ouverture pour ne pas être complètement coupé du monde, ne pas être privé de lumière artificiel et entendre la musique de la grande salle.

La pièce était en longueur, plus petite que la grande salle, mais assez spacieuse, comme une salle de réception ou un grand salon dans les vieux manoirs. D'immenses fenêtres à tonalités dorées longeaient le mur donnant sur l’extérieur. Les lustres dorés aux lampes de cristaux étaient complètements éteints, laissant pour seuls sources de lumières les rayons de lune. Ces derniers frappaient les carreaux immaculés qui formaient l'ombres des cadrant des fenêtres se reflétant sur le sol froid mais presque magique par ces couleurs bleutés, calmes et apaisantes. Des fins filets clairs pouvaient s’apercevoir dans la pièce par la réfraction de la lumières sur les cristaux des lustres.
Bien que la pièce était plongée dans le noir, elle n’était aucunement inquiétante, elle semblait même chaleureuse et accueillante telle les bras d’une mère.
Seuls, leurs pas raisonnent dans la pièce comme un souffle intime. Maintenant, la demoiselle pouvait se confier, ou pleurer. Léandre serait le prêtre qui bénirait ses larmes, effacerait sa souffrance comme effacer ses pêcher dans ce confessionnal improvisé mais d'un charme mystérieux.
Il vint s’asseoir à ses cotés, le dos droit, les mains sur ses cuisses, regardant la lune à travers les vitres limpides de la pièce.






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Edelweiss L. Wintenberger
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Taille / Poids : 1m66 / Autour de 53Kg
Nationalité : Franco-Allemande
Situation amoureuse : En couple
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Dim 2 Sep - 18:58
Rp Terminé


Un reflet de lune dans tes yeux




Malgré tout ses efforts pour regarder le garçon, Edelweiss avait baissé la tête. Malgré tout ses efforts pour lui parler, elle avait à peine su murmurer une phrase. Trois mots. Pourquoi l'avait-elle fait venir si elle était incapable de faire quoi que ce soit? Elle pensait pourtant que sa présence la ferrait se sentir mieux mais... visiblement, l'accablement qui semblait peser sur ses épaules entravait chaque geste. Chaque parole. Chaque pensée. Comment pouvait-elle faire pour débloquer les choses? De nouveau, elle avait l'impression de déranger son partenaire. Cette fois, elle avait vraiment la sensation de ne pas aller bien, elle ne l'avait pas fait venir pour rien, cependant... Cependant.. Pourquoi était-elle incapable de faire quoi que ce soit?

Un soupir tremblant s'échappa de ses lèvres. Oui, elle ne savait pas quoi faire. C'était ce qu'elle avait envoyé à Léandre. C'était ce qui représentait le mieux son état d'esprit. Elle ne savait pas quoi faire. Quoi dire. Quoi penser. Une émotion froide commençait lentement à monter dans sa poitrine. Silencieuse. Presque imperceptible. Sa gorge était nouée, sa respiration beaucoup trop lente. Elle a.. envie de pleurer.
Un contact, doux, subtil, la fit faiblement sursauter. La main de son partenaire venait de se poser sous son menton pour le lui soulever dans une délicatesse qu'elle ne connaissait pas à son ami. Ainsi, lentement, elle capta son regard vairon. Son regard fiable, sérieux et gentil à la fois. Elle aime tant ce regard. Et lorsqu'il pose ses yeux sur elle, avec cette douceur rare, ce sourire rassurant, elle croirait pouvoir fondre sur place. Quelle était cette émotion étrange qui étreignait son cœur au milieu de toute sa peine?

- Je suis là ...

Même s'il l'avait déjà dit. Même si elle le savait, l'entendre prononcé une seconde fois lui donnait une sorte de certitude. Comme un repère dans la nuit noir. Une petite lumière vers laquelle aller pour se départir des ténèbres. Alors elle se raccrocha à ses mots. A ses gestes. A sa présence. Elle se raccrochait tant à son visage, réconfortant, qu'elle remarqua à peine sa main qui s'ouvrit pour lui laisser prendre son verre et s'en débarrasser. Elle remarqua à peine lorsqu'il la fit se lever tant il l'avait fait en douceur. Et puis, il l'observa un petit instant. Juste un tout petit instant qui lui sembla être une éternité. Un instant hors du temps où même le chahut ambiant ne parvenait plus à ses oreilles. Un atmosphère troublant enveloppa alors les deux adolescents. Comme un voile transparent, à peine distinguable. Si son esprit et son cœur n'étaient pas autant immergés dans des eaux troubles, elle aurait sûrement rougit d'être détaillée de la sorte. Elle se serait sûrement sentit embarrassée. Mais elle resta de marbre, décelant ce malaise sans pour autant s'en sentir affectée.

Ce n'est qu'après avoir fait quelques pas, guidés par ceux de Léandre, qu'elle parvint à retrouver un peu de consistance, à voir la fête qui se déroulait sous ses yeux alors qu'elle ne restait qu'une simple spectatrice. L'ambiance lui faisait mal. Elle avait l'impression d'être la seule à se sentir perdue alors que tous ces visages souriants dansaient autour d'elle. C'est... injuste.. Elle essaya de chasser ses pensées d'un revers mental, concentrant son attention sur la prise bienveillante qu'exerçait Léandre sur sa main. Où pouvait-il bien l'emmener? Elle l'ignorait mais n'avait pas peur. Elle lui faisait confiance. Après tout, il était là pour elle. Il l’entraînerait dans un endroit sûr. En sécurité. A l'abri des regards.
Ses pas quittèrent la grande salle principale, poursuivant leur route dans les couloirs de ce manoir si particulier. Des élèves parsemaient pourtant chaque endroit comme s'ils faisaient exprès de leur accorder aucun endroit calme. Aucun refuge. La jeune fille resserra à peine ses doigts sur la paume de son partenaire comme pour ne pas le perdre. Il est son seul repère. Il faut qu'elle reste près de lui pour être en sûreté.  

Le grincement de la porte fit relever un peu la tête de la demoiselle. Une pièce s'ouvrait devant elle. Sombre. Isolée. Silencieuse. Elle lui aurait sûrement fait peur si elle avait été seule mais c'est Léandre qui suggérer cet endroit, il ne pouvait donc qu'être le plus approprié. Timidement, elle suivit son partenaire pour pénétrer dans ce havre froid, simplement éclairé par les rayons de lune qui transperçaient les vitres lisses des fenêtres. Des reflets bleutés étincelaient faiblement dans la pièce, réfléchit par les cristaux des grands lustres suspendus au plafond. La jeune fille s'assit sur un petit banc en satin rouge, continuant de se laisser guider par le jeune homme, puis elle observa la salle. Bien que plus petite que celle du bal, elle était spacieuse. Très peu de mobilier ornait les murs. Elle semblait vide. Edelweiss figea un instant son regard sur les carrés de lune dessinés sur le sol comme pour s'imprégner de cette teinte douce et froide.

Les mains posée sur ses jambes serrée, elle referma doucement ses doigts tandis que Léandre venait s'asseoir près d'elle. Il ne disait rien. Restait simplement là, sans bouger. La jeune fille comprit qu'il ne lui demanderait rien. Que c'était à elle de se confier ou non mais qu'il lui offrait sa présence. Et qu'il lui offrait ce lieu calme pour qu'elle ne se sente plus observée. A nouveau, elle baissa la tête, restant un long moment ainsi. Elle ne savait pas quoi dire ou par quoi commencer. Elle..

- Je ne sais pas quoi faire... souffla-t-elle doucement en fixant ses mains fermées.

Elle l'avait déjà dit mais espérait que ces mots l'aideraient à trouver l'inspiration pour parler, dénouer sa langue, même si sa gorge lui faisait mal tant elle est nouée. Même si sa poitrine se serrait comme si ses émotions l'étreignait.

- Je.. Je ne sais pas comment me comporter avec Melody après avoir refusé ses sentiments... Et je ne veux pas me disputer avec Naomi pour avoir fait de la peine à sa sœur.

Les premières paroles qu'elle parvint à prononcer ne représentaient qu'un problème assez risible. Elle en avait conscience mais c'était tellement dur de parler de ce qu'elle ressentait qu'elle préféra pointer le sujet sur ces événements. Commencer en douceur.

- Je ne veux blesser personne... Je..

A nouveau, sa gorge se noua d'émotion. Le vrai fond du problème n'était pas là. Le vrai fond du problème était bien plus douloureux pour elle. Si elle en parle, se sentira-t-elle mieux? Si elle se tait, parviendra-t-elle à maîtriser ses émotions? Une longue hésitation fit rage dans sa tête laissant place au silence. Décidément, elle n'arrive pas à être honnête. Léandre se sentira sûrement lassé de s'être déplacé uniquement pour un banal problème de cœur d’adolescente. Mais malgré tout, il l'écoutait sans la juger. Il restait alors qu'elle ne disait plus rien depuis un moment. Il est là. Ne laisse pas passer cette chance Edelweiss.
Doucement, elle reprit d'une petite voix.

- Dis? Est-ce que tu te souviens de la fontaine? Ce jour là je me sentais perdue aussi... Mais grâce à toi, je me suis sentie mieux..

C'est vrai, leur discussion lui avait fait du bien. Jours après jours, il lui semblait remonter la pente petit à petit. Même si son pouvoir l'avait blessé. Même si elle avait eu peur de ne pas se réveiller. Même si elle se sentait perdu, une simple présence accompagnée de quelques phrases avait suffit à lui redonner espoir.

Je veux vivre.

C'était ce qu'elle avait souhaité en lançant la pièce dorée dans l'eau translucide de la fontaine. C'était ce qu'elle se répétait si souvent pour doucement retrouver un peu de joie de vivre. Cependant...

- Je... Toutes ces histoires de magie... Je suis fatiguée..

Elle pouvait sentir l'émotion monter le long de sa gorge, sa voix trembler à mesure qu'elle parlait.

- En Avril j'ai cru.. J'ai cru ne jamais trouver de répit.. Les monstres apparaissaient partout... Il fallait toujours les combattre.. Chaque jour était.. douloureux..

Sans qu'elle ne s'en rende compte, ses mains se resserrèrent sur les plis de sa robe.Même si sa vision s'embuaient de larmes. Même si ses poumons lui faisaient mal. Même si son cœur lui faisait mal, elle continuait de parler. Il fallait qu'elle parle. Maintenant que les choses s'étaient amorcées, elle avait besoin de tout dire. De ne rien cacher. Depuis tout ce temps, elle s'enfermait dans le silence, affichant toujours le même comportement que la normale pour être agréable. Pour n'inquiéter personne. Maintenant, elle aimerait seulement un soutien. Pouvoir enfin tout dire et être consolée. Ne pas s'efforcer d'être forte seulement de façade.

- Nia sur un lit d'hôpital.. Et je ne pouvais rien faire pour l'aider.. Alors je.. Je voulais tellement mettre un terme à cette histoire.. Mais j'ai eu peur.. Et j'ai égoïstement entraîné Naomi et Melody ce soir là..

Tout son corps lui semble compressé par son émotion. Et chaque mot qu'elle prononce la faisait grandir irréversiblement. Des gouttes transparentes glissèrent de ses yeux pour tomber sur le dos de ses mains serrées.

- Et j'ai cru.. J'ai cru que tout allait s'arrêter.. Que personne ne reviendrait.. Et même si nous sommes encore là.. D'autres événements similaires pourraient survenir.

Elle continuait de parler malgré les larmes et les sanglots. Elle continuait de parler malgré tout ses sentiments qui s'entrechoquaient à lui faire mal à la tête. Elle a l'impression de craquer sous la pression...

- Je ne veux pas.... J'ai peur..! J'ai cru que j'allais perdre mes amis..! Et si je les perdais.. qu'est-ce que je pourrai faire seule? Non.. Je ne veux pas être toute seule..!

La jeune fille se recroquevillait petit à petit alors qu'un sanglot l'obligea à se taire un instant. Parler devenait difficile. Sa gorge la brûle. Ses poumons la brûlent. Les ténèbres qui règnent dans la pièce l'effraie.

- Je.. Je.. J'ai peur de voir mes amis mourir en restant ici... J'ai peur de mourir en restant ici... Mais j'ai peur de partir.. Je ne veux pas être loin d'eux... Qu'il leur arrive quelque chose si je ne suis pas là... Je.. J'ai.. peur..

Son souffle était court. Ses épaules sursautaient légèrement quand les larmes étaient trop fortes. Son corps se plia alors qu'elle prit son visage dans ses mains, toujours posées contre ses genoux. Recroquevillée dans ses ténèbres...

- Je voulais juste.. une vie normale.. souffla-t-elle dans un murmure à peine audible.


Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia
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Léandre Laverny
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Léandre Laverny
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Léandre Laverny

Sam 8 Sep - 1:21
Rp Terminé
Léandre Laverny
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ÂGE : 18 ans
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POUVOIR : La chimie des sentiments
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Un reflet de lune dans tes yeux.
Avec
Weiss




_Je ne sais pas quoi faire ...

Léandre continua de fixer la lune en dehors, mais écouta contentieusement sa partenaire. Il était là pour ça. Mais il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire. Il n’était pas le genre de personne sur qui on venait pleurer et il n’en avait pas vraiment eut l’occasion depuis le départ de Jade dans sa vie. Serah a toujours été vaillante, elle n’avait pas besoin qu’on la protège, qu’on s’inquiète pour elle, elle ne pleurait pas, elle souriait à la vie, toujours. Tobias aussi. Son grand frère a toujours été fort. Il n’avait peur de rien et encore moins de se faire mal. Les sensations fortes, le grain de folie, la vitesse, c’était ce qui animait sa vie. Il gravissait les montagnes, il explorait les mers, il chevauchait le ciel. Il n’a jamais eut besoin du soutient de son cadet.
Léandre n’était pas certain que sa seule présence suffirait à apaiser Edelweiss, mais il essaierait. Il ferait tout ce qu’il pouvait pour elle.

_Je ... Je ne sais pas comment me comporter avec Melody après avoir refusé ses sentiments... Et je ne veux pas me disputer avec Naomi pour avoir fait de la peine à sa sœur.

… Quoi ?
Léandre se mit à cligner des yeux. Il aurait dû se douter qu’il n’y avait que les sentiments en rapport avec les relations humaines pour tant perturber une personne. Mais il ne s’attendait pas vraiment à entendre cela. Edelweiss a eut une déclaration d’une de ses amies, proche apparemment, et une autre personne qu’elle apprécie est mise en cause.
Le jeune homme se mit à analyser la situation, essayant de comprendre cela comme si c’était une équation mathématique, mais il savait bien dans le fond que les sentiments n’étaient pas une équation. C’était un mystère. Un peu comme de la magie. Magie qu’il savait manipuler et pourtant, une magie dont il ne comprenait rien. Il sait pourtant qu’il en a, des sentiments, mais ne les écoutait pas, ne les exprimait pas et ne les comprenait pas. Qu’est-ce que ça faisait … d’avoir peur de faire de la peine aux autres ?

_Je ne veux blesser personne ... Je ...

Qu’est-ce qu’on ressentait comme chagrin ? Qu’est-ce que ressentait Edelweiss ? devait-il avoir ressentit cela pour comprendre ?
Etrangement, même si l’allemande avait ce petit coté « je veux être parfaite », ne se disputer avec personne, montrer une imagine irréprochable de sa personne, elle était beaucoup plus sentimentale qu’elle ne le montrait. Il l’avait deviné depuis un moment que tout n’était pas façade. Edelweiss avait de grande qualité qui pouvait la rendre irréprochable et il n’était pas étonnant qu’on puisse l’aimer.

Edelweiss avait la voix embrumée et s’était tût. Mais elle n’avait sans doute pas terminé de parler. Léandre lui laissait le temps qu’il lui fallait pour s’exprimer. Elle avait su être patiente avec lui depuis leur arrivée ici, supporter sa froideur, le fait qu’il puisse être aimable avant de redevenir un bloc de pierre, le fait qu’il ne parlait jamais de lui, de ce qu’il pensait, ressentait. Il ne savait pas encore pourquoi elle l’avait appelé, lui, puisse qu’il savait qu’elle avait des amis.
Mais c’était lui alors il serait là.

_Dis ? Est-ce que tu te souviens de la fontaine? Ce jour là je me sentais perdue aussi ... Mais grâce à toi, je me suis sentie mieux …

Le souvenir de ce moment lui revint en mémoire automatique et le jeune homme exprima un léger frisson. Mais ce n’était pas un frisson désagréable, au contraire, il avait l’impression que le soleil de cet après midi venait de chatouiller sa peau à travers ses vêtements.
C’est vrai que l’allemande était triste à ce moment là également. Perdue. Se disant qu’elle allait sans doute ne pas revenir l’année prochaine. Ce jour là, il avait réagit sans réfléchir, pour consoler sa partenaire, cependant, il était rapidement redevenu le garçon qu’elle avait toujours connu.
C’était pour cela qu’elle l’avait appelé, lui, maintenant ? Au moins, serait-il capable de cesser de se tourmenter avec sa peur irrationnelle de l’abandon, laisser son masque et parler avec son cœur comme il le faisait avec les gens qu’il aimait ? Edelweiss n’en faisait-elle pas parti à présent ? Même si elle n’avait pas les deux pieds dans le territoire de son cœur, elle avait franchis un trop long chemin pour que les portes lui restent fermées.
Plus la jeune fille parlait, plus Léandre avait du mal à rester focalisé sur son analyse, comme si sa voix l’amenait doucement vers elle.

_Je ... Toutes ces histoires de magie ... Je suis fatiguée ...


Le regard de Léandre quitta finalement la fenêtre pour se poser sur sa camarade. Sa jolie voix devenait de plus en plus tremblotante et faisait un triste écho dans la pièce, donnant la douce impression que même les murs qui les entouraient partageaient sa peine et la couvaient pour essuyer ses larmes. Même la pièce semblait davantage la comprendre que le jeune homme à ses cotés.
Pourtant, il essayait, et la voir ainsi lui serrait la poitrine comme si on appuyait fermement sur sa cage thoracique. Ce pincement devenait de plus en plus fort lorsqu’il se tourna vers l’allemande. Une étrange sensation s’immisça en lui ; voir son visage empli de tristesse semblait l’attrister également. Etait-ce … de la compassion ?

_En Avril j'ai cru ... J'ai cru ne jamais trouver de répit ... Les monstres apparaissaient partout ... Il fallait toujours les combattre ... Chaque jour était ... douloureux ...

Avril …
Les monstres, l’absorption de leur pouvoir contre d’autres. Ils ont tous faillis mourir, plusieurs fois, Serah a été mise en danger et tout Londres également. Léandre aurait pus en garder de très mauvais souvenir, mais il se rappelait également de sa petite mascotte qui s’est en est allé en même temps que les autres. Il lui manquait.

Edelweiss se crispa sur elle-même, enrôlant ses doigts sur sa robe alors qu’un fin voile vint recouvrir ses yeux, un voile salé et translucide qui ne demandait qu’à fuir de cette âme tourmentée.
Léandre la regardait sans un mot, sans une expression, même si quelque chose au niveau de sa poitrine se compressait et, il commençait à sentir des vibrations dans tout son corps, partant de son cœur et s’étendant jusqu’aux extrémités de ses membres.
Ça faisait mal …

_Nia sur un lit d'hôpital ... Et je ne pouvais rien faire pour l'aider... Alors je... Je voulais tellement mettre un terme à cette histoire ... Mais j'ai eu peur ... Et j'ai égoïstement entraîné Naomi et Melody ce soir là ...

Nia … Naomi … Mélody …
Ces noms ne lui étaient pas étranger et certainement leur visage non plus puisse qu’il était avec eux ce jour là. Le prénom de Naomi lui rappelait d’avantage une personne plus que les deux autres filles. Il voyait souvent la demoiselle avec les mêmes filles, surtout une en particulier. Elle, peut-être ?
Léandre essayait avec insistance de remettre correctement le puzzle dans son esprit, s’attachant à des mots, des noms, pour tenter de passer outre les larmes qui s’échapperait des yeux si triste de sa partenaire.
Il vivait chaque larme comme des va et vient de poignards à scies dans son cœur. C’était douloureux, au point qu’il pourrait lui-même pleurer. Ce sentiment si étrange et si peu familier le déboussolait autant qu’il l’empêchait d’hôter son masque de glace.

_Et j'ai cru ... J'ai cru que tout allait s'arrêter ... Que personne ne reviendrait ... Et même si nous sommes encore là ... D'autres événements similaires pourraient survenir.

Les peurs d’Edelweiss n’étaient pas infondées. Qui sait ce qui les attendait à l’avenir ? Qui sait s’il allait tous en sortir vivant et indemne ? Mais pouvaient-ils vraiment vivre de « si » et « ça » ? Tout ce que disait l’allemande avait du sens, tant et si bien que Léandre désespérait peu à peu de trouver quoi répondre à tout cela.

_ Je ne veux pas ... J'ai peur ... ! J'ai cru que j'allais perdre mes amis ... ! Et si je les perdais ... qu'est-ce que je pourrai faire seule? Non ... Je ne veux pas être toute seule ... !

La peur d’être seul … d’être abandonné … Alors comme ça … Edelweiss aussi l’avait ?
Enfin … tout le monde l’avait. Personne ne voulait être seul dans le fond, et beaucoup dirait que c’est irrationnelle, ce genre de peur. Mais Léandre comprenait parfaitement cela. Il était ainsi à cause de cette même peur qui lui a laissé des séquelles, encore maintenant.

Edelweiss se pencha doucement en avant, sa frange venant cacher une partie de son visage, aidé par la pénombre de la pièce. Léandre lui, n’avait pas dit un mot, ses traits n’exprimaient rien mais ses yeux cherchaient désespérément ceux de sa partenaire. Pouvait-il faire un miracle ? Il avait les même peurs, les même raison de partir, les même envies d’avoir une vie normale, une vie qu’il aurait choisie.
Il ne pourrait pas la consoler, non …

_ Je ... Je ... J'ai peur de voir mes amis mourir en restant ici ... J'ai peur de mourir en restant ici ... Mais j'ai peur de partir ... Je ne veux pas être loin d'eux ... Qu'il leur arrive quelque chose si je ne suis pas là ... Je ... J'ai ... peur ...

Edelweiss finit par se recroqueviller complètement sur elle-même, sanglotant. Léandre manqua un battement de cœur, comme si on venait de l’agripper et le presser violemment plus de temps qu’il ne pouvait le supporter.
Le finlandais ne comprenait pas pourquoi il avait si mal en voyant Edelweiss ainsi. Etait-ce leur lien qui le rendait empathique ? Ou alors était-ce vraiment lui, ses propres sentiments ? Que pouvait-il faire ? …

_Je voulais juste ... une vie normale ...

Dans la sombre pièce, qui semblait si magique tantôt, avait prit une teinte de tristesse en même temps que la demoiselle. On n’entendait que les sanglots d’une âme en peine et la musique infime qui se dégageait d’une pièce au loin dans la demeure.
Léandre détourna les yeux de sa camarade pour regarder de nouveau la lune. Une lune si belle et pourtant si compatissante en voyant cette enfant pleurer. Le monde semblait plus noir lorsqu’Edelweiss ne souriait pas …

Mais pourtant …

Pourtant …

_Je te comprend, vraiment …

La voix habituellement ferme et froide du jeune homme avait une teinte de clarté, comme la dernière goûte de rosé s’échouant sur une flaque d’eau. Calme, douce, sincère.
Ce n’était pas grave si Léandre ne savait pas quoi lui dire, s’il s’exprimait avec sincérité, avec l’affection qu’il lui portait. Peut-être que ça ne suffirait pas, peut-être que ça empirerait les choses, mais il ne pouvait pas lui mentir et il ne pouvait pas être un autre. Il serait lui. Elle l’avait appelé pour qu’elle puisse se confier à la personne qu’il était, aussi maladroit soit-il.

Léandre se tourna vers la demoiselle, puis, doucement, il posa sa main sur son épaule pour qu’elle se redresse, l’obligeant également à retirer ses mains de son visage humide. Ses yeux étaient rouges, son fin maquillage disparaissait avec ses larmes et sa peau était crispée par la tristesse. Mais il s’en moquait bien de cela. Il ne regardait pas cette eau quitter son corps mais plutôt ses pupilles, les portes de son âme, les portes de la source de ce chagrin. Il voulait atteindre cette lueur presque éteinte et la rallumer.

Le jeune homme laissa les mains de la demoiselle retomber le long de son buste et ouvrit ses bras pour les refermer sur la petite fleur, la tirant doucement contre lui. Une main sur son dos l’attira tout contre son torse et il posa l’autre main sur sa chevelure tressée, mettant son menton sur le sommet du crane d’Edelweiss.

Ils restèrent cinq secondes ainsi, dans le silence. Léandre avait toujours du mal à offrir des étreintes, il ne comprenait pas souvent leur utilité, cependant, il savait que cela était nécessaire à cet instant, et il en avait lui-même terriblement envie.

Après ces secondes figées, ses longs doigts de pianiste vinrent caresser doucement les cheveux de sa partenaire, partant de la racine de ses cheveux en longeant sa tresse, effleurant son oreille avec toute la tendresse qu’elle lui suscitait. Il ne pensait à rien, laissant la demoiselle écouter les battements de son cœur. C’était une musique apaisante qui montrait qu’il était en vie, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter.
Ils restèrent un moment ainsi, Léandre caressant les cheveux de miel d’Edelweiss dans un silence presque apaisant. Il l’entendait renifler par moment et sentait que cela se détendait au fur et à mesure mais continua son geste jusqu’à ce que sa partenaire soit calmé.

_Tu as le droit de pleurer.

Doucement, Léandre se détacha de la demoiselle et utilisa une main pour essuyer doucement les dernières larmes d’Edelweiss avec pouce, plongeant son regard bicolore dans celui encore brumeux de la jeune fleur des neiges.

_C’est vrai, nous n’avons plus une vie « normale ». Nous ne sommes plus humains et nous avons des pouvoirs. Mais …

Léandre baissa un instant les yeux.
Ses mots pourraient-ils vraiment l’atteindre ?
Etait-il réellement la personne dont Edelweiss avait besoin cet instant ?
Peut-être que oui, peut-être que non, mais il était là et il ferait ce qu’il pensait être juste.

_Mais tu as sauvé la vie d'un professeur, tu as sauvé Londres de monstres, tu as réussis à affronter tes peurs, à t'affronter toi.

C’était certainement « cliché » mais c’était la vérité et il le pensait réellement. Léandre se redressa et respira profondément avant que ses pupilles ne remontent vers sa partenaire. Sincère et doux.

_Ta vie n'es peut être pas celle que tu espérais, mais tu es bien plus humaine que beaucoup d'humain sur Terre. L'humanité n'est pas une race, c'est une morale, une nature. Tu es autant psyché qu’humaine. C'est normal d'avoir peur pour ceux que tu aimes, mais cette peur sera ta force, celle qui te poussera à devenir encore plus forte pour les protéger. Et ta vie n'est pas « normale », elle est extraordinaire … Tu es extraordinaire.

Léandre pensait chaque mot qu'il disait bien qu'il ne savait pas vraiment ce qu'il exprimait. Ça venait de lui, de son coeur, coeur qu'il avait du mal à comprendre et n'écoutait jamais, coeur qu'il fermait aux autres mais qu'il laissait finalement ouvert pour la petite fleur. Serah aimait bien lorsqu'il s’exprimait ainsi, lorsque son véritable lui s'exprimait, lorsqu'il montrait qui il était, ce qu'il pensait et ce qu'il ressentait derrière son mur froid et méprisant. Peut être qu’Edelweiss aimerait aussi ? Peut être que ces mots, peut être trop optimiste, toucherait néanmoins son coeur ?
C’était ce qu’il voulait, qu’elle lui sourit et que ses larmes disparaissent.

Que pouvait-il faire pour elle ? Qu’est ce qu’il avait fait près de cette fontaine qui avait tant remonté le moral de sa précieuse partenaire ?

Léandre esquissa un fin sourire en repensant à cette pièce qu’il lui avait donné, à ce vœu secret qu’elle avait fait et au sourire tendre et lumineux qu’elle lui avait offert ce jour là. Il n’avait peut-être pas que des mots à lui offrir finalement … il lui restait une dernière chose à lui transmettre …

_Lorsque j’étais enfant, ma grand-mère m’a donné une bénédiction.

Léandre leva une tendre main vers le visage de la demoiselle et lui souleva sa frange avec une délicatesse insoupçonnée. Il contempla un instant son visage entièrement dégagé, lui esquissant un soupire avant de se pencher doucement vers l’allemande pour déposer ses lèvres sur son front nu.

Ce n’était pas une pièce, ce n’était certainement pas magique mais c’était sincère et c’était un cadeau. Un cadeau rien que pour elle, immatérielle et pourtant bien réelle. Il lui offrait un souhait qu’il avait en lui, pour elle. Rien que pour elle.

Le jeune homme se détacha finalement de la demoiselle, lâchant sa frange il la regardant dans les yeux alors que son sourire se fit de plus en plus large sur son visage.

_Je t’en offre une à mon tour.





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Mar 18 Sep - 1:59
Rp Terminé


Un reflet de lune dans tes yeux




Recroquevillée. Enfermée dans le noir. Recouverte de peine. Son corps ne pouvait même plus soutenir tous ces tourments. Elle ne pouvait même plus les contenir. Si seulement elle était plus forte.. Si seulement elle était plus détachée. Mais c'était impossible. Les crissements des pieux en métal résonnent dans son crâne. Les voix de ses amis soufflent à ses oreilles. Des images défilent dans sa tête. Des remords défilent dans son cœur. Si elle ne s'en était pas mêlée, elle n'aurait pas eu à souffrir. Si elle ne s'en était pas mêlée, ses amis n'auraient pas eu à souffrir. Elle avait pourtant les meilleures notes de sa classes alors, comme a-t-elle pu être aussi stupide? Comment a-t-elle pu croire que leur victoire serait facile? Comment...

Un sanglot met fin à la déferlante de pensées qui s'enfonçait dans sa tête. Sa gorge est autant en feu qu'elle est nouée. Son cœur est autant lourd qu'il est crispé. N'a-t-elle jamais autant pleuré? Et elle ne peut rien faire d'autre. Rien d'autre que rester repliée et laisser ce poids s'expulser de force. Rien d'autre que de cacher son visage dans le creux de ses mains et atténuer ses larmes.
Edelweiss avait froid. Comme si un souffle glacial avait emporté les dernières bribes d'optimiste. Telle de petites paillettes de lumière, happées par ce tourbillon. Entraînées au loin... Tellement loin que la jeune fille ne pourrait pas les rattraper même si elle tendait la main...
C'est douloureux les sanglots... Elle a l'impression que son cœur son corps et son esprit se remplient de ténèbres. Qu'elle ne pourrait plus rien voir mis à pas ce désespoir si présent qu'il écrasait n'importe quel sentiment osant se dresser sur sa route. Un monstre de désespoir.. Dévorant tout sur son passage...

- Je te comprend, vraiment …

Une voix. Celle de son partenaire. Calme. Douce. Compatissante. Ce n'était pas grand chose. Il disait seulement quelques mots, si simples. Pourtant, les poumons de la jeune fille se desserrèrent un peu. Comme si une petite plume était venue se déposer en douceur sur l'eau trouble d'une fontaine. Une petite plume minuscule mais dont l'onde arrondie aurait lissé toute la surface pour la rendre plus clair. Plus tranquille.
Edelweiss se mit à respirer lentement, retrouvant un peu de calme. Son esprit s'était apaisé même si son corps et son cœur continuaient de lui faire mal. Elle sentit une main se poser sur son épaule, une extrême douceur descendre jusque dans son bras et un frisson longer sa colonne vertébrale. La jeune fille ne bougea pas. Elle se laissa simplement guider par cette main bienveillante, l'invitant à se redresser. Et puis, son visage fut de nouveau dégagé de sa protection. Non.. Elle ne veut pas qu'il voit ses yeux encore emplit de larmes.. Alors elle détourna le regard, les épaules encore affaissées, la tête dirigée lourdement vers le bas.

Un battement de cœur raté. Le souffle qui s'arrête un court instant. Le corps crispé et l'esprit vide. Léandre l'a prit dans ses bras. Il la ramène contre lui avec une tendresse qu'elle ne lui connaissait pas. Il la serre doucement contre lui avec une affection qu'elle n'aurait pas imaginé. Sa main posée sur son dos, son menton sur sa tête et ses doigts glissant dans ses cheveux... Elle se sent.. en sécurité.
Et il la comprenait. Il la comprenait... Une nouvelle émotion la saisit à la gorge. Une chaleur s'immisça dans sa poitrine. Edelweiss sentie d'autres larmes couler sur ses joues. Cela dit... Elle n'avait pas le même goût que les précédentes. Un mélange étrange de tristesse, de joie et de gratitude. Une impression subtile de soulagement, de consolation et de calme. Alors c'était cela..? Finalement, malgré tout ce qu'elle avait fait, malgré toutes les choses qu'elle n'avait pas osé dire, malgré tout les sourires de façade... En fin de compte, elle n'attendait qu'une chose: La compassion.

Edelweiss leva les bras pour les enrouler timidement autour de son ami. Elle referma doucement ses doigts sur son vêtement pour garder encore un peu ce contact. Réclamer un peu plus de ce cocon de protection qu'il lui offrait.
Elle cacha son visage contre lui, laissant s'évacuer ses émotions. Bonnes comme mauvaises.

- Tu as le droit de pleurer.

Le garçon avait affirmé cela dans un murmure. Aucune froideur. Aucun jugement. Elle a le droit... C'est idiot. Elle aurait du le savoir plus tôt mais sa part si perfectionniste ne voulait pas le lui permettre. Mais ce soir, elle a le droit. Étrangement, cette simple phrase l'apaisa d'un coup. Elle ne se sent plus autant oppressée qu'avant. Elle se sent un peu plus libre.

Léandre se décolla doucement avant d'essuyer la dernière larme qui perlait sur sa joue. Un geste doux. Une caresse du bout du pouce. Et puis il la regarda.

- C’est vrai, nous n’avons plus une vie « normale ». Nous ne sommes plus humains et nous avons des pouvoirs. Mais … Mais tu as sauvé la vie d'un professeur, tu as sauvé Londres de monstres, tu as réussis à affronter tes peurs, à t'affronter toi.

La jeune fille n'avait pas détourné les yeux. Elle l'écoutait consciencieusement. Et ses paroles firent un écho dans tout son être. C'est... vrai. Elle n'avait toujours vu que le côté noir. Pourquoi n'avait-elle vu que le côté noir? Peut-être parce que, lorsque les choses sont douloureuses, elle marque plus fort. Comme une trace au fer rouge. Mais Léandre semblait avoir passé la main dessus. Pas pour l'effacer, mais pour y déposer une petit caresse agréable. Il a raison. Elle s'était tellement concentrée sur l'aspect négatif des choses qu'elle avait à peine aperçu tout ce qu'il exposait à ses yeux. Elle a sauvé un professeur. Elle a sauvé Londres. Elle.. devrait se sentir fière. Et forte. Forte pour avoir combattu malgré toute la peur et la souffrance. Fière pour avoir affronté ses peurs et ses faiblesses. Pourquoi avait-elle eut besoin de tant de temps et d'aide pour s'en apercevoir?

Le visage, le corps et le cœur de la demoiselle se détendirent légèrement.

- Ta vie n'es peut être pas celle que tu espérais, mais tu es bien plus humaine que beaucoup d'humain sur Terre. L'humanité n'est pas une race, c'est une morale, une nature. Tu es autant psyché qu’humaine. C'est normal d'avoir peur pour ceux que tu aimes, mais cette peur sera ta force, celle qui te poussera à devenir encore plus forte pour les protéger.

Edelweiss resta sans voix face au discours du jeune homme. Elle ne savait vraiment pas quoi répondre. Elle ne savait pas trop quoi penser non plus. Mais elle se sentait étrangement bien en entendant ses mots. Et elle veut croire en lui. Elle veut... croire en elle.

- Et ta vie n'est pas « normale », elle est extraordinaire … Tu es extraordinaire.

La jeune allemande sentit l'émotion lui rosir les joues alors qu'elle manquait un nouveau battement de cœur. Il.. la trouve extraordinaire? Elle se sent prise au dépourvu. Timide et à la fois heureuse de ce compliment. Et s'il savait comme elle le trouve extraordinaire également. Comme elle le trouve fiable. Comme elle le trouve délicat. Comme elle le trouve... admirable.

Cependant, elle ne dit rien, se contentant de le regarder avec une douce expression sur le visage. Ses larmes avaient maintenant cessé depuis quelques temps. Elle se sentait mieux, plus légère. Et elle esquissa un sourire au garçon. Timide. Reconnaissant. Mais surtout, aussi sincère que lui l'était en cet instant.

- Lorsque j’étais enfant, ma grand-mère m’a donné une bénédiction.

Léandre leva doucement la main vers le visage de la jeune fille, effleurant gentiment sa frange avant de la soulever. Que.. faisait-il? Pourquoi la regardait-il ainsi? Elle détourna un court instant les yeux avant de le regarder à nouveau. Sa façon de l'observer était... troublante. Et, lorsqu'elle le vit approcher son visage, elle ferma les yeux par réflexe. Un contact, doux, se posa sur son front. Le garçon avait pressé ses lèvres avec une tendresse insoupçonnée et un sentiment de chaleur glissa dans la poitrine de la jeune fille. Ses paupières se relevèrent doucement et la proximité qu'elle avait avec le visage de Léandre la fit rougir de plus belle.

- Je t’en offre une à mon tour, dit-il en se détachant de la demoiselle.

Edelweiss resta figée un instant, le regardant sans rien dire. Il lui semble bien que son cœur ne bat plus normalement. Comme si une émotion nouvelle était venue le secouer en douceur. Elle porta deux doigts à la trace laissée par le baiser en esquissant un nouveau sourire.

- Merci Léandre. Vraiment, merci.

Elle abaissa son bras avant de porter son regard sur la lune un instant.

- Je crois que je me sens mieux..  

Oui. Elle se sent mieux. Plus légère. Plus calme aussi. En appelant Léandre, elle n'aurait pas pensé se défaire autant de ses sentiments néfastes. Un rayon de lune éclairait les ténèbres de la pièce et semblait porter une lueur d'espoir. La demoiselle avait cette sensation étrange que des mains bienveillantes avaient rattrapé les petites paillettes de lumière qui lui avait jadis échappé. Dans le creux de ces paumes une source de lumière. Des mains tendue, porteuses d'éclats étincelants comme le jour. Un nouveau sourire s'esquissa sur son visage à cette simple idée.

Un petit retour de l'espoir...


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Léandre Laverny
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Sam 22 Sep - 1:37
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Un reflet de lune dans tes yeux.
Avec
Weiss



_Je t’en offre une à mon tour.

Léandre souriait et Edelweiss commençait à en faire de même. Le sourire lui allait tellement mieux que les larmes. Elle avait porté une main à son front, comme si l’empreinte des lèvres du jeune homme était encore bien présente sur sa peau délicate. Il pouvait bien comprendre ce geste. Si elle n’était pas aussi triste il ne l’aurait sans doute jamais prise dans ses bras, il ne lui aurait jamais offert ce baiser sur le front. Elle découvrait certainement une facette de lui qu’il ne montrait à personne, hormis les personnes qu’il aimait réellement. Car il en était certain à présent, Edelweiss était dans son cœur. La voir pleurer lui avait fait mal, il avait partagé sa peine comme si c’était la sienne. L’avoir prit dans ses bras sans réfléchir voulait réellement dire qu’elle avait pu pénétrer à l’intérieur de sa carapace. Allait-elle apprécier ce qu’elle allait trouver à l’intérieur de cette forteresse ? Il ne le savait pas et ne voulait pas le savoir. Pas maintenant du moins. Ce soir, c’était la soirée de la jolie fleur. Ce soir il était là pour elle.

_Merci Léandre. Vraiment, merci.

Le visage de la demoiselle se tourna vers la fenêtre pour qu’elle contemple la lune. Il regarda son profil un instant, ses yeux de pluie brillaient d’argent face aux rayons de lune.
Elle était belle …

_Je crois que je me sens mieux …

Léandre se tourna à son tour vers la fenêtre et ce ciel magnifique. Vraiment magnifique. Il contempla en silence cette beauté céleste, presque familière depuis qu’il était devenu une muse. Ce qui n’était pas étonnant puisse que une des Muses avait pour attribut l’astrologie, il était donc naturellement attiré par les étoiles même s’il n’en comprenait pas la signification et serait incapable de reconnaitre les constellations.
Mais comme toute personne il savait reconnaitre une beauté lorsqu’il en voyait une et cette nuit était particulièrement belle.

_C'est une belle nuit.

Trop belle pour être triste. Et puis, si Edelweiss était venue ici c'était pour s'amuser et profiter de la fête, n’est ce pas ? Il n'était certainement pas le bon ami pour s'amuser comme un adolescent de leur âge, mais au moins il pouvait faire une chose pour elle.

Léandre esquissa un sourire avant de se lever et se mettre devant la demoiselle. Il sortit son téléphone et mit une musique avant de poser son bien à la place où s’était assis. Une composition de Serah. Le jeune home en avait énormément dans son téléphone, il était son plus grand fan. Il avait envoyé la version où il ne chantait pas, voulant simplement une mélodie pure et innocente pour accompagner une valse.

Doucement, le finlandais se pencha en avant, une main dans le dos alors que l’autre agrippa avec une douceur qui ne lui ressemblait pas, la main de la petite fleur aux pétales délicats. Son catalyseur en argent tinta de droite à gauche et émit des éclats au contact des rayons lunaires, faisant luire les yeux bicolores de la muse et briller le liquide rougeâtre en son sein. Délicatement, Léandre effleura le dos de la  main de sa partenaire avec ses lèvres, déposant son souffle chaud sur la peau d’Edelweiss en guise de baise main, quelques mèches de ses cheveux vinrent chatouiller le poigné nue de l’allemande. Il releva ensuite la tête vers sa partenaire, ancrant son regard bicolore dans celui de pluie de la jeune fille.

Ils étaient à un bal, et même s'il ne s'était pas apprêté pour, Edelweiss était magnifique comme une voie lactée et méritait bien de valser au cœur de la nuit sous cette musique calme, presque charmante. Un fin sourire se dessina sur les joues de la muse.

_M’accorderez vous cette danse, mademoiselle Wintenberger?



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Edelweiss L. Wintenberger
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Commentaire/citation : « Du siehst aus wie Juwelen... »
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Ven 28 Sep - 0:00
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Un reflet de lune dans tes yeux




Face à la lumière du soir, baignée d'un spectacle éphémère, la jeune fille examine les leçons du passé pour les jours à venir. Si le ciel pouvait enfin lui venir en aide, la prendre dans ses bras et calmer son cœur tourmenté, parviendra-t-elle à avancer sans crainte? Parviendra-t-elle à se relever pour s'épanouir? Il lui semblait que le bruissement des feuilles faisait frissonner l'astre pâle pour le rendre encore plus resplendissant. Et, par les nuages déchirés, la lune venait jouer avec l'ombre des fleurs pour en faire scintiller les pétales. Et cette douce ambiance lui soufflait que tout irait bien. Qu'elle pouvait vivre si elle le souhaitait. Que son vœux lui était accordé. Et qu'il perdurera aussi longtemps qu'elle y croira. Alors, le regard attendrit, elle offrit un remerciement silencieux au tableau de nuit.

Au fond d'elle, elle avait cette sensation que son partenaire lui avait été envoyé pour l'aider à surmonter tout cela. Pour la soutenir. Pour être là pour elle. Et maintenant qu'il était avec elle, son esprit parvenait à tranquilliser ses pensées perdues. Son cœur parvenait à calmer le rythme de sa respiration pour mieux détendre ses membres. Juwelen aussi s'était apaisé. Le pincement qu'il avait pu ressentir s'était dissipé pour laisser place à plus de confiance. De confiance en Léandre, en Edelweiss mais aussi en l'avenir. Il voulait également croire en un futur radieux pour son âme-sœur et ferrait tout pour l'aider. Puisque leurs âmes étaient liées, rien ne pouvait lui faire plus plaisir que son bonheur. Alors il se contenta de frotter affectueusement ses plumes contre sa joue dans un petit roucoulement tendre.

La jeune fille détourna finalement son regard de la nuit pour le porter sur son compagnon si discret et pourtant si adorable. Elle lui esquissa un sourire avant d'effleurer ses ailes d'un geste doux. Les mots étaient inutiles pour lui exprimer sa reconnaissance. Les pensées suffisaient.

- C'est une belle nuit.

Léandre avait affirmer cela d'une voix sereine. Comme si lui aussi s'était apaisé depuis que le flot de larmes avait cessé. Et, de la même manière que sa partenaire, il avait prit un instant de pure contemplation face à la blancheur de l'astre lunaire.

- Oui, elle est.. réconfortante.

C'était les mots les plus justes qu'Edelweiss pouvait trouver et les seuls qui acceptèrent de passer la barrière de ses lèvres. Réconfortante. Un mot si simple et pourtant si fort. Un subtil mélange d'une douceur maternelle, d'une main tendue dans le silence, d'un petit voile de velours posé affectueusement sur les épaules de la jeune fille. Elle se sentait mieux. Beaucoup mieux.

Des notes de musique effleurèrent son oreille dans une valse douce. Interpellée, elle tourna la tête vers Léandre qui s'était levé, posant son téléphone, d'où provenait la mélodie, sur le petit banc. Et puis il mit une main derrière son dos, le corps droit et l'allure noble pour se pencher en avant. D'une main tendre, il attrapa celle d'Edelweiss, l'invitant à rencontrer ses lèvres. Le pendentif étincelant de reflets dorés et écarlates, les mèches claires de ses cheveux scintillantes sous les rayons de lune et la voix douce comme celle d'un conteur d'histoire, Léandre ressemblait à un prince. Un prince charmant par sa présence et sa bienveillance. Et la demoiselle sentit une petite teinte rose repoudrer ses joues.

- M’accorderez vous cette danse, mademoiselle Wintenberger?

De nouveau, une sourire tendre étira ses lèvres. Pour la première fois de sa vie, un garçon lui proposait de danser avec lui... Et, bien que les circonstances pouvaient être désagréables au début, une forte émotion vint la saisir au cœur. Comme si un papillon était venu s'y poser pour le recouvrir d'une voile de paillettes d'or porté par ses ailes. Elle se sentait étrange. Heureuse. Et à la fois timide. Mais son désir d'être auprès de lui et de partager un instant tel que celui proposé la charma bien plus que son léger embarras.

- Comment pourrai-je refuser?

Sur ses mots, elle se releva tandis que Juwelen quitta son épaule, planant jusqu'à un meuble de la pièce pour mieux observer la scène.
Edelweiss offrit un nouveau regard au jeune homme avant de se laisser guider par ses pas. Et puis, la voix grave de Léandre vint entamer leur danse pour la bercer de son timbre si envoûtant.

Des milliers d'étoiles hantent ton regard.
Tu es la plus belle étoile ce soir
Je ne vois que toi sous cette lumière
Je me tourmente de ce que je dois faire

Ton sourire est le plus beau diamant que j'ai pu voir
J'aimerais rester dans tes bras ce soir.
Accorde moi juste un instant
Ou je figerai ce moment
Rien que pour danser éternellement
Avec toi ...

La nuit s'achève et tu t'enfuis
Tu es ma cendrillon de minuit
Tu ne m'a laissé ni soulier ni baiser
Juste un instant gravé
Une valse
Un rire
Un adieu
Je me retrouve seul avec ces yeux dans ma mémoire
Je rêverais de cette danse tout les soirs

Ton sourire est le plus beau diamant que j'ai pu voir
J'aimerais rester dans tes bras ce soir.
Accorde moi juste un instant
Ou je figerai ce moment
Rien que pour danser éternellement
Avec toi ...

Tu as gravé dans mes pupilles des mots cristallins
Une douce symphonie qui n'a pas de fin
Je n'oublierai jamais cette danse dans tes bras
Si loin de moi
Dans tes bras
Si loin de moi ...
Je ferais tout rien que pour valser avec toi
Une dernière fois.

Ton sourire est le plus beau diamant que j'ai pu voir
J'aimerais rester dans tes bras ce soir.
Accorde moi juste un instant
Ou je figerai ce moment
Rien que pour danser éternellement
Avec toi ...
Avec toi …

Portés par la musique, Edelweiss se laissa allait aux rondes de la danse, suivant son partenaire en toute confiance. Absorbée par sa chanson. Attentive à ses paroles. Et enivrée par ce moment si spécial. Tout contre son torse, elle ressentait une chaleur au fond de son ventre. Tout près de son visage, elle devinait le rouge qu'affichait ses joues. Et elle ne pouvait s'empêcher de le dévorer timidement du regard. Portant ses yeux d'argents sur les mèches de sa frange dansant doucement contre son front, détaillant ses iris bicolores avant de glisser sur la courbe de son nez pour finalement observer le mouvement de ses lèvres. Ses lèvres..

La mélodie devenait doucement plus lente pour rendre dans la pièce sa dernière note de piano. Et puis leur danse s'estompa également jusqu'à s'arrêter. La voix de Léandre retrouvait son silence et ses mains commencèrent à se baisser pour libérer la jeune fille de son étreinte. Mais Edelweiss n'avait pas pu détacher ses yeux de son visage, prise d'un trouble étrange et inexplicable. Ainsi, elle fit remonter ses mains vers lui pour poser ses doigts sur ses joues. D'une extrême tendresse.

La jeune fille monta sur la pointe des pieds pour rapprocher son visage. Lentement. Le regard troublé d'un sentiment si doux et si fort à la fois.

Léandre.. Je t'aime.

Délicatement, elle posa ses lèvres sur les siennes.


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Dernière édition par Edelweiss L. Wintenberger le Jeu 4 Oct - 18:13, édité 1 fois
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Léandre Laverny
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Lun 1 Oct - 18:44
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Un reflet de lune dans tes yeux.
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_M’accorderez vous cette danse, mademoiselle Wintenberger?

Edelweiss se mit à sourire. Le jeune homme ne dis rien mais préférait de loin ce sourire aux larmes qu’ils avaient pu voir jusque là. Les fleurs étaient plus belles lorsqu’elles s’ouvraient que lorsqu’elles se fanaient.

_Comment pourrai-je refuser?

Edelweiss se leva et Juwelen quitta son épaule pour laisser les deux adolescents danser ensemble.
Ils se mirent à peu près au centre de la pièce. Léandre posa sa main libre sur le creux du dos de la demoiselle, ni trop haut, ni trop bas, juste à la place qu’il fallait pour danser avec une jeune fille. Edelweiss quant à elle posa sa main sur son épaule et après quelques instants, Léandre donna le départ en mouvant son corps en arrière d’un pas. La demoiselle suivait les enchainements qu’il créait. Ce n’était pas des pas improvisés mais Léandre n’était pas certain que sa partenaire sache danser, elle lui prouvait le contraire. Alors, il put pleinement la faire valser.
Ses yeux étaient concentrés sur le visage de la demoiselle mais ses oreilles n’écoutaient que la musique qui sortait de son téléphone. Cette musique, il l’avait écouté tellement de fois, il avait fait tellement de modification dessus. Il la connaissait par cœur.
Il ne savait pas si c’était sa race de Muse ou bien son amour pour le chant, mais le finlandais n’avait qu’une envie en écoutant cette symphonie : chanter.

La chanson avait des paroles finlandaises mais Léandre avait assez d'expérience pour la traduire en français sur le tas tout en mettant des synonymes pour faire rimer les phrases et les rendre plus harmonieuse. Alors, après que le premier refrain soit passé, il ferma doucement les yeux et se mit à chanter sur le rythme de la musique, continuant d’enchainer la valse où il a entrainé la demoiselle.

Léandre n’avait jamais été doué pour les chansons d’amours alors c’était Serah qui trouvaient les paroles pour ce genre de chansons, parce qu’il n’était jamais tombé amoureux et n’avait jamais eut le désir de l’être. Mais le jeune homme savait tout de même y mettre les formes, l’émotion et la volonté pour émouvoir les personnes qui avaient eu le plaisir de l’écouter. Aujourd’hui encore, malgré son passé, malgré son présent, il arrivait à transformer les paroles d’une chanson en histoire, en rêve, en souvenir.
Par moment, le jeune homme ouvrait les yeux pour regarder sa partenaire et lui offrait de radieux sourire. Des sourires sincère et heureux. Etre là, avec elle, dans ce beau cadre, avec la musique de sa meilleure amie, chantant, le remplissait sincèrement de joie.

Lorsque les deux adolescents passaient près des carreaux éclairant la pièce, les perles de l’allemande se mettaient à briller par les lueurs de lune, faisant apparaitre des centaines de reflets dans la pièce et sur la tenue des danseurs. Créant des éclats de diamants dans ses yeux de pluie et le doré de son catalyseur lui donnait une teinte de crépuscule. Puis leurs pas les ramenaient dans l’ombre des murs, puis à la lumière des fenêtres pour une nouvelle explosion d’éclats de lumière. Edelweiss ressemblait à une étoile qui venait illuminer le ciel.

La chanson eut sa fin et la valse des adolescents également. Léandre continua de sourire malgré l’absence de musique et retira ses mains de la demoiselle. Contre toute attente, elle semblait ailleurs. Elle n’avait l’air ni triste ni heureuse.
Avait-il fait quelque chose de mal ? Voulait-elle encore danser ? Avaient-ils trop dansé au contraire ?

Sans un mot, Edelweiss porta ses mains aux joues de la Muse. Une de ses mains, celle qu’il avait eu dans la sienne, était chaude, tendit que l’autre était légèrement plus froide que les joues du jeune homme. Elle s’approcha de lui. Encore. Et posa ses lèvres contre les siennes.

Léandre se laissa faire, surpris. Pour ainsi dire, il resta même figé. Il sentait le souffle chaud d’Edelweiss contre le lui, son parfum le prenait à plein poumon alors que ses lèvres étaient pressées contre les siennes.
Son cœur se mit à battre à une vitesse folle, n’arrivant même plus à respirer.
Il n’osait ni la repousser ni lui rendre son baiser. Perdu. Confus.
Est-ce qu’il lui avait laissé croire des choses ? Il avait fait une chose aussi cruelle ? Est-ce qu’elle le faisait en guise de « merci » pour l’écoute ? Tout de même pas …

Léandre laissa la demoiselle se détacher de lui pour s’écarter d’un demi pas en arrière, posant une main sur sa bouche. Il avait encore le gout de sa partenaire sur ses lèvres et sa peau d’un hâle pourtant si blanc se mit à rosir.
Un sentiment inconnu envahis son cœur. C’était chaud, c’était doux. Un sentiment qui lui sortait de sa poitrine pour se répandre dans tout son corps. C’était à la fois agréable et étrange, serrant son cœur non de douleur mais d’une autre émotion qu’il n’avait jamais ressenti auparavant …
Il ne comprenait pas. Il ne comprenait ni ce baiser ni ce que cela avait provoqué chez lui.

Puis un gout étrange dans sa bouche et Léandre fronça les sourcils.

C’était … de l’alcool ? Oui il en était certain. Cet arrière gout amer et fort ne pouvait pas être une quelconque boisson. Ce qui n’était pas étonnant pour une fête de lycéens qu’une personne ait arrosé la soirée, discrètement ou pas.

Léandre reprit contenance, perdant ses rougeurs et les vibrations incessante dans son coeur. Il s’était fait des idées, Edelweiss l’avait embrassé parce qu’elle n’était pas totalement lucide. Cette idée le rassurait et lui donnait un pincement au cœur comme … de la … déception ?
Non, il ne pouvait pas être déçu, il ne voulait pas de cela avec Edelweiss. L’amour, il ne connaissait pas. Il ne l’avait jamais ressenti et ce n’était pas pour lui.

_Combien de verre as-tu prit ?

Le jeune homme s’approcha de sa camarade et posa le dos de sa main sur la joue de celle-ci, puis son front. Elle était chaude. Et cela n’était pas du à la pièce puisse que celle-ci était froide. Ni même à leur valse puisse qu’elle était calme. Edelweiss ne devait peut-être pas bien tenir l’alcool et c’était pour cela qu’elle avait craqué quelque instant plutôt. Egalement, il savait que certaine personne se mettait à embrasser n’importe qui sous les effets de ces boissons. Il manquerait plus qu’elle se mette à dormir sur le sol !

Comme si rien ne s’était passé plus tôt, comme si le baiser n’avait jamais existé, Léandre expliqua à sa partenaire, le visage inexpressif, évitant tout de même de la regarder dans les yeux :

_Tu devrais aller te reposer, tu as eu beaucoup d’émotions pour ce soir. Je vais te raccompagner à ta chambre.




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Jeu 4 Oct - 19:54
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Un reflet de lune dans tes yeux




Son cœur s'emballait. Il s'emballait si vite et si fort qu'elle avait presque l'impression que des ondes se propageaient dans ton son être. Elle pouvait sentir les sentiments lui serrer gentiment les poumons. Sentir le goût des lèvres de Léandre. Sentir la chaleur douce de ses joues sous ses doigts fins. Elle vivait chaque seconde de ce contact subtil et pourtant si fort. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait terriblement bien. Mais en même temps, elle ne réalisait pas tout à fait ce qu'elle avait osé faire. Les pensées embrumées, les émotions éprises de tendresse pour ce garçon... La jeune fille avait l'étrange impression de se laisser porter par la petite étincelle brillant secrètement au fond de son cœur, cependant, son esprit restait inerte face à ce geste. Comme si elle restait une simple spectatrice de ses émotions. Qu'était-elle en train de faire?

Doucement, elle décolla ses lèvres de celles du jeune homme, laissant glisser le bout de ses doigts sur son visage jusqu'à le quitter. Elle aurait aimé figer cet instant, le garder un peu plus longtemps, mais elle ne pouvait pas. Quelque chose en elle voulait la pousser à s'enfuir. A se cacher. Elle ne comprenait pas vraiment ce conflit intérieur et repenser à son action la troublait d'autant plus. Ce n'était pas possible... Elle n'avait quand même pas... En relevant timidement les yeux vers son partenaire, elle constata qu'il s'était reculé d'un demi-pas, portant ses doigts à ses lèvres tandis que ses joues prenaient une teinte rosée. Elle l'avait vraiment... Embrassée? Sa tête lui semblait légèrement plus lourde d'un coup. Comme prise par un mal de crâne invisible, à peine en arrière plan. Mais son embarras trouva tout de même un moyen de se frayer un chemin jusqu'à son visage qui vira au rouge. Elle l'a vraiment...?

- Combien de verre as-tu prit ? demanda le garçon soudainement.

...

Un moment de vide s'installa dans la tête d'Edelweiss pour laisser place à une incompréhension. Combien de verre? C'est à dire? Heu... Elle n'en avait aucune idée... Peut-être... Deux? Hésitant légèrement, elle leva deux doigts en forme de V pour répondre à sa question. Cela dit, pourquoi lui demandait-il cela? Quelle importance? Oh... Est-ce qu'il lui demandait si elle avait bu de... l'alcool? Immédiatement, elle baissa sa main tandis qu'une petite irritation montait dans sa gorge. Après avoir osé franchir cette ligne, osait laisser parler son cœur, il mettait cela uniquement sur le compte d'un supposait l'alcool? Sous-entendait-il qu'elle n'était pas lucide? Qu'elle n'était portée que par une pulsion capricieuse? Qu'elle ne... l'aimait pas?
Ces questions envahissantes lui donnaient l'impression de grésillements parasites dans ses oreilles, alors elle ferma les yeux une petite seconde pour essayer de les chasser. Mais un contact frais la fit rouvrir les paupières pour regarder le dos de la main de Léandre contre sa joue. Qu'est-ce que... Bien qu'il avait l'air désespéramment stoïque face à sa déclaration silencieuse, aurait-il finalement une réponse positive à ses sentiments? Son espoir ne fut que de très courte durée lorsqu'elle le vit prendre sa température avant d'affirmer qu'elle devrait aller se reposer et qu'il la raccompagnerait dans sa chambre. Ah... Légèrement vexée, elle ne pu s'empêcher de tenter une objection.

- Je vais bien Léandre... Et je suis parfaitement lucide. J'ai seulement bu du jus de fruit..

Edelweiss interrompit sa phrase pour poser ses doigts sur son front en fermant les yeux. Tient... Elle avait un léger tournis tout d'un coup... Était-ce à cause de la valse? Elle n'était pourtant pas si dynamique... Elle se sentait vraiment bizarre. Comme une sorte de malaise désagréable embrouillant son jugement et engourdissant ses membres. Jamais elle n'avait ressenti quelque chose d'aussi étrange.
Sans trop s'en rendre compte, la jeune fille suivit le jeune homme qui l'invitait à rejoindre sa chambre. Après tout, malgré le refus qu'elle venait d'essuyer, elle continuait à l'aimer et à vouloir le suivre... Mais maintenant qu'elle était en marche, elle se demandait à nouveau si elle n'avait pas rêvé son baiser... Peut-être avait-il simplement arrêté de danser et que l'instant l'avait fait fantasmer une petite seconde? Plus elle avançait, moins elle n'arrivait à structurer sa pensée à tel point qu'elle occulta même la présence de Melody, Naomi et Nia. En temps normal, elle leur aurait signalé son départ pour leur souhaiter une bonne fin de soirée mais elle en oublia les règles de politesse. Elle se contentait de rester près de son partenaire. S'il disait qu'elle avait besoin de repos, alors il devait avoir raison...

Juwelen était, comme à son habitude, perché sur son épaule. Il adressa un regard à sa maîtresse avant de pousser une sorte de soupir et secouer à peine ses plumes.

*J'ai l'impression que tu as les symptômes de quelqu'un qui aurait bu de l'alcool... Léandre avait peut-être raison en le sous-entendant.*

*C'est impossible... Je n'ai bu que des jus de fruits et puis... de toute façon, l'alcool n'est pas autorisé dans l'établissement.*

L'oiseau préféra se taire, observant autour de lui pour apercevoir les autres étudiants. Certains semblaient euphoriques, d'autre beaucoup plus calmes tandis qu'une poignée était titubant. Pour lui, aucun doute n'était possible et, bien que la jeune fille pouvait entendre ses pensées, elle ne voulait pas l'écouter. Une telle négligence de la part des encadrants devrait être inacceptable...  

Lentement mais sûrement, les deux adolescents franchirent la porte principale du hall pour retomber dans leur époque, abandonnant ce portail temporel invisible qui les reliait à ce manoir si mystérieux. Puis ils traversèrent les couloirs froids de l'établissement, rejoignirent les escaliers du dortoir jusqu'à atteindre la porte de la chambre 201. Sa chambre.
Léandre allait-il déjà partir maintenant qu'elle était raccompagnée à bon port? Devait-elle vraiment le quitter si tôt? Elle ne voulait pas...


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Weiss



_Tu devrais aller te reposer, tu as eu beaucoup d’émotions pour ce soir. Je vais te raccompagner à ta chambre.

_Je vais bien Léandre... Et je suis parfaitement lucide. J'ai seulement bu du jus de fruit…

La demoiselle ne termina pas sa phrase et posa une main à son front. Léandre eut un mouvement vers l’avant au cas où Edelweiss vacillerait mais ce n’était pas si grave que ça. Un léger tournis apparemment. Tant bien même ce n’était pas les effets de l’alcool mais une chose était sur : elle devait se reposer. La fête était terminée pour elle.

Eh bien, un petit malin avait du mettre quelque chose dans le jus de fruit alors. Léandre avait déjà participé à ce genre de soirée lorsqu’il était en Finlande. Une fête de fin d’année réservée à la dernière classe de primaire (16 ans) avait été organisée. Evidemment, les élèves de l’année en dessous, se sentant comme des grands, étaient venus se joindre à la fête ainsi que d’élèves d’autres écoles. Les enseignants, un peu trop laxiste à ce moment là, avaient laissés les jeunes faire mais n’avaient pas vu que certains ont renversé de la vodka dans le saladier de jus de fruit. Léandre, au première loge du crime, n’avait rien dit et n’avait rien bu, laissant ces adolescents s’amuser à leur guise. Ce n’était pas la première fois que ça arrivait dans cette école et ce ne serait pas la dernière fois, le tout était de ne pas se faire prendre, que les professeurs ne goutent pas à cela et que les élèves se taisent sur cette bêtise. Un bon accord général.

Léandre récupéra son téléphone et ouvrit la marche, invitant la demoiselle à la suivre. Il se tenait près d’elle au cas où elle commencerait à avoir du mal à avancer en ligne droite.

Lorsque les adolescents arrivèrent finalement devant la chambre de l’allemande, Léandre lui intima, le visage inexpressif comme à son habitude :

_Met toi dans ton lit, je reviens rapidement.

Léandre tourna les talons et fit deux trois pas avant de s’arrêter. Une pensée lui traversa l’esprit et il se retourna pour revenir vers sa partenaire. Il posa affectueusement sa main sur son épaule et la regarda dans les yeux, souriant :

_Je te promet que je vais vite revenir.

Léandre ne savait que ce que ressentait son amie à cet instant, mais elle avait évacué beaucoup de stresse et de mal-être tout à l’heure. Alors la rassurer et lui dire qu’elle ne serait pas seule ce soir lui permettrait peut-être de ne pas angoisser malgré la situation.
Les yeux vairons du jeune homme dérivèrent vers les lèvres de sa partenaire et une teinte rosée commença à l’envahir.

Cette fois il s’en retourna à grand enjambé sans se retourner, posant une main sur sa bouche, sentant encore la douceur des lèvres d’Edelweiss sur les siennes.
Il ne savait pas vraiment si elle l’avait fait sous le coup de l’alcool ou bien était-ce ses vrais sentiments ?

Non. Pas possible.

Elle ne pouvait pas l’aimer. Pourtant cette idée le rendait triste sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. Etait-ce de la peur et non de la tristesse ? Est-ce qu’il avait peur de s’être trop attaché à la demoiselle au point de … au point de quoi d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’il ressentait ? Pourquoi est-ce qu’il avait si chaud ? Pourquoi est-ce que son cœur était si violent dans sa poitrine ? Il ne comprenait pas …

Léandre alla au distributeur de la cafétéria et prit une bouteille d’eau. Il resta un moment devant la machine avant d’appuyer sa tête dessus en soupirant longuement et fermant les yeux.

Pourquoi est-ce que ça le tracassait tant ? … ce n’était qu’un baiser … ce n’était que deux lèvres l’une contre l’autres, pourtant …

Le jeune homme portant ses doigts à ses lèvres encore une fois.

Ça lui avait fait quelque chose. Il ne savait pas quoi mais ça avait éveillé en lui une sorte d’étincelle. Une étincelle chaleureuse qu’il voulait préserver …

Léandre prit la bouteille, avant de monter jusqu’au quatrième étage pour prendre son paquet de gâteaux finnois, dont il avait le souvenir que la demoiselle avait bien apprécié, et une tasse. Une jolie tasse toute blanche avec des partitions de musique dessus dont le manche était une note de musique également. C’était sa tasse fétiche offert par sa meilleure amie à ses 14 ans et il se voyait mal la laisser prendre poussière dans le placard de ses parents en Finlande. Ça sera parfait pour la demoiselle à deux étages plus bas.

Léandre redescendit les escaliers, content que ses colocataires soient en vadrouilles pour faire autant de bruit qu’il le souhaite. Il retourna au deuxième étage et frappa à la porte de la chambre de la jeune fille.
Il voulait s’assurer que tout se passait bien pour la demoiselle. Ce n’était pas deux verres qui allaient la rendre malade mais le jeune homme n’était pas non plus un expert de la beuverie, il ne savait pas si une personne pouvait mal vivre le fait de prendre deux verres d’alcool. Mais il avait un grand frère militaire et les militaires, quelque soient la patrie, étaient eux de grands consommateur de cet élixir. De ce fait, en bon grand frère, Tobias avait expliqué les choses à faire en cas de grandes fiesta trop arrosé (ça et les filles, mais on va oublier ce passage dans la vie de Léandre)

_Edelweiss, c’est moi, je peux entrer ?





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Edelweiss L. Wintenberger
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Mer 10 Oct - 22:05
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Un reflet de lune dans tes yeux




Dans une espèce de méditation contemplative devant la porte de sa chambre, la jeune fille restait silencieuse. Elle se sentait extrêmement étrange. D'un côté elle ne voulait pas voir son partenaire partir mais d'un autre, elle aimerait se cacher dans un petit trou et ne plus en sortir. Bien qu'ayant exposé ses sentiments dans ce baiser, elle avait désormais du mal à assumer son geste. Peut-être aurait-il était plus judicieux de garder tout cela pour soi. Peut-être Aurait-il était moins idiot que d'attendre un peu. Mais l'ambiance... La présence du jeune homme, ses mots, son contact, la musique... Tout dans cette pièce l'avait presque enivré et poussé à agir. Pourquoi? A cause de l'hypothétique alcool? Jamais elle n'avait autant laissé parler ses émotions alors..

- Met toi dans ton lit, je reviens rapidement, lança Léandre, le visage toujours autant inexpressif.

Coupée dans ses pensées, la jeune fille tourna la tête vers lui pour le regarder alors qu'il faisait déjà volte-face pour entamer sa marche. Il s'en va... Elle aimerait le rattraper mais n'avait pas la force de se raccrocher à lui. Elle baissa alors la tête avant de sentir un contact sur son épaule. Chaleureux. Doux.

- Je te promet que je vais vite revenir.

Léandre avait capté son regard pour lui sourire gentiment et la rassurer avant de réellement partir. Savoir qu'il ne serait pas long la rassurait un peu. Seule dans ces couloirs, elle pouvait sentir une petite angoisse lui étreindre la poitrine. Sans lui, elle ne se sentait pas en sécurité... Alors elle poussa la porte de sa chambre, espérant y trouver un petit réconfort. La pièce était plongée dans l'obscurité, éclairée uniquement par les quelques rayons de lune traversants les vitres des fenêtres. A la manière de cette salle de bal... Et tout les souvenirs pourtant récents de cette soirée lui revinrent en mémoire. Son arrivée dans le grand hall. Le malaise ressentit avec ses amies. Ses émotions soudainement misent à vif. L'arrivée de Léandre. Les larmes et la douleur des mots. L'étreinte du garçon, son bisous sur le front. Leur danse et... leur baiser..

La jeune fille regardait la lune un instant avant de se rendre compte que des larmes roulaient à nouveau sur ses joues. Doucement, elle porta une main à son visage pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Non... Elle pleure vraiment. Ses poumons se serrent. Ses yeux la brûlent. Elle restait silencieuse mais... Son cœur lui faisait tellement mal.

Léandre l'avait repoussée.

Il était restait immobile. De marbre. S'était reculé et n'avait rien dit de plus que demander combien de verre elle avait prit. Même s'il était resté gentil, elle s'était sentie rejetée. Et maintenant... Elle aimerait juste s'enfermer dans sa chambre pour se rouler dans ses draps et pleurer. Elle ne savait même pas si elle voulait le revoir avant quelques temps. Son comportement était si étrange... Même après l'avoir repoussée, pourquoi était-il aussi prévenant? Pourquoi était-il si attentionné? Lui qui était toujours froid et distant, pourquoi avait-il mit sa main si affectueusement sur son épaule? Pouvait-elle espérer qu'il partage ses sentiments? Non... Son mouvement de recule et sa réponse ne laissaient aucuns doutes possibles. Il ne ressentait pas la même chose. Simplement. S'il s'occupait d'elle, ce devait-être à cause de son statut de partenaire. Il devait juste se sentir obligé de prendre soin d'elle. Léandre avait toujours était droit et fiable. Cela ne l'étonnerait pas qu'il prenne soin d'elle uniquement parce qu'ils étaient liés. Et imaginer cela lui faisait encore plus de peine.

S'il te plaît... S'il te plaît Léandre, ne sois pas gentil. Ne sois pas aussi prévenant. Ne reviens pas si vite. Ne lui accorde pas autant d'attention... Si tu fais ça alors.. Edelweiss ne saura pas quoi faire. Elle voudra s'accrocher. Elle voudra croire en quelque chose alors qu'il n'y a rien. Elle voudra... Elle voudra encore t'embrasser. Être prise dans tes bras. Elle voudra encore lire dans tes sourires des signes de ton affection. Elle voudra voir dans ton regard un petit espoir qu'elle puisse avoir une place particulière dans ton cœur. Elle voudra être avec toi... Alors.. Pitié, laisse-lui un peu de temps.

Respirant plus profondément pour essayer de se calmer, la jeune fille essuya ses larmes avec ses mains. Léandre avait dit qu'il reviendrait vite. Il pourrait arriver d'une minute à l'autre et elle n'avait aucune envie qu'il puisse la voir dans cet état. Elle avait déjà suffisamment montré ses faiblesses pour ce soir et ne voulait pas continuer ainsi. Mais, accablée, elle ressentait le besoin de s'asseoir sur le bord de son lit. Et puis elle resta immobile un instant, posant seulement sa tête contre le mur à côté d'elle pour attendre. L'esprit vide et à la fois bouillonnant de pensées incontrôlables.

- Edelweiss, c’est moi, je peux entrer ?

Lentement, elle tourna la tête vers la porte, interpellée par la voix de son partenaire. Déjà? Elle prit un petit temps avant de répondre, comme si les mots restaient bloqués dans sa gorge à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Voulait-elle le voir ou au contraire qu'il s'en aille? Elle.. ne savait pas. Mais, ne voulant rien laisser paraître, elle finit par trouver la force d'élever un peu la voix pour qu'il l'entende.

- Je t'en prie, entre...


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Ven 12 Oct - 18:43
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_Edelweiss, c’est moi, je peux entrer ?

Le cœur du jeune homme se mit à battre, comme s’il appréhendait ce qui allait se passer. Il voulait être près d’Edelweiss mais pouvait-il réellement faire comme si elle ne l’avait jamais embrassé ? Comme si ces yeux clairs ne l’avaient jamais regardé ainsi ? … Comme si … Comme si ça ne lui avait rien fait ? Comme si ça ne lui faisait rien ?

_Je t'en prie, entre...

Léandre posa sa main sur la poignée et prit une profonde inspiration avant d’ouvrir. Sa partenaire était assise sur un lit. Il n’était jamais entré dans sa chambre. Aucune autre chambre que la sienne d’ailleurs. Ça lui faisait étrange.
Sans faire attention à la décoration ou l’organisation de la pièce, le finlandais referma derrière lui et alla retrouver la demoiselle. Elle n’avait pas allumé la lumière mais il ne le ferait pas non plus, comptant sur l’obscurité pour qu’elle s’endorme plus rapidement après sa visite.

Léandre fit balancer la tasse sous le nez de sa partenaire pour lui montrer ce qu’il avait ramené, posa le paquet de sucrerie sur le lit afin d’avoir ses doigts libre pour ouvrir la petite bouteille d’eau fraiche qu’il venait d’acheter.

_J’aimerais que tu boives au moins une tasse d’eau avant de dormir et ne pas hésiter à en boire davantage si tu sens le besoin. Et j’ai pris ça aussi, dit-il en désignant le paquet de gâteaux finlandais d’un geste du menton.

Le jeune homme rempli la tasse avant de la glisser dans les mains de la demoiselle et poser la bouteille au pied de sa table de chevet. Puis, tranquillement, il vint s’asseoir à coté d’elle où il prit le paquet de gâteaux et en prit un pour le donner à Juwelen. Léandre offrit des regards furtifs à sa partenaire mais ne savait pas vraiment où se mettre. Il ne voulait pas parler de sa chambre comme une banalité mais ne voulait pas non plus parler de ce baiser qu’il jugeait fait sous le coup de l’alcool, du mal être et le fait qu’il était là au bon endroit au bon moment.

Le finlandais se pencha pour s’appuyer sur ses coudes, fixant ses mains jointent qui se tortillaient d’eux même. Il se mettait souvent dans cette position pour réfléchir. Mais en cet instant il était bien trop perdu pour méditer.
Pouvait-il vraiment parler de ce baiser, là, maintenant ? Alors qu’il n’était pas certain des sentiments de la demoiselle ? Elle ne le connaissait pas vraiment, comment pouvait-elle l’aimer ? C’était impossible. Bien évidemment, elle l’avait connu froid, méprisant, distant dans leur début. Puis, elle avait pu voir sa colère et sa peur lorsqu’ils étaient des magicals. Et finalement elle a pu voir sa bienveillance et sa gentillesse lorsque ça n’allait pas. Cependant, pouvait-on aimer une personne en voyant ses facettes sans connaitre toutefois pourquoi elle en avait ?
Léandre ne comprenait pas. Etait-ce possible ou non ? Devait-on connaitre tout d’une personne pour l’aimer réellement ou cela suffisait ? Est-ce qu’Edelweiss l’aimait-elle vraiment ou aimait-elle une image qu’elle avait de lui ?

Il devait le savoir …

_Je …

Léandre tourna la tête vers la demoiselle. Il se mit à rougir et détourna le visage vers le sol.

_Je pense que tu devrais parler avec tes amies.

Bon sang Léandre, tu n’es qu’un trouillard !

_Si elles sont réellement tes amies alors tout s’arrangera. Et je suis certain que tout s’arrangera.

Léandre se redressa. De toute façon il ne pouvait pas le lui demander ce soir si elle était vraiment sous les effets de l’alcool. Et il n’était pas certain d’aimer la réponse. L’une lui était incompréhensible et l’autre lui serrait le cœur sans explication. Toute les réponses ne lui plaisait pas puisse qu’il n’en comprenait aucune.
Alors il ne lui demanderait pas. Ni ce soir ni jamais. Rester dans l’ignorance ne le dérangeait pas, puisse qu’il avait la conviction que tout ça allait briser ce lien si durement construit entre eux.

Mais quel lien ? … Edelweiss était différente des autres personnes qu’il l’appréciait. Pas différente dans son caractère, mais différente à ses yeux. A cause de leur lien magique ou … ou quoi ? Léandre savait que son inconscience essayait de lui dire des choses depuis qu’il l’a « perdu » et revu dans leur combat contre le duo aquatique, mais ne savait pas quoi. La demoiselle éveillait en lui des sentiments qu’il n’avait jamais eut auparavant, qu’il ne comprenait pas et ne cherchait pas comprendre. Jusqu’à ce soir …

Le jeune homme tourna la tête vers Edelweiss et sourit légèrement.

_Mais en attendant il faut te reposer.

Avec hésitation, mais toutefois sans rien laisser paraitre de son trouble qu’une légère coloration sur ses joues qui commençaient déjà à s’estompé, Léandre posa une main bienveillante sur le dos de la demoiselle et dessina des cercles avec lenteur.

_D’accord ?



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Edelweiss L. Wintenberger
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Dim 14 Oct - 12:25
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Un reflet de lune dans tes yeux




Le garçon entra doucement dans la chambre. Sans faire de bruit. Et lorsqu'elle le vit s'avancer vers lui, elle put revoir ses cheveux argentés briller sous les rayons de lune, sa peau pâle, ses yeux... Ses lèvres. Edelweiss détourna les yeux. Comment pouvait-elle le regarder sans rien ressentir après cette soirée, son contact et leur baiser? Alors, elle était incapable de poser les yeux sur lui. Sinon elle.. pourrait pleurer à nouveau. Pleurer de savoir qu'il ne prenait pas ses sentiments au sérieux. Pleurer de le voir agir si gentiment sans pouvoir rien attendre en retour. Non, elle avait déjà assez pleuré... Elle ne veut plus. Elle ne veut pas. Il fallait qu'elle prenne sur elle. Qu'elle étouffe son chagrin d'amour pour pouvoir agir normalement avec lui. Cela dit, elle aura besoin de temps. Elle aura besoin de distance. Seulement pour un moment...

Elle ne reporta son attention sur le garçon seulement lorsqu'elle vit une tasse passer sous ses yeux. Alors elle lui adressa un regard pour remarquer qu'il avait posé quelque chose sur son lit qui ressemblait à un paquet de gâteau tandis qu'il ouvrait une bouteille d'eau.

- J’aimerais que tu boives au moins une tasse d’eau avant de dormir et ne pas hésiter à en boire davantage si tu sens le besoin. Et j’ai pris ça aussi, dit-il en désignant le paquet sur le lit.

Léandre remplit la tasse puis la posa dans le creux des mains de la demoiselle qui resserra à peine les doigts. Et puis elle regarda l'objet un petit moment, sans rien dire. Elle n'avait pas envie de boire. Elle n'avait pas envie de manger. Elle n'avait envie de rien. Juste de se coucher et laisser le vide s'emparer d'elle.
Le jeune homme s'était assit à côté d'elle, tirant un petit gâteau finlandais de sa boite pour en donner à Juwelen qui le prit dans son bec. L'oiseau ne savait pas trop comment se positionner face à la détresse de sa maîtresse et le comportement de son partenaire. Il affectionnait ce jeune mais ne comprenait pas pourquoi il ne laissait pas plus parler ses sentiments et ses instincts. Quant à Edelweiss, l'émotion qui lui enserrait le cœur et les poumons lui faisait mal à lui aussi même s'il savait que ça ne lui appartenait pas. Les humains sont décidément bien étranges... Mais il n'alla pas plus loin dans sa pensée, sentant bien que la jeune fille n'était pas en état de l'entendre.

- Merci..

Edelweiss porta doucement la tasse à ses lèvres pour boire au moins un peu mais sa gorge était tellement serrée que ça lui faisait mal. Elle n'arrivera pas à finir.. Elle ne voulait pas vraiment finir de tout façon. Elle écoutait Léandre uniquement parce qu'elle ne voulait pas qu'il se sente rejeter ou chassé mais aussi parce qu'elle n'avait pas la force de s'opposer.  

- Je... Je pense que tu devrais parler avec tes amies. Si elles sont réellement tes amies alors tout s’arrangera. Et je suis certain que tout s’arrangera.

Hum? De quoi parlait-il..? L'esprit de la jeune fille était un peu embrouillé. Elle avait du mal à comprendre de quoi il était question. Avait-elle dit quelque chose en rapport avec ses amies plus tôt? Qu'est-ce qui n'allait pas entre elles? Les engrenages de sont cerveau lui semblaient terriblement lent à tel point qu'elle dut fermer les yeux pour réfléchir. Oh.. Il parlait de Melody et Naomi? Melody... Maintenant qu'elle y pensait, elle avait également déclaré ses sentiments et Edelweiss l'avait repoussé. Alors c'est cela qu'elle avait pu ressentir? Était-ce pour cela qu'elle était partie si rapidement? Peut-être avait-elle.. envie de se cacher pour pleurer? Tout comme elle en cet instant. Comme quoi, l'ironie est quelque chose d'étrange. Désagréable. La jeune fille ne savait pas trop comment aborder les choses. Devait-elle retourner parler à Melody pour s'excuser? Non, elle avait déjà prit pas mal de distance et elle continuerait. Parce que c'est ce qu'elle aimerait que Léandre fasse pour la préserver.

- Mais en attendant il faut te reposer, dit-il en lui caressant doucement le dos, D'accord?

Elle entendait ses paroles mais c'était son contact qui attira le plus son attention. Elle l’appréciait autant qu'il lui faisait mal. Parce qu'elle l'aimait et voulait se sentir proche de lui. Parce qu'elle savait pourtant qu'elle ne pouvait rien espérer. Alors, elle se contenta de hocher lentement la tête.

Sur les conseils de son partenaire, la jeune fille se leva pour rejoindre la salle d'eau. Le miroir la fit prendre un moment de contemplation. Heureusement qu'elle n'avait pas allumé la lumière dans la chambre... Son visage semblait tellement triste. Elle ne voulait pas lui imposer ça.. Lentement, elle troqua sa robe de bal pour sa chemise de nuit noir. La princesse des temps anciens s'en était allée. Elle n'était plus que Edelweiss maintenant. Alors elle laissera ce baiser à la elle de ce soir, dans cette salle de lune. Maintenant, elle devrait vivre sans. Puisque Léandre n'avait rien à lui donner... Elle ne pouvait pas vivre éternellement dans l'attente. Elle aimerait lui laisser le bénéfice du doute mais.. Pas tout de suite...

En retournant dans la pièce principale, elle vit le garçon assit sur le lit. Il n'avait pas bougé. Comptait-il rester? Enfin... Peu importait. La jeune fille ne se sentait pas la force de le mettre dehors.  Alors, tranquillement, elle retourna près de lui pour se glisser dans les draps. La fatigue était si forte qu'elle avait l'impression de pouvoir s'endormir à tout moment. Elle ferma les yeux...


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