Date : 15 avril 2018 J'avançai avec une boule au ventre. La première fille que j'avais aidée resta en arrière, une décision que j'estimai la seule sage : mon pouvoir ne l'avait pas véritablement soignée, et j'ignorais combien de temps ça durerait. Si la blessure recommençait à faire effet en plein combat, elle mourrait sûrement pour de bon. C'était déjà hallucinant qu'elle ait survécu à ça. La seconde, par contre, se releva pour aller se battre, mue par une volonté que j'aurais presque pu croire due à mon autre capacité si je n'avais pas vu autant de doutes dans son attitude. De peur. J'ignorais ce qui la poussait en avant, mais si cela avait été assez fort pour la libérer de la possession, et maintenant pour qu'elle se lève malgré ce qu'elle venait de vivre, ça devait valoir le coup. J'étais impressionné par une telle volonté. Sans magie, j'en étais incapable.
Et finalement, nous nous retrouvâmes face à la personne responsable de tout ça. Elle avait l'air... tellement jeune. Plus jeune que moi, déjà, on aurait dit une adolescente à peine sortie du collège. C'était vraiment elle qui avait planifié tout ça ? C'était effrayant, un tel esprit criminel à cet âge. Je n'eus cependant pas le temps de m'en soucier davantage, quand je vis plusieurs silhouettes surgir de l'ombre. Le garçon en face me ressemblait beaucoup trop pour que ce soit une coïncidence, et je tournais rapidement la tête vers mes camarades. Tous semblaient affronter une autre personne. Étaient-elles aussi des doubles ? Cela voulait dire que la fille avec le pouvoir de prendre le contrôle des autres étaient le double de notre adversaire ? Elle était sûrement, elle aussi, trop jeune pour se battre. Beaucoup trop jeune. Je serrai les poings sur mon sceptre. Arme dérisoire, mais on parlait de moi, en face. Il n'avait pas beaucoup plus d'armes ou de pouvoirs. Et il semblait plus effrayé que déterminé. Rien d'étonnant à ça, il n'avait pas les capacités de détermination que m'offrait ma transformation. Avais-je vraiment l'air aussi faible en temps normal ?
Il ne serait pas difficile à vaincre. Il avait beau savoir probablement se battre comme moi, il manquait de détermination. Ça se voyait dans sa façon de me regarder, dans sa façon de bouger. J'allais frapper avant de me souvenir au dernier moment que mon apparence normale me donnait des épines. Je retins mon poing avant de le toucher, vacillant légèrement sous l'arrêt brutal. Je ne dus qu'à un réflexe magical de ne pas me prendre un point hérissé d'épines en plein visage, et il ne frappa que mon épaule. Je grimaçai malgré tout. Ça n'avait rien d'agréable. Si je voulais le frapper, mon seul choix était d'y aller à coup de bâton. Je connaissais cette capacité, elle se déclenchai quand je me sentais en danger, donc je ne pourrai pas le toucher à mains nues. Pas grave. J'avais la chance d'avoir une arme, dérisoire dans certaines situations, très utile dans ce genre de cas. Et puis je venais de me battre à mains nues contre un monstre géant qui avait pris la place de ma sœur et un gars que mes coups traversaient totalement. Ce n'était pas une vision de moi qui allait me faire peur. Je lui enfonçait mon sceptre dans l'estomac en guise de première attaque portant vraiment, et il peina à l'esquiver. Il n'avait pas envie de se battre ? Ça m'arrangeait. Je savais ce qui se passait dans sa tête. Se voir plus fort et avec une volonté supérieure devait réduire son moral à néant. Un coup direct dans le complexe d'infériorité.
Je frappai une fois supplémentaire. Deux. Trois. Dix. il finit par plier sous mes coups et, malgré quelques épines par-ci par-là dues à des attaques qui m'avaient atteint, je m'en sortais sans beaucoup de blessures. Je regardai le garçon que j'étais avant, que je redeviendrais sûrement sans mes pouvoirs... Peut-être. A vrai dire, je n'en étais pas sûr, mon sceptre ne brillait pas tant que ça. Ma propre volonté, non manipulée ? Ça me semblait impensable, mais c'était possible. Je frappai un coup sec sur la tempe de mon autre moi, et il s'effondra. Les autres s'en sortaient-ils ? Certains avaient déjà mis leur adversaire à terre, dont la fille capable de manipuler les autres. Pourquoi n'avait-elle pas totalement arrêté son double ? Si c'était bien elle la responsable, elle aurait dû faire plus que l'immobiliser. Je fronçai les sourcils. Pourquoi se battre avec le second ? A moins qu'il n'y ait jamais eu de second. Nous aurait-il dupés depuis le début ? Cela semblait en tout cas être le cas. Comment l'avait-elle compris ? Je n'aurait jamais deviné, à sa place. Plus jeune mais plus intelligente. Ça aurait pu me frustrer si je n'avais pas vu là, simplement, une solution à nos problèmes. Si on avait perdu du temps à se battre contre la fille aux tentacules, peut-être n'aurions-nous pas été assez rapides pour sauver nos camarades blessés au combat. J'arrachai les épines plantées dans ma peau en avançant dans cette direction. On ne serait jamais trop pour lui faire mordre la poussière.
Léandre regarda la pièce en panoramique. Il avait prit plus de temps à vaincre son jumeau qu’il ne le pensait, plus freiné par la surprise que la douleur ou la peur. D’ailleurs, maintenant qu’il s’était ‘détendu’, le jeune homme sentit ses blessures tirer sur sa peau. Il perdait encore pas mal de sang et le fait de se mouvoir n’arrangeait pas grand-chose. Les magicals devaient vite en finir avant que cette pièce ne soit leur tombe.
Le jeune homme n’avait pas remarqué plus tôt mais la magical des glaces n’était pas venue avec eux. En même temps, elle était tombée au sol comme si on venait de la tuer, une plaie béante dans le dos. Ils n’étaient donc plus que six.
La marionnettiste Edelweiss La fille qui a invoqué une pluie de flèches Le garçon aussi courageux que discret Et l’épéiste.
Léandre tourna la tête vers Edelweiss qui venait d’assommer son sosie avant de se tourner vers la magical blonde. Le finlandais regarda un instant le corps inerte de l’allemande. Il était certain qu’elle avait eut de l’inquiétude à son égard alors qu’elle avait son partenaire à ses cotés, c’était déroutant. Il se rapprocha rapidement pour prendre son pouls. Même s’il avait massacré son propre jumeau, il s’était bien rendu compte qu’ils étaient humains et donc que le sosie d’Edelweiss était humaine également. Vivante. Parfait.
Le jeune homme se redressa et vit qu’il ne restait que trois sosies encore en piste, celle de l’épéiste, l’archère et la marionnettiste. Mais, étrangement, celle-ci avait délaissé son clone pour se concentrer sur l’homme masqué. C’était étrange. Avait-elle remarqué quelque chose qui leur aurait échappé ? Son clone n’était-elle pas l’auteur de tout ça ? Ou alors était-elle également une victime ? Après tout, ils ont été contrôlé tantôt, peut-être que cette gamine était une simple marionnette, tout comme les autres ? Qui était leur véritable adversaire ?
Léandre tourna la tête pour regarder les deux autres sosies restant. Etaient-elles difficiles à vaincre ? En tout cas, Edelweiss était partie prêter main forte. A deux elles allaient certainement pouvoir vaincre la blonde puis à trois l’autre jeune fille. D’ailleurs, elle lui disait vaguement quelque chose cette personne avec des écailles … hm … ce n’était pas le moment de penser à ça !
Léandre dirigea son sceptre vers l’homme masqué et tira une sphère de lumière dans sa direction. Il esquiva, ce fourbe. Le jeune homme serra les dents en sentant son sang continuer de couleur sur son corps. Léandre avait commencé à s’habituer à la douleur de ses blessures béantes, l’adrénaline jouait certainement là-dessus, mais il savait que son sang n’était pas infini et il tomberait certainement en anémie. Il fallait vite mettre fin à tout ça avant que lui, les autres restés en arrière et ceux partis au front malgré tout, succombe à leurs blessures.
Léandre tira deux autres sphères en marchant vers la marionnettiste et l’autre garçon restant. Une de ses attaques qui toucha la cape flottante de l’adversaire. Rah, il manquait de précision !
Arrivé près de ses camarades, à l’intention de la demoiselle qui avait décidé de laisser son clone consciente, il lui intima de sa voix grave mais pourtant inquiète ;
_J’espère que tu sais ce que tu fais. Dans tout les cas, je te suis.
Elle lui avait tout de même sauvé la vie et contrairement aux autres, elle ne semblait pas être hanté par des peurs ou de la haine, seulement des élans de déterminations. Alors, oui, il la suivait dans sa décision.
Si j'avais cru pouvoir tout régler par une simple charge, par un simple coup d'estoc, je dus très vite me résoudre devant l'écrasante réalité : rien ne pouvait être aussi simple . Très vite, je stoppai ma course et je faisais face à un être en tout point semblable à ma propre personne, C'était comme si mon reflet s'était échappé d'un éclat de miroir et ce n'était pas la seule surprise auquelle je fis face : en effet, un clone de chacun des participants de ce petit raid nocturne venait d'apparaître et ces derniers semblaient aptes à employer les mêmes techniques et armes que nous, Je me détournais donc de notre grand ennemi et sans même particulièrement attention aux autres réplicants, je me tournais vers mon équivalent.
Je restais un instant à lui faire face, sans bouger, les yeux dans les yeux tandis que mon opposant semblait faire de même. J'en concluais alors qu'elle devait disposer du même panel de capacités que moi, Un duel à armes égales enfin.. Nous aurions pu parlés de la sorte si nos doubles étaient affligés de la même manière que nous mais ça n'était clairement pas le cas. Nos clones semblaient en parfaite forme physique. Je laissais échapper un sifflement d'agacement devant ce douloureux constat. Comment battre avec, comme unique capacité, ma célérité un ennemi doté des mêmes compétences? La ruse me semblait être l'unique possibilité viable mais je n'eus pas le temps d'étoffer mon raisonnement que je fus interrompue par mon reflet.
- « Tu comptes attendre encore longtemps.. Pathétique.. Et tu es sensée être moi ? Passons. Si tu comptes rester plantée là, je te prends au mot.. »
Je n'eus pas besoin de la suite pour comprendre : elle n'était pas capable de reproduire mes capacités du moment mais l'ensemble de mes capacités, y compris mes capacités de contrôle temporels. Je n'eus pas le temps de tirer au clair ma rapière qu'elle claqua des doigts et le temps sembla alors s'arrêter autour de moi, me figeant sur place. Mon réplicat fondit alors sur moi avant de m'asséner un violent coup de queue dans l'épaule en riant.
Si j'étais prête à tout pour conclure cette nuit déplaisante, défendre ma sœur, protéger Edelweiss ou encore venger Nia, je n'étais pas prête à subir une douleur aussi violente. La lame s'enfonça sans souffrir d'aucune résistance suffisante pour entraver sa route et très vite, la sensation chaude et poisseuse du sang vint à s'écouler sur ma peau. Libérée par l'impact de l'emprise de mon propre pouvoir, je titubais légèrement avant d'esquisser un pas ou deux en arrière. La douleur est vraiment insoutenable. Dire que j'ai fais mille fois pire à Weiss.. Cette simple pensée suffit à me faire tourner la tête. Quoi que.. Peut-être que c'est le sang qui ne cesse de s'écouler.. Je ne saurais dire. Tout ce que je parviens à voir et à entendre, c'est la joie qui semble habiter mes propres traits et le rire qui accompagnait ce rire. C'est drôle. Je ne me suis jamais vu exprimer une expression. Je n'aurais pas cru que ma propre mort soit le seul moyen de remplir mon cœur de sentiments véritables. Ironique non ?
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Les combats se déroulent autour de vous. Certains se passent rapidement, expédiés tels des incidents mineurs. Les Léandre, Edelweiss et Connor qui vous affrontaient s'écroulent rapidement, la Ever d'en face est prostrée, agenouillée au sol, piégée par un sort. Naomi et Melody, elles, semblent en difficulté avec leur double.
Et c'est alors que ces choses se déroulent que l'une de vous s'est détachée du groupe. La jeune fille en robe de plumes, celles qui commandent aux gens et aux règles de l'univers. Au lieu d'affronter son adversaire, elle l'a immobilisée, se précipitant sur le garçon qui vous nargue depuis votre arrivée. Certains choisissent de la suivre, d'autres restent en arrière, que ce soit par choix ou non, et vous pouvez enfin vous battre comme si, enfin, ses pouvoirs étaient épuisés. Pas d'arrêt de temps, de lévitation, d'insensibilité aux coups, il semble ne lui rester que sa capacité de possession et une force personnelle élevée. Est-ce la surprise de votre attaque groupée, l'épuisement, une réserve de magie qu'il aurait usée au maximum ? Vous n'en avez aucune idée mais, en tout cas, il finit par s'effondrer sous vos attaques.
Au même instant, les clones qui tenaient encore debout s'immobilisent, comme s'ils réalisaient enfin où ils se trouvent et ce qu'ils affrontent. Les attaques cessent, et la jeune fille aux tentacules se lève, libérée du pouvoir de sa jumelle, et du sort qui parasitait ses pensées. Elle a l'air furieuse, assez pour vous bousculer sans ménagement et se précipiter vers le garçon à terre, qu'elle soulève par le col.
- Qu'est-ce que tu as foutu, Altan ? Qui t'a permis de me posséder, hein ? - C'était ton idée, les magicals... - Tss.
La gifle qui lui claque au visage retentit bruyamment dans le silence qui s'est installé dans la pièce après le fracas des combats. Elle toise le garçon avec une expression méprisante sur le visage, se redresse.
- T'es allé trop loin. Il y a des blessés. Il y a peut-être des morts. S'il y a des morts, je te casse la gueule. - Ils l'ont fait pour toi, crache-t-il en réponse en vous lançant un regard assassin. - Et tu l'avais cherché. A quel moment on est passé d'un jeu à une foutue vendetta personnelle ?
Il reste silencieux tandis que la jeune fille serre les dents puis lève les yeux au ciel. Ensuite de quoi elle se tourne vers vous, observe vos blessures, le sang sur vos tenues et grimace encore plus.
- C'était censé être juste un jeu, Altan. Tu as failli les tuer. Soigne-les. - Quoi ?! Non ! - Soigne-les. Ce n'était pas une proposition. Sauf si tu veux te retrouver célibataire et en taule ? Parce qu'ils t'enverront en taule, pour ça, et je te défendrais pas.
Il serre les dents, visiblement énervé, mais s'approche quand même de vous un par un, sous le regard attentif de celle qui, finalement, était peut-être bien décisionnaire au début. Réticent, il pose sa main sur vous sans la moindre gentillesse dans le regard et vos blessures disparaissent, absorbées par un pouvoir qui sera familiers à certains d'entre vous. La jeune fille à tentacules croise les bras.
- Il y a d'autres blessés ?
Après votre réponse et la sienne, elle fait signe au garçon d'aller soigner les autres blessés, ceux que vous avez perdus en route, et de réparer le reste de ses actions. Il grommelle mais s'éloigne quand même. Elle en profite pour se tourner vers vous. Observe chacun d'entre vous avec un haussement de sourcils.
- Je vais annuler tout ça. On va... rentrer dans notre monde dès que les blessés seront soignés. Et hm...
Elle jette un regard par la porte où son acolyte vient de disparaître et pousse un soupir.
- Ca ne devait pas être un truc à long terme, ni dangereux. C'était censé durer juste une journée. Une blague, transformer quelques personnes d'un monde parallèle en magical girls...
Dès que son camarade revient, assurant que toutes les personnes que vous avez laissées derrière sont désormais en parfaite santé et que les personnes qu'il avait amenées magiquement ici ont été renvoyées d'où elles venaient, elle s'éloigne pour aller récupérer le carnet de croquis qu'elle avait en main avant le début de la bataille. Prenant de l'encre qui sort d'un de ses tentacules, elle dessine des dizaines de petits objets que vous reconnaissez, pour certaines, comme les responsables de vos transformations, et autour desquels elle dessine des traits simulant une disparition. Il ne faut pas longtemps avant que tout vos objets s'évaporent, ne laissant que des petits cristaux inertes. Et, aussitôt, vous récupérez vos pouvoir, votre race, votre apparence moins humaine, vos capacités. Plus d'humanité, plus de paillettes, plus de formules d'invocation. Tout cela semble bel et bien fini.
- Altan ?
Avec un soupir, le garçon s'approche de la Naomi et de la Melody de son monde, pose la main sur elles, et vous voyez se former dans ses mains un petit cristal, brillant à grande intensités. Ensuite de quoi il semble étirer l'air, ouvrant une sorte de portail. Familier, il ressemble à ceux qui ont amené vos proches dans ce souterrain. Il s'y aventurent, ses yeux s'illuminant de rouge alors que vos doubles s'avancent vers lui de façon légèrement fantomatique, à nouveau possédés. La fille à tentacules se retourne une dernière fois, attendant au pas du portail.
- Je voulais juste m'amuser.
Ce n'est pas véritablement une manière de s'excuser. juste un constat, neutre. Ensuite de quoi elle franchit elle aussi l'étrange porte et disparaît à son tour. il ne reste plus que vous, tel que vous étiez avant de toucher ces étranges objets. Comme si rien ne s'était passé. Mais la ville et l'école en garderont les traces un moment.
Vous êtes libres, si vous le souhaitez, de faire quelques derniers posts pour décrire précisément votre combat contre le mini-boss, j'ai laissé les circonstances volontairement floues pour que vous puissiez vous amuser à ce sujet, tant que, évidemment, il n'est pas mort et est en état de parler et bouger à la fin, histoire de respecter la cohérence avec ce post. Si vous postez à la suite de ce message, vous pouvez : • Décrire votre combat • Décrire votre retour à la normale et vos réactions pour cette fin d'event • Décrire vos actions pendant ou qui suivent ce passage (le moment entre le départ du mini-boss et son retour dure un petit moment, le temps qu'il aille soigner Drake et Tsume et renvoyer les pnjs chez eux un par un, donc vous pouvez discuter entre vous ou avec elle pendant cette période) Bref, faire une conclusion de rp, sachant que ce sujet sera définitivement verrouillé le 31 octobre.
Nous étions visiblement plusieurs décidés à en découdre avec le responsable, le vrai. Ce gars aux cheveux blancs qui était venu pour nous envoyer des horreurs au visage - que ce soit des mots ou des actions. Je faisais confiance à la jeune fille en tenue de plumes, si elle avait délaissé son adversaire que l'on prenait pour l'instigatrice de ce plan dangereux, c'est qu'elle avait une raison valable. Sûrement quelque chose qui lui avait sauté au yeux. Mon pouvoir ne fut même pas nécessaire pour renforcer la détermination croissante de mes camarades de combat. Ils se dirigeaient vers lui, visiblement décidés à lui faire mordre la poussière. Qui ne l'aurait pas souhaité, en même temps ?
Honnêtement, je n'étais pas persuadé de mon utilité dans cette bataille. J'avais vu mes autres compagnons d'un jour à l'oeuvre au combat, et ils étaient nettement plus fort que moi. Peu m'importait. Si je pouvais avoir l'occasion de lui donner ne serait-ce qu'un coup, ça me convenait, que je n'aie pas la sensation qu'il m'avait échappé tout du long. Il était mon véritable adversaire. Et même s'il ne m'avait pas fait autant de mal qu'aux autres, même si j'avais eu pour la première fois depuis une éternité le sentiment d'être utile, tous les ravages qu'il avaient causés ne pouvaient être pardonnés par un simple effet collatéral. Alors je participai au dernier combat, un peu en arrière-plan, un peu en retrait, plus comme un soutien que comme un véritable adversaire. Je voulais que tout cela soit fini au plus vite : il y avait toujours une fille mourante dans la pièce voisine qui aurait besoin de soins vite, d'un transport à l'hôpital ou, mieux, d'un véritable sort curatif. Et pour cela, il fallait nous débarrasser de cette personne.
Il finit par s'effondrer. Rien d'étonnant, avec des pouvoirs visiblement limités, désormais, et autant d'adversaires. Une supériorité numérique qui en vint finalement à bout. Ensuite de quoi, la scène devint légèrement surréaliste. La fille aux tentacules se leva et commença à lui faire la leçon ; mais je poussai un soupir de soulagement en voyant qu'il allait soigner nos blessés. Au moins les conséquences de cette journées ne seraient pas aussi destructrices et catastrophiques que je l'avais craint l'espace de ce temps trop long qui s'était écoulé depuis notre entrée dans la pièce. Je ne m’immisçais pas dans ce qui semblait être un conflit de couple plus qu'autre chose, même si une grimace vint orner mon visage lorsqu'elle prétendit que ce n'était qu'une blague. Une blague... Certaines personnes avaient un sens de l'humour vraiment pitoyable.
Je me sentis... étrange, lorsque cette magie quitta mon corps, me rendant mon apparence originelle. Mon jean, ma chemise et ma veste de costume en remplacement de la tunique blanche trop proche d'une jupe que je portais jusqu'alors, ma nature de dryade en lieu et place de mon humanité. Mon pouvoir aussi, sûrement, même si je ne pourrais m'en assurer qu'une fois dehors. Dehors, tiens, justement. Le manque de soleil dans cet endroit me picotait déjà la peau, sans compter que je prenais douloureusement conscience de l'environnement clos dans lequel je me trouvais. Était-ce mes capacités de magical qui m'en avaient tenu à l'écart jusque là ? L'impression d'étouffer revint, oppressante. Je ne pouvais pas rester là. Je reculai doucement, m'écartant du centre de la pièce en m'efforçant d'avoir l'air serein malgré le début d'angoisse qui se distillait dans mes veines. Rester calme, rester stoïque, je fis demi-tour et marchait à pas lents malgré mon envie de courir jusqu'à ce que je sois enfin hors de vue. Et là je me permis d'accélérer le pas. J'avais besoin d'air. D'espace. Et heureusement, la porte au bout du couloir (bien plus court que ce qu'il m'avait semblé dans l'autre sens) n'était plus fermée. Je m'adossais au mur extérieur en soupirant de soulagement. De l'air frais et de la lumière, même déclinante. Aucun blessé, encore moins de mort, la fin des attaques et le retour des capacités auxquelles je m'étais habitué. Ça ne rendrait pas la vie plus belle, mais ça avait eu le mérite de ne pas la rendre plus horrible encore.
Je vous laisse décider du contenu du combat, je ne sais pas si vous aviez prévu un truc mais je voulais poster ma petite conclusion ce soir. Vous pouvez faire agir Connor un peu dans vos posts tant que vous gardez l'idée qu'il est resté là en soutien pendant la bataille.
L’homme masqué était apparemment décidé à en finir lui aussi. Bien. S’il était d’accord pour ne plus fuir, c’était partie pour une dernière bataille !
Plusieurs attaques s’enchainent avec les magicals qui vinrent prêter main forte. Léandre resta un peu en retrait, se contentant de lancer des sphères de pouvoirs très maladroites. Il sentait ses forces diminuer au même rythme que ses blessures qui ne pouvaient pas se fermer.
Soudain, l’homme chargea sur le groupe. Il était vif, il semblait fort malgré l’absence de pouvoirs. Les plus blessés allaient tomber s’ils se prenaient un coup de cet homme. Léandre planta son arme au sol en invoquant son bouclier :
_Moonlight !
Une sorte de tapis de lune apparut sous ses pieds, s’étendant jusqu’aux personnes à ses cotés. L’homme masqué se heurta à une barrière grisâtre, comme des filets lunaires que formait la lune sous ses pieds, comme un dôme, représentant la moitié d’une lune en transparence. L’homme fut un grand bond en arrière telle une balle rebondissante mais son coup fut si violent que le dôme disparut à l’impact et le magical flancha légèrement, comme si lui aussi avait reçut un choc. Léandre regarda son arme qui était fissurée.
*Gõu, tu m’entends ? Qu’est-ce que ça veut dire ?*
*Ça veut dire que je devrais être avec toi en ce moment ! Si ton arme se brise tu perdras ta condition de magical et si ça arrive …*
*Je succomberais à mes blessures. Bien reçu.*
*Tu prends ta vie à la légère ou je rêve ?!*
*Ne t’en fais pas, j’ai fais une promesse et je n’ai qu’une parole. Pour l’honorer je resterai en vie.*
Les magicals retournèrent à l’assaut. Léandre n’avait plus beaucoup de temps, il sentait ses forces le quitter, son arme se fragiliser de secondes en secondes et même son corps lâcher petit à petit. Il devait tenter le tout pour le tout. Ses camarades avaient plutôt bien eut l’adversaire, il s’épuisait. Si Léandre arrivait à se concentrer un peu, rien qu’un peu, il pourrait l’entraver, assez de temps pour que tout le monde lui mette ce qui leur restait de force.
Léandre planta de nouveau son arme au sol mais avant de faire quoique se soit, l’homme était devant lui et le frappa violement sur le torse, à l’endroit où passait une de ses blessures. Léandre se fit projeter plus loin mais tint bon sur ses jambes, laissant tout de même une trainée de sang sur son passage. Combien de temps lui restait-il à présent ?
Le cristal de Léandre commençait à luire d’une sombre couleur rouge. La douleur ne faisait qu’accroitre sa colère. Il grinça entre ses dents :
_Bâtard … Tu vas regretter le jour de ta naissance.
Léandre se pencha légèrement en avant, sentant la blessure à sa cuisse l’élancer tant il avait du forcer pour ne pas tomber. Mais il serra les dents et se redressa. Il n’allait pas mourir. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui il …
Aujourd'hui ... Je souhaite redevenir ta partenaire …
Il n’allait pas mourir !
_ Sundial !
Un immense cadran solaire apparut sous les pieds de leur ennemi. Apparemment familier des attaques de Léandre, il savait très bien ce qui allait se passer et s’appéta à s’en aller mais un magical lui tira dessus pour l’obliger à rester une seconde de plus dans la zone. Vives, des chaines sortirent du sceau de lumière pour s’enrouler autour de l’homme masqué, lui emprisonnant ses avants bras, sa taille et ses jambes.
*Je te tiens !*
Léandre serra fermement ses mains sur le manche de son sceptre mais l’homme semblait avoir une force incroyable. L’arme vacillait entre la gauche et la droite. Le magical serra les dents mais sentait son arme tourner dans le sens inverse, lui brulant les paumes de main à travers ses gants tant la pression qu’il exerçait était grande.
Les magicals sautèrent sur l’occasion pour l’attaquer. C’était le moment ou jamais de le vaincre !
L’home brisa une chaine. L’arme se fissura.
Pas maintenant … il n’est pas encore tombé …
Une autre chaine. Fissure.
Pas maintenant !
Toutes les autres chaines cédèrent comme si elles étaient faites de verres en disparaissant dans une pluie de lumières.
L’arme de Léandre se brisa elle aussi. L’arme et tout le costume se mirent à briller de millier d’étoiles avant de disparaitre dans les airs alors que le jeune homme mit un genou à terre, toussant une poignée de sang. Il voyait trouble ! Il allait mourir si prêt du but ? Non … Les trois autres laissés derrière … Serah … Gõu … Edelweiss … Il lui avait promis …
Mais finalement, Léandre releva la tête et vit leur adversaire s’effondrer lui aussi sous le coup des magical encore en piste. Ils avaient réussi ? Léandre se releva pour s’approcher de leur ennemi en boitant, retrouvant sa place à coté de la marionnettiste. Il souffrait le martyre et allait certainement se vider de son sang d’ici peu alors autant voir le visage du malade qui a essayé de détruire Londres et de tous les tuer.
Mais soudain, la gamine aux tentacules bleus arriva devant lui pour le soulever par le col de manière très violente.
_Qu'est-ce que tu as foutu, Altan ? Qui t'a permis de me posséder, hein ? _C'était ton idée, les magicals...
… HEIN ? C’était quoi ça ?! Une dispute de couple ?!
_T'es allé trop loin. Il y a des blessés. Il y a peut-être des morts. S'il y a des morts, je te casse la gueule. _Ils l'ont fait pour toi. _Et tu l'avais cherché. A quel moment on est passé d'un jeu à une foutue vendetta personnelle ?
Léandre se massa une partie de son visage qui commençait à devenir pâle en l’absence de sang dans son organisme. Il devrait déjà être évanoui, non ? « Ils l’ont fait pour toi » ? « Jeu » ? « Vendetta personnelle » ? Le finlandais ne comprenait absolument rien à ce que disaient ces deux personnes. Un charabia sans explication. Ou était-il en train de planer alors il ne comprenait rien ?
_C'était censé être juste un jeu, Altan. Tu as failli les tuer. Soigne-les. _Quoi ?! Non ! _Soigne-les. Ce n'était pas une proposition. Sauf si tu veux te retrouver célibataire et en taule ? Parce qu'ils t'enverront en taule, pour ça, et je te défendrais pas.
Altan ? Cette tête à claques avait tout de même un prénom ? C’était une information inutile mais au moins Léandre pouvait dire que cet abruti avait un prénom aussi minable que lui.
Et au moins elle se faisait respectée la gamine, ça avait quelque chose de … amusant ?
Mais tout de même … Quel genre de malade irait prendre possession de sa copine ? Il était complètement détraqué … et elle, elle ne savait clairement pas choisir les mecs … Le pire était qu’il l’avait envoyé se battre contre la marionnettiste. Qu’est-ce qu’il aurait fait si elle était blessée ? Il l’aurait laissé mourir ? Etait-ce normal ? La conception de couple échappait totalement au brun. Les relations sociales aussi. Le jeune homme se massa les tempes, se disant qu’il avait certainement beaucoup à apprendre là-dessus.
Léandre jeta un coup d’œil à la rouquine à ses cotés, espérant que son copain était moins barge que celui de son alter-égo.
Et, le finlandais eut un mouvement de recul lorsque ledit Altan s’approcha de lui pour le soigner. Il avait tenté de les tuer tout de même, il était évidement pour le jeune homme de se méfier, mais il était également bien trop faible pour l’envoyer balader ou lui donner un coup pour le repousser. Trop faible même pour tenir sur ses jambes alors il du s’asseoir, le souffle court, la tête tournante, laissant faire l’inconnu qui semblait guérir toute ses blessures, les refermant en ne laissant aucunes cicatrices. Léandre ouvrit doucement les yeux et les leva vers lui, reprenant peu à peu des couleurs, mais ne lui adressa aucun remerciement. Il ne le méritait pas, sale détraqué.
_Il y a d'autres blessés ?
Non, mais tu aurais du nous laisser te débarrasser de ton crétin de fiancé, non ?
Léandre respira profondément pour ne pas sortir cette réplique. Ce n’était certainement pas le moment de se faire remarquer et d’enclencher une autre bataille. Il finit par se relever, se sentant plus vivant que jamais.
_Je vais annuler tout ça. On va... rentrer dans notre monde dès que les blessés seront soignés. Et hm ... Ca ne devait pas être un truc à long terme, ni dangereux. C'était censé durer juste une journée. Une blague, transformer quelques personnes d'un monde parallèle en magical girls...
*Léandre !*
Le jeune homme tourna vivement la tête pour regarder sa mascotte foncer sur lui. La boule de poils tourna autour de son magical pour ralentir sa course avant de se mettre devant le visage de Léandre. Ce dernier lui sourit, heureux de le voir. Tant et si bien qu’il le gratifia d’une petite caresse sur le ventre qui chatouilla le petit chien ailé.
*Ne t’en fais pas pour ton amie, elle a été ramené chez elle.*
Léandre soupira de soulagement en adressant un regard furtif à la gamine aux cheveux bleus. Il ne savait pas s’il devait la remercier ou lui faire la leçon de morale sur ses goûts douteux en matière de divertissement. Mais en vérité, Léandre était bien trop soulagé de savoir Serah en sécurité et de revoir la bouille de sa petite peluche qu’il allait se contenter du silence. Le jeune homme joignit ses mains devant lui pour que la boule de poils se pose. Il était vraiment chaud … Léandre pouvait presque sentir toute l’inquiétude qu’il avait eu en ne pouvant pas être près de lui pour cette dernière bataille. C’était étrange que cette mascotte ne semblait être au courant de rien, mais la chute de cette histoire ne l’avait pas surpris. Mystère …
L’étrange adolescente alla ramasser un carnet abandonné sur le sol et commença à gribouiller dessus.
Le bijou d’azur autour du cou de Léandre commençait à s’éteindre progressivement et la peluche dans ses mains à disparaitre. Léandre écarquilla légèrement les yeux mais il aurait du s’y attendre. Gõu ne faisait pas partie de ce monde, il n’était pas voué à rester. Lui-même l’avait prévenu qu’il disparaitrait. Le jeune homme prit une mine sombre en détournant le regard.
*Allé, dis le !*
Les yeux de Léandre revinrent sur sa mascotte qui brassait l’air avec sa longue queue touffue. Mais s’il le disait, ça voudrait dire que tout ça disparaitra réellement, comme si rien de tout ça ne s’était passé ? Il allait simplement redevenir une muse et ne garder aucune trace ? Simplement des souvenirs ?
Gõu quitta les mains de Léandre et se rapprocha du visage de son magical silencieux. Léandre détourna les yeux un instant. Pourquoi le dire alors que cette mascotte pouvait lire dans ses pensées ? Et de toute façon, pourquoi le dire alors qu’il allait disparaitre ? Il ne faisait même pas partie de ce monde parallèle, il a juste existé pour satisfaire un divertissement d’enfants. Il ne devait exister que le temps d’une journée. Il n’aurait jamais du être là … Pourtant … Il a été là. Il s’était collé à Léandre comme s’ils étaient reliés par un ruban. Il n’arrêtait pas de lui parler, de s’extasier pour peu de choses, de fouiller dans les pensées de son maître. Cette bestiole la suivit partout où il allait, en cours, en ville, durant les affrontements, essayant de le comprendre et de l’aider. Même si tout cela n’était qu’une illusion, un jeu, Gõu lui, était bien réel pour le jeune homme.
Léandre regarda la boule de poil qui disparaissait au même rythme que la pierre autour de son cou. Le finlandais émit un faible sourire sur le coté, levant une main vers lui pour sentir sa présence une dernière fois avant de murmurer pour lui et pour son petit compagnon :
_Tu vas me manquer … sale bête …
*Toi aussi … Adieu ptit loup …*
Et Gõu disparut. Le bijou devint une pierre froide, emportant avec lui sa race humaine, lui redonnant son physique de muse ainsi que ses dons et ses pouvoirs. Léandre regarda sa main d’une blancheur énigmatique et les filets argentés qui venaient se déposer sur ses yeux. C’était finit.
_Je voulais juste m'amuser.
Léandre la regarda partir jusqu’au dernier moment. Puis, document, il regarda chacune des personnes présentes, les découvrant pour la première fois. C’était étrange. Il les regardait mais n’avait plus aucune envie de les protéger ou de faire un pas vers eux. Oui, tout était redevenu comme avant … Léandre jeta un rapide regard sur la rouquine à ses cotés avant de se diriger vers Edelweiss. Il posa doucement une main sur son épaule.
_On dirait bien que ton vœux s'est réalisé.
Un léger sourire, presque triste, apparut sur son visage. Mais Léandre n’était pas vraiment joyeux, il était encore partagé dans ses sentiments. Au change, il avait l’impression d’avoir perdu beaucoup de choses. Mais ça ne semblait pas si important à coté de la vie des personnes présentes dans la pièce. Il devait l’accepter, son humanité, Gõu, ce feu en lui, tout ça n’étaient plus que des souvenirs à présent.
_On devrait sortir d’ici.
Sur le chemin, il s’assura que les trois ex-magical restés en arrières reprennent leur esprit afin de quitter l’endroit eux aussi. Même si tous le monde était sauvé, même si les monstres avaient disparu, même si tout cela resterait juste un souvenir, Léandre sentit un étrange sentiment en lui. Il tourna la tête vers le groupe de filles et fixa un instant Edelweiss.
Mais finalement, le jeune homme s’engagea vers le chemin de l’école pour reprendre sa vie en temps que muse …
ft Ever Inkraven & beaucoup de monde le dimanche 15 avril 2018
Il n'a pas choisi les bons ennemis. le coup de poing qu'Ever envoie dans la mâchoire de l'ordure qui les affronte depuis le début n'est que le premier d'une longue série. Ils se retrouvent bien vite à quatre contre lui, et un pouvoir commence à l'enchaîner, tandis qu'Ever essaye d'éviter les coups en frappant du mieux possible. Un coup de poing à l'estomac la plie en deux, mais elle se redresse bien vite pour lui envoyer son pied dans le genou. Puis leur adversaire se trouve entravé. Il commence à briser ses chaînes, peu avant que l'autre fille de leur petit sous-groupe se jette sur lui, plaquant un cadran brûlant contre son dos. Ever serre les dents. Ça doit faire sacrément mal - cette fille est quand même vachement dangereuse, avec ses flammes. Elle se rappelle encore de son plan contre la chèvre, de lui faire brûler les entrailles. Enfin ce qui lui servait d'entrailles. Les chaînes se brisent et le garçon s'apprête à se jeter sur eux avec une force décuplée quelques secondes par la douleur, mais c'est le poing d'Ever qui le cueille à l'estomac, le projetant à terre. Et soudain, son sort semble se briser. La jumelle de la jeune fille la bouscule pour saisir le garçon au col et celle-ci hausse un sourcil. Vraiment, son plan ? Oui, d'un côté, ça lui semble être le genre de choses qu'elle est capable de faire, les risques de mort en moins. Elle est peut-être chaotique, mais elle n'est pas maléfique.
Puis elle tique. Comment ça, célibataire ? Elle ne sort pas avec ce type, quand même ? Une expression dégoûtée se dessine sur les traits d'Ever rien qu'à l'idée, et elle ne s'aperçoit même pas qu'il soigne la morsure sur son bras. Elle se contente de toiser son double avec un air de jugement méprisant. Comment peut-elle sortir avec un gars pareil ? L'abruti s'éclipse, sans doute pour aller soigner les trois personnes qu'ils ont laissées derrière, et Ever en profite pour dévisager sa jumelle.
» Tu as vraiment des goûts bizarres en matière de mecs, lâche-t-elle pendant le moment de silence qui s'installe. » Je t'ai pas demandé ton avis. » Je te le donne quand même. Tu as vu la réputation que tu me fais, avec tes conneries ?
La jeune fille croise les bras mais Ever2 ne répond pas, préférant attendre le retour de son imbécile de copain. L'originale lève les yeux au ciel. Si elle doit sortir avec quelqu'un un jour, aucun doute là-dessus, ce n'est clairement pas avec un type prétentieux et méprisant qui prend les autres pour des jouets. Et certainement pas quelqu'un capable de la posséder pour la faire agir contre sa volonté. Non, sa volonté est sacrée. On peut la convaincre, peut-être, mais certainement pas la contrôler. Rien que l'idée lui donne envie de frapper l'autre idiot avec un bon direct à la mâchoire. Ce qu'elle aurait probablement fait, à la place de l'autre Ever. Sa jumelle prend alors un carnet et Ever ferme les yeux. Elle sait ce qui va se passer : un dessin, et ils récupéreront tous leurs capacités. Mais si ces objets sont des dessins, peut-être pourra-t-elle refaire le même ? Après tout, c'est son pouvoir qui a créé ces bidules magiques, elle aimerait bien reproduire le sien, pouvoir récupérer ses pouvoirs de magical. Ils étaient quand même vachement pratique.
Le retour de ses pouvoirs est plus violent qu'elle ne l'aurait cru. Avec eux revient la conscience et elle se masse les temps, grimaçant en sentant les tentacules qui ont repris leur place. Plus petits, puisqu'ils dépassent à peine le bas de ses oreille, mais présents quand même. Elle se mord la lèvre. Elle se serait passé du retour de certaines choses. Comme celui de sa conscience que la réalité n'en était pas une. Elle ferme les yeux, tandis que l'imbécile commence à ouvrir un portail. L’imbécile avec qui elle sort... Non mais, sérieusement...
» Tu sors avec un PNJ ?
Maintenant qu'elle se rappelle de ça, ça lui semble d'autant plus absurde. Un PNJ... un peu de respect, quand même. Quitte à sortir avec un personnage, ce qui est déjà une idée perturbante en soi, elle pourrait avoir choisi un vrai. L'autre Ever se contente de hausser les épaules et de rejoindre son petit ami au niveau du portail. Elle rentre chez elle ? Tant mieux. Elle n'a aucune envie de revoir cette piètre copie d'elle-même. Sûrement un PNJ aussi maintenant qu'elle y pense. Un fois tous les doubles disparus, Ever pousse un soupir. Bon, c'était amusant les deux semaines que ça a duré, mais ça ne pouvait pas être éternel. Elle regarde les gens autour d'elle, qui ont repris leur apparence normale. Grimace en reconnaissant la fille de la buanderie. Une minute... La nana aux flammes, c'était elle ? La vache... C'est fou ce que le pouvoir peut changer quelqu'un. La fille bornée et effrayée dans son coin qui devient une psychopathe pyromane. Hm. Certaines choses sont imprévisibles. Enfin bon. Elle a un carnet à lire et une couronne à tenter de recréer. Avec un dernier regard à ses camarades de combat temporaires, Ever quitte la pièce en s'étirant. Finalement, personne ne risquait de mourir. Cette fille avec le trou dans la poitrine a sûrement survécu comme tout les autres. S'il ne l'a pas soignée, elle a dû tenir d'une autre manière. Dire qu'elle s'est vraiment crue en danger... dire qu'elle a vraiment cru d'autre personnes en danger... Mine de rien, c'était un sentiment nouveau, et pas forcément aussi désagréable qu'elle l'aurait penser. Mieux que l'ennui de savoir qu'on observait quelque chose qui n'avait rien de réel.
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Mer 17 Oct - 13:00
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