« L’intelligence c’est la capacité de s’adapter au changement. »
Besoin de cours d'urgence
Mercredi matin, je me lève assez tôt puisque mon cours de la journée commence à 9h. Mon réveil sonne et je grogne en m’emmitouflant sous la couette. J’ai pas envie. Le réveil continue de me vriller les tympans et je me redresse, d’humeur massacrante pour le fusiller du regard. Je ne m’y habituerais jamais. Je pousse un long soupir et finis par éteindre ce satané objet. Je m’étire longuement et tourne la tête vers la fenêtre pour inspecter la météo. Bon… Il ne fait pas ultra beau, mais il ne pleut pas. C’est déjà ça. Je sors de ma couette, quittant sa chaleur pour récupérer mes vêtements occidentaux et aller dans la salle d’eau. Sur le chemin, je me déshabille, laissant trainer mes vêtements de nuit au sol. Je rentre dans la douche et allume l’eau avant de me glisser dessous. C’est agréable. Mes yeux se ferment alors que je glisse mes mains dans mes cheveux, mais quelque chose gêne le trajet de mes doigts sur le haut de ma tête. Je fronce les sourcils, perturbée. Qu’est-ce que c’est ? Je tâte les deux petites bosses difformes et essaye de deviner. Mais je n’arrive pas à savoir.
Rapidement, intriguée, je coupe l’eau pour sortir et me regarder dans le miroir, sans faire attention à mes cheveux qui dégoulinent. Mon regard se pose sur ma tête et je remarque deux petites cornes bleues en formes de coraux. Mais… Pourquoi ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Panthère ? Qu’est-ce qu’il m’arrive ? J’appelle mon ancêtre, mon guide spirituel mais aucune voix ne se manifeste. C’est le silence total. Je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’il se passe ?! Je m’observe en silence, réfléchissant. Il faut… que je sache. Je retourne rapidement sous la douche, plus qu’une idée en tête. Je me savonne rapidement, me rince, toujours gênée par ces deux cornes déplaisantes et sors de la douche pour me sécher. Je retourne dans la pièce principale pour manger un bout et regarde mon téléphone. Message du directeur de l’université. Tout le monde doit se retrouver dans la cour de l’université à 9h pour une raison urgente. Ça doit concerner les cornes. Je pousse un nouveau soupir. Bon, et bien pas cours aujourd’hui je suppose. Dommage…
Je récupère mes vêtements pour m’habiller. Jean slim taille haute avec tee-shirt noir glissé dans le pantalon et petites chaussures noires. Je me remets à manger rapidement, surveillant l’heure. Il faut que j’arrive tôt. Je veux savoir ce qu’il se passe exactement et ai besoin d’être en première ligne. Une fois que j’ai fini de manger, je range le tout et sort de mon petit chez moi pour me diriger vers la cour. Quand j’arrive, il y a déjà un petit attroupement de personnes. Je me glisse dans la foule et attends qu’on nous informe de ce qu’il se passe.
Depuis que je suis arrivé dans cette école, je HAIS les 1er Avril. Entre les paillettes de ce moment "magical" et la fois où je me suis réveillé en étant une nana, on ne peut pas faire pire que ça. Et pourtant, pourtant. Cette année, quand j'ouvre les yeux, la panique me gagne immédiatement. Il manque quelque chose. Cette sensation familière, rassurante, à laquelle je me suis habitué, celle de l'âme et de la présence de Leika, a disparu. Et la seule fois où c'est arrivé...
Je me jette en dehors du lit, m'habillant instantanément, ne remarquant même pas que quelque chose cloche chez moi, à cause de la panique. Je sors dans le couloir du dortoir, avant de me stopper immédiatement sur le pas de ma porte, en croisant des élèves, eux aussi perturbés. Ça ne va pas du tout. Je rentre tout de suite dans ma chambre, claquant la porte au passage. Qu'est ce que j'ai vu, sur ces types? Une sorte de transparence, qui me laissait voir le sang circuler dans le corps. Tremblant et haletant, je baisse les yeux sur mes mains, pour y voir une peau lisse, et bien plus pâle que la normale. Je remonte immédiatement mon t-shirt, pour constater la même chose sur l’entièreté de mon corps. Plus la moindre écaille. Je me rue devant le lavabo de ma chambre, pour me regarder dans le miroir. Et là où j'aurais dû apparaître, absolument rien. Pas de reflets.
Tout à coup je me sens mal, je crois que je vais vomir. Mon poing s'abat dans ce fichu miroir qui a cessé de fonctionner, le brisant d'un coup, me coupant au passage. Je contemple le sang et les coupures sur mon poing, mais en quelques secondes, le flux rouge s'arrête, et mes blessures se referment. C'en est trop pour moi, et je rend le contenu de mon estomac dans l'évier. Il me faut de longues minutes pour me calmer, mais ça me laisse transpirant et tremblant. Qu'est ce qu'il m'arrive. Tout ces détails... Je les connais bien. Je sais que Leika les vis. L'ultime test, je passe un doigt dans ma bouche, dessinant les formes de mes dents. Et sous cette peau laiteuse, je trouve des canines acérées. Comment c'est possible? Je suis devenu un vampire.
Ce n'est qu'à ce moment que je fais attention à mon portable, qui clignote pour m'indiquer que j'ai reçu un message. Tout le monde est convoqué dans la cour de l'université, dans la ville souterraine. Je réussis à aligner le peu d'information que j'ai, pour comprendre que d'une manière ou d'une autre, j'ai perdu ma race de wyverne pour récupérer celle de vampire, et au moins une bonne partie de la ville est touchée par des événements chelous.
Et Leika... Leika dans tout ça? S'il lui est arrivé la même chose que moi, ça peut expliquer pourquoi je ne sens plus notre pacte. Je refuse une autre explication. Je refuse entièrement une réalité où elle est morte à nouveau, où elle m'a laissé à nouveau. Elle est encore là. Pitié, peu importe l'être supérieur qui gouverne cet univers, faites qu'elle aille bien.
Je me met de l'eau fraîche sur la figure pour me calmer, et essayer de rassembler mes pensées. Je suis un vampire... Je me nourris de sang, j'ai une super force, je n'ai pas de reflets. Je suis sensible au feu et au soleil. Je fouille dans mon armoire pour récupérer des vêtements d'hiver, pour me protéger du soleil. Je sais que la lumière naturelle n'est pas mortelle, mais qu'elle est très inconfortable sur la peau de Leika. Ça fonctionne probablement pareil pour moi.
Enfin, je sors de la chambre, prudemment. Il n'y a pas grand monde, mais c'est suffisant pour me faire hésiter. Je m'aperçois que je meurs de faim. Mais là où d'habitude, c'est du pain et un café qui me fait envie, là c'est une toute autre histoire. Le simple fait de voir les autres élèves passer, gorgés de sang, suffit à me faire saliver et faire un pas dans leur direction. Non... Non, non, non, NON. Je me force à reculer de plusieurs pas, tremblant un peu. Je dois rejoindre la cour de l'université, le plus vite possible.
Le chemin est plus que difficile, il y a beaucoup trop de monde en ville, qui se dirigent tous dans la même direction. Et au fur et à mesure, je me sens de plus en plus mal. Tous ces gens, de véritables gardes-mangers, qui sont juste à portée de crocs... Et Leika, que je ne vois toujours pas. Je veux la retrouver.
J'arrive enfin dans la grande place bondée de monde. Tout le monde à l'air aussi confus que moi, et j'entends quelques bribes de conversations. Apparemment, non seulement les races ont été mélangées, mais aussi les pouvoirs. Va savoir ce que j'ai récupéré... Je n'ose pas tester quoi que ce soit ici, c'est bien trop dangereux.
J'erre en bousculant à peu près tout le monde, parcourant tout la cour pour essayer de retrouver Leika. Pitié, dites-moi qu'elle est là. Après un bon quart d'heure de recherches désespérées, je crois voir ses cheveux dans la foule. Immédiatement, je cris son prénom, et quand elle se retourne, que je vois son visage... Je me rue tout de suite vers elle, la prenant dans mes bras et la serrant de toutes mes forces contre moi.
Leika, bordel de putain de merde!!! Tu es là... J'ai cru que...que... ça avait recommencé... que je t'avais encore perdu...
Ma situation est toujours précaire, mais un poids immense vient de se retirer de mon cœur. Elle va bien, c'est tout ce qui compte. Cela dit, elle a l'air d'avoir changée, elle aussi. Contrairement à moi, elle est moins pâle qu'avant, et ses yeux ne tirent plus sur le rouge, comme quand elle a faim. Les miens, en revanche... Je suis tellement affamé qu'ils sont presque entièrement écarlates.
Gau
Dernière édition par Drake Corvusia le Mar 14 Avr - 1:39, édité 1 fois
Les bras de Morphée enroulés autour de moi, je me sens bien~ Je suis au milieu des draps, enveloppée dans l’odeur de celle que j’aime. Ah. Je me suis encore faufilé dans son lit. Je la sens me secouer doucement mais je ne réagis pas. Naaaan… Ne me réveille pas… je suis bien. Je veux rester là. Je me roule en boule dans les draps et grogne doucement. Je m’attends à ce qu’elle recommence, comme elle fait d’habitude quand on va être en retard, mais elle s’en va et je tourne la tête en ouvrant un œil quand je l’entends sortir de la pièce. Tiens… son odeur… Je ne la sens pas aussi puissamment qu’avant… c’est étrange… Je m’étire et baille, puis regarde sur la table de nuit le petit papier qu’elle a déposé. Je le lis rapidement. À l’institut quand je me réveille ? Pourquoi ? C’est étrange. Cette journée ne commence pas comme d’habitude. Je me redresse, et c’est à ce moment-là que je sens un changement en moi. Ce désir constant de faire peur… ce désir d’épouvanté les gens… Il n’est plus là. Cette sensation animale… non plus. Je me redresse, nue, et me dirige vers la salle de bain et quand j’arrive devant le miroir, je me fige. Que… Qui ?... c’est… moi ?!
Les oreilles, la queue, les yeux rouges…. Tout… tout a disparu. J’ai un physique de japonaise lambda avec un…truc étrange à l’œil. Je m’approche du miroir pour l’observer. Une partie de mon œil, tout autour de ma pupille est dorée. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! Je ne comprends pas ! C’est pour ça que je ne sentais plus son odeur ? Et ce besoin d’avoir une maîtresse… pareil. Tout à disparu. Je me sens… légère. Libre. Mes mains se posent sur ma tête, à l’ancien emplacement de mes oreilles. C’est si étrange. Mais…ça veut dire. J’essaye de me transformer en chat, me concentre pour le faire, mais la seule chose que je réussis à faire, c’est sursauter quand l’ampoule au-dessus de moi explose.
- MERDE !
Mon cœur bat à tout rompre et rapidement, perturbée, je sors de la salle de bain. Alma… J’ai besoin d’Alma… Pourquoi… Pourquoi j’ai besoin d’elle au juste ? Ce n’est plus ma maîtresse actuellement. Alors pourquoi je m’en remets encore à elle ? J’inspire profondément, essayant de me calmer. Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Je ne me reconnais pas non plus. Je suis… humaine ? Non. Ce n’est pas possible. Cet œil. C’est la preuve que je ne le suis pas. Mais alors ? Quoi ? Qu’est-ce que je suis ? Rapidement, je sors de la chambre et trottine jusqu’à la mienne. Je m’habille en hâte, paniquée. Il faut que je rejoigne Alma… à l’institut. Il faut que j’y aille vite. Je descends en trombe dans le hall du manoir et appelle un domestique.
- Emmenez-moi à l’Institut S’indarë, vite.
Je monte dans la voiture et attends relativement patiemment qu’il m’emmène. C’est frustrant de ne pas pouvoir se transformer en chat. C’est peut-être la seule chose que je regrette concernant ce changement. Maintenant, ce qui m’inquiète… c’est la ville. Est-ce que c’est arrivé à tout le monde ? À Alma aussi ? Mais… pourquoi je m’inquiète pour eux au juste ? Ça veut dire que… toute ma malveillance, tout mon indifférence vient de ma race ? C’est… intéressant. Ce que je suis en train de me demander maintenant c’est… est-ce que mes sentiments pour Alma aussi ?
Après quelques minutes de trajet, nous arrivons à l’institut et je descends de la voiture pour me diriger vers le portail, montrant mon badge de la brigade à l’entrée pour qu’on me laisse passer. C’est où qu’il faut que j’aille. Rapidement, je remarque une foule de personnes qui se dirige vers l’université. Ok. Je comprends mieux. Je les suis, perturbée et arrive dans la grande cour souterraine.
Dernière édition par Miki Nisheïm le Jeu 4 Juin - 20:46, édité 1 fois
Ian Stevens
H |:| Psychologue/Sexologue
Ian Stevens
Ian Stevens
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 171
Inscription le : 15/03/2019
Né(e) le : 30/05/1994
Age : 30
Taille / Poids : 1m81 / 67kg
Nationalité : Anglo-Japonais
Couleur(s) de parole : #4BAFA2
Péché(s) :
Orgueil
Luxure
Jeu 2 Avr - 18:00
Race : Hamster ◘ Pouvoir : Régénération cellulaire ◘
Besoin de cours d’urgence ▬ Event
En ce matin qui semble des plus normal, le psychologue se réveille comme à son habitude à 5h du matin. Il descend de sa mezzanine, entre dans sa cuisine américaine et se prend son premier jus de fruits du matin, toujours en caleçon. Puis, après avoir rangé son verre dans le lave-vaisselle, il se dirigea vers son dressing, ne faisant pas attention à sa faim de sexe disparue. Il s’habille pour son jogging matinal, prend toutes ses affaires, téléphone, écouteurs, et clés, met ses baskets, et part pour courir. Il est de bonne humeur, il aime l’air frais du matin très tôt. Il sait qu’il ne serait pas dérangé à 5h30 du matin. Et il ne se rend pas encore compte à quel point c’était une sage décision. Il court, fait son trajet habituel, n’aimant pas bouleverser sa routine et après plusieurs minutes de course, cela finit par arriver.
POUF !
Ian se fige, il tremble, il est devenu minuscule au milieu de ses vêtements. Mais… C’est quoi ce bordel ?! Il observe ses…pattes ?...dotées de petites griffes. Merde !! Il regarde autour de lui, tout est devenu immense !
Scouic:
Complètement perdu par ce qu’il lui arrive, il s’avance lentement pour voir ses vêtements au sol. C’est quoi ce délire ? Mais alors… Et il est comprends, il n’avait pas faim ce matin, et ce, alors qu’hier n’était pas un soir où il s’est nourri. Ce qui donc n’était pas possible. Ça veut dire… Qu’il n’est plus un incube ? Mais alors…qu’est-il devenu ? Il aimerait se regarder dans un miroir, mais c’est impossible. Il ne sait pas non plus comment redevenir sous sa forme humaine. Est-ce qu’il va rester comme ça longtemps ? Il n’espère pas. Alors il tente de se concentrer, s’imagine en humain, s’imagine grandir, récupérer ses mains, ses cheveux, son visage, son corps. Mais rien ne se passe.
▬ Scouic !!
Il se fige de nouveau, surpris par ce son qui vient de sortir de sa bouche. Scouic ? Mais… rapidement, il explore sa nouvelle bouche de sa langue, sans les deux grandes dents, et quand il comprend enfin ce qu’il lui arrive, il se décompose sur place.
…Un hamster…
Il est devenu un hamster. Ou une souris, mais quelque chose de cet ordre sans aucun doute. Son petit cœur se met à accélérer dangereusement alors qu’il reste figé de peur et d’incompréhension. Comment c’est possible ? Qu’est-ce qu’il s’est passé encore ? Ils sont le…premier avril… Il pousse un long soupir avant de sentir la colère monter. Putain !! Encore un couillon qui a fait une blague ?! Ce n’est pas drôle ! Définitivement pas !! Blessé dans sa fierté, il se retransforme subitement en humain et récupère rapidement ses vêtements pour se rhabiller avant que des gens commencent à sortir de leur maison pour partir travailler. Sans plus attendre, il retourne à son loft en courant. Il faut qu’il sache ce qu’il se passe. Il n’est sûrement pas le seul ! Il remonte, entre dans l’appartement et se dépêche de prendre sa douche, se remémorant le cauchemar qu’il vient de vivre. Un hamster… un putain d’hamster ?! Comment peut-il aller à l’école comme ça ?! Et son image alors ? Ian, habituellement si calme et souriant, perd son sourire et grogne sous la douche. Cette histoire le fatigue déjà, il voit à des kilomètres les commentaires qu’il va recevoir pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois après cet incident, et ça le fatigue déjà. Hors de question qu’on le voit sous cette forme !
Après un long soupir, il sort de la douche. Et à ce moment-là…
POUF !
PUTAIN !! PAS ENCORE ?! Le hamster pousse un petit cri de fureur, agacé par ce non contrôle. Il se secoue pour se débarrasser des gouttes d’eau sur son corps et regarde autour de lui. Il faut qu’il sorte de la salle de bain… Il faut qu’il aille se voir dans le miroir de l’entrée pour être sûr de ce qu’il est ! Il s’approche de la porte, ou plutôt trottine vers elle et observe le passage dessous. Ça… pourrait passer ? Ian tente.
Scouic:
Et abandonne… Il ne passe pas. Merde ! Alors il se cale contre la porte, boudeur, et son petit ventre se met à gargouiller. Il pousse l'énième soupir de la matinée et attend. Après plusieurs minutes, il se retransforme en humain mais son visage reste neutre, soulé.
▬ Ça va vite me faire chier cette histoire…
Il se relève, ouvre la porte et la laisse ouverte. Il va falloir qu’il prenne cette habitude pendant toute la période durant laquelle il se transformera en rongeur… Un nouveau soupir et il monte à l’étage pour s’habiller. Costard, cravate, soigné et chemise parfaitement repassée. Certes, sa fierté en a déjà pris un coup, mais ce n’est pas une raison de ne pas être présentable. Puis une personne lui vient en tête. Dana. Il écarquille les yeux. Il est…hors de question… qu’elle le voit dans cet état. Il s’excusera plus tard. Mais elle ne le verra pas de la journée. Elle ne le verra pas, le temps que les choses s’arrangent ! Il fera tout pour l’éviter. Elle va l’apprendre, c’est sûr, surtout s’il n’a pas le choix que d’aller à l’école. Mais il ne veut pas qu’elle le voit. C’est trop pour son cœur. 7h30. Il prend son petit déjeuner, ça fait une petite heure qu’il ne s’est pas retransformé et c’est tant mieux ! Il essaye de rester détendu, de peur que ce soit la tension qui provoque la transformation et mange « paisiblement ». Il va devoir prendre la voiture, et c’est ce qui l’inquiète le plus. S’il se transforme à ce moment-là, il risque fort de provoquer un accident… Il déglutit. Ce pouvoir est effrayant… À la fois humiliant, et terriblement dangereux dans la vie de tous les jours…
Vers 8h, son téléphone sonne, annonçant deux nouveaux messages. Un de Dorian et l’autre d’Andrew. Il les lit silencieusement et passe sa main dans ses cheveux, excédé par la nouvelle… Rendez-vous dans la cour de l’université à 9h… il n’est apparemment pas le seul touché… Génial… Un nouveau début d’Avril qui s’annonce fantastique… Il était content l’année dernière, changer de sexe ne le dérangeait pas… mais ça ? Ce n’est tout simplement pas possible. Il prend à contre cœur ses affaires, et clés de voiture… hésitant longuement avant de les prendre. Il ne se transformera pas. Tout va bien se passer ! Il sort donc de son appartement, prend la voiture, et à son plus grand bonheur, le trajet se passe parfaitement bien, à l’exception d’oreilles de hamster ayant subitement apparues sur sa tête, l’ayant fait sursauter. Il se gare rapidement sur le parking de l’institut et se regarde dans le miroir du rétroviseur, touchant prudemment ses…oreilles. Des oreilles d’hamster… Il avait raison… Il est devenu un putain d’hamster. Puis il se souvient, de Kaylee Mackenzie. C’est elle le hamster de base ! Il va falloir qu’il lui parle sérieusement…
Il sort de sa voiture et…
POUF !
Mais ce n’est pas possible… ! Il soupire longuement et part se cacher sous sa voiture quand il croise des élèves et employés. Comment va-t-il faire ? Il ne va quand même pas se transformer régulièrement ?! Ça va être ingérable ! Il ne peut tout simplement pas travailler dans cet état. C’est impossible ! Il ressort pour ne pas risquer de redevenir humain sous la voiture et se coincer comme un imbécile, et attend de se retransformer en observant attentivement les gens qui passent, sur ses gardes.
Scouic:
Après un petit instant, il se retransforme finalement, et se rhabille rapidement sous le regard dégouté de quelques élèves qui passent. Putain… Il inspire profondément, fatigué alors que ce n’est que le début de la journée et marche rapidement vers la cour de l’université, évitant de croiser les regards des gens, et encore moins ceux qu’il connait. Quand il arrive, il y a un petit attroupement et il se faufile pour rejoindre les professeurs et employés, son éternel sourire, disparu.
Race : Spiderqueen ◘ Pouvoir : Manipulation spatiale ◘
SEXE :
ÂGE : 26 ans
RACE : Hybride neko
POUVOIR : Lames de vent
TAILLE / POIDS : 1m76 / Environ 64 kg
MÉTIER : Prof d'italien
Event 1er avril
Dès l'instant où on se réveille avec plus de bras que d'habitude, on sait que quelque chose cloche. Okay. C'est un tantinet effrayant quand même. Je n'ai pas peur des araignées mais...qu'est-ce qu'il s'est passé durant la nuit ? Bon. Au moins je n'effraie personne dès le réveil. Je peux donc prendre mon petit-déjeuner en paix. Enfin presque. Un message est arrivé sur mon téléphone. Un rendez-vous donné pour un petit briefing sur cette histoire. J'espère que ce n'est pas encore un élève qui a fait des siennes. Je n'ai pas envie de risquer la mutation d'un autre directeur.
C'est étrange de pouvoir faire plusieurs trucs en même temps. Enfin...encore plus que d'habitude. Boire un café tout en zieutant ses mails et en préparant sa tartine, c'est cool. Mais quand ces facultés ne font pas partie de son quotidien, ça fait bizarre quand même. Là où c'est moins cool, c'est quand je vois enfin à quoi je ressemble devant un miroir. La poisse. Je devrai déjà trouver un moyen de cacher mes bras en plus mais là, je vais aussi devoir trouver un moyen de cacher le surplus d'yeux. Bon et bien c'est parti pour plusieurs tests.
Après plusieurs minutes passées à la salle de bain à essayer diverses techniques pour camoufler les yeux supplémentaires, je peux enfin me préparer à partir. Bras cachés par un t-shirt et une veste – qui ont un peu pris en largeur pour le coup – et yeux cachés par ma frange, je suis enfin prête à me rendre à l'université. Le confort n'est pas vraiment présent mais il faut faire des sacrifices parfois. Arrivée dans la cour, je ne me fais pas remarquer. En fait je patiente comme tout le monde sur la suite des événements. J'aviserai en temps et en heures pour mon petit problème physique mais je sais déjà une chose. Après cette réunion, je rentre chez moi et je n'en ressortirai que lorsque ce sera nécessaire.
Il y a des jours qui devraient être bannis définitivement du calendrier. Le premier avril en priorité. Je déteste ce jour. C'est censé être mon anniversaire mais je le déteste déjà depuis bien longtemps. Rien que pour cette raison il devrait être banni. Et puis l'autre raison, je la découvre au réveil. Sauf qu'à ce moment-là je suis encore loin de me douter à quel point ce jour maudit va être pourri. Assise sur mon plumard, je cligne des yeux avant de me les frotter doucement. La chieuse blonde est déjà réveillée. Ca ne doit pas faire très longtemps parce que sinon l'autre casse-couille serait déjà réveillée aussi. Ce qui me turlupine cependant, c'est cet espèce de fil rose entre les deux emmerdeuses.
- C'est quoi ce bordel... ?
Quelques paroles murmurées avant que je ne me pince le bras. Okay. Je ne suis pas en train de rêver. Je jette un oeil vers Kaylee et là, c'est la surprise. Elle a des oreilles sur la tête. Des oreilles de chat. J'aimerais bien dire que c'est trop mignon. Vraiment. Cependant je ne peux pas. Pas pour elle. Je l'imagine avec sa tronche de râleuse et ces oreilles sur la tête... C'est trop drôle. À force d'imaginer diverses expressions qu'elle pourrait faire avec une tronche de chat, j'ai de plus en plus de mal à me retenir de rire. J'en viens même à poser ma main devant la bouche pour m'aider.
Finalement je parviens à penser à autre chose en m'habillant. Et puis même si Kaylee en chat est très amusante, ça me chiffonne quand même. Elle n'est pas un chat d'habitude et moi je ne suis pas censée voir des fils chelou. Enfin je m'estime heureuse, je n'ai rien de différent physiquement. Je reste toujours aussi jolie. Heureusement. J'aurais pu ressembler à l'autre conne qui se prend pour une reine. Là ça m'aurait fait mal. Non, correction. Ca m'aurait donnée mal au coeur et je n'ai pas de sac en plastique pour vomir dedans. Ah si ! J'ai Wendy qui est parfaite pour ce rôle. J'espère d'ailleurs qu'elle a subi un changement moche.
- Il faut croire qu'aucun jour censé être festif ne sera normal ici...
Entre le changement de sexe l'année passée, les divers autres événement dont j'ai entendu parler, rien ne donne l'espoir que ça changera un jour. Ces doutes deviennent plus présents lorsque je lis le message envoyé. Super. La brigade magique donne rendez-vous à tout le monde dans la cour de l'université. Ca pue cette histoire. Je me prépare donc à sortir et m'en vais aussitôt. Pas la peine de rester plus longtemps dans la chambre avec les deux autres alors qu'on ne s'entend pas. Et puis je veux savoir pourquoi je vois des fils entre plusieurs personnes.
Arrivée sur les lieux, la première chose que je regarde c'est le bordel que ça semble avoir commencé à créer. Deuxième chose que je remarque, c'est que la pseudo reine n'a pas l'air d'avoir changé physiquement. Enfin sauf si on considère qu'elle a l'air plus humaine que d'habitude. Fait chier. Ca m'aurait fait un chouette cadeau si elle avait été transformée en une chose immonde. Genre un blob tout gluant. Ou un insecte. Ouais ça c'est mieux. Ca correspond mieux à son rang et il suffit de l'écraser pour l'effacer de ma vie. Tant pis. De toute façon je ne m'attends pas à avoir le moindre cadeau. Je ne le dis à personne ma date d'anniversaire. Je ne le fête jamais de toute façon alors ils n'ont pas besoin de connaître mon jour de naissance.
▲▼ Event 1er avrilJ'aime déjà cette journée. Sisi je vous jure ! Pour deux raisons principales. La première est qu'au réveil j'ai étrangement eu moins la sensation de lourdeur sur mon buste. Et pour cause, ma poitrine a baissé. Moi qui la trouvais trop présente, voir qu'elle est plus petite me fait plaisir. Okay sur le moment j'ai surtout bugué mais au final c'est positif. Et la deuxième raison, c'est qu'en me voyant dans le miroir de la salle de bain, j'ai carrément changé de gueule. Plus de cheveux blonds, plus de yeux bleus, plus de couleur de peau normale. Bref je suis méconnaissable. J'aimais mon physique de base mais là, celui-là me donne une occasion de rigoler un peu. On va voir si je peux me faire passer pour une autre. Ce sera marrant de voir les tronches que les autres feront. J'ai aussi tenté de me transformer en hamster mais rien ne s'est passé. Ma race n'est donc plus la même...
Seul bémol que j'ai trouvé à cette nouvelle apparence, c'est que du coup je suis un peu dans la merde pour mes vêtements. Soutifs trop grands, la plupart de mes tenues sont un peu trop larges puisqu'elles étaient adaptées pour une forte poitrine. Finalement j'ai dû faire un plan D. Des bandages en guise de soutien-gorge – il faudra que j'aille en acheter tout à l'heure à la cité cachée ou que j'en emprunte – et pour le reste, j'ai pu me démerder en trafiquant l'un de mes vieux t-shirt. Mais ça aussi il faudra que j'aille en acheter plus tard.
Une fois apprêtée, je prends mon petit-déjeuner puis file dans la cité cachée. Le message de la brigade magique a été plutôt clair. Rendez-vous à l'université. Un briefing est organisé afin d'éclaircir la situation actuelle. Bien que je n'ai rien contre ma nouvelle apparence, je reste tout de même curieuse sur les raisons pour lesquelles elle a changé. Au vu du message, j'imagine que beaucoup d'autres ont subi des changements aussi. Est-ce que ça ne touche que la race ou les pouvoirs aussi ? Juste pour vérifier ma théorie, j'ai essayé d'utiliser mes pouvoirs. Rien ne se passe. Okay donc, les dons ont peut-être aussi changé ou alors ils ont carrément disparu. Je rejoins finalement tout le petit monde déjà présent et patiente sur l'arrivée des autres, ainsi que sur la suite des événements. Ⓒ 2981 12289 0
Dernière édition par Kaylee C. Mackenzie le Lun 4 Mai - 3:54, édité 1 fois
Quand je me suis réveillée dans un lit couvert de pétales, ma première inquiétude n'a pas été ce qu'il m'est arrivée durant la nuit. Non. Ca a plutôt été l'état d'Edelweiss. Mon premier réflexe est de lui envoyer un sms afin de savoir comment elle se sent. J'ai déjà failli perdre une fois mon amie à cause de divers événements de ce genre. Je ne veux pas courir à nouveau ce risque. Je ne veux pas que ça la touche trop sévèrement psychologiquement. En fait je devrais plutôt envoyer un message à Naomi pour avoir une vraie réponse. Edelweiss m'a déjà mentie par sms sur son état, rien ne dit qu'elle ne le referait pas. Elle est avec Naomi...normalement cette andouille doit bien voir si sa copine se sent mal ou non. Je l'espère. Je ne sais pas quoi faire. Je sais que je devrais contacter Naomi mais je n'en ai pas envie... Bon. Tant pis. J'aviserai selon la réponse.
Cela fait, je cherche enfin à comprendre ce qu'il s'est passé. Je ne pense pas que ce soit une évolution de ma race. Aux dernière nouvelles, on ne fait pas pousser des fleurs ou apparaître des pétales. Peu de temps après que je me sois habillée, je reçois la réponse de mon amie. Elle a l'air plus ou moins bien si je devine bien. Apparemment elle aussi s'est réveillée avec quelques trucs inhabituels. Je réponds donc au sms par l'affirmative. Ouais, moi aussi il m'arrive des choses étranges. Je crains déjà le pire pour cette journée. Surtout concernant la seule vraie amie que j'ai.
Durant mon petit-déjeuner, je lis le message reçu par la brigade magique. Okay donc apparemment, Edelweiss et moi ne sommes pas des cas isolés. Etrangement, je n'en suis pas étonnée. Après le jour où on a fini dans des tenues affligeantes à sortir des phrases trop cucu la praline, celui où on a changé de sexe et les événements qui ont eu lieu à Halloween, une merde de plus ou de moins, on n'est plus à ça de près hein. Il reste juste à savoir ce que c'est cette fois.
Je sors finalement de l'appartement et me rends à l'université. Pendant que je marche, je sème involontairement quelques pétales sur la route. C'est le cas de le dire, on peut me suivre à la trace. Ce n'est pas très pratique. Enfin ce n'est pas le pire. Apparemment mon pouvoir aussi a changé. Devenir invisible fait désormais partie de mes capacités mais le gros hic, c'est que les personnes ne me voient pas et donc, certaines me sont rentrées dedans. Puis d'un coup je réapparais en public. Et quelques minutes plus tard, je redisparais. Et ainsi de suite. Heureusement que je me trouve déjà dans la cité cachée et proche de l'université. J'ai l'impression de clignoter.
Arrivée dans la cour de l'université, je me pose contre un arbre en croisant les bras. Je ne sais pas trop ce qu'il se passe encore mais la brigade va bien finir par tout nous expliquer. J'espère juste que cet Alix n'a pas recommencé et qu'il y a une manière rapide de revenir à la normale.
Naomi Lawford
C |:| Actrice
Naomi Lawford
Naomi Lawford
Sexe :
Identité de genre :
Apparitions : 478
Inscription le : 26/11/2017
Né(e) le : 25/01/2001
Age : 23
Taille / Poids : 1m63 / 58kg
Nationalité : Canadienne
Situation amoureuse : En couple avec Weiss, et mes biscuits avec Juwelen
C'est à moitié endormie que je sens la main de Weiss dans mes cheveux, et ses lèvres sur les miennes. Ah... ça doit être l'heure où elle part en cours... Je me roule un peu en boule avec une moue boudeuse tandis que je la sens se lever et s'en aller. J'ai hâte qu'elle ait son diplôme. Je sais pas si elle restera vivre avec Nia - peut-être un temps - mais au moins j'aurais plus à l'entendre partir le matin quand elle vient passer du temps chez moi. Ma petite Weiss... Elle doit déjà être sous la douche, maintenant. Je me redresse en bâillant, frottant mes yeux d'une main. Si seulement elle pouvait ne pas partir aujourd'hui.
Qu'est-ce qu'on dit déjà ? Fais attention à ce que tu souhaites ? Ouais... J'aurais dû faire ça. Parce que c'est peu de temps après avoir formulé cette pensée que je remarque une lueur bleue bizarre sur mon bras. Qu'est-ce que c'est que ce machin ? J'étais en train de le fixer en essayant de comprendre d'où ça sortait quand j'entends la voix de Weiss qui entre en trombe dans la chambre, paniquée. Juwelen a disparu ? Est-ce que c'est lié à ce que j'ai sur le bras ? Je sais que la magie a tendance à nous jouer des tours bizarres le premier avril mais quand même. Mon regard se détache de la zone bleu dans mon avant-bras quand elle me montre le sien, marqué de taches bizarres. Ok, il y a clairement quelque chose qui cloche.
- Tu n'as pas la seule à avoir des nouveautés...
Si Juwelen a disparu, ça ne peut vouloir dire qu'une chose : elle a perdu son lien avec. Peut-être sa race, comme il y a deux ans. Et moi... Je me concentre pour essayer de changer la couleur de ma peau, mais rien n'y fait. C'est bien ce que je pensais. Quelle que soit la raison, je ne suis plus un caméléon. Et Weiss n'est plus une Psyché.
- Rassure-moi, on n'a touché aucun objet en plastique rose ?
Mais ça ne ressemble pas à la dernière fois. Je regarde d'un peu plus près mon nouveau gadget. Ça ressemble à un écran... un écran incrusté dans ma peau. Trop chelou. J'hésite un peu avant d'appuyer dessus, et là ça m'affiche une interface tout droit sortie d'un jeu-vidéo : une image de moi en 3D, l'heure, un résumé de mon état de santé - tiens, j'ai un début de rhume ? - et des boutons qui sont un peu trop familiers. Un sac à dos en bas à droite et un engrenage à côté de l'image de moi.
- Alors... je sais pas ce qui t'arrive, mais moi j'ai l'impression d'être devenu un personnage de jeu-vidéo...
C'est un peu flippant. Je baisse le bras pour lâcher ce truc des yeux, pour l'instant, préférant prendre délicatement celui de ma copine pour l'observer. Ces taches sont bizarres, et sa peau a une texture inhabituelle. Oui, je connais très bien la texture de sa peau, et elle est beaucoup plus douce d'habitude.
- Il doit bien y avoir une explication.
Comme si ma question avait été entendue, nos deux téléphones se mettent soudain à sonner pour signaler un nouveau message. D'un numéro que je ne connais pas. Mais visiblement, toutes les créatures magiques de Londres ont été convoquées dans la cour de l'université. Le problème ne touche donc pas que nous.
- On devrait y aller. Ils ont peut-être une explication. Tu sais où c'est ?
Apparemment, c'est dans la cité souterraine. Pas l'endroit où j'ai le plus envie de me rendre mais bon, je veux comprendre ce qui se passe. Je ne peux pas la laisser aussi démunie.
Race : Cavalier de l'apocalypse (maladie) ◘ Pouvoir : Psychokinésie ◘
SEXE :
ÂGE : 44 ans
RACE : Divizya
POUVOIR : Healing
TAILLE / POIDS : 1m75 / 67 kg
MÉTIER : Prof de santé et d'arts visuels
Besoin de cours d'urgence ft. Tous les putains de monstres
« Mieux vaut un instant en avril que tout un long mois en automne» Adam Mickiewicz
EVENT – 1er Avril 2020
Depuis mon arrivée à Sin, il y a une trentaine d'années, Milo et moi avons convenus de deux-trois règles importantes que nous n'avons jamais oublié. Milo m'a toujours réveillé lorsqu'il y avait une obligation, une urgence quelconque – chanceux de qilin qui ne dort pas – et moi je le laissais tranquille lorsqu'il en ressentait le besoin. Il fallait comprendre un non-questionnement quand il me donnait un hôtel et une date. IL voyait quelqu'un dans le quartier et comptait passer la nuit chez lui ou elle. Nous nous comprenons assez bien pour qu'il n'ait jamais eu besoin de m'expliquer pourquoi il voulait que je dorme ailleurs que dans mon lit. Je n'ai jamais eut besoin d'expliquer que dormir me permettait d'échapper un peu à ma vie de merde. Et ce matin, Milo ne m'a pas réveillé.
J'ai attrapé mon téléphone. Un appel un peu suraigu m'informait de plusieurs choses que j'ai eu du mal à comprendre. On avait une urgence. C'était grave. Ça touchait tous les êtres magiques. Réunion dans la cour pour 9h. Présence imposée ! Je comprenais à peu près pourquoi. J'ai donc fini par me lever un peu brusquement et je crois que je n'aurais rien remarqué si je n'avais pas pris cette douche. La douche chaude du matin me réveille parfois. Et là, c'était le cas. En sortant, j'ai eu du mal à comprendre que non je n'étais pas mal réveillée mais que oui, mes cheveux étaient roux. Aussi roux que dans mes souvenirs. Ils avaient gardé leur longueur, leur douceur. Mais il avait perdu ces teintes carmin, ces teintes sanglantes pour redevenir aussi ensoleillés que ce qu'ils auraient dû toujours être. Et mon regard. Mes yeux. Depuis trente ans je regrette ce vert prairie et cette douceur, ces soirées au coin du feu et les légendes irlandaises que mes yeux inspiraient. Je les regrettais parce qu'ils étaient bordeaux, parfois dorés. Mais jamais je n'avais revu sur mon visage tant d'Irlande. Je notais cependant que mes tâches de rousseur n'étaient pas revenues. J'ai passé un long moment à m'observer. J'aurais dû avoir cette apparence. Mais ce n'était pas moi.
Passé cette première surprise, j'ai été arrêté dans mon café en observant ma peau. Je ne suis pas très foncée de base, j'ai plutôt tendance à tirer sur la couleur du doliprane. Mais là je suis excessivement transparente non ? J'ai l'impression de ne plus avoir de peau. C'est étrange. Ça m'a pris quelques minutes pour relier ce que je voyais et comprenais à ce que je savais. Et je n'aime toujours pas ce que je sais. Je sais que cette aura vient de moi, cette aura fraîche. Je vois à ma peau que je ne suis pas vraiment qui je suis censée être. Et Milo n'est pas là. J'ai coupé mon doigt. Je n'ai pas pu le soigner. J'ai dû acheté des pansements pour la première fois depuis mes quinze ans.
Lorsque je suis arrivée à Sin, j'étais pas bien. Dans le sens où, si j'avais bien saisi le soucis, quelqu'un avait joué à la tombola avec ce que nous étions. Et du coup nous avions des races et des pouvoirs aléatoires. Ok. J'aurais pû me contenter de ça. NÉANMOINS ! Après m'être brièvement engueulé avec le barman qui s'est trompé trois fois de café alors que j'étais en retard, après l'avoir vu blanchir et avoir senti cette aura piquante que j'avais m'a fit grimacer. Niels. J'avais récupéré Pestilence ! Génial. Au moins je savais... Attends ! Si j'ai attrapé ce qu'est un de mes gosses... Mon cerveau a continué alors que mes pas se sont accélérés, l'aura s'amplifiant autour de moi. Et merde ! Un de mes gamins avait mon pouvoir. Et merde !!
- Saloperie de magie de...
Je croise un type, sûrement un feignant comme notre ex-Garance. Tch. Peu importe. Je vais devoir jouer à trouver le malchanceux, n'infecter personne et tenter de donner cours. Ah ! Elle a de la gueule la prof de santé tiens !
Besoin de cours d'urgence « Dans un jeu il y a des perdants, les autres sont des chanceux. » Szczepan Yamenski
feat. TOUT LE MONDE !
1er avril 2020.
Imaginez ! Imaginez vous êtes dans une école ! Et il y a TOUT LE TEMPS ! Des trucs trop rigolos qui se passent ! Imaginez ! Vous êtes un humain. Vous passez un portail et pouf ! Vous êtes plus humain ! Vous avez des oreilles de lapin et vous pouvez vous transformer en animal ! Et même créer des portails ! C'est trop drôle non ? Et puis t'es dans une école et on t'apprend à contrôler ta magie. Parce que c'est mieux de savoir ce qu'on fait ! Et puis un jour tu te réveilles t'as changé de sexe ! Si t'étais un garçon t'es une fille. Moi, j'étais un garçon ! C'est rigolo d'être un garçon. Un peu bizarre quand même ce... truc là, qu'ils ont entre les jambes, c'est pas pratique pour courir ! Et là, je me réveille dans ma chambre, ce matin, comme tous les matins. Et j'avais pu d'oreilles ! J'ai voulu gratter mon crâne mais j'avais plus mes jolies petites oreilles de lapin !
J'ai presque crié. MES OREILLES QUOI ! Elles sont à moi. Mais bon, on m'a donné une queue ! Alors ça va ! Je comprends ! J'ai une longue queue ! On dirait la surveillante ! Alors par contre, j'ai mis un peu de temps à réussir à marcher. C'est parce que mon corps bougeait bizarrement. Comme si j'étais plus grande ou plus grosse. Comme si j'avais plus d'équilibre ! C'est. Trop. Bizarre ! Quand j'ai pu marcher à peu près normalement, je suis allée dans la salle de bain. Je me suis mise toute nue et je me suis bien regardée. J'avais des écailles violettes un peu partout sur le corps. Sur ma poitrine, sur mon ventre. Dans l'intérieur des cuisses aussi. Trop étranges ! Ma langue a changé aussi ! Elle est plus longue et plus pointue. C'est trop étrange ! Mais très très rigolo !
Par contre, je peux plus me transformer en animal. Ou même faire de portails ! C'est triste ça ! Pourquoi ? Pourquoi je peux pas faire de la magie !? Pourquoi je peux pluuuuuuus ? Et ma porte s'est ouverte, Amenâa apparaissant, décoiffé.
(Amenâa) - Nyt ! Ça va ? (Méhényt) - Non ! J'ai plus ma magie ! J'ai été sage hein ! Pour de vrai ! Pourquoi j'ai plus ma magiiiiiiie ?
Nâa est venu et m'a prit dans ses bras. Il tremblait. C'est encore plus bizarre ça, Amenâa qui tremble. Amenâa ne tremble pas normalement. Pourquoi il tremble ?
(Amenâa) - Crois-moi. Je sais exactement ce que tu veux. Mais pour l'instant, on doit rester calme. On va demander aux profs, à l'administration. Ils devraient nous donner des informations. (Méhényt) - Oui... Oui tu as raison. (Amenâa) - Allez Nyt ! Tu ne vas pas pleurer pour un nouveau jeu ?
J'ai essuyé mes larmes. Oui. Oui c'était un nouveau jeu. Mais j'aime mes pouvoirs. J'aime pouvoir être un chat, j'aime être quelqu'un qui fait des portails. J'aime ma magie. Là... Je sais même plus ce que je suis. Heureusement qu'il est là. Ça me permet de rester à peu près calme. Faire semblant et jouer. C'est toujours bien de jouer.
(Méhényt) - Oui. Tu as raison Nâa. C'est un jeu.
Sa voix résonna doucement. Tout le monde peut me prendre pour une idiote, Nâa me connaît. Il sait.
(Amenâa) - تعال على زهرة الصحراء الصغيرة. سوف نخرج منه. نحن دائما نتجاوز. (Allez petite fleur du désert. On va s'en sortir. On s'en sort toujours.) (Méhényt) - بالطبع سنمر. مصر أكثر عدائية من هنا. هنا ... (Bien sûr qu'on s'en sortira. L'Egypte est bien plus hostile qu'ici. Ici...) (Amenâa) - أعرف زهرة صغيرة ، أعرف. تعال ، دعنا نسأل ما الذي يحدث (Je sais petite fleur, je sais. Viens, on va demander ce qui se passe.)
Je reprends mon sourire. L'arabe me calme. Douce langue ensoleillée. Je sautille en finissant de m'habiller pour aller trouver des grands. Allez, c'est un nouveau jeu. Une nouvelle partie. Quelles sont les règles cette fois-ci ?
Besoin de cours d'urgence“Il est vraiment rare qu'on se quitte bien, car si on était bien, on ne se quitterait pas” [Marcel Proust]
Vous savez. Je dors mal. Je dors terriblement mal. Je fais cauchemars sur cauchemars, je tremble quand je me réveille, j'ai arrêté de crier régulièrement. Bref, je dors mal. Et, pour une fois, je dormais... pas trop mal. J'essayais. Jusqu'à être réveillée par ma colocataire. C'est un réveil... étrange. Je me sens nauséeuse, comme si quelque chose n'allait pas. J'avais mal au crâne. Ah oui. Jodie. Elle hurle. Pourquoi elle hurle ? Pourquoi est-ce qu'elle doit hurler ? Elle est silencieuse habituellement. Mon regard a du mal à comprendre ce que je vois. Jodie. En flamme. Complètement... En. Flamme ! Naturellement j'ai accompagné son cri du mien. Je me suis levée en furie pour attraper ma bouteille d'eau – me remerciant d'ailleurs d'avoir souvent soif la nuit – pour la vider sur le feu devant ma colocataire. J'ai vidé la bouteille en visant à peu près. Je ne sais pas trop si je l'ai touché ou pas... Mais le feu s'est éteint... Il s'est éteint... C'est fini. Dieu merci ça c'est fini !
J'ai fini par m'en remettre, Jodie aussi. Ever... Ever reste Ever. Même sans ses tentacules et son masque noir. Elle est si mignonne. J'ai encore plus envie de la tenir dans mes bras. Et pourtant... Pourtant je ne fais rien. Visiblement Jodie n'est plus un fantôme. Ever n'est plus un Kraken. Et moi... Je suis toujours une mu...succube ? Je ne sais pas vraiment comment le vérifier. Mais... Mais c'est bizarre. J'entends beaucoup de chose. Beaucoup trop. J'entends à l'autre bout du couloir, j'entends des chuchotements. Je fronce des sourcils. Ce n'est pas normal ! Je ne devrais pas pouvoir le faire ! Je ne devrais pas entendre tout ça !
Je gémis, couinant faiblement avant de sortir de la chambre. Je ne me lave pas, je m'habille et je sors. Vite. Très vite. Je veux être seule. J'entends trop de choses ! C'est affreux ! Même les tous petits bruits ! Les vêtements qui se froissent, les cheveux qui s'emmêlent... Ma peau frissonne. Sortant des dortoirs, n'osant regarder personne, toucher personne, je me retrouve bloquée face à deux pieds. Et une voix que je connais trop bien, que je ne voulais pas entendre.
Edwan – 'Lys ! Dieu merci tu vas bien. Tu as changé toi aussi ? Ça va ?
Mon corps se relève. Je l'observe. Il est si grand. Depuis quand est-ce qu'il est si grand ? Mon regard sent le souffre. Mais pas celui d'Halloween. Ça me rappelle quelque chose mais je ne saurais dire quoi. Et... Et j'ai l'impression de vraiment sentir son inquiétude, sa peur. Mais de quoi a-t-il peur ? Instinctivement, mes doigts viennent chercher mon serpent. Et la raideur inhabituelle me figea. Mes doigts dénouèrent la broche, inanimée. Hein ? Même Edwan semblait choqué.
Edwan – Mon Lys … Où est ton serpent ?
Mes lèvres s'ouvrent. Aucun son ne sort. Mes lèvres se ferment. J'observe ma broche sans vie en tentant de comprendre ce que je vois. Si Jodie n'est plus un fantôme, elle a changé de race. Si Ever n'est plus un Kraken, alors elle a changé de race. Si je n'ai plus mon serpent... Alors j'ai perdu mon pouvoir. Je ne réponds rien à Edwan. Je tente de partir. Et je sens ses bras m'enlacer. Sa voix me parvient doucement alors que mon cerveau ne veut pas refonctionner normalement...
Edwan – Hé... Je suis là ok... ? Tu peux m'en parler...
Maëlys – Non merci... C'est gentil. Mais je dois aller en classe.
Je m'éloigne. Je veux être seule. Je veux comprendre. Je veux... On m'attrape pour me dire qu'on est tous obligé de se réunir dans la cour de l'Université de la Ville Souterraine. Se. Réunir ? Une masse d'étudiants, magiques, perdus, aux races et pouvoirs qui ne sont plus les leurs ? Paniqués ? Hurlant et tout ? Alors que mes oreilles me donnent déjà mal au crâne ? Ah... Quelle bonne idée ! Tch. Allons-y. Peut-être qu'on a une solution. Sinon... Sinon cela aura peut-être le mérite de me faire tomber dans les pommes et je sortirais de ce nouveau cauchemar. Ⓒ ️ 2981 12289 0
Dernière édition par Maëlys Jørgensen le Dim 29 Nov - 16:24, édité 2 fois
Ever V. Inkraven
C |:| Tatoueuse
Ever V. Inkraven
Ever V. Inkraven
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Identité de genre :
Apparitions : 244
Inscription le : 18/12/2017
Né(e) le : 07/01/2003
Age : 21
Taille / Poids : 1m58 / 42kg
Couleur(s) de parole : Ever parle en #ff6666 et m'interrompt en italique.
Elle s'est fait réveiller par. un. hurlement. Mine de rien c'est un réveil assez inédit et assez original pour être notable. Bon cela dit, si un cri de Jodie - terrifié au lieu d'être enragé, pour une fois - était la seule chose surprenante de ce réveil, les choses se seraient plutôt bien passées. Mais non. L'odeur de brûlé qui monte à ses narines aussitôt pose la couleur bien plus vite : quelque chose a pris feu. Alors Ever se redresse d'un bond, pour voir Maëlys et Jodie aux prises avec un uniforme en feu. D'accord.
Encore mal réveillée, Ever se lève et attrape une feuille et une de ses bouteilles d'encre pour dessiner de l'eau à la va-vite. Nouveau bug cérébral quand rien ne se passe. Elle a... perdu son pouvoir ? Mais... C'est seulement là qu'elle réalise que ce n'est pas la seule chose qui a disparu. Les tentacules qui sont d'habitude de chaque côté de sa tête ont décidé de se faire la malle. Encore. Décidément, c'est une manie de la transformer le premier avril, à croire qu'il y a une malédiction constante sur cette date.
» Qu'est-ce... qui se passe ?
Elle a une impression bizarre. Une impression de vide, d'oublier quelque chose. Pas juste ses tentacules et son pouvoir non... il lui manque autre chose, une sensation désagréable qui a disparu. Enfin, si c'était quelque chose de négatif, elle ne va pas s'en plaindre.
Le feu finit par s'éteindre, grâce à une bouteille d'eau bien réelle utilisée par Maëlys. Oui, parfois mieux vaut laisser tomber la magie. Ever passe une main sur sa tempe, sentant ses cheveux rasés comme au premier jour crépiter sous ses doigts. Il va falloir qu'elle s'y réhabitue. Mine de rien, la dernière fois qu'elle a perdu ses tentacules, c'était il y a deux ans, et ça n'a duré que deux semaines - dont une partie passée transformée en reine à plumes. Du coup sentir une absence totale de cheveux sur cette partie de son crâne n'est vraiment, vraiment plus une partie de son quotidien. Heureusement, ça reste une coiffure classe qui lui plaît bien. Elle aura le temps d'y repenser si ça dure assez longtemps pour que ses cheveux repoussent.
Maëlys part soudainement de la chambre, l'air dérangé par quelque chose. Ce n'est pas son genre, d'habitude elle prend le temps de se doucher avant de s'habiller. Mais c'est vrai que la situation est tellement bizarre... Soudain, son téléphone sonne, affichant un message. Apparemment il y a un truc qui déconne... non sans blague ? Pas besoin d'un message pour ça.
» On a rendez-vous dans la cour de l'université. Tu viens ?
Maëlys est déjà partie, mais peut-être que ça serait mieux de la rattraper, elle n'avait pas l'air bien. Ever sort alors rapidement, avec ou sans Jodie, pour essayer de retrouver son amie, mais elle semble déjà avoir disparu. Bon... elle la retrouvera dans la cour. Un petit demi-tour pour enfiler un maillot de bain et son uniforme, puis elle file au lieu de rendez-vous. Histoire de savoir pourquoi elle n'a plus de tentacules, et pourquoi sa chambre a failli cramer.
Niels Äkning
S |:| Licence 2
Niels Äkning
Niels Äkning
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Inscription le : 06/10/2018
Né(e) le : 24/06/2001
Age : 23
Taille / Poids : 1m86 / 75kg
Nationalité : Suédoise
Situation amoureuse : Roi de Lyse ~♥
Couleur(s) de parole : Suédois #85AC80 / Anglais #336633 / Draconique #3386AE
Salut, c'est la surprise du premier avril avec complément familial ! Ils auraient pu se contenter de celle de l'année précédente - parce qu'être une fille avait eu un côté très amusant, en dehors des quelques jours où son corps temporaire avait décidé de lui faire comprendre toute l'ampleur de la féminité - mais malheureusement le monde en a décidé autrement. Enfin dans sa tête, il s'imaginait surtout quelqu'un voulant encore faire une blague vaseuse à la con. Il fallait vraiment que les gens songent à arrêter. Quoique pour cette fois, il n'avait pas trop à se plaindre.
Son réveil aurait été globalement identique à d'habitude, sans doute n'aurait-il pas remarqué le changement tout de suite, si sa sœur n'avait pas débarquer dans sa chambre, le réveillant d'une brusque ouverture de porte.
- NIELS ! - Quoi ? Ça va pas n...
Sa protestation resta bloquée dans sa gorge quand il aperçut sa sœur. Plus grande d'une bonne dizaine de centimètres, et sans écailles. Il écarquilla les yeux.
- Mais qu'est-ce qui se passe ? - Je sais pas ! Mais on a un gros, gros problème. Les parents aussi ont changé. Papa se transforme en dragon maintenant, et maman... maman on sait pas trop mais elle n'a plus d'écailles non plus. - Et toi ? - Je...
Elle détourna le regard comme si elle voulait éviter de répondre et Niels insista :
- Aurora ? - Je... crois que je suis devenue un vampire.
Ses yeux s'agrandirent encore plus, si c'était possible. Sa soeur, un vampire ? Impossible... Ça n'avait aucun sens, personne n'avait mis les pieds à Sin à part lui, pourquoi auraient-ils changé ? La zone magique s'était agrandie ? Non... Non, ses parents étaient devenus aora là-bas et on lui avait bien dit que la transformation était unique dans une vie. Ça devait être autre chose.
- Euh... Niels ? C'est quoi ce bidule ?
Elle pointait du doigt quelque chose derrière lui et il se retourna, pour apercevoir un... euh... un poney ? Un mini-poney de la taille de son poing. Eh bien il aurait adoré pouvoir répondre à la question de sa sœur, mais il n'en avait aucune idée. Il posa son doigt sur la bestiole, et elle s'écarta de lui avec une expression outrée, avant de remettre sa crinière en place comme une diva.
- Mais qu'est-ce que... Ah !
Une autre bestiole venait de surgir à côté de lui et entreprenait d'essayer de lui mâchouiller la nuque. Il l'attrapa par une espèce d'aile et fronça les sourcils.
- Vous êtes quoi, vous ?
Des couinements lui répondirent et il soupira.
- C'est rigolo, on dirait des kwamis. - Des quoi ? - Des kwamis. Comme dans Miraculous. - Ton dessin animé, là ?
Elle hocha la tête et Niels soupira, posant le machin volant sur son matelas. On aurait dit un axolotl, mais avec des ailes, et une bizarre petite sphère de lumière entre les pattes.
- Le truc, c'est qu'on est pas dans un dessin anime. Je suis pas censé avoir des bestioles. - Essaye de dire "transforme-moi".
Il lui lança un regard agacé et elle se mit à rire.
- Pardon, pardon. Eh, vois le bon côté des choses, si ça se trouve toi aussi tu as changé et tu ne rends plus les gens malades. - Ou alors mon cheval a sacrément changé de gueule. Rah mais arrête ça.
Le bidule volant était en train de tirer sur une de ses mèches de cheveux avec sa bouche. Visiblement, il ne voulait pas lâcher sa balle, mais ça ne l'empêchait pas de mordre tout et n'importe quoi.
- On dirait des petits animaux. Tu devrais leur donner des noms. - Des noms...?
Sa soeur hocha la tête avec un sourire et il soupira.
- D'accord, si ça te fait plaisir. Bon, le cheval s'appellera Kwami. - Sérieux ?
Haussement d'épaules. Il se fichait bien du nom qu'avaient ces trucs tant qu'il ne savait pas ce qu'il était censé en faire.
- Et l'autre euh... je sais pas. C'est un axolot non ? Xily c'est bien ? - Quelle imagination ! - Tais-toi.
Elle ricana encore et il leva les yeux au ciel. Bon, si elle avait raison, alors il ne rendait plus les gens malade. Ça expliquait pourquoi, lui, il se sentait aussi faible. Il avait tellement l'habitude de ne pouvoir attraper aucune maladie qu'il n'avait pas fait attention avant, mais il avait l'impression de manquer d'énergie, comme avec une forte fièvre, mais sans la sensation de chaleur. Il grimaça.
- Bon, j'arrive. Laisse-moi juste le temps d'enfiler un truc.
Peu de chances que ses parents le laissent aller en cours un jour pareil, alors il délaissa son uniforme pour une chemise blanche et un jean, ajustant ses cheveux à la va-vite. Il se figea cependant devant le miroir, en voyant que ses yeux avaient pris une teinte dorée.
- Mais qu'est-ce qui se passe, bordel...
Quand il rejoignit ses parents dans le salon, sa mère se précipita vers lui et le serra dans ses bras. Par réflexe, il se crispa, avant de réaliser qu'elle ne risquait rien. Ça ne l'empêcha pas de s'écarter au bout de quelques secondes, avec une légère sensation de vertige.
- Ça ne va pas ? - C'est rien... Ça doit être le contrecoup, je me sens un peu malade.
Il n'aurait jamais cru prononcer cette phrase un jour. Quand son père se leva à son tour, Niels réalisa qu'il avait rapetissé. Comme lui avec sa propre transformation, il avait perdu une trentaine de centimètres. Et il semblait tout autant apprécier...
- La brigade a convoqué tout le monde à l'université S'Indarë. On y va.
Il semblait pressé de comprendre et de résoudre ce problème, et Niels ne pouvait pas l'en blâmer. Lui... eh bien, pour une fois qu'il ne rendait plus les gens malades et qu'il pouvait parler à sa famille sans cette sensation de malaise, il n'était pas sûr de vouloir que les choses changent si vite... Mais ça ne l'empêcha pas de sortir en même temps que sa famille et de se rendre au lieu de rendez-vous. Ils étaient parmi les premiers arrivés - l'avantage de vivre à côté - et ils virent débarquer de plus en plus de monde. Sur la pointe des pieds pour dépasser la foule, Niels essaya d'apercevoir Lyse et Maëlys. Tout en empêchant Xily de lui grignoter l'oreille. Kwami s'était, quant à lui, posé nonchalamment sur son épaule, dans une pose prétentieuse qui le faisait beaucoup trop penser à lui-même.
Se réveiller avec des ailes ? Non, ça ne faisait pas partie de ses plans. Pas du tout. Il avait l'intention de continuer sa vie d'humain et d'humaine tranquille, sans plus de problèmes. Tous les jours, depuis son arrivée à S'Indarë, il a craint cette fameuse transformation à retardement promise par l'administration de l'école, qui ne croyait qu'à moitié à son humanité. "Personne ne reste humain", lui a-t-on dit. On lui a expliqué qu'il portait les gènes d'une créature surnaturelle et qu'ils pouvaient se développer à tout moment. Autant dire que son réveil ce matin s'est fait sous une toute autre augure que celle des autres rescapés de la zone magique.
C'est enroulé dans de longues ailes noire que Lenaël ouvre les yeux. Aussitôt, il sent une vague de panique l'envahir. Quelque chose ne va pas, pas du tout. Il n'est pas censé avoir d'ailes. Un humain n'a pas d'ailes. Terrifié, il bascule de son canapé, se redresse, s'empêtre dans les membranes qui lui ont poussé dans le dos. Membranes à plumes même.
» Non non non non non.
Ce n'est pas possible, il n'a pas pu se transformer dans son sommeil ! Et pas en... c'est quoi ce truc, un démon ? C'est ça que la zone magique lui a refilé ? Ça... ça aurait pu être pire mais... non ! Il ne peut pas avoir des ailes toute sa vie ! Il a toujours voulu ne pas attirer l'attention ! Et si Lena aussi a des ailes, les gens vont se douter de quelque chose. Il peut prétendre avoir une identité humaine et une race invisible, mais avec des plumes dans le dos... merde !
Les mains tremblante, Lenaël rampe jusqu'à une latte mal fixée de son parquet. Ses mains se crispent sur le bois. Jamais il n'y a touché. Jamais. Mais là... Si son corps se transforme comme ça, c'est un cas rare d'extrême urgence, non ? Non ?
"Qu'est-ce que tu fais ?" » Ferme-la ! Ferme-la, c'est pas le moment !
Vraiment, vraiment pas le moment d'entendre des voix. Il serre les poings, sent ses ongles s'enfoncer dans ses paumes, passe une main dans ses cheveux en tirant sur les mèches blondes. Ce n'est pas possible. Il est en plein cauchemar, c'est forcément ça. Quelqu'un s'est introduit dans sa tête et lui fait avoir des hallucinations - enfin, encore plus que d'habitude.
"Jolies ailes. Tu les sors d'où ?" » Ferme-la je te dis !
Il frappe de son poing sur le sol avant de se rouler en boule. Ses ailes se replient naturellement autour de lui et ça ne fait que le crisper davantage. Ça ne peut pas être la race qu'il va avoir toute sa vie à partir d'aujourd'hui. Ce n'est pas possible. Ses yeux rouges louchent sur la cache dans le plancher. Sa main se tend malgré lui, attrape un des sachet cachés dessous, une seringue. Non, il ne tiendra pas le coup sans ça... Il ne peut pas... Il s'était promis de ne jamais y toucher... Mais sans ça...
La sonnerie de son téléphone détourne quelques secondes son attention de l'aiguille qui obnubilait son regard. Il tend son autre main, saisit l'appareil, déglutit en s'efforçant de ne pas regarder ce qu'il tient dans son autre poing. Un message. Regarder le message. Pas la poudre. Réunion dans la cour de l'université. L'université ? Ah, oui, son université. Celle où il est élève, celle où il ne mettra jamais les pieds avec ces ailes. Non... mais le message dit qu'il y a quelque chose d'anormal. Peut-être que ce n'est pas vraiment son avenir. La seringue lui fait de l’œil. Peut-être que les ailes vont disparaître. Il a des médicaments à prendre. Moins dangereux... moins dangereux que l'aiguille qui s'approche de son bras avant qu'il l'ait réalisé. Avant qu'il ait pu l'arrêter.
Le calme revient. Chasse la peur, la nausée, la panique qui lui dévorait les entrailles. Il reste allongé un long moment. Le temps que son esprit se vide, le temps qu'une sensation si familière s'y installe à nouveau. Il l'avait presque oubliée. Il l'avait oubliée depuis... depuis qu'il était sorti. Les cachets avaient toujours fait l'affaire. Mais il a craqué. Une pointe de colère contre lui-même lui traverse le cerveau, mais ne parvient pas à s'y implanter. Il se redresse. Sent ses ailes le suivre et frissonne. Il ne les supportera pas, il le sait. Si elles restent, il ne tiendra pas le choc.
C'est les yeux rouges et un air apaisé sur le visage qu'il quitte son appartement, oubliant totalement de fermer la porte derrière lui. Aller... à l'université... Il se souvient de ça. Ils vont résoudre son problème. Ils vont lui arracher ses ailes. C'est ça qu'il doit se dire, à tout prix. Oh... il ne doit pas sortir comme ça, pas vrai ? Sinon... sinon les gens vont savoir... Il lève les yeux vers le ciel. Les baisse sur ses ailes. Voler... voler jusqu'à S'Indarë... oui, c'est possible. Et après il prendre l'a... le truc vers l'université. Comme ça on ne le verra pas. Parfait.
Quand il se pose enfin dans la cour du lycée - s'écrase serait plus proche de la vérité - il se relève de son mieux puis marche jusqu'à l'accès aux souterrains. Il descend en vacillant jusqu'au sous-sol, manquant de tomber plusieurs fois mais, finalement, il atteint enfin le groupement d'élèves, de civils, d'employés. Il se recroqueville dans un coin, repliant ses ailes contre lui. Il n'a pas envie d'être là. Vraiment pas.