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Mer 25 Juil - 23:54
Le monstre apparu derrière vous vous a coupé toute retraite, les pieux de l'autre côté empêchent toute avancée. C'est piégés dans cet environnement que vous vous êtes divisés en petits groupes. Ceux qui combattent, ceux qui cherchent à ouvrir un passage, ceux qui tentent simplement de trouver un moyen de se rendre utile.
Quel que soit votre rôle, vous semblez bel et bien piégés. Impossible d'aller plus loin avant de vous être débarrassés de l'un ou de l'autre, peut-être même des deux. Vous le comprenez assez vite, à mesure que vous vous impliquez dans votre objectif actuel. Quelles que soient vos actions désormais, elle devront tendre vers l'un ou l'autre de ces buts, sauf si vous ne faites rien.
A la suite de ce post, vous pouvez poster plusieurs fois chacun ou pas du tout. Ce tour est un "tour anarchique". Il ne s'achèvera que lorsque le monstre sera mort et/ou lorsque les pieux auront été détruit, ensuite de quoi vous pourrez avancer dans les couloirs. Aucun nouveau post pnj ni aucun nouveau tour ne sera fait tant que vous n'aurez pas franchi la barrière de pieux.
A vous de jouer. Faites le ménage.
Edelweiss L. Wintenberger
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Edelweiss L. Wintenberger
Edelweiss L. Wintenberger
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_Gõu, nous avons la possibilité de créer un choc thermique toutes les deux. Mais l'explosion enverra des débris de métal, nous risquerions d'être blessées. Il nous faut un bouclier. Léandre a-t-il cette capacité?
La petite boule de poil acquiesça :
_Oui il l’a !
Puis, il se mit à réfléchir. L’idée des filles semblait ingénieuse, mais il y avait tout de même quelque risque.
_Parcontre rien ne rentre et rien ne sort de son bouclier. S’il l’active, vous ne pourrez pas utiliser vos pouvoirs. Il faut également être à mois de cinq mètres de lui mais ton pouvoir est trop brulant, il va avoir du mal à se concentrer s’il vient à coté de toi.
La petit mascotte laissant la demoiselle avec ces informations et alla rejoindre le magical qu’il accompagnait. Ce dernier avait le dos tourné aux filles, regardant le combat bien engagé derrière elles. Il ne doutait que les personnes qui battent le monstre feraient en sorte que ce dernier ne les attaques pas, mais Léandre n’avait pas vraiment confiance en ces compagnons et préféraient avoir un visuel sur l’ennemi. Malgré le fait qu’il ait un ennemi commun, ça ne faisait pas d’eux des amis, l’instinct de survis voudrait qu’entre leur peau et la sienne, ça serait la leur. Lui-même ne savait pas ce qu’il était prêt à faire pour des inconnus, bien que, depuis quelque temps, il avait l’impression d’un peu trop risquer sa vie pour des personnes qu’il ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. La boule de poil arriva devant le visage du finlandais qui l’avait senti venir et ne cilla pas, ses sens à l’affut. Ce dernier exposa le plan de son ancienne partenaire et résuma ce qu’il avait dis à celle-ci.
Gõu avait bien précisé que le pouvoir d’Edelweiss était bien trop brulant pour lui, c’était une bonne chose qu’elle le sache, mais si ça ne durait pas trop longtemps, il pourrait certainement faire un effort, ça serait comme endurer un sauna … ou un désert. Mais ils ne pouvaient pas avancer autrement et si le monstre s’avère trop puissant c’était leur seul chance de replis.
Le jeune homme jeta un dernier coup d’œil à la bataille devant lui avant de tourner le dos et s’avancer vers les deux adolescents qui essayaient d’ouvrir le passage. Il adressa un regard à la demoiselle, qu’il ne connaissait pas, et que même s’il connaissait, il n’arrivait pas à reconnaitre dans cet accoutrement. Il la salua d’un léger mouvement de tête, puis, finalement, s’adressa à Edelweiss.
_Allez-y.
Le jeune homme planta son bâton au sol, prêt à activer son pouvoir à tout instant. Gõu resta silencieux, mais il craignait un peu qu’Edelweiss ne le brule par mégarde et que Léandre se contenterait de serrer les dents pour que le plan fonctionne.
Une explosion vint à retentir quelques secondes avant que je n'atteigne la créature, précédée par une courte rafale de balles. A moins que ce ne soit que quelques coups de feu isolés.. Je n'eus pas vraiment le temps d'y réfléchir que la pointe de ma rapière vint à atteindre l'étrange bestiole sorti d'un catalogue de jouets de Noel. Le coup fut bien plus dévastateur que je l'avais pensé en premier lieu. En effet, ma lame s'enfonça jusqu'à la garde dans la créature avant de venir tracer une longue entaille le long de ce qui devait être son ventre de part ma chute. Outch.. Non je n'aurais vraiment pas aimé être à sa place.. Je retirais ma rapière de la blessure béante tout en atterrissant avec une roulade gracieuse sur le sol - bon gracieuse peut-être pas.. mais je ne suis pas tombée au moins ! - et j'esquissais dès lors un saut en arrière pour me dégager de la portée proche de cette créature insupportable afin d'être certaine de ne pas encaisser l'une de ses boules explosives en pleine face et trouver un peu de calme afin d'établir une stratégie pour se débarasser de ce monstre idiot. Si seulement l'un de nous avait pu le défaire avant ce soir..
Je jetais un bref regard autour de moi pour me renseigner sur l'état et l'avancée de notre petit groupe : Weiss et une demoiselle dont je ne connaissais toujours pas le nom semblaient toujours aux prises avec les piques mais il semblerait qu'il n'en faille plus tant que ça pour que ces derniers ne cèdent d'autant que l'un des garçons était en train de les aider; Naomi, quand à elle, était toujours prête à défendre la petite allemande ou à couvrir mes arrières tandis que sur le champ de bataille, le forcené à la hache et la fille aux cheveux verts, affrontaient l'ennemi aux boules explosives sans faiblir. Une bref pensée traversa mon esprit après cette courte analyse : je ne serais d'aucune utilité au groupe s'appliquant à nous frayer un chemin. Ma rapière ne parviendrait en aucun cas à venir briser le moindre de ces piques d'acier forgé. Le choix était dès lors des plus aisés. Je me tournais vers ma camarade de guerre aux cheveux verts avant de m'écrier à son attention ainsi qu'à notre autre partenaire.
-"Occupe toi de le canarder! et toi frappe-le tu veux! Je vais tenter de le distraire et de l'affaiblir au maximum. Je compte sur vous avec vos armes pour porter le coup de grâce!"
Je m'élançais aussitôt vers l'ennemi, réduisant rapidement la distance entre cette immonde chose, les doigts serrées autour de la poignée de ma rapière, de mon seul atout, prête à occire cette idiote créature dans une danse des lames fatales. Un coup. Deux coups. Trois coups. Je frappais sans répit, alliant mouvements rapides et feintes avisées sans répit, sans voir cette immense foutaise faillir sous mes coups. Quatre coup. Cinq coups. Je n'en viendrais pas à bout seule, c'est certain mais je suis au moins certaine d'offrir une parfaite diversion. Une occasion de triompher. Une égide pour celle que j'aime même si elle ne le sait pas. Six coups. Sept coups. Il ne me reste plus qu'à vaincre ou à mourir. Pas de demi-mesure.. Je prenais conscience de la dangerosité de notre quête alors que je sentais que le moindre de mes mauvais gestes pouvait signer la fin de ma vie, voir cueillir mon existence comme simple fruit.. Comme lorsque j'avais heurté ce mur cette fois-là et que j'avais senti mes côtés se fêler.. Je ne suis pas seule mais je dois me surpasser.. Même si j'échoue, je serais heureuse..
Notre petit groupe était coincé dans un double piège redoutable. D'un côté un obstacle de pic et de fer, de l'autre un monstre cracheur de boules. Heureusement, il semblait que c'était tout. Les picques qui avaient failli tuer Magical Berseck ne bougeaient plus et se laissaient découper sans résister. De ce que j'ai pu voir, en jetant un coup d'oeil, elles s'étaient organisées et travaillaient ensemble dans le but d'ouvrir un passage. Bien, on n'a donc pas forcément besoin de terrasser ce monstre : il ne pourra pa passer un tel obstacle... sauf si on le retire bien sur.
Ce grand monstre me faisait un peu pitié, tout de même. J'arrivais à détruire ses boules juste après qu'elles sortent de sa grande bouche et comme il n'avait pas de bras, il ne pouvait riposter contre la hache et la rapière. Oh, il pourrait s'écraser pour tenter de les aplatir mais il sera coincer au sol ! Pour ma part, je continuais à tirer dès que j'avais l'impression qu'il allait cracher un boules, explosives ou gluantes avais-je l'impression. Je ne tins aucun compte des propos de Magical Rose vu que je tirais déjà sur ce "distributeur géant". "Canarder" alors que je commençais à comprendre que les munitions se créaient toutes seules en puisant dans mon "énergie magique"... Ce serait intelligent que j'use toute ma force contre cet ennemi et que je ne serve plus à rien contre les suivants.
Je reculais légèrement, continuant à aller d'un côté et de l'autre du large couloir, afin de constituer une cible difficile à "boule de gomme". Qu'il se concentre sur moi, plutôt que ceux travaillant à nous ouvrir la voie ! Tiens, histoire de le convaincre que j'étais un peu plus dangereuse que les autres, je changeais légèrement de tactique, réutilisant les murs pour m'élever dans les airs jusqu'à atteindre le niveau de sa bouche, je tirais une, courte, rafale directement dedans. Je doutais que cela lui fasse mal mais... cela pourrait l'énerver contre moi !
Jodie Cravery
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On applaudit ma tentative de coopération. Si on m'avait dit au début de la semaine que je m'associerai volontairement avec une autre fille assez malchanceuse pour avoir une tenue dénudée, je n'y aurais pas cru. Je ne suis pas spécialement la nana la plus coopérative du monde, de base, mais quitte à avoir des idées constructives qui décident magiquement de pointer le bout de leur nez, autant les mettre en pratique. En tout cas, elle a l'air d'accord avec moi. Quant à cette histoire d'éclats... tant que je n'en reçois pas un, à vrai dire, je m'en fiche un peu. Allez, elle non plus. On va dire que je l'aime bien.
J'attends dans mon coin, en jetant à peine un regard en direction du monstre débile, que ma camarade temporaire trouve une solution à cette histoire d'explosion qui pourrait blesser les autres. Ca ne prend pas bien longtemps, en vérité : apparemment, je ne suis pas la seule à déjà connaître quelqu'un dans ce groupe ; mais au lieu d'avoir un punching ball sur pattes en guise de connaissance, dans son cas, ça a plutôt l'air d'être un ami. Le genre de chose que je préfère éviter d'avoir. La suite est donc planifiée : choc thermique, bouclier, les éclats ne tuent personne dans un rayon de cinq mètres et on franchit ces fichus pieux pour aller casser le nez du responsable de tout ce bordel. Moi, ça me va.
J'attends donc le signal des deux autres avant de tendre une main vers les pieux et de marmonner le plus discrètement possible et en serrant les dents la stupide formule d'activation qui va avec ce pouvoir. Un "Let It Go" à peine audible qui suffit malgré tout à faire naître une tornade glaciale autour de mon bras, qui devient rapidement un blizzard et se jette vers les pieux déjà chauffés à blanc. Je le tiendrai aussi longtemps que possible - j'ai eu pas mal de temps pour m'entraîner à l'utiliser, en dehors de la formule, c'est une capacité assez sympa que j'aurais bien aimé garder.
Le premier craquement entraîne les suivants. Un son qui se répercute en écho dans le couloir avant quelques autres. La distorsion du métal. Et, d'un coup, tout explose. Morte ou pas morte - et je ne le suis plus, apparemment, en plus - j'ai quand même le réflexe de croiser mes bras devant mon visage comme si ça pouvait me protéger d'éclats de métal capables de me décapiter. Mais... rien. Pas de choc, de brûlure, de coupure ou quoi que ce soit. Il semble que les boucliers aient été efficaces, en fin de compte. Reste à voir si on a ouvert une brèche suffisante pour que tout le monde puisse passer. J'aurais le temps de le remercier plus tard pour m'avoir probablement sauvé la vie.
15 avril 2018
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Alors que certains d'entre vous combattent la créature qui est apparue derrière vous, une explosion retentit soudainement, faisant voler des éclats de métal un peu partout dans le couloir. Elle semble provenir de la barrière qui vous barrait la route et qui est désormais ouverte d'un trou béant aux bords un peu trop fumants pour que vous vouliez les toucher. La brèche est assez grande pour laisser passer deux personnes à la fois, en le pliant en deux, mais il est peut-être plus prudent d'y aller un par un.
Lorsque vous arrivez de l'autre côté du couloir, vous vouez retrouvez dans une très large pièce et votre avancée se stoppe nette. Il ne faut pas bien longtemps avant que la silhouette presque familière de l'un de vos ennemis apparaisse devant vous. Avec le même sourire carnassier que précédemment.
- Vous êtes passés. Intéressante combinaison, le chaud et le froid... je suis presque déçu de ne pas pouvoir m'en servir.
Il flotte paisiblement à quelques mètres du sol avant de s'approcher un peu des deux filles qui ont ouvert la brèche. Quelque chose dans son regard laisse à penser qu'il ne considère pas vraiment votre réussite comme une défaite, bien au contraire.
- Comme vous avez réussi à passer, je vais vous faire un petit cadeau. Trois fois rien, je suis sûr que vous allez apprécier.
Plusieurs silhouettes apparaissent derrière lui, comme transportées par un portail. Ils semblent tous un peu désorientés. Vous pouvez à nouveau bouger. Voici ce que vous voyez : - Un vieil homme aux cheveux grisonnants et portant la moustache, d'allure hispanique, que Tsume reconnaît immédiatement comme étant Diego Gustadores, l'homme qui a pris soin d'elle une partie de sa vie. - Un adolescent très grand aux cheveux bruns et courts et aux yeux noirs, assez musclé et avec une cicatrice sur l'avant-bras, qu'Edelweiss reconnaît comme étant Rédouane, son pire cauchemar du collège. - Une jeune fille aux cheveux bleu clair qui est la première à se remettre de la bizarrerie de la situation et paraît très vite sûre d'elle, affichant une claire ressemblance avec Connor, mais beaucoup plus assurée. - Une adolescente très girly aux cheveux et yeux roses, visiblement interrompue en pleine manucure, qui fronce les sourcils et paraît rapidement en pleine réflexion. Ever la reconnaît sans trop de difficulté puisqu'il s'agit de sa sœur jumelle. - Un blondinet aux crocs un peu trop pointus avec un peu de sang au coin des lèvres qui semble totalement perdu l'espace d'un instant, et qui fronce les sourcils en apercevant Naomi, comme s'il la reconnaissait. Max, un ami d'enfance. - Un homme aux cheveux châtain clair qui se tourne presque aussitôt vers Melody et l'observe en plissant les yeux. Harry, le père des deux filles Lawford, qui semble savoir à qui il fait face malgré le costume. - Un adolescent assez grand aux cheveux noirs, canon de beauté et à l'air prétentieux, téléphone en main, qui regarde autour de lui comme s'il essayait de déterminer où il se trouve ou s'il est même réveillé. Son regard ne se pose qu'un instant sur Jodie, mais c'est suffisant pour qu'elle reconnaisse le garçon qui hante ses cauchemars. - Une femme adulte aux cheveux noirs mi-longs et aux yeux verts qui semble la plus perdue de tous et que Drake reconnaîtra sans peine, puisqu'il s'agit de sa mère. - Une jeune fille avec des yeux ambrés et de très longs cheveux dorés attachés en queue de cheval, qui semble déjà la plus prompte à chercher une sortie quitte à foncer dans le tas. Léandre la reconnaîtra comme son amie d'enfance, Serah.
- Ils n'ont pas tous été faciles à trouver, vous savez. J'ai même dû entrer dans des hôpitaux et des prisons pour certains, alors j'espère que vous êtes reconnaissants.
Son sourire s'élargit à mesure qu'il observe vos réactions Il semble beaucoup s'amuser de sa petite surprise. Il se passe bien quelques minutes avant qu'il reprenne.
- Il est temps d'affronter vos peurs... ou vos amis. Il paraît que c'est aussi difficile dans un cas que dans l'autre.
Plusieurs petites bulles blanches apparaissent autour de lui, et chacune d'elle vient frapper l'une des silhouettes au bout du couloir. Elles grandissent rapidement jusqu'à atteindre trois mètres et prennent une forme hybride monstrueuse, gardant leur visage et une forme humanoïde mais avec des attributs spéciaux.
Détails de vos adversaires:
Serah Heikkinen : Son bras droit est remplacé par un clavier de piano, chaque touche qu'elle presse lance une aiguille à effet différent. Ses cheveux sont resserrés dans une forme de fouet qu'elle utilise pour frapper. Elle se concentre uniquement sur Léandre.
Ashley Inkraven : Sa peau prend une allure miroitante, reflétant tout ce qui est à proximité. Elle semble aussi solide que du diamant et frappe avec force. Difficile de trouver une faille. Elle se concentre principalement sur Ever, mais peut s'en prendre aux autres.
Infinity Rudenstein : Très lumineuse voire éblouissante, les attaques semblent glisser sur elle. Son unique point faible apparaît au niveau de la gorge, mais elle la protège férocement. Il est difficile voire impossible de la regarder en face, et ses coups même les plus maladroits paraissent atteindre leur cible systématiquement. Elle ignore tout le monde sauf Connor.
Adam Cluster : Il a la forme d'une ombre noire insaisissable, comme faite de fumée, qui flotte aléatoirement dans la pièce. Son visage reste visible mais ne semble pas plus matériel que le reste de son corps. Il peut solidifier des portions de fumée et s'en sert pour frapper ou enserrer quelqu'un dans une forte étreinte. Il n'a d'yeux que pour Jodie.
Rédouane Molet : La plus grand et le plus carré du lot, ses épaules ont pris l'allure d'un équipement de rugby qui semble soudé à son corps ou en faire partie. Il fonce sans réfléchir, et ses mains semblent filandreuses et capables d'étrangler facilement. Il attaquera en priorité Weiss, mais frappera tous ceux qui se dresseront sur sa route.
Harry Lawford : Son allure fait un peu penser à un bonbon en gélatine, il attaque en enserrant ses victimes et en les étouffant, comme un câlin mortel. Sa cible principale est Melody, mais il peut aussi s'en prendre à Naomi si elle est à proximité.
Max Carston : Monstre ailé aux allures de vampire de cauchemars, mi-chauve-souris mi homme avec des crocs à faire pâlir tous les carnivores, il frappe en piqué pour attaquer. Sa priorité est Naomi, mais il peut s'en prendre à toutes les filles présentes si elles ont l'air accessible.
Alayah Corvusia : Elle prend une allure d'hybride draconique, avec une grande queue écailleuse, des crocs et des écailles sur le visage. Ses bras sont enserrés dans une camisole. Elle ne s'en prendra qu'à Drake.
Diego Gustadores : Il prend une allure très végétale, des épines poussent sur sa peau et ses bras peuvent se changer en lianes épineuses pour frapper. Sa seule cible est Tsume.
[Vous pouvez, au choix, faire un ou deux posts sur cette étape, mais vous devez en poster au moins un. Dans ce ou ces posts, vous devez : - indiquer ce que vous faites après l'ouverture du passage (rester pour achever le monstre avant de partir ou passer sans s'en préoccuper) - réagir à la présence de votre pnj - combattre ou non le monstre qu'il est devenu mais, en tout cas, donner l'issue finale de cette bataille. C'est à dire que votre post doit s'achever sur le retour de votre PNJ à sa forme humaine, vous qui finissez assommé ou blessé, ou peu importe, mais une fois votre ou vos deux posts faits, la confrontation entre lui et vous doit être achevée.
Si vous essayez de frapper le mini-boss, il volera hors de portée ou bien vos coups passeront à travers. Gardez en mémoire que les pnjs, quelles que soient leurs transformations, gardent en partie l'apparence de la personne qu'ils sont à l'origine. Vous contrôlez totalement votre pnj avant et après sa transformation. Une fois un monstre vaincu, il reprend forme humaine et reste inconscient.
A vous de décider si vous faites ça dans un post ou dans deux. Vous avez jusqu'au 1er septembre pour poster votre participation à cette étape. Etant donné qu'il s'agit d'un passage obligatoire, si vous ne postez pas, votre personnage sera mis hors d'état de continuer par son PNJ d'une manière ou d'une autre (sans mourir, bien sûr). L'étape suivante sera lancée le 1er septembre à 15h, ce sera votre dernier délai pour poster.]
Edelweiss L. Wintenberger
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Le combat ne trouvait pas d'issue depuis de longues minutes déjà. Certes, nous n'étions pas réellement en danger grâce à l'intervention de ma camarade aux cheveux verts qui, grâce à son arme à distance, permettait d’endiguer la moindre des attaques de la créatures, cependant, si nous pouvions endommager ce générateur à boules et l'empêcher de nous réserver le même sort grâce à nos actions combinées, je commençais à perdre en efficacité. En effet, bien que sportive, ma récente transformation en magical girl ne m'avait pas doté d'une endurance sans fond et mes mouvements se faisaient de plus en plus rares, mes coups de moins en moins rapides, mes esquives de plus en plus limites. Nous ne tiendrons pas comme ça des heures. C'était une certitude. L'avenir de notre groupe semblait de plus en plus compromis et si je ne comptais pas m'écarter du combat pour protéger ma sœur et Edelweiss, je commençais à craindre de me voir blessée avant la fin de cet affrontement.Je ne pourrais peut-être même pas me tenir la simple promesse de la protéger.. Je suis pitoyable..
C'est alors que l'espoir commençait à me filer entre les doigts qu'une explosion vint à retentir quelques mètres derrière moi suivie d'un souffle et de quelques éclats métalliques qui volèrent non loin de nous - peut-être un peu trop près de nous à vrai dire -, aussitôt, je fis un petit saut en arrière pour me dégager du contact du monstre avant de jeter un regard en arrière : il semblerait que les efforts conjugués de notre petit groupe eussent finis par porter leurs fruits et qu'une brèche soit désormais praticable dans cet océan de piques métalliques. Un choix s'offrait dès lors à moi : rester pour empêcher le monstre de se frayer un chemin et venir nous acculer plus tard ou bien rejoindre les autres pour les protéger. L'évidence était là. Je n'allais pas rester alors que mon souhait le plus profond était de défendre ma bien-aimée. Je me tournai vers mes deux partenaires avant de m'adresser au forcené à la hache.
-"Tu le voulais pour toi et bien cadeau! Switch!"
C'est sur ces paroles que je pris le chemin qu'avait emprunté mes camarades quelques minutes auparavant. Après tout, je commençais à manquer d'énergie et l'opportunité de pouvoir me reposer jusqu'au prochain piège était à prendre en considération autant que le fait que je ne laisserais jamais à Léandre le loisir de faire la cour à Weiss pendant mon absence. J'espère que c'est lui avec la hache.. Il devra se démerder un peu sans mon aide ça lui ferait le plus grand bien.. enfin si c'est lui, sinon, désolée.
Il ne me fallut que quelques instants pour rejoindre mes camarades même en marchant pour essayer de récupérer au maximum avant le prochain coup du sort. Ce dernier se présenta dès lors sous la forme de l'odieux connard arrogant de tout à l'heure qui semblait féliciter le groupe pour sa progression mais surtout sous la forme de plusieurs personnes dont certaines étaient loin de m'être étrangères.Je jetais en premier lieu un œil sur Naomi ainsi que Weiss, et si la première ne semblait pas déranger le moins du monde - du moins à première vue - par l'apparition d'un de ses amis, ce n'était visiblement pas le cas de ma camarade allemande. Si la nervosité pouvait être visible, une aura noirâtre et épaisse comme du charbon flotterait autour d'elle.. Mon regard vint se porter vers celui qu'elle observait avec un mélange de peur et de panique sans que je ne parvienne vraiment à saisir la raison de ses émotions. Était-ce un ami? Peu probable. Était-ce un ancien petit copain? Cas échéant, elle ne m'en avait jamais parlé et je m'étais toujours imaginée qu'elle n'avait jamais eu ce genre de relations. Je me promettais d'être là pour elle si les choses tournaient mal mais j'avais moi-même mes propres problèmes. En effet,je fixais mon père qui, s'offrant le luxe d'être là, n'avait eu aucune peine à me reconnaître malgré mon accoutrement. Pourquoi amener des gens innocents ici? Des otages? L'idée était loin d'être idiote mais elle allait échouer lourdement dans mon cas. Ce n'est pas que je n'aime pas mon père, bien au contraire, je dirais même qu'il m'a toujours un peu mieux comprise que ma mère, comblant la tristesse qu'il devait deviner au fond de mon cœur, par de nombreux cadeaux et par la réalisation du moindre de mes caprices cependant il est difficile d'exercer un quelconque chantage affectif sur quelqu'un qui a pris le parti de ne jamais laisser filtrer la moindre de ses émotions. Preuve en est, je crois n'avoir jamais dis à mon père que je l'aime. Est-ce si étonnant? Je ne sais pas. J'ai toujours imaginé qu'il le savait.
- Il est temps d'affronter vos peurs... ou vos amis. Il paraît que c'est aussi difficile dans un cas que dans l'autre.
Je n'eus pas le temps de me lancer dans plus de tergiversations qu'une orbe translucide vint heurter mon père tandis que d'autres réservaient le même sort à chacune des personnes réunies devant nous. Si dans un premier temps, je ne trouvais rien à faire ou à dire devant le spectacle qui s'offrait à moi, ce n'est pas par désintérêt mais simplement car les mots qui venaient d'être prononcés m'avaient clouée là. Affronter mon père? En étais-je vraiment capable? Je fixais ma rapière avec une unique pensée en tête alors que mon père gagnait en taille et qu'il se changeait en une étrange bulle de gélatine. Et si je blessais mon père? Ou pire.. L'idée me restait insupportable. Perdre mon père, ici, maintenant, de ma propre main, fêlerait à jamais mon armure, ma façade et je serais incapable de me regarder en face. Dès lors, il ne me restait qu'une seule solution.. Esquiver et fuir..
C'est ainsi que l'affrontement vint à débuter.. L'immense créature ne cessait d'essayer de se saisir de moi alors que j’enchaînais mollement les esquives, le regard dans le vague, des dizaines de pensées et de souvenirs se bousculant dans mon esprit. Que pouvais-je faire? Je me doutais bien que profiter de son caractère pataud me permettrait d'échapper aussi longtemps que nécessaire à ces étreintes mais ça ne suffirait pas à lui rendre son état normal et viendrait le mauvais où l'un de mes camarades s'en prendrait à lui, même pour me protéger. Je n'avais d'autre choix que de me lancer à l'offensive mais.. ma rapière tremblait entre mes doigts.. Non, c'est ma main qui tremblait.. Presque imperceptiblement, comme si ma façade habituelle s'efforçait de ne rien montrer.. C'est presque risible..
- N.. Nao..!
Je me propulsais d'un bond à quelques mètres de mon adversaire si familier tandis que mes pensées et mon regard reprenaient vie pour apercevoir ma camarade en bien mauvaise posture, aux prises avec le garçon de tout à l'heure - ou du moins ce qu'il était devenu. Tout se remit en ordre dans ma tête en un clin d’œil ou peut-être que mon cœur vint enfin à prendre le dessus. Mes muscles se mirent à s'animer et ma poigne sur ma garde se raffermir. Je ne réfléchissais pas et m'élança pour venir au secours de Edelweiss. Quand bien même, elle ne m'avait pas demandé de l'aide à moi. Quand bien même, j'étais toujours impuissante pour lui montrer ce que je ressens, pour affronter mon père ou lui montrer mon affection, je n'aurais aucune difficulté à la sauver, à trancher les doigts qui enserrent sa gorge. Non, personne ne lui ferait de mal. Il ne me fallut que quelques secondes pour l'atteindre et faire danser ma lame en un arc de cercle parfait qui vint la libérer de l'étreinte de la mort et de cet immonde salopard.
-"Je suis là! Il faut que te ressaisir Weiss.. Tu n'as pas le droit de céder! Tu n'as pas le droit de me faire ça! Personne ne te fera de mal tant que je serais là! Je te le jure!" lui écriais-je pour la tirer de son apparent état de choc.
Est-ce que mes mots suffirent? Je ne pourrais le dire car chaque instant de déconcentration se paye au cœur de la bataille. Un léger tremblement vint à se produire sous mes pieds et lorsque mon regard vint à trouver mon adversaire, je compris. Mon ennemi avait les bras enfouis dans le sol. Trop tard. Je n'eus pas le temps de me dérober aux deux mains qui sortirent du sol pour m'entraîner dans leurs sillages. La prise se raffermit sur ma cheville et l'instant d'après, je parcourais les profondeurs à grande vitesse, les aspérités souterraines me griffant le visage et les membres, la terre se fixant sur ma peau. Ce n'était pas le pire. Dès que je fus extraite du sol par les bras gélatineux, je fus comprimée aussitôt contre la masse, peinant à trouver de l'air, mes os et mes poumons subissant une pression horrible. Il ne fallut d'ailleurs que quelques instants pour que je sente l'un de mes bras me transmettre une douleur insupportable que je diagnostiquais aussitôt comme un os cassé.
-"Aaaaaaaaaaaaa.. Argg.. Papa.. lâche-moi.." fis-je presque en l'implorant.
Ça n'a aucune chance de fonctionner. Il n'est plus lui-même et il n'a d'yeux que pour moi. C'est ce qui a toujours été et que j'ai toujours voulu : je n'ai pas vraiment à m'en plaindre.. Ce qui me fait le plus mal, c'est de m'imaginer qu'il est conscient de ce qui arrive.. de ce qu'il fait.. J'imagine sans peine ses yeux embués de larmes à cette simple idée alors qu'il ne peut rien faire pour l'empêcher.. Mon père a toujours été un grand sentimental.. Un lot d'erreurs mais il aura fait ce qu'il a pu.. Je dois.. J'essayais de me débattre sans parvenir à m'échapper. Impuissante comme à chaque fois. Comme tout ce qui concerne ma famille. Les sentiments que j'éprouve à leurs égards comme ceux que ces derniers peuvent nourrir, à l'image de ceux de Naomi.. Je voulais protéger Weiss, j'y suis parvenue. Tout le reste n'est qu'un échec amer : je n'ai même pas pu me protéger moi-même. Je tente un dernier regard vers mes partenaires malgré l'air qui se raréfie et qui ralentit mon raisonnement et mes gestes : chacun d'entre eux est déjà aux prises avec ses démons. Je ne peux compter sur personne. Peut-être parce que je n'ai jamais laissé personne avoir le loisir de compter sur moi? Risible destin.. Si je ne peux rien faire pour moi alors.. je dois le faire pour mon père.. Naomi se chargera du reste.. Je rassemblais les dernières brides d'air qu'ils me restaient dans les poumons avant d'essayer d'atteindre une dernière fois l'esprit de mon père.
-"Tout.. Tout ira bien..Tu n'y peux rien..Culpabilise pas..Je.. Je t'aime.."
Est-ce l'inconscience ou bien un miracle mais l'étreinte sembla se défaire aussitôt.. Peut-être était-ce déjà trop tard.. Je vois une lumière douce..
Dernière édition par Melody Lawford le Lun 20 Aoû - 15:44, édité 1 fois
Rester à l'écart du combat faisait-il de moi un lâche ? J'étais le seul qui ne participait ni au combat contre le monstre, ni à l'étrange plan qui semble se mettre en place contre les pieux. J'avais l'impression de ne pas être utile, ça n'aurait probablement pas dû me surprendre, mais j'étais à peu près sûr que je devrais agir à un moment ou un autre. Si j'avais cette tenue, cette transformation, cet instinct protecteur, c'est que je devais avoir les moyens de me battre et de protéger des gens d'une façon ou d'un autre.
Le bruit de l'explosion pas très loin me fit sursauter. En tournant la tête, j'aperçus seulement un éclat passer soudainement près de moi. Du métal... Il ne me fallut qu'un clin d’œil pour apercevoir un trou fumant dans la barrière, comme si elle avait fondu... Enfin, vu le bruit, explosé. Je me demandai comment vous avez pu faire une chose pareille. Est-ce que c'est important ? Au pire, je finirais par le savoir. Pour l'instant, mon idée principale était d'avancer, de suivre et de trouver un moment où je pourrais me battre, agir, faire quelque chose d'utile, n'importe quoi. J'avançai donc parmi les premiers à travers la brèche ouverte dans le mur de pieux. Il était temps de vraiment faire honneur à la phrase faiblarde qui m'avait transformé. Tenter ma chance dans ce combat. Je n'avais pas une détermination fracassante, mais c'était déjà un peu mieux que quand j'étais entrée.
Je mentirai si j'affirmais que cette détermination n'a pas vacillé quand j'ai senti mes muscles se bloquer, ni presque flanché quand j'ai aperçu la silhouette de ma soeur. Infinity... L'idée qu'elle soit là, qu'elle soit arrivée avant moi, ne faisait que renforcer mon image habituelle. Elle était arrivée avant. Forcément. Elle faisait toujours tout mieux que moi. Mais soudain, j'entendis vraiment les mots de l'homme flottant. Il les avait... ramenés ici ? Etais-je... vraiment venu de moi-même, sans qu'elle ne me dépasse, sans qu'elle me double ? Mon coeur se serra. non, ça me semblait difficile. Improbable, inimaginable. Et pourtant, ce fut elle et non moi qui fut frappée par la boule blanche. Ce fut elle et non moi qui commença à grandir, à se transformer. Je plissai les yeux pour résister à la violence de la lumière qu'elle dégageait. Infinity. Parfaite. Imperturbable. Lumineuse. Cette transformation l'avait cernée parfaitement. Mais elle n'était pas parfaite. Elle s'était faite capturer. Changer en monstre.
Ce devait être la première fois depuis une éternité que je sentais un soupçon de confiance. Je serrai les poings sur mon sceptre. J'ignorais ses pouvoirs, mais ça n'avait pas d'importe. J'avais été plus malin qu'elle, j'étais là en tant que héros de mon plein gré et non en tant qu'obstacle soumis à la volonté d'un autre. Qu'importe si un instinct anormal m'avait poussé en avant. C'était moi, en position de force. La dernière fois que je l'avais été par rapport à elle, c'était quand...
Je levai les yeux et réussis à apercevoir autre chose que la lumière qu'elle dégageait. Une partie plus sombre au niveau de la gorge. Je l'étranglais dans mon enfance. Etait-ce pour ça ? Devais-je frapper à la gorge ? L'idée de la blesser gravement m'effrayait un peu, mais ce ne serait pas la première fois que je m'en prenais à elle. Ca serait simplement la première fois que je le faisais avec une autre raison que la jalousie. Son poing s'écrasa à côté de moi. Beaucoup trop loin mais, pourtant, je ressentis une violente onde de choc qui me repoussa en arrière, et une douleur à l'estomac. Evidemment. Naïf que j'étais de croire qu'Infi pouvait rater sa cible. De croire qu'elle pouvait rater quoi que ce soit. Inutile, donc, d'essayer d'esquiver ses coups : ils me blesseraient sûrement quand même.
Je me précipitai en avant au coup suivant, qui frappa assez loin à ma gauche. Mes jambes manquèrent de lâcher sous le violent tremblement qui les secoua, mais je bifurquai au dernier moment. profiter de l'onde de choc pour prendre de l'élan. J'aurais pu l'atteindre. j'étais presque à son niveau quand je sentis quelque chose se refermer autour de ma jambe. Elle ne pouvait pas frapper à côté éternellement. Je m'agitais un peu. Peu importe si je ressemblais à un ver qui bougeait dans tous les sens, personne ne me regardait. Et puis je la sentais serrer. Mon os me faisait déjà mal. Aucune foutue phrase magique ne venait m'aider ? C'était bien la peine d'avoir des pouvoirs. Je tirai d'un coup sec sur ma jambe, sentis quelque chose craquer. J'espérai ne pas m'être cassé un tendon ou froissé un muscle, mais je n'avait pas le temps pour ça. Elle était derrière moi. beaucoup plus grande que moi, mais j'avais un sceptre dont j'ignorais encore l'utilité. je n'irais pas jusqu'à le lancer, mais je me retournai pour frapper violemment son genou avec. Aucun effet. C'était comme si le coup avait glissé sur elle sans même l'effleurer. Elle, par contre, m'envoya en retour une gifle beaucoup trop puissante qui me projeta à terre. Un miracle que je n'ai pas lâché mon sceptre sous le choc.
A la gorge et uniquement à la gorge, donc. Compris. J'en avais presque oublié les autres. je ne voyais plus rien, avec toute la lumière qu'elle m'avait lancée. Ma vision était obscurcie, mais cette douleur aux yeux ne durait pas longtemps, s'estompait au bout de quelques secondes. Des secondes qui étaient probablement ma seule chance de la voir assez pour frapper. Je gardai mon sceptre en main. C'était ma seule idée. Pendant qu'elle avançait, avant qu'elle amorce un coup impossible à éviter. Elle était trop grande, je ne pouvais pas la faire tomber, et je ne faisais pas vraiment confiance à mes capacités de saut pour que ma main touche à sa gorge. Mais avec le bout du sceptre, peut-être... Je courrai dans sa direction avec une vitesse impressionnante, probablement un autre cadeau de cette apparence, puis je sautai; En priant pour que ça marche. Et je sentis mon arme de fortune frapper quelque chose. Frapper. Pas glisser. Je priai pour avoir toucher ma cible.
Quand ma vision retrouva un aspect un peu plus normal, je vis qu'elle était à genoux. blessée ? peut-être. Accessible à mains nues, en tout cas. Je mis un moment à réaliser. A y croire. J'avais... gagné. Contre elle. Un léger sourire s'esquissa sur mes lèvres avant que je ne me reprenne. Elle n'était... probablement pas complètement vaincue. juste sonnée. Je pris une grande inspiration avant de frapper à la gorge d'un coup de poing. Une fois. Deux. Trois. Jusqu'à ce que je sente quelque chose craquer, comme si je frappais de toutes mes forces dans un vase d'argile. Deux coups de plus et la brisure. Je sentis le craquement sous mes phalanges. Et d'un coup, la lumière diminua. Disparaît. Et c'est ma sœur qui se trouvait à côté de moi. la vraie, la normale, la trop parfaite pour être réelle, celle que je ne battrai jamais. Assommée, ou endormie, tant qu'elle respirait, c'était l'essentiel.
C'est à ce moment seulement que je remarquai une petite lueur bleue sur mon sceptre, probablement éclipsée jusque là par la brillance infernale du monstre qui avait remplacé Infi. Pourquoi donc ? Je fronçai les sourcils. Mais aucune idée ne me vint. Peut-être mon pouvoir s'activait-il seul ? Mais j'aurais aimé savoir de quoi il s'agissait. Je regardai autour de moi. On était partis sur autant de monstres que de personnes... combien en restait-il ?
J'aurais dû hésiter plus longtemps avant de franchir cette brèche que nous avons ouverte. J'aurais dû rester en arrière, j'aurais dû reculer. Mais je l'ai suivie. J'ai suivie la fille avec laquelle j'avais creusé cette ouverture et j'ai fini par me retrouver en tête l'espace d'un instant, avant qu'on se retrouve à nouveau figées. Le retour de cette sensation, le retour de ce type, ça n'a rien d'agréable. Pas plus que ses compliments ne sont amicaux. Pas plus que son histoire de cadeau n'est rassurante. J'ai envie de le frapper, mais je ne peux pas bouger. Je ne supporte pas de voir sa sale petite tête prétentieuse aussi près de moi et de ne pas pouvoir lui faire regretter l'audace de venir me narguer. Et puis un portail s'ouvre. Et tout disparaît.
Non. Non, non. Tout le monde sauf lui. Il m'a regardée. Il m'a regardée, je l'ai vu. Ne me regarde pas. Ne pose pas les yeux sur moi. Tu avais disparu. Tu étais parti. Sûr de m'avoir tuée. Effacé pour toujours. C'était... c'était... Il est là. Assez loin, trop près, toujours trop près tant qu'aucun mur, aucune ville ne nous sépare. J'entends un claquement sur le sol. Le bruit de quelque chose qui tombe à côté de mon pied. Je sens les tremblements qui remontent de mes mains, le long de mes bras. Je ne peux pas croire qu'il est là. Je refuse de croire qu'il est là. Ne me regarde pas, ne me regarde pas, ne me regarde pas, ne me regarde pas, ne me regarde pas.
Je recule. Un pas en arrière, un mouvement instinctif. Dérisoire. Je ne peux pas lui échapper. J'ai cru que je pourrais, mais il revient toujours. Toujours. Mes mains s'accrochent à mes cheveux alors que je me replie sur moi-même. Cacher mon visage avec mes bras. Comme si ça changeait quelque chose. Je sens des mèches céder sous la force de mes doigts. Comme avant. Non. Non, n'avance pas. Reste où tu es, ne m'approche pas ! J'ai envie de hurler, mais je n'ai pas de voix. Pas de force. Pas de capacité de mouvement pour autre chose que des réflexes enfouis qui reviennent. Un simple pas dans ma direction, sans même qu'il me regarde, et c'est comme si on venait de me lancer un seau d'eau glacée à la figure. J'ai trop mal. Trop peur. Il sait que je suis vivante. Il sait que je suis vivante, il va revenir. Même la mort ne m'en a pas débarrassée. Il m'a vue. Il m'a vue, c'est trop tard. Recule ! Recule, recule, recule...
La bulle blanche qui l'atteint traverse à peine mon champ de vision. Juste assez pour que je me rendre compte que mes yeux me brûlent autant que mon cœur et mes poumons. Que ma respiration est devenue anarchique, incapable de suivre le rythme des événements. Je ne veux pas rester ici. Je ne veux pas. Je ne peux pas. Pas avec lui. Pas ça. Tout sauf ça. Pourquoi est-ce que vous l'avez ramené ?
Je serre mes bras contre moi comme si ça changeait quelque chose, mais il regarde à nouveau dans ma direction. Chacun de ses regards posés sur moi est comme à coup chauffé à blanc en plein coeur. Une main trop insistante. Une balle dans le dos. Une ombre sur ma vie. C'est ce qu'il a toujours été. L'ombre qui m'empêchait de vivre, l'ombre qui m'empêchait d'avancer, l'ombre qui m'avait changée en fantôme bien avant ma mort. Est-ce si surprenant que ce soit ça qui m'apparaisse, maintenant ?
J'ai beau savoir, au fond de moi, qu'il a été changé en monstre par le type qui s'amuse à nous détruire pièce par pièce, tout ce que je vois en regardant cette ombre avec son visage, ce sont mes propres cauchemars. Mes jours, mes nuits, mes semaines d'angoisse à le savoir proche, à voir une ombre furtive et insaisissable derrière chaque arbre, chaque muret, chaque rideau. Les fils du marionnettiste qui manipulait ma vie à sa guise. Je suis trop tétanisée pour bouger. Même quand il s'en va flotter plus loin de moi. Même quand il se fond dans les ombres au sol. Même quand je perçois sa présence derrière moi. Même quand je sens quelque chose glisser sur ma peau. Ne me touche pas. Je t'en supplie, ne me touche pas. Je veux juste... ... juste...
La ligne sombre qui passe sur mon ventre et se resserre autour de moi me tire un haut-le-coeur. Ramène avec elle le souvenir de ses doigts sur ma peau. La sensation de dégoût qui me prenait aux tripes à chaque fois que je repoussais ses mains et à chaque fois qu'elles revenaient, doucereuses et insistantes. J'en sens une autre passer un peu plus haut, juste sous ma poitrine. Accentuer ce décolleté qui me rendait déjà trop vulnérable. Je vois des fragments de fumée courir sur ma peau. Il n'y a que celui qui m'enserre, qui est matériel, mais pourtant je peux sentir les autres. Des caresses intangibles, qui appellent à elle des plus anciennes. Tant de fois j'ai senti ses doigts sur ma peau. Essayer de glisser sous mon t-shirt. Effleurer mes épaules en glissant discrètement une bretelle. Les souvenirs remontent et les nausées avec. Les larmes, la terreur sourde au creux de mon ventre. J'avais cru y échapper. Le filament de fumée que se serre autour de ma gorge me montre à quel point j'avais tort. Celui qui s'enroule autour de ma cuisse aussi. Ombre ou pas, je sens son corps contre mon dos. C'est contre lui qu'il me serre, avec ses bras trop insaisissables, trop nombreux, aussi, forgés dans la fumée informe. Je vois son visage dans un coin de mon champ de vision. J'entends le son de sa voix, un "tu es à moi" à peine murmuré, sans savoir si c'est un souvenir qui remonte ou bien lui qui a prononcé ces mots. Je n'aurais jamais dû venir. Jamais...
Je vais mourir. Une deuxième fois. Des mains de la même personne. J'ai été ramenée à la vie pour qu'il me tue encore une fois. Comme si son destin était de me tuer. Je n'ai même pas la force de me débattre. Même pas l'énergie. Je sens mon souffle qui me quitte à mesure qu'il resserre la pression sur ma gorge. Sur ma poitrine. Sur mon ventre. Il peut me briser les côtes. Il peut m'étrangler. Il peut me couper en deux. Qu'il le fasse. Tout, tout sauf la sensation de sa peau sur ma cuisse et ma poitrine. Tout sauf le souvenir de ses mains sur moi. Tout sauf le souffle que je sens à mon oreille à mesure qu'il me serre contre lui. Je préfère mourir encore une fois que de sentir ses mains sur moi.
Ce gros tas commence sérieusement à m'échauffer. On a beau le tenir en respect avec l'espèce d'armada bancale qu'on a constitué, ce truc a l'air intuable. Le moyen le plus rapide et efficace que je vois, ça serait encore d'aller en plein dans sa bouche pour le dégommer de l'intérieur. Mais le suicide ça m'intéresse pas tellement. Pendant qu'on se démène pour empêcher les diverses boules explosives, gluantes et peut être autre conneries de nous frapper dans la gueule, le reste du groupe essaie d'ouvrir un passage à travers les pieux qui ont manqués de m'empaler. S'il le faut, on a qu'à se servir des boules explosives du monstre pour se frayer un chemin, ça peut marcher. Encore faut-il que cet abruti réussisse à viser correctement, parce que là c'est pas gagné.
Mine de rien, ce combat commence à fatiguer, c'est que sa pèse lourd une hache. Si bien que je préfère la troquer contre une lance, plus légère et qui m'offre une plus grande portée pour dégommer les projectiles. Mais j'aimerais bien que ça avance, sinon je vais commencer à péter un câble.
Suffit de demander pour que j'entende un bruit d'explosion derrière moi, et un rapide coup d’œil m'indique que la barrière de métal a été brisée, et assez étonnamment aucun éclat n'a manqué de tuer qui que ce soit. Reste plus qu'à évacuer l'endroit, aucune chance que le monstre puisse nous suivre; Mais ça veut dire que l'enfoiré va encore rester en vie. Va falloir lui régler son compte un jour, sinon je sens qu'il va revenir. On s'en occupera plus tard. Je laisse les autres passer la barrière de métal en repoussant les boules qui viennent dans notre direction, avant de m'engouffrer en dernier dans l'ouverture. Et tout compte fait, j'aurais du rester me battre contre monsieur débile.
Ça aurait été beaucoup plus sympa que de me faire figer par l'enfoiré de tout à l'heure, qui est bien entendu revenu pour nous narguer. Comme si une fois ne suffisait pas. Son sourire narquois me donne l'envie de le frapper très fort dans la tronche et faire passer ses dents par son œsophage. Mais bien évidemment, il se protège en nous empêchant de bouger. Et apparemment, il a des "cadeaux" pour nous. Et je suis pas certain d'apprécier le mien.
Différentes silhouettes apparaissent dans ce qui semble être des portails, mais une seule attire mon attention. Et me bloque totalement. Plus de pensées, plus d'émotions autorisées. Sans quoi je craque.
Complètement déboussolée, comme si elle ne savait pas ce qu'elle fait ici. Ses yeux verts expriment de la terreur, celle de se retrouver dans un endroit totalement inconnu. Et quand ce regard croise le mien, je ne peux m'empêcher de faire un pas en avant. C'est pas possible, pas ici. Comment... comment cet enfoiré a-t'il pu la trouver?
Ça fait longtemps que tu ne m'as pas rendu visite... Tellement que j'ai du faire le voyage moi-même.
Ne l'écoute pas. Ce ne sont que des conneries. Des putains de mensonges. Ce n'est pas elle. Elle lui ressemble, mais... ce ne peut pas être elle. Et ce qu'il se passe devant mes yeux, cette transformation en une...abomination me fout dans une rage terrible. Il a osé. Ce type a osé se servir de mes sentiments, verrouillés à quadruple tour contre moi.
Avec un cri de rage je récupère ma hache et fonce droit sur la monstruosité qui a le visage de ma mère. Même si je dois traverser un océan de sang, je buterai moi-même le responsable.
[Je précise que les paroles sous-lignées sont en espagnol]
Pendant que nous mettions le monstre en échec, sans parvenir à le vaincre, l'autre partie de notre groupe parvins à ouvrir un passage dans la barrière de piques. Magical Berseck, l'escrimeuse et moi l'avons alors retenu un peu plus, le temps que tous les autres passent l'obstacle. Je le franchis à mon tour, me retournant pour couvrir le duo. Je trouvais que nous avions manqué de cohésion, tous les trois, mais que nous nous en sommes quand même bien sortis. Je restais en arrière, m'inquiétant quand même que le monstre nous laisse partir comme cela, alors qu'il pouvait nous bombarder par dessus l'obstacle qui l'empêche de nous poursuivre.
La raison en fut évidente quand nous arrivâmes dans une grande salle, accueillis par le "majordome". S'il ne nous paralysa pas cette fois-ci, c'était car il n'était pas seul. Un nombre de monstres étaient en retrait derrière lui, un nombre aussi important que notre petite compagnie.
- Vous êtes passés. Intéressante combinaison, le chaud et le froid... je suis presque déçu de ne pas pouvoir m'en servir. Comme vous avez réussi à passer, je vais vous faire un petit cadeau. Trois fois rien, je suis sûr que vous allez apprécier.
Je me mis en garde en voyant son "cadeau" avancer. Je reconnu aussitôt mon bienfaiteur, maître Gustadores. Je déglutie un peu, craignant de comprendre ce qui allait arriver. Je ne reconnu aucune des autres personnes mais je notais la ressemblance de quelques-uns avec des gens qui m'accompagnaient.
- Ils n'ont pas tous été faciles à trouver, vous savez. J'ai même dû entrer dans des hôpitaux et des prisons pour certains, alors j'espère que vous êtes reconnaissants. Il est temps d'affronter vos peurs... ou vos amis. Il paraît que c'est aussi difficile dans un cas que dans l'autre.
Il disparu alors, pendant que les neuf personnes devant se transformèrent. Je sentis le froid m'envahir un peu en voyant la peau de maître Diego se verdir, des piquants pousser sur sa peau et ses bras se changer en espèce de fouets végétaux. Par Dieu, comment est-il possible ? Je savais sa vraie nature, il me l'avait révélée avant de m'envoyer dans cette école, qu'il avait lui-même fréquenté dans sa jeunesse. C'était un ange, pas une espèce de créature végétale.
Je fus donc surprise par son attaque, son fouet qui me frappa violemment à l'épaule, me faisant reculer. Je grimaçais, levant mon arme vers lui, hésitant avant d'appuyer sur la gachette, ce qui lui permit de me porter un second coup.
"Et bien Tsume, est-ce ainsi que l'on t'a apprit à protéger les autres ? Ceux que tu aimes ?"
"Maître, je ne aah"
S'avançant vers lui, il me porta coup. J'avais du mal à reconnaître en lui le doux et gentil homme qui m'avait accueillit dans l'orphelinat qu'il avait crée. Cet homme qui aimait s'occuper de son grand jardin fleurit et qui pronaît la diplomatie avant tout. Certes, il nous avait appris à nous battre, à nous défendre, mais aussi dans un but noble, jamais par égoïsme.
"Maître ? Si je suis ton maître, tu devrais m'obéir, tuer tes amis, me supplier à genoux pour ne pas mourir."
"Jamais, ce n'est pas ainsi que vous nous avez appris à vivre !"
Prenant mon courage à deux mains, serrant les dents et retenant les larmes qui me venaient aux yeux, je levais mon arme vers lui, tirant dans sa direction mais l'effleurant à peine. Cela sembla l'énerver encore plus et je dus esquiver son attaque, reculant d'un petit bond, me déplaçant sur le côté, sautant contre le mur pour faire un saut acrobatique. Ses attaques étaient rapides et ne me laissaient pas le temps de riposter.
"Oui, c'est cela, danse, danse. Tu as toujours aimé cela ! Mais combien de temps tiendras-tu ? Après, j'irais aimé les autres à tuer tes amis. Ce sera une belle vengeance pour ceux que tu as oublié, comme Garcia ou ta famille de déchets "
Je fus choquée par ses propos, si loin de ceux que j'avais entendu de sa part, de la compassion qu'il avait eu à mon égard. Je profitais qu'il tente de me toucher dans les airs pour me laisser tomber au sol, faisant un grand écart pour pouvoir esquiver son attaque suivante tout en tirant, le touchant légèrement à la hanche. J'avais décidé d'agir comme si ce n'était pas lui, pour les autres. Pour aller les aider ensuite contre leur cauchemar. Je pleurais légèrement en me relevant, tirant encore alors qu'il reculait, touché à un bras cette fois. Il le laissa pendre au sol, se protégeant de son autre "fouet" à qui il avait rendu son apparence de bras. J'avançais jusqu'à n'être qu'à un mètre de lui, mon habit légèrement déchiré là où il m'avait frappé. J'avais des écorchures aux endroits où les épines du fouet avaient touché ma peau et même un léger filet de sang sur ma joue gauche.
"Vous n'êtes pas lui, jamais maître Diego n'aurait tenu de tels propos !"
"Le penses-tu vraiment ? Alors vas-y, tire, tue moi !"
A ma surprise, il se redressa, le visage si doux de mon mentor devenant bien visible, dans l'axe du viseur de mon pistolet mitrailleur. Je n'avais qu'à presser la détende de mon arme et ce serait terminé. Je déglutis toutefois, sentant ma main trembler légèrement. Je n'avais jamais tué jusqu'à présent. C'était la première fois que je me battais sérieusement avec une arme à feu, pour protéger la vie, des camarades. Et je devais Le tuer pour ça ?
Il profita de mon hésitation, de l'oubli de son fouet qui traînait au sol. D'un geste brusque, il l'utilisa, le faisant se redresser d'un coup sec qui me frappa au bras. S'il ne déchira rien, il fut assez fort pour me faire lâcher mon arme. Il continua son assaut, me frappant du pied en plein ventre, profitant de la surprise et m'envoyant valser au sol. Je me tournais et parvint à esquiver son coup suivant et à reculer. Tentant de me relever, je sentis son fouet, l'un puis l'autre, m'attraper, m'enlacer.
"Et bien, je prend cela comme la preuve que tu sais la vérité. Tu me dois d'être ce que tu es et j'ai décidé que le mieux pour toi, c'est la mort. Regarde tes amis une dernière fois et prépare toi à aller en Enfer Tsume !"
Je serrais ma main libre au sol, criant alors qu'il me serrait dans ses bras végétaux avec plus de force, alors que les épines s'enfonçaient un peu plus en moi. Il me souleva et me projeta sur le sol, manquant m'assommer.
"Maître, je vous en pris, redevenez vous même !"
Je l'implorais, oui, incapable de lui faire du mal. Un instant, je crus qu'il m'écoutait, sentant le pression se faire moins forte mais il éclata de rire, le second fouet revenant autour de moi, serrant aussi mon cou, sans réellement chercher à m'étrangler mais plus à m'y faire saigner. Je compris qu'il voulait me tuer lentement, à petit feu. Que je sois la dernière à mourir. Je tentais de me débattre, mais il accentua encore la pression, ses "tentacules" devenant plus rigides, plus durs. Je criais en sentant les épines s'enfoncer d'avantage.
Désespérée, je tournai la tête pour voir si quelqu'un pouvait m'aider. Les autres étaient tous à une dizaine de mètres de moi, au moins, plus avancé dans la salle. Le combat m'avait amené près de l'entrée, du couloir par lequel nous étions arrivés. Je ne vis qu'une seule de mes camarades dans mon champs de vision, à travers les jambes de mon bourreau, et objet à porté de main. La blonde avait la robe bleue et le noeud rose. Elle était entourée d'une espèce de fumée et prisonnière de cette étreinte. Je compris, bizarrement, que cette fumée devait être son némésis, qu'elle était incapable, comme moi, de la vaincre, de résister à ce qu'il lui faisait subir. Je tendis la main, saisissant l'objet, mon arme, et le pointant dans la direction de maître Diego.
"Oh, tu tentes quoi, là ? De me tuer ? Et bien essaye si tu t'en crois capable."
Il éclata de rire, estimant, à raison, que j'en étais incapable. Oui, je méritais de souffrir pour avoir pointer mon arme sur lui. Je lui souris, malgré la douleur, répondant sur le ton le plus fière dont j'étais capable dans cette situation périlleuse.
"Je fais... ce que vous m'avez ... enseigné.. maître.."
J'abaissais mon arme et je tirais, entre ses jambes. Ma balle magique toucha sa cible, en pleine tête. Je fis la fumée comme éclater à ce niveau, se dissipant du corps de la fille que ce monstre là tourmentait. Finalement, peut-être était-ce ainsi que nous devions faire ? Laisser les autres vaincre l'ennemi qui nous a été attribué. Je ne sais pas mais je hurlais en sentant le pied épineux s'abattre sur ma main, me forçant à lâcher mon arme, envoyant ce dernier contre un mur, trop loin de moi.
"Cela ne m'amuse plus ! Prépare toi à mourir, chienne !"
Alors seulement, il commença à serrer mon cou, à m'étouffer, à percer la peau sous ma tête avec les petites épines du bout de son "fouet". Je me retins de crier, désirant m'adresser une dernière fois à lui, tant que je le pouvais, avec la plus grande sincèrité, avec ton mon coeur.
"Maître je.. merci pour ce .. que vous avez.. fait... pour moi. Je.. je vous par pardonne..."
Je commençais à avoir du mal à voir, à respirer. Je sentais le sang dans ma bouche, le mien. J'allais probablement mourir mais au moins avais-je pu sauver l'un de nous.
Léandre n’était pas certain de ce qu’il faisait. Mais en vérité, avait-il le choix ? Décidé à ne pas se tourmenter afin de se concentrer, le jeune homme cessa de réfléchir pour être prêt à utiliser son bouclier. La chaleur qu’avait propagée Edelweiss était assez insoutenable pour un mortel, et pour lui. Il ne savait pas comment l’inconnue en dentelles faisait pour ne ressentir aucunement la chaleur incandescente, presque infernal, qu’avait produit l’allemande. Ou alors était-ce seulement lui qui était faible ? Il entendit l’invocation silencieuse de la demoiselle près de lui mais n’y ferait aucun commentaire. Ses yeux et ses pensées étaient concentrés sur son arme et son pouvoir.
Une sorte de blizzard sortit du bras de l’inconnue pour frapper les pics de métaux, les recouvrant d’un voile cristallin tel des stalactites de glaces. Léandre regarda les pieux se fendre progressivement, tel un œuf prêt à éclore. Le froid que créait la jeune fille avait quelque chose de familier pour lui ; les forêts enneigées de son pays. Les pieux lui semblaient alors être des lacs gelés à l’approche du printemps, où il ne fallait pas marcher sous peine que la glace ne cède sous nos pieds et que nous nous noyons. Ne pas se noyer … rester sur le chemin …
L’inconnue retira son bras alors que tous les pieux se mirent à exploser. Le regard azur de Léandre s’ouvrit en grand et son bouclier s’activa aussitôt. Les débris firent de puissants ricochés sur le voile argenté de sa barrière, certains débris allèrent derrière lui. Instinctivement, Léandre regarda le cheminement du métal, espérant que personne ne se prenne un bout de métal par le ricochet des débris. Lorsque la tempête tranchante cessa, le jeune homme abaissa sa barrière et regarda ses partenaires l’une après l’autre. L’inconnue avait mit ses avant bras devant son visage, alors qu’Edelweiss avait fermé les yeux. Léandre émit un léger soupir avant de tendre son sceptre vers le chemin créé. Son arme se mit à luire avant que son cadran ne se désassemble, flottant dans l’air en centaine de morceaux et de venir se former au bout du bâton en une flèche dorée aux motifs rappelant sa forme d’origine afin de se transformer en une sorte de lance qu’il utilisait pour le corps à corps.
Gentleman ou suicidaire, Léandre ouvrit la marche entre les pieux brisés encore fumant. Mais en marchant, le finlandais sentit un élancement sur sa coté gauche. Toujours en marchant, il regarda l’endroit qui lui donnait cette douleur. Un morceau de métal dépassait de son vêtement. L’adolescent serra les dents et retira d’un geste vif l’objet de sa plaie. Il retint un râle et lança le morceau sur le coté avant de poser sa main sur sa plaie. Il ne savait pas si c’était profond, mais se disait que s’il ne l’avait pas sentit sur le coup, alors tout allait bien. Léandre avançait lentement dans le couloir, une main tenant son arme et l’autre sur sa blessure pour apaiser la douleur (ou la cacher ?)
Finalement, le groupe arriva dans une pièce. Une grande pièce. Les grandes pièces vides et silencieuses n’étaient jamais bon signe, n’est-ce pas ? Et un être absolument pas désiré fit irruption dans la pièce. Le même visage fourbe et hautain que tout à l’heure faisait face au groupe, et comme tantôt, il les immobilisa.
_ Vous êtes passés. Intéressante combinaison, le chaud et le froid... je suis presque déçu de ne pas pouvoir m'en servir.
Cette chose se mit à venir vers les deux filles qui ont brisé les pieux. Léandre le suivit du regard. Bien qu’il ne pouvait pas bougé, il essaya d’analyser le personnage en face de lui. Qui pouvait-il être ? Pourquoi s’amusait-il a les narguait ? Avait-il un but derrière ? Avait-il un point faible ? Trouver une faille. Réfléchis Léandre. Rend toi utile et réfléchis ! Qui était cet homme ? Comment l’arrêter ? Comment ? Comment ?!
_ Comme vous avez réussi à passer, je vais vous faire un petit cadeau. Trois fois rien, je suis sûr que vous allez apprécier.
Soudain, des sphères se mirent à luire et des personnes apparurent, comme téléporté. Dans le lot d’apparition, une personne attira les yeux azur du magical. C’était une demoiselle avec de très longs cheveux blonds, comme des filets d’or, coiffé en queue de cheval. Les derniers rayons du portail firent luire sa chevelure tel un soleil éblouissant. Une mèche tombante sur son œil droit offrait à son visage une étonnante douceur. Un visage clair où étaient posés de fins yeux ambrés, presque aussi dorés que ses cheveux, encadrés d’un fin mascara aux paupières poudré d’un noisette clair et brillant, faisant davantage briller son regard. Ses lèvres avaient un voile rosé comme les pétales d’une camomille. Elle avait une silhouette fine et allongée, portant une charmante robe lilas centré pour accentué sa taille et lui donner des formes. Elle avait d’épaisse kuoma qui lui arrivaient en dessous de ses genoux et laissant donc voir un peu de ses collants. Elle portait un manteau ouvert sur sa robe, laissant tout de même ses mains laiteuse nues où un vernis rose pastel affinait ses délicats doigts. Elle avait les traits des pays nordiques et ses vêtements chauds trahissaient son lieu de vie. Le jeune homme expira d’étonnement, une interrogation à peine audible, même pour lui :
_Serah ?
_ Ils n'ont pas tous été faciles à trouver, vous savez. J'ai même dû entrer dans des hôpitaux et des prisons pour certains, alors j'espère que vous êtes reconnaissants.
La belle regardait le groupe de magical, les inspectant rapidement, avant de regarder les personnes près d’elle, serrant et levant ses mains vers sa poitrine au cas où elle devrait se protéger, n’était pas une adepte de la fuite. Elle était certaine que sa bague à sa main droite ferait très mal si elle devait donner un coup à quelqu’un, bien qu’elle comprit rapidement que toute les personnes à ses cotés étaient aussi perdues qu’elle.
_ Il est temps d'affronter vos peurs... ou vos amis. Il paraît que c'est aussi difficile dans un cas que dans l'autre.
La demoiselle à la longue chevelure dorée se tourna de nouveau vers le groupe de magical, ses yeux ambrés allèrent finalement se poser sur le finlandais. La demoiselle plissa doucement son regard en le scrutant. Bien que le visage du héro était entièrement caché à part ses yeux, sa carrure, sa posture, et son regard, bien qu’il soit azur, lui rappelait un être qui était cher à son cœur. Et elle était certaine que c’était lui, leur êtres mutuelle se reconnaissaient. Les yeux de la belle s’écarquillèrent de surprise et sa voix cristalline s’éleva dans une inspiration :
_Léand- ?
Coupée dans son appel par une boule qui vint lui percuter le ventre, Serah se plia en deux. Peur ou douleur ? Léandre ne se posa pas mille questions que son bras se tendit instinctivement vers son amie alors que ses jambes s’apprêtaient à courir vers elle, libérés de l’emprisonnement de leur ennemi :
_SERAH !!
Mais fit-il deux pas que la finlandaise et tout les « invités » se changèrent en d’énormes monstres. Leurs tailles doublèrent alors que leurs corps se modifièrent pour devenir des atrocités, gardant tout de même leur visage et quelques caractéristiques physiques. Léandre était figé sur place. Il avait l’impression qu’on l’avait vidé de tous ses organes, que tout son corps avait cessé de fonctionner. Ses yeux étaient horrifiés. Qu’avait-il fait à Serah ?
Durant sa transformation, la demoiselle se tordait de douleur, grandissant alors que son bras droit se changeait en clavier et ses cheveux se collèrent, tirant sa tête vers le sol, comme si la pointe de sa chevelure pesait des tonnes, son corps semblait s’allonger d’avantage. Ses cris devinrent une gamme stridente au fur et à mesure. Puis, cela cessa et elle regarda Léandre avec des yeux vitreux. Inexistant. Absent.
Bien que les huit autres personnes arrivés avec la finlandaise se transformèrent également, Léandre ne regardait que son amie. Effondré … Pourquoi elle ? Elle n’avait pas mérité d’être amené ici et de se transformer en une abomination. Elle a toujours était droite et bienveillante. C’était le genre de fille qui avait le cœur sur la main. Elle a toujours été là pour lui, depuis leur enfance. Même s’il était froid, même s’il pouvait être méprisant et égoïste, elle sait qui il est et a toujours été là pour lui malgré tout. Léandre était perdu, ses jambes avaient du mal à porter son corps alors que son regard devint de plus en plus abattu.
_ Miksi sinä ? ...(Pourquoi toi ?)
En guise de réponse, la transformée pencha doucement la tête sur le coté, son regard vitreux lui donnaient des airs de poupée maléfique. Puis, elle porta sa main à son clavier et se mit à jouer une symphonie. Chaque note qu’elle pressa envoya des aiguilles. Surpris, Léandre activa son bouclier un peu tard et se prit une aiguille dans l’avant bras. Une douleur se propagea de l’endroit touché. La pluie piquante cessa et le jeune homme abaissa sa barrière. Il regarda l’aiguille plantée à son bras et la retira rapidement avant de soulever sa manche pour comprendre la douleur que pouvait procurer une simple aiguille. Sur son bras, se trouvait une plaque rougeâtre et fripé comme si le jeune homme s’était brulé au 3e degré. C’était douloureux mais surmontable. Il avait observé qu’une des aiguilles avait créé une explosion en ricochant sur son bouclier. Il ne fallait pas être savant pour comprendre que les aiguilles avaient des propriétés différentes plus ou moins dangereuses. Il devait être vigilant au cas où une des aiguilles serait paralysante, ou empoisonné. Léandre garda son arme sous sa forme de lance. Elle serait plus utile vu que cela semblait être un combat à un contre un.
Voyant que ses aiguilles étaient vaines, pour le moment, Serah secoua la tête et ses cheveux, devenus souples et fermes tel un fouet, allèrent fendre le jeune homme en deux, ce dernier se baissa pour esquiver le premier coup, mais la demoiselle semblait être décidé à l’éliminer et fit un autre mouvement qui fendit le torse du jeune homme en diagonale. Ce dernier prit l’étrange arme de manière violence qui l’envoya valser cinq mètre plus loin, retombant négligemment sur le sol. Serah en profita pour jouer sur son clavier et des aiguilles filèrent sur le magical. Léandre roula sur lui-même pour les esquiver, mais une aiguille réussit à se planter sur sa cuisse. La douleur était inexistante. Mais, toute sa jambe semblait ne plus exister. Léandre retira rapidement l’aiguille et prit son arme. Ce qu’il craignait arriva ; une aiguille paralysante. Il utilisa son arme pour se relever et faire face à son adversaire, même si, avec seulement une jambe pour appuie, cela serait plus difficile. Il ne savait pas combien de temps durerait les effets de cette attaque, mais espérait que sous sa forme de magical, cela serait moins long que s’il était humain.
Serah ne bougea pas de sa place, consciente qu’elle serait très mal à l’aise au corps à corps, et utilisa ses cheveux-fouet pour mettre un nouveau coup à son adversaire. Malin, Léandre para le coup avec son arme. Avec habilité et rapidité, le jeune homme agrippa la chevelure devenue fouet, l’enroulant autour de son bras et prit appuie sur le sol pour garder fermement cette arme avec lui, empêchant la demoiselle de l’attaquer par cette occasion. Il pouvait la manipuler pour la faire bouger et donc l’empêcher de jouer correctement de son piano maléfique.
_ Serah ! Se on minä ! Kuuntele minua !(C’est moi ! Ecoute moi !)
Serah arrêta de s’agiter et le regarda. Son visage s’adoucit, mais ses yeux restèrent vitreux. Elle se pencha doucement sur le coté avant qu’elle n’ouvre la bouche. Puis, elle se mit à chanter. Sa voix était claire et belle, sa voix était la sienne, c’était celle de son amie. Et cette chanson … Cette chanson … c’était une des chansons qu’il avait écrit avec Jade …
Le jeune homme desserra sa prise, choqué. Il ne pensait pas entendre de nouveau cette chanson, surtout venant de sa meilleure amie. Elle savait que tous les souvenirs de Jade lui étaient douloureux, comme ouvrir une plaie mal cicatrisée. Il se rappelait alors les moments passés tout les trois, les concerts, les spectacles mais aussi et surtout, comment Jade lui avait tourné le dos sans se retourner. Comment elle avait pu balayer des années d’amitiés et de complicités. Comment sa meilleure amie, votre sœur, pouvait vous abandonner sans l’ombre d’un regret. Comment en était-il a ne plus s’ouvrir aux autres … Son adversaire profita de sa confusion pour faire un mouvement de tête et reprendre son fouet. Elle en fit un autre pour donner un coup au jeune homme qui esquiva au dernier moment. Le coup était si brutal que des dalles du sol se fissurèrent. Léandre se releva, mais avec difficulté, ses blessures se réveillant. La douleur fit monter une douce colère en lui, une colère qui le réveilla, voyant finalement une ennemie et non sa meilleure amie. Vivement, il planta sa lance au sol et invoqua un sceaux :
_Sundial !
Un immense cadran solaire apparut sous les pieds de Serah. Elle regarda les marques luire sur le sol avant de s’élancer dans les airs pour esquiver le piège. Mais trop tard, ses chaines sortirent du sceau et agrippèrent tout son corps, la plaquant violement contre le sol. Léandre tourna doucement sa lance sur elle-même, resserrant les chaines sur sa prisonnière. Cette dernière se mit à hurler à la mort tel une banshee avant que sa voix humaine ne remplace ses cris monstrueux :
_Pysäytä ! Pysäytä se ! Sääli ! (Arrête ! Arrête ça ! Pitié !)
Léandre se figea. La voix de la demoiselle résonnait dans es tympans comme une mère face aux pleures de son enfants. Ça lui déchirait le cœur et il s’arrêta net. Il avait reprit possession de sa jambe, mais elle resta tout de même inerte. Que faisait-il ? … C’était lui qui avait fait ça ? … Il lui avait fait du mal ? … Il avait fait du mal à sa meilleure amie ? Gõu arriva rapidement près du magical prêt à faire réagir Léandre face à la chose en face de lui :
_Léandre ! Ce n’est pas ton amie, tu dois l’affronter !
Les yeux de Léandre étaient figés sur le corps de Serah. Cette dernière tourna doucement le visage vers lui, alors que les chaines se desserrèrent doucement de son corps. Son regard était toujours aussi vide mais son corps avait les marques des chaines qui étaient à deux doigts de l’étouffer. Cette vision brisa le cœur du finlandais. Il allait tuer sa meilleure amie ? Tant bien même elle était un monstre, c’était encore elle ! Serah se redressa doucement, et sa voix fit échos jusqu’à un Léandre figé sur place :
_ Auta minua … (Aide-moi …)
Ne voulant pas perdre son magical, la boule de poil se mit devant son visage, cachant la vue sur le monstre. Il avait la face ferme et lui hurla, pour être entendu :
_Léandre ! Ne l’écoute pas !
Auta minua …
Auta minua …
Auta minua …
Léandre … Sauve moi …
_Gõu …
Léandre relâcha la pression qu’il mit sur sa lance et les chaines disparurent dans un éclat de lumière, libérant son adversaire. Le finlandais eut un regard triste et perdu en regardant sa mascotte qui était terrifié par ce que venait de faire l’adolescent.
_Dans ma vie je n’ai que ma famille et Serah. Je n’ai qu’eux. Tu m’as dis de me battre pour ceux que j’aime. Mais je ne me battrai jamais contre eux … même pour me sauver …
Léandre lâcha son arme qui tomba sur le sol avec une forte résonnance malgré les combats de toute part. Son regard perdu, se releva doucement vers son adversaire, qui elle, n’eut aucun scrupule à utiliser son fouet pour lui lacérer le torse. Elle sauta vers lui avec vivacité, lui affligeant un coup de pied retourner qui lui fit faire un demi-tour. D’une rapidité déconcertante, elle saisi l’arme que Léandre avait laissé tomber pour lui affliger un puissant coup qui traversa son épaule, l’obligeant à plier le genou. Serah posa son pied sur le dos de son adversaire, prenant appuie pour retirer la lance et faire tomber définitivement Léandre sur le sol. Ce dernier se mit sur le coté, alors que ses vêtements s’imprégnaient de son sang, regardant sa meilleure amie, l’air presque vide. Comment pouvait-il lui faire du mal ? Même s’il n’était pas certain, tout lui disait que c’était elle, et cette musique qu’elle chantait depuis tout à l’heure … Pourquoi lui faisait-elle cela ? Pourquoi chantait-elle encore ?
Le monstre qu’était devenue son amie leva la lance en l’air, prête à achever sa victime. Le regard du jeune homme commençait à se flouter, pourtant, sa blessure béante paraissait être un doux picotement à la peine et la culpabilité qu’il éprouvait face à sa meilleur amie.
Je n'aime pas voir Melody en première ligne. Même si je suis derrière avec mon arc pour la couvrir, la regarder sauter au corps à corps contre ce monstre me serre le cœur. Évidemment, j'ai un arc et elle une rapière, donc je ne peux pas vraiment inverser les rôles, mais... j'aurais préféré qu'elle ne vienne pas. Heureusement, elle n'est pas seule, ça m'enlève un peu de stress. Au point que je n'ai limite rien à faire, de là où je suis, à part tirer quelques flèches dans le monstre au moment où Melody fait demi-tour. Après l'explosion.
Ce n'est pas le truc auquel je m'attendais venant de Weiss. Oui, elle avait l'air partie pour faire fondre le mur de métal, mais à quel moment la fonte s'était transformée en explosion ? J'ai tourné la tête rapidement, c'est sûrement ce qui m'a empêché de me prendre un éclat. Je sais que j'ai tendance à esquiver rapidement la plupart du temps, mais ce réflexe là m'a surprise. Parce que j'ai évité un éclat de métal qui arrivait vers moi en me baissant beaucoup trop vite pour que ce soit normal. Mais bon, avec cette nouvelle nature de magical girl, ça ne devrait pas me surprendre. Mon premier réflexe après ça est de tourner la tête pour voir si Melo va bien, mais visiblement elle s'en est sortie sans égratignure et elle ne tarde pas à se lancer à notre suite. J'ai beau ne pas aimer la voir aux prises avec ce monstre, je suis méfiante : je ne suis pas sûre que ce qu'on va trouver ensuite ne sera pas pire. En fait, je suis même persuadée du contraire.
Et comme le destin adore me donner raison, on se retrouve à nouveau figés. Oh, pas longtemps. Juste assez pour que le sale type de tout à l'heure puisse revenir nous narguer, puis faire apparaître des ombres depuis un portail – un portail beaucoup trop familier, d'ailleurs, il ressemble à celui que j'ai traversé au début de l'année. Et les personnes qui apparaissent sont, pour certaines, tout aussi familières. Je vois Weiss se crisper à côté de moi et je serre par réflexe mon poing sur mon arc. J'ai reconnu mon père parmi ces personnes, mais je ne sais pas qui elle a reconnu. Enfin, j'ai bien une idée, mais... s'il a osé, je réglerais le compte de cet enfoiré flottant moi-même. Puis une autre personne familière me fait plisser les yeux. Ce gars qui me regarde, c'est...
- Max ?
Je ne l'ai pas vu depuis une éternité. La primaire, je dirais, peut-être avant, j'ai eu du mal à le reconnaître, surtout avec du sang sur les lèvres. S'il est à S'Indarë, mon côté aveugle se démontre encore une fois, parce que je ne l'avais pas vu de l'année. Et pour qu'il lèche le sang sur sa bouche comme ça, il doit être de la même école... Ça ne serait pas le premier vampire que je croise, je commence à les reconnaître.
- Naomi ? C'est toi ?
Avant que j'ai le temps d’acquiescer ou de prononcer un mot de plus, je vois une bulle blanche le frapper en plein cœur, en même temps que les autres. Je la sens pas, celle-là. Je bande mon arc avant même de savoir les effets que ça pourra avoir, une flèche déjà prête à partir. Je tiens fermement ma corde en serrant les dents quand je vois qu'il commence à grandir et à changer de forme. Je n'ai aucune envie de le blesser, mais s'il s'en prend à Melody ou à Weiss, ou à moi dans une moindre mesure, je n'hésiterai pas une seconde à lâcher la corde. Ma flèche part au moment où il décolle, mais elle lui effleure à peine le pied. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'envole comme ça. Merde.
Je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier. Parce que j'ai vu mon père se transformer et se précipiter vers Melody. Parce que j'ai vu une créature beaucoup trop grande se précipiter vers une Weiss trop fragile. Je prépare une flèche, visant la créature en gélatine que Melody essaye tant bien que mal d'esquiver. Si je peux juste le ralentir, elle pourra s'en sortir. J'ai juste à ne pas penser qu'il s'agit de... La flèche fuse. Mon nom aussi.
- N.. Nao..!
Je tourne la tête aussitôt, par réflexe, pour voir des mains serrées autour de la gorge de mon amie. Non. Non, c'est hors de question. Tu ne la toucheras pas. La scène me renvoie à l'histoire qu'elle m'a racontée. Ce serait le même gars ? Quand j'y pense, elle avait l'air terrifiée quand il est apparu. Je ne sais pas comment j'aurais réagi si Neil s'était pointé ici... quoique je lui aurait probablement mis un tir en pleine tête sans même réfléchir. Je pointe une nouvelle flèche vers l'un des bras qui la retient. Si je vise bien, je peux lui couper le bras et la sortir de son étreinte. Mais si je rate... La question ne se posera pas. Parce qu'alors que je tendais la corde, je sens un choc violent sur le côté de ma tête. Effondrée avant d'avoir vu ce qui l'avait déclenché, et ma flèche est partie sans force ni sans visée – elle a dû se planter même pas un mètre plus loin sans toucher quoi que ce soit. Avant que je puisse me redresser, je vois des ailes obscurcir mon champ de vision et je sens des mains m'immobiliser en bloquant mes épaules. Max.
- Lâche-moi !
Je ne peux pas me laisser bloquer au sol par un ancien ami transformé en vampire cauchemardesque. Pas maintenant. Elles sont en danger. Dégage ! Mon bras se dégage presque tout seul de la main qui me maintenait au sol par l'épaule pour projeter mon poing dans sa mâchoire. Point faible ou non, je m'en fiche, tout ce qui compte c'est que ça a réussi à l'écarter de moi une minute, assez longtemps pour que je prépare une nouvelle flèche. Ma cible aurait pu être la silhouette gélatineuse qui menaçait d'étouffer ma sœur, mais je vois une lumière se dégager de Melody et la forme géante réduire, alors je n'ai aucune hésitation quand je la pointe sur le type difforme qui reste beaucoup trop près de Weiss à mon goût. Une flèche part, se fiche dans son épaule, ou dans l'espèce de tenue de rugby qui l'a remplacée. Une dans son bras, une autre dans son épaule, une qui lui effleure le visage, une qui se plante bien pile au creux de son coude et lui tire, enfin, un cri de douleur. Je devrais pouvoir tirer la sixième dans son cou, maintenant que je l'ai déstabilisé assez pour prendre le temps de viser.
- Aaah !
La douleur qui m'irradie l'épaule droite me fait lâcher la corde, et la flèche n'a pas le temps d'y apparaître. C'était quoi, ça ? Je sens des bras me tirer en arrière au moment où je tourne la tête pour voir du sang couler sur mon bras. Et les crocs plantés dans ma chair qui vont avec. Merde. J'aurais dû l'assommer ou garder un œil sur lui entre deux flèches. Ça fait mal... Beaucoup trop mal. Lâche-moi, saloperie. Un coude de coude dans le thorax le propulse en arrière, mais il repart survoler la pièce avant que j'ai le temps de le viser. Je dois m'en débarrasser si je veux pouvoir protéger les filles efficacement. Enfin... Melo a l'air de s'en sortir sans moi, la forme qui la retient se résorbe toujours. Weiss, par contre... Je vois le vampire plonger en piqué vers elle au moment où je la cherche du regard.
- Oh non, tu ne la touches pas.
Malgré la douleur, j'arrive à lever mon arc et à tendre une flèche légèrement vacillante dans sa direction. Ça fait mal. J'espère que je ne perds pas trop de sang. Je dois l'aider. La flèche part, je me force à ne pas trop me crisper sous la douleur pour pouvoir la suivre du regard. Pile dans le cœur. Bon, je visais la tête, mais on ne dira rien. Ça semble visiblement suffisant pour qu'il se mette à convulser dans les airs puis qu'il tombe lourdement. Grimace. J'espère que Max n'aura pas trop mal. J'espère aussi que sa version monstre a eu son compte. J'avance en chancelant légèrement jusqu'au mur pour pouvoir m'y appuyer et avancer vers Weiss. Son adversaire est probablement toujours là, mais elle ne pourra rien faire dans cet état. Et moi... moi, je ne suis pas sûre de pouvoir le tenir distance et l'éliminer sans son aide. J'ai déjà dû faire disparaître mon arc le temps de marcher dans sa direction pour pouvoir presser ma blessure à l'épaule, et je vois déjà que j'ai la main pleine de sang.
Je ne m'arrête qu'une seconde dans ma marche vers elle, et c'est pour récupérer mon arme et tirer une flèche maladroite vers son monstre, qui essayait de charger dans sa direction. Je ne l'ai pas blessé, pas assez, mais ça a suffi à le couper dans son élan, le temps qu'il cherche d'où venait l'attaque. Il ne doit pas aimer qu'on se dresse sur sa route – de ce que j'ai retenu, c'est même la raison de sa haine envers Weiss. Je fais disparaître l'arc aussitôt et je reprends mon avancée, jusqu'à pouvoir me placer près d'elle.
- Weiss...
Je dois la protéger. Je lui ai dit qu'il ne l'approcherait plus jamais, que personne ne lui ferait plus jamais une chose pareille. J'ai déjà failli à cette promesse en le laissant l'atteindre, mais je peux encore rattraper la situation. Réparer. La débarrasser de ça. Pas seule. Pas avec mon épaule blessée. J'ai besoin de son aide, mes flèches ne seront pas assez fortes pour être autre chose qu'une distraction.
- Weiss, tu m'entends ?
Je passe mes cheveux devant ma blessure pour la cacher le plus possible. Je ne veux pas qu'elle la voie et qu'elle prenne peur ou, pire, qu'elle se sente responsable. Mais il faut que je la sorte de cette crise. La dernière fois, j'avais fait quoi, déjà ? La dernière fois, elle avait l'air de me capter. Là, pas du tout. Je pose quand même une main sur son épaule – la droite, celle qui n'est pas couverte de sang – histoire d'essayer de capter son attention. Il faut que je la sorte de cet état. Je ne peux pas trop la secouer. Avec ce qu'elle vient de vivre, rien que mettre sa main sur son épaule est déjà peut-être trop niveau contact.
- Eh, Weiss.
Je sais que quand elle panique, elle perd son anglais. Sauf que je ne parle pas un mot d'allemand, à part... à part rien du tout, je dois vaguement savoir dire bonjour mais ça n'aurait pas grand intérêt. Je sais qu'elle a été au collège en France mais est-ce que ça veut dire qu'elle ne perd pas son français autant qu'elle perd son anglais. Je n'en sais rien. La situation est trop urgente pour hésiter.
- Weiss. Tu m'entends ? Tu m'as appelée, je suis là. Je veille sur toi.
Mon vocabulaire est limité, mon accent est atroce, mais je n'ai pas mieux pour essayer de la faire réagir. Je la protégerai du mieux que je pourrais. Je lui ai promis, après tout.
- Tu n'es pas impuissante. Tu es plus forte que lui. Tu peux le battre. Fais-moi confiance.
Difficile de garder un visage stoïque alors que mon épaule me lance énormément, mais je veux la rassurer, la faire sortir de sa catatonie, pas la paniquer davantage. Si elle prend assez confiance pour se redresser et se battre, on a une chance. Sinon je vais devoir affronter quelqu'un à bout portant avec mon arc et je ne garantis pas franchement le résultat.